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15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 09:05

 

ABSTRACTION FAITE DE LA TERREUR ...

Antagonisme exacerbé entre production et

mode de production et d'échange,

de quoi réfléchir, infléchir, et débattre :

 

MARX. Théories sur la plus-value. 1861-1863.

Tome 3. Page 531. (Sur R. Jones)

Editions Sociales. Mars 2024.

 

* "les économiste" : Marx parle des économistes bourgeois.

 

ET du blogueur : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/neocriticisme-economie-politique-metamarxiste-crises-complexification-condensification-croissance-de-l-autonomie-de-la-personne-valeurs-sans-dimension.html

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14 avril 2024 7 14 /04 /avril /2024 07:25

 

 

C'est peut-être lorsqu'une personne résiste

sans espoir que commence  l'histoire humaine

que l'on appelle aussi la beauté de l'homme

 

Yannis Ritsos

 

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/

dialectiques-hegelienne-et-marxienne-suite.html

 

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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 18:20

 

ELECTIONS EUROPÉENNE:

POUR QUE LA LISTE DE LEON DESFONTAINES PASSE LES 5%

par Yves Dimicoli.

En Avant Le Manifeste. 11 avril.

 

Selon une récent sondage, 78% des électeurs du PCF, 80% des électeurs de Mélenchon et, au total, 73% des électeurs en France seraient « favorables au projet européen ». Par contre, 54 % d’entre eux seraient en désaccord avec lui « tel qu’il se met en place ».

 

On retrouve ici des éléments d’orientation affirmés par le PCF depuis longtemps dans ses congrès : oui, il faut une construction européenne, mais une autre que celle qui, pour l’heure, existe.

 

La maturation du débat a progressé face au gouffre qui ne cesse de se creuser entre les promesses faites par les promoteurs de l’UE actuelle et la réalité de ses réalisations.

 

La campagne pour les élections du 9 juin prochain est très importante de par son contexte. L’exaspération populaire, grosse de la protestation contre l’ UE actuelle mais orpheline d’un projet alternatif, donne lieu à une dangereuse récupération par les populistes d’extrême-droite. Elle est d’autant plus importante que l’élection présidentielle est désormais en vue.

 

Il faut donc lever des forces qui y voient clair, plutôt que de s’en tenir, avec des formules toute faites sur les salaires, le travail ou la bonne chair, à des critiques de l’ordre européen existant sans jamais énoncer les pouvoirs et les moyens financiers, radicaux et réalistes, avec lesquels on pourrait s’en émanciper, vers un nouvel ordre. Il nous faut prendre ces élections comme un moment de bataille d’idées, de mobilisation, de conviction et pas seulement électoraliste.

 

A ce propos, gardons à l’esprit que l’échec du mouvement contre la réforme des retraites préconisée par Macron en 2023 tient aussi au fait que l’on s’est contenté d’accompagner l’ action revendicative, dans ses protestations mais aussi dans ses conservatismes, sans expliciter précisément comment faire autrement et mener le débat.

 

Sans une avancée dans la compréhension populaire de ce qu’il faut faire en France et en Europe pour changer, risque de s’engager les pires manœuvres de recomposition politique à l’issue du scrutin de juin .

 

Cela invite à donner un nouveau cours à la campagne de la liste conduite avec une belle énergie par Léon Desfontaines, seule à même de commencer à bousculer la donne si elle atteint les 5%.

 

Quels sont les éléments qu’elle devrait surmonter pour mieux servir de boussole à son électorat potentiel ?

 

Le premier concerne les risques de guerre. Ils inquiètent les Français qui, pour l’heure, ne veulent pas d’un conflit européen généralisé, malgré les efforts d’instrumentalisation de leur anxiété par le bellicisme d’un E. Macron ou d’un R. Glucksmann. Mais cela pèse considérablement sur la perception des enjeux de classe à l’œuvre, indispensable pour pouvoir engager la construction d’un rassemblement transformateur.

 

La situation créée, via la tragédie ukrainienne, par l’affrontement grandissant entre l’impérialisme dominant, les Etats-Unis, et l’impérialisme dominé qu’est la Russie devenue capitaliste, peut rappeler la période au cours de laquelle les dirigeants européens, tels des « somnambules », comme l’a analysé l’historien australien Christopher Clark (1) ont fait inexorablement marche vers l’apocalypse de 1914 sans jamais chercher à l’éviter, obnubilés par leurs ambitions impérialistes, coloniales et la nécessité de classe de défendre les intérêts capitalistes nationaux dominants.

 

Comment peut-on croire, alors, qu’il faudrait rééditer en faisant en sorte que l’UE se saisisse du contexte funeste actuel pour tenter de se constituer en impérialisme unique, en assumant « un saut fédéral de l’Union » (2), au nom du devoir de « se préparer à la guerre » (3) ?

 

K. Marx, à la suite d’Hegel, relevait que « (..) tous les grands événements et personnages de l'histoire se produisent pour ainsi dire deux fois », mais il ajoutait : « la première fois comme une grande tragédie, la seconde fois comme une farce sordide » (4). En l’espèce celle-ci serait particulièrement abjecte aujourd’hui, compte tenu de la force des interdépendances du monde contemporain, des armes nucléaires dont il est parsemé et de l’ampleur de la révolution militaire qu’il connait avec les technologies informationnelles.

 

Ne faudrait-il pas, au contraire, comme l’a suggéré Frédéric Boccara sur BFM-Business, cesser de faire parler les armes et arrêter de tenter d’ élargir l’OTAN, neutraliser le Donbass, y déployer la force de maintien de la paix de l’ONU (casques bleus) et réorienter, en coopération,  les industries d’armement vers la seule défense et leur conversion pour des productions civiles (5) ? Et cela sans parler de l’arrêt des fournitures d’armements.

 

La souveraineté populaire est une question fondamentale face au risque de son écrasement par la poursuite obstinée d’une nouvelle « Union sacrée ». Mais, sa seule revendication (souveraineté sur quoi d’ailleurs ?) ne saurait suffire à prévenir les risques d’embrasement actuels. Pire, coupée de tout projet européen alternatif, elle peut être confondue avec le « souverainisme », voie royale vers le nationalisme.

 

Le second élément à surmonter dans la campagne des européennes tient au manque de mobilisation politique pour réorienter, sans attendre, la Banque centrale européenne (BCE). Il contribue à faire un tabou de la question si fondamentale de ses pouvoirs et, donc, de l’utilisation de l’euro, aujourd’hui béquille du dollar au service de la domination des marchés financiers. Hayer (Macron), Bellamy (LR), Glucksmann (PS), Toussaint (EELV), Aubry (LFI) font silence là-dessus, ainsi que le candidat du RN.

 

La BCE est une institution publique fondamentalement politique. En atteste le soutien gigantesque permanent qu’elle apporte au capital financier par son pouvoir, très extensible, de création monétaire et par sa politique de taux d’intérêt pour endiguer les luttes populaires. Cela, aujourd’hui, rend encore plus vulnérable l’Europe.

 

C’est pour fataliser l’unicité d’une telle orientation que les défenseurs de l’UE actuelle prétendent maintenir l’institut de Francfort à l’abri de tout débat politique et des luttes sociales. Le pacte de stabilité, si justement honni, sert à empêcher l’expression des besoins sociaux et sociétaux de développement de solliciter la création monétaire de la BCE.

 

Il faut, au contraire, comme le propose le PCF, conformément aux décisions des communistes prises en congrès, utiliser tout autrement ce formidable pouvoir de créer de l’argent immédiatement disponible. Il s’agirait, d’abord, via un Fonds européen démocratique ad hoc, de mobiliser cette création monétaire pour le financement d’un très puissant essor des services publics dans l’UE. Il s’agirait aussi d’ imprimer au crédit bancaire dans l’UE, une nouvelle sélectivité de son refinancement par la BCE qui rende favorable à l’emploi et à la formation, au social et à l’écologie, les investissements matériels et de recherche nécessaires.

 

On peut faire vivre ses idées, au lieu de les refouler en se contentant de mettre en avant, à gauche, le préalable d’une réforme fiscale face, à droite, au préalable d’une diminution de la dette. Et cela pour tracer un horizon de lutte qui pourrait devenir progressivement commun à tous les Européens avec les chantiers immédiats de construction d’un système de sécurité d’emploi, de formation et de revenu pour chacun-e, seule alternative à la « flexisécurité » sociale-libérale ou à la jungle du modèle social anglo-saxon avec la concurrence « libre et non faussée »

 

C’est, d’ailleurs, en traitant des enjeux du travail en relation étroite avec une telle perspective et ses chantiers de luttes immédiats, nécessitant la conquête de pouvoirs nouveaux décentralisé des salariés, des populations et de leurs élus sur l’utilisation de l’argent des entreprises, des banques, des Etats et de leur union, que l’on évitera de tomber dans les pièges du travaillisme qui fait tant de mal outre-Manche.

 

Enfin, pourquoi aurait-on besoin d’une Union Européenne et de l’euro si l’on brandit sans cesse, comme préalable à toute lutte, des clauses dérogatoires. Au demeurant, le Traité sur le fonctionnement de l’UE comporte en son article 114-4 la possibilité pour tout pays membre d’activer une « clause de sauvegarde » lui permettant de suspendre tout ou partie du traité auquel il a adhéré et, depuis le Brexit, en son article 50, l’organisation de la sortie éventuelle de l’Union. Mais le sondage mentionné au début de cet article tend à prouver que ce n’est pas là la voie recherchée et attendue par l’immense majorité des électeurs, particulièrement ceux de gauche.

 

Alors allons-y, n’hésitons plus à porter nos propositions à l’appui des exigences populaires en faisant œuvre de pédagogie politique.

 

(1) Les Somnambules. Eté 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Flammarion, 2015.

 

(2) Interview de R . Glucksmann, Le Monde, 10/03/2024.

 

(3) Déclaration de B. Pistorius, ministre allemand de la défense, 04/04/2024, www.lemande.fr .

 

(4) Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852).

 

(5) Certains envisagent une neutralisation de toute l’Ukraine et la tenue d’un référendum sur le Donbass, noire sur la Crimée.

 

***************************

 

2 Shémas de développement :

 

1. http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/triangle-systemique.ecole-d-economie-marxiste-de-regulation-systemique.html

2. http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/la-sef-en-cinq-points.securite-d-emploi-ou-de-formation.ecole-d-economie-marxiste-de-regulation-systemique.html

 

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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 08:35
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10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 23:17
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10 avril 2024 3 10 /04 /avril /2024 13:51

 

DIALECTIQUE.S

« hégélienne »

et

« marxienne »,

 

suite (1)

 

Le mode de penser et le mode de production sont en rapport dialectique donc non mécanique.

La construction mentale et sociale en unité est propre à chaque biographie personnelle dans chaque histoire sociale.

Une infinité « d’éléments » entrent dans cette construction.

 

Il faut toujours commencer par cela.

 

Il y a une « frontière » ténue entre la dialectique mystique de Hegel et celle matérialiste de Marx.

Celle de Hegel comme celle de Marx ne se concentre pas sur « la conscience de soi » propre aux philosophies précédentes en général.

 

L’une comme l’autre hérite de la longue progression de l’idée d’évolution et de transformation et de la conscience de la représentation mentale du monde extérieur et intérieur.

 

Tout « rationalisme » laïque ou pas ne parvient pas facilement à renormaliser la pensée héritée de-des religions multimillénaires. La contradiction entre la perception antérieure de l’état présent et le mouvement de l’état présent ne disparait pas facilement.

 

C’est bien ce qui fait que la génération de la nouvelle philosophie de Hegel du XIXème ne réussit pas à mettre en relation la dialectique générale du mouvement avec celle du mouvement des forces productives et l’incidence du mouvement des forces productives avec les conditions de vie humaine, sociale.

 

Ce n’est pas un hasard si dans le rapport entre la philosophie et la condition humaine au présent, Marx et Engels en arrivent à une étude de l’économie, des conditions de production des biens quantitatifs-qualitatifs nécessaires à la vie humaine.

 

Ils y passeront leur vie comme ils passeront leur vie à la construction processuelle du mouvement ouvrier et social en général, le lien entre pensée dialectique et solutions sociales, solution liée à la crise historique du système social au présent.

 

La pensée dialectique hegelienne est un grand progrès humain :

Processus continu et transformation qualitative, lutte des forces contraires, unité et identité des forces contraires…

 

Le criticisme qui lui est appliqué est un recul. Le dépassement marxo-engelsien du criticisme un nouveau progrès. « Matérialisme et empiriocriticisme » de Lénine une nouvelle avancée dans les conditions de conscience d’alors.

 

La pression du capital sur l’idéologie de masse et le recul du mouvement ouvrier qui va de pair, dans la rapidité de transformation du capital et du cycle du capital sur lequel repose le renouvellement de la société humaine, ici et maintenant et depuis quelques siècles, la critique du programme de Gotha en marque un moment historique et un long moment dans lequel nous vivons encore.

 

Le XXIème siècle et la mondialisation financière et numérique de la globalisation de la production et de l’échange repose la question de la pensée dialectique dans la dénormalisation et la renormalisation, le besoin social de dénormalisation-renormalisation qualitative de l’appareil productif, des institutions et des cultures théoriques, pratiques, psychises ; savantes et populaires en unité ; et de parti aussi.

 

Le processus conscient dans le processus inconscient est loin de répondre à cette question, ce qui ne veut pas dire que le fruit ne mûrit pas et n’a pas la possibilité de mûrir et de produire l’arbre nouveau issu de l’arbre ancien et non de pourrir en attendant que d’autre fruits dans le cosmos mûrissent suffisamment et sainement.

 

Nous sommes bel et bien dans une période nouvelle de « criticisme » du XIXème renouvelé dans la fin du XXème et redéveloppé dans le XXIème, signe de la crise et du besoin inconscient et concret, pratique, de transformation ; criticisme qui obère ce mûrissement. C’est la négation de l’état présent qui peut tendre à la négation de la négation de l’état présent et à sa transformation en Novum en santé suffisante pour procéder.

 

A la différence de l’arbre, l’homme a un choix conscient relatif, mais un choix dans les conditions de ce mûrissement, et sa volonté de l’exercer est capitale pour la poursuite de l’humanisation en santé suffisante et en cohérence relative en santé sociale suffisante ; en coopération communiste.

 

C’est ce que je voulais dire en parlant de « l’anticapitalisme français » et du « marxisme italien », qui ne peuvent âtre un seul exemple et la seule référence pour étudier la question, « évidemment bien sûr » …

 

La lecture des Théories sur la plus-value est excellente pour suivre le processus de conscience sur le mouvement de la société qui permet à Marx d’éclaircir les choses de façon géniale dans le livre 1 du capital. Evidemment ces (ses) découvertes peuvent sembler banales aujourd’hui, mais sont loin de l’être.

 

Celle du « néomarxisme », du « méta marxisme » sur la crise économique de longue durée de baisse tendancielle de taux de profit, de suraccumulation et de dévalorisation du capital, et les remèdes quantitatifs-qualitatifs, de même.

 

Réalité et représentation matérielle et mentale de la réalité vont de pair, ce qui n’est pas tout à fait le cas dans les conclusions hegelienne sur l’organisation de la société et celle de la production des biens, production qui caractérise l’humain par rapport à l’animal ; la production des biens et des outils de leur production accompagnant et précédant celle de la pensée, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatisée et l’organisation sociale qui va avec, qui la permet.

 

Les schémas mentaux et matériels du « lit de Platon » social, leur « transplantation » à la réalité présente du C.M.M.n.İ.g.F. ont dépassé le niveau de la recherche initiale, mais n’ont pas accédé aux capacités de mise en œuvre. C’est pour le moment le drame premier de notre temps et la tâche de notre siècle, chaque jour qui se lève.

 

Chaque jour, et pas chaque soleil, c’est la terre qui tourne et nous qui nous penchons !

 

Pierre Assante. 10/04/2024 07:17:11.

 

(1) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/theories-sur-la-plus-value.html

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9 avril 2024 2 09 /04 /avril /2024 08:32

 

Théories sur la plus-value et "trou de pensée"

 

Introduction de l'article par la rédaction de la revue :

Pierre Assante mène depuis plusieurs années des recherches personnelles qu’il met à la disposition des lecteurs de son blog (http  ://pierre-assante.over-blog.com). La réédition, aux Éditions Sociales, des Théories sur la plus-value de Marx dans la traduction de Gilbert Badia, lui donne l’occasion de caractériser un point aveugle commun à beaucoup de travaux contemporains se réclamant du marxisme.

 

1. L’anticapitalisme français et le marxisme italien ont une affinité malheureuse : celle de ne s’être pas entièrement dégagés de la dialectique hégélienne*. Certes les pesanteurs économiques et idéologiques propres aux l’histoires particulières doivent être prises en compte pour comprendre cette affinité ; ce qui demande plus qu’un article mais une longue étude à partir de données de toutes sortes, pas seulement économiques et politiques, mais historiques : Renaissance du XVIème, dominations des pays capitalistes avancés et centralisés, représentations mentales et religion, etc…

Cet « anticapitalisme » est une pensée qui tourne sur elle-même et pour elle-même.

Cela se vérifie dans la nouvelle présentation de la nouvelle édition en un volume, qu’il faut cependant saluer ainsi que ses initiateurs, des « Théories sur la plus -value » dans la reprise de la publication de Gilbert Badia et de l’équipe constituée avec lui.

La pensée hégélienne anticapitaliste tourne sur elle-même, et pas la pensée économique, mais une pensée philosophique penchée sur l’œuvre économique de Marx.

L’œuvre économique de Marx ne « lâche pas » la pensée matérialiste dialectique* ni son objectif en tant que pensée : le mouvement ouvrier, salarié, populaire.

Ce n’est pas un hasard si Marx a choisi dans le livre 1 de faire une grande part à la situation ouvrière concrète, sa description en relation avec l’analyse des mouvements du capital dans mouvement général du capital.

 

2. Certes, les impératifs matériels d’écriture, de publication et même de santé ont influencé le choix et les possibilités de la parution du livre 1 tel quel, mais ces impératifs ne doivent pas voiler les choix essentiels.

Les vendeurs de la force et capacité de travail ont besoin d’une organisation et d’un intellectuel organique collectif.

Dans la régression des partis communistes, progressions et-ou régressions idéologique et organisationative qui vont de pair, se soutiennent ou se détruisent mutuellement en fonction des réponses à l’évolution technico-culturelle comprise ou pas ; et mal comprise.

La distance des intellectuels avec un parti ouvrier au sens large, la production des « biens matériels » supports de l’ensemble des activités (d’aucun veulent le résumer à un parti du travail) signe leur préférence accordée à leur réflexion propre sur celle de l’existence d’un tel parti à partir du moment où tels partis ne correspondent plus à leur réflexion et leurs attentes en général.

C’est inverser le problème comme la dialectique hégélienne inverse la réalité.

 

3. Ce XXIème siècle renouera avec la fidélité à une classe, intelligente et non sectaire ni dogmatique, parce que cette fidélité n’est pas de l’ordre d’une religion de classe mais d’analyse et action de classe dans le processus de l’histoire humaine, de l’humanisation, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatique et l’organisation sociale qui la permet.

Renouera ou ne nouera pas, c’est une question vitale pour la poursuite du processus humain, bis repetita.

 

4. Je ne reviens pas sur le rôle de l’autonomie de la personne et des entités humaines, l’autogestion communiste, coopérations et cohérence suffisante pour une santé sociale suffisante, dans les contraintes sociales et leur mouvement, leur évolution, leur révolution et aussi leurs involutions dans la révolution technique sans révolution sociale progressive, croissance de la complexification-condensification sociale.

Certes le rôle des représentations mentales y compris du capital et de ses mouvements, de l’argent, sont d’une grande importance dans l’effort de Marx et d’Engels et des « fondateurs », de soustraire la pensée économique d’une représentation mécaniste.

Mais la représentation et la réalité concrète de l’exploitation ouvrière vont de pair, la critique du programme de Gotha destinée à un moment crucial de l’organisation ouvrière, et la publication du livre 1 du capital de même.

 

5. J’ai acheté la réédition des théories sur la plus-value :

  • Parce que depuis des années je cherchais le volume 3 que je n’avais pas.
  • Parce que ces théories me semblent être importantes pour refaire moi-même et avec Marx son parcours de pensée nécessaire à l’action ouvrière et l’action de transformation sociale de construction au-delà de la crise du capital.
  • Parce que ce travail doit être soutenu et ceux qui l’accomplissent de même.

Cependant présenter aujourd’hui les théories sans se référer aux avancées sur l’analyse des crises de longue durée de la baisse tendancielle du taux de profit et de la suraccumulation et la dévalorisation du capital est un « trou de pensée » (1) dans la situation que nous vivons.

 

Si Marx était arrivé jusque là, jusqu’à nous, il n’aurait, je crois, pas manqué de le faire.

Dixi et salvavi animam meam…

 

Pour plus d’analyse, je renvoie à mon dernier recueil qui tente d’y subvenir, avec mes très petits moyens et dans mon isolement relatif de volonté de conjonction du néomarxisme et de la critique du néocriticisme (2).

 

Pierre Assante. 09/04/2024 07:49:47.

 

(1) « Trous de pensée » et « Trous de normes » vont de pair.

 

(2) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/neocriticisme-economie-politique-metamarxiste-crises-complexification-condensification-croissance-de-l-autonomie-de-la-personne-valeurs-sans-dimension.html

 

* J'ai critiqué le côté mystique de la dialectique hégélienne il y a près de trente ans, à une époque où elle était encore à la mode... Mais bien que, grâce à son quiproquo, Hegel défigure la dialectique par le mysticisme, ce n'en est pas moins lui qui en a le premier exposé le mouvement d'ensemble. Chez lui elle marche sur la tête; il suffit de la remettre sur les pieds pour lui trouver la physionomie tout à fait raisonnable. Sous son aspect mystique, la dialectique devint une mode en Allemagne, parce qu'elle semblait glorifier les choses existantes. Sous son aspect rationnel, elle est un scandale et une abomination pour les classes dirigeantes, et leurs idéologues doctrinaires, parce que dans la conception positive des choses existantes, elle inclut du même coup l'intelligence de leur négation fatale, de leur destruction nécessaire; parce que saisissant le mouvement même, dont toute forme faite n'est qu'une configuration transitoire, rien ne saurait lui imposer; qu'elle est essentiellement critique et révolutionnaire.

Marx. Postface de la 2° édition allemande du Capital.

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6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 08:16

 

Post scriptum à « CROISSANCE des valeurs sans dimension DANS la valeur d’usage ».

 

Une analyse historiciste ignorant l’économie néomarxiste (1), et ses propositions de remèdes à la crise, ignorant l’évolution de la composition du capital et les caractéristiques de la crise systémique qui en découle, ne peut que se réduire à un néocriticisme à l’instar des jeunes hégéliens en recul sur la dialectique hégélienne elle-même.

 

Je le constate, en cette période d’élection du « parlement » de l’U.E.

De même en relisant le N° de 2013 de Transform ! « Europe : une autre voie », malgré la qualité des intervenants et de leurs analyses, leur haut niveau de réflexion mais l’absence de référence à la baisse tendancielle du taux de profit, à la crise durable de suraccumulation et de devalorisation du capital, leur lien matériel, moral, culturel, psychique.

 

Le cycle social d’accumulation A-M-A’ ne peut se réduire à un cycle de la plus-value ignorant l’évolution de la composition du capital dans son mouvement d’ensemble.

L’étude de la plus-value réduite à un lieu et à un taux et ses variations qui a été longtemps la base d’une réduction sectaire de l’économie marxiste pour finalement disparaitre, a rendu cette économie marxiste et son enseignement énigmatique, « inutile », dans son rapport avec la réalité particulière et générale des mouvements de la société.

 

L’économie orthodoxe ou néo-orthodoxe et la politique qui l’accompagne induisent l’organisation tayloriste du travail du début du XXème siècle et ses suites « trilatéralienne » des années 1970, réduisent les remèdes à la crise à des recettes finalement économiquement et philosophiquement libérales, ultralibérales et ultra présidentielles, qui conduisent à une contestation qui écarte de fait la construction du Nouveau, et se cantonne à un « renouveau » imaginaire.

Et un marxisme réduit à des recettes va de pair et de même.

 

Le lien gramscien « la révolution technico-culturelle » allant de pair avec « l’absence de révolution sociale » conduisent bien au nationalisme, au fascisme, à l’affaiblissement général du processus d’humanisation qui va du galet aménagé à la chaîne automatique et l’organisation sociale dans laquelle elle évolue aujourd’hui.

 

Pierre Assante. 06/04/2024 07:33:28.

 

(1) A contre exemple, "l'expérience grecque Tsipras", c'est l'échec d'une illusion à la "programme de Gotha".

 

L'article en question :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/04/croissance-des-valeurs-sans-dimension-dans-la-valeur-d-usage.html

 

SCHÉMA DE DÉPASSEMENT DU CYCLE SOCIAL-PROCESSUS

DE SURACCUMULATION DU CAPITAL :

  http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html

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6 avril 2024 6 06 /04 /avril /2024 00:09

 

 

DECROISSANCE relative et continue DE LA VALEUR d’échange dans la CROISSANCE de la productivité capitaliste.

 

CROISSANCE des valeurs sans dimension DANS la valeur d’usage.

 

Le capital atteint ses limites.

 

Il ne s’agit pas de limites de développement social, de limites de développement humain en général, mais de ses limites propres.

 

Des limites de production et de collecte de la plus-value, du profit.

 

Des limites du cycle social d’accumulation du capital, le cycle A-M-A’ (Argent capital-Marchandise capital-Argent capital plus) alimenté par l’achat de la force et de la capacité de travail, dont la suraccumulation-dévalorisation du capital est la résultante

 

Et il faut appeler ce cycle un cycle social puisque c’est dans ce cycle que se renouvelle la société humaine, aujourd’hui à plus forte raison dans le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé globalement financiarisé, son stade suprême de capitalisme monopoliste et de capitalisme monopoliste d’Etat social.

 

Stade suprême où ses lois économiques, les activités, les cultures et les mentalités qui les accompagnent, qui accompagnent ce mode de production et d’échange, se rigidifient et de dissolvent, à la fois et relativement, dans un processus final d’un processus historique.

 

Un processus économique et social, final réclamant invention et naissance d’un nouveau processus, et non d’une renaissance d’un processus passé.

 

Leur rigidification et leur dissolution proviennent de ses limites de développement de système, ET aucune dissolution de ses lois ne contient ni la guérison de sa crise générale ni de ce stade suprême.

 

Il y a la mesure de la valeur qui dépend du TTSMN (Temps de travail social moyen nécessaire à une production).

 

Il y a la double essence contradictoire de la marchandise, la valeur d’usage et la valeur marchande dont découle relativement le prix.

 

Les variations catastrophiques (au sens propre de catastrophe) de prix ne sont pas un phénomène marginal. Les variations de prix qui alimentent la guerre de concurrence capitaliste et le drainage inégal de capitaux est le reflet concret de l’effort du capital pour repousser ses limites et pour tenter vainement sa survie et son propre dépassement sans abandonner ses propres lois. Contradiction antagonique historique, sociale, globale.

 

La valeur d’usage de la force de travail en tant que marchandise comporte ce que l’ergologue appelle « les valeurs sans dimension », qui entrent dans le TTN (Temps de travail nécessaire), est une des deux forces contradictoires essentielles dans les rapports de production, en œuvre dans le mouvement global.

 

Par exemple le chauffeur qui transporte les marchandises-matériaux ne les transporte pas comme le ferait une machine imaginaire et une machine réelle le fait comme elle est programmée par le travail humain social particulier dans le travail social global (1). De multiples éléments entrent dans son activité, éléments non « comptabilisés ».

 

Le capital productif étant celui qui produit plus de capital qu’il en consomme : il permet la reproduction sociale dans le système, et sa maladie par la même occasion.

 

Le travail productif comme le travail improductif et le capital productif comme le capital improductif comporte des valeurs sans dimension, des valeurs non mesurables au sens que leur mesure n’intéresse pas le capital ni dans l’analyse du travail concret ni dans la mesure du travail abstrait et du salaire.

 

Le salaire, le capital variable attribué à la personne, salariée sous toutes les formes anciennes ou « nouvelles » y compris l’uberisation, ne peut être analysé dans un seul bien matériel de consommation nécessaire à nourrir l’ensemble des activités humaines (2).

 

La mondialisation comme la rigidification-dissolution des lois du capital -et non leur disparition- exigent une analyse et une évaluation globale, une mesure générale, de même que l’évolution des données et de l’état général du capital.

 

Ce qui ne veut pas dire que la production et la collecte de la plus value et du profit n’ait pas lieu dans l’entreprise, dans l’ECRP (Entité collective relativement pertinente, terme schartzien construit par l’ergologie).

 

La personne comme l’entité humaine constituent l’activité de l’humanité.

 

Le besoin de croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales et leurs évolutions positives et négatives constituent les moteurs essentiels de la crise du capital.

 

Les caricatures du système n’aident pas à le comprendre et à le combattre et à le dépasser dans un type de société où la croissance quantitative-qualitative de l’autonomie de la personne permette celle généralisée de la société sur elle-même.

 

Si l’activité -de gestion par exemple-, de-par la classe capitaliste concentrée mondialement est improductive, elle contient les valeurs sans dimension tout autant que les activités ouvrières « non mesurées » ou plutôt dont la mesure de la valeur est limitée au travail productif c’est-à-dire à la mesure taylorienne du résultat.

 

Caricaturer le capital et les capitalistes c’est ignorer les « valeurs sans dimension » qui demain dans un système basé sur l’évolution et le besoin de croissance quantitative-qualitative des besoins sociaux, permette une gestion collective, coopérative suffisamment cohérente pour être en santé suffisante pour procéder.

 

Caricaturer le capital c’est s’y soumettre et lui laisser la gestion de la société humaine qu’il conduit par ses lois à l’autodestruction létale.

 

L’anarchisme grossier, communisme grossier, comme la collaboration de classe sociale-démocrate et chrétienne-démocrate de « répartition juste de la plus-value » qui en crise systémique de longue durée n’est que du libéralisme économique réactionnaire au possibles progressistes, alimente le refus de la gestion au titre d’une collaboration de classe : belle hypocrisie ! Contradiction économique, sociale, culturelle ; psychique et morale…

 

Mais certes la « frontière » entre autogestion et collaboration de classe est ténue non que ce soit la même chose, mais de par les cerveaux soumis séculairement au système capitaliste et aux dominations systémiques qui l’ont précédé et induit.

 

Autogestion et collaboration de classe, deux forces contraires dans leur identité commune, déjà existantes dans l’activité humaine, qui s’affrontent, la seconde dominant la première, la première recherchant son hégémonie, condition d’existence et de poursuite du processus d’humanisation de notre espèce sociale et pensante, qui produit ses subsistances, leurs complexifications, leur condensification cosmique.

 

Pierre Assante. Ecrit en cahier le 05/04/2024 19:22:19.

 

(1) Attention, dans la petite vision sociale au sens restreint, sordide, l’appellation « social » du moment est inexacte : c’est-à-dire que je n’utilise pas le terme au sens du « travail social catégoriel » qui d’ailleurs devrait s’appeler, pour le moins, « travail des services sociaux ».

Précaution et précision qui devraient être inutiles et peuvent sembler ridicules si nous n’en étions pas arrivés à la vision restreinte de la société que l’extrême parcellisation de la division capitaliste du travail provoque.

(2) Lire pages 366-373 du tome premier de « théories sur la plus-value » : « Digression – ʺTableau économiqueʺ » Marx. Edition de 1974.

 

 

Post scriptum.

 

Une analyse historiciste ignorant l’économie néomarxiste, et ses propositions de remèdes à la crise, ignorant l’évolution de la composition du capital et les caractéristiques de la crise systémique qui en découle, ne peut que se réduire à un néocriticisme à l’instar des jeunes hégéliens en recul sur la dialectique hégélienne elle-même.

 

Je le constate, en cette période d’élection du « parlement » de l’U.E.

De même en relisant le N° de 2013 de Transform ! « Europe : une autre voie », malgré la qualité des intervenants et de leurs analyses, leur haut niveau de réflexion mais l’absence de référence à la baisse tendancielle du taux de profit, à la crise durable de suraccumulation et de devalorisation du capital, leur lien matériel, moral, culturel, psychique.

 

Le cycle social d’accumulation A-M-A’ ne peut se réduire à un cycle de la plus-value ignorant l’évolution de la composition du capital dans son mouvement d’ensemble.

L’étude de la plus-value réduite à un lieu et à un taux et ses variations qui a été longtemps la base d’une réduction sectaire de l’économie marxiste pour finalement disparaitre, a rendu cette économie marxiste et son enseignement énigmatique, « inutile », dans son rapport avec la réalité particulière et générale des mouvements de la société.

 

L’économie orthodoxe ou néo-orthodoxe et la politique qui l’accompagne induisent l’organisation tayloriste du travail du début du XXème siècle et ses suites « trilatéralienne » des années 1970, réduisent les remèdes à la crise à des recettes finalement économiquement et philosophiquement libérales, ultralibérales et ultra présidentielles, qui conduisent à une contestation qui écarte de fait la construction du Nouveau, et se cantonne à un « renouveau » imaginaire.

Et un marxisme réduit à des recettes va de pair et de même.

 

Le lien gramscien « la révolution technico-culturelle » allant de pair avec « l’absence de révolution sociale » conduisent bien au nationalisme, au fascisme, à l’affaiblissement général du processus d’humanisation qui va du galet aménagé à la chaîne automatique et l’organisation sociale dans laquelle elle évolue aujourd’hui.

 

06/04/2024 07:33:28.

 

 

SCHÉMA DE DÉPASSEMENT DU CYCLE SOCIAL-PROCESSUS

DE SURACCUMULATION DU CAPITAL :

  http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html

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de suraccumulation du capital :

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1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 17:42

Frédéric Boccara.

Conseil National du PCF.

mars 2024.

Le week-end dernier, Conseil National du PCF. Voici mes deux interventions : agir avec les camarades dans la bataille, mais en alertant sur le besoin urgent de réorienter la campagne !

 

Intervention n°1 dans le débat politique général

 

1- La situation du pays

La situation du pays et de l’Europe est anxiogène, en même temps qu’une grand colère est présente. Il y a une grande fragilité et vulnérabilité de l’Union européenne dans la géopolitique mondiale aussi bien que dans la conjoncture économique, avec la marche vers une récession dans une Europe et une France où le PIB ne progresse presque plus, le chômage officiel commence à remonter et les pertes de pouvoir d’achat comme le recul des services publics diffusent des effets délétères dans tout le corps social.

E. Macron et les dirigeants français semblent faire le pari fou : profiter de la guerre et d’une certaine faiblesse de l’Allemagne pour forcer un saut fédéraliste de l’UE et apparaître le « bon élève » de l’oncle Sam.

 

2- Notre campagne pour les Européennes

Léon est marquant dans ses passages télé sur la forme. C’est bien, mais il faut une ré-orientation. J’alerte. Lui-même a bougé : à France Inter, à la question « plus ou moins d’Europe » il répond « une autre Europe », alors qu’à l’émission à plusieurs sur Public Sénat il avait répondu « moins d’Europe ».

Mais il ne suffit pas que nous répondions « une autre Europe », il faut que nous ne le proposions pas « à blanc », mais avec du contenu et des exemples, en lien avec des luttes possibles et leur prolongement politique.

En ce sens il faut prendre à bras le corps la dramatisation en cours sur la question de « la dette », sous entendu la dette publique.

 

3- Dramatisation sur la dette publique et la guerre

E. Macron dramatise sur la guerre et nous devons être plus clairs sur l’OTAN et sur le processus de paix et cessez-le-feu sans conditions, comme sur le processus génocidaire en cours en Palestine.

Mais il faut aussi relever le défi de sa dramatisation sur la dette !

Il l’utilise pour bloquer, tétaniser les luttes, faire taire toute velléité revendicative.

Voilà une argumentation que nous pourrions reprendre et généraliser, en lien avec la bataille des européennes :

– le tournant vers l’austérité a été déclenché par la Banque centrale européenne, lorsqu’elle a augmenté ses taux d’intérêts jusqu’au niveau historique de 4 %, alourdissant ainsi la charge de la dette de 18 Md€ en 2023 en prétendant lutter contre l’inflation ;

– Le problème posé par la dette, ce n’est pas tant son montant par rapport au PIB (il est plus élevé pour les Etats-Unis ou le Japon) , ce sont ses conditions : d’une part la masse d’intérêts prélevés par les marchés financiers sur le budget de l’État : plus de 50 Md€, autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire, et cela va augmenter, d’autre part son émission pour les marchés financiers, donc à leurs conditions, enfin, l’utilisation de l’argent de cette dette : en priorité pour le capital et les armes, bien peu pour l’hôpital et le développement réel ;

– Ce qu’il faut, ce sont des dépenses de développement (services publics, nouvelle industrialisation, etc.). Elles vont permettre « d’avaler » la dette par une croissance saine. C’est toujours ainsi qu’on en est sorti, par exemple après 1944-45. C’est le contraire du « préalable de la dette », mis en avant par la macronie et toutes les forces de droite, de LR au RN ;

– Pour cela, se développer, il faut des « avances » (dette a une connotation trop morale), à 0 %, utilisées autrement. D’où l’importance des banques centrales

– C’est ensemble, dans l’UE, avec l’euro qu’il faut le faire, car ainsi nous avons la surface suffisante pour tenir face au dollar et aux marchés financiers

Mais

– la droite, le RN et Macron partagent l’idéologie du « préalable de la dette », au lieu de donner la priorité au développement. C’est pourtant celle qui a conduit l’Europe dans de terribles convulsions dans les années 1930. Ils font de la surenchère à la baisse des dépenses publiques. Et en plus la droite et le RN le font tout en dénonçant le recul des services publics. Ce sont des super-Tartuffes !

– Tous font le silence presque absolu sur la BCE !

– Macron explique qu’on ne peut pas faire autrement et plaide pour un emprunt européen sur les marchés financiers (fédéralisme + le pouvoir au capital) tout en cachant le rôle que joue la BCE

– R. Glucksman convient qu’il faut plus de dépenses… mais par emprunt fédéraliste sur les marchés financiers, à leurs conditions et à un coût élevé ! Il fait silence sur la BCE, alors qu’elle peut représenter une puissance de feu de 7.000 Md€, soit 40 fois plus (!) que le budget européen.

– LFI partage aussi l’idée de hausse des dépenses, mais fait aussi silence sur la BCE !

Nous devons pousser le débat sur l’utilisation de l’argent et provoquer des réponses, des positionnements sur notre proposition de Fonds européen pour les services publics.

 

4- Notre conception de lEurope

Notre option politique c’est la réorientation de la construction européenne, sa réorientation radicale. Comme au moment du combat sur le traité constitutionnel européen, nous devons récuser la question binaire « plus ou moins d’Europe ». Nous c’est « autrement ».

Mais il ne faut pas le dire « à blanc », il faut des propositions précises. Sinon on prend le risque d’alimenter les replis souverainistes, de la fermeture nationaliste et anti-sociale. En ce sens notre proposition de Fonds européen est déterminante. Il faut vraiment la porter.

Nous ne devons pas mettre l’abandon des Traités européens comme un préalable à des changements. Il faut être clairs sur la perspective de rupture avec les traités existants, mais montrer aussi qu’on peut dès à présent immédiatement enclencher une autre logique. Les Traités, on commence par faire autre chose, ne pas les appliquer, pour en adopter d’autres, refondus, ensuite. C’est précisément le cas de notre proposition, radicale et immédiate, de Fonds européen pour les services publics.

Voyons aussi les sondages : 78 % des électeurs communistes, 80 % des électeurs de Mélenchon (et 73 % de l’ensemble des français) sont « favorables au projet européen » ! Mais 54 % ne sont pas d’accord avec celui-ci « tel qu’il se met en place ». Nous pouvons être à l’unisson de cette double opinion car c’est notre conception depuis longtemps. Ne tournons pas le dos à notre orientation fondamentale depuis longtemps, confirmée en outre par le dernier congrès.

Appuyons-nos aussi sur l’expérience du « quoiqu’il en coûte » que les gens ont vécu : les traités ont été contournés ! Bien que finalement cela fut surtout pour nourrir le capital.

Une Europe « autrement », mais pas à blanc cela veut dire faire ensemble et pour le social :

- pour les services publics

- pour une nouvelle industrialisation, écologique et sociale

- pour l’émancipation

- pour une autre contribution au monde

en s’appuyant sur les luttes, en faisant le lien avec celles qui existent, en appelant à leur développement

Immédiatement et radicalement :

En créant un Fonds européen pour les services publics et le développement écologique

Intercalé entre la BCE et les Etats

Alimenté par la création monétaire de la BCE  

A 0% 

Géré démocratiquement (parlementaires nationaux, européens et représentants syndicalistes) 

Pour financer les dépenses des Etats si elles développent les services publics et l’emploi

Par exemple pour financer massivement des pré-recrutements à l’hôpital ou dans l’éducation

C’est autorisé par les traités européens (article 123.2 du TFUE), même si cela va contre la logique profonde de la construction actuelle.

Nous devons provoquer les autres forces au débat, en disant : il y a urgence, qui est prêt ? Car c’est possible. Le préalable des traités de tient pas ! Notre philosophie, ce n’est pas d’accompagner la logique dominante des marchais financiers, avec au mieux de petits correctifs (Macron + Glucksman), ni d’annoncer qu’on va tout casser et renverser la table, pour finalement ne rien faire (LFI et Mélenchon).

C’est de mener une bataille européenne tenace de fond contre la logique de la construction actuelle, en mettant nos propositions politiques à l’appui des luttes et des grandes exigences populaires.

J’alerte sur l’urgence d’une réorientation de notre campagne, pour faire le lien entre le social et l’utilisation de l’argent avec nos propositions économiques. Car qu’on le veuille ou non, l’économie est le cœur de cette construction européenne, la BCE est le bunker qu’il faut désigner, c’est cette économie qui crée le type actuel d’Europe anti-sociale !

 

Intervention n° 2 sur le programme proposé à discussion

 

Nous avons un problème de fonctionnement. Le programme a été envoyé bien tard, alors que le travail a été lancé depuis octobre. La commission qui a été désignée est bien trop étroite et trop peu nombreuse (Chr. Picquet, V. Boulet, Ch. Balavoine). La commission économique a envoyé un recto-verso, comme demandé et depuis n’a jamais été contactée ni associée.

Un certain nombre d’amendements que nous avons proposé, rédigés ce midi à l’heure du repas !, ont été intégrés. Tant mieux et j’en remercie les camarades. Cela concernait notamment la BCE.

 

Mais il reste un problème de fond : on persiste à considérer la modification des traités comme un préalable pour changer les choses en Europe.

Plus fondamentalement, notre option affirmée est « réorientation de l’Europe pour une autre Europe », qui exige une bataille radicale et cohérente, et non le préalable des textes, et une bataille sur des chiffons de papier. Il faut imposer de faire autrement et on généralisera cela dans des traités. Voilà ce sur quoi nous devons avancer, non seulement pour gagner au vote en montrant l’utilité, dans cette perspective, d’élus communiste mais aussi pour construire des avancées dans les consciences sur la base de cette élection.

 

Les droits et les pouvoirs des travailleurs sont trop minorés dans ce texte. Certes alors qu’ils étaient totalement absents dans la version discutée au CEN, des éléments ont été insérés. Mais de façon dispersée et peu visible : une fois dans un encadré sur « les droits humains », une fois sous un intitulé « conquêtes sociales », qui mêle droit du travail et pouvoirs des travailleurs. Je vous demande, mes camarades, de rendre visible et apparente cette exigence de nouveaux droits et pouvoirs des travailleurs. Ne serait-ce que pour rendre service à Léon dans sa bataille médiatique : il pourra s’appuyer sur cela. C’est un enjeu déterminant à la fois pour changer l’Europe et dans notre projet.

 

« déroger ». Là mes camarades, je ne sais pas si on réalise ce qu’on propose. Cela pose des problèmes de fond considérables : on incite en fait à allumer une guerre de concurrence anti-sociale !

Car l’Europe, ce n’est pas seulement une nécessite de « coopérations », c’est aussi une nécessité de règles, ainsi que d’institutions.

Or, là, si on met comme but de principe fondamental d’appeler à déroger aux règles qui vont à l’encontre des intérêts de notre peuple, on ouvre la porte à ce que demain, si par exemple on adopte une législation sur les travailleurs détachés obligeant à payer le même niveau de cotisations sociales, un pays refuse de s’y plier et entame une guerre de dumping social ! Au nom des intérêts nationaux de son propre peuple. De même si on met des règles qui encadrent la fiscalité, veut-on que le Luxembourg puisse par principe y déroger ? Autre chose est d’arracher dans une négociation sur un sujet particulier que tel pays ait droit à une dérogation, cela existe, et cela n’en fait pas un principe général. Je vous demande de bien réfléchir à cette disposition. Et tout au moins, si vous vous arcboutez sur son maintien, de la faire reculer dans l’ordre de présentation.

 

Sur la souveraineté. Je ne suis pas pour dire que c’est « la clé » d’une autre construction européenne. C’est en faire un préalable, car une « clé » c’est elle qui ouvre ou ferme, et contredire tout le reste de ce que nous disons… pour un bénéfice électoral bien hypothétique. Ne pourrait-on pas mettre simplement qu’elle est fondamentale, mais que la clé ce sont les rapports de force et de constituer de larges rassemblements sur des sujets concrets.

 

« Services publics européens ». Comme cela a été dit, notamment sur la recherche. Il faut parler de « mise en réseau » de services publics, mais pas de leur mise en réseau « dans un pôle européen de la recherche », ce qui reviendrait à créer un service public européen de la recherche, contraignant par exemple les sujets et les priorités à un agenda européen, à un statut commun, etc. Cela n’empêche pas des pôles sur des sujets identifiés. Je propose donc d’en rester à « mise en réseau des services publics » aussi bien pour la recherche que pour le transport ferroviaire, ou autre.

 

J’insiste : quelle ligne politique portons, porterons-nous ? Il y a trop de titres et d’intertitres uniquement négatifs en même temps que des propositions fédéralistes ou supranationales ; la réorientation viendra-t-elle par les luttes ou par une modification préalable des Traités, le texte donne peu de place aux luttes ; La question de l’utilisation de l’argent et des moyens financiers et très minorée, alors qu’elle devrait irriguer toute la logique et venir dès le début lorsque nous parlons de l’austérité.

 

*********************

 

VOIR du blogueur :

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1 avril 2024 1 01 /04 /avril /2024 09:57

 

FONCTIONS CEREBRALES ET LUTTE DES CLASSES

 

Mise à jour le 6 avril 2024

 

1. L’ALTERNATIVE VITALE

Texte en PDF : Cliquer sur l'image

 

2. CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE

Texte en PDF à jour au 29.3.24 : Cliquer sur l'image

" Vous ne me direz pas que je me fais une trop haute idée du temps présent, et si malgré tout je ne désespère pas de lui, c’est précisément sa situation désespérée qui l’emplit d’espoir ". Karl Marx à Arnold Ruge. 1843

 

Derniers articles du recueil "Conscience..." :

 "RAISONNER DANS ET SUR LA DUREE ET CONTRE LE CRITERE P/C ! C’EST LA VOIE LA PLUS RAPIDE".

"Système, social-democratie et guerre capitaliste des humains entre eux".

"VOUS DESESPEREZ DE PARTAGER CETTE CLEF, POSSIBLE, EN LAQUELLE VOUS CROYEZ" (Lettre aux ami.e.s et camarades).

Cul de sac économique et cul de sac psychique.

Interdisciplinarité et ouverture sur les autres métiers et autres preoccupations.

POUR EVITER LE PESSIMISME AUTANT SE POSER DES QUESTIONS.

NOUVEAU MODE DE PRODUCTION ASIATIQUE A L’ECHELLE DES RAPPORTS MONDIAUX.

« JE PENSE DONC (dont) JE SUIS ». Dépendance et autonomie, part et unité.

REGULATION SYSTEMIQUE ou RESTRICTIONS GENERALISEES ?

CRITICISME ET FETICHISME (1).

SOUVERAINISME ET TROTSKISME

Le communisme c’est l’autogestion.

(1) http://pierre-assante.over-blog.com/2024/02/criticisme-et-fetichisme.html


 

Ce recueil a été complété régulièrement (6 avril 2024) : 

https://pierreassante.fr/dossier/PUISSANCE_DE_PENSEE_ET_EGALITE.pdf

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31 mars 2024 7 31 /03 /mars /2024 08:02

 

 

La mise actuelle en opposition ultra médiatique dette/besoins sociaux est significative.

 

L’histoire humaine est une continuité d’évènements « petits et grands », depuis que l’homme a inventé la production de ses subsistances, les outils et l’organisation sociale pour ce faire.

 

Dans cette continuité il y a des sauts, « petits et grands », qui rompent cette continuité, tout en la poursuivant, qui aident à cette continuité ou la mettent en périls.

 

C’est une forme de poursuite de la préhistoire humaine qui la fait observer par l’homme à travers les évènements les plus récents ou les plus relativement récents et la juger de façon partielle.

 

Le livre d’histoire est émietté, rompu.

 

Cette façon de construire l’avenir est des plus périlleuses pour l’avenir, pour la continuité de l’humanité et de l’humanisation encore préhistorique. Pas de survie sans développement.

 

Est préhistorique tout comportement consistant à ne pas développer la double anticipation des gestes et des actes, leur décision et le contrôle et rectification des décisions : la décision et l’acte en miroir d’eux-mêmes.

 

Ma documentation mentale de mémoire et écrite, en unité, de mes 80 ans d’existence et de mes 60 ans de parti me poussent assez simplement à toujours tenter de revisiter l’évènement du moment et les décisions qui devraient (conditionnel) en découler.

 

Et les expériences et leurs jugements provisoires vers le processus futur en santé sociale suffisante.

 

Lorsque Marx et les communistes analysent la société dans laquelle ils vivent au XIXème siècle et le processus à long terme qui l’a produite cela donne « Le Capital » et l’organisation d’un mouvement de construction sociale à partir de ceux qui sont au centre de la production des subsistances; et dont la production des subsistances est subordonnée à un régime et un mode de production et d'échange dans lesquels la production des subsistances n’est pas le premier ressort des conditions de cette production de subsistance : le capitalisme pour nous encore dans ce XXIème siècle, le cycle d’accumulation du capital et l’achat de la force de travail qui l’alimente.

 

Le capitalisme, « stade » actuel de la société marchande issue de la révolution néolithique et son développement jusqu’à l’industrialisation, est à « l’orée » de l’industrialisation numériquement automatisée ; en est aujourd’hui au Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé, dont la crise générale et durable de suraccumulation et de dévalorisation du capital, signe l’essoufflement et les limites de développement.

 

A Cette « orée » manque une organisation sociale y correspondant.

 

La mise actuelle en opposition ultra médiatique dette/besoins sociaux est significative.

 

Berlinguer, secrétaire du PCI dans les années 1970 signalait la perte d’impulsion de la révolution d’Octobre 1917, qui a vu conjointement la naissance des partis communistes.

 

Encore plus grave dans le processus social de l’humanité (tautologie) est la perte d’impulsion du capital qui signe un besoin vital de transformation et d’invention humaine de Nouveau (Novum) et pas seulement de re-nouveau.

 

Pierre Assante. 30/03/2024 18:28:04.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/02/criticisme-et-fetichisme.html

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30 mars 2024 6 30 /03 /mars /2024 12:21

 

SCHEMA DU PROCESSUS

DE LA COMPOSITION ORGANIQUE DU CAPITAL

et du DEPASSEMENT POSSIBLE par hypothèse  

du PROCESSUS DE SURACCUMULATION.

 

 

REGULATION SYSTEMIQUE ou RESTRICTIONS GENERALISEES ?

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29 mars 2024 5 29 /03 /mars /2024 05:47

 

REGULATION SYSTEMIQUE ou RESTRICTIONS GENERALISEES ?

Article déjà publié le 15 février 2024 

 

 

Les évènements du monde nous dévastent :

 

Gaza, Ukraine… Emploi, Services publics… Pouvoir d’achat, qualifications…

 

Recul des coopérations et recul de la cohérence minimum pour que la société humaine fonctionne.

 

Energie, santé, alimentation, eau, climat ...

 

Il s’agit d’avoir tout ça en tête, dans le tableau d’ensemble et non en petits souvenirs décousus dans des coins dispersés du cerveau et de la conscience collective.

 

La nécessite d’une régulation des activités humaines nous parait évidente si nous ne voulons pas aller vers un écroulement des interactions du mondial au local,  entre les entités humaines de subsistance et de survie.

 

Et de développement sans lequel il n’y a pas de survie.

 

La régulation c’est la sortie progressive d’un monde humain régi par « la politique d’entreprise », c’est-à-dire pour ceux qui nous dirigent, par le taux de profit. Il ne s’agit pas des personnes, mais du système dans lequel elles sont engluées, où nous sommes toutes et tous englués.

 

Le critère du taux de profit immédiat maximum est totalement incompatible avec la survie et le développement de l’humanité. C’est pourtant sur « ces rails » que nous circulons.

 

L’humanité mondialisée, numérisée, financiarisée est menacée d’avoir recours à une politique de restriction généralisée, comme pendant une guerre mondiale générale. Les anciens qui restent en ont un souvenir cuisant d’amaigrissement total, physique et moral, personnel et collectif.

 

Cette menace découle de l’incapacité du capital de réguler la production, les échanges, les rapports des hommes entre eux.

 

Un rapport sain des hommes entre eux c’est la croissance de la formation, de l’initiative, de la démocratie sociale, de l’homme citoyen et producteur.

 

Un rapport sain des hommes entre eux c’est la croissance de l’autonomie de la personne dans la dépendance sociale, contradiction « naturelle » fertile et féconde qui permet le développement humain depuis que l’humain existe (du galet aménagé au clan, de l’agriculture jusqu’à la chaîne automatisée de production dans l’organisation mondiale du travail).

 

Une régulation ne peut être que systémique, c’est-à-dire répondre à un type d’organisation sociale qui la permet.

 

L’école marxiste de régulation systémique conçoit un processus de l’état de la société aujourd’hui jusqu’à une transformation de la qualité de l’organisation sociale capable d’etre viable dans la durée.

 

Mais encore faut-il des forces sociales pour la mettre en œuvre, et pour cela, le salariat, vendeur de sa force de travail au capital, force d’opposition au critère du taux de profit doit en prendre conscience dans ses luttes revendicatives et les transformer en lutte de transformation sociale et santé sociale suffisante, vivable et viable.

 

Si je parle de restrictions généralisées, c’est que le rapport de force idéologique et physique (objectif et subjectif) reste en faveur du capital et du capitalisme, du libéralisme mondialisé, généralisé et ses dictatures, du dollar, politiques et économiques encore dominantes.

 

Les résistances nationales prennent la forme de dictature au sens premier du mot et de nationalisme agressif. Et les souverainismes en sont le reflet partout dans la guerre de concurrence capitaliste, des nations, des personnes, des entités humaines entre elles.

 

La mise en œuvre d’une régulation systémique mondiale (1), partant des luttes nationales coordonnées puis dépassées (Usage nouveau, sécurité d'emploi ou de formation, transformations radicales des Fonds, DTS, Droits du travail, création monétaire, crédits, effets de levier, système banquier central et local…) est de l’ordre du jour des générations à venir et commence tout de suite.

 

Pierre Assante.13/02/2024 07:59:02.

 

(1) VOIR LE SCHEMA :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/schema-du-processus-de-la-composition-organique-et-le-depassement-possible-par-hypothese-du-processus-de-suraccumulation.html  

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28 mars 2024 4 28 /03 /mars /2024 15:10

 

INFORMATION RECUE :

Alors que la zone euro est au bord de la récession…

 

 

Alors que la zone euro est au bord de la récession, comment combattre la nouvelle vague d'austérité que le gouvernement veut lancer ?

 

La « dette » condamne-t-elle les gouvernements européens à diminuer les dépenses ou à augmenter les impôts ?

 

Que propose le PCF pour une autre construction européenne, répondant aux exigences sociales et écologiques ?

 

Quels moyens financiers ? Peut-on prendre le pouvoir sur la création monétaire de la Banque centrale européenne ? Qu'entend-on par un fonds de développement économique, social et écologique pour les services publics ?

 

Alors que l'hégémonie du dollar est contestée, comment les peuples européens peuvent-ils cesser d'être le jouet des affrontements géopolitiques, et agir pour un monde de paix et de coopération ?

 

Des faits précis, des arguments étayés, des propositions concrètes pour répondre aux questions que nos concitoyennes et concitoyens vont nous poser dans la campagne pour les élections européennes : La Commission économique du PCF programme des  séances  animées par Évelyne Ternant, membre du comité exécutif national du PCF et Frédéric Boccara, membre du comité exécutif, candidat sur la liste « gauche unie pour le monde du travail » conduite par Léon Deffontaines.

 

Des documents, des argumentaires, des projets de tracts seront prochainement disponibles. On peut déjà en trouver :

 

sur le blog d'Économie&Politique.

 

Bien fraternellement,

Le collectif d'animation de la commission économique.

 

 

***************

15 février 2024

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/02/regulation-systemique-ou-restrictions-generalisees.html

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 11:23

 

INTERVENTION D’EVELYNE TERNANT.

Conseil National du PCF du 22 mars- Discussion générale

 

Tout d’abord, je tiens à m’associer aux remarques critiques que vient de faire Jonathan Dubrulle sur la méthode de construction du programme et les conditions dans lesquelles se déroule la délibération sur son contenu.

 

Mon propos porte sur le contexte géopolitique et la nécessité pour nous de l’intégrer dans l’orientation de notre campagne. Le climat politique est lourd, très lourd, avec des facteurs objectifs d’inquiétude, et un impact sur l’état d’esprit général, sur les comportements et réactions, y compris au sein du parti où on n’est pas encore au niveau de mobilisation nécessaire.

 

Les dirigeants capitalistes et leurs soutiens politiques font aujourd’hui le choix d’une guerre longue, en refusant de mettre sur la table les bases d’une sécurité collective européenne, car ils visent en réalité d’autres objectifs que la restitution à l’Ukraine de ses droits légitimes : il s’agit d’affaiblir durablement la Russie, et à travers elle la Chine, les Brics, c’est-à-dire tout ce qui s’oppose au leadership occidental sur le monde.

Il faut avoir en tête ce contexte géopolitique, et le fait que la guerre en Ukraine est aussi l’occasion pour les Etats Unis de rentrer directement dans la direction des affaires européennes. En ce moment même, Biden est en route pour participer au prochain sommet européen et proposer non seulement de nouvelles sanctions contre la Russie, mais aussi obtenir selon les dires de son conseiller à la sécurité nationale « la garantie d'un effort conjoint pour réprimer toute échappatoire ou évitement des sanctions, toute tentative de la part d'un pays d'aider la Russie à miner, affaiblir ou contourner les sanctions".

Si l’on ajoute à ce contexte géopolitique le décrochage économique de l’Europe par rapport aux Etats Unis, on ne peut que faire le constat d’une Europe fragilisée, d’autant plus que le capital allemand, qui s’est « fait du gras » pendant des années grâce à des excédents commerciaux adossés à la désindustrialisation des pays de l’Europe du Sud, entre en crise. Le modèle allemand qui a misé sur la logique de concurrence et l’absence de coopération intra-européenne, le dumping social en Europe de l’Est et sur le territoire allemand, et l’austérité budgétaire trouve aujourd’hui ses limites dans les contradictions d’une gestion capitaliste placée sous la dictature des marchés financiers.

La fragilisation de l’Europe doit être prise en compte pour déterminer avec le plus de clairvoyance possible l’orientation de notre campagne. Or, il y a deux lignes politiques qui se confrontent au sein de notre direction :

-la première, que l’on peut qualifier de souverainiste, renforcée par les alliances politiques de la liste, présente la reconquête de la souveraineté nationale dans les différents domaines -agricole, industriel, énergétique, etc.- comme le préalable, « LA clé » pour ouvrir la voie à une autre construction européenne.

-la seconde propose de faire du projet « d’une autre Europe » le cœur de notre campagne, et de mettre en avant des mesures concrètes portées à partir des luttes, applicables maintenant, qui introduisent des ruptures avec les logiques de concurrence, d’austérité et de soumission aux marchés financiers qui caractérisent l’Union Européenne actuelle.

 

Le débat sur l’Europe n’est certes pas nouveau dans le parti, entre primauté à la contestation ou à la construction et il a fallu du temps pour trouver le consensus sur l’équilibre. Mais il me semble que c’est la première fois qu’est introduit avec autant d’insistance le concept de « souveraineté », un concept dont il faut interroger le contenu réel. Par exemple, sur le plan industriel, l’organisation mondiale des chaînes d’activité fait qu’il est impossible d’imaginer un retour à une autonomie économique, dans quelque filière que ce soit : les interdépendances économiques nous appellent à une autre conception de la reconquête industrielle, faite de coopérations internationales sans domination -Muriel vient de montrer sur l’affaire General Electric-EDF le verrou essentiel des brevets dans l’exercice de la domination économique!

Au-delà de l’ambiguïté entretenue entre souveraineté nationale, qui évacue le critère de classe, et souveraineté démocratique qui concerne les conquêtes de pouvoirs à tous les niveaux, la posture « souverainiste » conduit à deux prises de position discutables :

-nous serions pour « moins d’Europe », au moment où son affaiblissement est un des enjeux géostratégiques des initiatives américaines.

-une des premières mesures revendiquées par nos futurs parlementaires européens serait le droit de déroger aux règles communes, avec comme sous-entendu : changer les traités, mission lointaine, …ou déroger. Autrement dit, impuissance politique immédiate à changer le cours de l’Union Européenne (UE).

Notre campagne ne peut pas, ne doit pas être un « remake » de la campagne du NON de 2005, comme si rien ne s’était passé depuis 20 ans. Certes, les déficiences démocratiques, pointées dans le rapport d’Hélène, demeurent dans les institutions de l’UE, et les propositions pour les modifier sont pertinentes. Mais mesurons ce qui a changé :

-le « quoiqu’il en coûte européen » face à la pandémie, les plans de relance, autant de moments où l’Europe a transgressé ses propres règles.

-depuis la crise financière, le rôle nouveau de la BCE, qui a d’abord inondé les banques de monnaie pour soutenir les marchés financiers, ce qui a largement contribué à l’inflation actuelle, puis l’a contrée en faisant le choix de la récession, avec une montée des taux d’intérêt qui aiguise toutes les contradictions : explosion de la charge de la dette et austérité sans précédent sur les services publics.

L’euro est la mère des batailles politiques, sa transformation est un enjeu essentiel. La sortie de l’euro, que plus personne n’envisage, tout comme le statut quo qui en fait une monnaie au service des marchés financiers, à la remorque de la banque centrale américaine et de l’hégémonie du dollar, sont toutes deux une impasse. C’est pourquoi la problématique n’est ni « moins d’Europe », ni déroger, mais faire de faire de l’euro une monnaie au service des biens communs, ce qui nécessite des règles et des institutions communes. Or la question du financement est le point aveugle de notre communication aujourd’hui, oublié dans nos tracts.

Il n’est pas vrai que ce serait trop compliqué, les sondages témoignent d’une attente d’un projet européen : la transformation de l’euro peut être exprimée par des mesures concrètes, applicables maintenant, telles :

-un fonds européen pour les services publics financé par la BCE ;

-une politique sélective de crédits sur des critères d’emploi, formation et environnement ;

-des partenariats financiers avec les BRICS, échappatoire à l’extra-territorialité américaine.

La dimension « projet européen » de notre campagne doit être renforcée, sauf à prendre un gros risque sur le résultat du 9 juin.

 

Publié le 27 mars 2024 par

https://enavantlemanifeste.fr/ 

 

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27 mars 2024 3 27 /03 /mars /2024 06:56

 

 

Un article

d' Armand PAILLET.

Et une lettre.

 

Ernst BLOCH.

 "Le principe espérance".

 

Armand PAILLET grand connaisseur de l’art cinématographique est parti sans avoir pu mettre au point son ouvrage sur Gremillon.

 

Communiste exigeant et fidèle, et philosophe profond et discret, il avait écrit cet article sur Ernst BLOCH.

 

En ce temps nôtre de confusion sur l’état du monde, les politiques de l’autruche qui nous gagnent, et le détournement de la lutte des classes dans les voies obscures de nuit sans lune, sinon de garage, ne pas oublier ce genre de travaux et non travaux de genre. Incroyables.

 

Pierre Assante. 23/03/2024 07:25:25.

 

 

 L'ARTICLE D'ARMAND PAILLET en PDF :

 

https://pierreassante.fr/dossier/PAILLET_ARMAND.pdf

 

LETTRE, 2004 :

 

 

SUR CE BLOG : 

ECONOMIE & POLITIQUE : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/economie-politique-numero-834-835-janvier-fevrier-2024.dedollariser-pour-se-co-developper.html

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24 mars 2024 7 24 /03 /mars /2024 06:17

 

 

 

 

 

 

 

Pierre GUERY.

Elisabeth GUERY.

action poétique

 

On n'en finit jamais.

Chanson

 

 

 

 

 

 

 

 

Chanson

 

à Gerald Neveu

 

 

Les rossignols vivent dans ta musique

les mots d’amour poussent comme des fleurs

la mer n’a pas besoin de ta palette

 

A qui le chant doit-il payer rançon

 

L’amour heureux n’a point besoin d’ami

l’arbre non plus sinon le bûcheron

La mort viendra Nul besoin qu’on l’appelle

 

A qui le chant doit-il payer rançon

 

Garde ta voix garde ton cœur aussi

Ne donne pas l’amour à qui ne t’aime

Garde ta vie pour mourir et pour vivre

 

A qui le chant doit-il payer rançon

 

Ne jette pas tes mots à l’aventure

N’effile pas tes jours sur les chardons

Ne cherche pas à qui tu dois sourire

 

A qui le chant doit-il payer rançon

 

 

LETTRE D'ELISABETH :

 

 

SUR CE BLOG : 

ECONOMIE & POLITIQUE : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/economie-politique-numero-834-835-janvier-fevrier-2024.dedollariser-pour-se-co-developper.html

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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 10:48

 

LE DETOURNEMENT DE LA CLASSE OUVRIERE.

ET SUITE-RÉPONSE et documents ajoutés.

 

Le détournement de la classe ouvrière de sa fonction révolutionnaire au profit exclusif de revendications immédiates a mis l’humanité en sursis.

Ce détournement a été et reste la fonction destructrice de la social démocratie, qui ne peut être que libérale au sens économique de libéral.

 

21/03/2024 06:32:59.

 

SUITE-RÉPONSE :

 

Dénoncer les systèmes (et non les hommes) en contradiction avec le progrès humain, résoudre les contradictions antagoniques entre forces contraires, ce n’est pas développer les haines entre les hommes mais au contraire développer le processus d’humanisation et d’humanisme non de charité mais de coopération et de cohérence suffisante à une santé sociale suffisante pour procéder.

 

22/03/2024 07:24:10.

 

L’idéologie de décroissance est une idéologie de mort.

Je ne parle pas d’une économie de capital ou d’énergie, relative.

 

Le peu que nous savons du cosmos (pas de l’univers) nous apprends que la nature procède par croissance de complexification-condensification.

 

Elle nous apprend aussi que de nombreuses entités disparaissent en tant que telles par auto-décroissance brutale, rapide ou lente au profit d’entités plus complexes et plus condensifiées, de par leur « histoire » naturelle ou sociale.

 

Il est difficile d’envisager cela en tant que jeune spécimen d’une espèce produisant-pensant ses subsistances.

Pour ma part, Aragon, entre autres (et ma famille) m’y a préparé en 1961 : « Jeune homme qu’est-ce que tu crains … »

 

22/03/2024 10:38:48.

 

"Sans la liberté de blâmer

[et de critiquer],

il n'est point d'éloge flatteur"

[ni d'avancée de conscience, car la critique seule est impuissante, 

c'est vérifié]

Beaumarchais. 

Les crochets sont du blogueur

 

 

ENGELS, SUR LA CRITIQUE :

 

ENGELS : L'AGNOSTICISME

 

ECONOMIE & POLITIQUE : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/economie-politique-numero-834-835-janvier-fevrier-2024.dedollariser-pour-se-co-developper.html

 

Je vais essayer après, dans quelque temps, de mettre en ligne des lettres et articles d’amis disparus et « d’exception », à mon sens.

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21 mars 2024 4 21 /03 /mars /2024 07:14

Numéro 834-835. (janvier – février 2024)

Publié une première fois sur ce blog le ‎8 ‎mars ‎2024

 

POUR LIRE LES ARTICLES : CLIQUER SUR LES TITRES en ROUGE

 

EDITORIAL, Yves Dimicoli : 

Dédollariser pour se co-développer

 

SOMMAIRE : 

 

 EDITORIAL, Yves Dimicoli : 

Dédollariser pour se co-développer

► actualité • france

Augmentation du tarif de l’électricité de 10 % le 1er février 2024, pour quoi faire ? Gilles Pereyron

► actualité • europe

Les terribles dessous du ralentissement allemand 

Bruno Odent

Nous proposons de construire une véritable Europe sociale 

Catherine Mills

► analyse

Conjoncture française : l’enlisement Denis Durand

L’emploi public, le nerf de la guerre ! Jean-Marc Durand

► emploi • entreprises • luttes • gestions

Le cas « Casino » augure-t-il d’une nouvelle saignée de l’emploi en France ? 

Jean-Marc Durand

General Electric Steam Power (GEAST). La lourde ardoise d’une vente irresponsable 

Évelyne Ternant, Muriel Ternant

 

 dossier : Se libérer du dollar ?

 

1. Pour une tout autre globalisation : comprendre la domination du dollar et avancer vers une monnaie commune mondiale alternative Frédéric Boccara, candidat du PCF sur une liste de rassemblement aux élections du parlement européen (de l’Union Européenne - U.E.) du 9 juin 2024 dont la "tête de liste" est Léon DEFFONTAINES.

2. Conjoncture mondiale : des turbulences dans l’ampire du dollar 

Denis Durand

3. Les paiements interbancaires et systèmes de paiement internationaux 

Adrien Faudot

4. Le Moyen-Orient sur le chemin de la « dédollarisation » ? 

Marcelo Pereira Fernandes

 

► formation et théorie

Lénine, un moment de marxisme vivant Frédéric Boccara

Lénine, économiste et théoricien marxiste Paul Boccara

 

********

 

VOIR DU BLOGUEUR :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/01/1.l-alternative-vitale.2.conscience-de-la-conscience.html

 

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20 mars 2024 3 20 /03 /mars /2024 10:43

 

SITUATION ECONOMIQUE AU 24éme CONGRES DU PCF (3-7 février 1982) et PROCESSUS du MOUVEMENT OUVRIER.

 

10 mai 1981, le candidat du PS d’alors est élu président de la République Française.

Un gouvernement à participation de ministres PCF est formé.

Des nationalisations sont effectuées.

 

Lors du 24éme congrès du PCF, 9 mois après, voilà ce que disent des économistes du PCF Paul Boccara et Philippe Herzog (Ici, Début de leurs interventions publiées dans les « cahiers du communisme » N°2-3 de février-mars 1982. (Copies ci-jointes des pages 216, 217, 117) :. (Copies ci-jointes, texte du blogueur suit) :

 

 

Depuis, P. Herzog, déçu par l’incapacité de mettre en œuvre dans le gouvernement et dans le parti son point de vue, passe au libéralisme, créant une structure de recherche et de propositions, et travaillant en liaison avec la commission de l’U.E.

 

Poursuivant les recherches de Marx et d’Engels et des économistes marxistes non dogmatiques, P. Boccara impulse une « école néomarxiste de régulation systémique » dont il a établi les bases dès les années 1960.

 

Cette école fait le constat de la crise générale du capital, de ses causes, de ses effets, et des remèdes systémiques pour dépasser cette crise de suraccumulation et de dévalorisation du capital, et la baisse tendancielle du taux de profit déjà décrite dans le livre 3 du capital et de ses notes avancées, mises au point par Engels après le mort de Marx.

 

Suraccumulation et de dévalorisation du capital, et baisse tendancielle du taux de profit, dans la composition organique du capital, maladies propres à l’accumulation dans le cycle social, social mais en obsolescence sociale opérationnelle, « Argent-Marchandise-Argent plus » (A-M-A’), ses mouvements dans le mouvement général,  décrits dans les 4 livres du « Capital » de Marx et laissés à poursuivre dans et par le mouvement ouvrier-intellectuel organique de ce mouvement.

 

Après les premières recherches de Marx sur le capital, Manuscrits de 1844, Préface à l’Introduction à la critique de l’économie politique 1857, Contribution à la critique de l’économie politique 1859, Grundrisse-recherches préparatoires de 1857-58, retour à l’étude des Thèses sur la plus-value 1861-63, et enfin publication du Livre1 1867, traduit en français en 1872 de son vivant,  puis des autres 3 livres. Travaux harassants pour lui -et pour Engels- et passionnants pour lui et pour tous, au service du progrès social, du processus continu et quantique, naturel, d’humanisation

 

Le travail de recherche de Marx et d’Engels ainsi que d’organisation du mouvement ouvrier découle de l’observation des crises décennales du XIXème siècle, en particulier de celle de 1857 et des effets sur la misère et des conditions sociales aggravées de la classe travailleuse et des conséquences sur le développement social en général, dont l’étape première, initiale, est le Manifeste du parti communiste de 1848 suivi des luttes de la révolution bourgeoise continentale et de la formation de mouvements ouvriers et leur coordinations contradictoires et antagoniques dans le processus général.

 

Ce processus du mouvement ouvrier et de la classe travailleuse, rapide dans un premier temps connait des difficultés de développement théorique et pratique soulignées dans la Critique du programme de gotha de 1875, difficulté dont nous héritons, et que ce XXIème siècle, sa globalisation capitaliste, numérisée, financiarisée, pousse  à retravailler vers une issue nouvelle des forces productives et la recherche de leur usage en santé suffisante d’activité humaine diversifié, coordonnée, coopération et cohérence suffisante , communisme.

 

Paul Boccara est à l’origine des hypothèses, différentes solutions à mettre en œuvre, de sortie de crise et de construction d’un autre type de société en santé sociale suffisante, et constituant un ensemble cohérent.

 

Usage social progressiste des Fonds, DTS, Crédits, système bancaire, droit du travail et participations à la gestion sur d’autres critères, autogestion et croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines, sécurité d’emploi ou de formation, le tout dans le sens d’un processus libérant progressivement et radicalement le travail et la personne de l’aliénation de l’achat de la force de travail , de l’aliénation des produits et gestes de travail et d’activité. Voir « Economie et politique » et congrès du PCF en matière d’économie et de civilisation.

 

Paul Boccara, vieux lutteur exemplaire, poursuit son militantisme et ses recherches et les publie entre autres dans la revue « Economie et Politique » et participe avec une très grande influence scientifique à la commission économique du PCF. II décède en novembre 2017 et son travail poursuivi jusqu’au bout est salué unanimement dans le milieu des économistes marxistes et progressistes en France et dans le monde.

 

La ComEco du PCF et la revue « Economie et politique » revue marxiste d’économie et leurs animateurs de grande valeur intellectuelle, morale et militante, poursuivent son travail théorique, pratique et militant, économique et politique. Sa recherche Anthroponomique, dont il est à l’origine et qui s’appuie sur sa recherche économique s’ouvre sur l’ensemble des activités et des « moment(s)» sociaux en unité de régénération sociale, de régénération de la société humaine, produisant ses subsistances, « simples et complexes » en unité et pensant en rapports dialectiques.

 

Pensant en rapports dialectiques et non dialectiques. Pensée limitée inconsciemment dans la logique de non-contradiction et élargie consciemment dans la dialectique matérialiste assumée ou pas : la conscience sociale au delà de la « conscience de soi », limitée dichotomiquement à soi de la philosophie éléate et idéaliste au sens philosophique opposé à l’idéal humaniste généralisé.

 

Ce blog contient de nombreux articles sur "L'école néomarxiste de régulation systémique".

 

Pierre Assante. 20/03/2024 09:29:41.

 

et … le marxisme. Un point d’ordre :

Il faut se rappeler que mode de production, techniques et culture, sciences et philosophie, conceptions du monde, ont des liens entre eux dans la période historique de leur existence réelle, avant son obsolescence.

Et des liens avec les processus de longue durée qui les ont précédés.

Les erreurs des uns ont partie liée avec les erreurs des autres et les progrès des uns avec les progrès des autres, non déterminés mécaniquement, mais causalement et aléatoirement, avec des développements inégaux se croisant.

En l’occurrence, manufacture et grande industrie vont de pair, et venant de loin historiquement, avec les travaux « déterminants » de Darwin, de Morgan, et les découvertes scientifique physiques, chimiques, corpusculaire et astronomiques, économiques et sociologiques, mécaniques … qui ont propulsé en relations réciproques cette grande industrie et … le marxisme !

Les idées comme les outils et les systèmes d’idées et d’outils les plus simples comme les plus complexes contiennent de façon relativement autonome et matériellement et réellement leur histoire.

Notre "numérisation" mondialisée et notre révolution passive technique et culturelle qui « attend » la révolution active sociale, de même.

20/03/2024 17:25:31.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 10:30

 

Publié une première fois

le 13/03/2024 04:53

 

 

Frédéric BOCCARA

 

Economiste,

membre du comité exécutif national du PCF

 

 

 

Candidat du PCF sur une liste de rassemblement aux élections du parlement européen (de l’Union Européenne - U.E.) du 9 juin 2024 dont la "tête de liste" est Léon DEFFONTAINES.

 

"Pour une tout autre globalisation :

comprendre la domination du dollar

et avancer vers une monnaie commune mondiale alternative"

 

Cet article est une version remaniée de la communication présentée par l’auteur à La Havane (Cuba), à l’occasion de la XIVème Rencontre internationale sur la globalisation et les problèmes du développement organisée par l’Association des économistes d’Amérique latine et des Caraïbes du 14 au 17 novembre 2023.

 

Le lien pour lire l'article COMPLET :

https://www.economie-et-politique.org/2024/03/06/pour-une-tout-autre-globalisation-comprendre-la-domination-du-dollaret-avancer-vers-une-monnaie-commune-mondiale-alternative/

 

 

**************

 

VOIR DU BLOGUEUR :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/01/1.l-alternative-vitale.2.conscience-de-la-conscience.html

 

 

 

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18 mars 2024 1 18 /03 /mars /2024 07:38


 

IL FALLAIT COMPRENDRE

COMMENT FONCTIONNE

LE CAPITAL

 

(Cet article n'engage que moi-même)

 

Préambule :

 

L’écriture du « Capital » et l’énergie de Marx et d’Engels à la poursuivre et à l’éditer et à l’enseigner découle du fait que la condition ouvrière, de la classe travailleuse, ne réclame pas seulement la compassion et la charité de la « Ligue des justes » : « Tous les hommes sont frères », mais parce qu’elle est touchée tous les dix ans d’une crise économique qui la jette dans une misère aggravée et menace sa vie élémentaire : « Prolétaires de tous les pays unissez-vous ».

 

Pour comprendre les raisons de ces crises et changer le mode de production qui les provoque, il fallait comprendre comment fonctionne le capital. Ce qu’ils ont commencé à faire dans une vie harassante mais passionnée d’analyse et d’organisation du mouvement ouvrier, et que poursuit « l’école marxiste de régulation systémique » (Revue Economie et Politique et commission économique du PCF).

 

Dans ce XXIème siècle, les crises décennales sont devenues permanentes et durables et c’est la raison des affres sociales que nous traversons.

 

La bataille essentielle, indispensable pour le salaire et le revenu, reprise par l’inflation et la réduction des services ne suffit pas, il faut aussi créer les conditions sociales d’une production répondant aux besoins sociaux et reposant sur la participation des salariés à la gestion. Et plus que la participation, une révolution sociale ne peut reposer seulement sur une bonne répartition, mais sur une production quantitative-qualitative la permettant et pour cela il ne s’agit pas de charité mais de l’hégémonie de la classe travailleuse.

 

De « tous les hommes sont frères » à « prolétaires de tous les pays unissez-vous », c’est un grand progrès de l’organisation de cette classe travailleuse du XIXème siècle, et ce progrès, il ne faut pas le gaspiller. Un parti qui ne rempli pas la société de sens est un parti qui perd son sens.

 

1. Dès 1875, pour le congrès de Gotha d’unification des partis sociaux-démocrates ouvriers allemand, Marx et Engels constatent un recul dans la pensée ouvrière et intellectuelle communiste.

 

La terrible répression de la Commune de Paris ou celle les lois prussiennes antisocialistes ne suffisent pas à expliquer ces reculs.

 

Les renaissances après répression contiennent elles-mêmes cette régression de la pensée-action.

 

Le constat du recul ne fait qu’inciter à juste titre Marx et Engels et le mouvement constitué depuis le comité de correspondance ayant présidé au Manifeste de 1848, à poursuivre l’approfondissement de la compréhension du cycle social de l’accumulation capitaliste et sa nourriture : l’achat de la force de travail.

 

Tout cycle de renouvellement de la société ne peut que porter le qualificatif de « social », même si ce social est malade soit par circonstance soit par génétique sociale particulière et particulaire, et c’est le cas du capital.

 

L’unité de « fonction » de la pensée-action ouvrière-intellectuelle ne peut progresser sans cette connaissance approfondie du réel social, du capital, de son mouvement, de ses mouvements constitutifs du mouvement général et ce qu’il contient de développement et de maladie de développement.

 

Le capital et sa forme politique gestionnaire « idéale », la démocratie libérale et hyperlibérale, son pourrissement hyper délégataire présidentiel, ne sont aptes ni à la continuité d’invention et de construction, ni à la régulation sans laquelle il n’y a ni construction ni régulation viable à terme.

 

2. L’abandon du marxisme comme pensée évolutive et non comme dogme est au cœur de la dégringolade internationale, nationale et populaire du communisme.

 

L’incapacité de développer les rapports sociaux dans le capitalisme crée les dogmes et les repliements et les sectarismes. Compréhension et ouverture sont inséparables et pourtant hélas séparées, ce qui est en partie, en parie seulement,  de notre responsabilité.

 

Si la société ne peut procéder sans croissante de complexification-condensification technique, économique et politique, il en est de même des formations les plus avancées constituant les interprètes conscients du mouvement inconscient de la société et de l’individu social.

 

La complexification technique de la société humaine fait illusion sur les capacités de coopération et de cohérence vitales qu’elle peut contenir par elle-même sans celle de la gouvernance dont les progrès, justement dans cette complexification quasi purement et seulement technique, bien que aussi culturelle, ne peuvent vivre sans l’autogestion de la personne et des entités de production et d’échange matériel et moral : sans la croissance de l’autonomie dans la dépendance sociale « naturelle » et progressive. Pour l’individu dans les entités humaines, et l’entité générale de l’humanité dans celle de la nature, l’infinité des activités, de diversité et d’unité et contradiction des diversités. Le communisme c’est l’autogestion.

 

3. Cette réflexion va de pair avec le constat de fuite de contenu des décennies passées dans l’organisation communiste qui en fait un contenant sans contenu suffisant pour procéder.

 

Un comité de correspondance communiste de notre temps serait bien nécessaire pour renouer avec le courage de penser et rejeter la peur de cette aventure humaine qu’est le travail et la pensée ; et le travail de pensée qui a formé l’humanité et le processus d’humanisation continue menacé aujourd’hui de blocage par un système économique et social devenu totalement obsolète.

 

Il est d’autant plus complexe d’échapper à cette menace que notre pensée est celle de la classe dominante, de l’économie dominante mondialement généralisée , technicisée, financiarisée, numérisée en réseaux privés.

 

Mais dans l’unité de mouvement et d’identité des forces contraires antagoniques Capital/Travail naissent les aptitudes possibles au dépassement des l’états présents particuliers et général.

 

4. La guerre des puces électronique, dont la capitalisation vient d’exploser, dans le rapport de force mondial pour la domination du monde par le capital est de l’ordre de la course létale aux armements et de la « guerre des Etoiles », l’utilisation de l’espace comme terrain militaire. La guerre des puces électroniques est une guerre économico-militaire et politique.

 

5. Mon blog et mes recueils contiennent nombre d'articles sur ce que je conçois et nomme "condensification", entre autres références :  l'accumulation cérébrale et sociale en rapports dialectiques ou plus prosaïquement celle de la numérisation, du semi conducteurs au réseau mondial (hélas privé, condensification en crise); et dans la nature en général

Voir un bref condensé résumant, "expliquant" la question :…… L’autre article « condensification »

 

Pierre Assante. 18/03/2024 07:19:01

 

 

Voir le bref condensé résumant, "expliquant" la question dans un article précédent :

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/condensification.28/03/2022-06-56-02.html

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15 mars 2024 5 15 /03 /mars /2024 09:26

 

Ce blog et mes recueils contiennent nombre d'articles sur ce que je conçois et nomme "condensification", entre autres références :  l'accumulation cérébrale et sociale en rapports dialectiques ou plus prosaïquement celle de la numérisation, du semi conducteur au réseau mondial (hélas privé, condensification en crise); et dans la nature en général

Voici un bref condensé résumant, "expliquant" la question :

 

CONDENSIFICATION

 

Nous avons utilisé la métaphore de la construction-développement mentale du cerveau durant le processus ontologique de l’individu dans le processus phylogénétique de l’espèce et social de l’homme, en unité de mouvement. Nous l’avons utilisée pour décrire le processus de « condensation » qui est de fait une « simplification » dans le processus de complexification qui permet la réduction « en volume » dans la croissance, dans le processus de développement de la croissance.

 

La croissance implique une transformation qualitative permanente continue et par sauts de qualité dans le continu, et de condensation dans la transformation qualitative. On va prendre le risque dérisoire et "vocabularistique" de pousser le terme jusqu’à "condensification".

 

Il y a du continu dans le saut de qualité, de la croissance et de la «condensification».

 

La contradiction simple c’est-à-dire non-antagonique du discret et du continu, leur unité et identité dans la contradiction, est une propriété de l’univers (ou plutôt du cosmos -Bitsakis), de la nature et par suite de tout mouvement, y compris social et mental en unité.

 

Dans le mouvement que nous avons qualifié de développement-transformation-évolution-complexification, la complexification de même contient de la condensation.

 

Qualifier le mouvement demanderait donc d’allier à l’image de développement-transformation-évolution-complexification, celle de « complexification-condensification ».

 

Ce petit rajout à la réflexion et à la qualification du mouvement ne peut se concevoir que dans la suite des réflexions sur le processus humain, en particulier celle de mes autres articles sur le processus de l’homme, de l’humanité, de la société dans son appropriation saine, en santé, de la nature, de l’univers ; en relation réciproque, mutuellement dialectique.

 

Tout ceci ne peut être séparé du développement de l’outil mental que constituent la dialectique hégélienne et sa « remise sur pied » matérialiste de la dialectique développée en mouvement continu et sauts de qualité par Marx et les communistes non dogmatiques ; et qui se poursuivra dans tout approfondissement de la conscience de l’homme sur lui-même à travers la synthétisation permanente elle aussi de l’approfondissement des savoirs, des techniques et de leur usage pour la lutte pour vivre et survivre de l’humanité.

 

Tout cela semble bien loin de nos préoccupations quotidiennes, justement pour vivre et survivre. À mon sens, tout cela  est pourtant étroitement lié à la lutte humaine pour vivre et survivre. Lutte économique, lutte politique, lutte culturelle. Lutte pour le travail producteur de vie et de survie, de développment-tansformation-évolution-complexification-condensification.

 

Pierre Assante.28/03/2022 06:56:02.  

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2024/03/dialectique-7-theses-sur-l-unite-du-continu-et-du-discret.22/05/2022-06-24-23.l-essentiel.25/05/2022-08-21-10.html

 

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