L'ouverture du blog, des articles, et l'utitisation des
liens (links) et de l'ascenseur (déplacement vertical) peuvent demander quelques secondes. Soyez patientes et patients. MERCI.
Les publicités de ce blog ne sont pas de ma responsabilité
mais de l'administration d'Over-blog. (Pierre Assante)
Vous pouvez aussi consulter la liste de
tous les articles de ce
blogen cliquant sur : (liste)
ITER, coopérations scientifiques et techniques internationales, besoins d’énergie, production massive d’énergie dé-carbonée, une question vitale
Dans l'état où « nous » avons mis la terre et notre société, et dans l'état de poursuite du mouvement de la société sur les rails actuels encore un temps, y compris dans une période de changement révolutionnaire de transformation économique et politique possible (on ne prend pas un grand virage social massif à trop grande vitesse sans accident, surtout au niveau d'imbrication et complexité mondiale atteintes), il y a besoin d'une grande production d'énergie non polluante, sans CO2. C'est avec cette énergie qu'on pourra alimenter les moyens de dépollution physiques (et moraux), c'est à dire sortir de la loi du profit. C'est par le développement qu'on crée les conditions du développement. La "décroissance" est une vue de l'esprit nocive, mortelle. Une croissance d'un autre type, moins mais mieux, une révolution de l'usage des ressources ça c'est possible. En ce sens les expériences de coopération internationales scientifiques et techniques sur la question de l'énergie comme ITER, et sur toutes les questions concernant la vie de l'humanité, doivent se multiplier. C'est la condition d'existence de la société humaine.
La question de la production d’énergie est une question vitale. Elle concerne la santé et les subsistances nécessaires à la vie humaine. La nature est un réservoir d’énergie, mais il faut être capable de l’extraire. Une nouvelle génération de production d’énergie capable de l’extraire, de dépasser la révolution du feu, du néolithique et de l’industrie mécanique, pour l’industrie numérisé et automatisée à haute productivité libérant l’homme du travail contraint, peut naître. La nature, c’est de l’énergie, la vie c’est de l’énergie, qui a besoin de se renouveler et de se développer, en se complexifiant quantitativement et qualitativement. Tant qu’une entité existe, de sa naissance à sa mort, la question de l’énergie est fondamentale.
"L'aliÉnation de la conscience de soi pose la chosÉité".
" …Comme l'homme = la conscience de soi... " : ceci est un concept d'Hegel. Le reste du texte en est la critique par Marx.
« …À propos de 2º. L'aliénation de la conscience de soi pose la choséité . Comme l'homme = la conscience de soi (1), son être objectif aliéné ou la choséité - (ce qui est objet pour lui, et n'est véritablement objet pour lui que ce qui est pour lui objet essentiel, ce qui est donc son être objectif. Comme ce n'est pas l'homme réel en tant que tel, que ce n'est donc pas la nature non plus qui devient sujet, - l'homme n'est pas autre chose que la nature humaine,- mais seulement l'abstraction de l'homme, la conscience de soi, la choséité ne peut être que la conscience de soi aliénée)égale la conscience de soi aliénée, et la choséité est posée par cette aliénation. Il est tout à fait naturel qu'un être vivant, naturel, doué et pourvu de forces essentielles objectives, c'est-à-dire matérielles, ait des objets réels et naturels de son être, et aussi que son aliénation de soi pose un monde objectif réel, mais se présentant sous la forme de l'extériorité, n'appartenant donc pas à son essence et le dominant. Il n'y a là rien d'incompréhensible ni d'énigmatique. C'est le contraire qui le serait. Mais il est tout aussi évident qu'une conscience de soi ne peut poser, par son aliénation, que la choséité, c'est-à-dire seulement une chose elle-même abstraite, une chose de l'abstraction, et non pas une chose réelle. Il est en outre évident que la choséité n'est donc absolument rien d'indépendant, d'essentiel par rapport à la conscience de soi, mais n'est qu'une simple création, quelque chose qu'elle a posé, et que le posé, au lieu de s'affirmer lui-même, n'est qu'une affirmation de l'acte de poser qui cristallise pour un instant son énergie sous la forme du produit et qui en apparence - mais pour un instant seulement - lui confère le rôle d'un être indépendant, réel.
Quand l'homme réel, en chair et en os, campé sur la terre solide et bien ronde, l'homme qui aspire et expire toutes les forces de la nature, pose ses forces essentielles objectives réelles par son aliénation comme des objets étrangers, ce n'est pas le fait de poser qui est sujet; c'est la subjectivité de forces essentielles objectives, dont l'action doit donc être également objective. L’être objectif agit d'une manière objective et il n'agirait pas objectivement si l'objectivité n'était pas incluse dans la détermination de son essence. Il ne crée, il ne pose que des objets, parce qu'il est posé lui-même par des objets, parce qu'à l'origine il est Nature. Donc, dans l'acte de poser, il ne tombe pas de son “ activité pure ” dans une création de l'objet, mais son produit objectif ne fait que confirmer son activité objective, son activité d'être objectif naturel.
Nous voyons ici que le naturalisme conséquent, ou humanisme, se distingue aussi bien de l'idéalisme que du matérialisme et qu'il est en même temps leur vérité qui les unit. Nous voyons en même temps que seul le naturalisme est capable de comprendre l'acte de l'histoire universelle… »
Extrait du 3ème manuscrit. Marx. 1844.
(1) Ceci est un concept d'Hegel. Le reste du texte en est la critique par Marx.
Pour Hegel, nous rappelle Marx, l’homme = la conscience de soi. (1)
C’est là de la part de Hegel, une avancée majeure dans les progrès de la connaissance de l’homme par lui-même. De la construction de la conscience à partir des réalités sensibles. Cette avancée a été suivie d’une régression relative dans le XXème siècle, régression dont nous arrivons sans doute au bout dans ce XXIème. Je ne donne plus ici les noms de ces régressions, de crainte d’apparaître faire une fixation philosophique sur telle ou telle conception, ou telle et telle œuvre.
Car les œuvres de Marx et d’Engels, pointe avancée de cette connaissance sont allé au-delà d’Hegel, en remettant sur pied une conception de l’homme en tant que réalité, partant de l’homme réel et non de l’abstraction de l’homme qu’est la pensée chosifiée, réifiée, qu’il peut avoir de lui-même en tant que personne et l’étendant à l’homme générique. La pensée ce n’est pas l’homme. L’homme réel c’est LA NATURE-HUMAINE. Cette part de la nature qu’est l’homme corps-soi social (2), avec toutes les propriétés de la nature, naturelles et sociales qu’il contient, en unité organique.
En ce sens, la limitation, et donc la réduction, la mutilation de l’homme à sa pensée, et sa pensée abstraite, détachée de son milieu, des conditions sociales, de l’ici et maintenant qui l’induisent est déjà une privation, une aliénation. On prend à l’homme et il s’ôte à lui-même ce qui lui est nécessaire à son développement humain, social.
À ce « déjà » on peut ajouter tout court que lorsqu’on mutile la réalité, celle "intérieure" et celle "extérieure" qui sont un même mouvement, on ignore l’usage de soi par l’autre, celle du capital sur le travail, celle de la vente de sa force de travail, physique, mentale, psychique, culturelle en unité, qui est l’image, la représentation, et la réalité la plus palpable de la privatisation du soi, de l’aliénation. Le fétiche du besoin et le fétiche de sa satisfaction « remplace » relativement, c’est-à-dire historiquement, le besoin et sa satisfaction.
Et dans le même temps le concept d'aliénation limité à la pensée, et ne recouvrant pas l’acte de production, et du produit de la personne, c’est une façon de s’opposer à l’avancée que constituent les luttes des salariés et les luttes populaires dans leur unité possible, pour dépasser la contradiction entre les nouvelles forces productive et le mode de production obsolète en crise. C’est une aliénation de la pensée en tant que fonction du corps-soi individuel et social et aliénation du corps- soi social en unité.
Le handicap d’un concept de l’homme abstrait d’Hegel est le handicap de la société capitaliste dont la composition économique et sociale, organique, contient ses propres limites.
Une philosophie de l’homme réel, c’est celle de la transformation en santé du système économique et social, son dépassement et la libération de l’aliénation humaine et sociale. C’est un humanisme accompli, en opposition à un humanisme limité, qui finalement se résume à la charité, quelles que soient ses formes, et sa quantité. Il y manque encore la qualité.
Certes la transformation sociale ce n’est pas la perte des caractères animaux de l’homme, c’est leur transcendance au même titre que la transcendance des valeurs morales accumulées mais encore soumises à un mode de production et d’échange qui les contredit (3).
Tout cela est sans doute dit d’une façon maladroite et peu scientifique. Il s’agit ici d’un vocabulaire correspondant à un milieu social empruntant aussi un vocabulaire savant, et ses limites qu’il tente de dépasser.
Pierre Assante. 22/06/2020 18:38:05.
1. Il s’agit de l’homme générique, de l’espèce humaine, le genre humain et non le genre en tant que sexe, Ce dernier usage est d’une incroyable confusion.
2. Corps-soi social, ce qui est une tautologie. Le concept de corps-soi est une création d’Yves Schwartz dans le vocabulaire ergologique.
3. Lors d’un congrès de 2008, j’ai intitulé une contribution : « une crise de production ». Les derniers et prochains évènements le confirme, même certes si la production ne se limite pas à la production au sens économique strict, mais contient la totalité des activités humaines et leurs caractère divers en matière de quantité et de qualité.
et Tous les articles du blog (3099 publiés, par séries de 25) :
La loi du profit est la norme dans laquelle vit l’humanité.
Cette norme définit les cadres institutionnels juridiques, moraux.
Seule l’impression qu’elle dépasse la mesure nous fait réagir, alors que la mesure est dépassée en permanence dans et par la loi du profit.
Pardonnez-nous l'expression, mais Nous vivons dans la merde sans Nous en rendre compte vraiment et nous nous plaignons vraiment que de l’Odeur.
C’est comme si nous avions une maladie infectieuse qui nous provoque des boutons, et nous l’avons, et que nous nous préoccupions seulement d’un traitement dermatologique pour guérir les boutons, sans nous soucier de soigner l’infection ; alors que nous pourrions le faire, ou au moins essayer de la faire.
Notre mentalité est celle du mode de production et d’échange, le cycle Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A’) décrit par Marx, parvenu aujourd’hui à la mondialisation monopoliste, la financiarisation globalisée, l’organisation numérisée de la production, des échange, de l’organisation du travail. La base de ce mode d’échange A-M-A’ est l’achat de la force de travail en tant qu’organisation de la production du local au mondial. L’aboutissement du mode d’échange A-M-A’ est l’accumulation du capital, la suraccumulation du capital et sa dévalorisation. Cette suraccumulation entre en contradiction avec la circulation même du capital et des marchandises qui le constituent, force de travail comprise, c’est à dire met en péril croissant les échanges entre les hommes dans leur vie quotidienne et à venir. Les échanges « matériels et moraux ».
Il est très facile pour le capital, ses hommes et ses institutions, ses médias, de nous envoyer sur des Chemins Sans Issue, c’est-à-dire de nous faire protester contre les boutons, au lieu de nous faire protester sur le fond de la maladie pour la soigner. Erreur, mensonge et exploitation. Aussi douloureux les boutons soient-ils, la maladie ne tient pas aux seuls boutons.
Le plus terrible, parce que le plus aliénant, donc le plus paralysant, c’est notre propre refus de parler de la vraie maladie, celle qui engendre tous les symptômes et les douleurs, le mode de production et d’échange A-M-A’ ayant envahi nos mentalités, nos raisonnements, notre bon sens. Attaquer idéologiquement le mode de production est un crime pour nous, cette attaque nous est intolérable, nous a-t-on enseigné.
On peut penser, espérer que les effets de la crise du mode de production et d’échange nous ouvrent les yeux ? Et qu’une fois les yeux ouverts nous reconnaissions les remèdes à mettre en œuvre ?
Il faut rappeler que lorsque les nouveaux moyens de production entrent en contradiction avec le mode de production, ce qui est le cas et cause de la crise, le besoin de transformation du mode de production est une question vitale, ou létale, comme vous voulez...
Mais deux conditions et leur évolution conjointe, malgré les inégalités de développement des mouvements qu’elles puissent connaitre, sont la Condition Objective, matérielle, et la Condition Subjective, les idées, la conscience. C’est à la maturation DES DEUX qu’il faut contribuer !!!!
Le Royaume de Danemark est pourrit dit Shakespeare par la voix d’Hamlet. Quel est donc ce qui a tué son Roi de Père sinon la soif de pouvoir, de considération et de l’argent qui les permettent, comme dit aussi Timon d’Athènes.
Pierre Assante. 21/06/2020 07:16:05.
et Tous les articles du blog (3099 publiés, par séries de 25) :
Le capital recherche le taux d’intérêt le plus bas dans ses emprunts pour investir. En même temps, bien sûr, il utilise ce taux bas d’emprunt pour augmenter son taux de profit.
Mais sur le mouvement général du capital, la baisse des taux conduit à une augmentation de la tendance à la baisse du taux de profit du capital productif, et par conséquent de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, qu’il soit producteur ou spéculatif.
Ce n’est pas dans le livre 3 du Capital que Marx découvre ce phénomène, mais dès les Manuscrits de 1844 (1). Certes, en 1844, ce n’est qu’une découverte empirique et la démonstration viendra dans « Le capital » livre 3.
Il faut cependant lier la marche de la recherche de Marx et d’Engels en tant que pointe avancée de la conscience de l’état présent du monde de leur temps et encore de notre temps en ce début de XXIème siècle, du capital numérisé (2), mondialisé, financiarisé.
Pour Marx et Engels, la critique de la critique de l’Hégélianisme (3), lui-même pointe avancée de la conscience de la conscience de la personne humaine, dans son analyse pas encore socialisée, est partie fondamentale de la conscience de l’état du monde et de l’humanité dans le capitalisme triomphant du XIXème, et en crise générale mais toujours dominant dans ce début de XXIème.
La conscience de l’état présent est pour la pensée et l’abstraction opérationnelle communiste, la condition de la transformation de cet état présent lorsque les moyens de production et les forces productives (hommes, techniques, machines, culture…) entrent en contradiction létale avec le mode de production et d'échange.
Pour Marx et Engels, la critique de l’Hégélianisme en tant qu’idéologie avancée du capital, et la critique de la critique inachevée de l’hégélianisme est un élément essentiel de la conscience nécessaire à la transformation en santé : de la conscience de classe, à partager par toutes les couches exploitées du capital, à divers de degrés de distance de son emprise, pour être plus précis.
Critique de l’économie politique sans critique idéologique, donc aussi philosophique et ergologique, est bancale, aussi avancée soit-elle (4).
Pierre Assante. 20/06/2020 07:45:19.
(1) « La baisse du taux d’intérêt est, en effet, une conséquence et un résultat nécessaire du mouvement industriel ». Marx, 1844.
(2) Digitalisé, comme préfère dire aujourd’hui le patronat dans ses innovations.
(3) "Nous touchons ici la critique fondamentale de la dialectique idéaliste". Emile Bottigelli. 1969. Présentation des Manuscrits de 1844. Marx. Editions Sociales.
(4) L’humanité toute entière patauge, et nous avec, dans l’hégélianisme comme dans un bain de sang, du sang des crimes du capital, qui sont soit directement soit indirectement les nôtres. La réduction, relative mais réelle de la formation à l’œuvre de Marx et d’Engels, à une explication élémentaire de la plus-value ne pouvait que conduire à la disparition de cette explication elle-même, puis à celle de l’économie marxiste elle-même et sa continuation actuelle. Aucun discours sur le discours sur la formation et les nouvelles découvertes critiques de l’économie politique et de l’aliénation capitaliste ne pourra remplacer une formation fondamentale à cette conscience avancée dans tous les domaines et dans le domaine philosophique de même.
L’APPROPRIATION DE LA NATURE PAR L’HOMME C’EST L’APPROPRIATION DE L’HOMME PAR LUI-MÊME.
Phénoménologie, structuralisme et existentialisme sont de la même famille, frères et sœurs ennemis. Ils procèdent de la dichotomie entre le « monde extérieur » et le « monde intérieur » de l’homme. Ils procèdent par progrès des savoirs partiels sans créer les conditions de leur rassemblement vital. Certes aucune forme de pensée n’est totalement totalitaire, sinon elle n’existerait pas. La caractériser peut être la caricaturer, ce qui n’empêche le besoin de caractériser. C’est une tendance régressive dans son interne qu’il s’agit de dépasser. C’est le mouvement ordinaire de la pensée.
Si Marx n’était pas passé par les « manuscrits de 1844 », c’est-à-dire la critique de la critique de l’hégélianisme, et par la « condition de la classe ouvrière en Angleterre » d’Engels, c’est-à-dire de la connaissance par ce dernier de la condition des ouvriers de son père élargie à toute l’Angleterre, il n’aurait pu aller jusqu’au au « Capital ». Bien que les voies pour parvenir à un point puisse être multiples et diverses. Mais celle-là était sans doute privilégiée, ce qui explique l’avance de Marx et d’Engels sur la conscience du moment.
La dichotomie effectuée par la pensée humaine dans le mode production de classe, consiste à séparer le monde extérieur à la personne du monde intérieur à la personne, alors qu’ils constituent la nature humaine (1), au sens de la part humaine que l’homme et la personne humaine occupent dans la nature. L’homme c’est la nature et son processus de savoir sur la nature est un processus de la conscience de la nature sur elle-même.
L’appropriation de la nature par l’homme, condition de sa désaliénation, et de la réalisation accomplie de l’humanisation, de la sortie de sa préhistoire et de l’entrée consciente de sa conscience dans l’univers, ne peut se réaliser tant que cette conscience ne mûrit pas dans le sens de l’unité de l’homme et de la société, de la société humaine et de l’univers.
La conscience de la dichotomie que la pensée de classe, propre à toutes les classes, celle exploitante et celle exploitée, dans des conditions à la fois les mêmes, identiques, mais de points du temps et de l’espace physiquement et moralement différents, est le chemin vers cette conscience de l’unité de l’homme et de la société, de la société humaine et de l’univers. Le point extrême avancé du progrès de la conscience d’aujourd’hui est la conscience de l’aliénation.
La conscience de l’aliénation n’est pas la fin de l’aliénation. La fin de l’aliénation, c’est le dépassement de la société de classe, c’est-à-dire la construction d’une société où l’appropriation de la nature par l’homme égale l’appropriation de l’homme par lui-même. Il s’agit bien sûr de l’homme générique, mais pas du « genre » comme on dit aujourd’hui, de l’homme en tant qu’individu de l’espèce humaine. Et l’abolition de la domination masculine et de tous ses vestiges dans le mouvement d’abolition, fait partie de l’appropriation de l’homme par lui-même dans l’appropriation de la nature par l’homme.
Il n’y a pas d’appropriation saine de la nature par l’homme, il y a appropriation ou il n’y a pas appropriation : elle est saine ou n’est pas.
L’exemple le plus simple à fournir de l’aliénation, mais elle ne se limite pas au phénomène « physique », c’est la privation du produit du travail par celui qui le produit. C’est l’usage de soi par l’autre (concept avancé d'Yves SCHWARTZ, LIRE EXPERIENCE ET CONNAISSANCE DU TRAVAIL et ses autres ouvrages, dont de nouveaux en préparation), et la dichotomie mentale de l’unité de soi et de l’autre qui conduit à l’affrontement physique et idéologique de soi et de l’autre pour survivre. Le développement en souffre et peut s’éteindre. Privation du produit, privation-privatisation de la liberté de produire, aliénation-désappropriation des gestes physiques, mentaux, psychiques de la production de la personne humaine égale privation partielle de la capacité humaine de déadhérence conceptuelle, d’invention vitale.
La baisse tendancielle du taux de profit du capital et la crise de suraccumulation-dévalorisation quelle produit est la conséquence de la recherche du taux d’intérêt minimum. Besoin contradictoire, recherche et volonté de maladie par le malade, par le capital, c’est une conséquence dialectique, contradictoire et interactive (2). La désappropriation et l’aliénation est générale. La dichotomie extérieur-intérieur à la personne et la société de classe vont de pair, n’existent pas l’une sans l’autre.
Dans la société communiste de clan primitive, certes des dominations existent, mais pas l’aliénation générale du produit de l’activité humaine, pas plus que de l’activité humaine de l’ordre de la horde et de la société animale d’origine et ses besoins.
C’est certes d’une autre qualité d’appropriation qui se pose dans la société mondialisée et numérisée (3): celle de la dé-financiarisation, la sécurité d’emploi ou de formation, l’usage révolutionnaire de la création monétaire, par la transformation de la financiarisation dont les exemples actuels dans la crise sanitaire et la crise économique dont elle découle, ouvrent les yeux sur la propriété du capital, ses conséquences en matière d’inégalité létales galopantes de revenu et de droit. La contradiction entre la possession du capital, son usage, et la satisfaction des besoins sociaux est élémentaire. L’essence humaine, l’ensemble des rapports sociaux, en est malade au sens propre et concret. Aucune satisfaction partielle séparée des besoins généraux de développement ne peut guérir cette maladie (4).
Pierre Assante. 19/06/2020 07:07:44.
(1) Bien comprendre l’association de ces deux mots, « nature humaine » : il s’agit d’une part particulière de la nature formant une unité. Un mouvement particulier de la nature dans son mouvement général. Lorsqu’un mouvement est en contradiction avec le mouvement général, ou il disparait ou il résout la contradiction dans une contradiction de niveau supérieur en « mouvement de spirale ».
(4) Maladie, économique, sociale, et d’ordre aussi de la médecine. Franco Basaglia, dans sa magnifique bataille inachevée pour la psychiatrie, en Italie et en lien avec les autres pays, France, Angleterre etc. faisait souvent référence à Husserl, Guattari, Deleuze, Foucault… et "leur structuralisme". Il les avait pourtant dépassés. « ils ont été grands et courageux les psychiatre qui ont engagé une action pour la reconquête des droits de l’interné, mais tout cela n’est possible que parce qu’il y a une ouverture, parce qu’il y a une participation des gens,… ce n’est pas le paternalisme du « bon » psychiatre qui fait participer le peuple, c’est le peuple qui revendique ses droits, c’est le peuple qui oblige le médecin à sortir de sa mystification, de son hypocrisie et à mettre en évidence devant tout le monde ce qu’est son savoir et ce qu’est son pouvoir…
… Nous, les psychiatres démocrates, même si nous avons suscité la nouvelle loi, nous sommes une minorité, mais comme dirait Gramsci, une minorité hégémonique… Naturellement nous devons être très vigilants, parce que cette minorité, une fois capturée, peut devenir nouvelle majorité recyclée… »
Mario Colucci et Pierangelo Di Vittorio dans « Franco Basaglia, portrait d’un psychiatre intempestif », 2006, disent : … Une analyse minutieuse des nouvelles modalités de contrôle social dans les pays d’avant-garde du capitalisme… l’amènera à critiquer même la psychiatrie sociale, et à déployer une vision politique de la question psychiatrique, appuyée par une analyse économique de type marxiste portant sur le rapport entre production et normes…
Mais aussi « … En d’autres termes se sentir éternellement militant, cela ne sert-il pas aussi sa propre fonction technique, qui en vient ainsi à s’imposer subrepticement ? Surtout si une telle fonction, en s’identifiant avec la « vocation politique » des psychiatres alternatifs, tend à résoudre la question psychiatrique au travers d’une nouvelle forme de rationalité bio-politique …».
Cette brève incursion chez Basaglia demande développement. Il faudrait l’écrire et ne pas seulement le garder en tête, ce qui doit sans doute apparaître dans cet article.
La pandémie n'est pas la cause de la crise. Elle a précipité l'éclatement de toutes les contradiction d'un capitalisme monopoliste d'État mondialisé, financiarisé, en crise profonde.
La fin du confinement n'est pas la fin de la crise : celle-ci est devant nous, avec l'explosion du chômage, l'effondrement financier dont les milliards de dollars des banques centrales ne font que repousser l'échéance, la montée des affrontements et des violences.
Pour conjurer la catastrophe, il est indispensable de s'attaquer à la domination du capital et à son coût, tout de suite, dès les mesures d'urgence à prendre pour écarter le danger sanitaire et empêcher l'effondrement de l'économie. Ce dossier exceptionnel regroupe les analyses et propositions des correspondants d'Économie et politique, élaborées et mises à jour au fil de ces dernières semaines.
Nous entrons dans une période où l’impuissance des dominés conduira une partie d’entre eux à une violence innocente, impuissante elle-même, puisqu’il NE s’agit que de la violence de l’insulte et de la colère.
Qui fait usage des autres pour soi-même, et à quel immense prix d’argent, peut-il attendre moins que cela : la colère et l’insulte.
Les supplétifs de cette domination qui se sentiraient insultés ont tort. Si l’insulte va vers eux, c’est qu’il n’y a personne d’autre en face : ils sont pour les insulteurs les fétiches à qui s’adresse LEUR colère. Ils doivent refuser d’être ces fétiches, autant qu’il est en leur pouvoir et leur volonté.
Par contre, du côté de l’argent, le cycle du futurisme fasciste se renouvela à un siècle d’intervalle : ceux pour qui la guerre est belle, ceux dont l’esthétisme est porté à la destruction et au spectacle de la destruction, seront bien plus efficaces, jusqu’à ce que toute la société réagisse, jusqu’à ce que la santé prenne le dessus.
Solidarité avec les hospitaliers et leur grande et généreuse patience. Solidarité avec ceux qui n’en peuvent plus de douleur et d’espoir déçu.
Solidarité et compassion avec la colère, si innocente.
Lorsque les bergers qui mènent le troupeau ne trouvent plus la soumission, alors ils pensent que la bête est mauvaise.
Le retard pris dans le processus humain est de l’ordre du risque de tous les retards : perdre le rendez-vous, dans ce cas celui de l’humanité avec le reste de l’univers au moment où il devient plus que jamais possible et nécessaire.
L’idéologie de la numérisation capitaliste mondialisée est du même ordre que la religion dans le haut moyen âge. La contrainte psychique consciente et inconsciente qu’elle exerce, contradictoire avec les progrès possibles qu’ouvre une numérisation mondialisée démocratique, répondant aux besoins sociaux, est du même ordre que l’inquisition en tant que fonction répressive. Qu’on ne puisse comparer les douleurs physiques de l’une et de l’autre ne doit pas cacher la fonction régressive commune.
La crise c’est le retard, et le décalage qui s’en suit, entre les moyens de production et d’échange et le mode de production et d’échange.
Pour ne pas se "couper des gens", faut-il partir de ce que les gens ont dans la tête ? Oui et non car ce que les gens ont dans la tête c'est l'idéologie dominante. Partir de ce que les gens ont dans la tête, a fait l'immense succès du Parti Communiste Italien et l'a mené aussi, contradictoirement, à sa dissolution du 3 février 1991.
Plutôt que de vouloir s’échapper tout seul de sa conditions subalterne, ce qui n’est que tout relatif, mieux vaut la transformer, ce qui est une tâche sociale absolue, nécessaire au processus humain parvenu au stade actuel.
La fuite de la condition sociale subalterne ne fait qu’aggraver la subalternité de tous face au capital, aux dominants dont le nombre est de plus en plus réduit et la puissance économique et sociale de plus en plus grande, ce qui leur donne la possibilité réjouissante d’autodétruire l’humanité.
La numérisation capitaliste mondialisée est du même ordre que la religion dans le haut moyen âge. La contrainte psychique consciente et inconsciente qu’elle exerce, contradictoire avec les progrès possibles qu’ouvre la numérisation mondialisée, est du même ordre que l’inquisition en tant que fonction répressive. Qu’on ne puisse comparer les douleurs physiques de l’une et de l’autre ne doit pas cacher la fonction régressive commune.
Le retard pris dans le processus humain est de l’ordre du risque de tous les retards : perdre le rendez-vous, dans ce cas celui de l’humanité avec le reste de l’univers au moment où il devient possible.
Le mouvement populaire et des salariés sur la question de la santé est un point d’orgue du questionnement sur la santé générale de la société. De la mondialisation capitaliste à la mondialisation démocratique en tant que mise en commun des efforts humains et ce que cette mise en commun peut apporter dans le rapport entre l’humanité et l’univers, il n’y a qu’un pas, mais ce pas est extrêmement complexe et dangereux : les forces contradictoires qui agissent dans ce mouvement ont, l’une le pouvoir militaire, policier, technique, et d’organisation du travail, l’autre la force de travail.
La contradiction entre la force de travail et son exploitation de soi par l’autre, le retard qu’elle induit et le besoin de transformation qu’elle pose, c’est l’être fondamental de notre époque.
La résolution positive est possible, permise, mais ni donnée, ni pré-écrite. Il s’agit d’inventer.
Le développement d’une humanité en situation d’adolescence, de conscience en développement sur elle-même encore insuffisante est en passe de résoudre cette contradiction fondamentale de l’époque. Un pas dans cette conscience est encore nécessaire, ce que semble dire, par exemple, les hospitaliers, eux-mêmes traversés par la contradiction évidemment.
La question de la santé peut fédérer tout le salariat et le salariat toute la population, y compris dans le monde où la classe ouvrière stricto sensu est concentrée de par son faible coût et sa faible organisation. Faible organisation par rapport à l’organisation politique et syndicale des mouvements ouvriers avancés des XIX et XXèmes siècles des pays industrialisés dominants. Faiblesse relative en passe possible de se combler.
Finalement, la capacité que s’est donnée le mouvement ouvrier en Chine d’user du faible coût pour son développement a modifié le rapport de force mondial, rapport de force sur lequel s’appuyer mondialement et non pas fuir. L’usage idéologique dans les « réseaux sociaux » et médias des « retards démocratiques » de la Chine n’est pas un hasard, mais un témoin de la domination du capital y compris en Chine même, et des efforts du capital à retarder encore les transformations vitales.
La France est particulièrement menacée par la crise économique, sociale et financière internationale qui s’est manifestée avant même la crise sanitaire et qui a été démultipliée par elle.
Son talon d’Achille actuellement, contrairement à ce que l’on nous serine, c’est moins l’importance de la dette publique que celle des entreprises non financières. La France, en ce domaine, est, après le Japon, le pays le plus endetté des grands pays capitalistes. À Tokyo, la dette des sociétés représente 93,1 % de la richesse nouvelle créée sur une année (PIB). À New York, elle est moitié moindre ; au fil des années, elle se maintient entre 46 et 47 % du PIB états-unien. En Allemagne, elle est de seulement 41,5 % du PIB. Avec un taux de 73,5 %, les entreprises françaises sont même plus endettées que leurs homologues italiennes (63,7 %) et espagnoles (61,1 %). Les grands groupes à base française ont profité de la faiblesse des taux d’intérêt pour emprunter, auprès des banques et aussi des marchés financiers, afin de se lancer dans des opérations financières : prises de participation, fusions-acquisitions, spéculations… Quels risques cela nous fait-il courir ? Selon la Banque de France, en 2020, notre PIB devrait en moyenne annuelle reculer de plus de 10 %. Autrement dit, les entreprises françaises sont plus endettées alors qu’elles ont beaucoup moins de ressources. Les prévisions de notre banque centrale précisent que leur « taux de marge et leur taux d’épargne subiraient en 2020 le plus fort recul enregistré depuis plus de quarante ans ». On peut craindre que nombre de sociétés ne résistent pas à ce traitement. Cette situation risque de provoquer une réduction importante de l’emploi. « Au quatrième trimestre 2020, le niveau de l’emploi serait inférieur de presque 1 million du niveau atteint fin 2019 », ajoutent les analystes de la Banque de France.
En retour, cette débandade économique et sociale va forcément affecter le système bancaire et les marchés financiers, auprès desquels les entreprises et les ménages se sont endettés.
Dans cette situation, deux éléments peuvent aider à surmonter les difficultés. D’abord, un recours accentué à la politique monétaire, c’est-à-dire au crédit de la Banque centrale européenne et des banques commerciales à des taux proches de zéro, voire négatifs, plutôt qu’aux marchés financiers, à la Bourse. Ensuite, une distribution de ce crédit très sélective, qui conditionne l’octroi de prêts aux entreprises à la préservation de l’emploi et des conquis sociaux : durée du travail, congés, salaires… C’est aussi la seule façon de protéger les banques.
Chômage et non transmission des savoirs et savoir-faire.
ET Une répétition indispensable
J’ai vu, au long de ma vie de citoyen et de militant du mouvement ouvrier, le chômage remplacer progressivement et massivement des emplois, particulièrement les emplois ouvriers pendant que le capital réorganisait mondialement le travail en fonction de son coût.
Certes le citoyen achète « ce qui lui convient au prix le plus intéressant », mais en aucun cas il n’est responsable de cette nouvelle organisation qui est partie de haut, en particulier de la trilatérale de 1972, Gouvernements des Etats-Unis d’Amérique, du Japon et de l’Union Européenne, puis du G7 et du G20.
Il y a un rapport direct entre chômage et non transmission des savoirs et savoir-faire. C’est un drame mondial qui détermine un affaissement de civilisation global.
Les protestations sectorielles ne peuvent remplacer une action globale de reconstruction, d’autant que la numérisation et l’automatisation de la production et de l’échange mondial créent les conditions de l’accentuation par le capital de la crise de l’emploi et de la non transmission des savoirs et savoir-faire. Alors que numérisation et automatisation pourraient être mises au service du progrès humain.
Les dominations et les violences vont de pair. Celles des peuples dits « arabes » imposées par la force militaire et par la force économique en sont un exemple parmi tant d’autres. Le recul de civilisation est plus rapide que les réactions de défense démocratique aux dominations.
Récemment a été remis en ligne une intervention d’Angela Davis sur la relation entre capitalisme et racisme. Elle en sait quelque chose dans sa lutte contre les discriminations des afro américains.
Pauvreté et discrimination vont aussi de pair, que les pauvres soient noirs, blancs, d’ici ou d’ailleurs.
Le développement capitaliste est non seulement en panne, mais en crise structurelle.
Le fond de la crise s’appelle « la suraccumulation-dévalorisation du capital » qui bloque le processus de production et d’échange et handicape à mort la satisfaction des besoins sociaux (2).
La loi SEF, Sécurité d’Emploi ou de Formation, que nous proposons et l’usage démocratique de la création monétaire en fonction de ces besoins sociaux pour relancer les activités de l’humanité et la production qui les permet, nous devons sans cesse les répéter pour les faire connaitre, dans les entreprises, les quartiers, les manifestations, les rencontres de toutes sortes entre nous et les autres.
C’est une répétition indispensable !!!
Pierrot. 16/06/2020 06:36:50.
Notes.
(1) Ce texte n'émane pas de la Commission économique mais s'en inspire.
Pour qu’un cerveau fonctionne, il faut que la relation entre lui et la société soit effective.
Certes, un cerveau a la capacité de produire de la pensée en autarcie relative, à partir de la nourriture qu’il a accumulée. Mais cette nourriture s’épuisera s’il ne la renouvelle pas.
La révolution bobo, ce n’est pas un terme que je partage, mais qui m’est imposé. Elle repose essentiellement sur la coupure entre le travail et la créativité sociale. La déconnection n’est pas totale, évidement, elle n’est que relative, sinon la société serait morte. Mais cette coupure relative est redoutable.
Mon cerveau s’enlise dans la révolution bobo qui le circonscrit et qui nous circonscrit ici et maintenant. Il approche de la dissolution...
Mon cerveau s’enlise dans la révolution bobo qui le circonscrit et qui nous circonscrit ici et maintenant. J'ai vu ça chez d'autres militants frappés à la fois de vieillesse et d'impuissance, pour d’autres raisons que celle d’aujourd’hui, y compris un grand secrétaire général mis en minorité paralysante par sectarisme de son parti, puis en retraite contrainte , avant que son état ne l'impose.
La révolution bobo n’est pas un hasard, elle coïncide, dans les pays capitalistes hautement industrialisés avec les capacités de production libérant la personne d’une part plus grande de travail capitaliste contraint. Elle contraste avec les misères et les inégalités dans le travail et les revenus du travail.
La théorie du « revenu universel » fait partie de cette coupure entre travail et progrès social. C’est de fait une reconnaissance-maintien-perpétuation de cette misère.
La libération du travail contraint s’est exprimée d’une façon contradictoire, socialement et sociétalement dès le grand mouvement de 1968. La grande grève et les revendications sociales ont rencontré de l’intérieur et de l’extérieur cette volonté d’émancipation du travail capitaliste contraint. Y compris dans le mouvement de revendication d’autonomie familiale, de libération de domination patriarcale. La domination patriarcale n’est pas exercée seulement par l’homme et le père, elle est exercée par toute la société parce que toute la société est imbibée de ce mode ancien et aliénant de développement. L’aliénation par l’achat de la force de travail et l’accumulation du capital privé loin d’abolir la domination patriarcale, la renforce sous des formes nouvelles, non attachées directement à la personne paternelle.
Abolir-dépasser le capital, voilà le lieu d’exercice pour le développement du cerveau, et pas seulement l’exercice de l’invention mentale, mais l’exercice concret et conjoint de son abolition-dépassement dans l’action, de la manifestation contre l’état présent à la construction du nouveau.
Le dépassement de la financiarisation, la loi sécurité d’emploi ou de formation sont au cœur du dépassement de la révolution bobo qui a gagné les masses populaires faute de pouvoir s’attaquer à une transformation globale du système économique et social en crise et en obsolescence.
Faute de répondant, et dans l’attente paralysante, dégradante, de s’attaquer au repas principal, celui de la poursuite du processus humain à partir du travail et de la production, et de tout ce qui permet ce travail, cette production, sa complexification-développement en réponse à la complexification-développement des besoins induits réciproquement, il y a perte de dialectique et enlisement dans le sable de l’état présent aliéné.
Et plus l’avance de la conscience du handicap s’accentue entre la réalité et ces besoins nouveaux, plus la personne s’enlise. C’est un double mouvement contradictoire, comme tout mouvement. Mais les forces de réaction de par les moyens et techniques qui sont à leur disposition, mettent l’explosion de cette contradiction dans la situation de destruction conjointe.
Il ne faut pas que cet état perdure trop sans quoi, l’atrophie guette. Ce qui est le revers de l’explosion destructrice. Cette adolescence (1), cet état de conscience en construction mais sans maturité nécessaire de l’humanité la met en grande difficulté.
Je revendique pour moi-même l’écoute qui m’est fondamentalement refusée. C’est une revendication peu et très partagée...
Le travail abstrait, la représentation de la valeur marchande du travail concret, celui de la dépense nerveuse et physique du travailleur, gagne et envahit la vie individuelle et sociale unies organiquement par nature mais divisée économiquement et politiquement
L’être humain est un mélange d’égoïsme et de générosité. Il doit défendre sa propre vie, celle de son espèce, celle de la société humaine. C’est le B-A-BA de la connaissance de l’humain sur lui-même.
L’homme est la contradiction de lui-même et il ne la résoudra que par une organisation de sa société qui répondra à ces 3 besoins. Cette contradiction a toujours été féconde dans le processus d’humanisation et du processus conjoint, organique, de la conscience de la nature sur elle-même qu’il constitue. Elle le sera éminemment plus dans une société dont les forces productives libéreront le travail de l’achat de la force de travail et de l’accumulation capitaliste comme moyen égoïste de développement.
Le pauvre Marquis de Sade a payé de 30 années de prison sa négation de Dieu, de la religion et de la domination du pouvoir sur la personne humaine. Pourtant ses femmes ont quelque chose à voir avec les vierges du Coran ou de la Bible. L’usage inégal des autres par soi est inhérent au type d’organisation sociale qui la promeut, à double sens, réciproquement. Et la simple négation de la domination qui n’apporte pas la transformation concrète de la société qui la produit peut être plus insidieuse qu’une organisation et une philosophie éléates qui nient carrément le mouvement, organisent le conservatiste, freinent la lutte interne des forces contradictoires nécessaires au progrès social et celui de la pensée et de l’invention, organiquement liées.La philosophie du mouvement, de la transformation sociale, celle de Marx et du mouvement qu’il représente encore, sans en être un guide (je ne suis pas marxiste disait-il), malgré les « fluctuations » positives et négatives de l’histoire humaine, est celle de l’usage de soi par les autres et des autres par soi en tant qu’échange multiple et divers, mais égalitaire, libéré de la loi de la valeur et de l’échange A-M-A’.
Eléatisme, philosophie de la conservation et de l’immobilité des choses et du monde, et philosophie de héraclitéenne du mouvement, de la transformation et du Novum perpétuel, du plus infime mouvement au mouvement universel dans lequel il est un composant particulier, ces deux philosophies incarnent organiquement la contradiction de l’homme avec lui-même et de l’homme avec la société de classe.
Elles restent la base de la lutte de transformation en santé de notre vie et de notre futur immédiat et lointain. Gommer cette lutte c’est se résigner à maintenir les dominations ou remplacer une domination par une autre.
On ne répare pas des décennies de casse sociale qui ont succédé au début de construction post-libération du nazisme par un coup de baguette magique, mais par une organisation progressive du travail et de la production répondant aux besoins sociaux dont dépend le processus total de la société humaine. Tenir un autre discours que celui de la reprise des directions d’après cette libération du nazisme, en les perfectionnant et les amplifiant et les généralisant à l’Europe et au Monde et ses Peuples, en les expérimentant et les corrigeant pour poursuivre l’humanisation, c’est freiner la transformation concrète en santé. Si la proposition de loi de Sécurité d’Emploi ou de Formation prend autant d’importance, c’est qu’elle répond à cette organisation du travail et de la production en s’opposant à une exploitation renforcée du travail qu’on nous prépare en haut lieu, et en ouvrant la possibilité d’un développement de la participation de tous à cette production, condition du développement de tous dans le développement général de la société humaine. Lorsqu’on a plus grand-chose à dire, c’est que l’on colle au conservatisme ambiant. Alors il ne reste plus qu’à tenir un discours sur le discours. C’est ce que font les intellectuels médiatiques conservateurs, se donnant pour les défenseurs des valeurs dont ils dénoncent impuissamment la déliquescence. 15/06/2020 06:56:48.
« Les chapitres généraux (Pentecôte) et provinciaux (Nativité de la Vierge, 8 septembre) de Toulouse (Pentecôte mai 1304), Halberstadt (8 septembre 1304), Rostock (8 septembre 1305), Halle (8 septembre 1306), Strasbourg (mai 1307), Minden (8 septembre 1307), Seehausen (8 Septembre 1308), Norden (8 septembre 1309), Plaisance (mai 1310) et Hambourg (8 septembre 1310), ne constituent qu’une fraction de la somme des distances parcourues par Maître Eckhart, toujours à pied »
Ceci est une note de ce texte :
« … Ce serait plutôt dans une période de grandes pérégrinations pédestres à travers l’Europe, comme ce fut le cas dans le sillage du chapitre général de Toulouse, en 1304, que ce commentaire a pu être rédigé. On imagine l’auteur portant avec lui, puisque de toute manière, il le connaissait par cœur comme beaucoup de texte qu’il cite manifestement de mémoire, pour méditer et élaborer son commentaire au rythme de la marche à pied…) Extrait de la Présentation de « La divine consolation » de Maître Eckhart par Wolfgang Wackernagel.
Parmi les nombreuses annotations que j’ai faites au crayon sur ce texte il y a quelques années, je note celle-ci : Religion et Patriarcat, Patriarcat et dichotomie corps/esprit son liés. Mais cette remarque critique ne réduit en rien la recherche de ce dominicain qui ne participait pas à l’inquisition et qui participait à l’expansion des idées critiques, lui-même mis en jugement pour hérésie, et avait une approche de sympathie envers les hérésies, pour les comprendre (1). Le XIVème siècle préparait la Renaissance du XVIème, mais en même temps, sa critique allait au-delà de la Renaissance, sautant quelquefois par-dessus son temps, par-dessus l’état des forces productives. La bourgeoisie a circonscrit sa propre critique à ses propres intérêts, ce qui n’était pas le cas de ces penseurs « élémentaires » de l’hérésie, libres de déadhérer conceptuellement, c’était leur fonction incontrôlable qu’ils s’attribuaient eux-mêmes, hors discipline, alors qu’un équilibre relatif provisoire des pouvoirs politiques-religieux entre classes et couches sociales alternaient entre libération et répression du peuple et des « intellectuels ».
Pierre Assante. 13/06/2020 08:34:17.
(1) « …Je puis en effet me tromper, mais je ne saurais être un hérétique, car la première chose relève de l’intellect et la seconde de la volonté… » disait Maître Eckhart. Il faudra attendre le mouvement dont Marx et Engels étaient la pointe pointe avancée, et la « critique critique » de la conscience limitée à l’introspection de la personne coupée de la société, pour trouver La Volonté de la transformation qualitative sociale.
Une des réponses possibles à la crise énergétique mondiale possible et qui s’annonce.
ITER : une machine qui doit démontrer que la fusion — l'énergie du Soleil et des étoiles — peut être utilisée comme source d'énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pour produire de l'électricité.
Extrait de La Marseillaise du 11 juin 2020 :
La pièce qui a été réceptionnée au port de Marseille Fos est la plus lourde (400 tonnes, plus de 500 avec son berceau de transport) de toutes celles qui ont été livrées à Iter à ce jour. Elle est aussi la plus large de toutes celles qui seront intégrées dans l’installation (10,5 mètres de diamètre). La fourniture de cet aimant incombe à l’Europe qui a choisi de la faire fabriquer en Chine par l’Institut de physique des plasmas/ Académie des sciences (Asipp).
La pièce a été finalisée au mois de mars et a pris, ensuite, la mer à Shanghai à la fin du mois d’avril direction le port de Marseille-Fos
Il s’agit d’un des six aimants annulaires (PF6) qui ceinturent le tokamak Iter et contribuent à créer la « cage magnétique » qui confine le plasma à très haute température (150 millions de degrés) au sein duquel se produisent les réactions de fusion de l’hydrogène. Pour accueillir ces colis exceptionnels, le port de Marseille Fos a dû modifier ses infrastructures et s’équiper, depuis 2017, d’une rampe d’embarquement conçue spécialement pour traiter des colis exceptionnels destinés à Iter.
Située dans les bassins portuaires de Fos-sur-Mer, elle permet d’embarquer directement des véhicules chargés sans toucher à leur contenu. La rampe peut supporter des convois de 880 tonnes transportant des colis de 600 tonnes. Pour Bernard Bigot, directeur général d’Iter Organization, « la qualité des infrastructures et des équipements du port de Marseille-Fos a été déterminante dans la décision unanime de construire Iter à Saint-Paul lezDurance/Cadarache.
Le port est le lien stratégique entre Iter Organization, l’organisation internationale* qui met en œuvre le programme Iter et les sept membres du programme chargés de la fabrication des très grandes pièces de la machine et des multiples systèmes auxiliaires qui lui sont associés. »
Après avoir traversé l’étang de Berre, les pièces ont emprunté « l’itinéraire Iter » qui a été spécialement aménagé par la France pour supporter les pièces les plus lourdes et les plus encombrantes. Trois à quatre nuits sont nécessaires pour convoyer les charges les plus massives de Berre jusqu’au site d’Iter, distant d’une centaine de kilomètres. Depuis le mois de décembre 2014, une quarantaine de convois se sont succédé sur cet itinéraire pour livrer un total de 86 pièces.
Dans sa préface aux « Leçons de psychologie » de Lev Vygotsky, Michel Brossard souligne dans sa présentation :
« Cette hypothèse de la transformation des rapports de dominance entre les fonctions permettra à Vygotski de périodiser le développement de l’enfant, chaque période étant caractérisée par une certaine organisation des relations entre les fonctions ; le passage d’une période à une autre, se manifestant sous la forme d’une crise.
Mais il faut en même temps comprendre que les transformations des rapports entre les fonctions transforment les fonctions elles-mêmes.
Ainsi à l’approche de l’adolescence, une réorganisation profonde du système des fonctions psychiques se produit du fait de l’apparition de la « pensée par concepts ». Les processus psychiques (mémoire, perception, volonté…) ne vont pas simplement se dérouler comme ils faisaient jusqu’alors. La possibilité d’avoir un rapport conscient et volontaire à ses propres processus transforme les fonctions elles-mêmes. Le fait pour un sujet d’avoir conscience de ses propres processus lui permet d’agir sur leur développement et de les faire opérer autrement. Vygotski parle « d’intellectualisation » des fonctions psychiques. Il utilise ce terme dans la dernière partie du cours sur la mémoire. Mais il nous faut comprendre que ce processus d’intellectualisation est présent dans l’ensemble des transformations qu’il décrit… »
Que les processus naturels et les processus humains en unité aient un développement aléatoire et non linéaire n’empêche pas de repérer des rapprochements des mouvements de ces processus, repères utiles dans nos choix de vie, au présent et au futur et de développement social conjoints.
Ce repère de l’adolescence de la personne humaine me conforte dans le choix du titre de ce recueil « L’Humanité entre dans son adolescence, Economie et Ergologie ». Il me semble que la mondialisation, la numérisation, qui permettent de mettre en relation quasi immédiate les expériences et les connaissances, peuvent favoriser cette construction commune élargie à toute l’humanité, de « la pensé par concepts », qui ne la privera pas des autres fonctions : perception, mémoire, pensée, émotions, imagination, volonté…
Evidemment la mondialisation de la pensée par concept n’est pas une pensée unique, mais une résultante en processus et en croissance les pensées individuelles, de leur mise en coopération, en cohérence sans cesse remise en question et renouvelées en spirale.
Ce processus de mondialisation pourra se développer et non s’atrophier, à condition que le mode de production et d’échange, que l’achat de la force de travail et l’accumulation capitaliste aliènent, soit dépassé volontairement. Les techniques de numérisation et d’automatisation mises au service des besoins sociaux peuvent permettre cette désaliénation. Les conditions objectives existent. Il s’agit d’atteindre, dans le mouvement conjoint et organique des forces productives et de la pensée, les conditions subjectives.
- Revenir sur le fond sur la Sécurité d’emploi ou de formation (=SEF) pour se l’approprier, y compris sa logique, et la mettre à jour
- Faire le lien avec la situation présente, alors que la crise historique décuple le chômage (près de 1 million de chômeurs supplémentaires, alors que les grands licenciements n’ont pas encore eu lieu) et que grandit de toute parts l’intérêt pour l’idée de sécurisation de l’emploi, mais de façon contradictoire, comme l’idée d’un « chômage partiel »…
- Travailler à outiller la bataille politique, pour une réponse à la crise et une boussole des luttes, et pour faire grandir l’apport communiste à notre société comme à la refondation de la gauche pour une alternative réussie. Il s’agit de travailler et de penser la SEF dans la perspective de chantiers politiques. Mon propos s’articulera en 2 grandes parties : en première partie une présentation de la SEF, en seconde partie des pistes pour travailler à des chantiers et batailles politiques de la SEF. Le bras de fer est d’ores et déjà engagé dans notre pays, comme en Europe et dans le monde.
I – Présentation de la Sécurité d’emploi ou de formation (SEF)
1 – Contexte et sens
La sécurité d’emploi ou de formation est un projet communiste, radical et réaliste. Il a été formulé dès 1996 par Paul Boccara, à la suite des grandes batailles de décembre 1995, avant qu’il ne le présente de façon détaillée dans un livre de 2002. Mis en débat dans le parti, il en est devenu ensuite le bien commun dès le xx congrès….
Chez l’enfant, la signification du mot se développe. Autrement dit, une fois qu’un mot est acquis par l’enfant, le travail sur le mot ne s’arrête pas pour autant. Bien que se crée l’illusion que l’enfant comprend le mot que nous lui adressons, bien qu’il nous semble qu’il utilise ce mot de la même façon que nous le comprenons, et bien qu’il nous semble que l’enfant a construit la même signification du mot que nous, l’analyse expérimentale montre que l’enfant a effectué seulement un premier pas dans le développement de la signification de ce mot.
Plusieurs auteurs ont travaillé sur ce problème du développement de la signification du mot chez l’enfant. Ils s’efforçaient d’identifier les étapes de ce processus. Dans la psychologie contemporaine, plusieurs schémas caractérisant telle ou telle étape du développement ont été proposés. Mais bien qu'aucune de ces tentatives ne puisse être considérée comme pleinement aboutie, ni même comme un travail préliminaire satisfaisant, si nous en prenons une vue d’ensemble, elles nous apportent malgré tout un matériau d’une grande richesse qui nous donne une idée de l’extrême complexité du développement de la signification des mots chez l’enfant, du développement de ses connaissances. Cette première approche a révélé des faits d’une extraordinaire complexité. Nous avons affaire à un niveau de complexité que la psychologie contemporaine a du mal à traiter, même si elle ne se donne pour tâche que la description de la complexité à l’œuvre. Les conclusions qui en seront tirées seront d’une importance primordiale pour la psychologie du développement et la compréhension globale du problème de la pensée.
Lev Vygotski.1932.
Les merveilleuses avancées des neurosciences, les IRM du cerveau en activité, leurs traitements approfondis par l’informatique, vitesse et quantité des calculs, tout cela est extraordinaire. Mais on mesure en même temps, à quel point elles sont en difficultés si elles ne vont pas de pair avec l’expérience vivante dont témoigne ce texte. C’est une raison de plus pour insister sur une analyse synthétique en synchronie et en diachronie, dialectique et matérialiste pour tout dire, en tant qu’outil dans nos effort de subsistance, particulièrement dans une période de crise du processus de la société humaine ou la parcellisation et la dispersion des immenses savoirs que nous permettent les techniques d’aujourd’hui, les rassemblent pas.
Oui, il faut un candidat communiste à la présidentielle de 2022, pour porter les idées communistes
et notre conception d’une nouvelle civilisation
"Des millions d’emplois sont actuellement menacés…."
par Jean Chambon
Le Manifeste adopté au dernier congrès est clair, plus question de s’effacer, de se fondre ou de diluer les idées communistes en refusant de proposer une candidature communiste lors d’élections et notamment à la présidentielle.