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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 13:18
La police devant les usines du textile bangladais, où des débrayages se sont soldés par le licenciement de plus de 1500 travailleurs par les groupes sous-traitants de marques occidentales telles que Gap, Zara et H&M.

Les manifestations pour les augmentations de salaire dans le secteur du textile ont été violemment réprimées. Au moins 1500 ouvriers ont été licenciés dans des entreprises qui fournissent les grandes marques occidentales.

 

La grève s’est achevée dans le sang. Des ouvriers du textile bangladais réclamant des augmentations de salaire ont été violemment réprimés après avoir pris part à des manifestations ce mois-ci. Les débrayages, qui ont forcé une cinquantaine d’usines sous-traitantes de marques occidentales telles que Gap, Zara et H&M à arrêter totalement la production pendant une semaine, se sont également soldés par le licenciement d’au moins 1500 travailleurs. Les premières manifestations, qui ont leur origine dans le renvoi de 121 ouvriers, ont vite laissé place aux revendications salariales et au triplement du salaire minimum mensuel de 63 euros. Un revenu bien loin du salaire vital. Ce concept va plus loin que le revenu minimum puisqu’il entend que le salaire « doit au minimum correspondre au salaire minimum légal ou pratiqué dans un secteur donné, et doit toujours suffire au travailleur à subvenir à ses besoins élémentaires (logement, alimentation, santé, éducation – NDLR) et à ceux de sa famille, tout en lui laissant une part de revenu discrétionnaire », explique le réseau international Clean Clothes Campaign.

 

Dix manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc

Dans ce pays coutumier de la répression antisyndicale, dix manifestants ont été blessés par des balles en caoutchouc. Les cortèges ont été déclarés illégaux par le pouvoir et trente manifestants, sept responsables syndicaux et un journaliste ont été arrêtés. « Toutes les usines ont repris la production. Et 90 % des travailleurs se sont remis au travail », s’est ainsi félicité Nur Nabi, de la police de Dacca, précisant que cinq enquêtes avaient été ouvertes contre des « travailleurs indisciplinés » en plus des licenciements. Les ouvriers concernés ont découvert leur renvoi de retour à l’usine sur les listes placardées à l’entrée. Selon Babul Akhter, président de la Fédération des travailleurs industriels et du vêtement du Bangladesh, le nombre de travailleurs licenciés serait même bien supérieur aux chiffres officiels. Ce dernier évoque le renvoi de 3500 personnes et l’arrestation de 50 syndicalistes.

 

Le salaire minimum reste l'un des plus bas du monde.

D’aucuns se félicitaient pourtant des « progrès » réalisés dans le domaine du textile depuis l’effondrement du Rana Plaza, en avril 2014, qui avait entraîné la mort de 1134 personnes. Après le drame, soixante-dix marques européennes signèrent un accord visant à améliorer la sécurité et les conditions de travail dans les usines. Des contrôles réguliers avaient également été décrétés, même si le nombre d’inspecteurs reste à l’heure actuelle insuffisant pour les 4500 usines à bas coûts. « Il s’agit d’avancées non négligeables mais le compte n’y est pas », estime Amirul Haque Amin, président de la Fédération nationale des travailleurs de la confection. Malgré les augmentations, le salaire minimum reste l’un des plus bas au monde et les enfants des bidonvilles travaillent en moyenne 64 heures par semaine pour un salaire hebdomadaire de 8 euros environ. Le secteur du textile pèse pourtant 30 milliards de dollars dans l’économie nationale.

 

Si le gouvernement s’est engagé à collaborer avec l’Organisation internationale du travail (OIT), il n’hésite pas non plus à ressortir du placard une loi controversée sur la sécurité de l’État datant de la guerre afin de faire taire les ouvriers. « Lorsqu’un ouvrier est suspendu ou licencié par le propriétaire d’une usine, il lui est très difficile de retrouver un travail. Les patrons établissent une liste de ces travailleurs ainsi que leurs photos et les distribuent. Il est alors impossible à ces travailleurs de retrouver du travail dans cette zone », souligne Taslima Akhter, une responsable syndicale. La méthode est justifiée au sommet de l’État. Il y a une semaine, le ministre du Travail, Mujibul Haque Chunnu, assurait que les grévistes souhaitaient « détruire l’industrie du textile ». Au Bangladesh, un député sur dix ou sa famille possède une usine. Mais les responsables syndicaux soulignent régulièrement que le vrai pouvoir se trouve du côté des marques occidentales, qui, en imposant des délais intenables et des coûts toujours plus bas, entravent l’amélioration des conditions de travail.

 

LINA SANKARI. JEUDI, 29 DÉCEMBRE, 2016. L'HUMANITÉ.

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 13:31

"Après sans problèmes

parle le deuxième"

Guy Béart

 

La France en commun ?

TRUMP ET L'EUROPE.

 

On peut donner deux sens à « France en commun ».

Soit France en commun dans le monde

Soit France en commun entre nous en France, ce qui est une vision du passé et une  voie de garage pour la population.

Entre les deux il y les tentatives illusoires du PS d’accompagnement social du CMMNI (Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, celui de notre temps).

 

La primaire de droite comme la primaire de gauche traitent essentiellement et démagogiquement de la France "entre nous français" pas obligatoirement sur le ton et le but raciste selon qui la propose, mais dans la vision d'un pays sans lien objectif, précis, concret avec le monde. Il s'agit à la fois de flatter l'électeur d'ici et de se fourvoyer sur le contenu des choix répondant aux problèmes réels.

 

Cette vision franco-française, "innocente" ou concertée de la part des uns et des autres, a réduit et continue à réduire l'action revendicative et l'action de transformation sociale. Elle a renforcé l'extrême droite dans ses arguments et a poussé une partie de la gauche à rejoindre ces arguments "pour ne pas les laisser utilisés par l'adversaire". Elle a contribué au retard à s'engager dans une transformation en santé du monde réel, plutôt que d'un monde imaginé qui n'existe pas ou qui n'existe plus ou qui n'a jamais existé et sur lequel on ne peut donc agir.

 

Macron est quasiment le seul à traiter un peu plus de la France dans le monde, de la réalité du monde d’aujourd’hui, le CMMNI, qu’il n’appelle pas ainsi bien sûr, mais c’est évidemment du côté du point de vue du capital monopoliste mondial qu’il traite cette réalité nouvelle, c'est-à-dire de l’organisation capitaliste numériquement informationnalisée du travail et des institutions y correspondant : avec pour but augmenter pour ces monopoles leur taux de profit, pour cela baisser le coût du travail, mettre au service de ces buts la société entière et les êtres humains.

 

Malheureusement  "La France insoumise", "L'avenir en commun", restent aussi sur une vision du passé. Il y a quelque chose de digne dans son programme, qui est une réaction à la façon des Canuts qui brisèrent les métiers à tisser modernes des années 1830.

 

Mais cette dignité ne correspond pas, ne suffit pas, au besoin d’efficacité pour sortir de la crise et aller vers un autre mode de production et d'échange radicalement et progressivement, remplaçant le mode actuel parvenu à son paroxysme et à son obsolescence dangereuse pour l’avenir de l’humanité et en tout cas de plus en plus invivable pour la population, et en premier lieu pour les premières victimes, les salariés et les plus pauvres. Cette dignité en soi est une voie de garage.

 

La France insoumise fait comme si nous n’avions pas tiré les expériences depuis les dernières élections présidentielles. Comme si la question grecque n’avait pas montré que le sort des peuples européens se joue au niveau de l’Europe, d’une révolution du système financier et bancaire et de la BCE, du crédit, de la dette, de la création monétaire, de la sécurité de l’emploi et de la formation.

 

A contrario, la B.C.E., Banque Centrale Européenne, a utilisé les instruments financiers contre la Grèce jusqu’à lui couper totalement les vivres pour la plier à sa politique et est prête, et menace, au service des monopoles mondiaux et européens, et germaniques en particulier, de les utiliser contre tous les peuples d’Europe encore aujourd’hui divisés.

 

La maîtrise du capital n’est évoquée que comme un principe vague et général, sans solution concrète, dans le programme de la France insoumise, sans entrer dans un objectif pratique, ou si peu.

 

On peut dire qu’au moment où la question devrait être prioritaire, le programme de « La France en commun » lui-même est en retrait relatif par rapport aux transformations nouvelles du monde et de l’Europe et par rapport programme du Front de Gauche d’il y a 5 ans. Et cela ne peut être compensé par des discours de congrès au PGE.

 

Le discours de Pierre Laurent lors du congrès du PCF sur la question, son intervention pour le vote du congrès dans ce sens était excellente. Mais qu’est-il devenu depuis dans le programme du PCF "la France en commun" ? La question des résultats électoraux, hypothétiques, ont pris le dessus sur toute autre considération. Ils ont obnubilé notre pensée, ils nous laissent perdre la proie pour l’ombre en nous empêchant de saisir les problèmes politiques et économiques par les deux bouts. La question des résultats électoraux nous a désarmés et nous empêche de  donner réponse à l’explosion de la crise qui se profile ou à toute régression de niveau de vie et de civilisation plus ou moins rapide que notre retrait favorisera s'il n'y est pas mis remède.

 

Je lis régulièrement le qualificatif « dictature » quand il s’agit de parler de la Chine, sans qu’il soit donné dans quel sens il est employé, alors que nous sortons pour nous approvisionner au quotidien, des commerces avec un gros pourcentage de la production chinoise que le capital monopoliste a permise en allant chercher la baisse du coût du travail en Chine (et ailleurs), condition qu’il a imposée à ce peuple pour pouvoir se développer, développement qui n’a d’ailleurs pas été le but du capital, mais qu’il n’a pu empêcher. Baisse du coût du travail imposée aujourd'hui aussi aux autres peuples à travers, le JobAct pour l’Italie, la loi El Khomri pour la France, et en premier lieu le plan Schröder SPD/Verts (les lois Hartz I, II, III et IV -2004) pour l’Allemagne, etc.

 

La baisse du coût du travail dans le monde, là est aussi l’essentiel de l’histoire de la Chine et non le parangon de nos institutions avec les siennes. Là est aussi l’essentiel si nous voulons développer une coopération mondiale nécessaire au développement en santé de tous, et de l’Europe dans laquelle la France peut jouer un rôle plutôt que de se tourner vers un passé révolu et illusoire, une marche arrière du temps, de "démondialisation" ou de partage à la baisse des revenus par le "revenu universel", attitude qui ne peut qu’accélérer les régressions.

 

L'imbrication des économies est une donnée irréversible avec laquelle il faut construire un avenir en santé, irréversible si ce n'est par la destruction d'une part de l'humanité.

 

Certes le programme de 2017 de « La France en commun », donne des orientations pour une politique de progrès, des revendications populaires et leurs satisfactions. Mais faute d’orienter suffisamment le programme dans le sens de leur réalisation possible, à la lumière des luttes des travailleurs et de la population, des expériences de la Grèce ou du Portugal, des expériences de l’Europe des peuples, Angleterre malgré le Brexit et Allemagne comprises,  des avancées dans la prise de conscience sur l’état des lieux et les besoins d'y répondre et des recherches et propositions des économistes communistes, la liste risque d’en rester au vœux pieux de « l’humain d’abord ».

 

Le Traité Européen de Stabilité de Coordination et de Gouvernance (1° janvier 2013) a été l’acte N°1 de ces années passées pour pouvoir entrer totalement dans l’orientation des monopoles mondiaux après les élections. Se donner les outils théoriques et pratiques d’y répondre est la tâche première.

 

Les déclarations de Trump sur l’Europe, le Brexit, la Russie et la Chine etc., Trump non plus représentant des monopoles mondiaux à base américaine, mais lui-même avec les siens, monopoles mondiaux "en soi" au gouvernement,  sont sans ambigüité, quoiqu’en disent les commentateurs. Il s’agit pour les monopoles à base des USA de soumettre les monopoles à base germanique qui sont devenus dominants dans l’organisation de l’Europe capitaliste, aux monopoles à base USA (1).

 

C’est « l’ordo libéralisme » comme le nomme Bruno Odent, dépassé et fusionné par la montée mondiale du nationalisme fascisant ici et ailleurs dont Trump devient l’interprète et l’acteur le plus puissant. C’est la menace de guerre économique renforcée entre monopoles et militaire en puissance.

 

Du Serpent Monétaire Européen à l’Europe à domination des Konzerns germaniques et de sa domination de l’Euro, après celle du Mark, du chemin a été accompli ou nous n’avons fait que compter les points faute de comprendre ce qui arrivait. Ne continuons pas ainsi. Les effets de la crise seront tels, qu’une base de prise de conscience pour les peuples pour s’attaquer à l’orientation capitaliste du CMMNI peut grandir, à condition que nous ne les égarions pas en chemin par des programme faux ou insuffisants pour sortir de la crise en prenant le dessus sur l’organisation financière telle qu’elle existe et telle qu’elle pourrait devenir au service des peuples, dans leurs diversités.

 

L’argent est un outil, moyen d’échange des produits nécessaire à la vie humaine. Il a été confisqué par le système marchand au service des plus forts, des plus riches. Cette confiscation et la maladie qu’elle induit mérite plus qu’une réponse indignée pour changer la vie humaine en santé.

 

Le travail reste la base de la production des biens nécessaires à l’homme à condition qu’il se réapproprie l’organisation locale et mondiale du travail et de l’usage de ses produits, pour et par la personne humaine, pour et par la société à laquelle la personne humaine appartient, dans sa multiplicité, sa diversité et son rapport à la nature qui lui fournit « sa matière première » dont elle fait partie elle-même, son corps et sa conscience dans leur unité, le corps-soi comme l’appelle Yves Schwartz, avec grande exactitude scientifique.

 

Pierre Assante, 20 janvier 2017

 

(1) C’est à cette aune-là qu’il faut apprécier le Brexit ou l’affaire Volkswagen sur les normes antipollution, et bien d’autres affaires du même type

 

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23 janvier 2017 1 23 /01 /janvier /2017 06:50

On peut se réjouir que Valls et sa politique d'accompagnement d'une mondialisation malade de l'accumulation-dévalorisation du capital, et non de la mondialisation en soi, soit battu à la primaire du PS, comme on s’est réjoui que Sarkozy soit battu aux présidentielles de 2012.

 

Mais les rêves de Hamon ne font pas un programme de transformation sociale globale nécessaire à la guérison de la maladie sociale dans laquelle nous nous débattons au quotidien, et de sortie de crise économique et de civilisation.

 

On peut aussi regretter amèrement qu’un candidat communiste et un programme qui s’attaque sérieusement à la finance dans une France et une Europe de coopération du local au mondial, pour mettre les moyens d’échange et de production au service des besoins humains, ne puisse pas « jouer le rôle d’outsider », comme disent les commentateur à chaque surprise électorale.

 

Mais il n’est peut-être pas trop tard ? En tout cas proposer un contenu différent des différents programmes actuels reste une priorité pour faire avancer le mouvement social vers des solutions moins fantaisistes à la crise, c’est le moins qu’on puisse dire, et plus opérationnelles dans le concret et dans le projet.

 

Je remets en ligne le lien sur une vision plus globale de la situation :

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/01/la-france-en-commun-et-trump-et-l-europe.html

 

Pierre Assante, 23 janvier 2017

 

P.S. Le choix de l'illustration, "LA FINANCE AU PAS, ce qu'il faut savoir sur la finance pour la combattre" de Pierre Ivorra, "EUROPE, état d'urgence" de Bruno Odent, et "THEORIES SUR LES CRISES, la suraccumulation et la dévalorisation du capital" volumes 1 et 2, de Paul Boccara, est de ma seule responsabilité.

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 13:37
à M......., la mienne [d'analyse]:
C'est bien au-delà du problème du PS que se posent les questions.
L'élection de TRUMP est un signe de l'écroulement de l'Empire sous les coups de boutoirs des transformations des forces productives dans un système qui ne leur convient plus. Et "nos événements" en font partie.
La question d'une nouvelle force politique ne se pose pas en terme de "nouveauté" mais en terme de contenu.
Si elle n'est pas en mesure de saisir les transformations du monde et de leur donner une réponse économique ce sera une nouveauté inutile, ou plutôt une copie de l'ancien. Ce qui ne veut pas dire que la question n'est qu'économique, évidemment.
Les communistes gardent des résidus d'un savoir qui s'appelle le marxisme et qui a permis en son temps de comprendre et d'agir sur la réalité. Le nouveau capitalisme je l'appelle CMMNI (tu peux en voir l'explication sur le blog), et c'est à celui-là qu'il faut répondre, évidemment pas à celui du XIX° ni du XX°. Le marxisme il faut le revivifier, c'est ça la nouveauté.
Ce qui est nouveau, essentiellement dans le CMMNI, c'est que les marges dans le capitalisme que nous avons utilisées dans le passé pour répondre aux besoins des populations n'existent plus. Nous sommes donc revenus à l'équation initiale : la transformation du système, mais pas hors de la mondialisation. La personne humaine reprend ses droits.
Mélenchon est un homme digne, peut être, mais un homme du passé prêt à casser les métiers à tisser des Canuts d'aujourd'hui, mais pas à les rendre aux besoins d'une production pour les humains.
Bises
Pierrot

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 13:34

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 15:30
Euro : en finir avec le tabou monétaire

30 AOÛT 2013

PAR DENIS DURAND

 

Cet article, écrit il y a trois ans reste d'une actualité brûlante dans le débat d’aujourd’hui, par rapports aux divers programmes électoraux et surtout par rapport aux besoins de transformation sociale face à la crise, son approfondissement et ses conséquences sur notre vie quotidienne et notre futur proche…

Souvent il en est ainsi : la pertinence d’une analyse se vérifie avec le temps passé et la démonstration que les événements en ont faite pendant cette période.

P.A. 30.12.16

 

Le débat sur l’euro dure depuis 25 ans, c’est-à-dire depuis que la création d’une monnaie unique a fait l’objet du traité de Maastricht.

 

À l’époque, la critique de gauche contre ce traité n’avait pas été particulièrement centrée sur les inconvénients monétaires de cette nouvelle étape de la construction européenne. L’argumentation visait plutôt la bien réelle régression démocratique qui l’accompagnait, et dénonçait, en termes généraux, la réaffirmation de l’« économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée » comme base de toute la construction européenne. La création d’une banque centrale déclarée indépendante des gouvernements était principalement vue comme une conséquence de ce principe, et non comme le cœur d’un projet destiné à asseoir le pouvoir des marchés financiers sur l’Union européenne pour restaurer la rentabilité des multinationales au détriment des salaires, de l’emploi et des services publics Pour le reste, les arguments se distinguaient assez peu de ceux des adversaires de droite du traité : critique de l’atteinte portée à la souveraineté nationale par la disparition de son attribut monétaire, démonstration que la zone euro ne constituerait pas une zone monétaire optimale au sens de Mundell.

 

Par contraste, la critique du projet d’Union économique et monétaire d’un point de vue de classe était restée, de fait, au second plan : la proposition, alors énoncée par les économistes communistes, de transformer l’écu en monnaie commune européenne était surtout comprise comme un moyen de préserver les monnaies nationales, alors que son aspect principal était plus ambitieux. Il s’agissait d’instaurer, à l’échelle de l’Europe, une capacité de création monétaire capable de peser dans la mondialisation. Radicalement opposée au pouvoir des marchés financiers, cette faculté de création monétaire aurait permis l’exercice par les citoyens et les travailleurs de pouvoirs sur les décisions prises dans la sphère financière pour mettre l’argent au service d’objectifs sociaux à travers de nouveaux critères d’allocation des crédits. Tout cela avait été assez peu pris en compte à l’époque dans le mouvement populaire. Peut-être faut-il voir là, rétrospectivement, une origine de l’insuffisance du « non de gauche » et de la victoire du « oui » au référendum de septembre 1992.

 

Vingt-cinq ans après, l’histoire ne reviendra pas en arrière : entre-temps, la crise s’est considérablement aggravée ; la mise en cause de l’euro déclenchée par la spéculation contre les titres de la dette publique grecque a scellé l’échec de la construction monétaire européenne définie à Maastricht, même si l’euro est toujours là parce qu’Angela Merkel et la BCE ont décidé de faire « tout ce qu’il faudrait » pour qu’il en soit ainsi. L’enchaînement des événements depuis l’effondrement du marché des subprimes a non seulement mis en évidence les méfaits de la régulation de l’économie mondiale par les marchés financiers, il a aussi démontré combien cette domination est fragile : les banques centrales, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans la zone euro, sont devenues le dernier rempart protégeant le système financier occidental d’un effondrement complet…..

 

……SUITE SUR CE LIEN :

https://blogs.mediapart.fr/denis-durand/blog/300813/euro-en-finir-avec-le-tabou-monetaire

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 10:23

$ : HUMANISME DE CLASSE DOMINANTE, L’ILLUSION PARTAGÉE ET LE DOLLAR

 

Ce sujet étant souvent traité ici, je vous en donne de brefs exemples.

 

1) Don Quichotte de la Manche, Cervantès

L’idéal de « chevalerie » est bien ce qui justifie idéologiquement la domination féodale.

La conquête coloniale espagnole et l’accumulation par l’importation de l’or pousse l’Espagne vers une Renaissance limitée et une naissance de la bourgeoise limitée aussi qui va demander une généralisation de l’humanisme pas pour tous mais pour elle-même, comme le font et le feront toutes les bourgeoisies nationales en croissance.

La critique de l’idéal féodal va donc être l’expression d’un acte double contradictoire : une caricature et une justification de la domination. Caricature qui permet le dépassement de l’état présent sans mettre en cause la domination de classe, « tout changer pour que rien ne change ».

 

2) L’île aux esclaves et l’île aux femmes, Marivaux. Le mariage de Figaro, Beaumarchais. Comment traiter les serviteurs, Swift....

Sans répéter ce qui est dit précédemment, il faut rappeler qu’après les velléités de liberté,  d’égalité, mais surtout d’inversion momentanée des rôles, tout « rentre dans l’ordre ».

 

3) Il Gattopardo.

C’est l’analyse du phénomène d’un humanisme de classe dominante et d’illusion partagée. Partagée et en même temps posée en interrogation mais pas en dépassement. A la différence que l’illusion est rompue, au moins partiellement.

 

4) Marché mondial, establishment,

continuité et "sécurité" d’establishment/contre/Nationalisme mondiaux et locaux en marche mettant en danger, contradictoirement et paradoxalement, volontairement ou non, pour les uns comme pour les autres une « sécurité » de continuité de la domination du $.

La morale dominante est celle du dollar. Il faut au moins tenter de faire cette constatation de cette réalité, hors ou/et dans la situation personnelle de chacun, en tant que personne dans l’ensemble social qui « fonctionne » certes et fonctionne mal, et jusqu’à quand ? La « morale du dollar » condamne tout ce qui n’est pas dans la logique du dollar. Une longue démonstration n’est pas inutile, mais son « résumé » peut être parlant sans suffire.

En général une longue démonstration fige les uns et les autres dans leur propre appréciation du bien et du mal, d’un bien et d’un mal figé, vertu réifiée en soi, hors de tout mouvement de la réalité.

Mieux vaut mettre en relation l’observation du mouvement de la société et du monde en se posant la question : que se passe-t-il vis-à-vis de tel ou tel événement en le mettant en relation avec des choix du « monde de la monnaie dominante », choix réels et médiatiques, ses institutions financières, militaires, politiques et leurs actes séparés un par un et leur logique d’ensemble.

En l’absence d’une transformation du mode d’échange et de production abolissant radicalement et progressivement la domination de classe, aujourd’hui celle du CMMNI, des monopoles mondiaux et leur domination par l’informationnalisation numérisée détournée à leur profit, la critique de « l’idéal » présent et de l’état présent du monde, du monde réel, du moment historique présent, la critique reste donc être l’expression d’un acte double contradictoire : une caricature et une justification de la domination.

 

Pierre Assante, Mardi 17 janvier 2017

 

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 07:20

"Les professionnels de santé et les tâches du présent" auront lieu les 17 et 18 mars 2017 (Programme)

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Yves Schwartz interviendra au CNAM Paris dans le cadre du Master Analyse du Travail et Développement des Compétences les 14 et 28 janvier, 25 février, 11 et 24 mars, 41 rue Gay-Lussac, de 9h30 à 12h30)

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LE SITE :

http://www.ergologie.com/

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16 janvier 2017 1 16 /01 /janvier /2017 17:01

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Conseil national du PCF du 14 janvier 2017. Interventions de Denis Durand, Jean Marc Durand, Didier Le Reste. Note de Christian Picquet 

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ici

http://pierreassante.fr/dossier/Conseil_national_du_PCF_du_14_janvier_2017.pdf

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15 janvier 2017 7 15 /01 /janvier /2017 10:52

LA SCIENCE POUR LUTTER CONTRE LES OBSCURANTISMES

 

"...Anne Musso, journaliste:

L’Académie des sciences, dont vous faites partie, célèbre son 350e anniversaire. À cette occasion, 58 académies des sciences du monde ont signé une déclaration commune pour « exprimer leur détermination à travailler au sein de la société ». Comment considérez-vous ce texte ?

 

Jean Pierre Kahane, mathématicien de renommée mondiale, Académie des Sciences, militant communiste :

J’aime le titre de ce manifeste, « Science et confiance », à contre-courant de l’atmosphère générale qui serait plutôt « Science et méfiance ». Dans son article du 6 octobre dans l’Humanité Dimanche, le secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Catherine Bréchignac, développe les raisons du divorce entre la société et la science. Par la signature de cette déclaration commune, les 58 représentants d’académies des sciences affirment l’importance des liens entre science, société et politique et s’engagent à les renouer. La dernière phrase du manifeste en est l’expression : « Les académies des sciences réunies renouvellent leur confiance dans l’éducation et dans la capacité de la recherche scientifique à contribuer au progrès de l’humanité. ».......

 

Extrait de la revue PROGRESSISTES N°14, voir la suite à la page 4 : 

https://revueprogressistes.files.wordpress.com/2016/12/revue-progressiste-nc2b014-basdef-2.pdf

 

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13 janvier 2017 5 13 /01 /janvier /2017 05:51

Mis en ligne une première fois le Vendredi 13 janvier 2017, jour de sa rédaction. Comprendre l'état du monde pour lui "refaire une santé".

 

La mondialisation est un phénomène de mise en commun de l’activité humaine, au niveau mondial, de la planète, qui a débuté avec l’existence de l’animal humain et sa socialisation dans le travail de transformation de la nature pour répondre à ses besoins élémentaires et complexes.

 

Il n’y a pas de vie humaine sans exploitation de la nature. Tout ce dont l’homme à besoin se trouve dans la nature, inévitablement, et pas dans un ailleurs qui n’existe pas. La question est de ne pas exploiter la nature en la tuant, et l’exploitation de l’homme par l’homme est la meilleure façon de tuer la nature.

 

Le capitalisme, l’échange « Argent-Marchandise-Argent plus » a eu un double effet antagonique, celui de développer les forces productives nécessaires à l’homme et donc de développer la mondialisation, et celui de mettre en contradiction la mondialisation et la satisfaction des besoins humains dont le but n’est pas l’accumulation du capital, mais le contraire, socialement.

 

La suraccumulation du capital, fondement de la crise du capitalisme et de l’énormité de développement actuel de cette crise et de ses conséquences dans une énorme maladie du développement humain, est entrée dans une phase mortelle si la volonté humaine ne s’oppose pas à la cause de la maladie pour la soigner par un autre mode d’échange et de production que cette accumulation de capital pour lui-même, en soi.

 

Dans l’énormité de la crise en préparation accélérée, se fixer sur les seuls résultats électoraux et non sur les remèdes à la crise est d’une indigence intellectuelle mortifère.

 

Soit on recrée une force sociale outillée pour répondre à la crise par des remèdes, remèdes économiques en dernière instance, résolvant la crise de toutes les activités et leur « fluctuation de santé ».

Soit on est incapable de donner une telle réponse, alors une modernité malade ira encore plus loin espérant trouver dans sa seule évolution malade des voies de sortie de la maladie. C’est prendre d’immenses risques pour la survie de l’humanité.

 

Ce risque est assumé imbécilement par les acteurs politiques qui se contentent d’un simple état des lieux et d’en conclure que les choses étant se qu’elles sont, un bricolage de la modernité dans l’organisation du travail (loi El Khomri, Job-act...), dans l’école, etc. seront une réponse pragmatique à la crise qui se résorbera d’elle-même. Macron est le prototype et la caricature de ce pragmatisme.

 

En désarmant le PCF de son rôle d’interprète conscient du processus inconscient social, et en se confiant à des interprètes « antimondialisation primaire » se rabattant étroitement sur l’échelon national, en ignorant la réalité des imbrications universelles des activités humaines, de l’activité humaine dans son unité et sa diversité, c’est la voie au pragmatisme imbécile qui a été  choisie. L’Europe est une construction nécessaire pour répondre à une mondialisation saine, sortant des contradictions du capitalisme.

 

S’il n’y a pas une réaction à ces choix de repli national et de frein à un développement « naturel » des relations sociales et des rapports de productions, frein qui ne peut que provoquer des dérapages incontrôlés, les conséquences pour l’humanité peuvent être terribles.

 

Les rapports sociaux mondialisés c'est l’avenir de l’humanité. Les rapports sociaux de classe dominante à classe dominée et de vente-achat de la force de travail en est la contradiction antagonique, aujourd'hui le CMMNI, le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé (voir articleS précédentS).

 

Mener la bataille pour la démocratisation d’une Zone-Europe de développement mondial, l’extraire de la domination des groupes monopolistes capitalistes mondiaux qui soumettent la Commission Européenne et le Parlement Européen à leurs intérêts est la tâche première pour une amélioration de la vie, ici et maintenant en France, nos villes et nos campagnes, nos lieux de production, de services, de culture, avec comme objectif essentiel la production nécessaire à la vie humaine, localement et dans le monde

 

Le climat intellectuel actuel et les décisions politiques actuelles sont loin très loin de ces préoccupations essentielles à notre vie.

 

La mondialisation est un phénomène de mise en commun de l’activité humaine rendu malade par l'accumulation capitaliste. Cette mise en commun libérée du système capitaliste d’échange A-M-A’ à son paroxysme sans retour, dont on ne peut sortir que dans un mode  nouveau et non dans le bricolage de l’ancien. Cette mondialisation saine, c’est le communisme développé, non les communismes grossiers des «premiers essais».

 

Les premiers pas dans cette voie consistent dans la maîtrise des institutions financières (qui assument aujourd'hui les échanges humains, mais les assurent mal), la maîtrise des banques, de la création monétaire et du crédit, et dans une sécurité de l’emploi et de la formation assurant une continuité saine à la production humaine et à la vie de la personne humaine, une cohérence et une liberté, pour les mettre au service du développement sain de la production et des besoins humains en développement, ce qui va de pair.

Le tout dans un mouvement de masse politique et conscient du salariat de production et du salariat en général dans sa complémentarité, de ses alliés et des peuples.

 

Pierre Assante, Vendredi 13 janvier 2017

 

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 17:46

«Comment dépasser la notion de salariat ?»
Un projet de loi va être déposé par les députés communistes liant sécurisation des ressources et type de production.


Le revenu universel est proposé aussi bien par la droite que par une certaine partie de la gauche. Qu’est-ce que cela reflète ?

Catherine Mills. Il y a des différences entre ce que portent les uns et les autres. La droite, par exemple, veut donner un revenu pour que chacun fasse ce qu’il veut dans le cadre des choix libéraux – c’est d’ailleurs l’économiste américain Milton Friedman qui est à l’origine de ce projet – et ce, contre la protection sociale, contre le Smic, etc. Mais il y a aussi un fond commun. En France, ce projet va de Benoît Hamon jusqu’à Christine Boutin. Ce revenu pour tous est ultra-cher à financer et serait octroyé aussi à des gens qui n’en ont pas besoin. D’ailleurs, pour le financer, beaucoup veulent fusionner tous les minima sociaux au détriment de la protection sociale. Ce fond commun, que l’on va trouver même chez Benoît Hamon, revient à dire que ce serait une révolution de la Sécurité sociale, mais dans quel sens ? Si on simplifie de cette façon, le revenu universel remplace toutes les protections sociales. Or, la question du financement est cruciale. Dans son cas, comme dans celui de la droite, on ne parle jamais du rôle des entreprises et de leurs cotisations. Cela revient à les déresponsabiliser. C’est donc une mauvaise réponse à de vrais problèmes que sont le chômage et les inégalités. Ne serait-ce que parce que son montant est fixé, par exemple dans le projet de Benoît Hamon, à 700 euros maximum par mois. Un montant en dessous du seuil de pauvreté. Ce n’est donc pas de nature à l’éradiquer.

Faut-il attendre de régler la question du chômage pour sécuriser l’attribution de ressources ?

Catherine Mills. Il ne faut pas attendre de régler la question du chômage. Une autre politique économique et sociale est possible et nécessaire. Nous, économistes communistes, avons une proposition alternative. Qui passe par l’abrogation de la loi El Khomri évidemment, mais qui instaure surtout la sécurité de l’emploi et de la formation. Ce projet, sous forme d’une proposition de loi, sera déposé par André Chassaigne à l’Assemblée nationale. L’idée de sécuriser l’attribution des ressources pose aussi la question d’un nouveau type de production des richesses. C’est d’ailleurs l’essentiel du sujet. Cela implique une autre fiscalité, une nouvelle Sécurité sociale et la responsabilisation des entreprises. C’est pour cela que nous défendons le principe révolutionnaire de la cotisation sociale, liée à l’entreprise où les salariés créent les richesses. Il faut aussi défendre un autre type de plein-emploi et se poser la question de la sécurisation de l’emploi, de la formation et procéder à des nationalisations avec des critères nouveaux de gestion.

D’autres au PCF, comme Bernard Friot, proposent un salaire universel...

Catherine Mills. Je partage sa critique fondamentale du revenu d’existence et sa défense de la cotisation sociale. Concernant le salaire à vie, je ne partage pas l’idée que le salaire soit aussi de l’investissement, de la politique familiale ou des retraites. La Sécurité sociale, c’est avant tout du «hors salaire» qui ne peut être confondu. On ne peut pas appeler tout et n’importe quoi, du salaire. La question est aussi, comment on dépasse le salariat, qui est un rapport de dépendance. C’est ce rapport qu’il faut abolir à terme.

Propos recueillis par Olivier Morin.
Catherine Mills, Directrice de la revue Économie et Politique, économiste du PCF

 

L’Humanité, 12 janvier 2017

 

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 08:22

"....Les gains promis par les nouvelles technologies sont gâchés. C’est cette contradiction entre la place du travail et celle du capital que les hommes doivent résoudre. Aujourd’hui, avec la révolution informationnelle encore plus qu’hier....."

 

Pierre IVORRA

Les effets de la révolution informationnelle

 

Le progrès technique a pour effet d’économiser le travail dans la production d’un bien ou d’un service. Avec la révolution informationnelle, ces gains de productivité sont considérables. On ne le mesure pas assez d’ailleurs car nous ne sommes qu’au tout début de cette mutation technique, mais aussi cognitive, sociale, culturelle, politique. Imprimantes 3D, voitures connectées, sans chauffeur, opérations chirurgicales à distance, interventions médicales au niveau cellulaire, plateformes Internet de locations entre particuliers, … Quasiment tous les domaines de notre vie commencent à être bouleversés. Des métiers, des activités sont appelés à disparaître, d’autres à muter, d’autres encore vont apparaître. De nouvelles formes de relations entre les hommes se font jour.

L’emploi est évidemment concerné au premier chef. Selon certaines études, la moitié des emplois seraient menacés, d’autres en limitent l’impact à seulement 15 % d’entre eux. Apparaît en plus le Mistigri de l’ubérisation du travail, le statut d’autoentrepreneur facilitant cette disparition apparente du salariat. Alors quel est notre avenir, allons-nous, dans notre grande masse, être refoulés vers un revenu universel à défaut d’un salaire, condamnés que nous serions à regarder travailler les autres, une minorité privilégiée, bénie des dieux jusqu’à la prochaine invention qui leur fera partager le lot commun et la misère universelle ?

Mais si le progrès technique permet de booster la productivité, il ne donne pas forcément un coup de fouet à la production et par ricochet à l’emploi : l’économie japonaise tourne au ralenti, l’européenne a du mal à redécoller, la Chine freine. Que se passe-t-il donc ? Pour produire, on oublie trop souvent qu’il faut utiliser un autre facteur que le travail : le capital. Et si notre cousine est muette et la croissance fatiguée, cela tient au fait que les gains de productivité sont accaparés par le capital. Il bouffe tout ! Ou presque.

Là est le problème. Cela d’autant que par rapport à la révolution industrielle, la révolution informationnelle place la connaissance, la qualité de l’intervention humaine au cœur des processus productifs. On ne peut pas innover, faire preuve de souplesse et de créativité en étant mal payé, mal formé, mal dans sa peau, en vivant dans un monde où 90 % de la population vit dans la peur d’être mis à l’écart. Les gains promis par les nouvelles technologies sont gâchés. C’est cette contradiction entre la place du travail et celle du capital que les hommes doivent résoudre. Aujourd’hui, avec la révolution informationnelle encore plus qu’hier

 

L'Humanité, Chronique du 11 janvier 2017

 

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10 janvier 2017 2 10 /01 /janvier /2017 07:33

DE GOTHA(s) EN GOTHA(s) ?......

 

En 1891, seize ans après la lettre de Marx -approuvée et soutenue par Engels et d’autres- constituant la critique du programme de Gotha (1875), dont il est fait souvent mention sur ce blog (contenu et présentations), la social-démocratie allemande publiait dans sa presse une critique de la critique contenue dans la lettre de Marx.

 

Cette presse reprochait à Marx d’avoir été trop sévère et d’avoir voulu imposer trop en avance, en quelque sorte, une analyse qui n’était pas indispensable et inutile du fait qu’en avançant, les questions de fond se résolvaient en chemin.

 

Le programme de Gotha reprenait les analyses superficielles de Lassalle, tribun agité, très actif et très estimé pour la dénonciation des souffrances sociales, prenant le contre-pied des analyses de Marx qu'il avait un temps soutenu.

 

Dans sa critique et son attaque contre Marx, la social-démocratie de 1891 concluait ainsi : «Nous savons -et les derniers jours nous en ont fourni des témoignages indubitables venant de tous les cercles du Parti- que nos camarades sont unis dans la décision de rester ensemble, qu’ils ne se laisseront pas écarter par rien ni par personne de ce chemin sur lequel la social-démocratie allemande a remporté sa victoire triomphale. »

 

Lorsqu’on sait comment a sombré la social-démocratie européenne quelques années plus tard on peut douter des raisons de la satisfaction de ne pas avoir suivi Marx et Engels dans leur volonté de fournir des bases solides de l’analyse du réel, de la société capitaliste, non seulement pour « comprendre le monde, mais pour le changer ». J’ajouterai le changer en santé.

 

De la volonté et la tentative heureusement avortée d’adhésion directe au Front de Gauche permettant de contourner le PCF, à un programme de "L’avenir en commun" de "France insoumise" allant dans le même sens, et somme de mesures sans cohérence par rapport aux causes de la crise économique systémique dans la crise de civilisation, se manifeste l’ignorance des bases nécessaires à la transformation du réel et le rejet du débat militant et populaire indispensable pour faire en sorte que « les idées s’emparant des masses deviennent une force matérielle ».

 

Il y a dans cette "avancée" à reculons  inavouée la volonté d'un rassemblement sans le contenu suffisant qui permettrait la transformation sociale de sortie de crise et de construction d'un système répondant aux besoins humains dans notre période historique.

 

Depuis le début d'aggravation de la crise du capitalisme dans les années 1960 et son accélération dans les années 2000, tous les gouvernements se sont heurté à leur incapacité d'appliquer des remèdes efficaces à cette crise. C'est la raison première de l'usure du politique ressentie par la partie de la population qui est la victime principale de la crise.

 

C'est aussi la raison pour laquelle seule une mobilisation populaire sur des objectifs transformateurs opérationnels répondra aussi à la "crise du politique" qui fait les choux gras de commentateurs des "grands médias" stupides et sans horizon.

 

Perdre du temps à « former une base populaire et ouvrière solide idéologiquement » c’est en gagner.

 

Pierre Assante, 10 janvier 2017

 

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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 08:18

LA RECHERCHE,

LE DEVELOPPEMENT,

LA COOPERATION,

Une "O.N.U." pour la coopération des peuples, pour leur développement conjoint.

 

Mettre des représentants autour d’une table de l’ONU pour négocier des cessez-le-feu pour aller vers une paix provisoire ne suffit pas.

 

La base des conflits provient des inégalités et des dominations qui les maintiennent et les aggravent.

 

L’idée grandit qu’autour de la table il faut parler de développement et de partage. En parler d’abord au local, au régional, au national, au niveau des zones mondiales de développement organisées ou en voie d’organisation et d’intégration autoritaire qu’il faudrait démocratiser (Europe, Chine, Amérique du Nord, Amérique Latine, Indes etc.…), entre zones de développement, et au niveau mondial. Le PNUD, hélas bien dépendant des dominations impérialistes et de leur logique stérilisante, est un embryon d'un tel projet.

 

Répondre aux besoins de production des biens nécessaires à la vie, et réduire les inégalités veut dire poursuivre le développement des plus développés et permettre aux moins développés d’obtenir la coopération des plus développés pour assurer le développement de tous.

 

La recherche est un élément essentiel du développement, c’est à partir d’elle que peuvent progresser les capacités de production des biens nécessaires à la vie, de leur qualité pour le développement de la personne, de l’être humain dans la nature qui est sa maison.

 

Certes, de grands progrès ont été faits en matière de coopération mondiale pour la recherche. Mais in fine, cette coopération se heurte à la guerre des intérêts entre monopoles mondiaux entre eux et entre monopoles mondiaux et besoins de développement humain. Le type d’échange Argent-Marchandise-Argent' plus, la crise de suracculation du capital qu’elle produit in fine, et l’austérité comme remède à cette crise sont le handicap majeur de toute conférence pour le développement et la paix.

 

Mais l’objectif, conjoint aux remèdes à la crise systémique reste bien une sorte d’ONU qui ne traite pas seulement des crises militaires du moment, mais de la coopération des peuples pour leur développement conjoint.

 

Le développement de la conscience humaine, en tant que conscience de la nature sur elle-même, est nécessaire à la poursuite du processus de l’humanité, de la personne humaine dans l’humanité

 

Certes, en disant ONU, il ne s’agit pas de prédéterminer à l’avance la forme des institutions du local au mondial capables d’assurer les négociations de développement.

 

Il s’agit seulement d’indiquer une direction vers des organismes de coopération pour le développement mondial, la recherche, et la paix. Mais pourquoi pas l’ONU élargie à ces questions, rassemblant et coordonnant les efforts de construction d’une société de partage, du local au global, dans le respect des multiples différences, cultures, états du moment et leurs mouvements permanents.

 

L’idée monte, alors que paradoxalement il se manifeste un certain désespoir face aux convulsions du monde, que la paix, le développement, et en premier lieu la sortie de crise économique et de civilisation dépend des capacités des humains de se mettre autour d’une table pour négocier sur toutes les questions dont la vie de l’humanité et les personnes dans cette humanité, dépend.

 

Il est clair, de plus en plus que la paix ne dépend pas que de l’ONU et que l’ONU ne dépend pas que de la paix, mais que la paix dépend du développement de tous les peuples et de leur coopération pacifique.

 

Les inégalités, les sous-développements, la domination des « plus développés » où le capitalisme est apparu en avance sur le reste du monde sont de moins en moins acceptés par les peuples et par les personnes.

 

Chacun se rend compte que le développement personnel dépend du développement des autres, peuples, nations, monde et toutes les entités qui les constituent, de l’entreprise privée ou publique au service public, de la production des biens comme de toutes les activités dont la vie humaine dépend.

 

La crise de l’énergie et son besoin de développement sain, le climat, le besoin de développement durable… poussent à une coopération de plus en plus incontournable. La mise en commun des efforts des êtres humains, dans la démocratie et le respect des différences est un besoin de plus en plus évident. Cela s’appelle aussi communisme, loin des communismes grossiers de l’utopie originelle et ses avatars  limités ou monstrueux.

 

Mes excuses pour les répétitions des mots « développement », « paix », « coopération », "diversité", etc. mais mieux vaut appeler les choses par leur appellation la plus simple correspondant à leur réalité et leur réalisation.

 

Pierre Assante, lundi 9 janvier 2017

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 16:35

LA SUPERPOSITION DE SINUSOÏDES DONNE UNE GRANDE VAGUE,

DANS L’HISTOIRE COMME EN PHYSIQUE

 

J’ai beau chercher, je ne trouve rien dans ce que je connais de l’histoire qui puisse ressembler, historiquement, et avec la distance de l’évolution de l’humanité en « spirale », à notre période actuelle.

 

Il me semble que cette période tient à la fois de la chute de l’Empire romain, de la Féodalité et de la Renaissance.

 

De la chute de l’Empire parce qu’arrivé à un point de développement des forces productives dont la force de travail dépendait en grande partie du système esclavagiste et de la petite paysannerie libre, dans un système centralisé, le prélèvement structurel excessif des richesses sur le travail conduit à un non renouvellement élargi des forces productives, hommes et leurs savoirs et leurs besoins, et moyens de production, ensemble, en unité.

Salvien au Vème siècle a très bien décrit cela pour l’Empire.

 

De la féodalité, d'une "féodalité" mondialisée,  par la dispersion des pouvoirs dans les monopoles mondiaux et leur système économique, ce CMMNI, capitalisme arrivé à paroxysme et à obsolescence.

 

De la Renaissance, par une nouvelle révolution scientifique et technique d’une ampleur inégalée, par la taille et la rapidité avec comme corollaire, toujours, le besoin d’expansion, de destruction des civilisations dans le monde pour en faire une à ses besoins d’accumulation de capital et parvenir à cette expansion sauf que cette expansion se heurte à un monde déjà occupé partout et partagé féodalement et dont le repartage a du mal a trouver une solution militaire généralisée comme en 1914 par exemple, du fait de la puissance autodestructrices des techniques militaires, du nucléaire, malgré la puissance de domination de l’impérialisme le plus puissant.

 

Que peut-il sortir de ces nouvelles conditions : une société brisant les dominations de classe, dont la révolution d'Octobre ont été des prémisses avortées que l'on croit à tort sans lendemains possibles.

 

La sinusoïde qu’on peut construire en représentant les évolutions-mouvements de longue durée de la société humaine de classe semble être aujourd'hui composée de la superposition de trois sinusoïdes en résonance, celle des Empires centralisés, celle des Féodalités des puissances économiques dispersées, aujourd'hui les monopoles mondiaux, celle des Révolutions techniques de Renaissance, le tout réclamant une démocratisation généralisée de la personne, de l’homme producteur du XXIème siècle dans cette société ultra qualifiée qui se meurt de la participation restreintes des élites : tous les ingrédients d’une révolution.

 

Chacun sait que la superposition de trois sinusoïdes donne une vague géante.

 

Comme diraient nos vieux révolutionnaires, « la liberté ou la mort ». Choisissons la liberté, la liberté d’agir, d’être, socialement, pas l’incohérence.

 

Pierre Assante, 8 janvier 2017

 

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 17:29

2017 : maîtriser le bateau ivre

 

En ce moment de transition d’une année à l’autre, qui n’aurait ce sentiment d’être confronté à un monde plein d’incertitudes, sociales, économiques, financières, politiques, morales, militaires, environnementales, bref, à une crise de civilisation ? Le Brexit, la décision des Britanniques de sortir de la construction européenne, et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis n’en sont que deux des expressions. Il en est d’autres dont les médias dominants parlent si peu. Il y a notamment cette énorme accumulation de dettes publiques et privées de par le monde alors que la croissance des économies a rarement été aussi poussive sur la planète, dans la plupart des pays développés, en Europe notamment, mais aussi dans les pays émergents comme la Chine, et que se dessine une hausse des taux d’intérêt impulsée par la banque centrale des Etats-Unis. Quel cocktail explosif les hommes sont-ils inconsciemment en train de mitonner ?

Le système bancaire italien est certainement l’une des manifestations les plus marquantes de cette fragilité. Mais qui prend vraiment la mesure de l’endettement des entreprises chinoises ou de celui des ménages américains revenu à ses plus hauts de 2007-2008 ? Une nouvelle fois le public est contraint de voler au secours du privé ou devra l’être, mais le pourra-t-il si les explosions se multiplient ici et là ? On pressent que l’économie de marché est décidément à bout de souffle. Et le capitalisme est assurément la forme mercantile la plus élaborée au point de faire de la qualité de l’air que l’on respire un objet d’achat et de vente, une occasion de thésauriser aussi.

Mais qu’est-ce qui peut émerger au-delà du marché ? Certains, à droite, à l’extrême droite, mais aussi parfois à gauche, prônent la restauration d’un Etat fort qui serait apte à maîtriser un marché ivre comme le bateau de Rimbaud, « perdu sous les cheveux des anses, jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau ». Aucun concours n’est évidemment à négliger et une nouvelle République y a toute sa place, mais face à un marché aujourd’hui financiarisé et mondialisé, tentaculaire et omniprésent, seule la force des peuples coalisés est à la taille. Pour se déployer, celle-ci doit enfin gagner des pouvoirs, des espaces où le paiement au comptant ne fera pas la loi. Où l’on pourra se soigner, se loger, s’instruire, se former, se cultiver et travailler sans devoir exhiber à tout propos son compte bancaire ou son assurance vie. C’est dire que l’humanité doit enfin maîtriser l’argent et que l’homme politique qui n’en parle pas, ou si peu, doit être à court terme totalement disqualifié !

Pierre Ivorra, Chronique, L'HUMAnité, 4 janvier 2017

 

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 14:14

 

REVUE Progressistes N° 14. INDUSTRIE : Peurs et Précautions.

 

 

CLIQUER SUR L'IMAGE OU LE LIEN

https://revue-progressistes.org/2016/12/26/progressistes-n14/

 

 

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 00:57

PRODUIRE MIEUX

 

Le capital de Marx a pour sous-titre « Critique de l’économie politique ».

 

Il pourrait avoir cet autre sous-titre, je crois : « Comment produire mieux pour le bien de l’humanité, pour sa survie et son développement « matériel et moral » ».

 

C’est de quoi s’est détournée la social démocratie dès le programme de Gotha.*

 

C’est de quoi ont été en partie détournés les partis communistes, sous cette appellation ou sous une autre.

 

C’est ce à quoi le capital concret, sa fonction et les hommes qui l’assurent particulièrement, a réussi, jusqu’à présent, et qui condamne l’humanité au déclin progressif ou rapide si des forces sociales ne retrouvent pas le chemin du progrès, renouveau progressif ou rapide du produire mieux que le marxisme non dogmatique propose.

 

Produire mieux c’est, conjointement et en unité avec le dépassement de l’échange A-M-A’,  rendre à la personne humaine, après la société marchande à son paroxysme, toutes la créativité du travail et à l’activité.

 

La sécurité de l’emploi et de la formation,  l’usage social sain de la création monétaire, du crédit, du système financier, du local au mondial en passant, pour nous ici, par la France et l’Europe, BCE, FMI, ONU etc. en est la transition.

 

Une fois dit cela, ce blog ne devrait plus avoir de raison d’être.

 

"Tout jugement inspiré par une critique vraiment scientifique est pour moi le bienvenu. Vis-à-vis des préjugés de ce qu'on appelle l'opinion publique à laquelle je n'ai jamais fait de concessions, j'ai pour devise, après comme avant, la parole du grand Florentin : Segui il tuo corso, e lascia di le genti !" Karl Marx, Londres, 25 juillet 1867, Préface à "Das Kapital"

 

Pierre Assante, 02/01/2017 00:56:50

 

Illustrations : couvertures de "L'économie nouvelle à bras le corps", Philippe Herzog, 1982, avec la ComEco (Commission économique du PCF) et Paul Boccara, duquel ont été utilisés les travaux et recherches pour la "mise à jour" de l'économie marxiste dans les décennies 1960-1970-1980..... Et "mise à jour" aujourd'hui encore, avec, entre autre : "Transformation et crise du capitalisme mondialisé" 2008.


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31 décembre 2016 6 31 /12 /décembre /2016 20:25

VŒUX  2017 :

Certes 2017 risque de n'être pas facile. Mais les fièvres annoncent que le corps résiste aux maladies. Et la paix, la prospérité, le progrès sont au bout de cette résistance dans la construction d'une nouvelle santé, d'une nouvelle société de coopération, de partage. 

 

Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange, Un jour de palme un jour de feuillages au front, Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront, Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche. Aragon

 

UN JOUR UN JOUR. Poème d’Aragon. Chanté par Jean Ferrat

.

Tout ce que l'homme fut de grand et de sublime
Sa protestation ses chants et ses héros
Au dessus de ce corps et contre ses bourreaux
A Grenade aujourd'hui surgit devant le crime
.
Et cette bouche absente et Lorca qui s'est tu
Emplissant tout à coup l'univers de silence
Contre les violents tourne la violence
Dieu le fracas que fait un poète qu'on tue
.
Ah je désespérais de mes frères sauvages
Je voyais je voyais l'avenir à genoux
La Bête triomphante et la pierre sur nous
Et le feu des soldats porté sur nos rivages
.
Quoi toujours ce serait par atroce marché
Un partage incessant que se font de la terre
Entre eux ces assassins que craignent les panthères
Et dont tremble un poignard quand leur main l'a touché
.
Quoi toujours ce serait la guerre la querelle
Des manières de rois et des fronts prosternés
Et l'enfant de la femme inutilement né
Les blés déchiquetés toujours des sauterelles
.
Quoi les bagnes toujours et la chair sous la roue
Le massacre toujours justifié d'idoles
Aux cadavres jeté ce manteau de paroles
Le bâillon pour la bouche et pour la main le clou

.

Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange
Un jour de palme un jour de feuillages au front
Un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront
Un jour comme un oiseau s
ur la plus haute branche

.

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30 décembre 2016 5 30 /12 /décembre /2016 08:51

 

SUR CE LIEN :

http://pierreassante.fr/dossier/LA_PENSEE_MARX_II.pdf

 

 

 

LE CAPITAL. LA CRITIQUE DU PROGRAMME DE GOTHA. LE CMMNI. L’HISTOIRE DANS L'OBJET. MATER-IA

 

Résumé :

 

La subsomption réelle du travail sous le capital et le C.M.M.N.I. . Pour une vision et des actes réparateurs, pour l’affirmation et  la libération  des gestes du travail. Il est stupide et dangereux de prétendre défaire les liens matériels et moraux qui se sont constitués par régions mondiales. La philosophie marxiste n’a pas comme but en soi la querelle théologique, mais L’œuvre de Marx et d’Engels est une œuvre colossale. le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé. L’histoire dans l’objet. Le C.M.M.N.I., Qu’es aquò ? : la recherche de sens du mouvement des forces contradictoires qui habitent LE mouvement GLOBAL DE NOTRE SOCIÉTÉ dans son unité, pour les résoudre en un nouvel existant vivable. Non, l’effondrement du « socialisme réel » n’est pas qu’un phénomène interne propre, c’est la conséquence aussi et avant tout d’une crise mondiale globale qu’il nous faut traiter incessamment. Crise sociale : nous ne pourrons trouver d’issue à cette maladie tant que règnera la confusion sur sa nature. Cependant la condition pour qu’un bon cuisinier puisse cuisiner dépend, en dernière instance, de ce qu’il peut avoir dans le frigo. Crise, économie, paix et développement humain. Production et développement de l’être social. Une œuvre colossale peut-elle échapper à son temps ? MATER-IA, et le paroxysme de la dichotomie corps-esprit mis à la sauce politique que ce soit du côté des dominants ou des dominés.  Sur La Commune.

 

SUR CE LIEN :

http://pierreassante.fr/dossier/LA_PENSEE_MARX_II.pdf

 

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 09:01

DEBAT DE VALEURS ET TRANSFORMATION SOCIALE

 

« Débat de valeur », « débat de normes » etc. font partie du vocabulaire de l’ergologie initié par le Professeur Yves Schwartz (1).

 

La marchandise a un double caractère : elle a une valeur d’usage ET une valeur marchande, d’échange dans le système capitaliste, de l’échange Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A’).

 

Il en est de même de la valeur, bien qu’elle ne soit pas un objet tangible d’échange, un objet tangible à échanger. Elle hérite du mode d’échange dans laquelle elle vit. Le mode d’échange agit sur le mode de vivre et sur le mode de penser, et on ne peut y échapper, même lorsqu’on le conteste, et même lorsqu’on agit pour le changer : on ne peut qu’agir dans le cadre du réel, de l’existant pour s’y accommoder comme pour le transformer en santé.

 

Cela ne veut pas dire qu’on ait un comportement identique dans les deux cas. D’ailleurs il n’existe pas de comportements identiques, il ne peut y a voir que des chemins et des directions à choisir volontairement ou pas, consciemment ou pas.

 

Il y a donc une valeur morale et une valeur marchande qui cohabitent en contradiction et en unité dans notre cerveau, son environnement social et naturel, dans son unité.

 

Dans valeur morale, choix assumé ou pas, le mot morale n’est pas synonyme de valeur en santé, mais jugement de valeur quelle qu’elle soit. Mais évidemment, dans ces choix il y a le choix de valeur en santé, santé de l’individu dans le choix de santé du processus social, de la survie et du développement humain

 

On comprend donc, dans la crise, crise économique en dernière instance, systémique et pas seulement cyclique, en voie catastrophique si rien n’est changé radicalement par des luttes ouvrières et populaires de transformation, que le débat médiatique, le CMMNI (2) qui le dicte,  utilise une puissance physique et morale inégalée pour influer sur le débat de valeur, le détourner, le falsifier dans les détails comme globalement vers les intérêts du capital malade de suraccumulation, ce qui est sa nature.

 

On comprend aussi le décalage entre la masse et la puissance les moyens matériels et moraux que possède le capital et la faiblesse de ceux qui le combattent pour le transformer, transformer progressivement et radicalement son système financier, sa création monétaire, son organisation locale et mondiale du travail précaire et d’austérité, son organisation institutionnelle et militaire.

 

On comprend la faiblesse des moyens de ceux qui les combattent pour les transformer les mettre au service de la survie et du développement humain par un usage sain des moyens d’échange, de l’organisation du travail assurant la sécurité de l’emploi et de la formation vers une organisation du travail et d’une production libérée de contraintes obsolètes sociales aliénantes du produit et des gestes du travail, de la personne humaine.

 

Ce n’est donc que la crise en elle-même, ses effets sur la vie quotidienne et ses effets de blocage progressif de l’échange par ses contradictions internes, qui porte la possibilité d’une réaction-transformation au système, d’une réaction-transformation mentale des conditions matérielles, d’une transformation physique et morale du système, en santé.

 

On comprend aussi que dans un mouvement de transformation, compte tenu de la faiblesse originelle de moyens du mouvement de ce ceux qui combattent le système, une faiblesse idéologique de ce mouvement précède la transformation du système qui, elle, demande une force idéologique correspondante aux besoins de ce mouvement ; besoin de transformation et pas seulement de contestation, sans quoi le mouvement ne peut grandir et arriver à terme des objectifs nécessaires à sa victoire.

 

Sans développement de la puissance idéologique du mouvement de transformation,  il ne peut gagner en ampleur pour répondre à la réalité de la mondialisation, en commençant par l’entité, la zone de développement mondial que constitue l’Europe et les entités qui la constituent, dans leurs diversités de toutes sortes.

 

Pierre Assante, 29 décembre 2016

 

(1) « …VALEUR : Au sens subjectif, c’est le poids qu’on accorde plus ou moins aux choses ; une hiérarchie, un découpage propre à chacun à propos de ce qu’on estime, préfère, ou au contraire qu’on néglige, rejette. En quelque sorte, c’est la tentative de chacun d’avoir une emprise sur le milieu dans lequel il se trouve. L’individu n’invente pas de toutes pièces ses valeurs, mais retravaille sans cesse celles que le milieu lui propose. En cela, au moins partiellement, il les singularise ». Propositions de « Vocabulaire ergologique », rédigé par Louis Durrive et Yves Schwartz 2001. On peut consulter ce texte sur le site « Ergologie » de l’Université de Provence, créé à l’initiative d’Yves Schwartz.

 

(2) Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé. Lire à propos du CME (Capitalisme Monopoliste d’Etat), les travaux de Paul Boccara et ses suites dans le développement du capitalisme aujourd’hui et à venir. On peut aussi consulter le site de la revue "Economie et politique", accueil.

 

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29 décembre 2016 4 29 /12 /décembre /2016 07:32

Ecrit en 1967,
mis en ligne la première fois sur ce blog le 15 mai 2010.
*

et j'écrivais cette romance

en 1967, sans savoir que..........

-

UN CANT POLIT, conte de Noël

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GESTE PREMIER

.

.Quand les nuages se sont fait plus lourds, les oiseaux ont crié de solitude.

.

.Les platanes n’avaient plus d’ombre, les escaliers étaient déserts.

.

.La pluie s’est mise à tomber.

.

.Le vent pousse sur la place le ronflement des voitures.

.Le vent rassemble les éclats et l’encerclement des collines.

.Il divise sur la mer le crépitement des gouttes d’eau.

.

.Je cours vers le port, je traverse à la hâte les flaques fraîches et hérissées.

.Je m’assois devant un café.

.

.La ville s’abrite de la foudre.

.Elle s’est installé sous les rocs que les bateaux de haute mer distinguent assis et tranquilles.

.

.Je frissonne. Les claquements et les échos étouffent le bruit des pas.

.Une femme jeune vient s’installer tout près.

Elle ébroue sa chevelure. L’homme qui l’accompagne colle ses mains à sa veste mouillée.

.

.Ce sont les gestes coléreux de l’orage, les gestes d’un orchestre.

Mais le désaccord semble d’une grande douceur……

.

............SUITE ICI

http://pierreassante.fr/dossier/UN_CANT_POLIT.pdf

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28 décembre 2016 3 28 /12 /décembre /2016 08:07

Le chemin du rassemblement est un chemin et pas n’importe quoi.

 

Certes il peut y avoir plusieurs chemins, mais un chemin est un objet concret, avec une direction, ses caractéristiques dans les détails et en général.

 

Un chemin a un contenu et ce n’est pas un objet vague, sans contenu.

 

Certes, comme pour un fleuve, il peut être constitué de la confluence de ruisseaux, de rivière, d’affluents et de lacs intermédiaires.

 

Les faires confluer c’est la tâche des interprètes conscients du processus humain inconscient, de la société, des individus et des partis de transformation sociale qu’ils constituent.

 

A conditions qu’ils en constituent, ce qui n’est pas le cas dans la dernière période en matière de cohérence politique relative ici et dans le monde, sinon dans des minorités internes de partis.

 

Interprètes conscients dont le nombre doit grandir jusqu’à constituer la société nouvelle à venir.

 

L’action, l’acte commence par la nécessité de l’analyse du réel pour le transformer en santé. Comment transformer un réel qu’on de connaît pas.

 

Par un « coup d’hasard » ? Certes tout est possible ! Mais la volonté et la cohérence doit suivre un éventuel coup d’hasard, sinon il risque de se terminer en catastrophe, ce que l’histoire humaine nous a enseigné tant de fois.

 

Surtout dans une période charnière comme la notre, de révolution immense et mondiale des techniques et de l’organisation de satisfaction de nos besoins de subsistances matérielles et morales, et de mode de production et d’échange inadapté à cette révolution.

 

http://pierre.assante.over-blog.com/2016/12/le-capital-la-critique-du-programme-de-gotha-le-cmmni-l-histoire-dans-l-objet.html

 

Pierre Assante, 28 décembre 2016

 

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27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 08:17
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  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
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