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27 novembre 2023 1 27 /11 /novembre /2023 08:44

 

CROYANCE ET PRAXIS.

Sur le passage du microprocesseur, du computeur à la mise en réseau mondial privé et la philosophie de la praxis. Incertitude vitale.

 

 

Il ne s’agit pas de continuer les guerres de religion sous la forme de guerre entre croyants et athées ou plutôt entre idéalistes philosophiques et matérialistes de la praxis, dans ce que cela induit dans les actes concrets et abstraits de satisfaction des besoins vitaux et leur développement.

 

Les guerres de religions ne sont pas ni en première ni en dernière instance des guerres de religion mais des guerres d’intérêts concrets de groupes concrets sous la houlette des intérêts de classe, de division de classe entre possesseur.e.s et possédé.e.s économiquement. J’insiste sur le é.e.s dans un moment où l’analyse de classes est substituée par l’analyse de « genre » isolée de la lutte de classe, qu’il vaudrait mieux intituler « division sexiste du travail » ; ce que j’ai fait.

 

La lutte autonome des femmes est indispensable, incontournable et son efficacité passe par l’analyse de classes en unité du mouvement de la société de classes tendant à l’épuisement de son renouvèlement élargi, de son cycle de reproduction mis à mal par l’accumulation privée dans le cycle A-M-A’ dont le paroxysme est la suraccumulation et la devalorisation du capital : la contradiction initiale du système capitaliste parvenue à son stade final auquel il faut substituer une civilisation du développement de tous et pour tous, de partage et d’enrichissement quantitatif-qualitatif nouveau.

 

L’invention humaine, cette évidence et cette énigme que la science dévoile sans l’atteindre, est en œuvre dans le nouveau, le nouveau dont le capital n’a rien à faire quand il ne répond pas à sa course concurrentielle entre firmes, nations et groupes humains et individus humains entre eux (pas de é.e.s),  course guerrière et systématiquement létale, physiquement et moralement, course au critère de pourcentage P/C.

 

D’autant que les maîtres de la possession sont concentrés mondialement avec la concentration mondiale du capital, et représentent une infime partie de la population mondiale, organisationnelle et décisionnelle de la production, de l’échange, du travail, privative de l’initiative humaine, face à l’immense partie de cette même population.

 

Le passage du microprocesseur, du computeur à la mise en réseau mondial privé sur la base du critère P/C et qui nous échappe, est une domination inouïe des subalternes par l’infime et infirme partie des dominants (1) dépendant eux-mêmes d’une domination, la leur, qui assèche la création mondiale et locale, humaine tout court, des richesses, dont l’invention cybernétique elle-même fait partie. Contradiction systémique et contradictions créatrices. Poids objectif et subjectif des dominations objectives et subjectives.

 

Pour maîtriser au mieux la philosophie de la praxis, celle qui donne les outils mentaux permettant d’affronter au mieux les contradictions dans le développement continu et infini de l’humanisation, il faut passer par et dépasser les croyances historiques multimillionnaires de l’origine de l’humanisation, et celles de la société marchande , entre 10.000 et 5000 ans révolus d’existence, couronnée par son extrémité de développement (le Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé) et le blocage-récession de développement  réclamant un autre type de développement dont il est question dans l’ergologie, l’anthroponomie, et l’école néomarxiste d’économie de régulation systémique.

 

Certes, il y a dans l’usage de l’outil de la philosophie de la praxis, formulée dans ce concentré initial que sont les 11 thèses sur Feuerbach, de la croyance et de la foi. La constitution biologico-psychique repose sur la constitution matérielle historique non éternelle, en processus, du cerveau humain, du corps-soi et de la société-soi qu’est l’humanité totale dans son rapport total avec la nature, à la fois (et foi) dans le connu « établi », « vagissant », en processus et énigmatique.

 

Je serai infiniment heureux, pas pour moi mais pour nous tous,  que les commémorations de la magnifique œuvre de Lucien Sève arrive jusqu’à ces points qu’il a grandement et abondamment esquissés et dont il est sorti involontairement sans doute, in fine à mon sens, et dommageablement pour nous tous, et dont j’ai profité, n’ayant pas fait d’études et ayant suivi ses cours militants oraux et écrits,  pour pouvoir tenter, peut-être, avec mes limites, de poursuivre jusqu’à eux.

 

Avancer, se tromper, revenir et poursuivre c’est le travail ordinaire de la pensée, sociale toujours sociale, positivement ou négativement. Je ne sais si j’avance ou si je n’y ai rien compris. Incertitude vitale.

 

Pas de créativité sans infidélité relative à nos maîtres…

 

Pierrot. 27/11/2023 07:55:41.

 

(1) Il s’agit de système, pas de personnes, Engels était un capitaliste objectif et non subjectif, et révolutionnaire

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/conscience-de-la-conscience.les-4-points-ensemble.html

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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 05:53

 

 

RAPPORT

(CORPS-SOI)-(COSMOS). 

 

Cet article fait partie de la série de 13 articles « Conscience de la conscience »

 

J’utilise le terme-concept (corps-soi) au sens de Schwartz et (cosmos) au sens de Bitsakis, part locale l’un et l’autre, limitée, de l’univers infini.

 

Un rapport mental de contradiction (dépassant le rapport mental aristotélicien) permet à Marx un rapport mental aux mouvements du capital, en fonction organique du cycle de renouvellement élargi (social)-(capital). Et un rapport mental du mouvement du capital en fonction organique avec la fonction sociale globale, ce qui est la même chose dite différemment.

 

Le renouvellement élargi (social)-(capital) entre en régression : la suraccumulation-dévalorisation du capital et la régression des capacités de renouvellement et du renouvellement lui-même forment un seul mouvement d’une maladie possiblement mortelle à soigner, une contradiction antagonique à résoudre

 

Ainsi procède la découverte-invention, au-delà de la perception des douleurs corps-soi-sociales, des besoins de transformation sociale qualitative, lente ou rapide en fonction de l’état d’agitation de la matière sociale.

 

Le rapport mental (corps-soi)-(cosmos), l’humanisation en a l’intuition et en frôle la conscience de la conscience depuis des millénaires de millénaires y compris dans le rapport animal inconscient dont l’humanisation est issue.

 

L’accumulation privée fausse le rapport  (corps-soi)-(cosmos), et nos représentations mentales de la nature, de l’univers, du cosmos, de la société et de nous-mêmes.

 

Le rapport mental de contradiction permet à Marx de découvrir la fonction globale, organique des mouvements du capital et ses « lois », et permet d’aller sur le plan de la critique de Boccara de l’économique bourgeoise jusqu’à la compréhension de la suraccumulation-dévalorisation du capital, maladie finale de l’accumulation privée… Et d’envisager une analyse-remède appelée, dite, de régulation systémique, dont la SEF et ses moyens techniques et symboliques d’échange et le droit social du travail est un centre de reconstruction-développement-processus

 

En ce sens, la représentation mentale anticipatrice et opérationnelle d’une société, d’une civilisation de partage, qui ne soit pas un palliatif (charitable, social ou chrétien démocrate) actuel provisoire et restreint à la maladie de l’accumulation privée, mais une base d’organisation généralisée, de coopération et de cohérence humaine mondiale, est en gésine dans la mondialisation capitaliste financiarisée et numérisée. Espérons activement dans l’accouchement.

 

Le passage du computer aux GAFAM et leur maladie possiblement mortelle de leur type de développement donne cependant l’idée des capacités humanisées d’appropriation en santé de l’univers et des capacités infinies de développement de la conscience de la conscience de la matière organsinée produisant la pensée qui n’en est pour nous (et pour moi !) qu’à ses prémices.

 

Outre le passage de la revendication dans l‘ébullition sociale du moment à la construction sociale de production et d’échange solidaire, coopérative, cohérente, de partage, en santé suffisante pour procéder, un processus de rassemblement de connaissance scientifique et de perceptions de douleurs à soigner est nécessaire. Et les deux éléments ici énoncés sont inséparables, sont une fonction unique du mouvement d’humanisation. Ils procèdent des besoins simples et complexes en unité à satisfaire par le travail, et l’invention (« lit de Platon » généralisé à la construction sociale mentale et physique) liée au travail : c’est l’humanisation, sa croissance de complexification-condensification.

 

L’unité des mouvements du mouvement social et cosmique est à la fois une fonction mentale et une fonction physique. J‘utilise le terme physique (visible, tangible, apparent ou non) plutôt que matériel, tout en étant matérialiste (existence des objets et des sujets extérieurs et intérieurs indépendamment de notre conscience) non mécaniste, mais au sens dialectique, pour ne pas couper, dichotomiser religieusement et dogmatiquement « corps » et « esprit »,  reconnaissant avec Dietzgen que la pensée est matérielle, ce qui n’embrouille en rien l’exposé matérialiste, c’est çà dire un mouvement et une organisation pensante de la matière ; électrique, chimique, « relative et continue-quantique en unité » dans notre processus de connaissance parcellaire des mouvements de la matière dans le mouvement de la matière, ses « lois » cosmiques limitées dans un univers temporellement-spatialement illimité.

 

Nous pouvons en être « là » dans nos investigations d’espèce vivante pensante primitive et les merveilles que nous avons cependant créées, techniques, esthétiques, éthiques de production et d’échange dans le développement de satisfaction du développement de nos besoins : croissance de la complexification-condensification sociale-naturelle.

 

L’hésitation des matérialistes à qualifier la pensée de matérielle se comprend dans l’environnement de la philosophie éléate, dite « idéaliste » à juste titre, c’est-à-dire séparant mentalement, dans une désadhérence conceptuelle ( Schwartz) « sans retour » l’idéel de la matière

 

Marx, produit d’un contexte est aussi une base sur laquelle de nouveaux contextes se construisent. Son abandon, sa mise en réserve et en conserve bien planquée de ses adversaires comme de ses partisans signe le poids possiblement destructeur d’humanisation du rapport (corp-soi)-(capital) en tant que mouvement contradictoirement antagonique.

 

Le curseur antagonique-non antagonique est une question que pose Yves Schwartz à développer en liaison avec un approfondissement de la connaissance du rapport (corps-soi)-(capital) libéré de l’économie bourgeoise sous ses formes anciennes et nouvelles correspondant en strates aux formes anciennes et nouvelles du capital, qui se transforme quantitativement mais non qualitativement. C’est bien là qu’entre en jeu la révolution sociale dans la révolution passive (technique) au sens de Gramsci, et la guerre sociale de mouvement dans la guerre sociale de position.

 

La connaissance de la suraccumulation-dévalorisation du capital est un centre de la connaissance du mouvement du capital et de la société humaine pour procéder en santé.

 

L’extrême droitisation mondiale, autoritaire et destructive du développement matériel et moral et de l’humanisation en unité découle d’une révolution technique sans révolution sociale. Deux façons de lire et de dire la même chose, tautologie.

 

Tout ceci pourrait, devrait, à mon sens, entrer dans le contenu des luttes sociales, ouvrières, salariées et populaires, en alliance et en unité, dans le travail, la « culture » et la production pour les transformer de revendication et de protestation en construction sociale en santé suffisante pour procéder.

 

Evidemment, une révolution anthroponomique est liée à la révolution passive technique et forme avec elle un mouvement d‘ensemble sur lequel agir dans de cours de la transformaion qualitative.

 

Cet article fait partie de la série de 13 articles « Conscience de la conscience » :

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/conscience-de-la-conscience.les-4-points-ensemble.html

 

MERCI. Pierrot. 24/11/2023 04:16:27.

 

Voir aussi :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/eftichios-bitsakis-cosmogenese-la-dialectique-sous-une-enveloppe-quasi-metaphysique.html

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23 novembre 2023 4 23 /11 /novembre /2023 16:35

 

 

Chaque jour repose les questions et les actions qui s’en suivent.

 

..... Ni toi, ni moi ni les dirigeants du parti ne peuvent être « en phase » ni avec eux-mêmes ni avec quoi et qui que ce soit.

 

Sinon, ils seraient des machines, nous serions des machines.

 

Encore qu’il semble que les machines, même les numériques elles-mêmes, à des fractions de seconde infinitésimales ne le sont pas non plus… Je ne sais pas !

 

L’infidélité est la base de l’invention, de la création, de la production, pour l’ouvrier dans son activité de production, qui ne reproduit jamais, jamais, malgré les apparences, ses gestes précédents, comme pour le chercheur qui « trahit » ses connaissances antécédentes pour les rendre plus utiles et plus opérationnelles.

 

Chaque jour repose les questions et les actions qui s’en suivent. Chaque jour peut emmener un changement de stratégie consécutif à une analyse continue des transformations, en particulier dans la production et le travail, leurs technique et cultures, rapidité et directions des mouvements de la société en ébullition croissante, nous avec…

 

Si Einstein était resté en phase avec Newton, nous ne connaitrions rien de la Relativité, idem pour la physique quantique qui me, nous, permettent de taper sur notre ordinateur respectif et échanger avec toi et moi des messages.

 

La « fidélité » c’est celle à sa classe, ce que font en général les grands patrons et moins les salariés pris dans l’idéologie dominante. La « fidélité de classe » c’est aussi pour le bonheur et contre les douleurs à réduire en apprenant ce qui peut les réduire et comment les réduire, scientifiquement et sentimentalement. Dialectiquement aussi, « c’est Marx » en processus continu et en sauts de qualité de même.

 

En ça je crois (mais ce n’est pas à moi de le dire) que je suis bien dans mon parti, au-delà des demandes sans réponses et quelquefois des déceptions et des humeurs par rapport à mes aspirations hier et aujourd’hui, de petit retraité de catégorie C, ex-salarié qui ai connu le travail agricole, ouvrier, le travail de bureau, le laboratoire, le militantisme politique et syndical.

 

S’il y a un domaine qui ne satisfait pas suffisamment mes aspirations, mais je ne suis pas le seul, « grâce à Dieu »,  c’est celui d’une formation militante, particulièrement économique marxiste (celle de la critique de l’économie politique bourgeoise de Keynes ou de Piketty entre autres, de l'école d'économie marxiste e régulation systémique), qui remettrait en débat et en action ce que le marxisme a produit en tant qu’outil opérationnel et moral des luttes ouvrières au sens large.

 

C’est une grande douleur en cet hiver de vie de 80 ans où je ne peux voir la suite des évènements, mais où j’aspire à voir renaître plus et mieux cette formation, attendant des autres l’infidélité relative sociale et mutuelle à ce que je peux faire et dire. Mais il ne s’agit pas de moi.

 

Je viens de revoir les 3 épisodes de la série sur le capitalisme américain. Si on les regarde au premier niveau, elles paraissent instructives et le sont relativement. Mais en prenant le temps, on s’aperçoit qu’ils sont une machine de guerre pro-keynésienne et anti-marxiste. Volontaire ou involontaire ? Bonne question !

 

Le capitaliste n’est pas décrit dans la réalité de son cycle de reproduction qui ne répond pas un cycle de reproduction de satisfaction de besoins sociaux. D’autant que son cycle élargi se réduit sous l’effet de ses propres lois.

 

Le keynésianisme ne peut résoudre la crise systémique au niveau atteint, même comme ancien palliatif qu’il fut. Je ne t’en dis pas plus, tu sais ça.

 

Etre très attentif à ce genre de choses permet à ne pas se faire embarquer et à s’aider mutuellement à ne pas se faire embarquer, enfumer. Ce n’est ni être en phase, ni trahir.

 

Pierrot. 21/11/2023 13:08:22.

 

Post Scriptum du 23/11/2003 15:23 : Le "nouveau" président argentin Javier Milei n'est pas un comique, mais un économiste libéral que la profession d'origine et l'idéologie antisociale correspondante (donc sociale au sens qu'elle intervient sur la société) a permis de "gravir les échelons" dans les conditions de la crise economique et morale de l'Argentine et du Monde; et l'absence de réponse opérationnelle, possible, de la part de forces de transformation en santé ne se donnant pas les outils de sortie de crise; en particulier la Sécurité d'Emploi et de Formation préconisée par les économistes marxiste de régulation systémique.

 

VOIR AUSSI

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/revendiquer-et-construire.html

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 14:24

 

EXTRAIT DU PRECEDENT ARTICLE

"   REVENDIQUER  ET  CONSTRUIRE"

 

"...Crise générale au paroxysme ne veut pas dire que le capitalisme va s’écrouler demain matin, mais qu’il atteint les limites de son renouvellement élargi et que l’action pour dépasser ces limites suppose lier revendication et construction d’un nouveau mode de production et d’échange avec au centre « prendre le pouvoir sur l’argent » : pouvoir à la fois local et mondial, diffus dans l’ensemble des interactions sociales de production et d’échange, des rapports sociaux de production.

 

Il faut noter que toute révolution passive technologique (aujourd’hui la révolution inouïe de la numérisation) sans révolution sociale ne peut que s’accompagner de tendance fasciste comme l’a démontré et écrit Gramsci dans la prison de Mussolini. Il faut penser à cela en voyant l’avancée mondiale des régimes fascisants, dans l’Europe et dans le monde.

 

Il en est de la revendication climatique comme de la paix et de la revendication économique et sociale, totalement liées.

 

Denis Durand rappelle dans le nouveau N° d’Economie et Politique ce qu’est notre projet de Sécurité d’Emploi et de Formation. Ce n’est pas une proposition mécanique d’emploi et de formation, c’est un mouvement global de la société, matériel et moral pour subvenir à ses besoins et leur développement...

 

...Je ne reviens pas ici sur mes thèses de croissance de la complexification-condensification développée dans mon blog et mes recueils de texte photocopiés (n’en déplaise à mon égo), pour ne pas compliquer le déroulement de cet article..."

 

...SUITE :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/revendiquer-et-construire.html

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 12:59

 

DENIS DURAND

CONSEIL NATIONAL DU PCF TENU LE 18 NOVEMBRE 2023.

EN AVANT LE MANIFESTE

(source : Lien en bas de page)

 

Le Parti communiste a une énorme responsabilité, devant le peuple, devant la gauche, pour montrer qu’il y a une alternative, à condition d’articuler les politiques économiques avec les luttes, dès les entreprises, pour une autre gestion des entreprises et une autre orientation des crédits bancaires, et avec un nouvel internationalisme.

 

Macron réussit assez bien à faire la seule chose à laquelle il s’attache : amener les Français aussi loin que possible dans la voie voulue par le capital en s’arrêtant juste au point au-delà duquel la société exploserait complètement. Il l’a réussi sur les gilets jaunes, sur le maintien de l’hôpital dans la misère malgré la pandémie, sur les retraites, sur la guerre en Ukraine et l’assujettissement de notre politique étrangère à l’OTAN, et aujourd’hui il s’y emploie à nouveau à propos du conflit au Proche-Orient. Avec comme effet de plus en plus évident de favoriser l’accession du Rassemblement national au pouvoir, sur le modèle italien.

 

De nombreux indices indiquent en effet que le capital a fait le choix de l’autoritarisme et de la violence, tant son système économique est en crise profonde. Les dividendes du CAC40 peuvent faire illusion mais la rentabilité des capitaux financiers ne peut plus être sauvegardée qu’au prix du sacrifice des deux sources de la richesse – le travail humain et la nature ; au prix du démantèlement systématique des services publics ; et, finalement, au prix d’un appauvrissement de toute la société.

 

En 2023, et peut-être plus encore en 2024, la crise frappe. Ce ne sont plus seulement les effets de l’inflation sur le pouvoir d’achat. L’emploi recule, le chômage et les défaillances d’entreprises remontent…

 

Avec la réforme du lycée professionnel, France Travail et la réforme de l’assurance chômage, c’est la flexibilisation du marché du travail et la déqualification organisée pour gérer la main-d’œuvre en flux tendu avec une formation professionnelle livrée aux entreprises.

 

Ces contradictions se concentrent sur les dilemmes explosifs des finances publiques.

 

Les hypothèses économiques du budget 2024 sont complètement irréalistes. Le Maire prétend à la fois réduire la dette, financer la transition écologique et ne pas augmenter les impôts, en avançant une hypothèse de croissance à laquelle personne ne croit (1,4 % en 2024 alors que la Banque de France dit 1 %, l’OFCE 0,8 %).

 

En se plaçant à la remorque de la Réserve fédérale américaine, alors que l’Europe n’a pas la liberté d’action que procure le privilège du dollar, la BCE aggrave la situation. La hausse des taux d’intérêt pourrait porter la charge de la dette de 52 milliards en 2024 à 87 milliards en 2027.

 

Ce budget est d’autant plus austéritaire que c’est un budget d’économie de guerre : plus de dépenses pour la défense et la « sécurité » et moins de dépenses pour le vivant (humain et écologie).

 

Quant au PLFSS, c’est la gestion de la pénurie à tous les étages : l’objectif national des dépenses d’assurance maladie est inférieur à la hausse des prix (3,2 % contre 4,3 %) !

 

Le pire, c’est peut-être la situation financière effrayante, intenable des collectivités territoriales. Le montant de leur dotation générale de fonctionnement est inférieur, en euros courants, à ce qu’il était en 2005 ! Le gouvernement veut leur imposer un nouveau « contrat de Cahors ». On peut parler de recentralisation, de dirigisme. Avec des effets immédiats sur la vie quotidienne des gens.

 

Les gens ne nous écouteront pas si nous nous essayons de faire croire qu’on pourra à la fois augmenter les salaires, réaliser l’égalité salariale entre hommes et femmes, réussir la retraite à 60 ans, financer la lutte contre le réchauffement climatique, réparer l’hôpital, l’Éducation nationale et les autres services publics… en se contentant de redistribuer les richesses produites sous l’empire du capital, sans commencer à mettre en cause en profondeur le pouvoir du capital dans les entreprises.

 

Le Parti communiste a une énorme responsabilité, devant le peuple, devant la gauche, pour montrer qu’il y a une alternative, à condition d’articuler les politiques économiques avec les luttes, dès les entreprises, pour une autre gestion des entreprises et une autre orientation des crédits bancaires, et avec un nouvel internationalisme. C’est là notre force, notre apport original à une gauche qui a cruellement besoin de renouveler son logiciel étatiste datant du siècle dernier.

 

Concrètement, il faut un budget pour conjurer la crise qui vient au lieu de la précipiter. Cela nécessite une nouvelle demande (salaires dans les entreprises, retraites, services publics) pour une nouvelle offre (nouvelle industrialisation, services publics), donc sécurité d’emploi et de formation et nouvelle utilisation de la création monétaire.

 

Les parlementaires communistes pourraient contribuer à cette jonction entre luttes dans les entreprises et politique économique en proposant d’autres critères d’aides aux entreprises, et en déposant une proposition de loi sur une modulation des cotisations sociales patronales.

 

2) Elections européennes

 

Aux élections européennes, la confrontation des projets de société pèse particulièrement fort sur les choix des électeurs et des électrices. Sous cet angle, on peut avancer quelques arguments pour rendre plus concrète la notion de « souveraineté » dans notre campagne « pour une Europe de peuples libres, souverains et associés ».

 

Dans le Contrat social, lorsque Jean-Jacques Rousseau évoque le « souverain », il ne s’agit pas de monarques ou de chefs d’États mais du peuple porteur de la volonté générale. La démocratie – qui est pour nous à la fois « le but et le moyen de notre combat révolutionnaire » – c’est le peuple souverain.

 

Or, aujourd’hui, le peuple n’est pas souverain :

 

il n’est pas souverain en Europe, où les décisions d’une importance majeure, celles qui orientent toute l’économie, sont prises par un quarteron de gouverneurs de la BCE, nommés par les gouvernements nationaux, prétendument indépendants et en réalité à la botte des marchés financiers ;

il n’est pas souverain en France quand Macron piétine le Parlement, humilie les syndicats et gouverne à coups de 49-3 ;

il n’est pas souverain dans l’entreprise, régie par le principe de subordination constitutif du salariat capitaliste.

Notre chance, c’est de proposer, dans la campagne européenne, une voie pour conquérir une souveraineté populaire, de l’entreprise et du territoire à la nation, à l’Europe et au monde.

 

Cette voie consiste à joindre le vote et les luttes, ici pour un hôpital – ou par la pétition « de l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital » qui a recueilli plus de 100 000 signatures en pleine pandémie, là pour qu’une multinationale assume sa responsabilité sociale dans un territoire, comme nous l’avions fait à Belfort, à propos d’Alstom et de General Electric, non sans des effets positifs pour nos résultats aux élections régionales de 2021. Et le tout jusqu’à imposer l’utilisation de la création monétaire de la BCE pour les avances de fonds nécessaires.

 

Il s’agit là d’une souveraineté populaire qui n’a rien à voir avec l’exaltation de l’État national par l’extrême-droite, et qui en est même le meilleur antidote.

 

Notons qu’il ne faut pas confondre les services publics avec l’État. Notre projet pour les services publics, c’est de développer énormément ce qui dans l’État sert aux citoyens et aux travailleurs à prendre la maîtrise de leur vie et de la vie de la collectivité, pour dépasser ce qui dans l’État sert à réprimer au service d’intérêts de classe.

 

Mettons en avant ces choix fondamentaux, emblématiques de notre projet de société. Ce sera le meilleur moyen de montrer notre apport spécifique pour rassembler, et pour faire reculer Macron et le péril du Rassemblement national.

 

De ce point de vue, la formule « une France libre et souveraine au sein d’une Europe où les peuples sont associés pour élaborer et mettre en œuvre des projets partagés » ne prend pas en compte les mises en garde exprimées, lors de la conférence européenne du 14 octobre, et encore lors du dernier conseil national, contre le risque d’une tonalité « souverainiste » que pourrait prendre notre campagne européenne. Elle ne correspond pas aux termes employés dans la résolution de la conférence européenne.

 

En effet, la mention d’« une France libre et souveraine » sans préciser qu’il s’agit pour nous de conquérir la souveraineté du peuple français, prête à une ambiguïté que nos adversaires ne manqueront pas d’exploiter pour assimiler notre campagne aux discours de la droite et de l’extrême droite. Au surplus, évoquer « une Europe où les peuples sont associés pour élaborer et mettre en œuvre des projets partagés » est particulièrement maladroit. À quelle « Europe », à quelle institution supranationale ou nationale est-il prévu d’« associer » les peuples ? Notre objectif n’est-il pas que les peuples eux-mêmes soient souverains ?

 

Sont ainsi réintroduites les formulations des premiers textes sur les élections européennes que le débat avait pourtant permis de faire évoluer, à la demande de nombreuses interventions des délégué.e.s, pour aboutir à la résolution partagée de la conférence européenne du 14 octobre.

 

Le slogan « Reprenons la main » est d’ailleurs cohérent avec cette conception d’une « souveraineté nationale » qui aurait disparu, alors que le terme est inapproprié si l’on considère la « souveraineté des peuples », puisqu’elle n’a jamais existé. Souvenons-nous que toutes les décisions structurantes en Europe ont été prises avec l’assentiment des responsables politiques français, de droite comme de gauche, qui ont pleinement exercé la « souveraineté nationale », souvent contre la volonté populaire, et même contre le vote populaire en 2005 sur le TCE.

 

Le PCF se prononce « pour une Europe de peuples libres, souverains et associés », avec pour premier objectif « le respect de la souveraineté des peuples », conformément à la résolution de la conférence européenne, telle qu’elle a été approuvée par le vote des communistes. Ce sont bien ces orientations qui doivent inspirer la campagne.

 

SOURCE :

 https://enavantlemanifeste.fr/2023/11/22/conseil-national-du-pcf-tenu-le-18-novembre-2023/

 

VOIR DU BLOGUEUR :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/extrait-du-precedent-article-revendiquer-et-construire.html

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22 novembre 2023 3 22 /11 /novembre /2023 10:23

 

Evelyne Ternant

Conseil national du PCF tenu le 18 novembre 2023.

En Avant Le Manifeste

(Source : lien en bas de page)

 

 

 

A) Intervention sur les élections européennes

 

Je vais commencer comme Amar par un retour sur le Forum Social Européen de Madrid, avec une perception similaire : cette rencontre a donné la mesure des divergences qui existent entre les partis de gauche européens : la crise de la gauche n’est pas circonscrite à la France !

Pourtant, il y a une convergence de plus en plus forte des situations et des problèmes rencontrés par les peuples européens victimes des multiples crises, qu’il s’agisse des salaires, des conditions de travail, des privatisations et dégradations des services publics. Les dirigeants de la CES ( Confédération Européenne des Syndicats) l’ont bien exposé et se sont montrés offensifs sur les exigences à porter à l’échelle européenne et le besoin de luttes communes.

Ce qui frappe, c’est donc l’écart entre le caractère offensif de la posture syndicale en Europe et la faiblesse des réponses politiques communes apportées aujourd’hui de la part d’une gauche qui se dit de transformation, en dehors toutefois des questions sociétales et internationales où les positions se sont rapprochées, sur l’immigration comme sur le rapport à l’OTAN.

Mais les manques sont notoires, non seulement sur la question écologique évoquée par Amar et le tropisme vers la décroissance (y compris pour certains partis communistes) , mais aussi sur les questions économiques et sociales : les droits des travailleurs dans les entreprises, sur lesquels la déclaration finale ne disait mot, et que nous avons introduits a minima ; sur le financement des services publics et son rapport au crédit bancaire et à la politique monétaire de la BCE, où là encore, malgré nos interventions et l’inclusion dans le texte, on sent que nous n’avons pas gagné la bataille idéologique, même si paradoxalement, il a été dit par un représentant d’un parti non communiste que le PCF était « le pilier de la gauche européenne » ! La cohérence et la radicalité de nos propositions sont quand même perçues, à défaut d’être largement partagées.

Cela monte la nécessité d’orienter notre campagne électorale sur les propositions novatrices que nous portons à l’échelle européenne, en particulier celle du financement monétaire d’un fonds européen économique, social et écologique, qui concrétise le potentiel d’une coopération européenne émancipée des marchés financiers et trace un chemin pour des progrès démocratiques essentiels sur la maîtrise d’une partie des moyens financiers considérables, aujourd’hui entre les mains exclusives des banquiers centraux.

Véronique a souligné dans son rapport l’importance de notre participation aux euro-manifestations. La convergence avec le mouvement social se construit aussi dans des rencontres qui permettent d’approfondir les contenus et d’affiner les réponses politiques aux attentes exprimées. Le collectif « Pour un Nouvel élan des services publics (NESP) » qui réunit de très nombreuses associations de défense des services publics, des syndicats, couvre de nombreux secteurs, de la santé à l’éducation en passant par les transports et l’énergie, avait organisé des rencontres à Lure en Haute-Saône au printemps dernier. La prochaine grande initiative et une rencontre européenne sur les services publics, qui se tiendra le 16 décembre à Paris, avec l’objectif d’interpeller les listes en présence au sujet de leur programme politique sur les services publics. La présence d’une forte délégation du parti, y compris celle de Léon, me paraît importante, pour déployer une campagne de fond et de longue haleine, ne se laissant enfermer ni par les injonctions thématiques des médias ni par la dictature des sondages.

3)Quelques remarques enfin sur la question des candidatures.

-Le premier critère me paraît être non pas l’affichage, largement illusoire dans une liste de 81 noms, mais plutôt la capacité des candidats à faire campagne, à mobiliser les communistes, à se déplacer pour participer aux initiatives locales et animer des réunions publiques. Il faut penser à de telle candidatures à l’échelle des anciennes régions, car elles sont restées la limite géographique maximum pour les déplacements raisonnables et pour l’attractivité des initiatives.

-Il a été évoqué dans le rapport la présence de Fabien sur la lite. C’est une décision politique qui se discute. Je suis a priori sceptique sur le bien fondé de sa candidature. La visibilité du soutien ne suffit-elle pas ? On aura du mal à arguer d’une liste de rassemblement à gauche encadrée à la première et à la dernière par deux communistes, dont celui qui a la première responsabilité au parti, le secrétaire national ! Si le résultat est bon, Fabien en bénéficiera de toutes façons. S’il ne l’est pas, mieux vaut à mon avis que son nom n’y soit pas directement associé.

-Sur les déplacements de Léon : La proposition de déplacements thématiques est intéressante, car elle permet d’approfondir les sujets et d’éviter la répétition. Mais il convient de la croiser avec une répartition territoriale qui soit équitable. Cela n’a pas été le cas pour l’élection présidentielle, où le quart Nord Est du pays a été bien oublié. Il faudrait qu’au terme de la campagne, il y ait eu un déplacement de Léon par ancienne région, c’est nécessaire pour surmonter le déficit actuel de notoriété.

Enfin il faut aussi une coordination pour le déplacement des principaux candidats : là encore, l’échelle de anciennes régions, avec l’aide de suivis régionaux peut être efficace, pour ne pas reproduire les dysfonctionnements de la dernière campagne des Européennes, où chaque fédération prenait contact directement avec les candidats, qui se sont retrouvés avec des agendas ingérables, et des déplacement tous azimuts parce que les initiatives dans des départements limitrophes n’avaient pas été coordonnées.

La qualité du lien entre le comité de campagne et les organisations du parti, des fédérations aux instances de direction, est une des conditions de réussite de notre campagne.

 

B) Intervention sur la campagne de la vie chère

 

Il conviendrait d’articuler plus fortement notre bataille contre la vie chère avec les propositions fondamentales de notre projet, car il ne s’agit pas d’une inflation conjoncturelle , appelée à disparaître après absorption des chocs de la pandémie et de la guerre. Il s’agit d’une inflation structurelle, d’une « inflation du capital », due à des facteurs directement liés à l’organisation capitaliste du monde, tels que :

 

-une insuffisance d’offre qui provient directement des stratégies d’implantation des multinationales ;

-la soumission à des marchés spéculatifs de certains biens essentiels comme l’énergie ;

-des masses de capitaux considérables accumulées dans les marchés financiers dont les exigences de rendement obèrent une part considérable de la valeur ajoutée ;

-une crise du travail, et même une crise du marché du travail , avec des pénuries, des démissions, « la « grande démission » de celles et ceux qui n’acceptent pas les conditions ou les finalités de l’emploi qui leur est proposé, ou la « démission silencieuse » de celles et ceux qui font juste ce qu’il faut pour ne pas être « virés ». La chute de productivité, qui commence à inquiéter les cercles dirigeants n’est pas « un mystère » comme titrait récemment un article du Monde : elle est due à un mode de croissance qui défait les collectifs de travail, détruit les compétences, bride la créativité des salariés sous la férule des exigences de rentabilité.

Il y a enfin la réponse des banques centrales par la hausse des taux d’intérêt qui conduit dans le mur d’une récession et écrase les budgets publics , ce qui, conjugué à l’augmentation des budgets militaires d’une économie de guerre, nous annonce une austérité sans précédent des services publics et de la protection sociale.

Voilà les ingrédients de l’inflation du capital.

Bien sûr, face à la violence de l’attaque du pouvoir d’achat, il y a besoin de proposer des mesures d’urgence. Mais attention, attention à la focalisation actuelle sur les mesures de bocage des prix et d’indexation !

 

D‘abord, parce que le blocage des prix ne peut être que temporaire, le temps que les effets des mesures structurelles produisent leurs effets.

Ensuite, parce que l’indexation ne protège que partiellement de la perte de pouvoir d’achat ; elle peut de plus être utilisée par le patronat et le pouvoir politique pour brider les négociations salariales, comme l’analysent les syndicats belges où il existe une indexation. Enfin, la question salariale, qu’il faut associer à celle de la formation, exige des revalorisations bien au-delà du rattrapage de l’inflation.

Je ne prétends pas que l’exercice est facile, mais nous devrions réfléchir à la façon de rendre compréhensibles des mesures structurelles pour combattre l’inflation, par exemple :

- intervenir sur la formation des prix dans le secteur alimentaire, par le blocage des marges des firmes de l’agroalimentaire et de la grande distribution, le contrôle et le suivi des prix avec des comités associant toutes parties prenantes : producteurs, consommateurs, salariés ;

-faire reculer les pouvoirs et les critères du capital, grâce à la maîtrise publique des entreprises stratégiques, une réforme fiscale incitatrice, la conquête de nouveaux pouvoirs des salariés dans les entreprises, pour changer les stratégies des entreprises et mettre sous conditions sociales et écologiques les aides qu’elles reçoivent.

- conquérir les moyens financiers du changement, en dégonflant les marchés financiers et en changer l’utilisation du crédit, grâce à la nationalisation des grandes banques.

-Sans oublier l’aspect international de la lutte contre l’inflation, avec la proposition de sélectivité des financements de la BCE, et la mise en cause de l’hégémonie du dollar qui est un facteur d’inflation , en particulier pour les économies émergentes.

Notre bataille sur l’inflation doit nous aider à faire partager notre projet, parce que c’est le bon niveau des réponses. Je souhaiterais que nous engagions sur ce sujet un travail de réflexion spécifique.

Fabien a demandé des avis sur un nouveau rassemblement à la place de celui qui était prévu le 18 novembre. Je le verrais bien à une date pas trop rapprochée, en mars par exemple, précédé ici même, sous la coupole, d’une rencontre nationale avec des syndicalistes et militants associatifs, des représentants des grands services publics, des élus pour avoir des échanges approfondis sur la question de la lutte contre l’inflation. Cette rencontre nationale pourrait clôturer des rencontres similaires ayant eu lieu localement auparavant, organisées par les sections et les fédérations, aidées en cela par un travail préalable de la direction nationale pour les aider dans des argumentaires et questionnaires pour animer ces rencontres spécifiques, telles que par exemple des associations de locataires, des syndicats de l’industrie ou des services, de artisans, et même des patrons de PME et TPE.

Ce travail de réseau est important si on veut construire des batailles politiques de fond sur l’inflation réunissant largement, au-delà de notre sphère d’influence et allant au-delà de la seule et indispensable protestation publique.

 

SOURCE : https://enavantlemanifeste.fr/

 

VOIR DU BLOGUEUR :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/extrait-du-precedent-article-revendiquer-et-construire.html

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 07:57

 

REVENDIQUER

ET

CONSTRUIRE

 

La société humaine est en train de se déliter.

 

Ne pas le voir c’est se condamner à accepter que disparaisse progressivement ou brutalement ses capacités de se renouveler, de renouveler la vie humaine en produisant les biens qui lui sont nécessaire.

 

L’action revendicative ne peut donc que s’accompagner de construction sous peine de perdre son but, la vie.

 

Mais la désorganisation de la société, des conditions de travail et de production en premier lieu n’est pas un fait seulement psychologique, même si une crise psychologique entre dans cette dissolution sociale.

 

La cause première est la limite atteinte par le mode de production et d’échange capitaliste, basé sur l’accumulation du capital, le cycle A-M-A’ qui conduit à la suraccumulation et la devalorisation du capital et son corolaire culturel, la même dégradation des modes de pensée à l’instar du mode de produire.

 

Les développement techniques, mentaux, moraux, sont détournés des besoins sociaux vitaux à l’instar des moyens d’échange dans le cycle du renouvellement du capital et sa crise générale au paroxysme.

 

Crise générale au paroxysme ne veut pas dire que le capitalisme va s’écrouler demain matin, mais qu’il atteint les limites de son renouvellement élargi et que l’action pour dépasser ces limites suppose lier revendication et construction d’un nouveau mode de production et d’échange avec au centre « prendre le pouvoir sur l’argent » : pouvoir à la fois local et mondial, diffus dans l’ensemble des interactions sociales de production et d’échange, des rapports sociaux de production.

 

Il faut noter que toute révolution passive technologique (aujourd’hui la révolution inouïe de la numérisation) sans révolution sociale ne peut que s’accompagner de tendance fasciste comme l’a démontré et écrit Gramsci dans la prison de Mussolini. Il faut penser à cela en voyant l’avancée mondiale des régimes fascisants, dans l’Europe et dans le monde.

 

Il en est de la revendication climatique comme de la paix et de la revendication économique et sociale, totalement liées.

 

Denis Durand rappelle dans le nouveau N° d’Economie et Politique ce qu’est notre projet de Sécurité d’Emploi et de Formation. Ce n’est pas une proposition mécanique d’emploi et de formation, c’est un mouvement global de la société, matériel et moral pour subvenir à ses besoins et leur développement (1).

 

La lecture de la revue tout entière n’est pas de l’ordre de la distraction, mais de l’alerte des dangers et des propositions pour y remédier dans le sens du bonheur. Et une tâche on ne peut plus utile et salutaire. Ça vaut l’effort, même si c’est un peu qui peut grandir.

 

Rien n’est parfait, y compris le meilleur, ce qui demande une bienveillance mutuelle.

 

Pierrot. 21/11/2023 06:55:19.

 

(1) Je ne reviens pas ici sur mes thèses de croissance de la complexification-condensification développée dans mon blog et mes recueils de texte photocopiés (n’en déplaise à mon égo), pour ne pas compliquer le déroulement de cet article.

Je rappelle aussi le texte d’ « En Avant le Manifeste » du 15 novembre 2023 (sur le blog aussi) au sujet du CN du PCF de ce W.E. qui définit bien les rapports entre une analyse de la société et les tâches immédiates et militantes en relation avec les femmes et les hommes dont nous sommes les semblables, dans et avec nos différences de chaque humain, infinies.

 

Post Scriptum du 23/11/2003 15:23 : Le "nouveau" président argentin Javier Milei n'est pas un comique, mais un économiste libéral que la profession d'origine et l'idéologie antisociale correspondante (donc sociale au sens qu'elle intervient sur la société) a permis de "gravir les échelons" dans les condition de la crise economique et morale de l'Argentine et du Monde; et l'absence de réponse opérationnelle, possible, de la part de forces de transformation en santé ne se donnant pas les outils de sortie de crise; en particulier la Sécurité d'Emploi et de Formation préconisée par les economistes marxiste de régulation systémique.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/en-avant-le-manisfeste.15-novembre-2023.html

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/economie-politique-numero-830-831-septembre-octobre-2023.html

 

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20 novembre 2023 1 20 /11 /novembre /2023 09:25

 

EN AVANT LE MANISFESTE.

15 NOVEMBRE 2023

 

Comment le CN va-t-il réussir à traiter la question d’une nouvelle étape de sortie de la dilution et de l’effacement du PCF ? Le piège et les lignes de force de l’électoralisme pèsent fort. D’autant plus que la situation délétère à gauche et le poids de l’élection présidentielle dans les comportements politiques peuvent pousser fortement dans ce sens. Pourtant la situation actuelle du pays et du parti montre l’extrême importance qu’il y a à ce que le parti dispose d’une capacité de mobilisation autonome sur des idées porteuses d’une perspective réellement transformatrice. Elle indique de même l’extrême importance de développer un travail d’appropriation de l’analyse marxiste et des idées novatrices nouvelles.

 

De ce point de vue, ces derniers temps, les réunions du CN se sont beaucoup consacrées à la discussion de déclarations générales, souvent en réaction à l’actualité, et de textes de principes et d’orientation évoquant la situation nationale, la gauche, l’élection européenne ou les conflits internationaux. Mais les propositions de campagnes d’action construites (services publics en lien avec l’enjeu de l’Europe), la discussion de revendications proprement politiques au-delà de la répétition de revendications syndicales (en particulier sur l’inflation), le débat sur les contenus de notre communication, les échanges sur les initiatives locales à partager n’ont pas eu lieu, malgré des demandes réitérées. L’action politique est conçue et proposée dans le cadre d’un fonctionnement interne très centralisé. Cela ne facilite pas l’intervention du parti dans le pays, par ses militants, les sections, les fédérations, ni le débat mobilisateur de celles et ceux qui veulent lutter. C’est pourtant décisif pour dépasser en pratique l’électoralisme et les jeux d’alliance de circonstances.

 

Cela concerne aussi le besoin de prises d’initiatives autonomes du parti sur le conflit israélo-palestinien, à partir de ce qu’ont tenté les sections et fédérations dans le pays. Mais c’est aussi le besoin d’éclairer sur les enjeux concernant les moyens financiers pour dépasser le blocage et les divisions à gauche. La crise de la gauche en France et en Europe est profonde, elle tire tout le monde vers le bas et renforce les droites et leur extrême-droite, en effaçant l’imaginaire d’une alternative progressiste. Il est urgent d’ouvrir au contraire la perspective d’un rassemblement réuni sur un socle de propositions à la hauteur des transformations dont notre société a besoin, qui seraient mises dans le débat public. C’est sur ce sujet que devraient se concentrer nos interventions sur les problèmes de la gauche.

 

Se saisir d’une riposte sur le budget et le PLFSS pourrait être l’occasion d’avancer là-dessus, sur la base de propositions correspondant au programme de fond du parti posant la question ― centrale ― d’un budget et de sa construction permettant de changer le rôle des entreprises, se démarquant d’une focalisation sur la seule répartition : par exemple, sur la modulation des cotisations sociales selon la politique salariale de l’entreprise, sur une fiscalité des entreprises incitatives ou la question cruciale d’une nouvelle conditionnalité des aides publiques. Cette bataille sur le budget, aujourd’hui écrasé par l’augmentation des intérêts de la dette publique consécutive à la hausse des taux de la BCE, poserait aussi les questions de financement des services publics, des collectivités locales et d’une autre politique monétaire européenne. Ce pourrait être l’occasion d’une élaboration en commun parti-élus qui ne renvoie pas ce débat uniquement au Parlement, et permette d’avancer avec le mouvement social.

 

De même, la « version préliminaire et pour consultation » d’un Plan climat du PCF exige un débat dans le parti sur son contenu, pour une élaboration réellement démocratique ― ce qui n’est pas actuellement le cas ― pour éviter la dérive technocratique. L’objectif est que ce plan soit un outil pour des luttes immédiates, sociales et politiques, et qu’il ne soit pas récupéré pour accompagner les idées de décroissance et de « possibilisme » d’une neutralité carbone, ignorant la nécessité de commencer à changer sur le fond les rapports de production et les rapports internationaux.

 

Est-ce que le CN et la façon dont les débats seront organisés vont permettre cela ? Cela commence à devenir vital pour le PCF, nos combats, mais aussi pour la gauche toute entière !

 

source de ce texte :

https://enavantlemanifeste.fr/2023/11/15/deployer-la-reflexion-et-laction-communistes-a-la-hauteur-des-enjeux/

 

Du blogueur :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/additif-progressif.html

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 15:14

 

 

Eftichios Bitsakis

« Cosmogénèse : la dialectique sous une enveloppe quasi-métaphysique ».

 

 

Eftichios Bitsakis, né en Crète en 1927, est professeur de philosophie et d’histoire des sciences à l’Université de Ioannina, professeur de physique théorique à l'université d'Athènes puis directeur de la revue Outopia.

Bitsakis est résistant dans l'Organisation de la Jeunesse pour l'Unité Panhellénique (Ενιαία Πανελλαδική Οργάνωση Νέων (ΕΠΟΝ)) créée en 1943. Au cours de la Guerre civile grecque, arrêté, il est emprisonné pour 7 ans. En 1967, il part pour Paris. Il devient docteur en philosophie à l'Université de Paris VIII (1973) et docteur d'État en philosophie des sciences (1976)1. Il a été pendant 6 ans chargé de cours d'analyse mathématique à l'Université de Paris XI et de philosophie des sciences à l'Université de Paris VIII. Il a également travaillé à Saclay, au laboratoire de physique nucléaire du collège de France, et a enseigné à Orsay.

 

PUBLIE EN 2007

 

 

 

« Cosmogénèse :

la dialectique sous une enveloppe quasi-métaphysique ».

 

 

Extrait :

VOIR DU BLOGUEUR :

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/additif-progressif.html

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19 novembre 2023 7 19 /11 /novembre /2023 06:29

 

HIC RHODUS, HIC SALTA 2 (SUITE) ET RAPPEL DU 1. et post scriptum.

 

2. Les militants communistes italiens n’ont pas perçu sur le moment, dans les décisions préliminaires de sommet, l’autodissolution du PCI comme telle.

 

Ils l’ont perçue comme un changement de nom favorisant un élargissement de l’influence électorale et des alliances pour le pouvoir. Ils n’ont pas perçu le fond de la manœuvre, des abandons au fil de l’eau de la révolution technique passive sans perspective de transformation sociale organisée.

 

Une société s’autoorganise dans la mesure où elle contient cette volonté et cette capacité d’auto-organisation entre les êtres humains qui la constituent, dans leur féconde diversité.

 

Les « leaders » répondent aux conditions initiales et à leur propre action organisatrice dans ces conditions initiales et leur développement possible

 

Tout en conservant notre nom, l’opération qui se déroule depuis des décennies, et s’est accentuée ces dernières années, combattue théoriquement et pratiquement dans les luttes sociales, oscille entre une orientation de même type et un effort pour ne pas y succomber complètement. En attendant et espérant activement d’être possiblement majoritaire en tant que catalyseur de processus en santé sociale nouvelle.

 

Bien que dans des conditions différentes, l’état d’alerte des militants du PCF dans leur majorité, n’est pas plus aiguisé, ni sur les causes de l’état du monde, du sommet à la base, ni sur l’état du parti en rapport aux causes de l’état du monde, du mondial au local.

 

Nous n’avons pas corrigé nos insuffisances nous les avons aggravées suivant en cela le mouvement général de la société s’appuyant sur les acquis sans les développer et les transformer en fonction des besoins nouveaux. Cela s’appelle une régression sociale.

 

Il y a progression sur la connaissance des effets de la crise qui engendre cet état du monde.

 

MAIS il y a urgence, pour le monde et pour le parti de passer des effets aux causes, ce qui exige de passer par le mode de production et d’échange, c’est-à-dire aussi de rassembler les recherches de toutes sortes comme les actions de toutes sortes, c’est-à-dire de passer par la pensée marxiste non dogmatique, et suffisamment approfondie, physiquement, et moralement.

 

Je viens de lire un texte de Simonne Weil (la philosophe chrétienne) sur les partis. Critiques justes et justifiées, mais exprimées hors du contexte du mode de production et d’échange, hors du contexte et conditions historiques « rassemblés » , car elle fait référence à l’histoire de façon plus évènementialo-moraliste qu’historique.

 

Ce qui ne rend pas ses considérations inutiles ni sa profonde investigation réduite.

 

Il faut revenir sur les thèses sur Feuerbach, il n'est ni pédant ni prétentieux de le dire, mais nécessaire, le dire d'une façon ou d'une autre, savante ou populaire et les deux à la fois.

 

Il s'agit d'un besoin incompris ou sous-estimé de passage historique d'un mode de production à un autre, dont la crise systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital témoigne.

 

Pierrot. 18/11/2023 22:44

 

RAPPEL DU 1. :

1. La société humaine est comme un cheval qui se trouve devant un obstacle à sauter et qui s'y refuse. Son cerveau est trop occupé ailleurs pour pouvoir le faire.

 

De même les partis communistes dont la tâche transformatrice en santé est la fin s'y sont refusés ne comprenant plus la nature de l'obstacle.

 

L'autodissolution du PCI est de cet ordre.

 

Il s'agit d'un besoin incompris ou sous-estimé de passage historique d'un mode de production à un autre, dont la crise systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital témoigne.

 

Poursuivre ce qu'on sait déjà sans un effort inouï de compréhension correspondant aux transformations passives inouïes de la société, c'est ce que fait le cheval.

 

Quant à sauter tout seul c'est mortel avant le temps qui reste pour tous.

 

Comment négocier la contradiction ?

 

Pierrot. 16/11/23. 6h15.

 

 

POST SRIPTUM (3 du 19/11/2023 07:45:07)

Tant qu’on n’aura pas fait le bilan de la « période Marchais », liée elle-même à un état du « communisme mondial institutionnel », on aura difficulté à passer à une construction sociale nouvelle à partir de « l’état du moment » du capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé et les limites qu’il impose au développement humain à venir possible (le processus continu et par sauts, d’humanisation).

Le capitalisme mondialisé, financiarisé, numérisé, ne se « réformera » pas de lui-même, ce qui nous donne la mesure des besoins d’action transformatrice pour cette poursuite de l’humanisation.

Pierrot. 19/11/2023 07:45:07.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/additif-progressif.html

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18 novembre 2023 6 18 /11 /novembre /2023 13:15
CLIQUER SUR L'IMAGE

 

Recueil continuant la "Critique de la critique etc.". Voir aussi 13 articles "Conscience de la conscience")

 

ADDITIF à

« L’ALTERNATIVE VITALE et

RÉVOLUTION SCIENTIFIQUE

ET TECHNIQUE »

 

ou :

« Les intellectuels, la culture

et la révolution »

(CN de février 1980)

 

CLIQUER :

https://pierreassante.fr/dossier/ADDITIF_A_ALERNATIVE_...pdf

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17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 12:00

 

 

 

Pour LIRE le

recueil,

 

CLIQUER

SUR LE LIEN :

 

https://pierreassante.fr/dossier/CRITIQUE_DE_LA_CRITIQUE_CRITIQUE_ET_REVOLUTION_SCIENTIFIQUE_ET_TECHNIQUE.pdf

 

OU SUR LA PHOTO

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16 novembre 2023 4 16 /11 /novembre /2023 12:06
Georges, note ami disparu en septembre 2009

 

 

C’était notre copain,

c’était notre ami.

 

 

Et c’était mon copain, mon ami. Georges Pedrono.

 

 

Presqu'un an déjà qu'il nous a quittés.

 

Georges : d’une grande délicatesse, d’un esprit aigu d’analyse, d’un grand engagement.

 

Tout cela au service de l’utilité à la société, à ses amis, une utilité au-delà du clan, ouverte à tous et pour cela militante. Dans sa ville, sa région, son pays, dans les forums sociaux internationaux.

 Souvent quand nous nous rencontrions, il me disait : as-tu suivi tel évènement, es-tu au courant de ce débat sur telle ou telle action, telle ou telle idée ? As-tu lu cet article de "l'Huma", suivi cette réunion de tel ou tel syndicat, parti, association ?

 

Malgré de graves problèmes de santé, il ne rechignait ni au travail intellectuel, ni aux responsabilités, ni aux « corvées » militantes peu motivantes pour d’autres. Parce  qu’il se voulait utile.

 

C’est peut-être parce que sa santé ne lui permettait pas de faire tout ce qu’il voulait, tout ce qu’il pensait indispensable, qu’il se sentait quelquefois inutile et qu’un pessimisme l’habitait sans pourtant entamer ses idéaux, ses raisons d’être, sans entamer sa lucidité, au contraire en l’aiguisant, ce que les éclairs bleus de ses yeux, de son regard, soulignaient .

 

Ce pessimisme était aussi de l’espoir : le ressenti profond et affolé de la dureté de la vie et des humains et la volonté de l’adoucir, par la solidarité, l’amitié.

 

Sans que ce pessimisme se reporte dans son comportement sur les autres, sans altérer son affection généreuse, ni ce petit sourire doux ou ironique qui l’animait et rompait sa mélancolie, sa tristesse, et même son angoisse, quand il se sentait en accord dans l’action avec un autre, avec les autres.

 

Des peuples pensent qu’on meurt deux fois. Lors de sa mort biologique, et lors de la disparition de tous ceux qui vous ont connu. Ami apparemment effacé, Georges Pedrono a pourtant marqué les collectifs et les personnes qu’il a côtoyés et à travers eux, sa trace sera indélébile, au-delà de leurs disparitions.

 

Dans le processus humain, l’action sociale, au sens de l’action en profondeur sur la marche de la société, aujourd’hui dévalorisée, quelquefois méprisée, toujours détournée par les grands intérêts privés, mais toutefois essentielle, marque indéfiniment ce processus de la nature qu’est la pensée humaine en mouvement.

 

Nous ne sommes que cette organisation de la matière qui permet à la nature d’avoir conscience d’elle-même, conscience qui progresse chaque fois que nous assurons la santé de ce processus.

 

Georges, ne démentirait pas cette vision car il la partageait profondément, et cela est notre consolation.

 

Pierrot, 1er août 2010  

 

Lien de Pierrot CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE. LES 8 POINTS ENSEMBLE

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16 novembre 2023 4 16 /11 /novembre /2023 06:23

La société humaine est comme un cheval qui se trouve devant un obstacle à sauter et qui s'y refuse. Son cerveau est trop occupé ailleurs pour pouvoir le faire.

De même les partis communistes dont la tâche transformatrice en santé est la fin s'y sont refusés ne comprenant plus la nature de l'obstacle.

L'autodissolution du PCI est de cet ordre.

Poursuivre ce qu'on sait déjà sans un effort inouï de compréhension correspondant aux transformations passives inouïes de la société, c'est ce que fait le cheval.

Quand à sauter tout seul c'est mortel avant le temps qui reste pour tous.

Comment négocier la contradiction ?

Pierrot. 16/11/23. 6h15.

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15 novembre 2023 3 15 /11 /novembre /2023 08:38

 

« Les intellectuels,

la culture

et la révolution »

 

C’est le titre d’une rencontre, celle du Conseil National (CC, Secrétaires fédéraux, Elus) du PCF en 1980, après longue préparation et nombreux travaux, en plein redéploiement giscardien de « La Trilatérale », matrice du G7, réponse du capital aux avancées des années 1960-70, et aux succès progressistes dans le monde, et redéploiement du travail capitaliste et de son organisation patronale mondialisé, la concentration mondiale du capital et de son « personnel », sa financiarisation A-A’, les luttes « ouvrières » au sens large, et les guerres inter-capitalistes, dans la nouvelle révolution scientifique et technique.

 

Parmi les nombreuses interventions sur le rôle du marxisme dans l’évolution sociale, celle de Paul Boccara, Francette Lazard, d’Yvan Massiani, mon ami tôt disparu, et de tant d’autres, voici celle d’Antoine Casanova, « visionnaire profond » de ce qui nous est arrivé depuis, mais aussi de ce qui peut etre transformé en santé sociale suffisante pour procéder dans « les humanisations multiples et diverses », infinies, de l’univers, de la nature, continues et par sauts micros et macro, en unité de processus.

 

Les 9 pages de cette intervention sont « incroyables ! », non prise en considération suffisante, ce qui est le reflet de l’abandon des fondamentaux dans l’affolement gouvernemental général et aussi des communistes, qui a suivi.

 

Je ne peins pas en noir ce qui a contenu des progrès mais s’est fracassé sur le quotidien, mais peut « réapparaître », au sens d’E. Bloch.

 

Pierrot Assante. 12/11/2023 07:29:28.

 

Copie des 9 pages.

https://pierreassante.fr/dossier/LES_INTELLECTUELS_LA_CULTURE_ET_LA_REVOLUTION.pdf

 

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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 21:19

 

UN « PRINTEMPS CHINOIS »

 

"L’insoutenable légèreté de l’être"

Kundera

 

1. Evidemment, un printemps chinois, nécessaire et incontournable à terme, ne dépend pas seulement de la Chine mais d’un mouvement général de démocratisation lié au dépassement général de la crise générale de suraccumulation-dévalorisation du capital.

 

Si la Chine tente -avec des succès de développement extraordinaire et ses limites historiques, du moment- une régulation systémique de réponse à cette crise mondiale généralisée de suraccumulation capitaliste, elle ne peut rester en dehors du processus général de crise économique et de civilisation, de régression dans le processus de progression technique et politique, culturel et ses maladies. Ni échapper au poids de son héritage historique de temps long, moyen et court, venus y compris du mode de production asiatique. Elle ne reste pas en dehors y compris des mentalités générales et propres, du poids passé et leurs transformations dans l’imbibition du système, des systèmes dans leurs strates, et celles du passé, le mort qui saisit le vif. Révolution passive, guerre sociale de position et guerre sociale de mouvement (Au sens gramscien) valent pour le Chine (les Chines faudrait-il dire) comme toute société humaine

 

2. Les années 1960-1970 ont porté, avec un temps de grandes réflexion théorique (Pour ne citer que « chez nous » au double sesn du mot : CC de Montreuil, idem celui sur l’économie, le CN  intellectuels et révolution de 1980, l’IRM et ses travaux, l’autogestion etc…), et de luttes conjointes, dans le début d’aggravation de la suraccumulation suivant le répit des mesures de la Libération du nazisme, et d’un rapport de force provisoirement meilleurs pour le salariat, dans une avancée de dépassement du compromis historique de l’après guerre qui posait déjà la résolution d’une crise systémique de longue durée. Et qui la repose avec une ampleur centuplée, aujourd’hui. Ceci est un schéma, mais un schéma du réel, en aucune façon fantaisiste.

 

3. Penser la Chine, n’est pas hors-sujet, c’est aussi penser à la situation générale du monde humain dans la crise de longue durée et les régressions qu’elle entraine, sur le plan de la démocratie aussi, évidemment et sur le projet d’autogestion, de la personne humaine à l’humanité tout entière en passant évidemment par les entités en mouvement troublé par la crise dans et donc toute la diversité et la multiplicité des activités humaines.

 

4. La fascisation nationaliste et ses prémices souverainistes (le contraire du développement relativement autonome et cohérent des entités, nationales entre autres,  structures à la fois du passé de la construction des marchés et des victoires des bourgeoisies, et encore du présent ) qui se répand dans le monde devraient faire réfléchir les européens et les autres, au-delà de leurs régimes propres et de l’idéalisation idéologique opportuniste de leurs régimes.

 

La démocratie libérale, qui est une forme de démocratie mais pas une forme achevée de la démocratie, progrès dans un rapports de force social, est pourrissante dans le pourrissement et la rigidification autoritaire conjointes. Défendre la démocratie n’est pas maintenir cette situation pourrissante « hindenburgienne à la mode d’aujourd’hui » qui va vers la dissolution sociale et les violences qui vont de pair, mais c’est poursuivre un processus démocratique que les années 1960-70 ont imaginé en utopie anticipatrice d’un  possible-possible.

Imaginé entre une illusion du passé, la confrontation entre opportunisme de droite et de gauche, mais aussi une création d’avenir en santé sociale suffisante.

 

5. Les « printemps », ceux de 68 entre autres, d’Est et d’Ouest sont porteurs à la fois des illusions et des transformations qualitatives progressistes vitales et viables des modes de production et d’échange du futur, fluctuant en fonction des rapports de force dans la révolution passive et la guerre sociale de mouvement, vers cette transformation.

La bataille idéologique, très délaissée n’est pas un bon signe des possibles du possible, et sa « Renaissance » est plus que souhaitable pour cette santé sociale.

 

6. On peut se poser la question : dans le risque d’écroulement systémique et d’écroulement social mondial que contiendrait cet écroulement systémique, écroulement qui n’est pas une hypothèse purement utopique, la politique chinoise de régulation systémique, relative, c’est-à-dire relative dans les conditions générales des interactions économiques mondiales et leurs liens avec l’ensemble des activités humaines qui en dépendent toutes, est-elle un facteur de sécurité mondiale, relative ?

Je crois bien qu’on puisse y répondre positivement, quels que soient nos jugements sur la Chine et et la réalité de la Chine.

 

Dans la course entre la mise en œuvre possible de processus nationaux et de zones mondiales de développement dans un processus mondial de transformation systémique par les forces progressistes pouvant se développer dans le monde, par hypothèse souhaitable et souhaitée sur la base d’une analyse scientifique, matérielle et morale des conditions de Renaissance économique nouvelle, en santé, la stabilité systémique relative que tente d’organiser la Chine pour elle-même est un facteur important de stabilité relative de processus mondial ; processus « d’attente » dans un processus possible par hypothèse de transformation en objectif de santé sociale qui permettrait la poursuite d’une humanisation vitale viable.

 

La guérison de la maladie sociale généralisée liée au mode de production et d’échange malade et obsolète dépend aussi et grandement du développement chinois et d’un développement « multicentré » dans lequel les puissances économiques émergentes forment un élément intriqué de réponse vitale, aussi.

 

7. La résistance de ces puissances à la domination centralisée n’a pas pris la voie d’une démocratie sociale de l’homme citoyen-producteur. C’est hélas le propre de toute résistance dans des conditions de domination physique objective et subjective. La Grèce antique nous en avait déjà fait la démonstration.

Paradoxalement ce type de résistance peut contenir à terme les conditions de développement de la démocratie et de l’autogestion économique et politique. Développement matériel et démocratie en rapports mutuels, dialectiques, ne sont pas automatiques, et dépendent des choix humains de processus, d’apprentissage et d’expérimentation : appendre et conscience sont liés.

 

Aucun processus n’est linéaire ni écrit ni acquis d’avance… Ceci n’est pas une hypothèse, mais une « simple » observation.

 

8. Don Quichotte, l’homme de Cervantes, un homme à prendre au sérieux : sans utopie il meurt et nous laisse ce monde. Cet article a besoin d’approfondissement donc de corrections de forme et de fond.

 

Pierrot. 14/11/2023 20:47:26.

 

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 11:31

 

 

ECONOMIE & POLITIQUE

 

Numéro 830-831 (septembre-octobre 2023)

 

éditorial

actualité • france

actualité • europe

actualité • monde

analyses

emploi • entreprises • luttes • gestions

des luttes immédiates au projet communiste

dossier : Appauvrissement de la société française, quelle réponse ?

formation et théorie

 

https://www.economie-et-politique.org/2023/11/12/numero-830-831-septembre-octobre-2023/

 

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 08:39

 

 

AUX

AMIS ERGOLOGUES,

SUITE.

 

En guise de réponse, voici trois petits extraits de « Travail, ergologie et politique », Yves Schwartz, La Dispute, 2021, présentés par Christine Castejon et Jacques Rollin

Certes s’appuyer sur des textes, et de plus des extraits séparés de l’ensemble peut être une usurpation, ce qui n’est en aucun cas mon intention. Je pars d’une conviction en rapports d'idées.

Par contre, des idées d’un auteur, d’une telle personnalité, ne peuvent « justifier » celles exprimés dans mon message. 

Elles ont constitué pour moi un point de re-départ de réflexion (elles me les ont suscitée depuis plus de deux ans).

Evidemment la compréhension « globale » ne peut être possiblement atteinte que dans l’ensemble des textes.

les « titres » des extraits, « SUR L’ETAT PRESENT », et « SUR L’ANTICIPATION » ne sont pas de l’auteur mais j’ai pensé qu’ils pouvaient faire des points de repères sans le trahir :

 

« SUR L’ETAT PRESENT »,

« Je crois que la définition de l'activité humaine comme séquence indéfinie de débats de normes enchâssées dans « l'horizontalité » d'une situation sociale (le monde de normes antécédentes qui précède à chaque moment historique toute activité humaine) et dans « la verticalité » de notre « corps-soi » (du plus conscient au plus enfoui dans le corps) peut permettre de saisir, au plus profond, en quoi cette contradiction partielle ne cesse d'alimenter de façon pérenne des crises.

De ce point de vue, nous héritons profondément de Marx pour la caractérisation de ce que j'appelle nos sociétés marchandes et de droit, comme étant celles dominées par les séquences A-M-A’, forme de la circulation des marchandises, propre à la production capitaliste, forme pour laquelle « c'est la valeur d'échange elle-même qui est son moteur et sa fin déterminante ». Sans doute doute le capitalisme a produit avec une prodigieuse efficacité des développements technico-sociaux à partir de la fin du XVIIIe siècle, mais en sous-négociant avec ou déniant sans cesse les renormalisations au cœur de toutes les activités productives. D’où les crises, les violences les inégalités, les misères »

 

« SUR L’ANTICIPATION »

« On pourrait donc se représenter l'agir politique comme l'obligation d'agir à chaque moment sur un double curseur. Première opération, vers des choix sur le curseur du non antagonique : placer le curseur entre les 2 pôles de l'inédit de l'adhérence, et celui des ressources « en magasin » de la désadhérence. Par exemple, dans telle situation de travail, quel équilibre entre les 2 anticipations pour prendre des décisions opérationnelles ou organisationnelles efficaces et préservant le désir de vivre en santé ? Mais ce premier déplacement ne saurait ignorer que domine dans nos sociétés marchandes et de droit la pression à traiter ce déplacement au bénéfice d'un agir usurpateur : au lieu de faire travailler ensemble les 2 anticipations, pour poursuivre le même exemple, minimiser ou diluer la seconde déstabiliserait les ordres établis. S’impose alors donc politiquement un second déplacement de curseur entre 2 polarités opposées de gouvernance de la vie sociale. Second curseur, manipulant le déplacement horizontal du premier. Parce que la nécessité de se décider sur la position du premier curseur s'accompagnera toujours d'incertitude sur le bien-fondé de son positionnement, aucune position politique, qui doit inclure cette incertitude ne pourra jamais être catégoriquement tranchée. Le second déplacement ne dissoudra jamais les questionnements de l'activité humaine aux prises avec les rencontres de rencontres des situations de travail et de vie. Mais l'inexcusable naïveté serait de laisser croire que sans agir sur le second curseur, qui lui, ne s'affronte pas à une épreuve anthropologique de tout temps, mais est immergé dans une forme sociale spécifique de l'histoire humaine, avec ce rapport de force et de pouvoir, le déplacement du premier curseur pourrait s'opérer sous les seuls horizons d'une recherche de biens communs… »

 

Mais plus loin :

« Pour nous, cela ne correspond pas à cette gestion du premier curseur ou tout choix ne peut se faire que dans l'incertain. Et par ailleurs, « cette activité [productive d'échanges avec la nature] constituera toujours le Royaume de la nécessité. C'est au-delà que commence le développement des forces humaines comme fin en soi… »

 

Evidemment la compréhension « globale » ne peut être possiblement atteinte que dans l’ensemble des textes.

 

Pierre Assante. 12/11/2023 06:23:51.

 

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13 novembre 2023 1 13 /11 /novembre /2023 07:35

 

le pacifisme « bÊlant ».

La bataille idéologique, pour un nouveau type d’organisation sociale en santé, et le pacifisme bêlant...

 

Le pacifisme bêlant n’a jamais rien résolu, et surtout pas la question de la guerre et de la paix, guerre « civile » comme guerre militaire.

 

Le pacifisme bêlant a détourné les victimes de la guerre des remèdes réels aux violences et des haines entre humains, et de nos propres haines individuelles suscitées, organisées (RN, LR etc.).

 

Le pacifisme bêlant a détourné et détourne des causes des guerres et des violences et de l’action pour résoudre ces causes.

 

Sans cesse notre société humaine se lamente et proteste contre des effets sans s’attaquer aux causes qui tiennent à un tas de choses certes, mais surtout et particulièrement dans ce siècle, à l’organisation économique bâtie sur l’accumulation mondialisée, concentrée, financiarisée du capital, sa crise de baisse tendancielle du taux de profit (%), et de suraccumulation-dévalorisation, des pénuries et des austérités, et des immenses inégalités sociales entre humains et entre peuples qui en découlent, elles-mêmes causes de violence et de guerre.

 

Ce sont les conditions organisées de vie qui font de l’homme un loup pour l’homme et non une essence éternelle mauvaise. Les besoins de vie insatisfaits dans une organisation insatisfaisante de société ne sont pas une fatalité, mais une volonté d’une minorité consciente ou pas, contre la masse des êtres humains qui vit et travaille en humble silence; une minorité dans une idéologie obsolète et gravement malade qui imprègne la société tout entière et les humains tous ensemble.

 

La bataille idéologique pour un nouveau type d’organisation sociale en santé, d’un nouveau mode de production et d’échange en santé et du processus de l’humanisation, est incontournable, vitalement incontournable.

 

Le pacifisme bêlant n’a jamais rien résolu surtout à l’appel de ceux qui viennent de durcir les conditions d’accueil et de vie des ces êtres humains comme nous que sont les immigrés. Encore une fois, il est question de s’attaquer aux effets de l’immigration et non aux causes naturelles et sociales et leurs contradictions.

 

Le cynisme, au sens détourné du mot, et l’hypocrisie des bonnes âmes, nous les paierons par l’aggravation de ce contre lequel nous croyons combattre

 

Ce qui ne veut pas dire que les appels à la paix et contre les violences soient inutiles.

 

Mais ils le sont, inutiles et contre productifs, si la conscience des causes et des remèdes à apporter ne se développe pas, c’est-à-dire si on ne fait rien pour la développer ; ici et dans le monde.

 

Créer les conditions, un processus d’une sécurité de l’emploi et de la formation, et les conditions matérielles et financières et de droit pour l’assurer, c’est-à-dire pour produire par le travail libéré de l’aliénation sociale, ce qui est nécessaire à la vie humaine, c’est créer les conditions de la paix, de la non-violence et de la survie et du développement humain.

 

Répéter c’est l’art d’enseigner et de s’enseigner mutuellement de même: s’instruire, s’instruire, s’instruire !

 

Pierrot. 13/11/2023 07:24:01.

 

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12 novembre 2023 7 12 /11 /novembre /2023 06:06

 

 

 

FAIRE COURT ET DENSE :

MOYEN ORIENT

 

A partir de tout ce que j’ai copié des multiples avancées scientifiques et néomarxistes sur l’économique et écrit personnellement sur le processus social organique catastrophique et sur la conscience de la conscience, je vais faire court.

 

Les palestiniens, « hilotes d’Israël », Israël né de la shoah, et dérivant comme toute les colonisations issues de terribles dominations (l’Irlande par la bourgeoisie rurale anglaise -le film de Ken Loach-, ou la Réforme calviniste, transplantées dans le Nouveau Continent par exemple) la résistance à l’occupation (1), occupation coloniale sous des formes à la fois les plus modernes et les plus archaïques, ont expérimenté le pire sous la direction du Hamas, et Israël sous la direction de l’extrême droite fascisante, politiquement et économiquement, ça va de soi. Il ne faut pas confondre le peuple israélien, de grande histoire et de grande culture à l’instar  de l’histoire de la judéité opprimée séculairement, avec le pouvoir monopoliste en place.

 

Les palestiniens ne pouvant être éliminés quasiment physiquement (ils sont encore nombreux dans ce petit moyen orient) comme les amérindiens, cette hélas expérience meurtrière extrême des deux côtes peut faite murir une conscience extrême, c’est à dire en « avant-garde » des conceptions internes de coopération palestinienne et de cohérence palestinienne, et externes, dans le mouvement des douleurs et des blessures catastrophiques héritées.

 

C’est sur le plan local une expérience de type de l’après nazisme (2)qui a porté les réformes sociales de l’après guerre, du recul social (3) dans le progres social 1924 (Mussolini) - 1933 (Hitler) à la Libération (1945),  qui a guéri un temps la suraccumulation capitaliste et relancé la croissance et permis les 30 glorieuses.

 

Le compromis capital-travail et ses mesures sociales d’après guerre rencontrent des limites indépassables sinon dans une révolution systémique et son élargissement civilisationnel, dans le dépassement du paroxysme de la suraccumulation-dévalorisation du capital et ses remèdes systémiques de même.

 

La Palestine qui aura tout à reconstruire peut-être, contrairement aux apparences catastrophiques de la catastrophe, une « avant-garde des conception nouvelles » d’un développement nouveau à l’échelle locale et laboratoire d’un progrès basé sur une analyse de la crise systémique générale de longue durée et de ses remèdes possibles exposés ici maintes fois, systémiques de même.

 

La réponse est mondiale, pas locale, aux crises locales de la crise mondiale. Mais les tentatives de nouveau pouvant se diffuser, à l’instar de la révolution agricole 10.000 ans plus tôt, et nouvelle révolution technique et culturelle d’une numérisation humanisée, d’abord dans des esquisses de nouveau rapports sociaux locaux, prenant essor par diffusion.

 

Toute révolution d’humanisation nouvelle en santé sociale pour poursuivre et développer l’humanité, espèce pensante, part de la personne et de entités en crise.

 

Et la Palestine n’est pas la seule catastrophe de laquelle reconstruire.

 

C’est la tâche du jour et du siècle : la transformation qualitative du mode de production et d’échange nouvelle « phase du XXIème siècle » possible par hypothèse : nouveau cycle de développement en santé.

 

Le Moyen Orient, lieu de passage essentiel de l’immigration africaine paléo et néolithique, et de la concentration des contradictions de la production énergétique, la méditerranée et l’Europe contiennent des conditions particulières des « déclanchement » de processus mondial de sauvetage de l’humanité en grande maladie sociale, économique, ergologique (pour faire « simple », analyse et crise du travail), écologique, civilisationnelle.

 

La Palestine vit, au-delà de sa catastrophe et ses caractéristiques religieuses archaïque, mais qu’il a-t-il de non archaïque là et partout ?

 

Les Producteurs, se sauvent eux-mêmes. Israël ne sera plus un Etat confessionnel mais une entité en mouvement parmi les entités en mouvement, en processus mondial d’unification de l’humanisation dans la diversité et la croissance-condensification. Deux nations et une coopération internationale dans le processus de mondialisation ce n’est pas donné, mais c’est possible.

 

Arafat assiégé dans la Mouqata'a de Ramallah et à la messe de Bethléem ou serrant ensemble la main de Rabin, est un symbole des évolutions humaines générales+ possibles.

 

Je ne sais qui a fait ce dessin joint à l’article, ni dans quelle intention précise, mais je trouve qu’il convient à ces propos et aux espérances humaines folles et sages, issue du conflit pour Israël et Palestine, Cisjordanie et Gaza coopérant : j'applique le "Principe Espérance", d'Ernst Bloch.

 

Rien n’est écrit dans le processus social et élévatoire de la nature, et de l’humanité non plus, dont elle est.

 

Pierrot. 11/11/2023 20:33:47.

 

(1) Les « Indiens » n’étaient pas tous ni des gentils ni des méchants, mais des colonisés exploités et dominés c’est sûr.

 

(2) Je ne compare pas 2 situations mais je rappelle un moment de progrès social à l’issue d’une guerre.

 

(3) Réponse fasciste au développement des idées et luttes socialistes et communistes (hors stalinisme. Y compris dans les expériences criminelles ratées, la grossièreté n’a pas empêché des avancées partielles du processus global.

 

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11 novembre 2023 6 11 /11 /novembre /2023 09:25

 

Ce ne sont pas les partis ni les Etats qu’il faille réformer,

c’est l’Humanité.

 

les inégalites sociales constituent la base des conflits antagoniques, de dissymetrie temporelle, des violences et des haines qui les accompagnent. la resolution des contradictions non antagoniques constituent l’evolution courante, naturelle, generale et particuliere de l’univers, comme des sociétés pensantes

 

Ce ne sont pas les partis ni les Etats qu’il faille réformer, c’est l’Humanité -et les partis et Etats en conséquence-, son organisation de production et de répartition des ressources de vie tirée du travail, de la transformation de la nature pour produire les ressources de vie humaine en rapport avec la terre et l’univers, et de développement-complexification-condensification, fonctions-qualités socialement organiques, inséparables de la santé sociale suffisante pour procéder

 

Ce n‘est pas l’accumulation par elle-même qui crée la maladie sociale, elle est nécessaire, ainsi que sa condensification sans laquelle l’accumulation est inviable et invivable, mais sa qualité insuffisante.

 

Une refondation de l’humanité sera celle de l’accumulation non sur la base du développement à partir de la propriété privée, mais de sa transformation en qualité à partir des besoins d’usage des ressources collectives et individuelles, leurs diversités de développement, auquel un processus générationnel à mettre en œuvre au plus vite, peut répondre, ou pas, par hypothèse et par expérience.

 

Il est question des savoirs sur l’économie des sociétés, des entités humaines relativement pertinentes, dans leur mouvement, et de l’humanité entière, c’est-à-dire des savoirs sur nous-mêmes en miroir, et la volonté individuelle et collective organisée, de mettre en œuvre ces savoirs.

 

Le racisme, les racismes, les haines de l’autre naissent des inégalités et les inégalités du type de mode production et de répartition des ressources inégal, ce qui ne veut pas dire vouloir et faire une production de pénurie et d’uniformité, mais d’invention et de créativité, propriété-qualité humaine à développer.

 

L’aspiration au nouveau est mutilée par la guerre des inégalités, des inégaux, du haut en bas de la société et des lieux de production et de gestion, par le type d’accumulation, celle du capital, et de suraccumulation-dévalorisation du capital en conséquence, et de son cycle à bout de souffle.

 

Une sécurité, relative mais solide et égale en droit dans les faits pour tous, de l’emploi et de la formation, nécessaires à la production et à l’individu social, est la condition de cette production et des conditions de travail la permettant. Conditions de conditions. De même les droits du travail, et les réformes transitoires de l’usage des moyens d’échange, crédits, système bancaire, Fonds, DTS etc.

 

 Cette sécurité est nôtre Tâche première, du jour et du siècle, quelle que soit la gravité de la tourmente sociale en cours et à venir.

 

Il faut la faire renaître l’aspiration au nouveau en santé sociale.

 

Les partis , les Etats, alors, ceci etant compris, participeront ou pas à cette refondation : la COOPERATION ET la COHERENCE DE L'HUMAniTE MONDIALISEE.

 

Cet article écrit rapidement en fonction des circonstances contient bien de défauts. C’est la pensée collective qui peut en faire de meilleurs…

 

Pierrot. 11/11/2023 08:22:28.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/theses-sur-feuerbach.karl-marx.1845.html

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10 novembre 2023 5 10 /11 /novembre /2023 08:32
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9 novembre 2023 4 09 /11 /novembre /2023 08:39

 

A mes amis ergologues :

Expérience et connaissance du travail et de la crise systemique

 

L’ergologie ne peut être envisagée que par rapport aux types de rapports sociaux, ce qu’ils sont réellement et non ce qu’on voudrait qu’ils soient et qu’ils pourraient être. Sinon, la réponse ne peut être qu’un soulagement passager, une bonne intention sans suite.

 

L’ergomanagement de même. Ce qui ne veut pas dire que les recherches et les pratiques sur l’ergomanagement n’ont pas de sens et n’ont pas de pratique possible, utile, efficace. Mais lier EXPERIENCE ET CONNAISSANCE DU TRAVAIL ET DE LA CRISE SYSTEMIQUE en révèle les limites actuelles et les possibilités futures.

 

Plus la crise systémique se développera, ce qui est le cas, plus il est besoin de rattacher ergologie et luttes sociales à la connaissance d’en quoi consiste la crise systémique, scientifiquement, socialement, moralement,

 

  • en premier lieu la suraccumulation-dévalorisation du capital, la baisse tendancielle du taux (%) de profit (1) dans le cycle de reproduction sociale du système et de la société, des femmes et des hommes, de l’homme (générique, toute l’espèce humaine, tout entière pensante et agissante), de leurs outils et cultures, de leurs organisations du travail, le cycle A-M-A’ (2) tendant impossiblement à un cycle A-A’ (paroxysme de la financiarisation)

 

  • et ce qu’il ignore, ce cycle, des besoins humains, ce qu’il ignore des insatisfactions matérielles et morales des besoins humains ; et dans leur mouvement, désirs, recherche de cohérence.

 

En ne liant pas ergologie et expérience et connaissance du système, on condamne l’ergologie et l’ergomanagement à être renvoyées à l’après crise, dont nous sommes-serions pour l’instant apparemment éloignés ?  (Causalité et aléatoire sont de l’ordre de l’énigmaticité de l’activité), au lieu de son utilité immédiate ; c’est à dire après les solutions systémiques mises en œuvre ?

 

Or les solutions systémiques mises en œuvre et le type de rapports sociaux auxquels devraient « s’attaquer » l’ergologie,

 

  • ou iront ensemble, plus ou moins d’un même pas

 

  • ou ne seront pas.

 

L’ergologie ici et maintenant ne peut progresser, je pense pour ma part,  (processus) sur le plan de la recherche comme sur le plan pratique que dans ce lien avec l’analyse de la crise systémique et ses remèdes (et non les remèdes de charlatans dépassés mis en œuvre aujourd’hui) : celui de la sécurité de l’emploi, de la formation et du revenu (et droits du travail le permettant), et les mesures financières transformatrices transitoires en santé qui la permettent (Crédits, Fonds, DTS, etc…). Il s’agit d’une « logique globale, non globalisante, dans ses infinis lieux d’activité mis en cohérence relative.

 

Le fait que les chercheurs en ergologie, dans la suite des « concepts schartziens » de base, essentiels, ne soient pas massivement dans l’état des plus dominés hiérarchiquement et socialement en général, constitue un handicap pour l’ergologie. Le dire n’est pas une condamnation, mais une incitation à considérer et dépasser.  Je m’y inclus, malgré toutes nos infinies différences (3).

 

Cela veut dire que le(s) chercheur(s) pluridisciplinaire(s) en ergologie et en ergomanagement se trouvent en contradiction (qui ne l’est pas ?) avec leur situation sociale et ont des difficultés à surmonter cette contradiction qui ne dépend directement pas d’eux, dans leur recherche et leur pratique (Thèses sur Feuerbach).

 

Difficulté ne veut pas dire impossibilité. Il faut se rappeler de la constitution des groupes de travail « syndicaux » qui ont présidé à « L’homme producteur ». A mon sens, aiguisé ou pas, il y a eu depuis régression, relative ou pas, dans le processus de progression de la conscience ergologique.

 

Le refus social , massif, d’aborder les questions économiques, et particulièrement de « l’école économique néomarxiste de régulation systémique », celle de la suraccumulation du capital et ses remèdes systémiques

 

  • tient, tend, en premier lieu à la situation propre de la personne qui lui fait relativement ou totalement accepter sa situation. C’est le conservatisme contre la transformation vitale, en santé.

 

  • La deuxième découle de la première tendance, c’est l’incapacité de croire à des possibilités de transformation systémique, de processus de transformation systémique. Ce refus est mortel pour la personne et pour la société. Aucun confort social ne répondra à terme à ce danger.

 

Mettre l’ergologie dans le confort du refus des luttes sociales de transformation systémique, ce qui caractérise encore majoritairement les luttes revendicatives sans analyse transformatrice, est un même mouvement de conservation d’un système arrivé à obsolescence et au paroxysme dans le temps long et le temps court. Aucune expérience réussie ou ratée, humainement tolérable ou pas, n’est définitive mais fait un pas en avant ou en arrière dans le processus, ce qui est toujours un pas concret préparant un chemin réussi par hypothèse.

 

Toutes les protestations justes auxquelles participer ne suffisent pas sans lien avec la crise systémique et ses solutions possibles, par hypothèse.

 

Cela vaut pour la juste protestation contre les racismes et toutes les dominations économiques et hiérarchiques, qui ne sont pas des causes en elles-mêmes mais des conséquences systémiques. Certes causes (historiques) et effets (historiques), micros et macros, sont en relations réciproques.

 

Il y a beau temps, des Canuts à Lip et tant d’autres exemples, qu’effets et causes sont confondus (confusion), mettant en garde contre les possibilités dévastées de cohérence et de coopération de l’ensemble des activités humaines dans leurs infinies diversités et énigmaticité.

 

Je ne peux que souhaiter, pas pour moi, que ce court « plaidoyer » ne soit pas considéré par les bonnes âmes, comme un discours simpliste qu’il n’est pas, il me semble...

 

Je viens d’écouter une émission de France Culture sur le « management », pour faire court, avec des paroles allant de Aron à Marcuse, du management du XIXème à l’uberisation en passant pas la domesticité. Où est la pensée économico-ergologique dépassant le constat ?

 

Devais-je me taire ou dire. « Dixi et salvavi animam meam », ainsi finit la critique du programme de Gotha.

 

Je suis amené à corriger et modifier (4) ce texte au fur et à mesure des réflexions-échanges, s’il y en a. En tout cas c’est pour moi-même, et pour tous, une réflexion sans fin. Il l’est déjà sur le blog dans de nombreux articles et le sera, modifié, peut-être ou sans doute.

 

Pierre Assante. 09/11/2023 06:17:21.

 

(1) Marx, « Livre 3 du capital », Boccara, « Théories sur les crises de la suraccumulation et la devalorisation du capital ». Ce ne sont pas des textes sacrés, mais ça aide !

 

(2) « Argent Capital-Argent Capital Marchandise- Argent Capital Plus ». A-A’ réduction impossible et mortelle au renouvellement-accumulation du capital sans production de Valeurs d’Usage.

 

(3) et cela se comprends du fait des difficultés des plus subalternes, dominés systématiquement, c’est à dire concrètement dans et par le système et sur le plan de l’aptitude à exprimer scientifiquement ce qu’ils vivent, d’être en situation pour accéder à des états sociaux relativement moins dominés, hiérarchiquement et financièrement).

 

(4) Sans doute et accessoirement aussi pour le français et l’orthographe, mes excuses.

 

LIRE (lien) : Ernst BLOCH

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9 novembre 2023 4 09 /11 /novembre /2023 08:00

 

 

Pierre Chaillan :

sur Francette Lazard

l’Humanité. le 6.11.23

 

L’ancienne dirigeante du PCF en charge de l’éducation, agrégée d’histoire-géographie, fondatrice de l’Institut de recherches marxistes puis d’Espaces Marx, ancienne rédactrice en chef adjointe de l’Humanité, d'Économie & Politique et qui fut directrice de France Nouvelle, est décédée, ce vendredi 3 novembre, à l’âge de 86 ans. Un hommage lui sera rendue le lundi 13 novembre à 14 heures au funérarium des Batignolles à Paris.

 

Francette Lazard est décédée le 3 novembre à Chailles, dans le Loir-et-Cher. Elle était de la génération des militants communistes marqués par la Seconde guerre mondiale et la grande influence alors acquise par le PCF, le « parti des fusillés », ses résistants, les déportés revenus des camps de concentration, et ses intellectuels « compagnons de route ». Fille de Francis Lazard, chirurgien à Argenteuil, et de Françoise, médecin, elle naît à la veille des heures sombres, le 7 janvier 1937 à Neuilly-sur-Seine. Sous l’Occupation, son père rejoint la France combattante en Afrique du Nord. Réfugiée dans un premier temps à Carpentras, la famille fuit les persécutions. Francette et sa grande sœur Claudine sont cachées au village du Chambon-sur-Lignon, devenu « juste parmi les nations ». Après la Libération, ses parents, qui ont adhéré au PCF, abritent chez eux Benoît Frachon poursuivi lors du « complot des pigeons ». Et comme le raconte l’historien Claude Willard dans sa notice du Maitron, le dirigeant politique et syndical fait dès lors figure d’oncle aux yeux de la jeune élève au lycée Racine, à Paris.

 

L’adhésion au PCF et le travail avec la Section économique

En janvier 1952, Francette Lazard, âgée de 15 ans, adhère au PCF, puis à l’UJFF. Entre 1953 et 1955, elle est responsable parisienne, puis nationale, des lycéennes à l’UJFF. Bachelière, elle obtient une licence d’histoire et de géographie. En 1956, la jeune femme épouse le physicien communiste François Widemann. Le couple aura deux enfants et divorce en 1965. Reçue à l’agrégation d’histoire-géographie, elle est d’abord affectée à Orléans (1960-1963), puis au lycée Fénelon à Paris (1963-1967). La professeure, toujours très engagée au PCF, milite au Syndicat national de l’enseignement secondaire.

 

Secrétaire de la section communiste du VIe arrondissement de Paris, elle s’associe aux travaux de la section économique du comité central du PCF et à la revue Économie et Politique, dont elle devient rédactrice en chef adjointe en 1966. En 1967, elle est embauchée comme « permanente » au parti communiste et sera candidate à diverses reprises aux élections municipales et législatives. Elue suppléante au comité central lors du XIXe congrès (février 1970), elle est nommée à la direction de France Nouvelle. En cette période du « défi démocratique », la « journaliste-agrégée » favorise dans l’hebdomadaire les débats, les confrontations sur les grands problèmes politiques, sociaux, idéologiques. Au XXIIe congrès (février 1976), où est abandonnée la référence à la « dictature du prolétariat », elle fait une intervention remarquée titrée « Liberté, une exigence du développement de la société ». Après France Nouvelle, elle rejoint l’Humanité et en sera rédactrice en chef adjointe durant trois ans.

 

L’Institut de recherches marxistes et le débat politique

Lors du XXIIIe congrès (mai 1979), elle est élue au bureau politique. La militante va créer l’Institut de recherches marxistes (IRM), lancé le 28 septembre 1979, dont elle est la première directrice. Elle participe alors aux grandes confrontations communistes des années 1980 autour du « socialisme à la française ». Durant cette période, elle est responsable du secteur Éducation, puis de « l’animation du travail théorique et de recherche », en même temps que du travail en direction des chrétiens. Au XXVIe congrès (décembre 1987), la dirigeante communiste lance une « invitation à la lucidité et à l’engagement collectif et personnel ». Déchargée du travail en direction des chrétiens, elle est maintenant en charge du combat contre le racisme. Après le XXVIIe congrès (décembre 1990), elle devient responsable du collectif national « Mouvement des connaissances, des sciences, des technologies et de la recherche ». La communiste à la démarche marxienne affirmée lance en octobre 1988 les « Mardis marxistes » rencontres mensuelles qui, durant dix ans, proposeront en partenariat avec l’Humanité, des soirées publiques d’échanges permettant, sur des thèmes liés à l’actualité, d’ouvrir de larges confrontations d’idées sur les grands enjeux de la période. Elle poursuit ainsi l’œuvre d’« une vie obstinément consacrée au communisme », selon les mots de Fabien Roussel, qui a rapidement réagi à l’annonce de son décès. Dans son message d’hommage, le secrétaire national du PCF salue la mémoire de « la dirigeante » qui « à l’heure des crises historiques maintiendra ce cap d’émancipation avec détermination et sens de l’ouverture ».

 

Espaces Marx et les 150 ans du Manifeste

Ainsi, pour prolonger l’action de l’IRM, Francette Lazard travaille en décembre 1995 à la création d’Espaces Marx, ainsi qu’à la transmission aux nouvelles générations, en facilitant l’accès aux archives du PCF ou à la formation militante. Et si, sur sa demande, elle quitte le bureau politique au 29e congrès (1996), elle assumera encore la coordination du colloque international pour le 150e anniversaire du Manifeste du parti communiste, tenu à Paris en mai 1998. Un temps présidente de la commission nationale d’arbitrage du PCF, elle se retire du comité national au congrès de Martigues, en 2000.. Elle continue ensuite de contribuer à l’activité d’Espaces Marx et à diverses initiatives de formation des militants communistes. Elle est également l’autrice de La révolution inattendue (Messidor/Éditions sociales, 1991) et avec René Piquet de l’ouvrage Les vérités du matin : regards croisés sur un engagement (l’Atelier, 2011). L’Humanité présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.

 

 

VOIR DU BLOGUEUR (lien) :

 

PUISSANCE DE PENSEE ET : 1. INEGALITE /EGALITE sociale(S) 2. LA RÉVOLUTION DE L’OUTIL. 3. LA PRAXIS DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE MARXISTE.

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8 novembre 2023 3 08 /11 /novembre /2023 07:11

 

Conscience de la conscience. 

 

Conscience de la conscience ; conscience de l’unité du conscient et de l’inconscient.

 

Conscience du besoin de communisme développé, niant et dépassant le communisme grossier « de tentative » et ses expériences inévitablement grossières, régressives.

 

La conscience de soi ne peut être que communiste.

 

Je ne dis pas membre d’un parti communiste mais communiste. Pour cela, Tout dépend de l’état du parti et de soi-même dans le parti, donc de l’état de la société et de ses capacités réciproques de communisme. Et de toute façon, pour que se crée un parti communiste il faut l’invention et la tendance, dans le mouvement de la société humaine, de l’acte de transformation en santé et de la conscience de l’acte de la transformation en santé.

 

En ce sens renouer avec l’intention de transformation étouffé dans la production et l’échange capitaliste, est socialement, individuellement-socialement vital. Mon intention à moi, non individuelle-individuelle mais individuelle-social (il ne peut y avoir de dichotomie absolue), est de donner de l’air à ce besoin de renouer.

 

Etre l’interprète conscient relatif du processus inconscient, des forces productives, l’homme et ses outils de production, le contenu culturel de savoir de ses outils, de leur histoire, de leur processus passé et de l’anticipation de possibles du devenir de ses outils.

 

La découverte et la connaissance de l’inconscient est une grande découverte, mais bien plus grande est encore à faire est celle du conscient : de la conscience de la conscience, de comment l’homme invente ses outils, comment il agit non seulement de ses outils, mais comment il agit sur ses outils : processus du travail, de ses moyens, de son organisation dans l’organisation de la société, des forces productives-trices devenant productrices tout court (Valeur d’usage restitué à son objet final et son sujet initial) et l’unité de l’homme et de l’outil, du processus homme-outil.

 

La conscience du processus homme-outil est la forme la plus avancée de son appropriation de l’univers, et du rapport sensible à l’univers et en détermine les sentiments. Les sentiments de besoins d’acte, de besoins de transformation continue et quantique, déroulement infini et sauts micros et macro de déroulements, le processus de besoins de besoins. Saut(s) micros et macro, résolution de contradiction continue et de contradictions antagoniques de dissymétrie temporelle.

 

La connaissance de l’inconscient est mutilée sans connaissance et l’action sur l’état de la société. Les forces productives ne sont pas ce qu’on appelle celle des « moyens matériels » et leur caricature. Les moyens matériels sont bien une réalité concrète et le rapport de la conscience et de l’inconscient sont aussi des moyens matériels et leur dichotomie idéaliste et religieuse est la pire des inconnaissances de l’homme et de son rôle dans la nature et du mouvement qu’il constitue dans le mouvement de la nature.

 

Il n’y a pas de transformation, de continuation du processus humain possible sans approfondissement de la connaissance de la « conscience de la conscience » et bien sûr de la conscience de l’inconscient qui sont en fait la même chose en unité organique et en « mouvements particuliers » de l’unité organique.

 

Lorsqu’Ernst Bloch reprend point par point les 11 thèses sur Feuerbach, les développe, approfondit la conscience sur ces points, il participe à vivre les conditions de connaissance du processus d’humanisation et de sa poursuite en santé physico-sociale et non en déclin et en mort possible.

 

Le « Résumé » qu’il fait dans son « Principe espérance » qui suit les 11 thèses de Marx sur Feuerbach, de même. De « Müntzer » à la « Philosophie de la Renaissance » ou « L’athéisme dans le christianisme » et « Experimentum mundi », il suit cette voie qui n’a pas été interrompue par les ignorances contractuelles et circonstancielles des situations de la RDA. Philosophie et engagements qui ne peuvent être humainement parfaits évidemment, mais opérationnels et beaux, esthétiquement et éthiquement.

 

Et tout le déploiement « dans le détail » des rapports humains avec les sensations, avec la nature et ce que l’homme recrée lui-même à partir de la nature dont il est, description d’un réel qui peut sembler sans importance, et pourtant essentiel : approfondissement des rapports sociaux naturels/et de classe, dans les rapports naturels et l’acte de rendre santé aux rapports sociaux, malades de la division du travail et de classe.

 

La SEF est profondément transformative en santé en rendant à l’homme producteur sa liberté d’exister à travers la production des biens nécessaires à sa vie. C’est totalement communiste. Et la transformation des moyens financiers permettant le processus de la SEF de même.

 

L’autonomie de l’homme dans la dépendance sociale et naturelle, l’Anankè en processus, en mouvement, c’est aussi en unité organique, l’autogestion de la personne dans la société, la mondialisation, la nature et l’univers, de la personne à l’humanité tout entière, la coopération et la cohérence des entités constituées entre elles, leur mouvement, leurs transformations interactives et inter-transformées réciproquement, dialectiquement.

 

Freud a eu conscience de l’unité de l’ontogenèse et de la phylogenèse. Il ne l’a pas développée. La pensée communise le fait. La pensée communiste, en tant qu’utopie anticipatrice en processus de réalisation d’une mondialisation coopérative et cohérente passe par cette unification de connaissance, de recherche et d’expériences scientifiques et sociales, concrètes, en unité organique, dans toutes les activités et dans les luttes sociales qui en constituent l’unification et la diversité unificatrice.

 

L’ergologie contribue à la conscience de la conscience.

 

Pierre Assante. 08/11/2023 06:14:10.

 

VOIR :

PUISSANCE DE PENSEE ET : 1. INEGALITE /EGALITE sociale(S) 2. LA RÉVOLUTION DE L’OUTIL. 3. LA PRAXIS DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE MARXISTE.

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