DIALECTIQUE.
Hypothèses poïétiques et débat ouvert.
(Ouf ! un peu d'air !)
7 THĖSES SUR L’UNITÉ DU CONTINU ET DU DISCRET. 22/05/2022 06:24:23. L’ESSENTIEL. 25/05/2022 08:21:10.
CES ARTICLES SONT EXTRAITS DU RECUEIL "CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE" publié dans ce blog (1).
7 THĖSES SUR L’UNITÉ DU CONTINU ET DU DISCRET
1. Lorsqu’un bébé naît, entame-t-il sa croissance ?
Non, le mouvement de sa croissance et les forces contradictoires et leur identité qui le permettent ont « débuté » dès les prémices de la formation de l’embryon (ceci n'a rien à voir avec le choix de l'IVG).
Les « phases » de croissances sont constituées par des « phases » micros dans des « phases » macros de croissances et la continuité dans et des « phases » micros et macros.
Il s’agit d’une unité du continu et du discret, la loi universelle du mouvement, de l’existant.
Lorsque « débute » la différenciation des cellules du cœur, le cœur existe -t-il déjà ? Oui et non. Bat-il déjà pour alimenter le corps en constitution ? Il doit exister des « prémices de battement », mais « pas encore » le battement du cœur « fini ». Dans la croissance du corps du bébé, il y a une infinité de mouvement continu et de mouvement discret. Sans doute, dès la différenciation des cellules cardiaques, se constitue le mouvement de battement du cœur qui sera celui du cœur formé permettant au bébé de rejoindre une autonomie relative d’alimentation par rapport à la mère, autonomie devenant indépendance relative dans la croissance extérieure de l’enfant et intérieure à la société puisqu’il trouvera dans la société la production collective de la nourriture nécessaire à l’existence humaine.
La différenciation cellulaire de formation du cœur est un exemple tiré d’une multitude de croissances habitant la formation du bébé et si la naissance, la sortie de la mère peut etre datée, marque un moment nouveau de croissance, ce n’est qu’un moment nouveau dans l’infinité d’autocréation de la croissance.
La transformation-évolution-complexification dans la croissance du bébé, de l’enfant, de l’homme et de sa société sont un mouvement continu et discret en unité, dans lequel la différenciation est croissante et la relation d’unité est croissante de même. Différenciation et unité vont de pair.
2. Si l’on prend la croissance du bébé en tant que métaphore de la croissance de la société humaine qui inclut la croissance de l’homme individu dans la croissance de l’homme générique ( de l’espèce humaine, animal pensant et produisant sa subsistance ), la mondialisation constitue une « étape » nouvelle de la croissance humaine, ses différenciations, son unité, l’unité du continu et du discret dans l’unité et l’identité des forces contraires que constituent le mouvement de croissance, de tout mouvement dans l’univers, sur cette terre, dans notre société, dans notre corps.
Si l’on prend l’humanité » en tant qu’entité parmi une multitude d’entités pensantes de l’univers dans leur croissance, combien de ce type d’entités universelles parviennent-elles à l’âge adulte, combien d’entité sont-t-elle mort nées ?
3. La mondialisation est une maturation d’une espèce pensante dans sa relation avec l’univers et la naissance et la croissance du processus de la conscience de la nature sur elle-même (Marx, 1844).
La participation de la personne humaine à cette croissance suppose l’unité de croissance de la personne dans la croissance de l’entité « humanité », ses différenciations, qu’on peut appeler « infinie diversité » de diversités si on les met en relation avec l’activité humaine dans l’unité de l’activité humaine.
La continuité de croissance d’une entité pensante et des éléments qui la constituent, pour nous ce sont les individus de la société humaine, dont nous sommes, leur croissance et la résurrection de la transmission que les religions appréhendent de façon primitive dans leurs mythes.
4. L’erreur de Staline, ce n’est pas d’avoir repris le concept de phases dans le passage d’un mode de production à un autre, du capitalisme vers le communisme et une phase de processus de l‘un à l’autre, le « socialisme ». Son erreur, qui ne pouvait que mener qu’à la transformation par la contrainte et son échec, c’est son ignorance de l’unité du continu et du discret, du continu et des quanta de mouvement-transformation-évolution-complexification, les micros transformations qualitatives dans les macros transformations qualitatives, du processus lent habitant le processus rapide et vice-versa, en unité, et qui porte à l’erreur de la permanence de croissance de l’hégémonie de l’homme producteur, du vendeur de sa force de travail de la société capitaliste, et non sa transformation qualitative.
Dans le processus actuel de l’humanité, de la croissance de l’antagonisme Capital/Travail, l’abolition de ce dernier constitue la condition de la croissance du bébé, enfant, adulte humanité. La propriété, l’appropriation non collective de l’accumulation du capital dans le cycle A-M-A’ est en contradiction avec le développement général de l’humain et de l’humanisation continue que nous constituons et dont l’arrêt, comme le développement, dépendent d’une « remise en question et en santé » permanente dans la nécessité naturelle et sociale dont nous possédons une partie de choix. Ceci n’est pas un postulat, mais une constatation dans l’observation de la réalité et la constitution des systèmes de concepts et de catégories que nous « inventons » et leurs processus de transformation-complexification qui la permettent.
5. La suraccumulation-devalorisation du capital fait la démonstration et est la réalité d’une contradiction antagonique dans le processus de contradiction non antagonique de la continuité humaine en santé. C’est la manifestation d’une phase de développememnt à dépasser. Le capital, c’est une forme d’accumulation de la création humaine qui entre en contradiction avec le processus des forces productives humaines qui l’ont créé.
Ceci pose la question d’une poursuite du rôle des contradictions antagoniques dans le processus du mouvement universel, comme dans les processus particuliers biologiques et sociétaux. Maitriser mieux la constitution et le rôle des contradictions antagoniques, leurs naissances temporelle-spatiale dissymétrique fait partie des capacités de développement-complexification de la conscience de la nature sur elle-même.
6. Dans les années à venir, dans la crise économique, politique, climatique, ergologique, culturelle et de civilisation induite par l’entrée en contradiction antagonique entre le mode de production et d’échange et les forces productives humaines, se posera de nouveau la renaissance du processus de conscience du processus inconscient que constitue le mouvement de l’humanité, processus de conscience que la pensée issue du mouvement d’industrialisation a constitué et que le marxisme a nommé.
Nous sommes sans doute dans une constitution hésitante, confuse, contradictoire de Nouvelle Renaissance, à l’instar de celle qui a promu le capitalisme, et à un stade supérieur d’organisation sociale, pouvant mettre en œuvre avec du temps une coopération et une cohérence relative mais opérationnelle des nouvelles forces productives. Mais la puissance destructrice nouvelle humaine, peut-elle supporter un temps long ? Question aléatoire, causale de développement et possiblement choisie en santé.
7. Le « retour à la philo », à la dialectique de Hegel puis de Marx et son développement à la lumière des régressions dans la progression, dans les périodes de régression dans la progression, est un outil concret, opérationnel, de transformation du monde en santé relative mais garante de la poursuite d’un processus d’évolution-complexification.
22/05/2022 06:24:23.
1. Lorsqu’on ignore l’essentiel, l’essentiel vous roule dessus et vous écrase comme un bulldozer.
L’essentiel pour l’homme c’est le mouvement de l’humanité et l’humanité est en train de se faire écraser par son propre mouvement, non régulé, non réfléchi, préhistorique dans un développement basé sur l’accumulation privée dont on s’accommode encore et de plus en plus, les protestations portant sur tout autre chose que l’essentiel.
2. L’univers est un immense (pour nous. Il faudrait dire "cosmos" et non "univers", lire Bitsakis) mouvement de transformation, d’évolution, de complexification dont les recherches et la vision données par les sciences corpusculaires, biologiques, astrophysiques, économiques, ergologiques, sociologiques, philosophiques, etc. nous fournissent le reflet.
Nous, corps humains vivons dans cette transformation, sommes part intégrante, unie organiquement de et à cette transformation.
3. L’univers, notre société, l’organisation de nos vies nous semblent immuables. Pourtant nous ressentons bien que d’énormes choses se transforment inexorablement et ces transformations à la fois nous font peur et nous nous les cachons, nous faisons comme si rien ne se passe. Nous ne sommes pas dans la situation de ne pas influer sur ces transformations en fonction de nos besoins de vies, nous refusons d’intervenir sur ces transformations. C’est l’effet des normes acquises physiquement et mentalement et leur reproduction surannée par les pouvoirs, des plus petits au plus grands, le plus grand étant celui de la centralisation et guerre du capital mondialisé, financiarisé.
4. Une pomme qui tombe de l’arbre peut donner un nouvel arbre, beau, sain et producteur de nouveaux fruits, nouvelles pommes à tous les sens du mot. C’est dans le pourrissement que naît l’arbre. L’arbre non plus n’est pas immuable. Il participe d’une transformation lente de la nature, de l’univers, lente à notre échelle de vie humaine. Mais en considérant l’histoire connue de la terre et de l’univers, cette lenteur est toute relative et l’accélération tout à fait visible.
C’est dans le pourrissement de la pomme que nait le pommier. Mais la pomme peut pourrir et c’est tout, c’est tout ce qu’il y a d’aléatoire et de causal dans le mouvement de la nature. Et si l’homme, animal social de pensée n’intervient pas dans le mûrissement de la société humaine, il peut laisser pourrir le fruit qu’il constitue lui-même dans l’univers, fruit que Marx qualifie des 1844 de conscience de la nature sur elle-même, processus de conscience de la nature sur elle-même.
5. L’essentiel, s’il est le revenu matériel de vie, salaire, pensions, etc., il ne l’est pas d’une façon abstraite mais dans et par les conditions de production des biens que ces revenus permettent d’acquérir.
6. Les salaires ce sont des formes de revenus liées à la vente de la force de travail collective des individus humains au possesseur concret et abstrait du capital (du mondial au local) dans le cycle de renouvellement de la société qui s’appuie sur l’échange A-M-A’. Les pensions, revenus de « substitution » et tous retenus non capitalistes et pourtant capital, dépendent de cette vente et du surproduit qui en découle, ou peut en découler, en fonction du développement des forces productives, ou ne pas en découler en fonction de la crsie des forces productives liée à celle du capital et celle de la suraccumulation-dévalorisation du capital inhérente à ses propres lois de reproduction (pardon pour ce résumé drastique !).
7. Tant que la pomme grandit sur l’arbre, de la fleur au fruit mûr, la transformation ne semble pas poser problème de survie. Dans le pourrissement oui, apparait clairement le problème de vie voilé précédemment. Nous vivons dans un état de pourrissement de la pomme-société humaine qui peut se renouveler dans l’arbre de vie qu’est l’humanité, ou pas.
8. Nous ne règlerons nos petites et grandes querelles que dans le cadre du mouvement général de la société humaine, de ses transformations-évolutions-complexifications réussies ou pas. Il ne s’agit pas d’ignorer nos querelles, au contraire, mais de les aborder rationnellement. Il n’y a aucune résolution des querelles sans raisonnement, les sentiments faisant partie du mouvement des querelles et de leurs résolutions, négativement ou positivement.
Nous ne règlerons pas non plus nos petites et grandes querelles sans résoudre les contradictions majeures des conflits, la contradiction antagonique majeure de la société humaine ici, maintenant et dans le monde étant le conflit Capital/Travail issu de la vente de la force de travail dans le cycle A-M-A’, le rapport C/P critère des choix de développememnt (et non-développement) et l’accumulation privée comme moteur du développement (et non-développement). Le moteur est usé enraillée, il tombe en morceaux et les ramasser à la pelle ne le reconstruit pas. Le cercle de craie caucasien ne convient qu’à une société ayant dépassé les contradiction antagoniques historiques, ce qui n’est pas notre cas, Brecht supposait des contradictions non antagonique dans son récit, du moins une part de son récit.
9. le moteur de la société humaine n’a pas besoin de réparation, mais d’être changé, transformé. Mode d’organisation de la société, moyens de production et d’échange, et mode de production et d’échange (DD3P) sont entrés en contradiction au point de ne plus pouvoir fonctionner dans les années et décennies à venir. Changer, modifier est d’une extrême urgence climatique, économique, sociale, pour que la, « ma » pomme ne pourrisse pas et nous toutes-tous avec évidemment.
10. Les pouvoirs ont confisqué nos moyens d’action contre le pourrissement et pour la poursuite de nos processus de vie. Ils ont rendu notre autonomie relative d’individu et sa dépendance du mouvement de la société (et de la nature) inopérationnelles. Le « vous le valez bien » marchand remplace le « libre-arbitre » collectif de soin et de guérison de la maladie sociale.
11. Une protestation contre la maladie sociale qui ne mette pas en œuvre les remèdes tels que la SEF (et le pouvoir sur l’argent et les droits du travail le permettant) dans un processus de sortie de la vente-achat par le capital de la force de travail, (la SEF comme et dans un processus progressif -tautologie- et générationnel de cette vente), c’est la caractéristique des pouvoirs de contestation actuels qui en font des auxiliaires des pouvoirs de maintien de l’ordre établi, de conservation d’un mode de production et de vie pourrissants.
La régression d’une vision synthétique de l’état du monde humain est évidente et elle n’épargne sans doute pas la commission économique, prise comme tout un chacun dans les urgences du déroulement rapide, déroutant, de l’engrenage inspirant et expirant des événements ; d’autant que le retour à une autonomie d’action et d’existence du parti semble aussi reculer de nouveau, comme s’il n’avait été qu’une belle parenthèse.
13. Je reprends les termes dans lesquels Engels demandait d’être à la social-démocratie, forme d’organisation politique et syndicale ouvrière du XIXème siècle : « être le processus conscient du processus inconscient de la société humaine ».
Il ne s’agit pas pour un parti d’être la conscience de toute la société à sa place. Il s’agit d’en constituer un des catalyseurs, et peut-être dans des conditions historiques particulières, le principal catalyseur. Un catalyseur, nous ne le sommes pas et ne savons plus depuis longtemps l’être. Si la dictature de l’argent-capital est le principal élément de cet état, dans cet élément, le fait de ne plus l’être, le 2% et le vote efficace, et l’abstention surtout, abstention politique et générale, en sont le réel et l’image du réel.
14. Bis repetita : lorsqu’il y a reflux, et le reflux est énorme, de l’analyse objective et synthétique, dialectique, de la situation du monde humain, le retour à l’analyse des causes et des solutions possibles passe par un retour à la théorie…….
15. Il n’est pas répété ici le mouvement de transformation réel, objectif et subjectif uni organiquement des forces productives, mondialisation, numérisation-digitalisation, automatisations, limitées, etc. les formes d’organisation du travail qui en découlent et les limites de ces transformations dans les limites du système actuel, du mondial au local et l’exigence vitale des transformations qualitatives des activités dans la transformation qualitative « globale », dans les autonomies relatives et les diversités vitales, aussi.
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