POURRISSEMENT ET DÉPASSEMENT DE LA PROPRIÉTÉ.
Pourrissement de la Démocratie de la Violence potentielle, réelle et active ET du Despotisme utilitaire Opérationnel.
Avec le système marchand issu de l’échange du surproduit agricole millénaire, se développe la propriété.
En retour-relation réciproque dialectique, la propriété devient un mode de développement de la société.
Il y a une double bifurcation du mode de développement dans et par la propriété.
La démocratie de la violence que pourrait symboliser le mode de développement de la Grèce antique.
Le despotisme utile, opérationnel que pourrait symboliser l’Egypte antique ou la Perse antique ; puis, après la guerre de Troie, les guerres médiques où l’individu organisé triomphe de l’organisation centralisée.
Métaphoriquement nous en somme encore là aujourd’hui.
Il ne s’agit pas de donner une chronologie à cette double bifurcation, il y toujours des prémices à des développements, qui se construisent et se croissent de façon inégales, se croisent, s’entremêlent d’une façon aléatoire et causale.
Il y a, dans le développement de ces deux bifurcations, un pourrissement-croissance de la propriété.
De la plus grande propriété à la petite propriété en cascade descendante de la très grande propriété super développée à la petite propriété mimétique, quotidienne et malgré tout poïétique de la petite propriété et très petite propriété : malgré tout poïétique, car à l’image de la métaphore du lit de Platon, il n’y a pas de création et de construction sans la propriété (là au sens de qualité propre, mais la double signification à du sens, de la direction) humaine héritée de la naissance et de développement-complexification du travail, de la recherche et l’invention qu’il développe, aussi bien empirique qu’institutionnalisée dans leur imbrication à la fois permanente et chronologique
La démocratie de la violence, potentielle comme active, c’est le mode « occidental » de développement, le despotisme utile, le mode asiatique de développement. Il s’agit là bien sûr d’un mode caricatural de catégorisation de ma part, rien n’étant à l’état pur, l’état pur n’étant qu’une construction mentale en matière de société, l’état pur étant de l’ordre du minéral, en encore dans un état du moment de l’évolution-complexification corpusculaire de la matière.
Le système marchand et la propriété arrivant au bout de son développement, ses contradictions internes arrivant au bout de leur coexistence, de leur cohabitation, la démocratie de la violence comme le despotisme utilitaire sont entrés dans une phase ultime de pourrissement, un pourrissement habitant toute entité dès l’origine, de santé relative de l’origine à la fin de l’existence de cette entité.
Il ne s’agit pas de choisir entre deux types de pourrissements de la propriété mais de construire un dépassement du développement humain par la propriété.
Il est difficile d’imaginer un autre mode lorsqu’on vit dans un mode qui modèle une pensée individuelle et collective.
Les transformations s’effectuent dans un mouvement continu, progressif et par sauts : le continu et le discret, le temps chronologique et les quanta, l’unité et l’identité des contraires dans un même mouvement du mouvement global de la nature, de l’univers tel que nous le voyons, tel que nous y vivons.
Mais à la différence du minéral, l’autoconstruction sociale possède une propriété-qualité nouvelle : la conscience, de ses permisses à son développement-complexification : c’est là qu’interviennent les choix humains entre nécessité et liberté, invention et possible : règne de la nécessite et règne de la liberté, le mouvement de lutte progressive humaine de domination relative du règne de la liberté sur le règne de la nécessité.
Volonté divine et volonté humaine, les mythes absorbés par la religion sont présents dans les représentations modernes qui se veulent exemptes de métaphysique car le règne de la propriété reste présent en rapport commun. Et le règne du communisme, dépassement du règne de la propriété individuelle dans et par le règne de l’usage, a été imaginé mentalement avec la mentalité du règne de la propriété.
La construction du règne de l’usage va de pair avec des capacités productives permettant l’abolition de l’usage de soi par l’autre et d’un règne d’usage de soi par soi dans l’utilité et l’efficacité matérielle et orale commune, l’autonomie de la personne et des entités humaines dans la nécessité sociale collective.
Ce n’est pas en s’arcboutant sur la propriété que la classe dominante, ultra minoritaire des possesseurs-décideurs du mouvement du capital concentré, mondialisé, et ses concurrences guerrières, permettra un développement du mouvement vers le dépassement des deux bifurcations de développement pourrissantes.
Ce n’est pas non plus en attendant que ce pourrissement s’achève tout seul que peut se construire son dépassement. La volonté, l’invention sociale humaine, l’ensemble infini et divers des activités qui contribuent à la volonté et à l’invention sont aux croisées des chemins.
Marx depuis 1844 a posé les jalons de cette réflexion. Ce n’est pas parce que ces Manuscrits ne développent pas une analyse mûrie du système de production et d’échange, qu’ils ne contiennent pas la proposition élaborée d’une nouvelle bifurcation-dépassement de l’état présent et de l’obsolescence du développement par la propriété.
D’ailleurs, à travers l’analyse de la suraccumulation-dévalorisation capital, le mûrissement de la connaissance et de l’expérience du système se poursuit.
Mais il ne faut pas abandonner pour cela la réflexion critique-construction du dépassement du développement par la propriété et l’acte de transformation qui passe par la revendication sur les besoins, sur les désirs que les besoins engendrent, et leur évolution-complexification dans leur mouvement d’évolution complexification général. Mouvement dont l’intelligence peut permettre le processus continu et discret, ou pas.
Intelligemment, nous avons compris que le dépassement de la propriété est une nouvelle propriété (possession) de propriéte (qualité) nouvelle, Affirmation de la propriété en tant qu’Appropriation saine de la nature par l’homme, l’évolution-complexification de l’appropriation de la nature par l’homme, vivable, viable, collective mais non collectiviste; collectiviste à limage des échecs d’un communisme qui dans une situation arriérée des forces productives ne pouvait qu’être grossier et transition nécessaire et momentanée et finalement momentanément ratée d’un état à un autre ; jusqu’à la conquête d’expérience opérationnelle, matériellement, moralement, sentimentalement en unité des fonctions humaines organico-sociales.
L’expérience n’est pas un crime mais en engendre.
Pierre Assante. 21/04/2022 06:34:15.
SUR CE LIEN :
https://pierreassante.fr/dossier/LA_CRITIQUE_DE_LA_CRITIQUE_CRITIQUE.pdf