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7 novembre 2023 2 07 /11 /novembre /2023 07:21
Editions Sociales 1961

 

Traduit d'après le manuscrit de Marx en tenant compte de la version publiée par Engels, en appendice à son Feuerbach, en 1888.

 

Thèses sur Feuerbach. Karl Marx. 1845.

 

I

Le principal défaut, jusqu'ici, du matérialisme de tous les philosophes – y compris celui de Feuerbach est que l'objet, la réalité, le monde sensible n'y sont saisis que sous la forme d'objet ou d'intuition, mais non en tant qu'activité humaine concrète, en tant que pratique, de façon non subjective. C'est ce qui explique pourquoi l'aspect actif fut développé par l'idéalisme, en opposition au matérialisme, — mais seulement abstraitement, car l'idéalisme ne connaît naturellement pas l'activité réelle, concrète, comme telle. Feuerbach veut des objets concrets, réellement distincts des objets de la pensée; mais il ne considère pas l'activité humaine elle-même en tant qu'activité objective. C'est pourquoi dans l'Essence du christianisme, il ne considère comme authentiquement humaine que l'activité théorique, tandis que la pratique n'est saisie et fixée par lui que dans sa manifestation juive sordide (1). C'est pourquoi il ne comprend pas l'importance de l'activité "révolutionnaire", de l'activité "pratique-critique".

 

II

La question de savoir s'il y a lieu de reconnaître à la pensée humaine une vérité objective n'est pas une question théorique, mais une question pratique. C'est dans la pratique qu'il faut que l'homme prouve la vérité, c'est-à-dire la réalité, et la puissance de sa pensée, dans ce monde et pour notre temps. La discussion sur la réalité ou l'irréalité d'une pensée qui s'isole de la pratique, est purement scolastique.

 

III

La doctrine matérialiste qui veut que les hommes soient des produits des circonstances et de l'éducation, que, par conséquent, des hommes transformés soient des produits d'autres circonstances et d'une éducation modifiée, oublie que ce sont précisément les hommes qui transforment les circonstances et que l'éducateur a lui-même besoin d'être éduqué. C'est pourquoi elle tend inévitablement à diviser la société en deux parties dont l'une est au-dessus de la société (par exemple chez Robert Owen).

 

La coïncidence du changement des circonstances et de l'activité humaine ou auto-changement ne peut être considérée et comprise rationnellement qu'en tant que pratique révolutionnaire.

 

IV

Feuerbach part du fait que la religion rend l'homme étranger à lui-même et dédouble le monde en un monde religieux, objet de représentation, et un monde temporel. Son travail consiste à résoudre le monde religieux en sa base temporelle. Il ne voit pas que, ce travail une fois accompli, le principal reste encore à faire [5]. Le fait, notamment, que la base temporelle se détache d'elle-même, et se fixe dans les nuages, constituant ainsi un royaume autonome, ne peut s'expliquer précisément que par le déchirement et la contradiction internes de cette base temporelle. Il faut donc d'abord comprendre celle-ci dans sa contradiction [6] pour la révolutionner ensuite pratiquement en supprimant la contradiction. Donc, une fois qu'on a découvert, par exemple, que la famille terrestre est le secret de la famille céleste, c'est la première désormais dont il faut faire la critique théorique et qu'il faut révolutionner dans la pratique.

 

V

Feuerbach, que ne satisfait pas la pensée abstraite, en appelle à l'intuition sensible; mais il ne considère pas le monde sensible en tant qu'activité pratique concrète de l'homme.

 

VI

Feuerbach résout l'essence religieuse en l'essence humaine. Mais l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux.

 

Feuerbach, qui n'entreprend pas la critique de cet être réel, est par conséquent obligé :

 

De faire abstraction du cours de l'histoire et de faire de l'esprit religieux une chose immuable, existant pour elle-même, en supposant l'existence d'un individu humain abstrait, isolé.

 

De considérer, par conséquent, l'être humain uniquement en tant que "genre" (2), en tant qu'universalité interne, muette, liant d'une façon purement naturelle les nombreux individus.

 

VII

C'est pourquoi Feuerbach ne voit pas que l'"esprit religieux" est lui-même un produit social et que l'individu abstrait qu'il analyse appartient en réalité à une forme sociale déterminée.

 

VIII

Toute vie sociale est essentiellement pratique. Tous les mystères qui détournent la théorie vers le mysticisme trouvent leur solution rationnelle dans la pratique humaine et dans la compréhension de cette pratique.

 

IX

Le résultat le plus avancé auquel atteint le matérialisme intuitif, c'est-à-dire le matérialisme qui ne conçoit pas l'activité des sens comme activité pratique, est la façon de voir des individus isolés et de la société bourgeoise.

 

X

Le point de vue de l'ancien matérialisme est la société "bourgeoise". Le point de vue du nouveau matérialisme, c'est la société humaine, ou l'humanité socialisée.

 

XI

Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer.

 

Notes

 

(1) Il ne s’agit pas d’antisémitisme, ceci dit pour les jugements stupides sur un mot trouvé au hasard, et non sur un texte, une pensée : Marx repond là à un débat de l’époque faisant suite aux publications de Feuerbach.

 

(2) Il ne s’agit pas là de l’usage du mot « genre » actuel, qui n’a rien de scientifique et qui est employé pour « sexe ». Il s’agit du genre en tant qu’espèce par exemple, dans ce cas de l’appartenance à l’espèce humaine et non le sexe de la personne.

 

VOIR DU BLOGUEUR (lien) :

 

PUISSANCE DE PENSEE ET : 1. INEGALITE /EGALITE sociale(S) 2. LA RÉVOLUTION DE L’OUTIL. 3. LA PRAXIS DE L’ÉCONOMIE POLITIQUE MARXISTE.

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6 novembre 2023 1 06 /11 /novembre /2023 10:53

 

Page 277 de "L'Alternative Vitale"

 

 

PUISSANCE DE PENSEE et :

1. INEGALITE /EGALITE sociale(S) :

2. La révolution de l’outil.

3. La praxis de l’économie politique marxiste

 

 

1. LA PUISSANCE DE LA PENSEE.

La puissance de pensée dépend de la quantité d’accumulation de données et de la qualité de leur organisation cérébrale.

Si l’on extrapole des cerveaux à ce cerveau commun qu’est la société humaine et qui les lie entre eux, il en est de même.

 

Ainsi, toute hiérarchie sociale par l’argent, l’accumulation de valeur marchande, de valeur d’échange est absurde et socialement destructrice. Et en premier lieu destructrice de l’échange lui-même dont se prévaut le capital, et dont les limites résident dans ses propres lois d’accumulation.

 

C’est bien la raison qui lie accumulation du capital dans le cycle social lié lio-même au cycle A-M-A’ et la suraccumulation-dévalorisation du capital AVEC la suraccumulation-dévalorisation civilisationnelle et ses régressions quantitatives et qualitatives, sa régression qualitative en attente de redéveloppement qualitatif, réponse active de l’humanité et de l’homme à lui-même. La limite de la seule révolution passive (gramscienne) technologique est atteinte.

 

L’inégalité de développement individuel est bien un effet social du type d’organisation marchande au paroxysme du Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé. L’inégalité de puissance de pensée est organisée socialement, dans le processus social inconscient à partir des privilèges sociaux. Inégalité sociale et racisme vont de pair contre une personne et contre une entité humaine organisée et son mouvement empêché, entité ethnique, nationale, de groupe, professionnel et tant d’autres, etc…

 

Le fascisme et le nazisme et toute autre forme nouvelle policière et-ou marchande de dictature de classe locale ou globale circonstancielle aux crises du capital et à la crise de longue durée de notre siècle, est l’enfant doublement dépravé du racisme-inégalité sociale « matérielle et morale ».

 

Se constituer en interprète conscient du processus social inconscient est la condition d’une révolution sociale, d’un processus lent ou rapide en fonction de l’urgence face à la crise ; de révolution sociale passant d’un type d’organisation obsolète de la production et des échanges à un nouveau mode en harmonie relative, mais en harmonie avec les nouvelles forces productives, leur révolution inouïe, limitée par le système. C’est la tâche, je le re-répète, du jour et du siècle, comme ce le fut dans d’autres moments historiques de l’humanité et leur saut de qualité, celui du néolithique et de la révolution agricole et des cités, celui des différentes formes de société marchande et de classe et leur régression-progression féodale qui a des ressemblances avec la nôtre, par exemple celle de la guerre mondiale des firmes, leurs suzerains et leurs vassaux. Ressemblance n’est pas identité.

 

Notre révolution est celle de la grande industrie et de sa numérisation-automatisation à partir du « travail artisanal » de création des ouvriers-ingénieurs-chercheurs de « prototypes » que nous deviendrons tous si nous dépassons les contradictions sociales antagoniques; nous le deviendrons et dans la diversité des acquis-accumulation de personne et d’entités, dans une société libérée de l’aliénation de ses produits et l’aliénation unie des gestes de production : c’est-à-dire du lien de domination de classe et de la classe possédante concentrée mondialement auxquelles est soumise toute autre appropriation-accaparement contraire à l’appropriation naturelle de développement universel. Longue et courte à la fois, révolution dans le déroulement du processus par le haut, contrairement aux conceptions gauchiste-religieuses privilégiant une révolution par le bas, inconsciemment ou pas, c’est-à-dire une non-révolution laissant la société en l’état létal.

 

La révolution est toujours une révolution de l’outil, base de l’humanisation depuis l’homo habilis, du galet aménagé à la chaîne numérisée et automatisée mise au service du développement-complexification-condensification. L’outil transporte dans ses capacités productrices : son invention, la pensée de son invention, et toute l’accumulation culturelle qui l’a engendrée au moment historique très long, long et court, ensemble, de son engendrement.

 

2. LA PENSEE ELLE-MEME EST UN OUTIL.

La pensée elle-même est un outil. Dire ceci n’est pas la minimiser mais au contraire la sublimer. C’est justement un dépassement progressiste et libérateur du religieux qui nous avait fourni une appropriation limitée, étroite, limitée, malsaine, et de classe, de notre relation avec l’univers. Ne pas comprendre cela est le signe d’une dépendance-aliénation religieuse de la pensée humaine. La libération de la pensée religieuse c’est la libération de la double abstraction antagonique (de dissymétrie temporelle de création) qu’elle contient, l’abstraction mentale sans abstraction conceptuelle opérationnelle anticipatrice de réponse aux besoins : une vision abstraite de l’abstraction que constituent les ob-jets de pensée et l’abstraction non inclusive des objets d’activité humaine liée à ces besoins.

 

Abstraction conceptuelle sans aller-retour continu et quantique en unité de mouvement à l’observation du réel observable et observé, force contraire de la sublimation anticipatrice de création des objets de pensée créateurs et des objets d’activité humaine, et qui dissocie de l’activité et de son unité.

 

Le salariat et la vente de la force de travail par les salariés aux possesseurs de capital, et leur concentration mondiale et celle de firmes, la « fusion » du capital industriel et du capital financier ET la libération de cette vente sous les formes anciennes et nouvelles de vente de la force et capacité de travail par l’homme producteur, C’EST la condition, le centre, de la destruction des chaînes qui limitent le développement humain.

 

En ce sens, une sécurité d’emploi et de formation est l’origine possible (il faut parler du « possible ») d’un processus de cette libération et d’un processus de réponse à la satisfaction des besoins humains dans leur mouvement nécessaire de complexification-condensification. Unité et diversité d’un processus.

 

L’inégalité sociale en recrudescence, la distance entre les non-pourvus et les fortunes mirobolantes qui explosent n’est pas le fruit de l’accumulation simple, naturelle, nécessaire à la croissance humaine et sa qualité viable en rapport avec la nature dont elle est élément organique, mais celui du cycle Argent capital-Marchandise capital-Argent capital plus (A-M-A’) tendant à un cycle A-A’ impossible et inviable.

 

La puissance de pensée d’un Marx, d’un Bloch etc… est sans commune mesure avec tant de philosophes ou penseurs qui regardent à travers le petit bout de la lorgnette, voient des choses intéressantes mais décousues et incohérentes, alors que la tâche première du développememnt humain est la cohérence et la coopération qui la permettent

 

C’est en quoi, l’héritage-transmission-développement de pensée globale telle que la leur, cohérente et attachée à la coopération humaine est un facteur de développement d’égalité (dans la diversité des accumulations et des organisations mentales) sociale et de l’explosion des capacités individuelles et communes humaines dans son développement en tant qu’humanité dans l’appropriation réciproque en santé avec la nature, l’univers, leur croissance de complexification-condensification mutuelle.

 

« Les hommes sont égaux en droit » sera effectif dans une société, par une accumulation libérée du cycle A-M-A’ et de l’achat de la force de travail qui la permet et l’alimente. C’est la condition de l’élévation de la puissance de pensée de la société et de l’individu dans la société, à travers le travail, l’activité de renouvellement et de développement de la satisfaction des besoins et du développement qualitatif des besoins eux-mêmes dans celui de la société humaine entière, mondialisée, ses rapports en santé avec les propriétés en mouvement de l’univers et les siennes, ce qui n’est pas écrit d’avance : causalité et non déterminisme,  aléatoire et volonté transformatrice dans la nécessité (Anankè en mouvement).

 

Sans développement de l’outil de la pensée, l’empirisme ne sert à rien. Unité de l’énigme des propriétés naturelles dans leur rapport avec nos besoins vitaux, concrets.

 

3. La praxis de l’économie politique marxiste

La praxis de l’économie politique marxiste de régulation systémique se suffit-elle a elle-même ?

L’expérience de la RDA par exemple répond-elle à cette question ?

 

La théorie et la pratique, la praxis de l’économie politique, réponse concrète à la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital de longue durée et la crise de civilisation, l’insatisfaction croissante des besoins humains aliénés et en croissance, se suffit-elle à elle-même pour s’exercer à la pensée dialectique dont l’économie politique a besoin ?

 

Ou cet exercice a besoin de l’aller-retour avec le rappel du matérialisme dialectique et historique sous sa forme philosophique ? Transformer qualitativement a-t-il besoin d’autre chose que ce processus de transformation contenant par lui-même l’exercice de la pensée dialectique ?

 

Enseigner, c’est préméditer et vice versa ou ce n’est pas de l’enseignement, c’est de l’audio-video-photo-copie stérile.

 

Par bonheur cet excès n’existe pas à l’état pur, ne peut exister que dans la mort sociale pure.

 

Le menuisier de Platon apprend avec les yeux pour construire mentalement la construction physique du lit.

 

La mort sociale est en tendance dans la gouvernance obsolète en voie de blocage social, sinon dans le processus de mort sociale. Il en a toujours été ainsi et la contradiction, jusqu’à présent a été résolue, dans l’histoire de l’humanisation, par la transformation, histoire de l’homme.

 

Transformation lente, vue métaphorique mécaniste de l’évaporation, ou transformation rapide, vue métaphorique mécaniste de l’ébullition ?

 

Plus que la rapidité de la transformation stalinienne autoritaire et létale ou de la NEP de Lénine qui ne peut de toute façon être un calque actuel tel quel dans les forces productives-trices nouvelles en mouvement et limites inouïes, la question première est celle de la transformation et la pensée de transformation, qui induit celle de la rapidité, c’est à dire du processus à mettre en œuvre et à « doublement anticiper », c’est-à-dire expérimenter et « corriger » infiniment ; en aller-retour d’auto-miroir de l’activité, objectif et subjectif.

 

La transformation est-elle contenue dans la révolution passive technique de Gramsci ? La crise de suraccumulation-devalorisation du capital de longue durée et la régression sociale de longueur durée qui l’accompagne dialectiquement démontre le contraire, ce que répondait d’ailleurs et aussi Gramsci, à partir de l’expérience italienne du mouvement ouvrier turinois, en particulier, et internationale, la sienne,  du fascisme et du taylorisme entre autres.

 

Enseigner un processus anticipateur, la SEF par exemple, a besoin de l’enseignement du mouvement de la pensée dans celui de la société.

 

Processus inconscient et conscience naturellement tardive du processus font partie du même mouvement de transformation vitale et viable qui ont besoin d’un faisceau lumineux volontairement convergent de révélation. Je crois.

 

Pierre Assante. 

06/11/2023 07:15:53. et 06/11/2023 15:41:03 pour le 3.

Non e.mailé ni aux abonnés ni aux réseaux amis (tais-toi, Pierrot, tais toi !)

 

VOIR AUSSI :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/11/le-capital-est-a-la-fois-diviseur-et-unificateur-et-le-trabalhar-au-pais.html

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5 novembre 2023 7 05 /11 /novembre /2023 08:09
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5 novembre 2023 7 05 /11 /novembre /2023 06:27

 

 

Le capital est à la fois diviseur

et unificateur

mais destructeur finalement

et le

« Viure e Trabalhar au pais »

SOCIALISTE, communiste

 ET  ECOLOGIQUE

 

 

Le capital est à la fois diviseur et unificateur.

 

Et destructeur, finalement.

 

Désaltérés et noyés à la fois, et à la foi, dans le système de reproduction élargie du cycle du capital, comme mode de reproduction sociale, élargissement qui ralentit et régresse, « les gens » ressentent bien les coups et la douleur, sans savoir vraiment d’où ils viennent, ni comment ils viennent.

 

La croyance ferme mais diffuse de la durabilité infinie du système doit être combattue. C’est la tâche première de survie, le Principe Espérance, de ces jours et de ce siècle.

 

C’est l’étouffement idéologique et le déclin de la croyance en la transformation sociale, non au sens de la révolution technique, passive, ça tout le monde en a conscience, mais au sesn propre de processus révolutionnaire, qui réduit les chances de vie, de survie et de développement personnel et collectif.

 

L’idée qu’il n’y a pas de vie sans transformation existe bien sûr, massivement, même chez les plus idéologiquement conservateurs, mais est devenue une chose abstraite, sans lien avec l’action concrète quotidienne et à venir : c’est la passivité (et pour les personnes la soumission) de la démocratie représentative et libérale dans son déclin (loin d’une démocratie de l’homme producteur à atteindre), sa décadence et sa dissolution dans un nouvel autoritarisme fascisant ou un nouveau fascisme souverainisme ;  

 

… ou nationaliste, entre autres réactions de vassal vis-à-vis du suzerain économique et politique dans les entités en voie de développement.

 

C’est dès les années 1980, prémices de la chute du « socialisme réel » que l’aspiration au plus grand espace d’organisation sociale et à l’autonomie culturelle dans cet espace a émergé et tend à survivre dans la confusion de la crise générale du capital. C’est une bonne chose, contradictoire mais féconde.

 

Vivre et produire dans un grand ensemble, c’est unifier dans la diversité tous les lieux , les personnes et les entités qui développent leur identité de vie et de production, de vie-production.

 

Ce qui est valable pour la géographie politique est valable pour la langue, les langues, politiquement et économiquement. Ce qui n'est pas en contradiction antagonique avec le développement de langues ou d'une langue d'intercommunication générale dans la diversité des langues, dans un processus qui peut être autoritaire comme aujourd'hui, mais de préférence un processus libre et diversifié dans son mouvement.

 

« Viure e Trabalhar au pais », n’est pas dépassé à condition de ne pas le concevoir stupidement comme un dogme induisant une rigidification de l’organisation humaine et des mentalités, mais dans la relation générale de l’humanité avec elle-même.

 

La relation générale de l’humanité avec elle-même, n’est pas une formule mais un mouvement de complexification de la vie humaine.

 

Le capital est à la fois diviseur et unificateur. Et destructeur, finalement. Réalité à partir de laquelle construire un nouveau viable, dans la diversité infinie des prémices existantes.

 

Cette réflexion zappe la réflexion sociologique pure, mais le n’exclue pas, au contraire.

 

Pierrot Assante. 05/11/2023 05:46:20.

 

 

Un autre lien :

APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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4 novembre 2023 6 04 /11 /novembre /2023 12:00

 

SAINT JUST ET LES SUBSISTANCES

 

Le révolutionnaire incroyablement jeune et plein de cette jeunesse, Saint Just, nous à dit, au-delà de sa jeune mort, que le bonheur est une idée neuve en Europe.

 

Dans les tourmentes elle l’est encore, ce dont l’espoir exprimé à Ruge par Marx témoigne, à travers l’échec qui ne renonce pas à la réussite.

 

Ce qui faisait cette jeunesse de cette révolution bourgeoise encore généreuse parce qu’à travers elle-même, elle tend et tente de prendre en compte les subsistances de tous.

 

Ce à quoi le cycle propre du sysrème bourgeois de renouvellement élargi du capital ne peut répondre.

 

A plus forte raison dans le système arrivé à obsolescence : la mondialisation capitaliste à besoin d'une transformation systémique, d'un nouveau mode de développement.

 

Les subsistances : les besoins de subsistance et la réponse sociale avancée, matérielle, morale, savante et psychique, tout ensemble,  à ses besoins.

 

Les besoins , douleurs, manifestation physico-mentale de l’insatisfaction simple et complexe, bonheurs de la satisfaction et bonheur de la recherche pour l’acte de satisfaction, tant qu’une santé suffisante le permet.

 

Douleur-Alerte.

 

La santé de la personne, sa recherche de santé permanente de jeunesse même dans le déclin, la santé de la personne dans la santé de la société en rapports réciproques, suffisante pour procéder.

 

Procéder, loi de la nature.

 

À mon père

 

Pierrot Assante. 02/11/2023 16:31:41.

 

 

Un autre lien :

APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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4 novembre 2023 6 04 /11 /novembre /2023 08:03

 

 

sur le vote interne : Une tache pratique indispensable.

 

Le Conseil National a acté l’autonomie du parti dans la bataille des élections de l’UE et de l'union sur un programme de transformation progressiste évitant toute illusion et déception démobilisatrice. Donc dans l’action transformatrice pour l’Europe dans celle de la France et du Monde Humain, du local au mondial et vice versa.

 

Il l’a acté, mais d’une façon assez confuse pour que la cause de la transformation sociale nécessaire et vitale apparaisse suffisamment clairement…

 

Un tiers a reçu positivement la candidature de Fréderic Boccara et Les deux tiers l’ont rejetée.

 

Il ne s’agit pas d’une personne, mais des idées communes novatrices et incontournables qu’elle transporte.

 

Cela indique l’état du parti et de la société sur la question d’une transformation sociale nécessaire et vitale, au-delà et à travers la bataille pour les revendications immédiates.

 

Un tiers c’est pas mal, un tiers qui à l’occasion d’évènements induits par la crise systémique peuvent grandir, y répondre et mettre en œuvre les remèdes-construction de l’école marxiste de régulation systémique.

 

Le vote tel qu’il est présenté acte un pas en avant, et le refus d’un nouveau pas décisif. Ce pas décisif est la tache essentielle et vitale du moment, de l’année et du siècle.

 

Pour ma part je renvoie, sans prétention personnelle, les militants, non seulement à l’économie marxiste mais aussi à la philosophie de la transformation contre la philosophie « éléate », conservatrice et socialement mortelle.

 

Cette philosophie est « difficile » comme l’économie marxiste est difficile. Mais tout s’apprend dans un effort collectif d’entraide mutuelle entre militants et entre simples citoyens-hommes producteurs.

 

Je viens de relire un texte difficile d’Ernst Bloch, qui malgré le poids et la réalité active des réactions de droite et de gauche a su poursuivre son travail transformateur. Sa réflexion sur la 11éme thèse sur Feuerbach, « il ne suffit pas de comprendre le monde, il faut le changer » est d’une extraordinaire actualité. On peut passer par ce travail et tant d’autres sur la question de l’utopie transformatrice concrète, pratique.

 

Les pouvoirs de l’argent-capital ont su faire reculer l’idée de transformation en santé sociale. La faire avancer de nouveau n’est pas une tâche théorique, mais une tâche pratique indispensable.

 

Je voterai "Pour" afin d'éviter toute confusion supplémentaire et toute division.

 

Pierrot. 04/11/2023 07:39:26.

 

 

Un autre lien non immédiatement essentiel, mais à penser : 

APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 16:43

 

Par ordre d'apparition

 

Guy Hermier, Enrico Berlinguer, Georges Marchais :

    

 

DOCUMENT D’HISTOIRE : FILM de 1979,

Elections européennes.

Meeting de Marseille au stade vélodrome

 

 

FILM SUR CE LIEN :

https://www.cinearchives.org/films-meeting-%C3%A0-marseille-pour-les-%C3%A9lections-europ%C3%A9ennes-15051979-447-352-0-1.html

 

CE DOCUMENT N'EST PAS UN JUGEMENT du blogueur.

Pour les analyses, je renvoie à titre personnel,  à "Economie et Politique", aux derniers congrès et à l'école d'économie marxiste de régulation systémique.

 

 

Autre lien :

 

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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 12:00
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2 novembre 2023 4 02 /11 /novembre /2023 08:36

 

A LIRE . Ernst BLOCH :

 

 

 

DU BLOGUEUR :

Le dépassement du « C’est à moi » est l’appropriation de l’Univers par l’Homme, l’Humanité :

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/le-c-est-a-moi.je-voudrais-fortement-et-sincerement-m-arreter-mais-je-ne-peux-pas-encore.html

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1 novembre 2023 3 01 /11 /novembre /2023 06:42

 

 

 

COMPLEMENT A L'ARTICLE  LE « C’EST A MOI »

 

Le dépassement du « C’est à moi » est l’appropriation de l’Univers par l’Homme, l’Humanité

 

 

La contradiction du « c’est à moi » avec les besoins humains, besoins de l’individu et de la société en complexification, en rapports réciproques, et qui, hypocritement prétend répondre à ces besoins, est souligné depuis l’origine de la société marchande, dans Sumer comme dans le christianisme originel par exemple. Mais n’a pas été résolue. 
 

Un autre usage de la productivité, de son possible développement inouï, à un haut niveau de réponse aux besoins dans le dépassement du cycle A-M-A’ et de l’achat de la force de travail qui l’alimente, contient ce dépassement possible. Il le contient dès à présent non seulement comme utopie anticipatrice mais comme existant naturel du futur dans le présent, objectivement et subjectivement.

 

Le dépassement du « C’est à moi » est l’appropriation de l’Univers par l’Homme, l’Humanité.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/le-c-est-a-moi.je-voudrais-fortement-et-sincerement-m-arreter-mais-je-ne-peux-pas-encore.html

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31 octobre 2023 2 31 /10 /octobre /2023 09:10

 

 

LE « C’EST A MOI » 

Je voudrais, fortement et sincèrement m’arrêter, mais je ne peux pas encore. Le dépassement du « C’est à moi » est l’appropriation de l’Univers par l’Homme, l’Humanité.

 

 

Le « c’est à moi », de l’enfant à l’adulte, régit nos rapports à l’usage des objets, objets tangibles et non tangibles.

 

Ce rapport est lié à la pénurie et l’accumulation privée découlant de la pénurie.

 

Si la croissance de la productivité contient une résolution possible du rapport contradictoire « individu de l’espèce biologique » et « espèce sociale pensante », dépendance sociale et autonomie sociale relative, contradiction non antagonique (non-temporellement dissymétrique) , fertile et féconde   qui dope l’inventivité et l’humanisation issues de l’invention de l’outil, la croissance de la complexification-condensification, de son organisation,  il ne suffit de faire croître la productivité.

 

Il faut rompre la norme multiséculaire du type d’usage qui habite la société humaine (1) issu du type d’évolution du « c’est à moi ». Seule la démonstration de la viabilité individuelle d’un autre usage dans la viabilité sociale globale, collective d’un autre usage peut procéder à cette rupture, et est donc liée à la productivité en rapports dialectiques.

 

Et la productivité est liée à la libération processuelle du mode de production et d’échange basé sur la propriété des moyens de production et le mouvement mondial actuel du capital matériel et financier comme propriété privée. 

 

Ce processus s’appelle socialisme transition au communisme, mise en commun de efforts humains dans la résolution des besoins vitaux, leur croissance de complexification-condensification, leur infinie diversité et leur multiplicité.

 

La découverte du « c’est à moi », de la propriété est encore à faire comme est encore à faire la découverte de la sexualité de Freud, de ses bases biologiques, de son continuum social et psychique dans lesquels s’enferre aussi une protection inefficace de la femme ; protection promue aujourd’hui sans logique générale, sans cohérence« systémique », sans analyse sociale, sans rapport avec le type de mode de production et d’échange, son « mouvement technique passif », son mouvement évolutif de conscience lié organiquement et « bloqué » dans le « blocage » systémique.

 

Le « c’est à moi » et la sexualité qui semblent une chose élémentaire à com-prendre et à con-naître, ne seront connues historiquement que dans un aboutissement de processus « d’étape » historique de transformation sociale qualitative, et sont loin de l’être aujourd’hui ; d’étape vers d’autres. Le « c’est à moi » et la sexualité, une chose et des choses parfaitement mystérieuses et religieuses comme l’est le caractère fétiche de la marchandise décrit par Marx dans les chapitres sur la marchandise, le cycle A-M-A’, et l’aboutissement en suraccumulation et en dévalorisation du capital décrites par Paul Boccara auquel il faut « adjoindre » ce « volet » philosophique.

 

Le « c’est à moi » et la sexualité sont à la fois deux champs de la réalité dans la société humaine et sont pourtant la même chose comme sont la même chose en deux mouvements en un de la vente et de l’achat.

 

En ce sens les remèdes à la suraccumulation et la dévalorisation capitaliste et son lien organique avec la suraccumulation et la dévalorisation de l’intérêt psychique, le « c’est à moi » et la sexualité sont liés in-mécaniquement mais organiquement à la rupture de la norme séculaire aggravée, à la fois en dissolution et en rigidification dans la mondialisation capitaliste, monopoliste, mondialisée, numérisée, financiarisée.

 

Est-ce clair ? Pour moi par-faitement : il faut s’y pencher ensemble et échanger, c’est la base d’une action révolutionnaire, c’est-à-dire de saut de qualité processuelle dans le continuum possible et souhaité de l’humanisation, sur la base de l’instinct de survie individualo-collective dans le processus universel matériel dont le processus de  conscience, conscience de la nature sur elle-même fait partie ; nous même inséparables et inséparés, partie organique de la nature et du processus de conscience sur elle-même : croissance universelle de complexification-condensification ; tant que notre processus particulier que nous constituons, son mouvement, sa complexification-condensification restent viables, c’est-a dire croissent en santé suffisante, ce qui dépend justement en nécessité et en liberté un peu de nous-même.

 

Le dépassement du « C’est à moi » est l’appropriation de l’Univers par l’Homme, l’Humanité.

 

Je voudrais, fortement et sincèrement m’arrêter, mais je ne peux pas encore.

Et je n’en dis pas plus long ici et maintenant pour laisser le temps à l’assimilation ou de rejet.

 

Pierre Assante. 31/10/2023 07:32:15.

 

(1) La société « marchande et de droit » considère la propriété comme faisant partie du droit naturel pensé « éternel » dont est issu le droit juridique présent. Elle nie, croyant en tenir compte, les conditions historiques de la juridiction. Elle induit son pourrissement en ne les créant pas, c’est-à-dire en ignorant les conditions d’un dépassement, d’une négation de la négation dont est inclus le remède à la suraccumulation-dévalorisation du capital et la suraccumulation-dévalorisation de l’intérêt psychologique liés organiquement.

La contradiction du « c’est à moi » avec les besoins humains, besoins de l’individu et de la société en complexification, en rapports réciproques, et qui, hypocritement prétend répondre à ces besoins, est souligné depuis l’origine de la société marchande, dans Sumer comme dans le christianisme originel par exemple. Mais n’a pas été résolue. Un autre usage de la productivité, de son possible développement inouï, à un haut niveau de réponse aux besoins dans le dépassement du cycle A-M-A’ et de l’achat de la force de travail qui l’alimente, contient ce dépassement possible. Il le contient dès à présent non seulement comme utopie anticipatrice mais comme existant naturel du futur dans le présent, objectivement et subjectivement.

 

LIRE :

 

APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 09:18

UNITE DU MOUVEMENT. « REUNIFICATION ».

"...Les évènements historiques, sociaux ont poussé à la recherche de solutions hors processus et à séparer politique, économie, esthétique et éthique.

Le « retour » à l’éthique et non au renoncement aux transformations est la condition de réunification, d’unité du processus humain et de sa poursuite..."

"...La contradiction du « c’est à moi » avec les besoins humains, besoins de l’individu et de la société en complexification, en rapports réciproques, et qui, hypocritement prétend répondre à ces besoins, est souligné depuis l’origine de la société marchande, dans Sumer comme dans le christianisme originel par exemple. Mais n’a pas été résolue. Un autre usage de la productivité, de son possible développement inouï, à un haut niveau de réponse aux besoins dans le dépassement du cycle A-M-A’ et de l’achat de la force de travail qui l’alimente, contient ce dépassement possible. Il le contient dès à présent non seulement comme utopie anticipatrice mais comme existant naturel du futur dans le présent, objectivement et subjectivement..."

 

 

SOMMAIRE. Pages II à V

Pages 2 à 287 : articles 

 

Mise à jour 10 novembre 2023 

 

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Pour LIRE le recueil, CLIQUER SUR LE LIEN :

ttps://pierreassante.fr/dossier/CRITIQUE_DE_LA_CRITIQUE_CRITIQUE_ET_REVOLUTION_SCIENTIFIQUE_ET_TECHNIQUE.pdf

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Ce blog contient de nombreux autres recueils que je conserve aussi sous forme papier

 

 

8 LIENS récents du blog :

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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 09:17

 

ANTONIO GRAMSCI.

 

NOTES extraites de :

 

« INTRODUCTION À L'ÉTUDE DE LA PHILOSOPHIE ET DU MATÉRIALISME HISTORIQUE».

 

QUELQUES POINTS DE RÉFÉRENCE PRÉLIMINAIRES

 

Note 1. - Pour sa propre conception du monde, on appartient à un groupement déterminé, et précisément à celui qui réunit les éléments sociaux partageant une même façon de penser et d'agir. On est toujours les conformistes de quelque conformisme, on est toujours homme-masse ou homme collectif. Le problème est le suivant : de quel type historique est le conformisme, l'homme-masse dont fait partie un individu ? Quand sa conception du monde n'est pas critique et cohérente mais fonction du moment et sans unité, l'homme appartient simultanément à une multiplicité d'hommes-masses, sa personnalité se trouve bizarrement composite : il y a en elle des éléments de l'homme des cavernes et des principes de la science la plus moderne et la plus avancée, des préjugés de toutes les phases historiques passées, misérablement particularistes et des intuitions d'une philosophie d'avenir comme en possédera le genre humain quand il aura réalisé son unité mondiale. Critiquer sa propre conception du monde signifie donc la rendre unitaire et cohérente et l'élever au point où est parvenue la pensée mondiale la plus avancée. Cela veut donc dire aussi critiquer toute la philosophie élaborée jusqu'à ce jour, dans la mesure où elle a laissé des stratifications consolidées dans la philosophie populaire. Le commencement de l'élaboration critique est la conscience de ce qu'on est réellement, un « connais-toi toi-même » conçu comme produit du processus historique qui s'est jusqu'ici déroulé et qui a laissé en chacun de nous une infinité de traces reçues sans bénéfice d'inventaire. C'est cet inventaire qu'il faut faire en premier lieu.

 

Note 2. - On ne peut séparer la philosophie de l'histoire de la philosophie et la culture de l'histoire de la culture. Au sens le plus immédiat et adhérant le mieux à la réalité, on ne peut être philosophe, c'est-à-dire avoir une conception du monde critiquement cohérente, sans avoir conscience de son historicité, de la phase de développement qu'elle représente et du fait qu'elle est en contradiction avec d'autres conceptions. Notre conception du monde répond à des problèmes déterminés posés par la réalité, qui sont bien déterminés et « originaux » dans leur actualité. Comment est-il possible de penser le présent et un présent bien déterminé avec une pensée élaborée pour des problèmes d'un passé souvent bien lointain et dépassé ? Si cela arrive, c'est que nous sommes « anachroniques » dans notre propre temps, des fossiles et non des êtres vivants dans le monde moderne, ou tout au moins que nous sommes bizarrement « composites ». Et il arrive en effet que des groupes sociaux, qui par certains côtés expriment l'aspect moderne le plus développé, sont, par d'autres, en retard par leur position sociale et donc incapables d'une complète autonomie historique.

 

Note 3. - S'il est vrai que tout langage contient les éléments d'une conception du monde et d'une culture, il sera également vrai que le langage de chacun révélera la plus ou moins grande complexité de sa conception du monde. Ceux qui ne parlent que le dialecte ou comprennent la langue nationale plus ou moins bien, participent nécessairement d'une intuition du monde plus ou moins restreinte et provinciale, fossilisée, anachronique, en face des grands courants de pensée qui dominent l'histoire mondiale. Leurs intérêts seront restreints, plus ou moins corporatifs ou économistes, mais pas universels. S'il n'est pas toujours possible d'apprendre plusieurs langues étrangères pour se mettre en contact avec des vies culturelles différentes, il faut au moins bien apprendre sa langue nationale. Une grande culture peut se traduire dans la langue d'une autre grande culture, c'est-à-dire qu'une grande langue nationale, historiquement riche et complexe, peut traduire n'importe quelle autre grande culture, être en somme une expression mondiale. Mais un dialecte ne peut pas faire la même chose.

 

Note 4. - Créer une nouvelle culture ne signifie pas seulement faire individuellement des découvertes « originales », cela signifie aussi et surtout diffuser critiquement des vérités déjà découvertes, les « socialiser » pour ainsi dire et faire par conséquent qu'elles deviennent des bases d'actions vitales, éléments de coordination et d'ordre intellectuel et moral. Qu'une masse d'hommes soit amenée à penser d'une manière cohérente et unitaire la réalité présente, est un fait « philosophique » bien plus important et original que la découverte faite par un « génie » philosophique d'une nouvelle vérité qui reste le patrimoine de petits groupes intellectuels.

 

SOURCE, Page 70 de :

http://classiques.uqac.ca/classiques/gramsci_antonio/dans_le_texte/dans_le_texte.html

 

LIRE DU BLOGUEUR (lien) :

CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE. Mise à jour le 24 octobre 2023. Et 6 liens récents du blog.

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28 octobre 2023 6 28 /10 /octobre /2023 10:13

 

LES COMPROMIS ET LEURS LIMITES.

SYNDICALES, POLITIQUES et ECONOMIQUES.

Clivage de choix politiques et sociaux, de société et de Parti.

Et une expérience chez les personnels ouvriers techniques et de service

de l’Education Nationale

 

Un compromis n’est pas une compromission et demande plus d’effort de courage, de lucidité et de compréhension du réel qu’un refus protestataire, souverainiste, borné, intellectuellement aveugle et sans perspective d’un accord de paix et de progrès et de vision mondiale, générale, dans ses diversités. Il peut demander, demande du temps et surtout la recherche d’un processus de création des conditions de rencontre et de discussion.

 

Mais malgré tout et surtout, un compromis contient les limites de son moment historique, celui du Front Populaire des congés payés et des salaires etc. de la Libération sur les cotisations « paritaires » de la Protection Sociale, entre autres, issue d’un conflit guerrier, et quel conflit, par exemple pour la France, comparable à d’autres situations conjointes dans le monde et chez notre cousine , l’Italie, et sœurs et frères citoyesn.ne.s du monde.

 

Le « Prolétaires de tous les pays unissons-nous » ne concerne pas que les prolétaires, mais ceux qui sont au cœur de la production en quantité-qualité des biens nécessaires à la vie humaine, sont aussi au cœur des luttes pour la paix. Croire, d’une façon « un peu snob » cet appel dépassé, démodé, suranné, témoigne d’une dérive sociale profonde dans la crise systémique matérielle et morale qui nous voile l’essentiel des besoins humains et leur satisfaction possible ; qui nous voile le processus d’humanisation sur lequel agir pour le poursuivre en santé.

 

Que les moyens de productions aient changé de façon inouïe, se soient transformés, n’ôte en rien le fait que les moyens de vivre et de survivre dans le système actuel dépendent de la vente du travail à d’autres qui l’achètent, le travail ; la force et la capacité de travail, avec son savoir, son savoir-faire, son contenu humain, dans toutes leurs qualités, leurs valeurs matérielles, morales et monétaires imbriquées, diverses et multiples ; et globalement dans le monde à ceux qui ont concentré, dans le processus et cycle de production et d’échange, le capital et son usage : usage de la force de travail et de sa valeur ; à répéter et rerépéter... sans cesse ni retenue.

 

Les limites sont soit de l’ordre d’un processus continu, soit de l’ordre des limites même du processus continu ; ce qui veut dire que les sauts de qualité nécessaires à la poursuite du processus continu soit sont possibles, soit impossibles, par hypothèse.

 

Dans un processus d’ordre social , c’est-à-dire on seulement « minéral » et « , mais encore et en unité « organique » biologique, mental, psychique.

 

Aujourd’hui, les limites ne tiennent pas au « local » et « l’individuel », motivation et exercice d’où partent de fait les capacités,  mais à la crise systémique mondialisée de suraccumulation et de dévalorisation du capital congénitale au système et au paroxysme, qui handicape, paralyse ces capacités. Elle entraine une austérité généralisée, avec ses nuances locales et d’entités particulières, dû au drainage de capital  vers le renflouement de la baisse tendancielle du taux de profit, et une guerre globale économico-militaire de concurrence généralisée dont le sommet réside dans les groupes mondiaux de finance-industrie-distribution-consommation dont les mouvements, les échanges, les guerres de concurrence globalement financiarisées portent ce handicap, cette paralysie.

 

Oublier ou refuser l’idée et la réalité que le renouvellement de la société est basé sur le mouvement du capital, son cycle malade, c’est ne pas comprendre les raisons de cette paralysie.

 

C’est en quoi tout compromis sans remède à la crise du système ne peut être que provisoire et palliatif et doit donc préparer la transformation sociale qualitative incontournable du système sinon s’enliser. C’est dans la conscience ou l’inconscience de cette nécessité que réside le clivage dans les choix politiques, économiques, sociaux, de production d’échange de distribution et de consommation.

 

Cette ignorance peut s’appeler socialdémocratie, libéral-démocratie de conséquence, sous forme « traditionnelle » ou « nouvelle », ou « verte », ou démocratie chrétienne camouflée, toutes formes de collaboration de classe « charitable » de « juste milieu » mais socialement catastrophique, se cachant à elle-même les effets mutilants de l’achat de la force de travail, l’aliénation de la force de travail de ses produits, de ses gestes industrieux, producteurs, matériels et moraux.

 

Cette ignorance peut être une carence ou une volonté liée aux intérêts particuliers dans le système et les deux ensembles, qui nie la contradiction de l’achat-vente de la force de travail et de la suraccumulation qui résulte du cycle A-M-A’ et de la croissance du capital constant qui entraine in fine une capacité employable et inemployée de l’accumulation, dont résulte la paralysie du cycle capitaliste.

 

Clivage jusqu’à l’intérieur de « la gauche » et de ses organisations et de ses alliances et du Parti lui-même. Faire avancer cette conscience c’est assurer l’unité d’analyse et d’action du parti, dans ses muliples diversités de com-préhension et de choix.

 

Pour exemple et la petite histoire, j’ai contribué à des négociations ministérielles qui ont duré 2 ans , avec tout ce que cela comporte de réflexion, d’échange, de propositions entre les personnels, les représentants syndicaux, les lieux de débat social, et l’Etat, sur l’aménagement du temps du travail aboutissant pour nos catégories à une réelle réduction du temps de travail et de dotation relative d’emploi (Octobre 2001). Le fait d’appartenir dans l’école à un syndicat des personnels de service dans une grande et puissante fédération et le poids majoritaires de dizaines de milliers d’enseignants en alliance syndicale de « l’Ecole » et soutien, de salariés, dans le rapport de force,  a permis ce compromis avantageux, mais limité et circonscrit, loin de toute généralisation logique nécessaire.

 

Le contexte et le choix de ce rapport de force a été essentiel, j’en suis conscient et fier collectivement

 

Limité, puisqu’après quelques années il s’est dissout dans la « décentralisation » et dans « les primes » régionales et départementales, et pour une raison première tenant à la poursuite du drainage financier vers le capital monopoliste mondial.

 

De même la bataille dans le Secrétariat Général au Plan des syndicalistes de la commission TNQ * (CGT, FSU,CFDT) a retardé la mise en place de la « philosophie des 3 strates de hiérarchie sociale » du plan Borloo correspondant à la hiérarchie du système d’achat de la force de travail ; plan et hiérarchie qui se sont redéployés de Sarkozy à Macron.  Philosophie du « J’appelle le milieu à s’allier avec le haut contre le bas » et du refus de la démocratie du travail et donc du citoyen, du « que, quoi, comment et pour qui produire ». Philosophie du « très bas ? ». Vive le conseil « ricoeurien »… !

 

Le drainage du capital qui pompe les services publics pompe aussi, après la classe ouvrière, les couches moyennes à qui l’on promettait les « vertus » de ces strates sociologiques et sociales, et pompe de même en un seul mouvement du capital concentré, les petites et moyennes entreprises et les ETI,  soumises toutes au capital mondial centralisé et concentré, le plus puisant déployé en fractions et en concurrence de guerre économique et militaire, économico-militaire au profit du plus fort..

 

Guerre et concentration capitaliste vont de pair.

 

Les immenses et inouïes possibilités de la révolution informationnelle, de son application à l’industrie, l’agriculture, « l’artisanat moderne » de recherche, d’invention et de production, de production inventive et d’invention productive à la conscience de la personne sur elle-même dans la conscience de la société sur elle-même et de la nature sur elle-même, au lieu de créer une austérité de consommation et d’emploi et de formation comme aujourd’hui, peuvent libérer l’humain d’une part croissante de travail contraint, de temps de travail au profit de la libre activité humaine et de progrès d’humanisation infinie.

 

Pierre Assante. 29/10/2023 00:06:25.

 

* De 2002 à 1989 j’ai été délégué syndical CGT. À la suite d’un conflit syndical où je me suis trouvé, à mon corps défendant sans syndicat (lettre recommandée du SGPEN CGT reçue en témoignant), et de la création de la FSU et de l’UNATOS dans la FSU, j’ai été propulsé en réponse aux besoins pressants, permanent syndical, membre du secrétariat de l’UNATOS-FSU et du BDFN de la FSU, plus de 10  ans dans lesquels, outre mes tâches de « direction » syndicale, j’ai « suivi » plusieurs académie de la moitié nord de la France ; et rencontré de nombreux adhérent.e.s, militant.e.s, et simples salarié.e.s, souvent venu.e.s du milieu ouvrier stricto sensu pour causse de désindustrialisation. Nous avons aidé à l’organisation des luttes, au développement du rôle éducatif de ces personnels « non enseignants dans l’école » : rejoignant, au-delà de la prise en compte de « l’actualité », la promotion de la conscience du rôle travail et de la production au centre du processus d’humanisation. La « philosophie » dans l’action syndicale (et politique!), ça existe, et c’est indispensable, même si ça ne parait pas « évident » pour tous, toutes.

 

Finalement les péripéties syndicales involontaires ont été, contre toute attente, une bonne chose, puisque pendant cette période, nous avons construit un syndicalisme de personnels dits « non qualifiés », au rôle non reconnus, pour impulser une politique de métier et de luttes, catégoriellement et salarialement, prenant en compte le rôle de chacun.e dans le métier à partir duquel s’appuyer revendicativement, y compris dans les choix de société, par exemple sur la question « européenne » de 2005 de la « concurrence libre et non faussée », base d’une aggravation de la politique économique libérale et ses conséquence antisociales.

 

La « décentralisation » (loi constitutionnelle du 28 mars 2003) met fin de fait à cette expérience. Et je reprends ma place en tant que retraité, dans des conditions « apaisées », et non plus fonctionnaire de catégorie C de l’école, dans la CGT.

 

J’ai été 10 ans secrétaire de section du PCF, avec pas mal de résultats collectifs, et membre du comité de ville de Marseille pendant son existence. Il y aurait à raconter les expériences et difficultés traversées. J’ai beaucoup appris des ouvriers de la Vallée de l’Huveaune massacrée par la concentration capitalste, le critère P/C, et la crise systémique conjointe, en particulier de ceux des « Moteurs Baudoin », leurs luttes contre la déqualification dans la numérisation et ses conséquences vitales, eux qui  avaient appris de la transmission des expériences des autogestions de la Libération.

 

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APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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27 octobre 2023 5 27 /10 /octobre /2023 23:02
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DOUBLE ABSTRACTION  

et

TEMPS ET TRAVAIL

 

Exposé à l’invitation des étudiantes, étudiants de Master du Département d’ergologie

27 février 2014

 

 

 

 

 

Ce texte a fait l'objet d'une vidéo présentée aux étudiant.e.s

et d'un débat à sa suite

 

 

TRAVAIL ABSTRAIT, TRAVAIL CONCRET

Cette enveloppe de billets de banque, ce chèque, ce versement informatique qui nous est « donné » en échange d’un travail, d’une production suivant un ordre, d’une prescription patronale, par un privé ou l’Etat-patron, voilà ce qu’est le travail abstrait : un équivalent abstrait d’un travail concret, d’une dépense  « physique et intellectuelle », mise entre guillemets puisqu’elles  (ces dépenses) ne « fonctionnent » pas séparément mais dans l’unité de l’activité du corps-soi en rapport social.

Cependant si le rapprochement entre la paye et la dépense en travail concret est la plus visible pour illustrer le travail abstrait, le rapprochement est incomplet. Incomplet parce que la paye ne représente pas la totalité de la dépense en travail concret, mais une partie, l’autre partie étant la partie de dépense qui n’est pas payée au producteur, et qui est conservée par la propriétaire de l’outil de travail qui accumule le travail non payé en capital.

Que la propriété de l’outil soit aujourd’hui diffuse, que le capital se déplace à la fraction de seconde à travers les places financières vers des placements au plus fort taux de profit, et  ne soit pas visible dans sa totalité ni dans des entités correspondant à des ECRP aux activités bien identifiées, délimitées, cela ne change rien à la réalité du travail abstrait, comme au travail concret de cette ECPR précise, car c’est une réalité, toute abstraction ayant un support d’activité physique, est la photo d’une activité physique figée dans une quantité de temps.

 

SCHEMAS CRITIQUES DE LA CRITIQUE DE L’ECONOMIE POLITIQUE

Lucien SEVE a montré le lien entre baisse tendancielle du taux de profit, malgré l’augmentation en masse du profit lié à l’augmentation en masse de la production, du surproduit dans cette production, et la baisse tendancielle du taux d’intérêt psychologique dans l’activité de la personne. Il a cependant eu tendance, seulement tendance, malgré l’importance de cette découverte, évidente pourtant comme toute découverte une fois faite, à séparer travail concret et travail abstrait, comme si une part du travail était une activité motivante liée directement à un besoin humain personnel à satisfaire et une autre part du travail détachée, séparée de ce besoin parce que dépendante totalement d’une prescription sans lien avec ces besoins.

Yves SCHWARTZ a démontré, autre grande découverte,  qu’il n’y a pas coupure, séparation entre ces deux formes supposées de l’activité au travail. Inutile de développer ici devant des étudiants dont l’ergologie est le pain quotidien ce que sont ingrédients du travail et des compétences, motivation, normes antécédentes, activité tripolaire, activité et accumulation des savoirs investis. Il s’agit ici d’insister sur l’accumulation non investie parce que suraccumulée, ne trouvant pas débouché dans le système.

En ce sens Yves SCHWARTZ a inauguré une nouvelle ère de l’éthique. Une éthique non figée sur des notions de bien et de mal, qui malgré les grandes déclarations contre une vision manichéiste de ma génération, n’a pas encore perdu ce poids des représentations congelées qui freinent la conscience, la vision en miroir de nos gestes, et de l’activité inconsciente et consciente générale de la société humaine......

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......SUITE sur ce lien :

https://pierreassante.fr/dossier/DOUBLE_ABSTRACTION_et_TEMPS_ET_TRAVAIL.pdf

 

 

 

 

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26 octobre 2023 4 26 /10 /octobre /2023 08:21

 

Quand ma chanson deviendra triste/C'est que j'ai sous les yeux la liste/Des hommes partout mis en croix/Je ne manque pas de courage/Mais nous vivons au moyen-âge/Les bras m'en tombent quelquefois quelquefois/Je rêve de chansons trempées/Tranchantes comme un fil d'épée/Et ne manie qu'un sabre en bois/Un jour j'en ris l'autre j'en pleure/Et qu'importe si c'est un leurre/Je pourrai dire que j'y crois que j'y crois/Excusez-moi. Jean Ferrat

 

CONFLIT(s).

Israël et Palestine, mais pas seulement.

 

Le monde a besoin d’un recours à une analyse de classe.

 

 

Un conflit se termine soit :

Par l’écrasement d’un des deux camps.

Par l’anéantissement des deux.

Par un accord négocié viable.

Par l'extinction par épuisement des parties à long terme au profit d'autres parties, si la vie se poursuit.

 

Dans une négociation par elle-même, remonter à l’origine du conflit pour en désigner le responsable est contre-productif dans la recherche d’un règlement pacifique provisoire ou de longue durée.

Aucun ne voudra reconnaitre sa responsabilité première. C’est ainsi.

 

Lire Thucydide sur la guerre du Péloponnèse, entre autres multiples exemples anciens ou récents : dissolution de la démocratie athénienne dans l'écroulement de l'impérialisme athénien et dissolution consécutive de la Grèce antique esclavagiste et masculiniste et de ses immenses avancées historiques, scientifiques, philosophiques et techniques dans la domination romaine, recul historique dans l’expansion et la généralisation technique passive.

 

Un accord doit donc partir non des effets du conflit mais les causes sans les attribuer. C’est ainsi de même.........

 

........Le fait est que quelques soient les conséquences du partage du monde par le plus fort, engager une guerre  ne peut que déstabiliser le Monde dans tous les domaines d’activités « essentielles » et les « autres », car toutes les activités humaines et leur rapport réciproque à la nature sont imbriquées mondialement, donc d’égale importance dans la santé ou la maladie du Monde.

 

Entrer dans une telle déstabilisation au moment d’une crise climatique, énergétique, de la production et du travail, déstabilisation d’ordre létal pour l’humanité a quelque chose de fou, au sens premier, en tout cas d’ignorance à laquelle ne devrait pas prétendre toute responsabilité humaine ; au moment ou tout nouveau retard dans le rétablissement de la santé du monde devient mortel.

 

Bien sûr, le Capital ne guérit pas la maladie, il en aggrave les dangers, il faut le dire et agir en conséquence. Il ne soignera pas sa crise de suraccumulation-devalorisation qu’il nourrit lui-même et qui mine le cycle de reproduction sociale.

 

D’autant que pour l’instant le débat premier se résume à se demander qui est le gentil, qui est le méchant. Dérisoire au vu des conséquences attendues et-ou inattendues s'ajoutant au tragique d'une situation inédite dans l'histoire de l'humanité : ses forces productives, sa révolution technique passive, sa productivité numérique, la puissance qu'elles permettent et le niveau de conscience historique humaine ne répondant pas à cette puissance.

Développer la conscience de l'état du processus inconscient de l'humanité, travail, production, échange, consommation, est une tâche vitale,

 

Le monde a besoin d’un recours à une analyse de classe passant par la connaissance des lois du Capital, non par le capital qui s’en préservera quitte à en mourir, mais par les peuples  et les salariés, à commencer par toute organisation de classe capable de mener cette analyse et agir sur la base de cette analyse.

 

Pierre Assante. 02/10/2023 11:57:07.

 

Un lien :

APPROPRIATION UNIVERSELLE. VIABLE OU NON VIABLE. BLOCAGE OU PROCESSUS.

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25 octobre 2023 3 25 /10 /octobre /2023 12:01

L'article "Double abstraction" a été supprimé pour être retravaillé

 

Comprendre. JEAN FERRAT.

 

« Comprendre »

Je t’apprendrai l’eau la lumière

L’arbre la source le torrent

Le secret des vignes des pierres

Le bruit du vent

Toi tu m’apprendras la panthère

Le chat le renard et l’oiseau

Le cri blessé du solitaire

Loin du troupeau

Nous apprendrons à voir les choses

Et leur pourquoi et leur comment

J’aurai l’innocence des roses

Toi des enfants

 

Comprendre

La fleur et le fruit

Comprendre

Le monde aujourd’hui

 

Tu m’apprendras tes yeux de fleur

Tes bras colliers tes hanches flammes

Ton rêve abeille et crève-cœur

Ton rire femme

Je serai l’ombre qui te suit

Cette part toujours en nous-mêmes

Qui se dérobe à l’autre et fuit

Ce que l’on aime

Nous apprendrons à nous connaître

En jetant bas les interdits

Je serai la fenêtre ouverte

Et toi la nuit

 

Comprendre

La fleur et le fruit

Comprendre

Ce qui nous unit

 

Nous conjuguerons l’avenir

A chaque instant présent dans toi

En partageant le vin le rire

Avec ceux-là

Qui vivent plus haut que leurs songes

Qui haïssent la solitude

Qui chassent l’ombre et le mensonge

Des habitudes

Nous apprendrons à voir le monde

Avec ces hommes d’aujourd’hui

Dont les rêves aux nôtres se fondent

A l’infini

 

Comprendre

La fleur et le fruit

Comprendre

L’homme d’aujourd’hui

 

VOIR : CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE. 10 octobre 2023.

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 12:50

 

 

(Page 269 du recueil "critique...") :

 

APPROPRIATION UNIVERSELLE

 

VIABLE OU NON VIABLE.

BLOCAGE OU PROCESSUS.

 

 

 

Les nouvelles formes qui apparaissent dans l’univers (connu),

 

 - soit s’approprient l’univers dont la croissance-complexification se condense, assurant l’unité-diversité de la cohérence globale, le mouvement de l’existant (matière),

 

- soit disparaissent dans le processus d’auto-construction de formes.

 

Pour nous la nouvelle forme de l’entité que nos constituons, organisation particulière de la matière dans son organisation générale, c’est la forme biologique pensante, ses organes, ses individus, son organisation sociale.

 

Dans le blocage du système dans la perdurance des forces opposées aux besoins de formes nouvelles, et ses évènements dramatiques ordinaires aggravés, mettant en danger le processus de notre forme d’existence, nous ressemblons tou.t.e.s à « La vieille dame indigne » d’Allio et de Ferrat. « Le monde peut battre de l’aile, on n'a pas le temps d’y penser »

 

C’est bien l’appropriation organique de l’univers par la forme pensée (matérielle, pas autre chose d’ordre d’une double abstraction détournée de sa fonction, non existence sinon comme abstraction mentale) qui est notre tâche d’espèce vivante et pensante, vivante-pensante, dans le mouvement d’évolution, transformation, croissance-condensification de la complexification, à l’image de notre organe cérébral dans la fonction organique du corps de-dans la société.

 

Evidemment une fonction, naturelle, corporelle et sociale qui détruit les rapports réciproques nécessaires à l’existence commune, réciproquement « intégrée » en mouvement dans un moment donné de l’univers, du corps et de la société, est lui-même inviable et tend à la régression globale du mouvement vital d’évolution, transformation, croissance-condensification de la complexification.

 

Cela vaut pour tout mouvement de la matière, de l’auto-organisation des particules jusqu’aux entités humaines (ethnique ou tant d’autres, de métiers, de système social etc…), désorganisant leurs conditions de leur forme d’existence, toujours provisoire, passagère et en complexification vitale.

 

Quand il s’agit de notre forme d’existence à nous, nous sommes concernés et notre instinct de conservation de même, si tant que nous ne le perdons pas dans la tempête au lieu de résister. Il s’agit d’un bon usage de cet instinct et non d’un usage perverti, inviable.

 

Pierre Assante.24/10/2023 12:19:11.

 

NOTE « pédagogique » du  05/11/2023 15:24:34

Appropriation ou accaparement ?

Il y a identité et unité des forces contraires qui font, sont, le mouvement de la matière dont nous sommes, organisés « minéralement-biologiquement-psychiquement-émotionnellement », en unité organique de ses diverses « fonctions ».

L'Appropriation (Aneignung) suppose une relation essentielle de l'individu à l'objet. De nous à la nature par exemple.

L’appropriation de la nature par l’homme, de l’homme-nature par lui-même, c'est la forme « opposée » de l'accaparement, la force contraire sur laquelle « triompher » pour procéder en santé suffisante.

Le « triomphe » n’est pas un acquis, c’est un processus infini continu, et par sauts micros et macros : continu et quantique.

L’une triomphant de l’autre pour procéder. Le mouvement en général, le mouvement social en particulier a besoin d’une santé suffisante pour procéder.

Tout évènement humain procède ainsi, et les choix de mouvement, la volonté de mouvement et l’action modifient le processus, modifient la nécessité (anankè) qui est un existant universel, n’est pas immuable dans sa forme et son mouvement, dans son existence.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/conflit.html

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 11:45

 

Catherine Mills. Quelle contribution des entreprises à la protection sociale ?

 

L'Humanité. 24 octobre 2023.

 

Face à la crise actuelle et aux politiques libérales, une réforme du financement de la Sécurité sociale doit répondre aux besoins sociaux.

Par Catherine Mills, maîtresse de conférences émérite, codirectrice de la revue Économie & Politique

 

Le financement de la Sécurité sociale repose sur un principe révolutionnaire. C’est le choix de la solidarité, de la responsabilité sociale des entreprises, d’une gestion par les acteurs sociaux. Pourtant, aujourd’hui, la crise systémique en cours s’articule à la crise du financement de la Sécurité sociale.

 

La question centrale est donc celle du financement. Les forces libérales travaillent, elles, à démanteler le financement par les cotisations sociales. La théorie dominante les présente, en premier lieu celles des employeurs, comme une « charge » à réduire, un handicap pour l’emploi, la croissance, la compétitivité des entreprises. Les libéraux prétendent que les cotisations élèvent de façon excessive le « coût du travail », alors qu’elles participent à la reproduction en dynamique de la force de travail.

 

Sous prétexte de « moins taxer le travail », au nom de la défense de l’emploi, on organise la réduction de la part patronale. Et on fait monter un financement par l’impôt sur les ménages, la fiscalisation avec la CSG au détriment du financement par les cotisations. C’est aussi le gâchis des exonérations massives de cotisations patronales sur les « bas salaires » (75 milliards d’euros en 2022), sans qu’il y ait création supplémentaire d’emplois.

 

Ces exonérations privent la Sécurité sociale de ressources et tendent à tirer les salaires vers le bas. Cela mine l’incitation à investir et l’emploi, aggrave la crise du système de sécurité sociale, compromet son rôle régulateur.

 

Nous avançons au contraire une réforme audacieuse du financement de la Sécurité sociale promouvant l’efficacité des cotisations sociales, en faisant preuve de créativité pour sortir de la crise systémique et construire des alternatives. Cela implique de rompre avec la réduction des dépenses sociales et des cotisations, et d’assurer le financement de dépenses sociales nouvelles.

 

Nous proposons la création d’une nouvelle contribution sociale sur les revenus financiers des entreprises et des banques (dividendes et intérêts), qui échappent aux prélèvements sociaux (261 milliards en 2020). En leur appliquant le taux de cotisation patronale sur les salaires, cela rapporterait 78 milliards de ressources.

 

Nous présentons aussi une réforme progressiste des cotisations patronales. Le rapport masse salariale-valeur ajoutée doit donc être relevé. Les entreprises où ce ratio est bas se verraient appliquer un taux de cotisation plus élevé. Au contraire, les entreprises qui développent l’emploi, les salaires et la formation, bénéficieraient de taux de cotisation moindres, relativement, par le biais de fonds régionaux.

 

La masse des cotisations serait accrue. La réponse aux besoins sociaux exige des financements nouveaux pour une politique familiale moderne, une réforme progressiste du système de santé et de retraites, de l’autonomie des personnes âgées, ainsi que la construction d’un nouveau système de sécurité d’emploi ou de formation, assurant à chacun·e une continuité de revenus et de droits sociaux relevés, pour une nouvelle civilisation.

 

 

LIENS du blog :

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 09:38

 

Le drame profond

Inhumanité réciproque ?

 

Le drame profond dont nous fait part l’actualité médiatique est un affrontement guerrier local « dissymétrique » comme disent les officiers,  de longue date, faisant partie d’un affrontement guerrier relativement « symétrique » plus global, mondial, de longue date aussi, et ses origines économiques aggravées par la crise systémique économique générale, dans la crise de civilisation globale affectant toutes les activités humaines.

 

L’inhumanité réciproque dont peut faire preuve l’homme, Hiroshima ou le goulag n’étant que part de cette inhumanité, nous sidère encore et de nouveau aujourd’hui et pénètre au plus profond de ce qui peut être la compassion non sélective, la compassion simple, « pour tous » sans instrumentalisation partisane.

 

Les textes suivants nous en parlent :

 

Celui-ci parle de la guerre du Péloponnèse (moins 431-moins 404) en général, donc d’un affrontement relativement « symétrique » dans lequel il y en eut de nombreux affrontements locaux « dissymétriques ».

Il s’agit de l’ouvrage de Thucydide (moins 460-moins 400) sur la question, un extrait du chapitre LXXXII du livre III.

 

 

Celui-là,  de la guerre de Troie, vers moins 1260 selon Hérodote, interprétée magistralement par Christa Wolf (1929-2011) dans le roman « Cassandre » publié en 1983. C'est Cassandre qui parle.

 

 

Il ne s’agit pas d’aller chercher une analyse de « l’état des forces productive » dans ces textes, quoiqu’il apparaisse dans les techniques et production de guerre ou les ressources quotidiennes employées pour vivre. Il a joué un rôle historique fondamental, comme dans tout le processus d’humanisation certes, millénaire et millionnaire en ans depuis le « galet aménagé », mais ce n’est pas l’angle par lequel ces deux auteurs à 25 siècle d’écart, abordent la question.

 

Cet autre abord est pourtant incontournable et peut nous fournir des éléments pour une vision d’ensemble, qui si elle n’est pas réjouissante, est essentielle pour nos choix et actions présentes de recherche de santé sociale dans la poursuite du processus humain en danger « habituel » mais aggravé.

 

Drame profond, israélo-palestinien dans le drame mondial, économique et de civilisation, la Shoah, la colonisation, la résistance, la répression, le terrorisme contre les civils à son paroxysme et le terrorisme d’état, à leur paroxysme.

 

Pierre Assante. 24/10/2023 09:31:18.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/conflit.html

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24 octobre 2023 2 24 /10 /octobre /2023 00:48
Voir note (1)

 

sidérés et atterrés

 

La nature, la société humaine dans la nature et les hommes dans la société humaine progressent par contradiction(s) et résolution(s) de contradiction. Lire Hegel, Marx, Engels, Politzer, fusillé par les nazis…, et penser et agir en fonction.

 

La guerre n’est pas une cause, mais un effet.

 

Un effet d’un système social.

 

Il s’agit d’inventer un système social dans lequel les contradictions et les résolutions de contradiction n’aient pas besoin de la guerre et des destructions restauratrices de profit comme résolution des contradictions.

 

Une telle société ne peut partir que des besoins humains à satisfaire et des moyens humains de les satisfaire.

 

C’est ce que peut nous fournir l’état des forces productives dans la révolution scientifique et technique numérique, l’automatisation numérique et l’invention de l’artisan dans la numérisation et l’automatisation numérique mondialisée.

 

Le passage de l’ancien au nouveau engendre des montres. Gramsci, prisonnier et mort du fascisme nous l’a décrit. Nous le constatons bien et nous en sommes atterrés et sidérés.

 

Sidérés par l’usage de la force et de son déchainement dans les rapports de forces supérieurs/inférieurs, leurs mouvements et leurs transformations dans l’affrontement local de l’affrontement général.

 

Nous sommes conscients des causes et des effets, et habités de volonté et d'action de paix et de progrès. Mais nous sommes cependant sidérés et atterrés.

 

Pierre Assante. 24/10/2023 00:31:19.

 

(1) La photo avec Leila Shahid a été prise lors d'une réunion de femmes de la Méditerranée à la Villa Méditerranée à Marseille.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/post-scriptum.html

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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 08:25
ITER

 

 

POST SCRIPTUM :

 

Le débat franc, sérieux, partant des meilleures analyses possibles, s'échappant de l'opportunisme ambiant, et en lien avec les besoins humains identifiés collectivement, immédiats et à venir, dialectiques et non unilatérales du réel, je crois, est toujours de mise si l'on veut ne pas être instrumentalisé des uns et des autres. Ce n'est pas facile lorsque la société s'affole dans la croissance rapide de la crise systémique et ses effets. Ce n'est pas facile si l'interlocuteur individuel et social ou institutionnel le refuse, ce qui est évidemment fréquent, et justement dans cette crise et les contradictions qui se reflètent sociologiquement, en miroir, en aller-retour. Replacer l’évènement et les « points de vue » dans le contexte général au lieu de l’isoler dans sa constitution particulière est la condition première d’un bon éclairage d’une question : non seulement pour comprendre mais pour transformer en santé suffisante pour procéder.

 

Pierre Assante. 23/10/2023 08:22:21.

Dixi et salvavi animam meam

 

LIENS:

 

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22 octobre 2023 7 22 /10 /octobre /2023 08:30

 

Se guérir du gauchisme ou mourir.

« …La révolution universelle est si puissamment stimulée et accélérée par les horreurs, les abominations, les turpitudes de la guerre impérialiste mondiale, par la situation sans issue qui en résulte; cette révolution se développe en étendue et en profondeur avec une si surprenante rapidité, avec une si riche diversité de formes qui se succèdent, avec une réfutation pratique si édifiante de tout ce qui est doctrinaire, qu'il y a toutes les raisons d'espérer la guérison prompte et définitive du mouvement communiste international atteint de cette maladie infantile qu'est le communisme "de gauche"… ». Vladimir Illich Oulianov. 27 avril 1920.

 

Le gauchisme, en particulier partout, en France aussi, où il ne coute pas énormément de se laisser aller sans intelligence à l’indignation et la protestation grossière inutile, destructrice, contre productive, a causé et cause d’énorme dégâts contre les possibilités de progrès humains, aux moyens inouïs de ce siècle, qui pourraient être mis au service de ce progrès humain.

 

Ce texte de Lénine doit être mis dans son contexte, qui s’il a de commun la situation impérialiste et la transformation sociale qualitative en réponse à la crise du système, se différencie par la situation historique propre de ce temps-ci.

 

Ce texte de Lénine se prémunit lui-même de la répétition bornée, machinale, des idées et de « principes » :

 

« …Ce qui est advenu à des marxistes d'une aussi haute érudition, à des chefs de la II° Internationale aussi dévoués au socialisme que Kautsky, Otto Bauer et autres, pourrait (et devrait) être une utile leçon. Ils comprenaient parfaitement la nécessité d'une tactique souple; ils avaient appris eux-mêmes et ils enseignaient aux autres la dialectique marxiste (et beaucoup de ce qui a été fait par eux dans ce domaine restera à jamais parmi les acquisitions précieuses de la littérature socialiste); mais au moment d'appliquer cette dialectique, ils commirent une erreur si grande, ou se révélèrent pratiquement de tels non-dialecticiens, des hommes tellement incapable d'escompter les prompts changements de forme et la rapide entrée d'un contenu nouveau dans les formes anciennes, que leur sort n'est guère plus enviable que celui de Hyndman, de Guesde et Plékhanov. La cause essentielle de leur faillite, c'est qu'ils se sont laissé "hypnotiser" par une seule des formes de croissance du mouvement ouvrier et du socialisme, forme dont ils ont oublié le caractère limité; ils ont eu peur de voir le bouleversement rendu inévitable par les conditions objectives, et ils ont continué à répéter des vérités élémentaires, apprises par cœur, aussi indiscutables à première vue que: trois c'est plus que deux. Or, la politique ressemble plus à l'algèbre qu'à l'arithmétique, et encore plus aux mathématiques supérieures qu'aux mathématiques élémentaires. En réalité, toutes les formes anciennes du mouvement socialiste se sont remplies d'une substance nouvelle; de ce fait un nouveau signe, le signe "moins", est apparu devant les chiffres, tandis que nos sages ont continué opiniâtrement (et continuent encore) à se persuader et à persuader les autres que "moins trois", c'est plus que "moins deux"… »

 

C’est de décennies de gauchisme qu’il faut se guérir sous peine de rester impuissants jusqu’à la destruction finale, non des syndicats et partis, mais de la société humaine.

 

Transposer « la maladie infantile du communisme » (1) comme un calque à la réalité du moment, est stupide. Mais retenir ce qui dans les comportements divers et opposés des couches et classes sociales est relié aux développements multiples, divers, divergents et convergents des forces productives, hommes, techniques et cultures en unité organique, est incontournable pour rendre santé à l’humanité dans cette troisième guerre mondiale : guerre continue entamée depuis des décennies tout autant dans la durée que la « progression » de la crise de suraccumulation et de dévalorisation du capital, crise passée de même des crises décennales à la crise permanente sans cesse aggravée.

 

Lire « La malade infantile du communisme » (1), dans le déchainement de violence et d’austérité sociale actuelle peut sembler une douce ou terrible rêverie. Mais non, ce n’est pas suivre une utopie fantaisiste, c’est construire une utopie opérationnelle, agissant sur la réalité, anticipatrice de santé sociale.

 

Loin d’être une perte de temps, c’est se donner les moyens de réagir efficacement aux horreurs et de préparer une reconstruction sociale de qualité nouvelle. Evidemment, « La malade infantile du communisme » n’est pas un texte sacré. Il est parmi des pensées ancienne(s) ou nouvelle(s) un repère important de clarification active.

 

Il n’y a pas d’alternative autre qu’une pensée délivrée des pulsions immédiates ; et consciente des douleurs et souffrances humaines à guérir.

 

En revanche, s’il y a lieu de « dénoncer » le gauchisme, il n’y a pas lieu, et pas du tout, de hurler avec les loups du libéralisme qui en l’attaquant attaquent pour les affaiblir les acteurs d’une transformation sociale qualitative en santé. Vrai ou faux ?

 

Pierre Assante. 22/10/2023 08:00:34.

 

Post Scriptum : Le débat franc, sérieux, partant des meilleures analyses possibles, s'échappant de l'opportunisme ambiant, et en lien avec les besoins humain identifiés collectivement, immédiats et à venir, dialectiques et non unilatérales du réel, je crois, est toujours de mise si l'on veut ne pas être instrumentalisé des uns et des autres. Ce n'est pas facile lorsque la société s'affole dans la croissance rapide de la crise systémique et ses effets. Ce n'est pas facile si l'interlocuteur individuel et social ou institutionnel le refuse, ce qui est évidemment fréquent, et justement dans cette crise et les contradictions qui se reflètent sociologiquement, en miroir, en aller-retour. Replacer l’évènement et les « points de vue » dans le contexte général au lieu de l’isoler dans sa constitution particulière est la condition première d’un bon éclairage d’une question : non seulement pour comprendre mais pour transformer en santé suffisante pour procéder. 23/10/2023 08:22:21.

 

(1)  https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1920/04/gauchisme.htm

 

IMPORTANT : 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/trois-extraits-d-articles-recents.html

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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 16:08

 

 

 

15 janvier 2022 : 

La planÈte affolÉe ne fait que commencer.

 

 

Aux enfants,

PASSÉS, PRÉSENTS ET À VENIR :

La planète affolée ne fait que commencer. Mais en observant la diversité et la multiplicité des cultures des métiers et des populations en rapports réciproques, concrets, matériels, en unité, diversités géographiques, temporelles et organiques, et leurs interactions et contradictions solidaires, réciproques, leurs expériences et tâtonnements sur le chemin parcouru et à parcourir, on peut juger, avec l'âge, le mien entre autre, et le parcours, qu'il existe, avec le temps long, de grandes et fortes réserves d'alternative pour "ressusciter" une Nouvelle Renaissance, dépasser ses handicaps, ses crimes et ses erreurs, et aujourd'hui sa financiarisation mondialisée et sa crise finale de suraccumulation capitaliste, et progresser fortement en tant qu'humanité en processus, encore et de nouveau, en évolution discrète (par petits et grands sauts) et continue.

Amitiés.

Pierrot. La Madrague de Montredon. 15 janvier 2022.

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2023/10/trois-extraits-d-articles-recents.html

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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 14:19

 

 

 

TROIS EXTRAITS D'ARTICLES RECENTS

 

Une nouvelle forme de fascisme :

 

 

 

Le nouveau taylorisme c'est la robotisation non démocratique, c'est à dire la robotisation en voie de généralisation "amazonienne", dans les limites du système, au service du critère P/C.

 

Résumé : dans la crise de suraccumulation et de dévalorisation du capital à son paroxysme, la maladie de l'économie qui affecte toutes les activités humaines, et la dissolution-rigidification-fossilisation de la démocratie qui va d'un même mouvement, la démocratie libérale qui exclut la démocratie du "que, quoi, comment et pour qui produire", tend vers une nouvelle forme de fascisme "moderne".

 

  • « ...Traiter de la révolution technique (passive) (1) et de la mondialisation uniquement SANS cadre du système, sans le transformer en qualité, c’est une nouvelle forme de fascisme à l’italienne des années 1922-1944 qui tentait de rattraper le retard à l’industrialisation en s’appuyant sur le capital industriel naissant et son libéralisme, et le capital agricole majoritaire et le taylorisme US... »

 

  • « ...La faillite de la démocratie libérale entraine le pays et le monde vers des solutions et des régimes sans cesse plus autoritaires et plus souverainistes, nationalistes, et jusqu’à la possibilité de « fascisme de nouvelle génération... »

 

  • « …Le RETARD DANS la relation ENTRE le processus technique-révolution passive ET le processus de guerre sociale de POSITION et ensemble vers celle DE MOUVEMENT (1), c'est à dire retard de globalisation antagonique Capital/Travail dans la multiple diversité du processus des forces productives-trices, constitue un ferment dangereux de processus de fascisation moderne.

Le RETARD DANS la conscience de l'état des forces productives, conscience de leur état sur elles -mêmes, nous tous et nos activités, va de pair, et constitue donc le même danger… 

 

CE DOUBLE RETARD constitue un danger de processus de fascisation moderne, sans ou avec chars et prisons, mais aliénation globale de la personne dans l'aliénation de la société : privation relative et croissante des produits, privation de l'autonomie des gestes de production, réduction du règne de la liberté dans la croissance exponentielle de la division de classe du travail et du règne aliéné de la nécessité.

Double aliénation paradoxale, de la liberté et de la nécessité …».

 

 

Mon insistance à les rappeler tient à l'état de forces productives, leurs contradictions antagoniques avec le type d'organisation sociale (Capitalisme Monopoliste Mondialisé, numériquement Informationnalisé, globalement Financiarisé) malade irrémédiablement, en soins palliatifs, historiquement encore le notre.

 

Depuis Gentile, ministre dans le gouvernement de Mussolini, l’histoire a fait la démonstration de la tendance du passage du libéralisme au fascisme et pas un fascisme « doux » de fiction. La France est un pays de démocratie libérale. La démocratie libérale contient deux éléments (2),  dont les limites du système économique et social en crise de suraccumulation et dévalorisation du capital, rendent la contradiction antagonique inviable, létale.

Défendre la liberté, non en tant qu’abstraction éthérée, mais en tant que mouvement solidaire des humains entre eux,  et défendre « l’Etat de droit », est inséparable de la lutte pour dépasser démocratiquement un système usé et pourri. Tout « glissement » (3) doit alerter les salariés et les forces populaires, les populations, dans leur état d’inégalité au paroxysme ; dans la production, l’échange et la consommation, le cycle de renouvellement social indissoluble.

 

Pierre Assante. 19/10/2023 18:06:50.

 

(1) « Révolution technique (passive) » et « Guerre de position et de mouvement social » : au sens de Gramsci. Le nouveau taylorisme c'est la robotisation non démocratique, c'est à dire la robotisation au service du critère P/C.

 

(2) Libéralisme économique ET démocratie représentative qui excluent tout pouvoir direct et effectif des travailleurs sur les choix économiques de l’entreprise et de l’Etat et de l’organisation du travail. Sans pouvoir, un avis n’est pas un choix concrétisé, et le citoyen est mutilé de son rôle de producteur. L’Achat/Vente de la force de travail ( Une partie variable -salaire- de la valeur produite contre une quantité de travail)  comporte un contenu monarchique dans la démocratie libérale à transformer vers plus de liberté et de responsabilité : royaume de la nécessité et royaume de la liberté en fonction unie et non séparée.

 

(3) En résumé, dans la crise de suraccumulation et de dévalorisation du capital à son paroxysme, la maladie de l'économie qui affecte toutes les activités humaines, et la dissolution-rigidification-fossilisation de la démocratie qui va d'un même mouvement, la démocratie libérale qui exclut la démocratie du "que, quoi, comment et pour qui produire", tend vers une nouvelle forme de fascisme "moderne".

 

SUR LES ÉPAULES DU PROLÉTARIAT

RECUEIL N°2-2018.

SUR CE LIEN :

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_N2-2018.pdf

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