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Dans le bouton il y a déjà la fleur et la graine. Dans la pâte il y a déjà le pain. Mais dans le blé sauvage il n’y a pas le pain. Entre les deux il y a la médiation humaine.
On comprend mieux le bouton quand on a vu la fleur.
L’abeille et le climat sont liés. Mais entre les deux il y a l’action humaine. Dans l’action humaine il y a les rapports de production.
Dans les rapports de production, il y a l’inversion des rapports de production, le capital. Dans le capital il y a l’inversion de l’objet de la production, celle de l’argent et non celle du produit.
L’homme se produit lui-même par son activité, et dans l’inversion des rapports de production il devient du capital, un produit indifférent à lui-même comme la marchandise est indifférente à sa valeur d’usage. Pour survivre dans cette inversion l’homme doit marcher lui-même sur la tête.
Remettre les choses sur leurs pieds est donc une tâche à la fois pratique et à la fois philosophique sans laquelle la conscience en mouvement de la nature qu’est l’homme se met à marcher sur la tête et vient s’opposer à son développement.
Les « Manuscrits de 1844 » ont été écrits à Paris, et non dans les conditions d’observation du capitalisme avancé de l’Angleterre. Mais comme le bouton, ils contiennent la fleur : « Das Kapital », la critique de l’économie politique comme outil pour transformer le monde et le remettre sur ses pieds et se développer en santé.
« Das Kapital » vient démontrer ce que les « Manuscrits de 1844 » affirmaient.
Il faut resituer les 150 ans du marxisme dans les 1.5 millions d’années, depuis que l’espèce humaine a entrepris de subvenir à ses besoins en transformant la nature par ses outils, les 10 000 ans de l’agriculture, les 5000 ans de la cité et de société marchande et de classe, les 300 ans du capitalisme-fleur. La crise se situe ainsi dans cette période ou les techniques de production-échange informationnalisées et mondialisées démultiplient et les capacités de cette production-échange, et les contradictions entre ces capacités nouvelles de production et l’inversion de l’échange.
Pierre Assante, 13 mai 2010
Note : Ce qu’il y a de mécanique dans le concept « stalinien » de succession automatique des modes de production, ce n’est pas leur succession, mais la négation « simple » de l’unité du mode de production et de la conscience historique qu’il induit, dans la personne, les entités humaines, et dans l’espèce.
La négation simple est une abstraction de l’abstraction qui fige la représentation du processus et donc écarte le non-su réel et limite le su, la conscience, à l’apparent.
On ne peut pas dire que cette méthode ne donne pas de résultats, mais elle conduit aux impasses dont elle a fixé elle-même les murs. C’est dans le non-su que se cache la négation de la négation, la résolution historique des processus, et donc les allers-retours simultanés et successifs entre l’expérimentation et le choix, que ce soit dans le domaine d’un champ ou dans la tentative de synthèse des champs, scientifiques ou-et sociaux.
La négation de la négation c’est la reconnaissance de la réalité de l’aliénation du producteur vis-à-vis de son produit, son processus vers la réappropriation de sa production qui va à chaque étape historique vers cette réappropriation, constituer le processus du « libre arbitre » marchand, bourgeois, dont le dépassement est le travail libre, l’activité humaine naturalisée, la nature humanisée. P.A.
Article publié une première fois sur ce blog le 15/04/2025 23:24
Denis Durand, économiste :
« Le problème, ce n’est pas la dette, c’est de savoir à qui on emprunte »
"le danger est de dévitaliser le pays"
L’économiste communiste Denis Durand analyse l’impasse dans laquelle nous conduit l’austérité tout en appelant de ses vœux une autre politique.
Le gouvernment de François Bayrou vient d'annoncenr son intention de réaliser 40 à 50 milliards d'économies. Le gouvernement évoque 40 à 50 milliards d’euros d’économies nouvelles : ces annonces vous surprennent-elles ?
Hélas non ! À en croire le gouvernement, il y a toujours une bonne raison de faire des économies : quand ce n’est pas pour financer « l’effort de guerre », c’est pour réduire la dette publique. L’objectif avancé est toujours le même : repasser sous la barre des 3 % de déficit en 2029. Pourtant, on sait bien que ce critère, inventé sur un coin de table dans les années 1980, n’a pas la moindre justification économique.
Par ailleurs, arrêtons de faire comme si la France était sommée urgemment par Bruxelles de réaliser des économies : la Commission européenne a explicitement dit qu’elle laissait du temps aux gouvernements de la zone euro pour se conformer à ses objectifs. Autrement dit, si on voulait se donner des marges de manœuvre par rapport au pacte de stabilité, on pourrait très bien le faire.
En quoi cette nouvelle salve de mesures austéritaires serait une mauvaise nouvelle pour l’économie ?
Notre pays est au bord de la récession, en raison notamment de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis de Donald Trump. N’oublions pas que nous sommes très dépendants de l’Allemagne, qui va être touchée de plein fouet par les hausses de tarifs douaniers. Le gouvernement français lui-même a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025. Cette dernière est de toute façon très fragile depuis des années : il suffit de pas grand-chose pour que la France bascule.
Or il est absurde, dans ce contexte, de mener une politique austéritaire, car ce type de politique pèse sur l’activité. La demande va être touchée, mais l’offre aussi : les 50 milliards d’euros vont être ponctionnés sur les services publics, ce qui va limiter notre capacité à créer des richesses – pour être performants sur le plan économique, nous avons besoin d’une main-d’œuvre bien formée, d’une population en bonne santé, d’une recherche universitaire performante, d’infrastructures solides, etc.
À l’arrivée, la politique gouvernementale risque de peser sur l’activité et donc de dégrader notre ratio « dette publique-PIB », soit l’inverse de l’objectif affiché ! On sait pourtant depuis les années 1930 que les politiques d’austérité sont inefficaces, mais on ne tire jamais les leçons du passé.
Pour autant, pensez-vous qu’il faille laisser filer nos déficits publics et notre endettement ?
Je n’ai pas dit cela. Mais le problème, ce n’est pas la dette en tant que telle, c’est de savoir à qui on emprunte : ce sont les marchés financiers qui nous prêtent de l’argent aujourd’hui. Nous sommes donc doublement liés à eux. Déjà parce que nous sommes à la merci d’une flambée des taux d’intérêt, qui renchérirait la charge de notre endettement.
Ensuite, parce que les marchés financiers ont leur mot à dire dans nos choix de politiques publiques : si nous demandons à BlackRock ou Goldman Sachs de nous prêter de l’argent pour embaucher massivement des médecins et des chercheurs, pensez-vous qu’ils accepteront ? Il faut donc s’affranchir de cette dépendance pour réaliser les investissements considérables dont nous aurions besoin.
Comment ?
L’urgence, c’est d’embaucher massivement dans les services publics : nous avons besoin de recruter des enseignants, des soignants, des chercheurs, des juges, etc. Les gouvernements successifs ne font qu’entretenir une forme de misère des services publics, qui tire toute la société vers le bas et fait le lit de l’extrême droite. Le danger est bien de continuer à dévitaliser le pays.
Mais il est évidemment exclu de se tourner vers les marchés pour financer les embauches dont je parle. Il nous faut créer un fonds ad hoc pour le développement des services publics, qui se refinancerait auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Ce refinancement se ferait soit de manière directe (si le fonds se dote du statut d’établissement financier), soit en passant par exemple par la Caisse des dépôts, qui peut aujourd’hui parfaitement recevoir de l’argent de la BCE.
Entretien réalisé par Cyprien Boganda. L’Humanité. Le 14 avril 2025.
J'ai l'impression que la santé de cet article est bancale, comme la mienne en ce moment. Mais j'ai l'impression qu'il contient aussi des choses nécessaires.
TRAVAIL REEL et THEORIE DU LANGAGE
Le travail réel peut être vu comme une force et une dépense physique, psychique répondant à une production matérielle, morale, répondant elle-même à un besoin individuel-social.
Il peut être vu en tant que production d’objet objectif-subjectif concret, dont l’existence est indépendante de sa connaissance par soi et par d’autres, de cette production, même si la conscience du témoin (lorsqu’elle et il existe) de cette production fait partie évidemment du réel.
Il peut être vu comme dépense de force physique-psychique autonomément de l’objet produit. C’est bien ce qui se passe dans une société dont l’acte de production est voilé massivement et efficacement par l’acte de vente. Contradiction qui met psychiquement en fausse conscience l’acte unique, même si sur la longue durée de la masse des marchandises, vente-achat-vente-achat… mise en circulation, le capital lui-même a besoin et tente de remédier sans succès à cette propre contradiction.
Son action, tentative concrète, se termine par la psychologisation des causes c’est-à-dire à ne théoriser que les effets et faire de sa théorie, pour lui, pour toutes et tous, sa plaidoirie et le moteur de son échec.
Le capital voit cette dépense autonomément, et même psychiquement indépendamment (erreur !), de l’objet produit lorsqu’il s’agit de mesurer au plus près et au maximum de rentabilité capitaliste, sa valeur marchande, même si et parce qu’il réalise la plus-value grâce à la production de l’objet et de sa vente. C’est la contradiction du capital en tant que mode de renouvellement social dont il exploite l’existence.
Le travail réel est et reste concret, mais devient abstrait dans le passage de sa vision par notre cerveau, et l’accumulation psychique-sociale qu’il contient.
Le capital qui mesure la quantité de valeur nécessaire au renouvellement de la force du travail réel produit en même temps une abstraction qui lui est propre, l’abstraction du capital, qu’il partage idéologiquement avec toutes et tous soumis à la domination de son système pour vivre, survivre se développer ; y compris dans sa crise générale et sa crise d’adaptation a ses propres forces productives, dans leur révolution, numérique de notre temps en particulier.
Lorsqu’un homo habilis voyait un autre homo habilis utiliser le tranchant d’un galet cassé naturellement ou cassé volontairement par lui, que se disaient-ils ? Quel était le niveau de langage ? Quel type de langage, quel quotidien, quel mimétisme, quelle invention, poïétique matérielle-psychique ?
Se le demander et y répondre hypothétiquement et partiellement est du plus grand intérêt pour nous-mêmes , ici et maintenant.
La certitude de cet acte est le besoin humain et la croissance-complexification-condensification physique-mentale et du geste et de l’organisation sociale qui le permet, aussi « élémentaire » qu’elle puisse être ; l’élémentaire n’excluant pas mais incluant la croissance-complexification-condensification, son accumulation passée et son usage présent créant le futur.
La représentation du travail de la production d’objet matériels et moraux et la représentation monétaire du temps d’usage de la force de travail pour son renouvellement et pour la production de valeur supplémentaire à celle de la force de travail, aliment du circuit social-a-social du cycle A-M-A’ sont une seule et même chose contenant les particularités organiques du mouvement particulier et global, terrestre-cosmique. L’unité et l’identité de forces contraires, rappelons-le sans cesse, que ça étonne ou énerve ou pas...
L’erreur du dogmatisme de parti de l’interprétation de la production de plus-value vient non du seul fait qu’elle était isolée mentalement-structurellement à l’entreprise, car c’est là qu’elle naît, mais de l’ignorance de sa production élargie, concentrée et globale, dont la concentration actuelle atteint un besoin de communisme, de coopération, de cohérence qui n’appartient pas au type d’organisation capitaliste de la société humaine, et sa globalisation-diversification.
Et de l’arrogance du fort vis à vis du faible qui n’est pas une cause mais un effet, et du rapport dialectique entre cause été effet. La violence l’habite des deux cotes, et on ne peut assimiler l’un à l’autre, tout en constatant leur unité dialectique. Et c’est cette arrogance qui crée ou pas le reflexe de dignité qui est lié organiquement non seulement à l’indignation (écouter le mot) et à l’organisation possible de la riposte non pas seulement destructive, mais progressivement constructive, contradictoirement. C’est là qu’intervient le curseur qui contient la qualité nécessaire ou pas de la révolte.
L’antichambre du communisme est une réalité on ne peut plus réelle. Ce n’est pas de l’idéologie.
Une société atteignant ses limites de développement et d’organisation rencontre la maladie croissante de sa propre organisation, maladie dont elle meurt si elle n’en trouve pas les remèdes, et surtout si elle n’applique pas processuellement, radicalement et progressivement, au rythme nécessaire, les remèdes de sa survie et de son développement.
Là est le rôle, entre autres, de l’économie marxiste de régulation systémique et de l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail et les concepts évolutifs non figés de l’ergologie, dans un lien organique vital avec l’économie
Une théorie du langage passe par le besoin de com-prénhension qui permet l’échange, qui est organiquement à l’échange, l’écoute étant échange, si elle existe. Dans un article précédant j’en résume la vision de Vygotski (1), psychologique marxiste contesté et plus tant par le stalinisme chez lui que par le capital et son inversion des causes et effets ici.
L’échange c’est d’abord l’œil, qu’on soit voyant ou pas, c’est la longue histoire de l’évolution animale et du processus de conscience humaine, de ses maladies et santés processuelles. Le métier qu’il soit « manuel » ou « intellectuel », étant toujours les deux en unité de différence, en sait quelque chose. Et l’œil c’est le corps, de l’unicellulaire à l’organe en passant par la complexification-condensification « corpusculaire et stellaire ».
Une plaidoirie est un moment fort du langage, mais ne résout pas la maladie par le langage. Elle est un outil en fonction organique avec la construction d’un autre type nouveau d’organisation sociale lorsque la précédente supposée est venue à obsolescence, après avoir été le moteur de son développement contradictoire.
Pacifisme béat et surestimation du langage vont de pair, ce qui n’est pas sans poser le drame d’aujourd’hui.
Et l’usage contradictoire, capitaliste de la réduction du temps de travail, de la croissance de productivité sans révolution sociale est une conquête qui demande transformation qualitative. Les crises de la jeunesse sont celles de toute la société qu’elle éprouve plus fortement dans la croissance ontologique de la personne et le handicap systémique de l’ontogénèse dans un Système Globalement Malade (SGM). La fascisation quelle que soit les résistances est un phénomène global dont le remède tient essentiellement dans la transformation systémique et anthroponomique, en unité organique de développement-rattrapages inégaux, dissymétrie et déséquilibre de mouvement, nécessaires mais écart trop grand et chute.
Les termes de « travail concret » et « travail abstrait », valeur d’usage et valeur marchande, gardent tout leur sens, malgré les dérives mécanistes et dogmatiques. Les répudier est de l’ordre de l’abstraction en santé sociale insuffisante, en désadhérence conceptuelle sans retour producteur lié aux besoins donc désadhérence non conceptuelle, apparemment du moins : de la qualité en santé processuelle suffisante, sans doute.
Le processus de croissance-complexification-condensification (réorganisation continue-discrète) du langage ne peut éluder ses origines, besoin et désir (Le désir c’est l’appétit de l’esprit).
C’est aussi toute la panne terrifiante parce que possiblement létale, des dialogues locaux-nationaux-internationaux, globaux en réduction de diversification, de résolution des crises et de la crise générale du capital et de civilisation.
Voilà un article à la fois réducteur du débat et ouvreur de débat contradictoire. Non ?
13. RAPPEL 1 : LA CONDENSIFICATION C’EST QUOI ? 18.
14. RAPPEL 2 : 1) 7 THĖSES SUR L’UNITÉ DU CONTINU ET DU DISCRET. 19.
15. RAPPEL 3 : 2) L’ESSENTIEL. 21.
16. RAPPEL 4 : SITUATION ECONOMIQUE AU 24éme CONGRES DU PCF (3-7 février 1982)
et PROCESSUS du MOUVEMENT OUVRIER. 23.
17. USAGE DE SOI PAR SOI ET USAGE DE SOI PAR L’AUTRE. 25.
18. CITATION. CYRANO de BERGERAC. 1619-1655. CONTES POETIQUES ET PHILOSOPHIQUES. 27.
19. GUEPARDS (bis). 28.
20. AU DEBUT DE CETTE ACTION. RIEN N’EST PERDU ! 28.
21. U.E. et EUROPE : RAPPEL. 29.
22. RAPPORT BESOINS/PRODUCTION ET ECHANGE et sentiment de supériorité
23. TROIS MESSAGES rassemblés. 29.
24. ENTROPIE ET DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE DES DEPUTES. 31.
25. L’ETAT DU POUVOIR ET LE POUVOIR DE L’ETAT. 31.
26. ELECTIONS : POUR UNE FOIS JE VAIS ETRE SIMPLE ET BREF. 32.
27. SI JE DIS ….. 33.
28. LE VOLUME de la protestation et LA COMPOSITION de la contestation. 34.
29. CYCLE ECONOMIQUE ET CYCLE MENTAL. 35.
30. LIMITES DU COMMUNICABLE. 37.
31. EPUISEMENT DES POUSSEES ET NOUVEAU FRONT POPULAIRE ET POST SCRIPTUM SUR LA QUALITE DE LA CROISSANCE. 37.
32. CHANGEMENT ? ALTERNANCE ? ALTERNATIVE ? 39.
33. TRANSPOSITION MECANISTE REACTIONNAIRE DE DROITE DE LA BIOLOGIE ET DE LA PHYSIQUE A LA SOCIETE HUMAINE. 40.
34. MESURE DE LA VALEUR. 42.
35. LE BAD GODESBERG SOCIALISTE PUIS COMMUNISTE, ET DANS L’URGENCE …. 43.
36. POUR les Elections et autres REPONSES. A COURT ET LONG TERMES, ENSEMBLES. 44.
37. 1. MOUVEMENT. 2. GLOBALISATION. 45.
38. DEPASSEMENT-TRANSITION ECONOMIQUE. 49.
39. LE BON SENS NE SUFFIT PAS. 51.
40. ANNEXES à l’article N° 16 « RAPPEL, SITUATION ECONOMIQUE AU 24éme CONGRES DU PC ». 53.
41. COMPLEMENTS 1. et 2 à L’ARTCLE 38. 56.
42. IL GATTOPARDO. 57.
43. SOCIETE DU DÉSIR ET INCOHÉRENCE SOCIALE. 57.
44. LE PHILOSOPHE MATERIALISTE MECANISTE HOBBES. Encore sur la cohérence. 58.
45. CONNAIS-TOI TOI-MEME, le système et soi-même. 60.
46. LA PERTE DE COHERENCE DE LA SOCIETE HUMAINE, DE L’UNITE OPERATIONNELLE SUFFISANTE ENTRE LA VISION DU REEL ET LE REEL LUI-MEME. 60.
47. LE CHEMIN DE LEURS ORIGINES. 61.
48. COMPRENDRE LE PRESENT ET AGIR SUR LE PRESENT. L’ILLUSION ET SON CONTRAIRE. 62.
49. REDUCTION DES GRANDES CONCENTRATIONS OUVRIERES DE MAIN D’ŒUVRE. 64.
50. L’HABIT FÉODAL. 64.
51. LORSQUE ÉPICURE APPARAIT. TOUT PROCESSUS COSMIQUE EST UN ESSAI. 65.
52. MATERIALISME HISTORIQUE. 66.
53. La NAKBA. 67.
54. LE NAZISME. 69.
55. PAR et DANS UN DEVELOPPEMENT INOUI. 69
56. Un accouchement social possible et nécessaire. 71.
57. processus individuel-organique social
au sujet d’Un tableau de klimt. I. LE CONTEXTE. II. LE TABLEAU. 73.
58. VIRTUOSITE ET INTERPRETATION. LA QUESTION DU POUVOIR. 74.
59. LE-LA PREMIER-E MINISTRE, LE BUDGET, LA DETTE.Et Pourquoi aussi et en plus des questions économiques, les questions philosophiques ? 75.
60. TRANSFORMTION SOCIALE EN SANTE SOCIALE suivi de 1. CRISE POLITIQUE ? 2. GOUVERNABLE OU PAS ? 3.mettre au clair la manœuvre qui consiste pour Draghi. Réponse d’Italie à M., Marseille ... 4. PSYCHISME ET CAPITAL. SURACCUMULATION PSYCHIQUE →DEVALORISATION PSYCHIQUE.
POUR FINIR. INFINI lien infini. 82.
Post scriptum général. 1. Eloge de la folie. 2. GRANDES MANŒUVRES ECONOMICO-POLITICIENNES « FRANÇAISES » RESUMEES. 3. a) avec l’âge. b) contre la pensée unilatérale. 4. COINCES ? 83.
ADDITIF.
61. a) PUISSANCE DE FEU. b) PUISSANCE ET IMPUISSANCE. c) HEGEMONIE : QUELLE HEGEMONIE ? 86.
62. GLISSEMENTS IDEOLOGIQUES HISTORIQUES
à D. 9.10.24. 92.
63.IMPUISSANCE et INVERSION DES RELATIONS. 93.
64. CRISE DE LA PRODUCTION ! ET RIEN D'AUTRE. CONGRES PCF 2008. 94.
65. X CONDITIONS DONT 20. 97.
66. « comités de correspondance ». Relativement et sans élitisme, bien sûr. 99.
COMPLEMENTS
67. PEDAGOGIE elementaire : ECONOMISTE Médecin de la société ? 101.
68 . Finalement, ce qui est important pour moi. 105.
69. POUR SALVIEN DE MARSEILLE. LA TACHE DU PARTI : EXPLIQUER LES CAUSES. 106.
70. « PLUSIEURS ANNEES DE RECHERCHES PERSONNELLES. 107.
71. UNE NOUVELLE INDUSTRIALISATION EN France. 108.
72. SURPRODUIT ET REGULATION.et note 108.
73. AVERTISSEMENT RUDE, MAIS NECESSAIRE. 111.
74. MARX ET SALVIEN. 112.
75 .Psychologisation et stratégisation, deux voies sans issue. 112.
76. CRISE DE L’EMPLOI etc…..113.
Avec SCHEMA DE PROCESSUS VERS UN CYCLE QUALITATIVEMENT NOUVEAU. 115.
77.1. à 77.61.(Série de 61 articles et suite) : NOUS N’ETUDIONS PAS L’UNIVERS, MAIS NOTRE COSMOS. page 116.
77.1. Nous n’étudions pas l’univers, mais notre cosmos. page 116.
77.2. Que faire de mes ovni ? L’humanité ne résout que les problèmes qui se posent éminemment à elle et nous sommes entre… 117.
77.3. Puissance, limites et possibles de l’intervention humaine et creation de conditions. 118.
77.4. CONSCIENCE, RAPIDITE et « LES BAINS » de Maïakovski. 119.
77.5. FIL CONDUCTEUR. 120.
77.6. L'histoire est faite de. 121.
77.7. THESES ARBITRAIRES. Ce n’est pas l’usage de soi par l’autre ... 121.
77.8. JACOBINISME PASSÉ ET POPULISME ACTUEL. 122.
77.9. PARTICIPATION àu Web'éco - Idées reçues sur l'emploi : déconstruction et projet alternatif. 124.
77.10. DEPASSEMENT DES MARCHES (et de ce recueil !) Et résolution de la contradiction non antagonique naturelle « individu de l’espèce/espèce ». 125.
77.11. survivre et se développer. La Révolution française de 1789-94 a débuté par… Et P.S. 1 et 2 Notes sur la globalisation et schémas. 127.
77.12. à R. Et D., sur "Notre Dame de Paris". 130.
77.13. UNE REORGANISATION SOCIALE CONTINUE ET QUANTIQUE (PAR SAUTS). 130.
77.14.LES EVENEMENTS POLITIQUES D’AUJOURD’HUI ET LA PREUVE DU PUDDING (GATEAU ANGLAIS). 132.
77.15. choix philosophiques et choix politiques. 132.
77.16. DITS à(non italiques) et de(italiques). 133.
77.17. UNE FARCE SINISTRE. POUR SALVIEN (Vème siècle). 134.
77.18. CONTRADICTION NATURELLE ET CONTRADICTION SOCIALE. NATION ET MONDE HUMAIN. 136.
77.19. CRITICISME.docx. 137.
77.20. QUE QUOI COMMENT PRODUIRE. 138.
77.21. RESPECT ET BIENVEILLANCE.docx. 139.
77.22. PARDON ! Pardon de dire cela en ces jours de fête. 26.
77.23. FONCTIONS MORTES OU MOURANTES. 140.
77.24. Cette indifférence nous la payons au prix fort. 141.
77.25. SI SCHUBERT MEURT. 142.
77.26 « SATELLITES ». Nation et religion. la DIVISION CONCENTRÉE. avancées fascisantes mondiales. Musk, l’Italie et le monde. 142.
77.27. TOURNANT HISTORIQUE FONDAMENTAL. LA BOMBE ATOMIQUE US SUR LE JAPON. 144.
77.28. CONCORDANCE ECONOMIQUE ET PSYCHIQUE. UN TRAVAIL QUOTIDIEN ! 145.
77.29. LA PENSEE EST MATERIELLE. 146.
77.30. COMMUNISME DE GUERRE et REPRODUCTION SOCIALE à PARTIR DES BESOINS EUX-MEMES. 147.
77.31. communisme de guerre, HISTORIQUEMENT.35.
77.32. FORMATION. VOLONTÉ. MOTIVATION. 149.
77.33. AUTONOMIE RELATIVE.docx. 149.
77.34. ECRITS A LA SUITE DITS P.S. (POST SCRIPTUM). 150.
77.35. INFINIMENT PETIT.docx.150.
77.36. Rappel : GRAMSCI, « L’INTELLIGENCE » ARTIFICIELLE CAPITALISTE, SOCIALE, ET LA REVOLUTION SOCIALE OU PAS. 150.
Y compris et avant tout dans les sciences, leurs rapports structuralistes entre elles, ses conséquences réciproques sur la production, l’échange et la consommation, en fonction mutuelle, en unité de fonction, sur le mode d’organisation de la société en santé sociale ou au contraire en maladie létale ou pas.
La différence est de résister ou d’y céder ; à cette religiosité.
La religiosité est le talon de fer du libéralisme et le talon d’Achille de la société humaine, au point qu’on peut se demander si cette tare n’est pas la condamnation à mort actuelle du processus d’humanisation, du processus de l’espèce humaine sur cette Terre et dans le cosmos.
La réponse à cette religiosité tient dans l’analyse de la marchandise. C’est en passant par l’Idéologie allemande qui est aussi mondiale dans sa forme moderne, par la critique de Feuerbach, par les 11 thèses, que Marx et Engels et tout un chacun, peuvent parvenir à cette analyse de la marchandise, les découvertes des lois-tendances du capital, de la plus value à la suraccumulation du capital.
Et aujourd’hui de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, point aveugle de la culture libérale dans la crise générale du capital, ses conflits-heures de concurrence économique et armée.
La description de la religiosité pourrait tenir dans le petit texte du "Capital" sur le caractère fétiche de la marchandise et son secret, texte essentiel qui compris aurait pu éviter historiquement le stalinisme, la dogmatisation de la pensée dialectique matérialiste, sa transformation en machine de guerre contre tout ce qui bouge et tout ce qui cherche, y compris dans le champ du religieux.
Je peux dire cela à mes amis ergologues, comme à moi-même, dont les concepts sont des outils sociaux et non des dogmes, un aboutissement de pensée transitoire que l’on peut figer ou développer.
Je peux le dire à mes camarades de l’économie marxiste de régulation systémique, comme à moi-même, outil encore plus avancé, en tout cas conjoint, de résolution processuelle de la crise systémique-civilisationnelle-sociale inouïe et son corollaire chimique et climatique.
Revolution technique sans révolution sociale et fascisation sociale, arrêt du processus d’humanisation vont de pair.
La révolution numérique mondiale, de production, de gestion, de culture, est l’outil de la poursuite du processus d’humanisation ou la destruction du processus d’humanisation ; outil de destruction si elle reste capitaliste, si le mode de production n’entre pas OBJECTIVEMENT ET SUBJECTIVEMENT en concordance avec le mode technique.
L’usage sain ou malsain, c’est le processus conjoint, indissoluble, du mode de pensée et du mode de produire, habité d’inégalités de développement « naturelles-sociales » à réduire pour qu’un écart trop grand ne produise pas un déséquilibre nécessaire mais trop grand de même et la chute du mouvement.
L’usage sain ou malsain, c’est le processus conjoint, indissoluble, du mode de pensée et du mode de produire qui en décidera, c’est-à-dire nous-mêmes.
Révolution du mode de pensée et révolution technique et sociale, ordre du jour urgent, impérieux.
Nous touchons là au principe unique d'intrication quantique, de dissymétrie et de déséquilibre, et de croissance-complexification-condensification, organisation naturelle-sociale continue-discrète.
L'une des graves conséquences de la religiosité est l'inversion Cause-Effet, ce qui n'est pas sans créer entrave à la résolution des problèmes humains, même s'il est évident qu'il y a rapport dialectique entre effet et cause. Cette inversion n'apparait pas de façon évidente puisqu'elle découle d'un mode de pensée quotidien millénaire.
Par exemple, Vygotski démontre, il me semble, que la pensée apparait avant le langage et non le contraire (même si en rapport dialectique), à travers le mot qui développe de fait une phrase non encore élaborée : "chaise" = "maman je veux grimper sur cette chaise", ce qui construit petit à petit, quotidiennement, mimétiquement et poïétiquement, les généralisations de généralisation (vêtement = abstraction de l'ensemble des divers vêtements); et le développement de concepts simples, complexes, simples-complexes, et les systèmes condensifiés de concepts dans leur infini diversité de mouvements. Processus social cérébral, dans celui du corps-soi.
Formation de la nation et formation du marché national SONT ALLEES de pair, unité de processus social.
La dissolution des marchés nationaux dans la mondialisation capitaliste accélère la dissolution de la nation et prépare une cohérence et une coopération de la production-échange-consommation globale, sa qualité-diversification locale-mondiale éventuelle nécessaire vitalement.
La formation de nouveaux petits Etats n'ont pas tout à fait, pour ne pas dire pas du tout cette même caractéristique historique. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'aient pas de rôle historique. C'est à mettre en concordance, contradictoirement, avec la construction de grandes zones de développement appelées "régions mondiales".
Certes c'est un mouvement de longue durée où la nation joue un rôle, particulièrement au passé les nations concentrées de la naissance de l'industrie mécanisée, leur productivité, leurs armements, face au développements renaissantesques du XVIème colonisateur colonisé.
Autre chose est la culture ethnique, l'histoire héritage, et la construction locale-mondiale des différences et diversifications partant des strates toujours vivantes, strates infra-culture-structures matérielles-physiques-psychiques antécédentes, langue et savoirs-faire antécédents etc. préparant les strates supra, celles d'après le présent, passé et présent l'un dans l'autre : complexification-condensification (réorganisation à la fois continue et quantique (discrète)). Causale et aléatoire. Formation corpusculaire infinie qui "détermine" l'infiniment grand.
Les strates ne sont jamais éteintes, elles font partie du causal de la strate nouvelle. Elles s'accumulent comme tout mouvement de croissance-condensification, vie et mort, ressuscitation nouvelle matérielle, physico-psychique, sociale plus.
Numérique sans doute. Autre strate de condensification.
Il est inutile de dire qu’il n’est pas ici fait mention de l’infinité des interactions réciproques, dialectiques, naturelles-sociales de toutes sortes, il s’agit d’un schéma, sans doute du réel.
« …En matière de pathologie, le premier mot, historiquement parlant, et le dernier mot, logiquement parlant, revient à la clinique. Or la clinique n’est pas une science et ne sera jamais une science, alors même qu’elle usera de moyens à efficacité toujours plus scientifiquement garantis. La clinique ne se sépare pas de la thérapeutique et la thérapeutique est une technique d’instauration ou de restauration du normal dont la fin, savoir la satisfaction subjective qu’une norme est instaurée, échappe à la juridiction du savoir objectif. On ne dicte pas scientifiquement des normes de vie. Mais la vie est cette activité polarisée de débat avec le milieu qui se sent ou non normale, selon qu’elle se sent ou non en position normative. Le médecin a pris le parti de la vie. La science le sert dans l’accomplissement des devoirs qui naissent de ce choix. L’appel du médecin vient du malade. C’est l’écho de cet appel pathétique qui fait qualifier de pathologique toutes les sciences qu’utilise au secours de la vie la technique médicale. C’est ainsi qu’il y a une anatomie pathologique, une embryologie pathologique. Mais leur qualité de pathologie est un import d’origine technique et par là d’origine subjective. Il n’y a pas de pathologie objective. On peut décrire objectivement des structures ou des comportements, on ne peut les dire « pathologiques » sur la foi d’aucun critère purement objectif. Objectivement, on ne peut définir que des variétés ou des différences, sans valeur vitale positive ou négative… ».
Georges Canguilhem. « Le normal et le pathologique ». 1943. PUF 2005. Page 153
Certes Canguilhem ne traite pas ici, comme le fait Freud de même, je crois, de phylogenèse, le temps long, cosmique, donc pas de construction sociale, complexification et condensification (réorganisation à la fois continue et discrète) de long terme, mais d’ontogenèse, terrestre, nationale, moment circonscrit de la phylogenèse, ce qui n’infime en rien ce qu’il souligne. En même temps, ce « court terme » canguilhemien contient des caractéristiques du long terme. C’est sans doute de sens de son « historiquement parlant ».
L’intrication de la recherche, de la production, de l’échange, de la consommation et de l’accumulation nécessaire mondiale exige, pour la survie de l’espèce et son développement, une cohérence, une coopération et un partage mondial partant de la personne humaine, de son autonomie relative, et non d’entités dominatrices anti-autogestionnaires.
Certes cette exigence ne peut partir que de la réalité présente pour entrer dans ce processus de cohérence et de coopération.
Cependant, dans la réalité de cette intrication et du mode de production et d’échange C-M-C’ (Argent Capital-Argent Marchandise-Argent Capital plus), la nation est synonyme de concurrence, de compétition et de confrontation.
C’est dans les luttes sociales, leur cohérences locales-mondiales, qu’elle trouvera son dépassement abolition.
La nation n’est pas « ce qu’on en fait », elle est congénitalement division arbitraire historique, tout autant que les octrois moyenâgeux. Il ne s’agit pas d’une évolution lente de la nation, mais d’une transformation quantitative-qualitative, une autre forme d’organisation de l’espèce humaine et de son rapport terrestre-cosmique.
Le processus de mondialisation démocratique, vivable et viable ne peut faire l’objet que d’une longue période de transition, évolution, croissance-complexification-condensification (réorganisation sociale continue-discrète) inédite, inouïe et d’une capacité d’invention sociale inouïe de même, sur la base de l’accumulation des connaissances scientifiques, fondamentales et appliquées.
Dès à présent combattre le souverainisme, le nôtre propre, personnel ou de parti, et celui des autres nos semblables, dépasser-abolir le nationalisme est vital pour permettre cette transition.
La crise systémique comme les crises politiques sont habitée de ce nationalisme ici et dans le monde. L’Assemblée Nationale française en donne l’exemple mondial anticipateur frappant dans ses votes et la place du RN dans ces votes.
Habitée de cette forme historique à dépasser d’organisation sociale comme elle est habitée par les strates précédentes, claniques, de cités-empire etc.
Je ne reviens pas sur l’histoire générale humaine, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatique et l’organisation verticale et horizontale qui la permet.
Mettre de côté cette bataille au profit de quelque avancée nécessaire, indispensable certes, de quelque ordre que ce soit est illusoire, d’une illusion gratifiante peut-être, mais illusoire quand même.
Formation de la nation et formation du marché national sont allées de pair, unité de processus social.
La dissolution des marchés nationaux dans la mondialisation capitaliste accélère la dissolution de la nation et prépare une cohérence et une coopération de la production-échange-consommation globale, sa qualité-diversification locale-mondiale éventuelle nécessaire vitalement.
La formation de nouveaux petits Etats n'ont pas tout à fait, pour ne pas dire pas du tout cette même caractéristique historique. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'aient pas de rôle historique. C'est à mettre en concordance, contradictoirement, avec la construction de grandes zones de développement appelées "régions mondiales".
Certes c'est un mouvement de longue durée où la nation joue un rôle, particulièrement au passé les nations concentrées de la naissance de l'industrie mécanisée, leur productivité, leurs armements, face au développements renaissantesques du XVIème colonisateur colonisé.
Autre chose est la culture ethnique, l'histoire héritage, et la construction locale-mondiale des différences et diversifications partant des strates toujours vivantes, strates infra-culture-structures matérielles-physiques-psychiques antécédentes, langue et savoirs-faire antécédents etc. préparant les strates supra, celles d'après le présent, passé et présent l'un dans l'autre : complexification-condensification (réorganisation à la fois continue et quantique (discrète)). Causale et aléatoire. Formation corpusculaire infinie qui "détermine" l'infiniment grand.
Les strates ne sont jamais éteintes, elles font partie du causal de la strate nouvelle. Elles s'accumulent comme tout mouvement de croissance-condensification, vie et mort, ressuscitation nouvelle matérielle, physico-psychique, sociale plus.
Numérique sans doute. Autre strate de condensification.
Il est inutile de dire qu’il n’est pas ici fait mention de l’infinité des interactions réciproques, dialectiques, naturelles-sociales de toutes sortes, il s’agit d’un schéma, sans doute du réel.
Vous y épuisez vos forces car vous n’en avez ni les moyens ni l’argent
A cette course vous vous retrouverez les bons dernier, alors précédez l’évènement.
Précédez l’évènement, il vous poussera devant lui, il ne souffrira ni de votre lenteur, ni de vos faiblesses, ni de son temps.
De ce cosmique qui l’habite, il vous vêtira.
C’est le seul moyen d’être plus que tout moyen et tout argent. Précéder est plus facile qu’on ne croit, c’est une question d’effort mental dans l’effort quotidien.
Pas d'une conscience de soi en soi frileuse ou acharnée mais d'une conscience sociale de soi pour soi.
Et de rassemblement d’une accumulation historique, économique, sociale à repenser librement. Petit à petit.
Les chaînes de l’esprit sont facile à briser dès qu’on les a vues, touchées, senties. N’en repoussez pas la vue, le toucher, le sentir comme vous le faites par habitude. C’est une protection non pas instinctive mais socialement débile, héritée d’un système.
La douleur en est l’alarme qui réclame remède continu et discret.
Très simple et très difficile car elle demande une révolution mentale,
Dans les processus naturels comme sociaux, chaque « élément » agit en rapports mutuels, réciproques, et chaque « élément » est à la fois cet élément et son contraire, non seulement l’ouvrier et le capitaliste mais le capital et le travail par exemple. L'un n'existe pas sans l'autre.
Dur à assimiler comme notion puisque l’un s’oppose à l’autre non seulement dans la production de la plus-value, mais de son usage, identité et unité des contraires
Cet exemple pour un type d’organisation sociale, mais existant dans toute forme de mouvement dans le mouvement global, cosmique.
La pensée de L’identité des contraires pousse le concept de relativité jusqu’au bout de sa logique, la logique de la dialectique.
Très simple et très difficile car elle demande une révolution mentale, psychique allant de pair avec la construction d’une société sans classe, ne renouvelant pas la classe dominante mondialisée concentrée du capital, ni une nouvelle forme de domination issue des dominations précédentes de la société d’accumulation marchande privée.
Il s’agit d’un processus transférant progressivement le cycle A-M-A’ (Capital-Marchandise-Capital plus) vers un cycle d’accumulation de qualité nouvelle.
Transférer progressivement une part croissante de la circulation du capital hors du critère de taux de profit jusqu’à son tarissement sur la base de ce critère, et l’établissement d’un critère compatible avec le partage de la production-croissance-complexification-condensification sociale, réorganisation sociale continue et discrète, contradiction non antagonique.
Le salariat, base de « l’alimentation » du cycle A-M-A’, la vente-achat de la force de travail est la caractéristique croissante de notre mode de production et d‘échange actuel, du XIXème siècle à aujourd’hui, sur les strates des modes de production et d’échange précédents.
Pierre, pour Salvien. 05/06/2025 06:28:54.
Illustration choisie : un débat sur la Sécurité d'Emploi et de Formation dont un projet de loi a été déposé par des élus communistes de l'Assemblée Nationale et du Sénat.
Les réserves d’alternative se constituent dans l’accumulation historique, et constituent les capacités économico-physico-mentalo-psychique suffisantes du travail vivant et du travail mort accumulé, en unité de mouvement, de complexification, de condensification.
L’ambiguïté du dialogue social tient dans le fait objectif et subjectif que l’ouvrier, le salarié lui-même cœur du système de reproduction sociale, est on ne peut plus capitaliste et on peut plus anticapitaliste. Totalement et contradictoirement les deux à la fois.
Cette double et antagonique appartenance tient au système de renouvellement antagoniquevital pour le capital et le travail du cycle social A-M-A’ et aux limites qu’il tend à atteindre mais n’atteindra pas sans que l’évolution technique et sociale, technique-sociale du cycle A-M-A’ ne se transformera pas en un autre type de renouvellement et d’accumulation.
Le curseur antagonisme non-antagonisme n’a pas de déplacement infini et les limites de son déplacement ET les limites du système, sont une seule et même chose, économico-physico-mentalo-psychique du travail vivant et du travail mort accumulé.
Un travail mort accumulé qui ne réussit pas à être mis en œuvre par le travail vivant au niveau des besoins sociaux, de leur complexification-condensification nécessaire, est un travail mourant (1).
Je crois que l’ignorance objective du travail mort sur lequel agit le travail vivant, réel, et celle de la suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution de la baisse tendancielle du taux de profit, sont l’une et l’autre un même point aveugle qui met en cause les capacités de toute forme d’action sociale au sens large, réel et non administratif, comme de l’ergologie, forme supérieure de l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail, d’assumer un rôle progressiste, salvateur jusqu’au bout de la transformation en santé sociale suffisante.
Un jusqu’au bout qui trouverait dans une transformation le besoin continu et discret de transformations non antagoniques.
Ce qui est valable dans l’accumulation du travail réel est valable dans l’accumulation ergologique qui en fait partie.
Il y a souvent pour ne pas dire toujours convergence, rapport dialectique en aller-retour des évènements et des crises économiques et politiques conjointes.
Le capital s’appuie sur ses propres crises dans les évènements qu’elles suscitent. De Gaulle en 58 puis Pompidou, crise du CME, Giscard et la Trilatérale, pour chercher plus loin dans nos luttes, leurs limites, leurs nouvelles possibilités.
Cependant le degré atteint de la crise, systémique, est bien plus élevé aujourd’hui et continue de croître : une réponse marxiste à la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital est un élément de progrès et de victoire possible à venir.
L’état de la protection sociale DE TOUTES et TOUS SANS DISCRIMINATION, donc desimmigrés aussi, ici et dans le monde, indique l’état de santé global de la société humaine.
L'horizon du "nouveau" gouvernement (au moment de cette publication) de droite avec l’aval provisoire de l’extrême droite, en attente de cette dernière et son espoir de prendre le dessus dans cette opération politique, nationalement et dans l’U.E., est l'attaque contre la sécurité sociale sous toutes ses formes et l'immigration sous toutes ses formes. Attaque objective, de fait, contre les coopérations et cohérences incontournables, indispensables au niveau atteint par le développement humain.
Cette attaque devra être stoppée et un processus de transformation sociale en santé sociale entamé. C’est ce que propose l’économie néomarxiste de régulation systémique.
N.B. j’attire l’attention du lecteur sur les notions de « croissance-complexification-condensification » exposées dans ce journal et les précédents.
LIRE "heresie et ESPERANCE quand même" 236 pages SUR LE LIEN
En ce lendemain de match et d'affolement populaire, et de performance sportive, je pense à Salvien de Marseille et son livre V de "De gubernatione Dei", sa ville de Trèves saccagée qui demande des subsides à l'Empire pour les jeux, aux petits paysans libres contraints par force à vendre leur fille ou leur fils comme esclave aux grands propriétaires romains pour rembourser leur "dette" sur leurs ressources indispensables volées-prédatées par eux, à cet avertissement de l’an 439 de l’Occident sur une société dont le système ne renouvelle plus suffisamment ni en qualité le cycle du travail-production-consommation et le gaspille.
Que la masse de production et de productivité d'aujourd'hui n'y change rien. Que la société de classe est au bout de ses possibles tout en ayant les outils humains et techniques nouveaux inouïs et les rompant (1).
A la différence de la bourgeoise révolutionnaire, dès la Renaissance, c’est ce qu’est incapable de faire notre culture de fin d’industrialisation mécanique-machiniste « pure » entrant dans l’industrialisation numérique :
transformation technique sans transformation sociale et reflet de moyens de production à la fois complexifiés et figés, automatismes rigides, contre-autogérés, au paroxysme.
Notre art est de cette sorte d’incapacité fortissime et relative de variation et de modulation, musicale, littéraire, scientifique, sociale.
Les classes révolutionnaires, de Sumer à Athènes en passant entre autres, processuellement, par le Paris de 1789-93, le feu, la machine, l’électricité… ont activé les contraires, leur identité, leur unité continue et discrète-quantique, continue-discrète.
La numérisation sans « artisanat » matriarcal et ses suites est impuissante à générer suffisamment.
La concentration-mondialisation monopoliste du capital et de son personnel, c’est cette absence :
difficulté et blocage du dépassement-abolition processuelle de la société de classe vers une société sans classe; coopérative et cohérente terrestre, cosmique, suffisamment (1).
Lui, pour Salvien. La Madrague. 31/05/2025 07:42:31.
1. L’idée que se fait la majorité écrasante de la société humaine sur l’économie, sur l’organisation de la production strictement nécessaire aux besoins humains, EST DE L’ORDRE de celle qu’elle se faisait AVANT QUE des scientifiques, dans le système économique lui-même du moment d’alors, et ses transformations quantitatives, ne découvrent et ne diffusent la connaissance copernicienne du système solaire.
Et qu’elle se fait encore, en parcellisation, en structuralisme de travail et de pensée, savant et populaire.
C'est-à-dire quand la société humaine imaginait la terre plate, au centre de l’univers.
2. AUCUNE zone MONDIALE, y compris les zones de développement nouveau S’EFFORCANT DE PRATIQUER UNE REGULATION SYSTEMIQUE au développement économique, ne peut échapper à la baisse tendancielle du taux de profit et à la suraccumulation et dévalorisation du capital.
Le type d’accumulation A-M-A’, son alimentation par l’achat de la force de travail est d’un type de qualité qui ne permet pas la condensification du développement.
La condensification est en unité organique de fonctions, en unité de fonctions organiques, une réorganisation physique, psychique, médiatique permanente, continue et quantique (discrète).
3. Au contraire la qualité de l’activité médiatique qui dépend du type d’accumulation A-M-A’ contient à la fois la qualité économique non-condensificatrice du système et toutes les qualités d’activité qui y correspondent, en unité organique de fonction : la qualité psychique du système de non-condensification, de condensification insuffisante entraînant la non-condensification.
4. La qualité est elle-même une catégorie philosophique. Elle indique un niveau et un stade de développement, physique, psychique, médiatique pour ce qui est d’une société de travail-pensée.
Une transformation qualitative sociale est une accumulation quantitative-qualitative micro-macro non spontanée, mais de connaissance de la matière par elle-même, dont nous, les humains formons partie organique unie, « débouchant » sur un stade nouveau. En biologie, « passage » de l’unicellulaire aux organes diversifiés du corps humain par exemple.
Les exemples sont infinis. Les rechercher, les imaginer est de l’ordre d’un élargissement continu et quantique le la conscience de la nature sur elle-même, en passant par celle de l’homme sur lui-même.
5. L’Europe de L’UE est devenue ce qu’il y a de plus conservateur de la vieille Europe de la Renaissance seizecentesque de bourgeoise progressiste, et du monde numériquement financiarisé d’aujourd’hui. Ce n’est pas un sentiment désadhérant, mais une constatation physique et mentale. Souverainiste par nations, organiquement nationaliste, anti coopération et anti cohérence systémique(s).
Le débat a avancé au CN, cela doit être pris en compte dans l’expression publique du parti.
Frédéric Boccara
1ère intervention
La résolution proposée sur Trump et la guerre économique [avant amendements de la résolution dont depuis certains ont été intégrés dans la résolution adoptée, que j’ai votée] devait synthétiser la note de la commission économique et tenir compte du débat du CEN sur la base de cette note, débat qui a, pour l’essentiel, proposé deux modifications : prendre le cas Arcelor-Mittal comme un cas phare de cette bataille pour une autre mondialisation, mieux spécifier les propositions pour la France. Au lieu de cela, on a reçu un texte assez contradictoire et, parfois, presque « franchouillard ». Je vais donc proposer des amendements, tout en soulignant que s’installe une sorte de méthode qui me met mal à l’aise, car ce n’est pas la première fois : consacrer le CN à trouver un texte qui, par des formules verbales, permet de tenir des dosages de sensibilités des camarades, sans un véritable débat de fond. Et ceci, au lieu de discuter de la mise en œuvre pratique des décisions et de la mobilisation du parti pour construire des mobilisations.
J’espère qu’avec les amendements que nous proposons, on arrivera à redresser ce texte entaché de souverainisme et qui prend mal la mesure du tournant et des réponses originales à faire. Mais je crains que, comme c’est en train de devenir une habitude, une fois le texte remis sur pieds, pour obtenir un vote favorable du CN et que l’équipe dirigeant se prévale de ce vote comme d’un quitus, les principaux dirigeants médiatiques n’en tiennent pas compte dans leurs interventions et que l’orientation du texte n’imprègne pas la politique du parti, à l’instar de ce qui se passe avec l’orientation de fond du 39è congrès qui est loin d’être mise en œuvre.
Tout d’abord, il faut insister sur le tournant qui est en train de se produire dans le monde. Une nouvelle phase se cherche. Il est important d’en tenir compte. Le texte doit le souligner.
Cette recherche s’explique par la crise du capitalisme avec deux dimensions importantes, (1) la crise du taux de profit, y compris pour le capital US (2) la base sociale US qui « flanche » et que Trump veut séduire pour la ramener dans le droit chemin. Cette recherche d’une nouvelle phase s’explique aussi par le défi de la Chine, considérée comme un « rival systémique », et au-delà des BRICS et de l’influence que la Chine peut avoir sur l’ensemble du monde.
La visée de Trump comprend au moins trois aspects : un deal tout particulièrement avec l’UE et les pays qui la composent ; obtenir l’entrée d’investissements étrangers productifs importants aux Etats-Unis de la part des multinationales des autres pays ; conforter et/ou sauver la domination du dollar comme monnaie mondiale de financement.
Dans la résolution, nous devons donc reprendre un paragraphe qui, comme dans la note, dise quelle est notre visée. Qui donne un sens à la bataille qui commence. Ce sens, c’est : « ni libre-échangisme fou, ni protectionniste souverainiste et nationaliste, mais des protections sociales et écologiques, pour le commerce et l’investissement internationaux ». Il s’agit, deuxièmement, de « mettre en commun nos forces entre pays pour relever des défis qui sont eux aussi communs (climat, pauvreté et inégalités, emploi, dettes publiques, nouvelle industrialisation, services publics). C’est-à-dire développer de nouveaux types de coopérations et des productions, dont beaucoup de « co-productions ». D’où, pour les défis communs, une monnaie commune mondiale et l’exigence de son utilisation selon des critères précis. D’où, aussi, le besoin d’institutions internationales nouvelles, de coopération.
Cela implique non pas de simplement affirmer et développer la France, mais de la développer tout autrement, en même temps, que d’autres types de coopérations internationales. IL faut traiter en même temps la France et l’international et l’UE.
La réponse de l’UE est, pour l’instant, une sorte de capitulation « munichoise » tout en poussant encore plus l’idée de libre-échange, avec par exemple l’idée d’une zone US/UE avec 0% de droits de douane (hors mesures de Trump, ils sont autour de 3%). C’est-à-dire que l’UE se positionne sur la conservation des règles et principes du libre-échangisme fou.
Le patronat européen en profit pour exercer un chantage : exportations de capitaux et investissement accrus aux Etats-Unis, et exiger d’aller encore plus loin dans la diminution des normes environnementales, sanitaires ou autres.
Nous devons, je crois, dire que le moment est maintenant celui d’un changement des règles ! Il faut des règles de protections sociales et écologiques, et même des règles de promotion, associant des pénalisations et des incitations.
L’heure est, voyons le bien, à un autre type de mondialisation. Non pas la radicalité illusoire d’une « dé-mondialisation », car il faut produire et produire en commun, car on ne fera jamais tout tous seuls. Il s’agit de partager les ressources (monnaie et technologie), mais tout autrement que le fait le capital avec le monopole des multinationales sur ces ressources et leur utilisation, monopole conforté, voire organisé, par l’UE, la BCE, jusqu’au FMI. Il faut orienter les ressources en priorité en faveur de l’emploi et de la formation. C’est cela qui est décisif.
C’est pourquoi, nous récusons l’austérité renforcée que Bayrou veut imposer avec ses 40 Md€ en moins dans le budget de l’Etat contre les services publics, l’emploi et la formation, tout en augmentant les dépenses d’armement !
C’est pourquoi, nous insistons en faveur d’une autre mondialisation.
C’est pourquoi, enfin, il ne faut pas non plus entrer dans un suivisme du discours patronal de « priorité à l’investissement ». La véritable question qui se pose, en matière d’investissement, est : investissement contre l’emploi ou pour l’emploi ? C’est cela qui se joue aussi bien dans les entreprises que dans les services publics. Car le patronat récupère l’exigence de développement pour que faire en sorte que l’argent aille à l’investissement contre l’emploi et la formation, c’est-à-dire qu’il aille au capital. Alors qu’il faut l’inverse : embaucher, former, protéger les emplois, mieux les rémunérer. Et l’investissement doit suivre et appuyer l’emploi, non l’inverse.
On voit bien comment, les patrons récupèrent en même temps la bataille d’idées et les aides publiques pour conforter le capital et ses profits. Ceci y compris en mettant des conditions aux aides, car elles ont des conditionnalités : par exemple pratiquer des bas salaires pour bénéficier des exonérations de cotisations sociales !
Donc la grande question politique n’est pas de trouver 200 ou 500 Md€, ce que laisse croire le projet de résolution, mais plutôt celle des critères d’utilisation de ces 500 Md€. D’autant plus que nous voulons que la patronat et les profits contribuent. C’est pourquoi il faut insister sur la mobilisation du pôle public bancaire (le crédit sélectivement bonifié permet d’orienter l’utilisation de l’argent avec des critères, tandis que les profits sont obligés d’être consacrés au remboursement de ces types d’investissements). Cette histoire de Fonds de 500 ? Mds fait en outre disparaître notre revendication de Fonds pour les services publics.
Cette question des services publics m’amène à dire que c’est une guerre de classe du capital… contre toute la société, et pas contre les seuls travailleurs.
Cette tendance à s’enfermer dans le « travail » est une erreur politique. Il faut voir la bataille idéologique du grand patronat et la droite pour s’échiner à nous y enfermer avec leur « travailler plus », ou avec la « valeur travail ». Mais précisément, le travail ce n’est pas des emplois. On peut avoir du travail par-dessus la tête, épuisant, parce que précisément il manque des emplois, des qualifications, ou que les investissements ou l’organisation du travail sont inefficaces. La question politique est donc celle des emplois, à créer, et de la formation, avec derrière l’enjeu des capacités humaines, qui dépassent largement celles du travail, et renvoient au développement de la personne humaine. Tout un projet de société du 21è siècle, au rebours du « travaille, travaille, travaille et tais-toi ».
C’est la même chose quand ils prétendent que les cotisations sociales « pèsent sur le travail ». C’est faux. Elles pèsent sur le produit du travail. Plus précisément sur la partie profit du produit du travail. Et elles permettent de développer toutes les personnes, dont les travailleurs.ses… au-delà de leur seul travail.
La campagne de la droite et du patronat sur le travail veut cacher le capital, son coût et ses responsabilités.
Le projet de résolution voit l’attaque contre les travailleurs, mais en étant trop franchouillard, il traite l’enjeu international à côté du reste, il ne traite pas ― ou très insuffisamment ― l’enjeu financier de classe qui sont les critères des dépenses : priorité pour les capacités humaines (emploi et formation).
Il y a un sens à donner : coopération et capacités humaines. Les interventions qui m’ont précédé, comme celle d’Esteban, ont insisté à juste titre sur l’énorme exigence de qualification et sur le fait qu’on co-produit, on « co-travaille » en coopération entre plusieurs pays. Le sens à donner c’est celui de la coopération et de la priorité aux capacités humaines.
C’est pourquoi le titre devrait devenir « Priorité aux capacités humaines, en France et dans le monde », plutôt que le « prenons la main sur la production en France », qui évite l’enjeu de classe et coupe l’enjeu français de l’enjeu mondial.
Enfin les interdépendances technologiques sont complètement omises. Elles sont pourtant fondamentales, y compris pour Arcelor : que vaudrait une nationalisation, si Mittal-monde monopolise les technologies et fait payer leur utilisation à Arcelor France au point de pomper sa VA et de mettre Arcelor en difficulté ?
J’ai donc 6 remarques pour les propositions de la résolution :
Pour Arcelor, il faut introduire les technologies, les banques (pour les investissements à venir) et des pouvoirs des travailleurs. Par parenthèse ST Microelectronics ou Atos sont des dossiers au moins aussi importants et stratégiques qu’Arcelor
Contre l’austérité, il faut un Fonds pour les services publics financé à 0%
Le parti doit organiser des conférences de formation sur la mondialisation dans au moins chaque région
Nous devons organiser et annoncer une conférence internationale pour une monnaie commune mondiale
Nous devons poser la construction d’une mobilisation nationale pour l’emploi, sous une forme et dans une échéance qui restent à déterminer
Enfin, sur les retraites, nous ne devons pas seulement dire « abrogation » de la réforme, ce qui aide peu le mouvement, mais aussi ― surtout ― porter nos propositions de financement nouveau : cotisations additionnelle sur les produits financiers des entreprises, surcotisation par un taux plus élevé de cotisation pour les entreprises qui taillent dans l’emploi et les salaires. Voyons la contre-attaque de Macron et Bayrou et relevons la !
FREDERIC BOCCARA
2è Intervention
(Elections)
Concernant les législatives, je fais partie des quelques membres du CN qui ont refusé « l’accord » des législatives, dès celui de 2022, qui ne nous réservait que 50 circonscription et, ce qui est tout aussi grave, nous évinçait des circonscriptions où nous sommes forts, où se trouve notre électorat. Là-dessus, je continue à être particulièrement critique. Mais on ne peut pas mettre de côté la question de l’union et du programme signé pour le NFP, alliance imposée par notre peuple. La bataille que nous avons alors menée sur son contenu économique a porté. J’avais, alors que nous avions obtenu des avancées supplémentaires importantes dans l’accord proprement économique, été censuré par la direction du parti, été interdit d’intervention à la conférence de presse, contrairement aux négociateurs des trois autres composantes du NFP. C’est un fait incontestable, qui illustre la crainte de l’équipe dirigeante à impulser les débats de fond, économiques, à gauche, pour des raisons que je n’arrive pas à comprendre.
Dans le conjoncture actuelle, nous devrions poursuivre cette bataille d’idées, pour débattre avec l’ensemble de la gauche sur les points importants pour conjurer les échecs passés de la gauche, notamment celui de en 1981-82, et non pas donner l’impression de valoriser des bisbilles. IL y a un potentiel important pour déplacer, sur le fond, le centre de gravité de la gauche, comme l’a montré la rencontre du 29 mars contre l’austérité organisant le débat entre les 4 principaux courants de la gauche.
Nous avons là un point idéologique fort dans toute la gauche ? Appuyons nous dessus.
Pour avancer, à l’occasion du déclenchement de la bataille économique par Trump, nous pourrions proposer publiquement que les partis de gauche se rencontrent pour mettre à jour le programme économique. En particulier, il ne dit mot du dollar et de la question d’une monnaie commune internationale.
Prenons les devant de façon offensive, plutôt que d’avoir une stratégie implicite, non discutée, qui risque de nous amener dans une situation où nous serions menés à aller à Canossa au dernier moment.
Le débat sur l’utilisation de l’argent sur les questions de classe c’est cela qui compte. D’autant que, ça flanche à gauche pour concilier avec l’austérité et se répartir la pénurie, de Lucie Castets (sur les retraites) à Hadrien Clouet (sur les personnels soignants).
Il nous faut par exemple prendre l’offensive sur le financement des retraites, là où le programme du NFP contient un peu tout et son contraire (renforcement de la cotisation …. et CSG !).
Nouvelles institutions
Nos propositions et analyses sur les institutions ne portent pas seulement le renforcement du parlement, absolument nécessaire. Elles incluent aussi la proposition de nouvelles institutions, pour ce que j’appelle, une république non seulement sociale et démocratique, (legs du mouvement ouvrier et révolutionnaire depuis 1848) mais aussi autogestionnaire et internationaliste.
Ainsi de nos propositions pour des institutions de planification, à la fois démocratiques, décentralisées et coordonnées, mais aussi ayant pouvoir de mobiliser des financements de façon incitative ou pénalisatrice, avec des droits de suivi. C’est très original, tout en répondant à ce qui monte, aussi bien dans les luttes sociales sur les licenciements, que dans les mobilisations écologiques, ou celles sur les hôpitaux, ou encore une partie des mobilisations des gilets jaunes.
Ce sont aussi des propositions qui valorisent un rôle nouveau des CESER et du CESE, pour l’élaboration et le suivi, ainsi que pour dialoguer avec les exécutifs (national ou régional) et les assemblées.
Tout ceci en lien avec nos propositions pour de nouveaux pouvoirs des travailleurs et habitants sur les entreprises… qui ne sont pas seulement des propositions d’institutions « sociales », mais des propositions proprement « politiques », visant à réduire la fracture entre le politique et l’économique, consubstantielle aux principes fondateurs du capitalisme, séparant les pouvoirs du patron et celles des institutions politiques, le CME (capitalisme monopoliste d’Etat) ayant organisé au sommet de l’Etat le monopole du dialogue et de la « synthèse » entre eux.
Municipales
Trois questions me semblent très importantes.
La première, c’est celle des finances locales, nous devons la mettre très en avant pour porter nos propositions de réforme du financement des communes, ainsi que notre proposition d’un financement à 0% des dépenses des collectivités par le pôle public bancaire.
La deuxième, c’est d’insister sur la mise en cause presque identitaire des échelons que sont les communes et les départements en les vidant de leur autonomie fiscale. Les municipales ne sont en effet, pas seulement un moment de « promesses et d’engagements », elles sont aussi un moment de mobilisation des populations, y compris pour désigner des élus de lutte.
La troisième, c’est de porter notre proposition d’institution nouvelle, que constituent les CESEL (comités économiques sociaux et environnementaux locaux), comme instruments que nous pourrions mettre en place, instruments de mobilisation, portant sur l’évaluation des besoins, mais aussi sur l’élaboration de propositions et l’interpellation des banques et des autres pouvoirs concernant les entreprises et le développement de l’activité.
Intervention de Denis Durand.
Je constate trois décalages.
En premier lieu, un décalage entre l’ampleur des bouleversements internationaux, et des périls qui montent dans le pays même d’une part, et d’autre part notre action publique qui s’en tient trop souvent à de la communication au jour le jour.
Je prends un seul exemple, celui des retraites. On annonce que les parlementaires communistes vont déposer une proposition de loi pour abroger la réforme Macron. Mais Macron a dit non à un référendum. La seule façon de faire évoluer les choses, c’est une mobilisation comparable à celle de 2023 : mais nous savons maintenant qu’on ne réussira pas une telle mobilisation sur la retraite à 62 ans. Seule une perspective de progrès, la retraite à 60 ans avec prise en compte des années d’études et de la pénibilité, peut réveiller la combativité. La CGT tient bon sur ces revendications, mais aujourd’hui elle est seule. Toutes les forces politiques ont accepté qu’elles soient écartées de l’ordre du jour. La responsabilité d’un Parti communiste, et nous pouvons le faire, c’est de montrer comment une alternative est possible. Comment on peut augmenter les ressources de la Sécurité sociale en générant des cotisations. Pour cela, nous proposons d’agir sur les entreprises en modulant à la hausse les cotisations pour celles qui font des profits financiers au lieu d’augmenter l’emploi et les salaires. Ce sont ces propositions très précises qui devraient faire l’objet d’une proposition de loi. C’est comme cela que nous aiderons vraiment le mouvement syndical, et non pas en nous ralliant au défaitisme dès qu’on arrive sur le terrain politique, c’est-à-dire sur celui du financement.
Il s’agit au fond simplement de mener bataille sur notre projet pour les retraites. Nous en avons le potentiel militant, et nos propositions s’inscrivent dans un projet de société, pour la France, pour le monde et pour l’Europe, qui été discuté, amendé, travaillé, adopté de façon très démocratique à nos congrès.
Et c’est là le deuxième décalage. Notre projet n’est pas souverainiste, étatiste, autoritaire comme le projet de résolution, dans son état actuel, pourrait en donner l’impression. C’est une extension sans précédent de la démocratie pour la prise de pouvoir par les travailleurs sur l’économie. Par exemple, les formes de planification que nous proposons sont radicalement différentes de tout ce qui a été fait dans le passé.
Ce décalage entre notre projet et notre discours nous a coûté très cher aux élections européennes. Mais nous sommes aujourd’hui dans un moment où la cohérence du projet communiste permet d’ouvrir un dialogue très productif et très rassembleur à gauche, comme nous en avons eu l’expérience, entre autres exemples, à la rencontre contre l’austérité, organisée par Économie&Politique le 29 mars dernier, et on le verra encore samedi 24 mai à la rencontre de la fondation Gabriel Péri sur la crise du capitalisme monopoliste d’État.
Enfin, troisième décalage lié au précédent, le décalage entre ce qui est fait et ce que les militants voudraient. Les communistes sont très conscients de l’importance des élections municipales, des alliances nécessaires, ils vont mettre toutes leurs forces dans la campagne et nous aurons des élus. Mais cela ne suffira pas pour satisfaire les attentes des communistes et construire l’unité du Parti. Nous ne construirons pas un parti puissant et influent en nous coulant dans le moule des institutions existantes. L’engagement des communistes est d’agir pour transformer l’ordre existant, dans un projet et avec des actions qui intègrent toutes les avancées de la démocratie bourgeoise, et les développent jusqu’à aller bien au-delà de ses limites et de ses délégations de pouvoirs.
Il faut réduire ces trois décalages. Avec notre potentiel militant et la force de notre projet, nous en avons la possibilité, à condition de faire davantage confiance au Parti.
Thalia Denape
Je suis assez étonnée d’entendre autant parler d’investissement et de la nécessité « d’investir » en France dans des interventions ce soir au siège du PCF. On le retrouve aussi dans la résolution.
Et j’aimerais revenir sur ce terme utilisé à mon sens dans une perspective qui nous dessert et ainsi préciser le sens de plusieurs amendements que nous avons proposé.
L’investissement, c’est ce qui sert à accumuler le capital contre le travail, contre l’emploi aujourd’hui. C’est l’intensification du travail pour les gains de productivité au service de la « compétitivité ». Jonathan l’a parfaitement bien montré dans le cas de l’agriculture, et je me joins à son analyse. L’investissement chimique dans l’agriculture contre les dépenses humaines créées une situation de suraccumulation du capital qui empêche de répondre aux besoins des populations. L’hôpital est un parfait exemple également d’investissement qui aboutit à des fusions d’hôpitaux avec réduction du personnel et les déserts médicaux qui en découlent. Dans mon
métier, je suis enseignante, c’est l’IA et le numérique qui nous est vendu pour améliorer la pédagogie et les « projets », au détriment d’embauche pour réduire le nombre d’élèves par classe et au détriment de la qualité de la formation des enseignants.
Alors oui, en Europe, l’investissement est atone, les équipements vieillissent : l’investissement réalisé par le patronat est inefficace, absurde pour ceux qui travaillent dans les entreprises et les services publics. Et cela inquiète le patronat, évidement. Bien sûr, parce que c’est le signe de la suraccumulation, on arrive au bout du système, ils essaient encore d’accumuler du capital, mais c’est de moins en moins efficace, cela permet de moins en moins de dégager du profit supplémentaire. Justement parce que on délaisse les dépenses humaines.
L’investissement, c’est la réponse du patronat à la crise : Le Plan Junker en 2015, c’est l’Europe qui décide de milliards d’investissement pour avoir une « ambition de favoriser les investissements susceptibles d’accroître la compétitivité de l’Europe ». Le rapport Draghi prévoit lui aussi un grand plan d’investissement en Europe. Mais La mise en avant de l’investissement comme réponse à la crise évince deux choses essentielles pour les communistes :
C’est bien le travail qui créée les richesses, non les machines, les robots, qui est du travail mort. Et on manque d’emploi, de formation, parce que le capital en a fait l’économie pour son accumulation. L’investissement, c’est-à-dire la dépenses en capital, est aussi de moins en moins utile parce qu’on manque de dépenses dans la recherche, dans des emplois de chercheurs qualifiés, formés, capables d’innover dans des technologies pour aider le travail.
C’est donc l’emploi qui tire l’investissement et non l’inverse !
Dire « il faut investir » évince le « pour produire quoi et comment ? ». On ne cherche pas à faire redémarrer le système, on cherche à le transformer et produire tout autrement.
Ce qu’on veut c’est un nouveau type de productivité qui repose sur les capacités humaines, contre les logiques de compétitivité. On veut l’emploi digne qui est le mode d’organisation sociale du travail qui permet des droits, une protection sociale et qui sort du travail sans limite, sans place au repos, aux loisirs, à l’engagement. Mais il faut effectivement des capacités humaines équipées par des outils performants qui sont possibles par le développement des dépenses dans l’humain d’abord.
Ne rentrons pas dans le discours suiviste du patronat sur l’investissement. Nous avons besoin d’un discours plus dialectique sur ce sujet. Renversons la logique en prônant l’emploi et la formation en priorité sur l’investissement, mais en articulant les deux parce qu’on a besoin d’outils, équipements efficaces. Mais il faut de l’emploi pour cela, c’est l’emploi qui crée, y compris les machines, les technologies. On ne fera pas d’investissements sans emploi. Ce n’est pas un choc d’investissement qu’il nous faut, C’est un choc d’emploi et de formation pour nos services publics et notre industrie. C’est la seule manière de dépasser les défis que posent la guerre commerciale lancée par Trump aujourd’hui, de générer de la croissance économique qui réponde aux besoins, sans tomber dans l’opposition libre échange ou souverainisme.
Le caractère fétiche de la marchandise et son secret.
( « Le Capital - Livre premier », La marchandise
Le développement de la production capitaliste )
Karl MARX. 1867.
Une marchandise paraît au premier coup d'œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c'est une chose très complexe, pleine de subtilités métaphysiques et d'arguties théologiques. En tant que valeur d'usage, il n'y a en elle rien de mystérieux, soit qu'elle satisfasse les besoins de l'homme par ses propriétés, soit que ses propriétés soient produites par le travail humain. Il est évident que l'activité de l'homme transforme les matières fournies par la nature de façon à les rendre utiles. La forme du bois, par exemple, est changée, si l'on en fait une table. Néanmoins, la table reste bois, une chose ordinaire et qui tombe sous les sens. Mais dès qu'elle se présente comme marchandise, c'est une tout autre, affaire. A la fois saisissable et insaisissable, il ne lui suffit pas de poser ses pieds sur le sol ; elle se dresse, pour ainsi dire, sur sa tête de bois en face des autres marchandises et se livre à des caprices plus bizarres que si elle se mettait à danser.
Le caractère mystique de la marchandise ne provient donc pas de sa valeur d'usage. Il ne provient pas davantage des caractères qui déterminent la valeur. D'abord, en effet, si variés que puissent être les travaux utiles ou les activités productives, c'est une vérité physiologique qu'ils sont avant tout des fonctions de l'organisme humain, et que toute fonction pareille, quels que soient son contenu et sa forme, est essentiellement une dépense du cerveau, des nerfs, des muscles, des organes, des sens, etc., de l'homme. En second lieu, pour ce qui sert à déterminer la quantité de la valeur, c'est-à-dire la durée de cette dépense ou la quantité de travail, on ne saurait nier que cette quantité de travail se distingue visiblement de sa qualité. Dans tous les états sociaux le temps qu'il faut pour produire les moyens de consommation a dû intéresser l'homme, quoique inégalement, suivant les divers degrés de la civilisation. Enfin dès que les hommes travaillent d'une manière quelconque les uns pour les autres, leur travail acquiert aussi une forme sociale.
D'où provient donc le caractère énigmatique du produit du travail, dès qu'il revêt la forme d'une marchandise ? Evidemment de cette forme elle-même.
Le caractère d'égalité des travaux humains acquiert la forme de valeur des produits du travail ; la mesure des travaux individuels par leur durée acquiert la forme de la grandeur de valeur des produits du travail ; enfin les rapports des producteurs, dans lesquels s'affirment les caractères sociaux de leurs travaux, acquièrent la forme d'un rapport social des produits du travail. Voilà pourquoi ces produits se convertissent en marchandises, c'est-à-dire en choses qui tombent et ne tombent pas sous les sens, ou choses sociales. C'est ainsi que l'impression lumineuse d'un objet sur le nerf optique ne se présente pas comme une excitation subjective du nerf lui-même, mais comme la forme sensible de quelque chose qui existe en dehors de l'œil. Il faut ajouter que dans l'acte de la vision la lumière est réellement projetée d'un objet extérieur sur un autre objet, l'œil ; c'est un rapport physique entre des choses physiques. Mais la forme valeur et le rapport de valeur des produits du travail n'ont absolument rien à faire avec leur nature physique. C'est seulement un rapport social déterminé des hommes entre eux qui revêt ici pour eux la forme fantastique d'un rapport des choses entre elles. Pour trouver une analogie à ce phénomène, il faut la chercher dans la région nuageuse du monde religieux. Là les produits du cerveau humain ont l'aspect d'êtres indépendants, doués de corps particuliers, en communication avec les hommes et entre eux. Il en est de même des produits de la main de l'homme dans le monde marchand. C'est ce qu'on peut nommer le fétichisme attaché aux produits du travail, dès qu'ils se présentent comme des marchandises, fétichisme inséparable de ce mode de production…………..
……………. SUITE DE "Le caractère fétiche de la marchandise et son secret" SUR CE LIEN :
ÉTERNISATION DES RAPPORTS DE PRODUCTION HISTORIQUES.
PRODUCTION ET DISTRIBUTION EN GÉNÉRAL. PROPRIÉTÉ.
Quand donc nous parlons de production, c'est toujours de la production à un stade déterminé du développement social qu'il s'agit - de la production d'individus vivant en société. Aussi pourrait-il sembler que, pour parler de la production en général, il faille, soit suivre le procès historique de son développement dans ses différentes phases, soit déclarer de prime abord que l'on s'occupe d'une époque historique déterminée, par exemple de la production bourgeoise moderne, qui est, en fait, notre véritable sujet. Mais toutes les époques de la production ont certains caractères communs, certaines déterminations communes. La production en général est une abstraction, mais une abstraction rationnelle, dans la mesure où, soulignant et précisant bien les traits communs, elle nous évite la répétition. Cependant, ce caractère général, ou ces traits communs, que permet de dégager la comparaison, forment eux-mêmes un ensemble très complexe dont les éléments divergent pour revêtir des déterminations différentes. Certains de ces caractères appartiennent à toutes les époques, d'autres sont communs à quelques-unes seulement. [Certaines] de ces déterminations apparaîtront communes à l'époque la plus moderne comme à la plus ancienne. Sans elles, on ne peut concevoir aucune production. Mais, s'il est vrai que les langues les plus évoluées ont en commun avec les moins évoluées certaines lois et déterminations, ce qui constitue leur évolution, c'est précisément ce qui les différencie de ces caractères généraux et communs; aussi faut-il bien distinguer les déterminations qui valent pour la production en général, afin que l'unité - qui découle déjà du fait que le sujet, l'humanité, et l'objet, la nature, sont identiques - ne fasse pas oublier la différence essentielle. C'est de cet oubli que découle, par exemple, toute la sagesse des économistes modernes qui prétendent prouver l'éternité et l'harmonie des rapports sociaux existant actuellement. Par exemple, pas de production possible sans un instrument de production, cet instrument ne serait-il que la main. Pas de production possible sans travail passé accumulé, ce travail ne serait-il que l'habileté que l'exercice répété a développée et fixée dans la main du sauvage. Entre autres choses, le capital est, lui aussi, un instrument de production, c'est, lui aussi, du travail passé, objectivé. Donc le capital est un rapport naturel universel et éternel; oui, mais à condition de négliger précisément l'élément spécifique, ce qui seul transforme en capital l’« instrument de production », le « travail accumulé ». Toute l'histoire des rapports de production apparaît ainsi, par exemple chez Carey, comme une falsification provoquée par la malveillance des gouvernements. S'il n'y a pas de production en général, il n'y a pas non plus de production générale. La production est toujours une branche particulière de la production - par exemple l'agriculture, l'élevage du bétail, la manufacture, etc., ou bien elle constitue un tout. Mais l'économie politique n'est pas la technologie. Il faudra expliquer ailleurs (plus tard) le rapport entre les déterminations générales de la production à un stade social donné et les formes particulières de la production. Enfin la production n'est pas non plus uniquement une production particulière, elle apparaît toujours sous la forme d'un certain corps social d'un sujet social, qui exerce son activité dans un ensemble plus ou moins grand et riche de branches de la production. Il n'y a pas encore lieu non plus d'étudier ici le rapport existant entre l'exposé scientifique et le mouvement réel. Production en général. Branches particulières de la production. Production considérée dans sa totalité.
Il est de mode en économie politique de faire précéder toute étude d'une partie générale, - celle, précisément, qui figure sous le titre de Production (cf., par exemple, J. Stuart Mill), - dans laquelle on traite des conditions générales de toute production. Cette partie générale comprend ou est censée comprendre ...............
................SUITE de "Introduction à la critique de l'économie politique" Karl MARX 1857, SUR CE LIEN :
Dans l’aventure humaine, cosmique, quelles tristes aventures que celles de l’accumulation marchande primitive et développée, esclavagiste généralisée ou d'entrepreneur antique, féodale ou capitaliste, d’usage inégal primaire, mais non primitif d’espèce naturel, de soi par l’autre.
Mais quelles joyeuses aventures que celle de la capacité de création artisanale d’usage quotidien, artistique ou de pouvoir symbolique bien qu’usurpé, héritée du matriarcat bien qu’insérée dans l’accumulation marchande et ses « stades » et variantes infinies ; que l’industrie numérique peut contenir en santé sociale suffisante, dans la libération de la force de travail.
L’issue est de l’ordre de la volonté humaine-sociale, non-volontariste de l’invention micro-macro-globale en santé sociale, physique, économique, éthique et esthétique.
La plus puissante force du système et de sa maintenance est l’achat de la force de travail, y compris et plus encore dans la-sa crise systémique.
L’achat-vente de la force de travail est la ressource des subalternes sociaux tout en étant le handicap croissant à la satisfaction de leurs besoins et de l’activité de travail-pensée-production qui la permet.
L’aléatoire est une causalité de l’ordre de l’infiniment petit corpusculaire dans l’infiniment grand cosmique.
L’empiriocriticisme accorde un effet mécanique à la pensée (par exemple simpliste, soulever directement par elle-même un objet massif) , le léninisme refuse le qualificatif de « matériel » à la pensée (débat sur J. Dietzgen)
Il ne s’agit pas de trouver un « juste milieu », il s’agit de dépasser dans l’histoire de la formation des concepts des moments de rigidification-dissolution que la révolution scientifique et technique de l’antiquité, de la Renaissance et plus encore de la nôtre, numérique, induits sous ceux généraux de la marchandisation millénaire de la production, de l’échange et de l’accumulation vitales.
Dans la satisfaction de la complexification des besoins humains vitaux, des besoins issus de l’humanisation, du galet aménagé à la chaîne automatisée et l’évolution de l’organisation sociale qui les accompagne réciproquement, la satisfaction animale instinctive et la satisfaction humaine préconsciente sont encore bien proches. La seconde n’en est qu’à la gésine d’une conscience développée de la nature sur elle-même (Marx 1844).
La stratégie humaine (tautologie), c’est-à-dire le concept d’action donc de décision ne peut être qu’éloigné du « rationnel » dans cette gésine, et les conséquences aggravées par rapport aux « stades » précédents de complexification-condensification naturelle sont l’aléatoire de tout processus d’évolution sociale dans l’évolution naturelle-cosmique.
Les catégories philosophiques ne peuvent être que des résumés d’un « classement » historique, d’un moment, d’un classement plus ou moins arbitraire, honnête ou malhonnête des concepts ; d’une organisation mentale provisoire ou palliative de mise en ordre des concepts.
Encore faut-il que les concepts soient des mouvements mentaux développés et non des tendances à l’abstraction figée ; « figé » étant une contradiction absolue avec la réalité, l’existant qui ne peut être qu’un mouvement matériel.
Le classement mental des forces, gravitationnelle, électromagnétique, etc. est peut-être de cet ordre. Il ne tient pas compte de l’unité du mouvement global et social et cosmique, et psychique, qui ne sont que des formes différentes, particulières du mouvement ; ou plutôt non des formes mais des « interventions-interactions » naturelles d’une même force, de la force, dans des « conditions différentes ». Il est difficile d’exprimer cela avec notre vocabulaire mécaniste et idéaliste, qui sont toujours à la limite de nous faire régresser dans l’un ou dans l’autre donc régresser tout court dans le mouvement de croissance-complexification-condensification cosmique.
L’unité et identité des forces contraires, c’est un mouvement du réel et un mode de travail-pensée-représentation opérationnelle par rapport à la complexification-condensification de la satisfaction des besoins humains vitaux, unité et identité « historiquement opérationnelle » ou pas.
Si oui ce mouvement est le besoin premier à satisfaire qui conditionne causalement et aléatoirement les autres mouvements-besoins.
Le contraire c’est rester la tête sur le guidon de la course à la vie ; « course » n’étant ni le synonyme de rapidité ni d’arrêt sur image, mais de relation sans cesse approfondie entre nos perceptions directes ou aidée de nos machines « intelligentes » avec cette satisfaction de l’évolution-complexification de nos besoins ; le désir étant l’appétit de l’esprit.
Si vous cherchez une expression la plus avancée historiquement de ce mouvement, étudiez le chapitre de « Das Kapital » traitant du « Caractère fétiche de la marchandise et son secret», partie de l’étude élargie de la marchandise.
La matière cosmique, sous quelque forme d’organisation ou quelque entité constituée que ce soit, nous donc de même, n’existe qu’en mouvement d’évolution-croissance et complexification-condensification, réorganisation continue et quantique (quantique : discrète, par sauts), continue-discrète, en unité contradictoire : en unité et identité des forces contraires qui animent un mouvement.
Des forces contraires habitent en unité le mouvement de la société et le mouvement de la conscience sociale (tautologie).
La conscience sociale est constituée en action réciproque des consciences individuelles, leur infinie diversité et leur infinie identité, sociales de même.
Elle forme en unité la contradiction non antagonique entre individu de l’espèce humaine et l’espèce humaine dans sa globalité constituée et son état présent, du moment, d’espèce ; et ses transformations d’espèce elles-mêmes ; et son dépassement possible terrestre-cosmique.
Contradiction non antagonique dans la contradiction antagonique sociale Capital-Travail, achat-vente de la force de travail alimentant le cycle social-associal A-M-A’.
L’inadéquation entre l’état du moment de la conscience sociale et l’état du mouvement de forces productives formant ensemble une unité contradictoire de mouvement, constitue le paroxysme actuel des limites de développement du système capitaliste, forme actuelle de l’organisation « entité société humaine » et de l’état humain : de l’état du processus d’humanisation et sa crise générale dans la crise systémique.
Crise de production liée l’incapacité de croissance-condensification, de réorganisation continue-discrète du système social actuel.
La conscience sociale forme l’outil et l’action, l’outil-action de la croissance- évolution-complexification-condensification des besoins humains, des besoins sociaux et de leur satisfaction continue-discrète (1).
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie