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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 07:01
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« PHILO »

Le corps

Choix de 7 articles philosophiques

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16 février 2015

SUR LE DOUBLE MOUVEMENT DE PARCELLISATION ET DE COMMUN, DANS LE SYSTÈME PRODUCTEUR-PRODUTIF *, LES MENTALITÉS QUI EN SONT ISSUES ET LEURS AUTONOMIES RELATIVES.

25 février 2015

Pensée et matière. Dietzgen et Lénine

11 février 2015

LE CORPS

 

6 février 2015

Besoins biologiques de l’espèce humaine,

complexification et satisfaction des besoins, conscience.

 

29 octobre 2017

L’opium du peuple : les médias dominants au service de la

classe dominante.

 

30 octobre 2017

REEL, IREEL, SANTE, MALADIE, INTANGIBLE, IMMATERIEL : il n’existe pas un vocabulaire matérialiste du XXI° siècle.

 

2 février 2015

Continuité et sauts. Instant-devenir et durée. "Le Capital".

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*Essai sur LA PENSEE MARX : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/02/la-pensee-marx-i-ii-iii-iv.html

*Site de la Revue Economie et Politique : http://www.economie-politique.org/

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 06:52

 

Interprètes conscients d’un processus social inconscient.

LA DOULEUR DU SAVOIR

Interprète conscient d’un processus social inconscient.

La conscience du réel n’est pas immédiate. Elle demande l’observation du réel. Ce n’est qu’après cette observation, avec retard,  qu’une conscience du réel -relative à nos capacités d’espèce et individuelles d’observations et de compréhensions, mises en commun- peut se constituer et être apte à fournir des outils d’activité pour maintenir en santé le processus, son développement, sa croissance qualitative et quantitative.

Il n’y a pas d’avant-garde de la conscience. Il y a diverses inégalités de développement historiques, micro et macro, par champs d’activités, et-ou dans les entités humaines, dans la personne,  inhérentes à la diversité et la multiplicité des activités propres d’un champ, d’une entité humaine, d’une personne humaine, l’histoire et la biographie, et forment « une globalité humaine », une résultante en mouvement, le processus de l’humanité.

Qui pense avoir saisi le mieux le processus général de la société, des entités qui la constituent, de la personne dans ces entités et la société, peut tenter de constituer en commun le mouvement de la conscience nouvelle de la société sur les strates des acquis de la conscience antécédente et la volonté qu'elle contient de transformer en santé la société, être un interprète collectif conscient du processus inconscient.

C'est tout le combat pour un idéal et son contenu concret qui dans l'histoire soulève, engendre, non par hasard, mais répondant à des besoins, des mouvements populaires de grande qualité transformatrice et de santé. Celui de la jeunesse mais aussi celui d'un entretien et d'une sauvegarde  en santé par toute la société dont la conscience semblait immobile alors que le mouvement "physique" est bien tangible. Il y a aussi les mouvements qui s'opposent au mouvement de progrès,  unité des contraires. Il n'a pas de société, pas plus que de corps sans maladie et il y a la lutte pour vivre.

Qui se heurte en tant que personne et en tant qu’entité à l’incapacité plus ou moins grande, provisoire ou moins provisoire d’intervenir consciemment en santé sur le processus inconscient  ne peut que se sentir comme un médecin dans l’incapacité d’intervenir sur la maladie d’un patient, et quelques fois le patient étant en danger, patient qu’il est, dont il fait partie lui-même en outre.

C’est ce qu’on appelle la douleur du savoir. C’est une réalité sociale grandissante ici et maintenant.

Elle se guérit, relativement, par la confiance, non aveugle mais volontaire, en des possibles existants.

Qui vivra verra et agira, avec ses moyens propres et les moyens communs.

Il n’y a pas à classer les activités, faire des hiérarchies d’utilité, mais à savoir qu’elle dépendent toutes des moyens de production des biens nécessaires à la vie humaine, de l’économie en dernière instance, de l’économie marxiste qui en est la critique la plus avancée. C’est dit……

C’est à prouver et non à affirmer, bien sûr, dans le débat, le débat dit socratique à double sens, à conditions qu’il ait lieu. S’il n’a pas lieu, il faut en chercher les causes, et sans doute dans ceux et notre soumission éventuelle à ceux qui ont le pouvoir exclusif sur l’usage du capital, les médias et les institutions dont l’armée et la police (*) qui le garantit.

Pierre Assante, 8 novembre 2017

(*) Pas les salariés policiers qui n’ont pas plus de pouvoir que les autres salariés, il faut le préciser…

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QUELQUES RECUEILS ET LIENS :

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 06:47

Lettre à C. au sujet du « réseau salariat ».

Pour des solutions opérationnelles de sortie de crise économique et politique.

 

Il ne s’agit pas ici de Bernard Friot en tant que personne, mais de ses théories et concepts.

J’ai assisté à une de ses conférences, acheté et lu deux de ses livres que je possède encore.

Ses objectifs sont séduisants, ses visées humanistes. Viser une reconnaissance du travail, une garantie de ses revenus et de vie, etc. que peut-on reprocher à ces théories ?

Ses théories sont un obstacle de plus à la compréhension de la crise du capitalisme, aux solutions à apporter, à l’action pour le dépasser. Un obstacle dans le mouvement de prise de conscience et d’action en cours et en accélération de transformation concrète de la société, au-delà des dénonciations et d’objectifs idéaux.

Une transformation sociale progressiste comprend un processus, avec des « étapes » concrètes, et des mesures concrètes dans ces étapes, soutenues par un mouvement populaire à développer. Une confusion dans ce mouvement et ses objectifs ne peut qu’aggraver la situation de crise, retarder ses solutions ou les empêcher.

En 1974, Giscard d’Estaing a été élu à très peu de voix de différence. Le PCF avait encore une grande influence dans le rapport de force à gauche et dans l’opinion en général. En particulier dans les luttes ouvrières et populaires, à la différence de 1981 ou ce mouvement avait connu un reflux.

Giscard d’Estaing a été élu à très peu de voix de différence, mais il a été élu, ce qui lui a permis de créer la trilatérale puis le G7 etc. avec le capitalisme US, japonais, français et européen de l’époque, et d’impacter le monde de la révolution conservatrice ultra libérale et d’affaiblir le rapport de force du mouvement ouvrier. Cet affaiblissement a été une des causes du retour à l’austérité de 1984 après trois années d’un gouvernement de gauche et de mesures progressistes.

Car ces mesures progressistes ne sont pas allées jusqu'à attaquer le  fondement de l’exploitation capitaliste : la maîtrise politique de l’usage du capital,  c’est une raison première de l’échec de ce gouvernement et de la gauche.

Emmanuel Macron a été élu avec une minorité du corps électoral au premier tour, et un réflexe de défense de ce corps électoral au second tour face au populisme fascisant au second tour. Mais son gouvernement fait entrer dans les mœurs politiques, économiques, dans les mentalités, des éléments qui rendent plus difficile toute action de transformation progressiste de la société.

Compter sur une aggravation profonde de  situation des masses populaires pour qu’elles en viennent à des solutions rationnelles et efficaces de sortie de crise, de dépassement du capitalisme, capitalisme en crise s’aggravant chaque jour, compter sur ça peut être suicidaire. Toucher le fond n’est jamais la meilleure solution. Elle demande de réparer les dégâts, quand ils sont réparables.

Les populismes peuvent être de gauche. Quand ils le sont, ils sont encore plus insidieux car ils font obstacle sur le chemin de la conscience et de l’action.

Mais que proposes-tu me direz-vous ? La réponse, bonne ou mauvaise, j’essaie de la donner en longueur d’année et il serait peu courtois de me faire grief d’une non réponse. Il est un mot qu’on n’use plus, le mot chagrin, comme dans chagrin d’amour. L’absence d’écoute en est une cause, individuelle ou collective et de sentiment d’impuissance à surmonter, dans l’intérêt commun. J’essaie…

Pierrot, 10 novembre 2017

L'illustration, un congrès durant la période du gouvernement socialiste à participation communiste. Les interventions ouvrières et économistes y sont particulièrement intéressantes.

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 06:05

 

Ex libris, le film.

LA BIBLIOTHEQUE PUBLIQUE DE NEW YORK

Voyant ce film sur le travail de toutes les catégories de personnels, du directeur au gestionnaire, du balayeur au conférencier, qui travaillent et accueillent dans cette bibliothèque, on ne peut qu'être enthousiaste sur les capacités d'activité humaine, sur les réserves d'alternatives de l'être social !

Il demande 3 heures d'attention et de concentration soutenues. Un bon congrès, par exemple demande une telle concentration. Sans cette attention, on ne peut que s'ennuyer.

Il n'est pas un congrès, mais pourtant quel congrès ! Quelle mise en situation  et compréhension de l'activité humaine ! Je ne me suis pas ennuyé, loin de là et j'ai été passionné. La salle, bien remplie, aussi.

Le, les Partis se réclamant de la transformation sociale progressiste pourraient s'en inspirer dans leurs congrès, dans le pôle de la politique, celui de l’économie, celui de la gestion de la société.

Cela me rappelle les derniers écrits, discours et orientations de Lénine, relativement à son temps, bien sûr, et à l'expérience de son temps et de son lieu, après la conquête du pouvoir politique,  face aux difficultés de gestion de la société, de l’état du moment de la société, son état « matériel » et les mentalités à surmonter, dans leur unité, leur diversité, leur richesse et leurs inégalités de développement.

Il n’y a pas « d’avant » le pouvoir et « d’après » le pouvoir dans l’invention politique, il y a besoin continu d’invention dans le processus de l’humanité, micro et macro, de ses entités, de sa globalité, sans quoi pas de réalisation saine pour elle.

Pierrot, 11 novembre 2017

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10 novembre 2017 5 10 /11 /novembre /2017 06:00
Maurice GODELIER

 

I. LA STAR-UP AMERICAINE PALANTIR, Peter Thiel et Donald Trump.

Le capital et le big data.

 

Cet article sur la dépendance française du système de renseignement numérique mondialisé US est une occasion de développer un tableau de l’état de cette numérisation mondialisée, en creux, le positif étant ce que cet outil qu’est la numérisation mondialisée pourrait apporter à l’humanité s’il était mis au service du progrès par des femmes et des hommes de progrès. Donc à suivre pour ce qui et d’un avenir meilleur à construire ensemble.

Le lien, non encore public, la vente de ce N° étant encore en kiosque aujourd'hui et toujours sur la boutique de l’Huma :

https://www.humanite.fr/espionnage-big-brother-au-coeur-du-renseignement-francais-645316

 

II. Maurice GODELIER

 

Maurice GODELIER, (Que m’avait fait connaitre mon ami René MERLE – voir son blog dans les favoris) dans ce même N° nous dit : « Je suis parti du fait que tout ce qui est imaginé n’est pas imaginaire ». Je partage cette vision de la réalité matérielle, du réel matériel, et rien d’autre, quelle que soit notre « philosophie » par ailleurs. Belle leçon de matérialisme dialectique non dogmatique mais outil de compréhension du monde pour le changer en santé.

Le lien (idem pour la lecture) :

https://www.humanite.fr/je-suis-parti-du-fait-que-tout-ce-qui-est-imagine-nest-pas-imaginaire-maurice-godelier-645300

 

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 17:34

TRANSITION ENERGETIQUE

Il n’y aura pas de transition énergétique réduisant les risques de l’énergie nucléaire et la menace climatique évidente par le CO2 entre autre, sans une mise en œuvre de la nécessite imminente d’un immense plan de recherches internationales ouvrant une révolution technique de l’ordre de l’usage du feu dans la préhistoire.

Il en existe une, ITER, dont on ne connait pas les résultats à l’avance, mais d’autres multiples recherches avec d’énormes moyens doivent s’ouvrir, indépendantes des pressions groupes financiers monopolistes multinationaux (1).

Qui n’y croit pas, en tant qu’individu ou en tant que Parti, se condamne lui-même à l’impuissance et à la catastrophe annoncée. Mais nous n’y sommes pas, et les solutions existent (2).

L’économie d’énergie se fera non par la pénurie de moyens, sinon à éliminer une partie de l’humanité mais par l’usage de techniques la réduisant relativement par rapport aux techniques de production actuelles, c'est-à-dire tout en permettant le développement. L’exemple en est donné sur le plan strictement technique, mais qui peut rejoindre des principes « matériels et moraux » de développement : c’est le passage de l’ordinateur géant consommant une énorme quantité d’énergie au computer miniaturisé, multiplié, démocratisé, qui en consomme peu.

Mais la comparaison s’arrête là car c’est toute une autre logique sociale, économique, de la production, du que, quoi, comment produire, mettant au centre  de notre action le développement de l’homme, son développement personnel dans le développement social, qui peut permettre une cohérence et une efficacité dans la transition énergétique.

Ce qui n'empêche pas des décisions urgentes immédiates nécessaires, coordonnées à une analyse et action d'ensemble à expérimenter, corriger, en avançant. En tout cas stopper l'énergie nucléaire sans solutions de remplacement scientifiquement et rationnellement planifiée, est un remède pire que le mal, sans aucun doute.

Sans les plans énergétique d'après la libération du nazisme de 1945, nous en serions à une mort certaine par pénurie. Ce genre de prévisions à long terme est une question de survie.

Pierre Assante, 8 novembre 2017

(1) Ce qui implique aussi une révolution politique, en France, en Europe et dans le Monde, progressive mais radicale, portée par le rassemblement de luttes populaire et la conquête pour un pouvoir progressiste, en santé, de l’usage de la valeur : valeur d’usage et marchande dans son unité actuelle détenue par une minorité de possesseur-décideurs du capital, et la valeur morale qui en découle en matière de débat de valeur, de débat de normes malade de l’argent-capital auquel il faut échapper.

(2) la Commission Economique du PCF en propose, à son Parti et à tous.

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7 novembre 2017 2 07 /11 /novembre /2017 06:40

 

Les étapes pratiques d’un processus de transformation sociale.

Isolats et naissance du nouveau

 

Certes la classe dominante, celle qui possède le pouvoir sur l’usage du capital étouffe dans l’œuf tout développement menaçant pour elle de constituer une capacité, une force remettant rationnellement et efficacement en cause sa domination, ses choix antisociaux, et capable de construire le nouveau assurant le processus humain en santé.

Une de ses techniques est d’encercler financièrement et médiatiquement la constitution d’un développement menaçant, pour le détruire et dans l’impossibilité de le faire, de le constituer en isolat, ce à quoi se prêtent souvent  sans le vouloir, par auto-défense et nombrilisme entretenu des comportements dominants,  des composantes, des participants de cet isolat, de ces isolats en nombre croissant.

 

Mon «discours » ne constitue pas un « appel à l’ouverture » en soi. L’ouverture n’a de sens que si elle permet une naissance sociale large de, des isolats, leurs rassemblement opérationnel, ce qui n’est possible que s’ils constituent une visée s’appuyant sur une condition, un contenu scientifique d’une transformation sociale et d’appui sur l’action des forces sociales aptes à procéder à des transformations en santé du processus humain, micro et macro.

Cet appui c’est le monde du travail et ses alliés, intellectuels et cadres entre autres qui en font partie, celui subissant l’exploitation et l’aliénation de ses gestes et de son produit du travail, dans toutes ses composantes, des formes anciennes de la production, comme des formes nouvelles dans le capitalisme monopoliste mondialisé, numériquement informationnalisé, globalement financiarisé.

 

Pour dépasser le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé Globalement Financiarisé, il n’y a pas 50 voies à expérimenter, il y en a une, sous diverses formes possibles, locales et globales, mais contenant une Transformation Radicale et Progressive, du Système Financier et Bancaire du local au mondial en passant par les Régions,  l’Etat National et l’Europe, de la Production Monétaire et du Crédit, et la Sécurisation de l’Emploi et de la Formation assurant une Continuité, une Cohérence et une Santé Personnelles  à « l’homme producteur », à la production des biens nécessaires à la vie et une transition vers l’abolition de l’échange Argent-Marchandise-Argent'plus, salarial, la suraccumulation du capital qui en découle et la crise généralisée qu’elle induit définitivement en fin de course.

Une visée, aussi juste qu’elle paraisse est stérile si elle ne comporte pas les étapes pratiques du processus de transformation sociale, chacune constituant une lutte et non une promenade de santé.

 

C’est l’enseignement de Lénine, des succès et des erreurs auxquels il a participé et a impulsés, et sa capacité d’expérimenter, de rectifier, de repartir en avant. Le stalinisme, la rupture d’avec la NEP *, de l’alliance ouvrier paysan dans la Russie de l’époque, la mort de Lénine elle-même ont constitué un arrêt à cette expérimentation en santé, en paix et en développement, un retour à un communisme de guerre stérilisant des forces progressistes à l’intérieur d’une expérience de progrès et leur affaiblissement dans la lutte contre le capital et ses crimes, les guerres locales et mondiales en particuliers.

C’est bien dans les conditions d’aujourd’hui qu’il faut poursuivre l’expérience d’une société nouvelle réduisant et dépassant les contradictions de la société présente qui se concrétisent, se cristallisent dans une crise qui menace comme jamais notre quotidien et le futur de l’humanité.

3 journées de formation en économie politique marxiste auront lieu prochainement à l’initiative des responsables de la Commission économique du PCF, à l’attention des communistes et ouverte aux amis et contributeurs de cette commission.

 

Pierre Assante, 7 novembre 2017

* Nouvelle politique économique d'alliance conflictuelle avec l'économie capitaliste, et en alliance coopérative avec la paysannerie russe, visant à sortir de la pénurie et à développer les forces productives susceptible de constituer les bases du dépassement des crises du capital et du système capitaliste.

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5 novembre 2017 7 05 /11 /novembre /2017 07:28

 

VALEUR. DEBAT DE VALEUR. TRAVAIL. ERGOLOGIE.

Je reviens sur la notion de « débat de valeurs » développée par la démarche ergologique dans les vastes travaux du Professeur Yves Schwartz, sans usurper les recherches sur ce sujet, j’espère.  C’est la relecture du débat entre Muriel, Nathalie et Xavier, beau débat d’Activité en dialogues II, Octarès 2009, qui me remet ça en tête, et que j’ai souvent en tête et que j’exprime souvent aussi, comme on le sait.

Ignorer ce débat, mais les ergologues ne l’ignorent pas, c’est tout simplement refuser à l’homme producteur, et dans notre société capitaliste au salarié en général, de se libérer de l’organisation taylorienne du travail qui s’exerce aujourd’hui encore et sous des formes anciennes, nouvelles et globales, avec ce que cela a d’aliénant, physiquement et psychiquement, dans l’unité de la pensée, du geste et du produit du travail, pour le producteur et pour la société.

Quelle peut bien être l’emprise et la volonté d’emprise sur le milieu dans lequel on se trouve sans la connaissance relative du processus de ce milieu, micro et macro en unité, du réel et de la réalité dans lequel sont effectués les échanges nécessaires à la vie, à l’être social que nous sommes ?

Le concept de débat de valeur interroge évidemment le concept de valeur, comme il interroge le travail concret, le prescrit et le réel, l’unité du travail concret et du travail abstrait, du salaire et de la plus-value, du geste tangible et non tangible et l’expression monétaire, dans l’enquête individuelle et collective, la conscientisation par l’expérience et la connaissance de ce travail et de son organisation, son exercice et son ressenti par la personne humaine.

Il ne s’agit pas de développer ici mais d’un bref rappel à une donnée qui oubliée peut fausser la compréhension et handicaper les actes d’interventions individuelles et collectives sur le travail, son organisation, la conception qui les détermine, relativement mais sûrement.

Le débat de valeur ne peut avoir qu’un double caractère dans une organisation sociale ou le produit a un double caractère, son usage et sa mesure marchande, où entre autre, intervient la mesure du temps (1) et qui s’exprime dans le : combien ça vaut ?

Ce double caractère imbibe tout échange humain, y compris hors marchandise, si tant est que dans les échanges n’entre pas une, des marchandises, y compris rendues à leur état de valeur d’usage.

Le débat de valeur, acquis neuronal, mouvement neuronal, mise en relations doublement contradictoires parce que faisant entrer en unité la « contradiction naturelle et l’unité des contraires » inhérentes à tout mouvement et la contradiction sociale du double caractère des objets en compétition dans nos choix, dans ce débat de valeur.

En ce sens le débat de valeur a besoin du débat économique où sont mises en lutte objective et subjective la valeur d’usage et la valeur marchande. Cela demande de sortir des schémas dogmatiques où valeurs d’usage et valeur marchande ne sont que des mots et objets abstraits sans rapport avec le réel de l’échange dans le réel de la société humaine.

Et ce débat de valeur sur l’échange lui-même a une double composante : les caractères de valeur d’échange et de valeur d’usage  du produit et de l’acte de vente-achat dans les deux sens et unique acte à deux sens qui les contient.

Il n’y a pas de conscience-miroir sur le débat de valeur nécessaire aux choix micro et macro humains dans l’activité à trois pôles, s’il n’y a pas dans la vision d’échange le double réel de la marchandise et de l’impact que l’échange marchand, à plus forte raison l’échange marchand dans la société capitaliste mondialisée, numérisée, globalement marchandisée qui habite le processus inconscient dans lequel se déroule l’échange et le mouvement réel général de la société.

Il n’y a donc pas de rencontres du travail (2) abouties sans une tendance à faire leur la contradiction de valeur d’usage et valeur marchande dans LA VALEUR, au sens subjectif et au sens objectif, en union. Et il n’a a pas de rencontre du travail aboutie sans que cette tendance accède au politique et aux mesures économiques allant vers la résolution de cette contradiction dans la transformation radicale du système financier et de production-échange, de la création monétaire qui le permet, de la sécurité d’emploi et de formation sans laquelle une continuité des subsistances sera un jour rompue.

La visée de socialisation aboutie du travail et de sa déconnection d’avec la contrainte sociale, visée liée à l’usage social et humaniste de la productivité, et non pas la contrainte naturelle incontournable mais relativement modifiable, est contenue dans cette étape qu’est la sécurité d’emploi et de formation, projet de loi SEF déposé dans les assemblées en attente hélas de débat constitutionnel.

Là sont les conditions de la résolution de la sur-accumulation du capital dans l’échange A-M-A’, de la crise économique, sociale et de civilisation qu’elle induit à double sens sur la multitude et la diversité des activités humaines.

Pierre Assante, 4 novembre 2017.

(1) Le temps en rapport avec un  "lieu" du mouvement de la matière et des "lieux" entre eux...pour être plus précis sur le concept de temps dans lequel nous évaluons la valeur, notre dimension humaine, l'ici et maintenant relatifs mais réels : il ne s'agit pas de les nier.

(2) RdT, "lieu" de débat des travailleurs sur leur travail accompagné d'un dialogue à double sens avec la démarche ergologique et qui la "porte" , pour une progression en conscience-miroir dans le but de transformer EN SANTE le travail, dans l'espace tripolaire de l'activité, pôle des gestions, pôle du marché, pôle de la politeïa, les rapports sociaux qu'ils contiennent, ici et maintenant, en mouvement, en rapports dialectiques.

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QUELQUES RECUEILS ET LIENS :

« PHILO », Le corps, Choix de 7 articles philosophiques  extraits du blog avec dates : ici

http://pierreassante.fr/dossier/LE_CORPS_Receuil.pdf ____________________________________________________________________________________________

JOURNAL juillet-août 2017  : ici

http://pierreassante.fr/dossier/JOURNAL_juillet_aout_2017.pdf

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*Essai sur LA PENSEE MARX : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/02/la-pensee-marx-i-ii-iii-iv.html

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*Site de la Revue Economie et Politique : http://www.economie-politique.org/

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31 octobre 2017 2 31 /10 /octobre /2017 23:59
 

 

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Journées de formation en économie politique marxiste

 

 

Une demande considérable de formation théorique s'exprime dans le mouvement social et tout particulièrement dans le PCF. Elle s'est par exemple manifestée lors de l'université d'été du PCF, en août dernier, à l'occasion des ateliers sur Le capital et l'économie politique marxiste.

Pour contribuer à répondre à cette demande, la commission économique vous propose de participer à une session de formation approfondie, centrée sur la théorie économique marxiste et sur ses développements au sein du PCF à partir des travaux de Paul Boccara.

Cette session se déroulera
au siège du PCF, 2, place du Colonel-Fabien à Paris,
les vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 décembre 2017.

 

Chaque thème fera l'objet d'un exposé introductif suivi de l'intervention d’un.e. discutant.e venant apporter un regard complémentaire ou critique, et d'un débat général.
Le programme proposé est le suivant :

 1. De la marchandise à la suraccumulation/dévalorisation.

Introduction: Frédéric Boccara
Vendredi 1er décembre, 20 heures – 22 heures

  • Première partie : critique de l’économie politique,
    l’analyse positive de Marx

Samedi 2 décembre, 9 heures – 12 heures

  • Deuxième partie : critique des idéologies économiques :
    dépasser le débat keynésiens – néoclassiques. Théories de la régulation.


Samedi 2 décembre, 14 heures – 17 heures

2. Civilisation / anthroponomie. Classe/nation/genre

Introduction: Catherine Mills


Samedi 2 décembre, 17 heures – 19 heures et 20 heures – 22 heures

3. Crise systémique et transformations du capitalisme

Introduction: Denis Durand

  • Révolution informationnelle
    et contradiction forces productives-rapports de production
  • Révolution écologique / industrie / entreprises
  • Dollar / Financiarisation / FMI
  • Protection sociale, services publics… anthroponomie.

 

Dimanche 3 décembre, 9 heures – 12 heures

4. Enjeux actuels et processus révolutionnaire

Introduction : Yves Dimicoli

  • Critères de gestion, nouvelle production et nouvelle appropriation sociale.
  • « Nouvelle culture de la consommation et de la production ».
  • Monnaie - crédit, prise de pouvoir sur l’argent
  • SEF (Sécurité d'emploi et de formation) et dépassement du salariat
  • Europe / mondialisation
  • Services publics et biens communs.

  

ABONNEZ-VOUS !!!!

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QUELQUES RECUEILS ET LIENS :

 

« PHILO », Le corps, Choix de 7 articles philosophiques  extraits du blog avec dates : ici

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JOURNAL juillet-août 2017  : ici

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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 08:36

REEL, IREEL, SANTE, MALADIE, INTANGIBLE, IMMATERIEL : il n’existe pas un vocabulaire matérialiste du XXI° siècle.

 

Il n’existe pas un vocabulaire scientifique, philosophique du XXI° siècle. Cela viendra. Un vocabulaire implicite et explicite permettant d’indiquer dans un contexte, le mouvement des forces contradictoires et leur unité dans une vision matérialiste non dogmatique, non réductrice aux acquis scientifiques historiques d’un moment du processus historique, mais prenant en compte ces acquis, comme tous les acquis dans tous les domaines de la vie humaine.

 

Par exemple, il n’y a pas d’irréel, l’irréel est une « vue de l’esprit » qui existe bel et bien concrètement dans les neurones et leur interaction, il n’y a que du réel, qu’il soit tangible ou pas, qu’il soit numérique ou palpable, etc. Comment exprimer et montrer ce qu’on qualifie strictement d’irréel ou de purement idéel dans le vocabulaire imprécis et trompeur d’aujourd’hui ?

Il n’y a pas de travail immatériel, mot fort à la mode au moment de la découverte par la conscience collective du processus de mondialisation numérique et de ce que le travail contient d’impalpable, d’intangible et non payé à un salarié par exemple.

 

Il n’y a que du réel, qu’il soit du réel non advenu, mais existant neurologiquement-psychologiquement, c’est à dire une vision, une pensée non opérationnelle, stérile ou « malade »,  ou au contraire une pensée opérationnelle créatrice de novum (1) en santé. C’est toute la question contenue dans les concepts de dé-adhérence conceptuelle et d’épistémicité schwartziennes (2), que la dé-adhérence soit « savante » ou non, de la santé qu’elle contient ou pas, de poïesis (3) et praxis et de quotidien,  en unité.

Idem pour le mot matière et mouvement, il n’y a pas de non matière, il y a des formes diverses de la matière et de son mouvement, et des perceptions diverses de la matière et son mouvement en fonction de la position spatiale, historique et sociale de, des observateurs.

 

La santé ça existe bien sûr, mais elle inclut la maladie. J’ai déjà maintes fois donné l’exemple de cette tendance à l’équilibre qui n’est pas un équilibre mais la santé d’un mouvement, c’est-à-dire sa perpétuation dans le mouvement, sans « maladie » paralysante et mortelle, et pour la biologie le mouvement de la vie et pour la vie pensante, le mouvement de la pensée.

 

Ceci n’est qu’un bref rappel  lapidaire resituant une pensée et une expression « cubiste ». Le développement, relatif  à mes propres capacités, limitées, est contenu dans ce blog, entre autre dans les 13 numéros de mon bulletin hétérodoxe très perso « la philo du prolo » ou dans les divers opuscules ou livres numériques mis en ligne ou polycopiés, de poésie, d’économie, d’ergologie.

 

Qui y voit du sophisme peut y regarder à deux fois avant d’arrêter son jugement. Merci.

J’admets cependant qu’il existe un mode de pensée et d’expression moins développé (discours politique ou syndical au quotidien par exemple) mais plus accessible, sans être réducteur, en fait non « cubiste ». Les deux formes ne sont ni incompatibles ni « inunissables », et au contraire constituent des étapes opérationnelles de transformation du réel en santé et d’invention non-dogmatique du futur, de la mise en pratique des possibilités ouvertes. Leur dichotomie est l’effet d’un retard conceptuel par rapport à l’état des forces productives, hommes, machines, techniques, sciences, culture au sens large et juste (4).

 

Pierre Assante, lundi 30 octobre 2017

 

(1) Le nouveau en création humaine

(2) Concepts élaborés par le Professeur Yves Schwartz

(3) Forces et mouvement créateur humains, chose et terme qui a donné celui de poésie, qui n’était pas considérée à l’origine comme non opérationnelle en matière d’action sur le réel, et pour une vision scientifique d’aujourd’hui non plus, que la poésie soit « littéraire » au sens strict ou non.

(4) Il fut un temps où les conservateurs concevaient l’activité humaine par « l’atavique ». La grande découverte de la génétique tendait à faire perdurer cette conviction, en la combattant sans la dépasser.

Les progressistes se référaient au « culturel », d’une façon quelque peu unilatérale, non dialectique.

Avec la découverte de l’épigénétique, nous savons que le biologique et le culturel agissent en unité et historiquement; que l’instinct et la raison, l’inconscient, le non-encore-conscient et le conscient, de même, dans une relation réciproque entre la personne et la société, en rapport dialectique.

Nous savons par exemple que le sentiment de beauté d’un corps ou d’un paysage, comme les autres sentiments naturels au sens propre, est lié à la sexualité, à l’acquis épigénétique personnel et générationnel, régulé, tempéré, sublimé ou exacerbé ou tout à la fois par la relation pratique à la réalité historique, de l’individu et de la société ; que le sentiment de douleur « physique » comme autre exemple est un phénomène biologique étudié par les neurosciences, et que le psychique fait partie du biologique chez l’être social pensant qui peut souffrir psychiquement et moralement d’un chagrin d’amour qui est une blessure corporelle d’un autre ordre qu’une coupure par un couteau; et que les sentiments, dans leurs mouvements, leur processus social, obéissent à des besoins humains d’alerte, de réaction et d’action d’une façon à la fois rationnelle et énigmatique pour nous, compte tenu des limites de notre compréhension ; que les sentiments sont naturels parce que le culturel fait partie de la nature, bien que la nature ne soit pas faite que du culturel humain, au sens large ; et qu’il n’y a pas dichotomie pratique et théorique entre la nature et l’homme, l’humanité constituant un processus de « la conscience de la nature sur elle-même » (Marx, 1844) ; que le subjectif et l’objectif ne sont pas des « fonctions » séparées mais agissent en unité, en rapports conflictuels et dialectiques.

Les découvertes électriques et chimiques du processus du corps-soi, de l’être social n’ôtent rien au sublime et au sentiment de sublime de l’humain et de la nature. Elles ne lui ôtent que sa représentation religieuse, les limites et la stérilité de cette représentation religieuse.

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29 octobre 2017 7 29 /10 /octobre /2017 07:44

 

L’opium du peuple : les médias dominants au service de la

classe dominante.

Pour une refondation philosophique, pour une conception d’unité 

corps-pensée-société-nature.

 

La classe dominante est celle qui détient les pouvoirs dominants sur les placements du capital en fonction de l’intérêt, du profit maximum des grands groupes financiers mondiaux, nouvelles féodalités dépassant le pouvoir des Etats lesquels leur sont soumis. Et par conséquent qui domine l’organisation mondiale et locale du travail, de la personne au travail et hors travail, des unités de travail et de leurs relations.

Evidemment pas les techniciens de la finance ou les traders etc. qui pourraient comme tous les cadres de production-échange, de gestion et d’exécution devenir des acteurs de transformation sociale en santé, en unité de tous les producteurs subalternes et leurs alliés non-salariés, et en « partant » des ouvriers de production au cœur du processus de production.

Cet opium c’est l’entretien et l’aggravation en état de confusion de l’opinion populaire à travers le traitement de l’information, de toutes les informations, de l’évènementiel à la science en passant par tous les savoirs, les savoir-faire et le travestissement des nécessités, des besoins humains élémentaires et complexes en unité, et des possibilités de les satisfaire.

De l’anthropologie à l’économie en passant par les sciences sociales et les sciences biologiques et ondo-corpusculaires en unité, tout est fait pour détourner la société de la critique d’une économie politique toute au service de ces féodalités mondiales.

Le plus fort de cette confusion est exprimé par cet ami qui dit, parlant des « économistes orthodoxes » qui ne peuvent plus nier la crise et finalement critiquent la politique économique de Macron et de ses prédécesseurs sans la combattre :

"Il y a chez ces économistes une sorte de dédoublement de la personnalité : d'un côté, ils voient que nos sociétés capitalistes vont dans le mur et de l'autre ils n'ont dans leur tiroir que des solutions libérales ».

Une refondation d’un rationalisme non dogmatique, non mécaniste, commence par une refondation philosophique, des « Lumières du XXI° siècle » mettant à jour les savoirs et savoir-faire au service des besoins humains dans les conditions de la révolution scientifique et technique numérique mondialisée et de son influence sur l’organisation économique, matérielle et morale de la société, sur les concepts philosophique, qui aujourd’hui sont caractérisés par la domination de l’idée d’une pensée hors corps, malgré le progrès des neurosciences, et une vision éthérée, mythique, ésotérique, de la réalité.

Les médias sont imprégnés d’un retour à la dichotomie corps/pensée. Une philosophie basée sur la matérialité de la pensée est la base d’un renouveau, d’un nouveau progrès de la conscience humaine sur elle-même et sur son environnement naturel et cosmique. Pas de réponse rationnelle et opérationnelle au développement des besoins humains dans le processus humain sans ce retour-dépassement. Il est impératif de militer, au sens pratique et théorique en unité pour une refondation philosophique, pour une conception d’unité corps-pensée-société-nature.

Bien sûr il n’est pas question d’une réduction de notre vision micro et macro de la réalité dans une unité du processus corps-pensée niant la complexité et l’énigmaticité de cette réalité. Il s’agit d’utiliser rationnellement nos capacité d’adaptation à notre milieu pour faire croitre les connaissances nécessaires à notre survie par et dans notre société humaine et le processus acquis de croissance de notre conscience, outil « final » de notre espèce et de la part de la nature que nous constituons.

Il n’y aura pas de « Lumières du XXI° siècle » sans cette refondation-dépassement philosophique. Il n’y aura pas de « Lumières du XXI° siècle » sans l’hégémonie collective d’une tendance à l’aboutissement de nos savoirs vers un horizon sans cesse progressif, savoirs qui constituent nos capacités de production des biens « matériels et moraux » nécessaires à nôtre processus vital. Nos capacités de production, in fine, c’est une économie politique de progrès qui les conclut, une économie politique s’opposant et dépassant le libéralisme, dépassant l’organisation de la société actuelle basée sur la production-échange Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A’), la suraccumulation du capital et la crise de société, d’activité et de civilisation qu’elle induit.

L’économie politique ne résume en rien l’infinité et la diversité des activités humaines dont aucune n’est marginale, ni en santé ni en maladie.

L’économie politique c’est l’affirmation d’une étape actuelle du processus humain en besoin de maîtriser en santé le processus de production nécessaires à ses besoins vitaux, des plus élémentaires aux plus complexes. Cette économie politique est la « facette en dernière instance» du communisme, de la mise en commun en santé, en liberté, en coopération et en unité entre l’homme, son activité, l’activité de l’humanité et la nature. Le corps humain, la société humaine c’est l’activité humaine et non une abstraction figée ne reflétant aucune réalité sinon celle d’une dé-adhérence conceptuelle sans issue. La dé-adhérence conceptuelle permet la création humaine et est la propriété première de l’humanité, mais comme tout mouvement, et tout mouvement créatif, elle a besoin d’expérimentations, de retours en arrière, de rectification et d’avancées nouvelles.

Il n’y aura aucun développement de l’humanité et de la personne dans l’humanité sans une croissance de la conscience, de l’accumulation objectivée de l’inconscient, du non- encore-conscient et du conscient, ce qui passe par la lutte de ce qui entrave le processus humain, le mode de production-échange obsolète qui sacrifie la personne à l’enrichissement financier qui est déconnecté de plus en plus des besoins humains, et son dépassement dans une société communiste, démocratique, de paix et de progrès.

La sécurité d’emploi et de formation, la maîtrise populaire et démocratique du crédit, du système bancaire local et central, de la création monétaire est au cœur de la transformation en santé du mode d’échange-production et au cœur de l’action interne et externe de la commission économique du PCF

Pierre Assante, dimanche 29 octobre 2017

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 18:46

Article publié une première fois sur ce blog le 30/10/2016

Ces documents (ci-dessous en lien) donnent à réfléchir sur la première construction d'un Etat ouvrier et paysan, (après celui de la Commune de Paris, fort différente concernant le niveau de développement et la composition sociale et culturelle) correspondant au développement économique et sociologique particulier d'un pays, la Russie de 1917. Ils complètent le débat sur la NEP (Nouvelle Politique Economique) qui fixait un rythme plus lent et plus progressif d'accumulation capitaliste vers une société socialiste, adapté à l'évolution de l'économie et la mentalité paysanne russe intégrant les besoins de la paysannerie au besoins de développement industriel, en alliance entre classe ouvrière, salariat en général et paysannerie d'un pays majoritairement agricole.

Evidemment cette réflexion ne peut être calquée à une société comme la notre, en 2016, le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé (et ses formes anciennes qui perdurent massivement dans l’industrie de main d’œuvre, en particulier dans pays et zone mondiales en développement nouveau où le capital tire les bases de la plus value et du profit), ses différentes couches de salariés et leurs rôles propres, le développement des services, les ressources et moyens dégagées par l’explosion des forces productives, leurs techniques, leurs cultures dans leur unité et complémentarité.

Cependant la visée progressiste, le réalisme et l'inventivité révolutionnaire attentive aux hommes et à leur besoin de subsistances matérielles et morales, de cohérence et d’organisation sociale qu'ils contiennent ne sont pas étrangères à nos préoccupations d'aujourd’hui.

Pierre Assante, dimanche 30 octobre 2016

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LIRE CES DOCUMENTS EN CLIQUANT SUR CE LIEN :

https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1922/12/vil19221229.htm

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 10:20

COMMEMORATION DU 100ème ANNIVERSAIRE DE LA REVOLUTION D'OCTOBRE 1917.

Il est tout à fait positif que cette commémoration ait lieu.

Etant un enjeu  idéologique monumental, ce moment d’histoire a été soit caricaturé soit passé sous silence et aussi les deux à la fois.

L’aboutissement d’un moment de luttes ouvrières réclamant l’abolition de la vente-achat de la force de travail dans ce contrat ou le vendeur est dominé par la force de l’acheteur, son Etat, ses institutions, son organisation séculaire du travail, de la production et du mode d’échange passé de l’échange en monnaie à l’échange en capital, ce n’est pas rien.

L’évènement a eu lieu après un siècle de répression de ce mouvement ouvrier, dont les massacres de la Commune de Paris par la bourgeoisie française (20.000 ouvriers et artisans parisiens fusillés sans jugement) n’avaient pas peu contribué à la militarisation relative de ce mouvement ouvrier, conséquence obligée de cette répression.

Pour la connaissance de l’évènement je rappellerai le livre de Jean Eleinstein «  La révolution des révolutions ».

Mais commémorer serait insuffisant si la connaissance de l’évènement et ses suites ne servait pas à comprendre notre histoire pour une transformation sociale en santé ici et maintenant.

Par exemple, l’abandon de la NEP (Nouvelle Politique Economique) par Staline alors que la révolution se gèle et que son pouvoir se bonapartise, ce contre quoi Lénine, qui était un homme comme un autre, mais avec une grande expérience et une grande culture, avait mis en garde, est un élément essentiel de réflexion lié à la révolution d’Octobre.

La NEP avait pour but la réintroduction d’une part importante de l’économie capitaliste dans l’économie socialiste afin de permettre le redémarrage de la production après la guerre civile et de construire les bases de forces productives nécessaires et suffisantes pour passer à une autre phase d'une construction sociale en santé, échappant graduellement et radicalement à l’échange A-M-A’ (Argent-Marchandise-Plus d’argent, en cycle élargi).

Et surtout, la NEP avait pour but de préserver l’alliance ouvriers-paysans ces derniers formant la masse de la population russe. Cette alliance a été rompue par Staline dans une marche forcée à l’industrialisation par la répression, à la centralisation et l’abandon de la démocratie du producteur, de l’autogestion dirions-nous maintenant.

L’autogestion fut reprise pendant la guerre  patriotique soviétique de 1940-1945 contre la principale masse des divisions nazies en Europe, pour relancer l’industrie d’armement destinée à battre Hitler, puis abandonnée de nouveau et ses initiateurs éliminés.

Il y a toujours eu, en Russie et en Union Soviétique, malgré le despotisme criminel stalinien, des forces saines se réclamant de la transformation sociale en santé, avec des variations des rapports de forces, qui malheureusement ont été provisoirement battues. Idem dans le monde capitaliste… La lutte des contraires et l’unité des contraire à l’intérieur d’un même mouvement de la matière et de la société, la transformation des forces et-ou l’élimination d’une force, Hegel puis Marx nous l’ont enseigné. Et des Lumières du XXIème siècle nous le réapprendront pour le plus grand bien de la société et de la personne humaine.

L’alliance ouvriers-paysans a été la base de la mobilisation qui a permis la révolution d’Octobre 1917, dans le contexte de la guerre, de l’aspiration à la paix, du retour aux champs et à l’usine, d’une bourgeoisie montante et des nationalités opprimées rejetant l’aristocratie et l’autocratie tsariste.

Le capitalisme russe naissant était une des plus concentré et des plus étrangers, et la classe ouvrière concentrée dans de grandes unités permettant et facilitant l’organisation du parti malgré les répressions. Et la sociale-démocratie russe Menchevique particulièrement aveugle des réalités populaires.

Guère plus d’une décennie plus tard, le Front Populaire a été un moment essentiel dans la reconstruction d’alliance, de même que La Libération de 1945 de l’occupation et du nazisme. Ils ont donné l’essentiel des conquêtes sociales actées par le Conseil National de la Résistance, que le néo-libéralisme national et mondial est en train de détruire si les alliances ne sont pas renouvelées, renforcée en quantité et en contenu ; et parce que les transformation des forces productive, la mondialisation capitaliste informatisée exige de nouvelle transformations, encore plus de social, la sécurité de l’emploi et de la formation, la maitrise démocratique des systèmes financiers pour les mettre au service des besoins humain et les dépasser à terme dans une nouvelle organisation sociale, une nouvelle civilisation de liberté et de paix.

En contenu car c’est bien là que le bât blesse. Il ne peut y avoir de transformation sociale en santé sans transformation de l’économie en santé qui fournit les moyens d’exister à toutes les activités humaines.

Aux populistes de gauche, aux sociaux-démocrates, nous disons, oui, le rassemblement est nécessaire et sur des objectifs concrets et cohérents de transformation sociale, sans quoi tout rassemblement ne sèmera qu’illusion, illusion passées ou future qui rejette la population en particulier la plus subalterne et pauvre dans l’abstention à la politique, abstention dont les populismes de droite et les néo-fascismes feront leur levier de prise de pouvoir.

Le rassemblement ne peut acquérir un tel contenu sans le poids idéologique et l’organisation du monde du travail, de la production de biens nécessaires à la vie humaine, dans ce rassemblement. Les programmes de Gotha, les nouveaux Laplace et Proudhon, c’est fini…

Les chinois, à travers les errements d’un monde dominateur et violent, eux compris, ont essayé et réussi à pour suivre « une NEP à eux » en usant du capital occidental exporté chez eux pour son taux de profit. Ils y ont réussi en retournant la situation dans leur sens en alimentant une part importante de notre marché et de notre consommation, tout en augmentant de plus en plus la leur, y compris en qualité. Mais eux comme toute l’humanité ont besoin d’une phase nouvelle de coopération mondiale, de démocratisation qualitative de l’organisation du travail et de la production et de la conscience humaine induite de la production et des échanges en santé.

L’organisation d’un rassemblement des luttes des peuples européens dans l’objectif de résoudre la crise de suraccumulation du capital et ses conséquences sur la vie quotidienne dépend de cette démocratisation qualitative de l’organisation du travail et de la production : la démocratie du producteur, du quoi, comment, pour qui produire, dans et avec la démocratie du citoyen, et l’abolition graduelle et radicale du salariat, forme dominant-dominé stérilisante de l’organisation de la production.

Je fini par un retour aux propositions de la Commission Economique du PCF sur lesquelles la « société civile » comme le PCF lui-même, dans la préparation de son prochain congrès et dès à présent dans les luttes sociales, ont intérêt à se pencher. C’est là aussi une question de santé et de poursuite du processus humains en santé.

Pierre Assante, vendredi 27 octobre 2017

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Pierre Assante, vendredi 27 octobre 2017

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 09:21

Les raisons d’un retard français

les Etats-Unis ont pu attirer les capitaux du monde entier et faire financer une bonne part leurs investissements dans les nouvelles technologies par le reste du monde

Pierre IVORRA

L’omniprésence sur le Net de Google, Apple, facebook, Amazon et Microsoft, n’est que la partie visible d’une domination forte des groupes américains dans le domaine des nouvelles technologies. Une étude de 2015 de l’OCDE, l’organisme qui regroupe les principaux pays capitalistes, indique que « les États-Unis, le Japon et la Corée détiennent à eux trois plus de 65 % des familles de brevets dans les domaines des matériaux de pointe, de la santé et des nouvelles TIC (technologies de l’information et de la communication, ndlr), déposés en Europe et aux États-Unis au cours de la période 2010-12. La Corée affiche la plus forte progression depuis 2005-07 des dépôts de familles brevets dans ces trois domaines ; les BRIICS, en particulier la Chine, ne sont pas en reste. Dans le secteur des TIC, la Corée s’illustre dans les technologies liées à l’internet des objets, l’UE dans l’informatique quantique, et la Chine dans les données massives ». La valeur ajoutée créée en lien avec ces NTIC plafonne à 5,1 % en France et en Allemagne alors qu’elle culmine à 7,1 % aux Etats-Unis, 7,4 % au Royaume-Uni, 8 % au Japon, 9,6 % en Corée du sud. A l’exclusion de quelques domaines, la France est en retrait de ces leaders mondiaux. Notre avenir se joue pourtant sur ces nouveaux territoires de la connaissance et de l’activité.

Comment expliquer de tels retards ? Il y a la rapacité légendaire de la grande bourgeoisie française qui a prospéré pendant plus d’un siècle à l’ombre des « palmiers » coloniaux et cette tendance prégnante des grands groupes tricolores à concevoir leur développement au sein de la mondialisation contre celui de leur espace national. Aujourd’hui, Renault et Peugeot-Citroën importent chacun en France davantage de véhicules que Volkswagen. On peut ajouter à ces griefs cet acharnement à réduire le coût du travail comme l’illustrent dans l’actualité les ordonnances d’Emmanuel Macron.

L’avance prise  par les Américains a aussi une explication souvent négligée. Ils disposent en effet d’une arme de progression massive : le dollar. Grâce à la domination que le billet vert continue d’exercer, malgré ses difficultés, sur les relations monétaires internationales, les Etats-Unis ont pu attirer les capitaux du monde entier et faire financer une bonne part leurs investissements dans les nouvelles technologies par le reste du monde. Cela devrait donner à réfléchir à tous ceux qui négligent l’importance de l’argent et de la monnaie dans les relations humaines et qui sous-estiment la force que nous donnerait un euro coopérant notamment avec le yuan chinois au service des peuples.

Pierre Ivorra, Chronique économique du Mercredi, l'Humanité, 25 octobre 2017

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 09:18
De quel travail avons-nous besoin ?
Quelles finalités ? pour quelle société ?
JEUDI, 19 OCTOBRE, 2017
L'HUMANITÉ
  • L’activité humaine génère des réserves d’alternatives par Yves Schwartz, philosophe du travail

Pourquoi le travail serait-il un passage obligé pour faire émerger les réserves d’alternatives ? Est-on en train de magnifier la « centralité du travail » ? La « valeur du travail » ? Ce n’est pas vraiment ainsi que je vois les choses. Le « travail » n’est certainement pas le tout de la réflexion philosophique, ergologique, politique. Mais le travail – ce qu’on entend aujourd’hui par travail – est certainement dans le champ des activités humaines traversé par des « débats de normes » intenses et critiques. Du fait du lien normes-valeurs (valeurs du vivre-ensemble), c’est un champ majeur où se pose la question des finalités de la vie sociale, pour chaque humain (femme, homme), chaque groupe humain, et pour l’humanité entière, à chaque moment de son histoire. Pour parler du présent, au sein de nos sociétés marchandes et de droit, la reproduction de la vie sociale par l’activité industrieuse s’opère massivement sous la forme du travail marchandise, avec la définition des « temps de travail », des normes juridiques comme le contrat de travail, les titres de propriété des moyens de production, l’actionnariat…

Nous affirmons que tout agir au travail est en permanence investi par des choix très souvent microscopiques mais non sans enjeux sociaux, humains, plus ou moins conscients, plus ou moins verbalisés, traversé par des séries de reconfigurations plus ou moins perceptibles du milieu de travail qui témoignent localement de l’« usage de soi par soi » du protagoniste, en quoi chacun administre ici et maintenant son aptitude à « faire histoire » (et non pas seulement déterminé par des conditions historiques extérieures qu’il subirait passivement). Et de là peut-être le plus important : s’il y a choix, et il n’est pas en notre pouvoir de vivant humain de s’exonérer de choix, il nous faut jour après jour préférer. Travailler, c’est sans cesse trancher de multiples débats, sous peine de rester paralysés devant la tâche. Mais préférer, c’est débattre avec nous-mêmes, c’est argumenter en valeur, que ce débat soit clair ou en pénombre, quant à notre « usage de nous par nous-mêmes ».

On arrive donc à ce résultat assez percutant, à ce paradoxe de nos sociétés marchandes (et de droit) : au cœur même de ce travail payé comme marchandise, de ce travail destiné à produire des biens marchands (produits ou services), et donc évalué en termes quantitatifs, des valeurs échappant à toute métrique, ce que nous appelons des « valeurs sans dimensions » s’incorporent comme aux battements du cœur de cet agir industrieux : « solidarité », « justice », « égalité », « santé collective », « désir de savoirs »… L’emballement marchand, l’omnivalence du financier peuvent altérer notre rapport à ce monde des valeurs, mais cette respiration est inévacuable, sinon aucune tâche sociale ne serait accomplie. Étrange contradiction, donc au sein de nos sociétés marchandes.

Cette exigence, à l’autre pôle macroscopique, dessine un vaste et essentiel programme à multiples facettes, où il faut faire preuve de beaucoup d’inventivité, et travailler à articuler ou renforcer des initiatives, des expériences transformatrices, dont aucune seule ne peut être « la » solution. Évoquons quelques exemples :

– explorer plus avant les ressources, et retravailler les limites de l’économie sociale et solidaire ;

– s’intéresser aux « tiers lieux », aux essais de socialiser l’usage des matrices de fabrication productive (comme les « fab labs ») ;

– repenser des politiques de « développement » pour les peuples en souffrance. Ce qui suppose aussi d’autres normes du commerce international ;

– déplacer, au sein des entreprises, progressivement le curseur de la gouvernance aux mains des seules oligarchies financières pour y intégrer les autres parties prenantes, les producteurs, professionnels, travailleurs, les territoires, et aussi les consommateurs. Sortir ainsi du relatif vide juridique sur la définition de l’entreprise pour initier d’autres stratégies de gestion, où les valeurs de bien commun desserreraient leur subordination vis-à-vis des ratios financiers et rendraient envisageable une autre démocratie industrieuse ;

– repenser la maîtrise et les flux de la circulation monétaire, la fonction des banques, les usages de l’argent dans l’axe d’une exigence politique se déployant sur divers niveaux de temporalité pour définir et décliner les biens communs. L’avenir de la planète doit toujours être présent dans les projets de développement.

Entre ces deux pôles, le « micro » et le « macro », la relation doit être strictement dialectique. Il faut agir par les deux bouts. Sinon, nous dogmatisons sur ce que nous pouvons être, sur ce que nous pouvons vouloir comme finalités émancipatrices. Si la sensibilité généreuse au bien commun à construire n’est pas crédible là où je travaille et je vis, quel crédit ferais-je à ceux qui en font des discours « hors-sol » ?

Contre la tendance à la réification mortifère de nos semblables, contre « la fonte accélérée des valeurs humaines » (Lucien Sève, Aliénation et Émancipation, la Dispute 2012), cette posture d’humanisme énigmatique donne chance aux réserves d’alternatives que génèrent toute activité humaine et, singulièrement, toute activité de travail.

Yves Schwartz, Philosophe du travail

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26 octobre 2017 4 26 /10 /octobre /2017 08:16

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25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 18:34

 

CONSTITUTION ORGANIQUE, TRAVAIL, PRODUCTION, SYSTEME FINANCIER

Garder le cap des transformations auxquelles procéder, à travers les soubresauts et convulsions sociales de tous ordres.

Une note est ajoutée à cet article en bas de page (1)

Les contradictions internes de la constitution organique d’une société s’accroissent au fur et à mesure qu’elle se développe.

A un certain niveau de croissance, les contradictions éclatent au point que la nécessité de dépasser cette constitution organique devient impérieuse et les soubresauts, les convulsions font la démonstration de cette nécessité.

J’entends par constitution organique non pas un texte de loi général définissant les règles de fonctionnement de la société, incluant implicitement ou explicitement celles des rapports de production, mais l’ensemble des fonctionnements, des processus du corps social, constitution légale et ses applications volontaires et aléatoires comprises évidemment, en unité organique.

Les affrontements apparemment incohérents et la multiplication de cette incohérence apparente ne sont que les effets du maintien et le maintien lui-même des contradictions au profit de la part de la société qui la domine, la gère et en profite tout en affaiblissant l’ensemble social.

Dans une société de classes antagoniques, cela s’appelle la lutte de classe.

Les soubresauts et convulsions n’aident pas à priori le rassemblement des humains intéressés par le dépassement des contradictions, mais indiquent dans quel sens ne pas aller et dans quel sens aller pour conduire à ce rassemblement.

C’est pourquoi, garder un cap au milieu des soubresauts et convulsions sociales est absolument nécessaire, quelques soient les difficultés, tempêtes et isolements traversés, réels, ou relatifs au moment. Pas de panique !

Pour dépasser le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé Globalement Financiarisé, il n’y a pas 50 voies à expérimenter, il y en a une, sous diverses formes possibles, locales et globales, mais contenant une Transformation Radicale et Progressive, du Système Financier et Bancaire du local au mondial en passant par les Régions,  l’Etat National et l’Europe, de la Production Monétaire et du Crédit, et la Sécurisation de l’Emploi et de la Formation assurant une Continuité, une Cohérence et une Santé Personnelles à « l’homme producteur », à la production des biens nécessaires à la vie et une transition vers l’abolition de l’échange Argent-Marchandise-Argent'plus, salarial, la suraccumulation du capital qui en découle et la crise généralisée qu’elle induit définitivement en fin de course.

Au-delà de cette limite, sans ces remèdes à apporter, c’est une régression moyenâgeuse qui attend dont il n’est pas sûr de sortir indemne, même avec du temps, comme ce fut le cas pour le Moyen Age, le vrai, et son issue en Renaissance, Société de Classe et de Révolution Scientifique en gésine dès l’antiquité méditerranéenne entre autre, après celle de l’Agriculture bien avant, il y a 10000 ans, et Industrielle Mécanisée puis Numériquement Informatisée aujourd’hui.

La gangrène des populismes de gauche et de droite, et plus encore celle des nationalismes  de droite et d'extrême droite font partie des dangereuses convulsions demandant remède global à la crise globale du capitalisme.

La Société de Classe, aujourd’hui, est dominée par les Détenteurs des Mouvements du Capital et les Intérêts anti-sociaux qui y sont liés.

Le dépassement du capitalisme c’est la Maîtrise des Valeurs créées plus l’Autogestion de la Production qui, avec la Gestion de la Cité construiront en unité la Nouvelle Constitution Organique de la société, en Santé.

Pierre Assante, lundi 23 octobre 2017

Note.

Je reprends en note un extrait d'un article précédent, écrit en présentation d'interventions au CN du Pcf  de Denis Durand, Jean-Marc Durand, Frédéric Boccara :

(1) pour qu’une transformation sociale en santé ait lieu, dépassant un état de crise et créant des conditions nouvelles de développement du processus humain en santé, il faut que le réel et l’observation du réel révèlent à la conscience les possibilités de cette transformation.

Dans le cas contraire, c’est un affaissement ou un effondrement de la société qui devient hélas possible, en attendant ou non un lent mûrissement de nouvelles conditions d’une transformation en santé.

Dans la période de mûrissement, les idées rétrogrades dominantes, y compris à l’intérieur des éventuelles forces sociales de transformation, restent dominantes et les concepts de transformation en santé « attendent leur heure », agissent en préparant les conditions sociales et partisanes de cette transformation en santé, radicale et progressive en gésine et en développement dans la société présente.

P.A.20.10.17

 

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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 08:10

 

CARNETS  ROUGES N° 11 (cahiers élaborés en particulier sur l’école)

http://fr.calameo.com/read/0034789031b9d256c8b27

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22 octobre 2017 7 22 /10 /octobre /2017 07:55

Pour qu’une transformation sociale en santé ait lieu : interventions au C.N. des 13 et 14 octobre (3)...

Pour qu’une transformation sociale en santé ait lieu, dépassant un état de crise et créant des conditions nouvelles de développement du processus humain en santé, il faut que le réel et l’observation du réel révèlent à la conscience les possibilités de cette transformation.

Dans le cas contraire, c’est un affaissement ou un effondrement de la société qui devient hélas possible, en attendant ou non un lent mûrissement de nouvelles conditions d’une transformation en santé.

Dans la période de mûrissement, les idées rétrogrades dominantes, y compris à l’intérieur des éventuelles forces sociales de transformation, restent dominantes et les concepts de transformation en santé « attendent leur heure », agissent en préparant les conditions sociales et partisanes de cette transformation en santé, radicale et progressive en gésine et en développement dans la société présente.

Les trois interventions de chercheurs-militants (Denis Durand, Jean Marc Durand et Frédéric Boccara) de la Commission Economique lors du Conseil National du PCF des 13 et 14 octobre 2017, donnent une idée de ce qu’est une lutte idéologique interne et externe préparant cette transformation possible :

Jean-Marc Durand

Interventions au CN des 13 et 14 octobre

1ère Intervention 

Macron veut accélérer le remodelage social et politique du pays

Loi XXL contre le droit du travail, projet de budget 2018 sont deux piliers essentiels de l’édifice néolibéral qu’il souhaite construire avec l’objectif d’asseoir durablement une politique de chasse au «coût du travail » assurant au capital, en toutes circonstances, la meilleure rentabilité.

Son choix de bradage de fleurons industriels nationaux comme STX ou Alstom à des grands groupes européens atteste a la fois de son comportement d’affairiste et de son option fédéraliste nous mettant à la remorque de l’Allemagne en comptant être le premier sous le robinet.

Tout cela montre à quel point il y a besoin de propositions différentes, de choix radicalement opposés à cette logique. D’où le rôle déterminant du parti communiste à partir de ses propositions originales. D’où la nécessité qu’il soit porteur d’une nouvelle cohérence autour d’une alternative de contenus pour donner forme et espoir en un autre possible.

Face à un mouvement social qui se développe mais qui se cherche des issues et avec un JL Mélenchon dont la posture tribunicienne et les campagnes sans fond stérilisent la mobilisation et obscurcissent la perspective, face à la crise que traverse le FN et à un PS en grande difficulté, une espace énorme est vacant. Cette vacance offre au Pcf la possibilité d’y tenir une place centrale et d’y jouer un rôle majeur.

Mais encore faut-il que nous soyons audibles et visibles, que nous voulions vraiment jouer notre partition et que nous fassions le nécessaire pour cela ! C’est à dire que nous nous exprimions clairement et  nettement chaque fois que cela est nécessaire et en cette période c’est souvent ! Bien sur au plan médiatique mais là, tout ne dépend pas que de nous, et donc surtout auprès des salariés en lutte, de tous ceux qui sont dans des secteurs menacés avec nos analyses, nos propositions avec l’ambition de nous hausser à chaque fois à la hauteur des enjeux. Nous devons aussi proposer l’action : rassemblement, meeting, manifestation… Nous devons également assurer un vrai suivi de nos actions.

L’appel issu du débat organisé dans les locaux du CESE sur l’emploi, la lettre au Premier Ministre à propos d’Alstom, attestent de vraies possibilités pour un Pcf offensif d’être écouté et reconnu en même temps que de représenter un vecteur crédible du rassemblement.

On ne pourra plus encore longtemps tergiverser au risque de n’être bientôt plus qu’un beau mais oh combien attristant souvenir !

Idem sur les questions européennes. A la faveur du retour de la Grèce sur la scène médiatique, il nous faut dire et redire ce que nous pensons de la dette des Etats, ce que nous proposons pour sortir du cercle vicieux du creusement du déficit et de l’enfoncement dans la dette, pour transformer la BCE et sa politique monétaire. Et aussi ce que nous proposons face au constat d’un PGE pour le moins lui aussi en panne !

C’est tout l’enjeu de notre congrès extraordinaire. Il s’agit de bien autre chose que d’un questionnaire. Il s’agit d’un débat politique à instruire sur le fond à partir d’un bilan des choix et des expériences passés et à partir de l’exigence sociale, écologique, démocratique que portent les luttes. Il nous faut donc rapidement retrouver les voies qui nous mettront en capacité de proposer une démarche cohérente à partir de contenus constituant le projet politique d’un parti communiste révolutionnaire de notre temps. Et alors il s’agira de faire évoluer notre fonctionnement, notre organisation nos directions en fonction de cet objectif politique nouveau.

                                                                       ---------------------

2eme intervention (résumée), dans le débat sur la préparation de l'assemblée nationale des délégués de section du 18/11/2017.

Il s'agit d'abord que notre conseil national donne une idée et une vision assez précises de l'objectif de cette réunion afin que celle-ci  puisse à son tour jouer un véritable rôle et dégager des propositions concrètes et explicites pour la préparation de notre congrès extraordinaire.

De ce fait le questionnaire ne peut constituer un ensemble contraignant pour le débat et les décisions des délégués de section le 18/11. Il demeure donc toujours un problème de cohérence entre ces deux initiatives, d'efficacité et d'utilité respectives.

Quant au questionnaire lui-même 4000 réponses ce n'est pas un résultat terrible malgré ce que je viens d'entendre et surtout cela démontre que ce ne peut être un acte individuel. Il doit s'inscrire dans le cadre d'un débat, d'une réflexion collectifs en réunion de communistes puis à chaque adhérent de le remplir.

Une réflexion sur les propos que je viens d'entendre. Le parti, son organisation, sa structure, ne sont  pas un handicap à l'appréciation du nouveau, à la réactivité face aux événements. Il est au contraire le vecteur, le creuset d'une réflexion collective d'où peuvent émerger les réponses appropriées aux questions d'actualité. Ce n'est pas le parti qui a empêché la rédaction d'un tract immédiat aux entreprises suite à l'annonce des affaires Alstom et STX. C'est une conception de l'activité communiste et de son utilité qui en est la cause profonde.

 

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21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 13:29

Pour qu’une transformation sociale en santé ait lieu : interventions au C.N. des 13 et 14 octobre (2)...

Pour qu’une transformation sociale ait lieu, dépassant un état de crise et créant des conditions nouvelles de développement du processus humain en santé, il faut que le réel et l’observation du réel révèlent à la conscience les possibilités de cette transformation.

Dans le cas contraire, c’est un affaissement ou un effondrement de la société qui devient hélas possible, en attendant ou non un lent mûrissement de nouvelles conditions d’une transformation en santé.

Dans la période de mûrissement, les idées rétrogrades dominantes, y compris à l’intérieur des éventuelles forces sociales de transformation, restent dominantes et les concepts de transformation en santé « attendent leur heure », agissent en préparant les conditions sociales et partisanes de cette transformation en santé, radicale et progressive en gésine et en développement dans la société présente.

Les trois interventions de chercheurs-militants (Denis Durand, Jean Marc Durand et Frédéric Boccara) de la Commission Economique lors du Conseil National du PCF des 13 et 14 octobre 2017, donnent une idée de ce qu’est une lutte idéologique interne et externe préparant cette transformation possible :

 

Il faut montrer que le mouvement social peut mettre Macron en échec mais il faut que tout le monde apporte sa contribution. Y compris le PCF.

 

Nous serons beaucoup plus forts pour le faire si nous intervenons non pas comme une force politique parmi d’autres qui cherche à récupérer une part de marché électoral mais sous l’angle qui fait la spécificité du PCF : celui des tâches à accomplir pour s’attaquer aux causes profondes des attaques du pouvoir, et donc pour faire se développer, dans la réalité concrète d’aujourd’hui, les éléments d’un dépassement du capitalisme. Ce n’est donc pas seulement dénoncer les riches, c’est combattre le capital, donc prendre le pouvoir sur l’argent. Venir sur ce terrain, c’est aussi rencontrer une demande de radicalité qui existe dans la société. C’est le sens, par exemple, de notre proposition de sécurité d’emploi et de formation : le but est bien de créer une nouvelle liberté, celle de permettre à chacun de décider à tous les moments de sa vie, dans la sécurité, en s’en donnant les moyens à travers des mesures précises pour prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent public, de l’argent des entreprises et de l’argent des banques.

 

Lorsque nous avançons des idées précises et originales, qui apportent des arguments et des points d’appui au mouvement social, nous touchons la cible, comme dans l’appel pour un autre agenda pour l’emploi et le code du travail, qui reprend très précisément les grands axes de notre proposition de sécurisation de l’emploi et de la formation, et qui a été signé par 600 personnalités extrêmement diverses. Le problème c’est qu’en l’occurrence on ne sait pas quel écho cet appel aurait dans les médias puisque même l’Humanité ne l’a pas publié.

 

Sur Alstom, nos interventions, celles de nos parlementaires ont de l’impact dans les médias, elles obligent le gouvernement à répondre et à révéler par exemple que c’est sur injonction des actionnaires de Siemens qu’il s’est engagé à ne pas exercer l’option d’achat des actions Bouygues dont il dispose. Mais nous ne nous contentons pas de dénoncer un sinistre industriel annoncé, nous contribuons à montrer qu’il est possible de lutter pour une alternative. Avec par exemple un plan démocratiquement élaboré et soigneusement ciblé d’investissements dans les infrastructures, les matériels de transport et dans les systèmes d’information qui en sont une partie essentielle. Avec les coopérations indispensables dans le monde d’aujourd’hui, y compris avec les Canadiens de Bombardier et les Chinois de CRCC, au lieu de brandir le péril jaune pour justifier la capitulation de la bourgeoisie française devant le capital allemand.

 

Et avec les financements qui vont avec : pourquoi pas un fonds de financement de ces investissements financé par les grandes banques européennes et par la BCE ?

Le succès de la pétition lancée par Patrick Le Hyaric sur les 8 milliards de bénéfices de la BCE montre un début de prise de conscience du rôle joué par cette institution dans la répression féroce du peuple grec et de sa tentative de mettre en cause l’austérité. Comme l’a dit Iannis Varoufàkis, aujourd’hui, la violence du capital, ce ne sont pas seulement des tanks, mais aussi des banques ! N’est-il pas temps d’exiger de la BCE une autre utilisation des 2 200 milliards d’euros qu’elle a injectés, sans aucune contrepartie, sur les marchés financiers depuis trois ans ? Pour le développement des services publics et pour la création de richesses dans nos territoires, c’est-à-dire le renforcement et la sécurisation de l’emploi.

 

Denis Durand, Conseil national du 13 octobre 2017

 

 

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20 octobre 2017 5 20 /10 /octobre /2017 08:20

 

Pour qu’une transformation sociale en santé ait lieu : interventions au C.N. des 13 et 14 octobre...

Pour qu’une transformation sociale ait lieu, dépassant un état de crise et créant des conditions nouvelles de développement du processus humain en santé, il faut que le réel et l’observation du réel révèlent à la conscience les possibilités de cette transformation.

Dans le cas contraire, c’est un affaissement ou un effondrement de la société qui devient hélas possible, en attendant ou non un lent mûrissement de nouvelles conditions d’une transformation en santé.

Dans la période de mûrissement, les idées rétrogrades dominantes, y compris à l’intérieur des éventuelles forces sociales de transformation, restent dominantes et les concepts de transformation en santé « attendent leur heure », agissent en préparant les conditions sociales et partisanes de cette transformation en santé, radicale et progressive en gésine et en développement dans la société présente.

Ces quasi notes de Frédéric Boccara composant une des trois interventions de chercheurs-militants de la Commission Economique lors du Conseil National du PCF des 13 et 14 octobre 2017 (Denis Durand, Jean Marc Durand et Frédéric Boccara), donnent une idée de ce qu’est une lutte idéologique interne et externe préparant cette transformation possible :

SUR CE LIEN :

http://pierreassante.fr/dossier/FBoccara_Interventions_au_CN_des_13_et_14_octobre.pdf

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19 octobre 2017 4 19 /10 /octobre /2017 21:51

Macron anticipe

la prochaine crise

Il est une motivation cachée des ordonnances que personne n’évoque : c’est la perspective d’une prochaine crise financière plus redoutable que celle de 2007-2009 frappant notamment la France et les pays les plus développés. On se souvient que lors de la violente récession qui avait suivi l’effondrement financier, le Medef et les grands groupes s’étaient alors plaint de ne pas avoir pu ajuster les effectifs avec la rapidité qui s’imposait selon eux. Or, les matières inflammables susceptibles d’embraser la planète financière s’accumulent. En France, à fin mars 2017, la dette des agents non financiers privés rapportée au PIB s'établit à 129,6 %. Par rapport à fin décembre 2016, le ratio de dette progresse de 1,7 point. Le taux d'endettement des sociétés non financières atteint 72,1 % du PIB et celui des ménages 57,5 % du PIB. Le ratio de dette des administrations publiques au sens de Maastricht augmente de 2,6 points pour atteindre 98,9 % du PIB. A l’exception de l’Allemagne, le mouvement est à peu près similaire dans la plupart des autres pays développés, particulièrement aux Etats-Unis. Parallèlement, la croissance de l’économie reste en retrait par rapport à l’énormité des capitaux mobilisés. Le soufflé financier risque de s’effondrer.

C’est notamment à ce risque que prétendent répondre la loi travail et les ordonnances Macron. Leurs dispositions plutôt que de permettre de mieux licencier pour mieux embaucher visent notamment à plus mal embaucher pour mieux licencier. De ce point de vue la précarisation est une arme essentielle. Et elle avance à grand pas, avant même la mise en œuvre des ordonnances. Ainsi, alors que la croissance se redresse légèrement, le nombre total de demandeurs d’emploi (catégories A, B, C) augmente de 2,5 % sur un an. Sur trois mois, le nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (78 heures ou moins dans le mois, catégorie B) augmente fortement, de 5,8 %. Entre 2000 et 2016, les embauches en CDD d’un mois ou moins sont passées d’un peu plus de 1,5 million par trimestre à plus de 4 millions. Sur le 1er trimestre 2017, le volume de travail intérimaire continue de progresser. Plus de 200 000 ruptures conventionnelles ont eu lieu au premier semestre 2017, en hausse de 7 % sur un an.

Mais en multipliant les possibilités de réduire le coût du travail et l’action des services publics afin d’accroître la rentabilité des capitaux, nos gouvernants affaiblissent la demande, précarisent l’offre et renforcent le risque d’éclatement de la crise financière. Ils jouent les apprentis sorciers, à nous de conjurer le mauvais sort.

Chronique économique, l'Humanité, 18 octobre 2017.

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*Essai sur LA PENSEE MARX : ici

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16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 11:38

 

Comment CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE à Macron ? L'Humanité, Lundi 16 octobre 2017

Sans une organisation de la société humaine,  l’activité nécessaire à sa survie s’écroule.La destruction de l’organisation de la société dans le Moyen Orient par l’intervention des intérêts capitalistes n’en est qu’un petit aperçu local.L’équilibre ça n’existe pas. L’équilibre  n’est qu’un mouvement, qui maintient sur pied la société. C’est ce qu’on constate en bicyclette…Il ne s’agit donc pas de détruire l’organisation sociale mais de la transformer en santé.L’analyse marxiste est un instrument essentiel de connaissance de la société capitaliste pour la transformer. Pierre Laurent l’a rappelé dans la fête de l’humanité devant les militants et personnalités. Mais il ne suffit pas de faire une référence au marxisme, il faut mettre en pratique jusqu’à l’économie l’analyse marxiste et son mouvement, ce qu’a fait Marx en partant de la philo, en passant par l’anthropologie et en arrivant à la rédaction du Capital à l’usage du mouvement démocratique et ouvrier organisé. Pendant que certains acteurs de la Commune de Paris faisaient des discours romantiques qui occupaient l’espace du débat général, Marx soulignait l’importance de prendre pouvoir sur la banque centralisée à Paris pour se donner les moyens des réformes et transformations nécessaires dans tous les domaines, travail, éducation, paix. Faute d’aller jusqu’au bout de la réflexion  (liée à l’action et l’expérience de l’action) sur les conditions d’une transformation sociale, d’un processus  de dépassement du capitalisme, beaucoup de camarades, y compris de ceux qui se sont prononcés pour le choix 2, considèrent la Commission Economique du PCF et ses travaux, ses efforts pour les partager dans le parti, les organisations, et la population, comme un supplément d’âme ou une chapelle intérieure au parti voulant plus de place pour soi. Le rassemblement et l’unité ne se feront que sur un projet transformateur mis en expérimentation, en rectifications, en avancées, loin des envolées protestataires, celle de Mélenchon et les nôtres mêmes. Plus la crise s’avancera, plus cette exigence se manifestera. C’est donc de la volonté et de l’intelligence humaine que dépend la sortie de la crise. L’état de survie de la planète, les conditions biologiques et économiques en dernière instance n’a pas été la préoccupation du capital en particulier durant les décennies qui ont suivi l’après guerre et malgré les possibilités que la libération du nazisme avaient offertes, dans le développement du programme du Conseil National de la Résistance, où les communistes ont joué un grand rôle, par exemple. Au contraire ce programme a été d’abord freiné et aujourd’hui mis en démolition.Il s’agit au contraire d’aller au-delà  de ce programme et non de le détruire, par exemple en complétant la Sécurité Sociale actuelle par une Sécurité d’Emploi et de Formation. Il s’agit d’en donner les moyens à la société par l’usage sain et progressiste des valeurs produites en transformant le système bancaire et financier, en usant différemment de la création monétaire, du crédit, dans les institutions du local au mondial, en France et en Europe, avec l’intervention du mouvement populaire, ses capacités et sa diversité pour ce faire. La transformation sociale en santé, c’est le mouvement populaire lui-même, il n’y a pas l’un d’un côté et l’autre de l’autre, c’est la même chose.Le congrès du PCF, le débat qui le précède ne peut pas faire l’impasse sur ces questions en tournant sur le bilan apparent sans aller au fond des causes de la crise de la société, des partis et du parti, sous peine de reculer l’échéance des solutions aux catastrophes annoncées.

Ce texte est extrait d'un dossier  de 3 articles "Comment CONSTRUIRE UNE ALTERNATIVE à Macron ?" exposant des points de vue différents, par des contibutions d'Olivier Gebuhrer, professeur d’université honoraire et militant PCF, Pierre Assante, retraité, syndicaliste et un texte collectif. L'Humanité, Lundi 16 octobre 2017

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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 19:18

1. Intellectuel collectif et producteur collectif

VENDREDI, 24 MARS, 2017

L'HUMANITÉ

De la Renaissance à notre futur par Pierre Assante Retraité, syndicaliste.

Le XVIe siècle et le XXIe siècle ont en commun deux révolutions scientifiques et techniques accélérées et explosives en rapport avec les moyens de production. Ils sont chacun l’initiation d’un nouveau mode de production et d’échange à naître. Une régulation démocratique, du local au mondial, de ces transformations de l’humanité dont la croissance réclame des changements en qualité et pas seulement en quantité, peut être initiée à partir du réel du moment : dans l’organisation du travail, de la production des biens « matériels et moraux » nécessaires à notre vie, des moyens et institutions d’échange, monétaires et financiers, gravement malades.

La Renaissance ! Érasme, Galilée, Kepler, Rabelais, More, Paré… extraordinaire éclosion de pensées, opposées, diverses et convergentes à la fois. Notre siècle commence à nous donner une telle et nouvelle éclosion. Le « monde de la pensée » s’est enrichi de la masse de ceux qui ont accédé à la parole, aux connaissances, à l’expression moins isolée, plus collective, s’appuyant sur l’affirmation d’individualités en masse. Le réseau mondialisé, instrument du capital, permet contradictoirement la contestation et la transformation du système social obsolète. En même temps, la distance, l’avancée et l’approfondissement des savoirs sur la nature et sur nous-mêmes, entre le commun des mortels et ceux qui se sont spécialisés dans leur poursuite et leur mise en pratique, s’accroissent exponentiellement. Ceci pose le problème de mettre en adéquation les capacités et la conscience de l’humanité avec sa partie la plus avancée, sous peine de constituer un rapport élitiste inviable.

Sur le rapport que peut avoir un humain avec la connaissance et l’expérience élargie, du quotidien au mondial, à court et long terme, leurs interactions et leur unité, voici une citation sur une démarche initiant la libération de la pensée des pesanteurs idéologiques dominantes : « Depuis Galilée, l’homme a sans cesse enrichi sa connaissance de la nature, il a suivi la trace des relations naturelles et a fini par les utiliser pour des combinaisons techniques… Chez Galilée, nous avons deux démarches méthodiques : la décomposition en éléments rendant possible l’expérience, le dissecare naturam permettant de découvrir les éléments les plus simples du mouvement grâce auxquels on pourra déterminer les processus du mouvement. Galilée appelle cette première méthode, qui consiste à diviser, à disséquer, à démonter, à décomposer la réalité, la méthode résolutive : elle “partage et résout”. La deuxième opération, celle qui recourt à l’expérience, a reçu le nom de méthode compositive. Cela veut dire : partant des éléments de mouvement les plus simples, on doit parvenir par la représentation mathématique des phénomènes aux résultats que l’expérience quotidienne nous a montrés ; on obtient en procédant ainsi une expérience à composante scientifique, la seule qui mérite vraiment le nom d’expérience. » Je vous laisse lire la suite dans le bel ouvrage d’Ernst Bloch, la Philosophie de la Renaissance. XVIe siècle et XXIe siècle : l’un est la naissance du capitalisme, l’autre sa fin. Une transformation en santé a besoin de connaissance, d’expérience et de création, comme nous le montre la Renaissance.

2. Moins mais mieux, brève introduction à l’ergologie

VENDREDI, 5 FÉVRIER, 2016

L'HUMANITÉ

Par Pierre Assante, syndicaliste. « Un des concepts ergologiques : usage de soi par soi et usage de soi par les autres. »

Au fond, l’ergologie consiste à poser la qualité de l’activité humaine. Problème majeur dans un temps où la recherche de rentabilité du capital nous entraîne dans une course effrénée à une quantité de plus en plus ­indifférente à la qualité. L’ergologie, pluridisciplinarité au service de l’expérience et la connaissance du travail, fournit des outils pour la qualité de l’activité. J’aurai tendance à l’appeler « pensée Yves Schwartz » (1) puisque, les concepts essentiels tirés de l’observation du travail, nous les lui devons. Ils constituent le miroir en aller-retour de l’activité développant la conscience de ses contenus. Lénine, usant des concepts de la pensée de Marx les plus avancés sur le processus de la société humaine, sur l’autonomie relative des divers champs d’activité humaine, a contribué à une construction politique. Des organisations rassemblant des individus pour un objectif de transformation sociale à la prise de pouvoir pour cette transformation sociale, les « étapes » ont apporté chaque fois l’expérience des difficultés à surmonter, des retours à effectuer pour mieux avancer. Il n’y a pas de parcours humain échappant au pas à pas, à la continuité et aux sauts dans la continuité. Au-delà de la prise de pouvoir, les dernières analyses de Lénine (« Moins mais mieux ») vont à la question de la qualité de la construction, de la transformation, de l’activité ­humaine. Le bilan qu’il établit est clair, et nous pouvons en tirer des conclusions ­diverses pour tenter de mener à bien d’autres expériences. Il n’y a aucune transformation sociale saine qui ne pose comme base, « quel contenu de l’activité humaine », quelle qualité à donner au « que, quoi, comment produire » les biens « matériels et moraux » nécessaires à la vie humaine. L’ergologie pose la question de la cohérence du geste producteur de la personne, celle du geste producteur collectif, de l’entité locale de production aux entités plus larges constituées et de la société humaine mondialisée, informationnalisée.

Quels sont ces concepts ergologiques ? Énumérons-en quelques-uns, laissant au lecteur le choix de les connaître dans la littérature ergologique et dans les activités de ce champ de recherche. Corps-soi. Forces d’appel et de rappel. Inconfort intellectuel. Normes et débats de normes. Dé-normalisation, re-normalisation. Double anticipation. Activité tripolaire, pôles de la gestion de la politeia, du marché à dépasser. Usage de soi par soi et usage de soi par les autres. Le travail concret « dans » le travail abstrait. Taylorisme à double effet. Productif et improductif. Concepts d’horizon… Je vous recommande la lecture, sur le site de la Fondation Gabriel-Péri, des « réserves d’alternative » que nous pouvons mettre en œuvre pour dépasser la crise de suraccumulation du capital décrite par Paul Boccara et la commission économique du PCF, crise qui paralyse de plus en plus le processus humain. Critique de l’économie politique et critique de l’organisation de l’activité productrice humaine vont de pair, de même que la question des pouvoirs politique, économique et de l’organisation du travail, relativement autonomes entre eux mais liés.

3.Une reconstruction s’impose sur une autre base

L'Humanité des débats

PIERRE ASSANTE

VENDREDI, 4 MARS, 2016

L'HUMANITÉ

Par Pierre Assante, syndicaliste. La survie à crédit mondial du capital, dans ses monopoles, ses entreprises 

L’humanité a constaté, dans tout processus de ce cosmos observable par elle-même, que son propre processus humain procède par continuité et par sauts, par sauts dans la continuité. Elle a constaté qu’un processus est constitué d’innombrables processus relativement autonomes formant le mouvement général.

La puissance centralisée économique, financière et politique du capital monopoliste mondialisé, informationnalisé est telle que la continuité du processus a été forcée et les sauts freinés, ce qui suppose et induit des sauts non graduels mais des convulsions révolutionnaires sévères dont on ne connaît pas l’aboutissement. Cependant, pour qui veut agir en santé pour une société en santé, il nous faut nous saisir des hypothèses les plus opérationnelles pour un changement le plus heureux.

La survie à crédit mondial du capital, dans ses monopoles, ses entreprises industriello-financières, ses États nationaux et ses institutions internationales et les familles elles-mêmes, est arrivée à un tel point qu’on peut supposer qu’une récession mondiale est inévitable et qu’une prise de pouvoir d’une « gauche communiste et communisante » s’effectuera dans cette récession.

Ce n’est pas qu’une dette soit mauvaise en soi. Une dette suppose une possible avance nécessaire sur résultats, et un réinvestissement sain assurant un développement humain général.

Mais ce n’est pas la situation actuelle : le niveau de suraccumulation du capital, de baisse tendancielle du taux de profit, de drainage pour le renflouer sur tous les outils de vie, de production, d’échange, de service public et de moyens locaux et généraux de vie humaine est tel qu’une reconstruction s’impose sur une autre base que celle de notre système.

Ce n’est qu’à partir d’une telle reconstruction qu’on peut imaginer un redressement, et un nouveau départ et un nouveau développement.

Nous en sommes, en comparaison, à la chute du système féodal et aristocratique de l’Ancien Régime par la prise de pouvoir de la bourgeoisie révolutionnaire, à la différence que ce nouveau régime qui est en train de devenir un ancien régime est éminemment plus puissant, plus centralisé, mondialisé, et possède les outils de sa maintenance jusqu’à une extrémité catastrophique mondiale.

Le salariat, et ses alliés, est la force qui peut lui succéder mondialement, à condition de l’organiser localement, nationalement, mondialement, lui aussi comme le capital, pour le transformer non en un vendeur de force de travail qu’il est déjà, mais en un producteur-consommateur sain des biens sains nécessaires à sa reproduction saine élargie, c’est-à-dire à la poursuite de son processus d’humanisation.

La « démocratie du producteur », du « que, quoi, comment produire », de la « maîtrise de la circulation des biens », d’abord par une transformation des institutions financières locales et mondiales allant vers une administration démocratique des moyens d’échange.

 

1. Intellectuel collectif et producteur collectif | L'Humanité

De la Renaissance à notre futur……

24 mars 2017

Le lien : ici

https://www.humanite.fr/intellectuel-collectif-et-producteur-collectif-633813

 

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2. Moins mais mieux, brève introduction à l'ergologie | L'Humanité

Le XVIe siècle et le XXIe siècle ont en commun deux révolutions ...

5 févr. 2016

« Un des concepts ergologiques : usage de soi par soi et usage de soi par les autres. »

Le lien : ici

www.humanite.fr/moins-mais-mieux-breve-introduction-lergologie-598115

 

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3. Une reconstruction s'impose sur une autre base | L'Humanité

La survie à crédit mondial du capital, dans ses monopoles, ses entreprises.

6 mars 2016

Le lien : ici

www.humanite.fr/une-reconstruction-simpose-sur-une-autre-base-601025

 

 

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7 octobre 2017 6 07 /10 /octobre /2017 08:25

 

MARX. Le « retour » ? Vraiment ?

 Sur un "comprendre" lui-même  limité, stérilisé, aliéné.

 

Le marxisme est un mouvement de pensée qui allie dans une profonde unité organique la volonté de comprendre le monde et la volonté de le changer en santé.

Le terme en santé n’est pas dans le vocabulaire de Marx. Mais lorsqu’il décrit les conditions de travail des enfants, des lois juridiques qui le permettent, et des causes dans les lois économiques du système capitaliste qui l’exigent dans une période donnée, comme elle a exigé l’esclavage ou la spoliation des terres dans l’accumulation primitive du capital, il le fait pour créer les conditions d’un changement de cette réalité, un changement en progrès de l’humanité, en santé.

Il n’y a pas de marxisme, au sens du mouvement auquel participait Marx, et dont il était un des initiateurs dans la montée de ces idées et dans la réalité du mouvement de la société, sans unité organique de comprendre pour changer.

C’est à cette aune qu’il faut juger les « retours » individuels d’interprètes conscients du processus inconscient de la société, de Marx et du marxisme. Sans la volonté de constituer une force sociale capable de procéder progressivement et radicalement à ce changement, le dépassement du mode d’échange argent-marchandise-argent plus, la suraccumulation de capital et sa crise qu’il produit, il n’y a pas d’alliance du comprendre et du changer ce qui veut dire que le comprendre lui-même est limité, stérilisé, aliéné.

Ce rassemblement ça s’appelle un parti, un parti destiné non à lui-même mais à contribuer au changement et l’action démocratique de tout un peuple pour le changement, à partir de la force première de ce changement, ceux qui produisent sous le joug de la vente-achat de la force de travail.

Ce parti existe. Encore faut-il qu’il soit imprégné de marxisme, c'est-à-dire de cette volonté organique de comprendre et de changer.

Le retour de Marx est l’effet de la crise généralisée, mondialisé, du capital globalement financiarisé. Mais ce retour est limité sans l’adhésion, au sens propre et premier d’adhérer, pas seulement l’idée d’avoir une carte, à un parti possédant ces caractéristiques de comprendre pour changer.

Il existe un comportement esthétisant se référant subjectivement au marxisme, mais à un marxisme individuel, ce qui est une contradiction aliénante pour l’individu et ses capacités d’agir. Il n’y a pas de progrès social sans progrès de l’esthétique et de l’éthique qui font parti d’un processus en santé de l’homme dans son espèce, de l’humanité et sa relation avec elle-même et la nature.

Une position esthétisante n’est ni esthétique ni éthique. Le marxisme ne constitue pas une référence à des citations. Il possède une base fondamentalement qui a été développée et qui est à développer, indéfiniment, mais sans que ce développement se transforme en attente indéfinie de l’action de comprendre et de changer en santé, avec un parti et dans la société.

Tourner autour de cette base comme tourner autour du pot pour ne pas y tomber, c’est cela l’esthétisation marxiste qui se développe  et est soutenue par les forces du capital pour empêcher ou retarder un marxisme transformateur en santé.

C’est entre autre mais surtout, à l’aune du temps de parole accordé par les médias dominants que l’on peut juger de la santé d’une proposition sociale ou de sa nuisance.

Encourager les tendances au retour du marxisme, ce n’est pas caresser dans sens du poil les efforts honnêtes d’un retour encore timide et aliéné, c’est permettre de le dépasser dans une organisation politique de la transformation sociale, économique en dernière instance.

Non que l’économie doive être séparée de l’ensemble des activités multiples et diverses et nécessaires de la personne humaine et de la société, mais parce que créer les conditions en santé de la production des biens, nécessaires à la vie humaine est incontournable pour ces activités.

Si Marx est passé de la philosophie atomiste à la défense du peuple qui volait du bois pour survivre, à l’anthropologie progressiste des manuscrits de 1844, puis à l’organisation du parti en 1848 (Le Manifeste du Parti Communiste) pour aboutir à la rédaction puis publication de « Das Kapital » en 1867 (« Le Capital » en français) qui consiste à faire progresser la connaissance de la réalité pour la changer en santé, tout cela n’est pas un hasard, ni pour lui, ni pour nous.

C’est ce que doivent se dire, je crois, personnes et partis se réclamant d’une transformation en santé, qui passe, transitoirement par celle du système financier, du crédit, du système bancaire du local au mondial et passant par l’Europe, la création monétaire, le tout ayant pour base la sécurité d’emploi et de formation permettant la reproduction de la vie humaine, en santé.

Pardon pour cette « plaidoirie » de la part d’un militant qui ne peut plus « être » sur le pont comme il le fut. Que cette plaidoirie devienne, en héritage celle de la jeunesse, c’est le but recherché.

Pierre Assante, samedi 7 octobre 2017

 

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