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POST SCRIPTUM A L’HISTOIRE D’UN COMPROMIS HISTORIQUE.
Ce qui marque la fin possible ou pas, progressive ou brutale de l’histoire du compromis historique, c’est le passage des crises économiques décennales à la crise de longue durée qui marque l’entrée dans une période nouvelle de la crise générale de suraccumulation-dévalorisation du capital au paroxysme, et l’ouverture de nécessaire transformation qualitative excluant les palliatifs à l’ancienne.
Transition de l’ancien au nouveau qui n’est pas gagnée d’avance et qui demande un processus inédit, inouï à la mesure de la révolution technico culturelle passive nouvelle, un processus de conscience collective et des capacités d’invention inédites, inouïe de même.
Un rapport de force dans l’ancien système toujours en cours pour résister et entamer la construction d’un nouveau système.
Pas seulement lorsqu’il n’y avait pas d’organisation spécifique politique et ou syndicale, mais même lorsque la classe ouvrière a créé ses organisations dans les nations industrialisées les plus avancées économiquement.
L’histoire de la Nouvelle gazette rhénane, avec Marx et Engels dans la révolution de 1848, son échec ouvrier « historiquement inévitable ou pas vu à posteriori », l’oscillation incontournable entre mouvement démocratique alliant bourgeoisie et classe ouvrière, et mouvement ouvrier en formation dans les entreprises et se regroupant, est une illustration historique lumineuse de ce compromis contradictoire aujourd’hui bi-séculaire.
Les ébranlements de 1871 et 1917 avec prise de pouvoir prolétarienne ont eu lieu dans des conditions armées particulières liées à la guerre et une alliance initiale avec la bourgeoisie, rompue exceptionnellement en faveur de la classe ouvrière (elle-même ou ses porte-parole et porte-intérêts, c’est là le hic !) où la classe ouvrière a payé le prix fort, comme à l’ordinaire.
Pour 1917 il faut noter la conjonction de contradictions : pouvoir monarchique absolu, bourgeoisie industrielle et financière nationale en progrès, paysannerie surexploitée et arriérée, luttes de décolonisation, concentration ouvrières et concentration du capital et capital étranger massif relatif, conditions des guerres désastreuses poussant ouvriers et paysans armés à déserter…
Dans cette guerre la politique d’alliance classe ouvrière-paysannerie, d’hégémonie léninienne dans un pays immensément agricole, a été déterminante mais rompue par le stalinisme : abandon de la NEP.
On sait aussi les immenses difficultés du passage de la prise de pouvoir à la construction d’un nouveau type d’organisation sociale et les compromis nécessaires dans le processus de transformation.
L’affirmation que le mouvement ouvrier a été trop russifié appartient à Lénine lui-même.
Condition d’alors à des années lumières des conditions actuelles cependant objectivement plus favorables aujourd’hui à une transformation sociale qualitativement nouvelle. C’est là que réside la capacité ou pas à projeter la résolution des contradictions dans des socio-ecologico-conditions nouvelles d‘existence du système capitaliste moderne-obsolète.
Processus échoués, avec le temps qu’il fallait, dans la dissymétrie trop forte, inviable, entre forces productives, hommes-techniques-machines-culture de la révolution passive technico-culturelle en processus de même.
La révolution industrielle mécanisée , les conditions de travail de ses débuts propulsifs du mouvement ouvrier originel, cède à la révolution industrielle numérisée, et l’automation numérisée, qui se heurte aux lois propres du système qui les a créées, dans le renouvellement social-antisocial A-M-A’ alimenté par l’achat généralisé mondial de la force de travail et la suraccumulation-devalorisation du capital, maladie « génétique » du système capitaliste arrivant au paroxysme et à l’obsolescence moderne du système capitaliste.
Un autre type d’hégémonie a été envisagée par Gramsci dans les prisons de Mussolini. Comment poursuivre cette réflexion active ?
La crise des partis communistes en fait partie.
L’histoire du PCI est caractéristique de cette crise. Le « marxisme italien » ami n’est pas à sous-estimer mais à critiquer au sens de la critique-critique marxiste.
Prise en compte de la contradiction antagonique « Plus-value/Capital Variable » mais méconnaissance structurelle de la suraccumulation-dévalorisation du capital, ses causes ses remèdes systémiques qualitatifs, SEF, DTS, démocratie du citoyen-producteur, etc.
Voilà des sujets-objets à mettre à jour pour alimenter des luttes de transformation qualitative-quantitatives sociales du XXIème siècle et leur déroulement aujourd’hui et participation-anticipation d’aujourd’hui et à venir.
L’importance de la classe ouvrière « de main-d’œuvre » se trouve en condition d’alliance objective avec le salariat hautement qualifié, ITC de production, ingénieurs de production et de gestion, dans son influence directe matérielle sur besoin incontournable de production-échange matérielle de base et de croissance de complexification-condensification sociale dans la constitution technico-culturelle numérisée du salariat.
Cette alliance objective doit être « complétée » dialectiquement, unité de l’acte physique, psychique et mental-social, d’une alliance subjective sans laquelle aucune transformation sociale en santé suffisante répondant à la crsie générale ne peut se réaliser. Et cela dépend de la formation d’une conscience du processus inconscient technico-culturel lié au système handicapant à mort la formation d’un autre système.
La régulation systémique « chinoise », invention néomarxiste économico-politique s’appuyant sur les intérêts financiers du capital mondial et US en particulier, à investir en Chine, ne peut que rencontrer les contradictions communes au capital mondial.
Il n’y a pas d’autarcie dans la mondialisation capitaliste, et il n’y en aura pas non plus dans une mondialisation cohérente relativement, coopérative, diversificatrice, une démocratie autogestionnaire communiste à partir d’une autonomie de la personne dans la dépendance sociale « naturelle », non antagonique.
Réponse Commune des pays émergents et émergés, souvent autoritaire par développement encore insuffisant, …. et construction d’une alternative révolutionnaire dans les pays les plus anciennement industrialisés et de démocratie libérale…., est indispensable.
Je vous propose de débattre pour agir.
J’ai encore des illusions !...
Je vous proposerai des dates, si vous le voulez bien.
L’usage de l’autre par soi, l’échange marchand et l’accumulation privée vont de pair. Ce sont trois fonctions sociales qui constituent une fonction sociale globale.
Elles découlent de la révolution du croissant fertile du néolithique et de l’agriculture, des cités Etats en conséquence, Sumer, Grèce, mouvement vers l’ouest succédant à l’immigration africaine vers l’est préhistorique d’expansion humaine, etc…, qui aboutiront au capitalisme « occidental », pour résumer-caricaturer la chose.
La résolution philosophique « du Moyen Orient » fait partie de ces fonctions et la révolution chrétienne millénaire en est.
Révolution en réaction aux contradictions de ces trois fonctions avec les besoins sociaux, leur évolution-transformation, la croissance insuffisante de la complexification-condensification nécessaire à la continuité quantique-développement du processus d’humanisation.
Révolution en réaction, mais profondément conservatrice.
Profondément conservatrice dans laquelle se sont exprimées aussi les prémices d’une révolution dialectique et de la désaliénation du travail, de l’activité humaine, ses produits et ses gestes de production, sous l’emprise des trois fonctions, l’usage de l’autre par soi, l’échange marchand et l’accumulation privée.
Il n’y aura pas de révolution économique de régulation systémique locale et mondiale en cohérence relative et en coopération généralisée d’appropriation en santé de la terre et du cosmos par l’homme sans « révolution philosophique dialectique de la nature » en rapport avec la « dialectique sociale ».
La révolution philosophique dialectique c’est un processus de pensée issu du travail et de la production en fonction des besoins en accord avec la dialectique de la nature, le mouvement et le développement des forces contraires dans les mouvements du mouvement général.
Processus de résolutions au pluriel infini des contradictions successives et des contradictions antagoniques engendrées dans la dissymétrie temporelle.
Dépasser l’accumulation privée, l’achat de la force de travail ayant succédé aux autres formes d’usage de soi par l’autre, alimentant le cycle social A-M-A’ aliéné, conduisant au blocage social de la suraccumulation-devalorisation du capital, et promouvoir une révolution philosophique de la dialectique matérialiste qui ne retombe pas de nouveau dans celle de la non-contradiction sous l’effet de la réalité ancienne existante, c’est la tâche du XXIème siècle et plus.
La révolution ergologique ne peut procéder sans la révolution philosophique et économique, elle en est la suite et non le commencement.
J’emploi un vocabulaire à la fois imagé et métaphorique mais je le veux profondément rationnel et scientifique. Je n’en ai pas d’autre dans le moment social présent et vous non plus.
Pardonnez-moi pour cette « conscience de la conscience » un peu folle, mais il faut bien s’y coller.
Je finis par ce par quoi j’ai commencé c’est à dire par un commencement incontournable.
La vidéo enregistrée lors de cette réunion par internet et à Colonel Fabien a duré 3 heures 05.
Passionnante dans son ensemble, et présentée par Denis Durand, Fréderic Boccara et Evelyne Ternant
Je me permets de souligner l’intervention d’Yves Dimicoli, à mon sens, la vision planétaire, scientifique et « visionnaire », d’analyse, d’orientation et de propositions pour l’action de transformation sociale, de résolution de la crise générale du capital.
Pardon pour le qualificatif « visionnaire », souvent utilisé de façon fantaisiste ou accrocheuse, philosophiquement « idéaliste », mais là ce n’est pas du tout le cas évidement ! C'est extrèmement formateur !
Cette intervention est environ entre le point 1 heure 54 et le point 2 heures 05, dans l’enregistrement, pour la retrouver facilement sur ce lien :
Le « webinaire » sur l'élaboration du plan climat du PCF a réuni quelque 60 participants mardi 19 décembre. De l'avis général, les arguments échangés pendant trois heures ont permis à chacun de progresser dans la prise en compte de l'importance des questions traitées par la version du projet présentée le 6 novembre, et de ce qui est appelé à évoluer dans sa logique d'ensemble pour aboutir à un plan climat du PCF, adopté par ses instances après débat en son sein et avec différents interlocuteurs extérieurs au parti.
Cette réussite appelle à renouveler les initiatives permettant aux communistes d'apporter leur contribution au travail commun.
Il est contre productif pour la lutte des classes elle même d’évoquer la lutte des classes dans le vague.
Certes le salarié sent souvent d’instinct ce qui l’oppose aux intérêts du pouvoir de l’argent.
Il ne faudrait pas dire « argent » mais « capital », c’est la transformation de l’échange M-A-M’ en A-M-A’ , (M=Marchandise, A=Argent).
Mais dire « capital » est considéré comme ringard, dogmatique, démodé, bien qu’une certaine mode très superficielle en renaisse : effet de la réaction du capital contre les progrès du mouvement ouvrier et salarié en général et de son travail théorique indispensable, déprécié dans le milieu salarié lui-même, par effet premier de contact avec la classe dominante dont les rapports mutuels, contradictoires ne peuvent être contournés pour vivre au quotidien.
L’instinct ne fait pas la conscience de classe qui repose, elle, sur la connaissance des lois du système capitaliste dans lequel nous vivons, système sur lequel repose le renouvellement permanent de la société humaine et qui n’est plus en condition de la renouveler : c’est le fond de la crise générale que nous vivons dans tous les domaines et dont il faut sortir dans et par la transformation-abolition de ce système.
La « critique du programme de Gotha », Marx 1875, contient les prémices de toute critique sur la dérive aujourd’hui séculaire des bases de la conscience du mouvement ouvrier dans la partie de l’histoire de l’industrie mécanisée originelle du XIXème siècle, en transformation aujourd’hui en industrie numérisée et automatisée numériquement, en proie aux limites du système qui l’a créée.
Une connaissance de base nécessaire pour initier et renforcer la compréhension de la lutte des classes dans sa centralisation mondialisée, du local au mondial à double sens, c’est la connaissance de la crise de suraccumulation et de devalorisation du capital en rapport dialectique avec les politiques d’austérité mondiale et au recours aux autoritarismes gouvernementaux allant jusqu’aux politique d’extrême-droite fascisantes et déliquescentes en Europe et dans le monde : de « l’ordolibéralisme » au fascisme moderne, le dollar comme « panzer » initial.
Une des connaissances de base nécessaire en tant que remède à la crise est en quoi consiste la proposition dite de « SEF ». (Sécurité d’emploi ou de formation).
La santé sociale commence par l’apprentissage de ces notions pour les introduire dans les luttes sociales et leurs progrès.
Notre santé personnelle est liée à la santé de la société, ses coopérations, sa cohérence.
Le militant social devrait être le médecin et l’ingénieur de la transformation sociale.
Si la motivation essentielle est la carrière dans la société telle qu’elle est, de domination, d’élitisme et d’inégalité au paroxysme … ,
…. La pensée Ricœur est bien là en œuvre au pouvoir :
Pas de gauche et pas de droite, le bien ou le mal, les gentils et les méchants ……
Pas de lutte des classes.
Démocratie chrétienne ultralibérale en place de social démocratie ultra libérale.
Niant la non-éternité du système et sa crise systémique, à des années lumière de la conscience de la crise systémique et du besoin vital de transformation sociale qualitative progressive et radicale.
Mythe de la modernité dans la révolution technico-culturelle passive et son blocage dans le blocage du système.
Moralisme théorique, esthétique, échevelé.
Prendre ses désirs pour la réalité, c’est incroyable à ce niveau-là de responsabilité, mais finalement conforme au pourrissement de cette réalité dans la périphérie riche mais non dominante de l’Empire
Et envahissement fort et discret depuis quelques décennies du religieux dans les institutions.
Les étudiants du Département d’ergologie d’Aix ou les lecteurs de « Expérience et connaissance du travail » ont très bien compris, j’en suis persuadé, à partir des chapitres de « le capital » sur la formation de la grande industrie, de la division du travail, l’impossibilité de réduire l’initiative et la pensée du salarié à zéro.
Travail prescrit et travail réel en témoignent.
C’est là un résumé drastique et caricatural, mais pas faux il me semble.
Partant de la critique qu’il ne peut y avoir de travail abstrait au sens concret, sinon une représentation abstraite de la valeur d’échange de la force de travailen fonction du temps de travail, « autonomement » du travail concret, de l’activité concrète du salarié, les concepts ergologiques ont pu se développer, donnant à l’activité un corps comme il existe un corps-soi qui la créée, la transforme, la complexifie, la condensifie, en assure la croissance en santé ou pas.
Le corps-soi et l’activité sont une seule et même chose, un seul et même objet, objectivement ; et subjectivement un dépassement de la philosophie archaïque qui sépare corps-esprit-société-rapports sociaux.
L’ergologie a poursuivi, précisé, l’analyse de l’aliénation, lui a donné les moyens de s’exprimer et de répondre.
Dit cela, je voudrais faire une brève remarque sur le taylorisme.
Le taylorisme n’est pas seulement l’aliénation de l’activité de la personne, mais celle physique et morale de toute la société humaine en unité organique.
Il y a une psychologisation dommageable des effets du taylorisme qui voile la réalité totale du travail et de l’activité.
La taylorisation est un tournant essentiel dans l’usage de soi par l’autre lié au système d’accumulation privé dans le cycle à la fois social et antisocial A-M-A’, le taux de profit et l’achat de la force de travail qui l’alimente.
Les types d’organisation sociale, les types de rapports dans le schéma DD3D ne sont pas indifférents au type d’usage de soi par l’autre et les contradictions simples et antagoniques qu’ils contiennent.
Les caractères capitalistes de l’usage de soi par l’autre sont indissolubles, constituent une unité organique en mouvement.
Prendre conscience de cette unité organique est la condition d’une fonction progressiste de l’ergologie ou pas.
On peut lier la question du climat au tournant du taylorisme qui va orienter fondamentalement la qualité de la production vers le divorce entre les besoins sociaux humains et le rapport sain à l’appropriation en santé de la Terre, et pour voir « universel », du cosmos, la part d’univers limité dans l’illimité.
C’est cela une vision large, il me semble, de la fonction des concepts , des systèmes de concepts ergologiques en mouvement comme du mode de pensée dialectique en mouvement progressif, radical ou régressif.
Je reviens encore sur l’unité de fonction entre la baisse tendancielle du taux de profit et la suraccumulation-dévalorisation du capital et la baisse tendancielle du taux d’intérêt psychologique et la suraccumulation-devalorisation mentale-sociale dans le rapport indissoluble de dépendance et d’autonomie personne-société.
L’ergomanagement ne peut résoudre seul la contradiction antagonique physique et mentale dans son unité, celle du mode de production et d’échange qui le produit.
Religion du capital ou religion capitaliste, du capitalisme mondialisé, numérisé, financiarisé.
La chose ne peut être, pour moi, remise en question : il n’y a aucun doute, le capitalisme financiarisé, mondialisé, numérisé n’est pas seulement un mode de production et d’échange c’est aussi en unité de fonctions organiques, une religion.
C’est le cas depuis les modes de production et d’échange basés sur l’accumulation privée.
Le support des médias, mondialisés mis en réseaux privés est le lieu principal de diffusion de cette religion : ces réseaux sont liés à l’ensemble des activités humaines, de résolution aliénée des besoins simples et complexes en unité, nécessaires ou parasites, les uns dans les autres.
Nécessaire ne veut pas dire « utilitaire » au sens étroit et destructeur du mot : toute activité contient son contraire qui lutte dans la transformation vitale physique, biologique, psychique.
Les anciens Appareils Idéologiques d’Etat chers à Althusser, église, école…etc. n’y contribuent plus que marginalement c’est à dire sont submergés par le moyen-média principal.
Il faut rappeler la critique de la critique critique à « appliquer » aux thèses d’Althuser. Les AIE ne sont pas que l’expression de besoins du capital et l’exécution de ces besoins dans le cycle social A-M-A’, ils sont aussi l’expression des besoins concrets et abstraits des humains dans le processus d’humanisation, expression et réalisation aliénés, aliénation qui crée l’écroulement de la cohérence relative nécessaire dans le renouvellement social élargi nécessaire à la survie et au développement.
Ce n’est pas un nouvel athéisme, mais une religion. D’ailleurs, de l’athéisme il faut lire ce qu’en dit Marx dans les manuscrits de 1844, que je ne développe pas ici.
Une religion comme une autre. Penser à la présence de l’absurdité de croire en Mars ou en Jupiter dans l’époque dite païenne ! Il en est de même pour nous dans la religion du capital. Certes, il y a une opinion éclairée qui perçoit l’aspect symbolique des croyances liées aux réalités concrètes et abstraites des besoins et de leurs satisfactions des besoins. Cela ne change rien à la constitution massive de la religion capitaliste, de son rôle et de ses effets dans la préservation et renouvellement d’un système, qui comme celui de l’Empire romain est à bout de souffle et ne peut plus subvenir au développement de l‘humanisation.
Il faut aussi rappeler que la plus grande guerre de religion fut celle entre le paganisme d’une part, et le christianisme et le judaïsme, sœurs ennemies, d’autre part, transitions d’un mode euro-méditerranéen généralisé et les strates sociales successives, à un autre, qui ne fit pas que des destructions matérielles.
Les morts des guerres comme les effondrements économico-culturels minant la reproduction sociale font partie de l’obsolescence d’un système et de la naissance d’un nouveau système toujours basé sur la domination de classe, elle-même sur l’accumulation privée.
La crise du système est dans la crise de croissance de l’adolescence de l’humanité, l’adolescence qui est en danger car elle apprend et pratique l’exercice de l’autonomie sans en avoir encore l’expérience suffisante.
La mise en commun des ressources, de la production humaine, de sa quantité-qualité, une société de partage, de coopération, de cohérence relative, est l’unique solution à la poursuite de l‘humanisation.
Revolution technologico-culturelle passive inouïe : Le nouvel empire malade, peut-être agonisant à moyenne échéance, est passé de l’industrie mécanisée au semi conducteur, aux ordinateurs, à leur mise en réseau, à l’organisation en réseaux d’ordinateurs mondialisés privés et à l’automation numérisée de la production et de l’échange mondialisé.
Explosion productive sans les qualités nécessaires à son processus. Cycle spirale limité par ses contradictions internes, la suraccumulation du Capital Constant dans le cycle de reproduction générale du capital sur et dans lequel se reproduit la société, de façon aliénée. Cycle Travail-Production-échange-consommation-travail dans le cycle A-M-A’, la suraccumulation privée et la suraccumulation et la dévalorisation du capital, maladie « génétique » de naissance du capital parcourue jusqu’au paroxysme.
Métaphore : « L’épigénétique » du capital n’en transforme pas le « génome ». Mais il en développe les forces contraires jusqu’à la naissance nouvelle, ou le pourrissement par défaut de processus suffisant.
Maladie du travail, crise du travail, crise de l’activité humaine dans sa diversité et son infinité, à laquelle répond l’ergologie progressiste (pas le management soi-disant « humanisé ») en posant la question de l’autonomie de la personne dans la dépendance sociale, et l’autogestion de l’entité de production dans une cohérence mondiale relative.
La cohérence ne peut être que relative, ce que nie la philosophie dogmatique, sinon elle serait « éternelle », ce qui est in-compatible avec la réalité et la catégorie d’évolution-transformation-croissance de la complexification-condensification ; et en posant les concepts ergologiques qui représentent les rapports nouveaux à déployer dans la relation d’activité à l’autre, ce qui rejoint en unité de fonction organique les nouveaux rapports économiques de production à créer ; rapport de production que l’économie marxiste de régulation systémique met à l’ordre du jour, SEF en méthode d’organisation première de transition.
Que sortira-t-il de cet écroulement lent ou rapide, et d’une renaissance radicale et progressive possible mais bien aléatoire, si causale…
Avec l’immense avancée des technologies, ce siècle devrait être une nouvelle et inouïe Renaissance.
Pour le moment, particulièrement dans le domaine des « humanités », il est « plus-tôt » dans le copié-collé, la citation par ouï-dire, et l’usurpation.
« L’erreur composée et non la synthèse ».
Evidemment au détriment de la construction - continue et par sauts- de concepts, systèmes de concepts et catégories philosophiques.
Les concepts du matérialisme dialectique comme les concepts ergologiques et les concepts économiques marxistes de régulation systémique en font les frais.
Le matérialisme dialectique a été ostracisé institutionnellement, fossilisé dans la « bataille immédiate » coupée de l’outil qu’il constitue et de l’indispensable apprentissage continu de son usage non dogmatique, vérifié, « contrôlé » dans l’expérience en double anticipation, et remis sans cesse en question.
Opportunisme, facilité et prétentions.
Il ne s’agit pas toujours de volonté délibérée individuelle, mais d’ignorance mise en œuvre dans les institutions dominantes conservatives et réactionnaires. Institutions et firmes nationales et mondiales.
Et leur influence partout, générale.
Ce qui faisait déjà employer l’expression « insoutenable légèreté de l’être » par Kundera sous « le socialisme réel », mais qu’il a confirmée dans l’évolution-involution du Monde humain dans ses romans, me semble-t-il… « Une rencontre », entre autres.
Le déficit d’enchaînement logique de la pensée à laquelle se substituent des observations accumulées sans liens suffisants entre elles est la consequence des moyens de production et d’échange dans le mode de production et d’échange : l’outil, les accumulations et synthèses d’outils, son usage, ses limites.
L’outil ne doit pas évoluer que technologiquement mais contenir son dépassement possible dans le processus continu et par saut de l’humanisation.
L’outil est le condensé et la condensification physique, biologique et psychique de l’humanisation. Sa forme et la forme du système de production et d’échange sont liées, et leur évolution positive ou négative, positive-négative en unité contradictoire de mouvement, et avec la volonté humaine qui modifie la nécessité, de même.
Les grandes découvertes et les grands travaux scientifiques eux-mêmes sont soumis à cet état présent.
Le rapport de la personne à la nature, à la société, aux entités humaines est de l’ordre de la technique de reproduction numérisée et mondialisé en réseaux mondiaux privés.
Walter Benjamin en a examiné les prémices, simplement, profondément et sans prétention, ce qui caractérise sa personnalité essentielle, et leurs conséquences possibles, d’une façon « visionnaire ». Il l’a fait aussi en politique ouvrière et capitaliste en rapports réciproques.
Dépasser la révolution culturelle technique et passive, et mettre en œuvre la Révolution Sociale Active, de position et de Mouvement est plus que nécessaire à notre survie et notre processus d’humanisation.
La contradiction antagonique Capital/Travail, Salaire/Plus-value, dans le cycle de reproduction A-M-A’ alimenté par l’achat de la force de travail et conduisant à la suraccumulation-dévalorisation du capital n’induit pas -pour le moment- automatiquement un dépassement de la contrainte technique au profit de la création, de l’invention d’un « lit de Platon » social, généralisé, mondialisé, autonome dans la dépendance vitale, au contraire.
La question reste : fin-écroulement d’Empire ou Renaissance de civilisation de partage, de coopération et de cohérence relative , pour tous et non pour un « nouvelle » classe dominante bien concentrée et bien usée. Rien n’est écrit mais tout à tenter. Autre question, la capacité humaine d’autodestruction infiniment accrue.
A l’époque humaine où nous passons de la conquête de la Terre à celle du Système Solaire, de la connaissance du système solaire à celle du Cosmos, de celle de l’existence de l’atome et de l’Electron aux Particules Fines physiques, biologiques, psychiques, matérielles, en unité organique, à l’infini, et du mouvement newtonien au Mouvement Général, quantique, relatif, continu… où en est la Nouvelle Renaissance qui devrait s’épanouir et est étouffée par la mondialisation numérique privée, prison du progrès matériel et moral ?
Les Léonard, les Galilée et les Bruno sont dilués dans la masse des femmes et des hommes qui sont mis en sommeil ou en guerre dans la révolution technique et culturelle passive.
La Révolution Sociale Active, de position et de Mouvement est plus que nécessaire à notre survie et notre processus d’humanisation.
Philosophie de la praxis et bataille sociale dans la bataille électorale U.E. Plan d’intervention.
1.L’Italie, cas d’école, entre autres cas d’école.
a. La création du PCI. Le gramscisme. Le fascisme. Le taylorisme. La Libération, le compromis historique de la résistance (Partigiani) et de 1946, le keynésianisme de gauche comme transition du développement des forces productive au socialisme démocratique transition lui-même et non à la social démocratie comme but ultime.
b. L’autodissolution du PCI. Absence d’analyse systémique (Analyse de la Plus Value mais non de la suraccumulation et dévalorisation du capital) et de programme de transformation radicale et progressive. Du « berlusconisme » au « melonisme ». Révolution « technique » et culturelle passive. Guerre sociale de position, guerre sociale de mouvement… réinterprétation opportuniste du gramsciste dans la course électorale et de gouvernement.
c. De l’Italie cas d’école pour tous à la bataille sociale dans la bataille électorale pour la transformation de l’UE capitaliste, ultra libérale, centralisatrice, fédéraliste, autoritaire, antisociale, belliqueuse.
2.Le matérialisme mécaniste,
a. D’Epicure à Lucrèce en passant par la Renaissance, Giordano Bruno l’illuminisme génial éblouissant, « les Lumières ». La social-démocratie, le social- libéralisme, régression organisée de classe.
b. La bataille idéologique sur la conception matérialiste et atomiste, après la redécouverte du manuscrit de « De la nature » a rencontré une répression de la part de la contre-réforme, même si la Réforme par elle-même ne posait pas la question du matérialisme.
c. Ce qui donne l’idée à la fois de l’importance de ce matérialisme atomisme ancien et de l’inquisition contre la libération humaine, et de même de la répression de la pensée Marx, matérialiste, atomiste moderne et dialectique et ses suites sous forme d’immense éteignoir moderne, mondialisé, organisé, numérisé du sommet à la base du système.
d. Dans le développement de la science moderne et des forces productives et hommes correspondants, qualifiés et « non qualifiés » issu à double sens et organiquement du capitalisme et de ses besoins de développement
3.Les Autres ideologies dans une idéologie
a. Forces productives techniques, psychiques et de classe.
Absence de critique-critique-critique, de résolutions des contradictions systémiques et de classe chez le matérialisme mécaniste lucrétien esclavagiste (« De la nature ») ou Montaigne qui cite souvent Lucrèce, ou Diderot de bourgeoisie progressiste révolutionnaire, ni même Jaurès du processus industriel mécanique et du mouvement ouvrier, malgré l’immense progrès de la conscience humaine qu’ils représentent.
b. Robespierre, représentant typique de la bourgeoise révolutionnaire poussant à son extrémité historique du moment l’idéal social préfère Jean-Jacques Rousseau à Diderot et à tous les encyclopédistes.
Diderot est à mon avis plus proche d’une évolution vers le matérialisme non mécaniste non dogmatique, tout en étant toutefois un représentant du matérialisme mécaniste.
J’aime Diderot plus que Rousseau pourtant, pour sa façon de procéder dans la logique simple, l’enchainement de pensée et l’écriture, et son humanisme relatif « plus concret ».
c. Un pas vers un dépassement des rapports sociaux de classe existe en tant d’autres par exemples, dans « l’ile aux esclave » de Mirabeau, moins chez Beaumarchais, monologue bourgeois de « Figaro ». C’est un pas abstrait qui nécessitait une philosophie de la praxis, en décalage historique (1).
4.Critique de la critique critique
a. De Hegel à Marx et Engels en passant par la philosophie antique, l’athéisme dans le christianisme (E.Bloch), la philosophie juive et arabe, orientale, etc.
Feuerbach et l’acquis millénaire dans l’aristotélisme de gauche (prémices à long terme du matérialisme et de la dialectique), le matérialisme mécaniste, et son dépassement.
b. Le matérialisme mécaniste dans le pensée anticipatrice communiste
Marx et Engels, leur travail de critique de la critique critique, le matérialisme dialectique comme outil à apprendre l’usage et la transformation processuelle, outil mental dépassant la logique de non-contradiction de la société de division de classe : du travail, de la production, de l’organisation du travail-production-échange-consommation-travail.
5. Les restes du matérialise mécaniste dans la penSée anticipatrive
a. Restes dans le bolchevisme pratique, le léninisme politique.
La lute de Lénine contre le mécanisme et ses restes dans le léninisme, l’hégémonie léniniste, et le retour en force du matérialisme mécaniste dans le stalinisme (Manuel de Boukharine, jdanovisme, Lyssenkisme etc.) et ses conséquences
b. Abandon de la NEP et déconstruction des alliances pour-dans le développement des forces productives pour la transition systémique.
c. Les limites scientifiques associées aux limites philosophiques.
d. Le « testament de Lénine » pose aussi les problèmes de la prise de pouvoir et la participation des masses humaines dans la transition possible au socialisme et au communisme, revenant en cela au lien anthroponomique-économique-luttes ouvrières et populaires dans l’industrialisation et vers l’automatisation capitaliste en prémices, naissance et à venir analysée par les fondateurs du mouvement ouvrier.
6 .La philosophie de la praxiS
a. Elle est énoncée dans les 11 thèses sur Feuerbach. Elle fait suite à la millénaire évolution continue et par sauts de la conscience de la société et de l’homme sur elle même et de l’évolution des forces productives, les résolutions successives de leurs contradictions vers une organisation mondiales coopérative cohérente et de partage : d’autonomie de la personne humaine et des entités humaines en mouvement dans la dépendance sociale et naturelle en unité, en fonctions organiques en unité.
b. Ni Lucrèce ni Diderot, entre autres tant d’exemples dans l’histoire de la philosophie, ne répondent, l’un esclavagisme et l’autre bourgeois révolutionnaire, au dépassement des conditions sociales subalternes et le salariat vers sa formation généralisée.
c. Gramsci est la continuation et le dépassement du léninisme, en passant par le marxisme en processus dans l’expérience des lutes ouvrières (à Turin entre autres, suite mondiale d’Octobre 17), salariées et l’expérience de la prise de pouvoir qu’il a vécu, été mêlé.
7. A l’époque Humaine où nous passons de la conquête de la Terre à celle du Système Solaire, de la connaissance du système solaire à celle du Cosmos, de celle de l’existence de l’atome et de l’Electron aux Particules Fines physiques, biologiques, psychiques, matérielles, en unité organique, à l’infini, et du mouvement newtonien au Mouvement Général, quantique, relatif, continu… où en est la Nouvelle Renaissance qui devrait s’épanouir et est étouffée par la mondialisation numérique privée, prison du progrès matériel et moral ?
Les Léonard, les Galilée et les Bruno sont dilués dans la masse des femmes et des hommes qui sont mis en sommeil ou en guerre dans la révolution technique et culturelle passive.
La Révolution Sociale Active, de position et de Mouvement est plus que nécessaire à notre survie et notre processus d’humanisation.
A un certain niveau de crise confinant à l’effondrement de la cohérence minimum de la société pour répondre aux besoins vitaux et leur processus, un « communisme de guerre sans guerre et de haut niveau », sans mise à disposition des crédits aux armes mais à ces besoins, serait salvateur.
Il s’agit tout simplement d’une « régulation économique systémique de guerre sans guerre et de haute(s) culture et technicité, en unité » à partir d’un salaire différé s’imposant au salaire direct, salaire différé d’un nouveau type correspondant à un état des forces productives techniquement très avancé dans une situation de pénurie relative créé par la non mise en œuvre d’une régulation systémique dans les temps nécessaires. La SEF étant la base de la régulation systémique.
Nous n’en sommes pas là et une économie de régulation systémique de critère P/CMF est encore possible à condition que les forces sociales contradictoires au système du Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé en développent la conscience.
Conscience qui permettrait de ne pas arriver à une telle nécessité, mais permettrait un processus « doux » de progrès. Doux mais pas sans luttes sociales et intelligence sociale des luttes.
La conscience n’est pas une révélation divine illuminant tout à coup la réalité. C’est un processus répondant aux besoins, leur développement contradictoire, un processus dont la catharsis ne se pose que lorsque les besoins la posent.
UN PEU PLUS D’INSTINCT DE SURVIE COLLECTIVE ET D'INSTINCT COLLECTIF DE SURVIE NE NUIRAIT PAS...
Chez l’animal l’instinct de survie se mesure à sa capacité à résister et non à fuir alors que la résistance reste la seule issue. Dos au mur, il reste attentif à la menace ou agressif si possible.
Chez l’homme sa conscience lui dicte ou pas de ne pas « lâcher les bras » à la première difficulté à surmonter.
Comme dans-pour toute espèce, l’individu est à la fois solidaire et à la fois en concurrence avec les autres individus de son espèce.
Mais l’existence de l’espèce est la condition de la survie et du développement (pas de survie sans développement) de l’individu.
Propriété contradictoire fertile et féconde pour le développement de l’espèce, l’homme, la personne est à la fois dépendante de la société et relativement autonome de la société ; et son niveau de conscience lui fait mesurer l’usage possible de cette autonomie.
Sauf si individuellement et collectivement, l’instinct de survie est malade.
Bel instinct de survie chez les grecs en 2105 face à la « Troïka », sa coupure du « robinet du crédit », outil de la production et de l’échange.
Hélas, 1) sectarisme, opportuniste de gauche anti-européen de principe du PCG, 2) opportunisme de droite de Syriza , rassemblement courageux et combatif, relativement réussi, mais sans orientation de classe 3) et carence de solidarité suffisante des peuples de l’UE soumis aux mêmes opportunismes, ont contribué à l’échec de l’offensive contre le capital ; le capital dont les propriétés restent encore imprécises dans la conscience des peuples : l’offensive du capital dans la division du travail de la classe ouvrière, du salariat dans sa diversité de nombre et de qualification, que la division du travail de la mondialisation en numérisation a drastiquement affaibli.
Il est « facile » certes de « critiquer » même au sens scientifique, mais la critiquer est nécessaire pour soi-même, pour le présent et l’avenir de survie et de développement.
La question n’est pas critique ou non critique, mais qualité de la critique et instinct de survie. Un bon instinct de survie contient la critique.
Ce n’est pas la vieillesse qui paralyse l’humanité en tant qu’entité globale-individuelle de, dans la nature. L’humanité en est à son adolescence (mon essai sur la question), c’est-à-dire au moment cosmique de prendre son autonomie, mais où l’expérience pour la prendre sans trop de risques reste encore insuffisante. C’est l’expérience insuffisante qui met en danger un adolescent, au-delà de tout danger « mécanique » de « l’anankè » et de l’évolution sociale de l’anankè, la nécessité en processus social et cosmique.
Combien de milliards de milliards de milliards, puissance infinie, P+∞, de formations fugaces se sont formées avant qu’une cellule vivante ait une stabilité relative suffisante pour exister et procéder ?
Idem pour le processus de formation des particules « complexes » …
Il en est de même de toute expérience de la nature et l’expérience sociale est Celle de notre espèce.Et c’est donc là qu’intervient l’instinct de survie et la conscience suffisante qui fait mesurer l’usage possible de cette autonomie.
Grand mouvement de pensée étouffé par le système et ses hommes. « E pur si muove ! »
Enoncé de grandes avancées dans la recherche de sortie de crise systémique, grandes avancées à faire connaitre et ostracisées; ostracisées dans et par un mode de pensée archaïque issu d’un mode de production et d’échange « moderne-obsolète ».
Des quelques 5000 pages comme celles-ci, quelques choses moins banales, dont voici non un bref résumé, mais quelques extraits intéressants, peut-être, je crois, j’espère, et des moments non superficiels du quotidien…
Quelques choses liant justement mode de pensée, mode de production et critique du mode production et de pensée, pour permettre la poursuite du processus d’humanisation, possiblement infini, dans cette espèce pensante et la nature, cette espèce et ses suites possibles, processus continu « relatif » et par sauts « quantiques », les uns dans l’autre.
1. La nature s’organise sous des formes d’entités et de globalité de plus en plus complexe(s). La personne humaine et la société de même (1).
2. Un système basé sur le taux de profit arrive à son extrémité car ne pouvant plus répondre au développement des besoins humains, arrive à la catastrophe.
3. C’est de l’absence de solution énergétique que souffre le besoin écologique. Le nucléaire est certes dangereux, mais aussi la moins pire solution à la crise énergétique, en attendant la multiplication des recherches style ITER.
4. L’humanité ne résout que les problèmes qui se posent immédiatement à elle. Du moins dans son état de conscience actuel. C’est le constat que son absence de prévisions suffisantes la pousse vers le gouffre.
5. La rémission à la mort du capitalisme est contenue dans ses capacités à détruire ou à geler du capital pour contrer une loi du système, celle de la baisse tendancielle du taux de profit. Les gaspillages, maladies, destructions que la crise du système induit par elle-même constituent les soins palliatifs à la survie provisoire du capital.
6. La baisse tendancielle du taux de profit est accélérée par les progrès de la productivité induite par la révolution technique numérique. La productivité est le moteur et la contradiction antagonique du système.
7. La productivité est la solution au dépassement de la vente-achat de la force de travail, au progrès de l’activité productrice-recréatrice libre et l’abolition de l’activité contrainte. Encore faut-il que la productivité ne soit plus connectée au taux de profit. C’est la question N°1 à régler pour toute avancée dans tous les domaines de la vie humaine, dans leur multiplicité et leur diversité positiveS et négativeS, et leur résultante.
8. La philosophie qui sépare la pensée de la matière, d’esprit du corps-soi et du corps social ne peut qu’induire une conception hiérarchique de l’humanité, de ses entités et de la personne humaine.
9. « Immatériel » = inexistant. L’Intangible est tout aussi matériel que le tangible (2).
10. Une conception hiérarchique de l’humanité, de ses entités et de la personne humaine à son paroxysme est liée à un système marchand et son paroxysme, le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, globalement financiarisé.
11. L’Urgence : Procéder à un mouvement de la société réduisant radicalement et progressivement la financiarisation au profit d’un investissement échappant à la loi du taux de profit, ce que la productivité de la numérisation mondialisée peut rendre possible.
12. Procéder à un mouvement réduisant radicalement et progressivement la financiarisation le plus vite possible mais en respectant des rythmes et des paliers indispensables.
13. Le capital ne peut se réguler par lui-même : c’est ce qui fait de la démocratie du « que-quoi-comment-et pour qui produire » à la fois un besoin humain, de la société et de la personne humaine et une solution à la poursuite de l’humanisation.
14. Le travail, la transformation de la nature par l’homme pour subvenir à ses besoins élémentaires et en complexification, la création de ses outils de production et d’échange sont à la base de l’humanisation. Encore faut-il que cette transformation se fasse en santé pour l’homme et la nature dont il est partie intégrante (3).
15. La complexification est une loi de l’univers, et la mort n’est qu’une transmission dans le processus de complexification (4).
16. Les douleurs sont une incitation à résoudre un problème vital. Sans sa résolution la douleur devient elle-même invivable et mortelle.
17. L’usage en santé de la productivité, c’est le contraire du productivisme, c’est la recherche et la mise en œuvre de nouveaux critères de gestion de la production. Nous opposons à ce critère du rapport profit/capital avancé en monnaie, le critère de base nouveau exprimé par le rapport : valeur ajoutée/capital matériel [et financier] avancé.
18. L’unité du Système et de la Hiérarchie forment la domination généralisée de l’humain sur l’humain (5).
19. Il n’y a pas arrêt sur image de l’état existant, social et mental en unité, mais il y a frein à son développement c’est-à-dire frein aux dépassements micros et macro des contradictions, de la lutte des contraires dans le mouvement humain en rapport avec le mouvement de la nature, dont il est partie
20. la dialectique matérialiste non mécaniste, non dogmatique est un outil très avancé dans les capacités d’analyse de la réalité et de l’action de l’homme sur lui-même pour poursuivre un processus « matériel et moral » en santé. Mais ce n’est qu’un outil et comme tout outil, tout dépend de l’usage qu’on en fait. Il y a un rapport dialectique entre l’outil, l’usage, leur mouvement commun.
Pierre Assante. 5 février 2020.
Notes :
(1) La nature s’organise sous des formes d’entités et de globalité de plus en plus complexe(s). J’approche de la dissolution de l’entité que j’ai constituée depuis le 13 septembre 1943 moins 9 mois.
(2) : Certes, en économie on emploie le mot "richesses matérielles", ce n'est pas pour désigner un existant en général, mais des produits de la production économique. Il s'agit là du terme "matériel" appliqué à un existant particulier ou général de la production économique. Le vocabulaire philosophique est encore à créer et le sera lorsque la philosophie dite "idéaliste" sera complètement dépassée-abolie et étudiée au rang des mythes, au profit d'un langage et d'une conscience plus développés, ce qui ne l'empêchera pas d'exprimer aussi l'affectivité.
(3) Un peu d'idéal social éloigne du corps. Beaucoup d'idéal social en rapproche.
(4) Au concept et à la réalité de la "complexification", il faut unir celui de la "condensification" repris dans "Schéma de recherche conceptuelle".
(5) L'ACTEUR n'est pas seulement le comédien, le tragédien...
C'est celui qui agit. C'est aussi celui qui produit. Produire c'est agir, verbe dont dérive le mot "acteur". L'ouvrier, le salarié, etc. agissent. La prépondérance de la société du spectacle, dans l'usage du mot acteur, n'est pas nouvelle, mais a envahi le concept d' "action". A quand les chercheurs sur le devant de la scène au même titre que les acteurs de comédie, de cinéma. Et à quand la présence des quidams et des sans-grade, acteurs eux aussi.
Les sanctions internationales contre la Fédération de Russie à l’occasion de la folle (folle malgré l’apparence de rationalité) invasion de l’Ukraine (1) et la réponse qu’elles ont suscitées, en particulier dans l’approvisionnement énergétique, sanitaire, alimentaire…, et en général les sanctions de « l’Empire » sur le Monde, entre autres, qui les ont précédées (2), ont désorganisé la cohérence déjà précaire des échanges internationaux nécessaires à des sociétés d’humains certes encore nationales, mais en intrication mondiale.
Cette désorganisation touche en premier lieu la question vitale de la décarbonation et de la carbonation qui en a été accélérée au moment ou les « 1,5 degrés » deviennent plus qu’aléatoire.
Et elle a impacté le Monde humain en accroissant les misères des plus pauvres, pauvres dans les nations pauvres et pauvres dans les nations riches, en enrichissant les plus riches, individus, firmes multinationales et nations. Relativement et dans une inégalité inouïe, car la pauvreté de tous ne peut développer une richesse générale sinon pour une extrême minorité qui ne songe qu’à sa survie individuelle. Après moi le déluge…
Il faut être soit inconscient soit intéressé à la chose pour penser que faire main basse sur l’économie ukrainienne, son énergie qui était celle d’une partie de l’ex-Urss (centrales construites avant la dissolution) et installer à ses frontières les fusées nucléaires de l’OTAN et tout les systèmes guerriers les plus sophistiqués, ne pouvait avoir de graves conséquences.
Quelles que soient les responsabilités évidentes de l’oligarchie russe, puisqu’elle a décidé en dernière instance la guerre stricto sensu, cette guerre avait dans les conditions énoncées, « 90% » de « chances » de se déclarer. Cette politique agressive et réactionnaire (et plus) a trouvé des acteurs de part et d’autre.
A quoi il faut ajouter l’atteinte aux sentiments de fierté d’une part d’un peuple, de peuples, sentiments que je ne partage pas, surtout lorsqu’ils dégénèrent en guerre.
Mais les responsabilités du capital, sa rapacité à s’emparer de tout marché, qui ne peuvent inciter aucun Etat, nationaliste ou pas, démocrate ou pas, à se démocratiser, sont évidentes.
La bataille d’opinion pour la paix, en Ukraine et partout, comme au Moyen Orient colonisé paradoxalement à la suite de l’horreur de la shoah (3) avec des représentants politiques guerriers hallucinés et d’apartheid au pouvoir, et les palestiniens hilotisés de longue date, dont est issu, sans doute ET par désespoir ET par « rationalité mécanique », le Hamas et le terrorisme, est d’une urgence inouïe.
« Inouï », Je n’arrête pas en ce moment d’utiliser ce qualificatif…! Que ce soit pour la crise climatique comme pour le besoin de créer les conditions d’une transformation sociale en santé sociale, dans le Monde et toutes les entités humaines existantes et en mouvement ; et inouïes les transformations du monde humain qui demanderait une nouvelle « Renaissance », allant elle jusqu’à une nouvelle civilisation du partage.
Un tournant funeste a sans doute été pris dans la destruction de la Lybie, ou l’accord passé à l’ONU avec l’assentiment officiel de la Russie et de la Chine entre autres diverses nations, a été plus que dépassé, honteusement et létalement, en particulier par le gouvernement français de l’époque.
Mais la désorganisation par les sanctions peut aussi avoir été un tournant létal général qu’il sera difficile de rattraper ! Pessimisme de la raison, optimisme de la volonté.
En dernière instance, prendre le pouvoir sur l’argent-capital dont les critères de profit ne peuvent être que dominateurs et guerriers par conséquence, est la PREMIERE condition pour que les moyens matériels et moraux soient utilisés, mis en œuvre dans la résolution de toutes les crises, et en dernière instance, celle de suraccumulation-dévalorisation du capital qui constitue la maladie d’origine et d’obsolescence finale du système.
Forces économiques et financières mondialement intriquées, et hommes politiques qui pourraient détenir, dans l’exercice de leurs pouvoirs, les moyens pour sortir de la crise et n’en usent pas, et que les peuples doivent s’approprier, ne sont autres que les représentants et organisateurs volontaires ou pas de cette crise. Volontaires conviendrait mieux.
Chercher les causes ou juger les gentils et les méchants ?
La régulation systémique dont il est question ici, pour dépasser la crise de suraccumulation-devalorisation du capital, dépassement qui n’est pas mis en œuvre politiquement, et même pas en programmes qui sont au contraire majoritairement, économiquement et idéologiquement libéraux, est vitale (voir la revue économie et politique, https://www.economie-et-politique.org/)
C’est bref ? C’est clair ?...
Evident ? Bien sûr, mais les évidences sont toujours à repenser et répéter !
Pour la paix, la décision du vieillard est attendue en vain (pas d’illusion systémique !). Vieillard moi-même je l’attends activement, pas le vieillard, mais nos décisions communes ouvrières, salariées et populaires, collectivement organisées.
La révolution « passive technique » et culturelle dans la révolution technique (du semi-conducteur généralisé des années 1950 à l’ordinateur et sa mise en réseau mondial d’aujourd’hui, privé, basé sur le profit), sans nouvelle organisation sociale, sans transformation de progrès correspondant aux besoins sociaux induits pas et dans cette révolution, est facteur d’autoritarisme, de guerre et de néofascisme. C’est sur ce « décalage social » que se sont construit les fascismes passés et d’alors, et se construisent les extrêmes droites d’aujourd’hui.
Avis aux libéraux inconscients ou bÉats, savants ou pas, et les « Gentile » (du fascisme italien) modernes qu’ils constituent !
Pierrot. 06/12/2023 17:32:45.
(1) Le bilan final global n’a pas été prévu à l’origine dans une opération semblant relativement gagnante, quel que soit le « vainqueur » !!!
(2) Entre autres, mais tellement d’autres, les 6,5 milliards d’amandes US sur la BNP-Paribas (vous avez oublié ?), ou sur la Chine, et dans les échanges et accords multilatéraux bafoués, l’extraterritorialité du dollar etc…
(3) La culture juive fait partie des grandes cultures et ses capacités d’abstraction dans l’exégèse des grands textes mythiques et religieux a créé une pensée qui a dans le passé induit des positions progressistes y compris communistes et démocrates.
Philosophie de la praxis et économie politique de régulation systémique
Il est difficile d’imager un mouvement complexe et tout mouvement est complexe. Nous avons besoin d’échanger les visions des mouvements, c’est la raison première d’existence des partis de transformation sociale en santé sociale.
Philosophie de la praxis et économie politique de régulation systémique ne peuvent etre séparées sous peine de n’avoir rien de « communiste » et rien d’efficace et opérationnel évidemment.
La société humaine ne « fonctionne » pas en éléments d’un coté et éléments de l’autre mais à la fois en Ensemble et Eléments distincts de-dans l’ensemble. J’emploie volontairement une image simple à développer pour être correcte.
Le « dia-mat » boukharinien et plus en encore le dia-mat stalinien, liés, n’ont rien saisi (la tâche et le moment étaient durs) de cette unité du mouvement de la matière dont le mouvement pensant fait partie et le mouvement social de même, évidemment.
Après Marx et Engels et Lénine, il a fallu Gramsci, son expérience intellectuelle, ouvrière, turinoise, italienne et son expérience internationale et du fascisme et de prison, pour poursuivre un mouvement de pensée liant l’ensemble ; mouvement qui ne sera jamais fini tant que la société humaine vivra, y compris dans un dépassement-abolition du mode de production et d’échange actuel, malade, en crise de systémique.
Les néomarxistes, qui reviennent à une philosophie de la praxis non dichotomisée notent les dégâts accomplis par cette dichotomisation sur les choix dans le processus de la société humaine. La société humaine ne peut etre dichotomisée, elle est une unité d’interactions, en santé ou non ; mais les choix d’orientation dans le processus d’humanisation peuvent soit assurer le mouvement de la santé sociale ou au contraire non le condensifier en croissance, mais le réduire en fonctions. C’est bien une des raisons de la maladie sociale que nous traversons.
Certes, il y a le processus inconscient et la révolution technico-savante passive, mais intervention consciente en santé aussi ou pas.
Marx a développé un outil de pensée, la logique dialectique, qu’il hérité d’Hegel et qu’il a mis au service de l’étude des rapports sociaux de son temps, les comparant historiquement au processus passé connu de la socialisation, de l’humanisation.
Il s’est servi de cet outil, en tant qu’outil et non « formule » toute faite à appliquer en toutes circonstances, et confronté les résultats de l’analyse à la mise en pratique, au traitement d’un objet, et d’un ensemble d’objets, objectifs et subjectifs, et leur mouvement.
Marx n’a jamais séparé, autant que possible, sa logique philosophique et sa logique économique au point que son travail sur le mouvement du capital dans son circuit de renouvellement social, association intéressée du profit au mouvement des besoins, de leur satisfaction dans ce cycle.
Au point que son analyse du mouvement du capital et de la satisfaction des besoins a été continue, a évolué tout au long de sa vie, du livre1 au livre 4 du capital, en passant par ses analyse politiques (Critique de Gotha etc…) et politiques, et ne s’est pas achevée ; et ne s’achèvera que dans la dépassement de ce mouvement dans un mouvement nouveau de renouvellement élargi de la société répondant mieux à cette satisfaction, c’est à dire à l’évolution-complexification-diversification-condensification de la croissance.
1) Complexification-diversification-condensification d’un objet, d’un ensemble d’objets en interaction, en rapports dialectiques, 2) complexification-diversification-condensification du travail et 3) complexification-diversification-condensification des besoins : c’est un même mouvement des contradictions simples et antagoniques en unité, leur identité dans leur évolutions et leurs involutions que le processus contient.
Dans Notre civilisation cybernétique naissante et de division capitaliste du travail, le rapport satisfaction des besoins et besoins, à travers le cycle d’accumulation du capital, baisse tendancielle du taux de profit capitaliste et baisse tendancielle de taux d’intérêt psychique collectif et individuel vont de pair :
Suraccumulation-dévalorisation capitaliste et Suraccumulation-dévalorisation psychique dans le capitalisme, l’une va de pair avec l’autre. Unité des contradictions ne veut pas dire développement égal des éléments de la contradiction générale, mais processus inégaux dans le processus général, et rattrapage en accordéon, en santé ou pas.
Il est difficile d’imager un mouvement complexe et tout mouvement est complexe. Nous avons besoin d’échanger les visions des mouvements, c’est la raison première d’existence des partis de transformation sociale en santé sociale.
C’est un même mouvement d’ensemble, en unité, contenant l’infinité micro-macro des activités humaines dans leur évolution-compexification-divesification-condensification-croissance propres.
Théorie et pratique sont orientées ensemble par le capital, dans la logique du taux P/C qui régit son accumulation et l’achat de la force de travail qui la nourrit, et non la dialectique des besoins humains, leur mouvement, leur développement et l’organisation sociale du travail et de la production (produit-travail-production-échange-consommation-travail-produit’) y répondant.
Je renvoie, entre autres, au début du livre de Catherine Mills sur la protection sociale, qui détaille les diverses théories libérales mettant en œuvre la politique des pouvoirs libéraux en France et ailleurs ; théories liées et induisant l’austérité sociale nécessaire au critère P/C, et la crise sociale systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital en mouvement réciproque.
J’ai connu ça dans ma participation syndicale à une commission du Secrétariat général au Plan puis Centre d’Analyse Stratégique, sur l’organisation du travail dit « non qualifié » et les orientations imposées à notre étude, et les résistances à ces orientations utiles et relativement efficaces dans le mouvement général qui peut nous mener de la révolution passive à la guerre sociale de mouvement dans la guerre sociale de position.
National populaire. MondialitÉ. EuropÉanitÉ. NationalitÉ. historicisme. HistoricitÉ. Historisme. RÉvolution.causalitÉ non-linÉaire. utopie anticipatrice en santÉ. la baisse tendancielle du taux de profit. renouvellement Élargi de l’accumulation capitaliste. crise inouïe de croissance productive de l’industrie numérisÉe. La condensification insuffisante.rÉvolution en spirale ascendante possible et en sauts micro dans les sauts macros de qualitÉ de l’organisation sociale …
Peut-on utiliser et donner le même sens, juste au mien, au terme national populaire, qu’employait Gramsci en 1926-37, en prison, au moment où s’affirmait l’unité nationale italienne en tant qu’institution, et le sentiment Italien dans les sentiments régionaux d’Italie ?
Et où d’autres nations s’étaient affirmées, de longue date, profondément, objectivement et subjectivement.
On peut rappeler l’appel à l’unité italienne de Pétrarque, et son échec dans d’autres conditions historiques anciennes avancées et détruites par la puissance de formations nationales en créations, puissance assumée par la centralisation économique et militaire en développement ?
Peut-on affirmer une mondialité objective et subjective (idem pour une européanité) en conflit avec une nationalité. Et peut-on exprimer ce conflit sans exprimer le conflit antagonique de classes sociales et « naturel » (Brecht) de couches sociales, dans lesquels s’est développée la nationalité et se développe la mondialité ?
De la même façon, peut-on employer le terme historicisme pour l’historicité comme l’employait Gramsci ou (pas et) comme l’employait très différemment Althusser (et d’autres) ?
Peut-on tirer un trait d’union entre historicisme gramscien et historisme idéaliste de l’histoire « courte » ou de temps, de durée moyenne ?
Les mêmes ressorts mentaux dans le « Guerre du Péloponnèse » et dans la « guerre du Moyen Orient » ou « d’Ukraine » sont-ils assimilables à deux modes de production et d’échange si différents dans le temps et l’espace ?
Quels éléments objectifs et subjectifs de « perduration » et quelle évolution de ces éléments ?
Et la crise inouïe de croissance productive de l’industrie numériséedans la croissance globale de l’humanité, les forces productives n’étant pas « celle des techniques » mais de leur invention, leur transmission et de leurs usages en croissance-complexification, mais non condensification sociale- volumique révolutionnaire suffisante par les hommes.
La condensification suffisante, c’est la révolution en spirale ascendante possible et en sauts micro dans les sauts macros de qualité de l’organisation sociale, progressive et radicale, (ébullition et-ou évaporation sociale non passive ?), pas la révolte (annonciatrice ?), contre la propriété des moyens de production ; c’est la prise de pouvoir sur l’argent-capital qui contient la propriété des moyens de production et d’échange et pas le contraire, même s’il y a action réciproque entre causes et effets dans l’origine du processus, et des processus successifs du processus global. L’argent et l’argent-capital, leur formation, leur développement matériel et moral, physique et symbolique, c’est dans « Das Kapital ». Marx est matérialiste dialectique autant que l’exercice puisse être développé et contrôlé. La perte de contrôle est fréquente, les tentatives historiques manquées d’hier et d’aujourd’hui en sont l’évidence à ne pas cultiver.
La propriété « tout court » et non l’usage (valeur d’échange marchand et valeur d’usage).
La condensification c’est la réorganisation permanente de l’organisation sociale, sa concentration-diversification, notion faisant appel à une pensée dialectique et sa mise en œuvre si complexe, que le siècle n’y suffira peut-être pas ; mais mise en œuvre nouvelle qui commence dans l’ancien, a commencé et sera de longue, très longue durée à notre échelle humaine, d’une vie circonscrite.
Les schémas marxistes de la révolution ne sont pas périmés, comme ceux de la transformation-alternance de Régimes du capital, ils sont à développer-condensifier.
Les schémas marxistes ont bien été abîmés dans la démarche anarcho-gauchiste et stalinienne, ce dont la critique du programme de Gotha témoigne de même que la dissolution outre-atlantique de l’internationale ouvrière et « communiste soviétique » d’avant et après guerre de 1939-40.
Quand le fruit est pourri il ne sert plus que d‘engrais et c’est déjà pas mal. Les bilans ne doivent pas être simplifiés, ou ils ne servent à rien !
La nouvelle civilisation, capitaliste, est dans l’incapacité de construire une vision suffisamment globale sur elle-même pour procéder. Aucun « Ricardo » ne sortira tel quel de la classe dominante, ou il en sortira stricto sensu, objectivement et subjectivement, classe dominante concentrée mondialement comme et avec la concentration du capital monopoliste mondialisé, numérisé, financiarisé.
« L’imbibition » mentale des conditions matérielles de vie quotidienne dans le cycle du capital est un obstacle très difficile à franchir. L’appauvrissement matériel et moral individuel-global dans la crise systémique n’y suffit pas.
L’alliance salariés-intellectuels, et son « cœur » de production matérielle de base (ex-schéma ouvriers et paysans, non faux mais à développer dans les conditions nouvelles), et leur fusion-diversification-condensification progressive à venir, dans leurs existences nouvelles contient cette vision, et est en manque de la développer. La seule volonté ne suffit pas mais est incontournable. Existe-t-elle aujourd’hui ?
Dans l’ensemble de mes lectures, donc des auteurs lus pour apprendre et pour militer, deux me semblent particulièrement en résonnance historique avec notre temps de nouvelle fin l’Empire, de Nouvelle Renaissance possible ET de révolution technique "passive" inouïe (du semi conducteur au computer à la mise en réseau privé mondialisé des GAFAM que je suis en train d’utiliser à l’instant !) : le prêtre du Vème siècle venu de Trèves pillée par les Goths, insistant sur la crise du système de classe d'alors dans son "De gubernatione Dei", livre 5, Salvien de Marseille, et Joseph Dietzgen l’ouvrier philosophe tanneur, promouvant un matérialisme ouvert.
Mais tant d’autres aussi, bien sûr et les "pères et mères " de ce mouvement d’idées issues de l’industrialisation et de la division industrielle du travail, penseurs et lutteurs. Aujourd’hui industrialisation numérisée, mondialisée, financiarisée : anti-industrialisation sociale mais socialisée, évidemment.
Taylorisme et fordisme constituent un tournant essentiel dans la voie catastrophique sans retour possible qu’après la catastrophe.
Par la façon de produire et par les choix des produits à produire ils ont induit les conditions de la catastrophe climatique et énergétique mais aussi des catastrophes moins visibles mais tout aussi catastrophiques dans un mode de pensée philosophiquement et pratiquement idéaliste-libéral destructeur du processus d’humanisation, son esthétique, son éthique et sa morale gravement malades.
Mode de production et d’échange, mode de vie et mentalités vont de pair.
Aucun effort de moralisation ne peut résoudre les contradictions du mode de production et d’échange.
Une fois la route empruntée vers une catastrophe, aucun embellissement du chemin n’est déterminant dans, pour sa direction en santé suffisante pour procéder.
Gramsci explique bien dans ses cahiers de prison (et c’est lié avec l’expérience du pouvoir y compris dans la vieille expérience du « Prince » et de Machiavel), le lien du fascisme avec le taylorisme et le fordisme. Mais bien avant lui, dans les chapitres sur la création de la manufacture et de la grande industrie, Marx (et Engels) démontre l’appauvrissement culturel, mental, civilisationnel, du mode de division de travail induit par le cycle A-M-A’ et le critère P/C.
Ce qu’a vécu Gramsci n’était pas encore suffisamment apparent dans l’expérience qu’a vécu Lénine, quoiqu’il en ait pressenti les prémices dans les vagissements de la NEP…; et l’étape du mouvement ouvrier à un stade diffèrent du capital antécédant au nôtre au paroxysme du XXIème siècle.
Le capitalisme c’est le cycle d’accumulation A-M-A’ qui dans le Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé tend à devenir A-A’, ce qui est une absurdité puisqu’il ne peut y avoir de course au critère P/C sans production des bases matérielles du processus de cycle de renouvellement de la société, renouvellement même malade et en carence qu’est le nôtre.
Les alertes géniales de Chaplin des « Temps modernes » et des conséquences dans les autres alertes (fascisme, pauvreté, deshumanisations…) ont bien pointé cela. Ce n’est pas un hasard que cette œuvre soit concordante avec la montée du fordisme et du taylorisme.
Aucun régime autoritaire et policier, sous forme stalinienne ou autre ne peut répondre à ce processus taylorien mais au contraire l’emprunte.
La conquête de l’hégémonie gramscienne ou léninienne ne peut être qu’un passage difficile vers une autogestion de la production et de l’échange, des entités humaines locales à l’humanité entière, une autonomie de la personne humaine dans sa dépendance sociale.
Ce n’a pas été le cas dans les routes empruntées pour répondre à la domination de l’argent-capital et encore une fois la catastrophe en est le résultat duquel sortir par la conscience d’un besoin (impérieux, affirmé, enseigné et transmis) de transformation de l’organisation sociale, le dépassement dialectique pratique et concret du mode de production et d’échange basé sur le cycle létal d’accumulation A-M-A’ qui régit, mal et catastrophiquement le cycle de renouvellement social élargi.
La conscience n’est pas un phénomène spontané mais une intuition organisée dans l’utopie opérationnelle, le pré-apparaître à développer.
Ce développement est loin des préoccupations des revendications immédiates nécessaires mais formulées en dehors de tout développement de cette conscience. C’est ce qui peut faire craindre la dimension aggravée de la catastrophe.
Le pessimisme n’est pas du coté de ceux qui alertent, mais de ceux qui suivent le chemin erroné sans se poser les questions des remèdes pour en sortir. L’école économique néomarxiste de régulation systémique comme l’école de concepts ergologiques, peu entendues dans le brouhaha médiatique libéral hallucinant, travaillent aux remèdes, SEF, DTS, Droits du travail, « ergogestion », etc...
L’exploitation capitaliste initiale, le travail des enfants, temps de travail mortel, la réduction de la condition ouvrière au rang de l’animal étaient et sont terribles, mais le chemin emprunté dans le taylorisme, sa façon de produire comme ses produits eux-mêmes sont un niveau supérieur de la dégradation du processus d’humanisation, tout en passant pour un progrès techno-ethnologique utile à la civilisation et l’humanisation.
La mondialisation numérique, sa dictature médiatique pour la dictature économique, politique, culturelle est d’une violence inouïe qui paradoxalement ne nous apparait qu’à la marge. C’est en s’emparant du monde tel qu’il est et non tel qu’on l’imagine débilement (faiblement) qu’une transformation en santé est possible ; et à partir des besoins humains simples et complexes en unité de développement et d’inégalité de développement rattrapable, et en relation réciproque entre eux-mêmes et eux-mêmes et la nature : travail et production, recherche et transmission, architecture urbaine et démographie, nature et agriculture, conquête de l’espace cosmique et rapport en santé et en connaissance au-du cosmos….. Economie et anthroponomie.
La « COP » vient de décider la charité aux pays pauvres menacés de submersion, quelle horreur et quelle hypocrisie dans certains applaudissements ! L’impératif pour les sauver viendra des moyens humains, production, énergie, partage, croissance de type nouveau et non productivisme A-M-A’. Moyens nouveaux que peut induire une organisation sociale en santé générale suffisante. En vouloir à ceux qui y croient à la charité et agissent comme ils peuvent avec générosité ne règle rien certes. Mais s’en tenir à cet applaudissement est périlleux pour tous ; et démobilisateur de l’action transformatrice en santé.
Et du blogueur : L'incontournable et indispensable course à l'énergie et la transformation sociale qui la permettrait...
Alors que le soleil d’octobre se couche sur le chantier ITER, le revêtement des bâtiments électriques à faisceaux neutres prend une teinte dorée. Tour à tour, chacun des bâtiments scientifiques de la plateforme reçoit la finition signature ITER (acier inoxydable effet miroir alterné avec métal laqué gris foncé) pour composer une empreinte architecturale marquante dans le paysage provençal.
Cette image de « l'heure d'or » capture également la nouvelle bannière récemment installée sur le mur nord du bâtiment Tokamak. Depuis trois ans et demi, l' ancienne enseigne avait adressé un message de fierté collective célébrant la livraison du bâtiment qui abrite le tokamak ITER. Maintenant que la machine est entrée en phase d’assemblage, le message est celui de l’engagement. "Assembler ITER en toute sécurité" est une condition préalable à "un avenir fondé sur l'énergie de fusion".
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L'incontournable et indispensable course à l'énergie et la transformation sociale qui la permettrait...
Magnifique recherche pour la libération de la pénurie croissante d'énergie, historique, dans le développement humain : à libérer de l'emprise mondiale du privé, et du critère P/C qui l'atteint directement ou indirectement.
Je vis, mais je crois que nous devrions le vivre tous, la course entre les capacités nécessaires et suffisantes de production énergétique et la transformation systémique du mode de production et d’échange QUI LA PERMETTRAIT , comme un énorme drame social où l'on se demande : un jour sera-t-il trop tard ? L’humanité périra-t-elle d’un manque de progrès dans un manque d’énergie, d'invention de l'énergie.
Energie physique et énergie morale, culturelle, liées.
Toutes les activités humaines de défense dans les rapports internes-externes avec la nature et avec nous-mêmes et de développement commun sont dépendantes de l’énergie à disposition.
A la différence de l’animal, cette production fait partie à la fois du royaume de la nécessité et du royaume de la liberté , dans leur unité : de notre autonomie décisionnelle relative par rapport au mouvement de la nécessité sur lequel nous agissons.
Les consciences et les actes devraient partir de la connaissance des besoins élémentaires et complexes en unité de fonctions vitales, dans leur développement-complexification-concentration (Croissance de la diversification-réorganisation-condensification continue et par sauts).
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie