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19 juillet 2025 6 19 /07 /juillet /2025 11:13

 

« Bayrou nous mène à la récession » : l'alerte de Jean-Marc Durand, de la commission économique du PCF

 

En faisant le choix de relancer les profits plutôt que l’économie, le projet de budget austéritaire du

Premier ministre va créer encore plus de déficit et d’endettement publics, analyse Jean-Marc Durand.

 

« D’une certaine manière, il se passe en France ce que Trump fait aux États-Unis avec sa réforme budgétaire : tout en faveur du capital au prix du creusement de la dette », analyse Jean-Marc Durand.
 

Entretien :

Quelle image, quels mots vous viennent à l’esprit pour caractériser le projet de budget 2026 de François Bayrou ?

JMD. Ça me fait penser à la chanson Antisocial, de Trust. Notamment au début du refrain : « Antisocial, tu perds ton sang-froid. » C’est exactement ça. Malgré tout ce qu’ils ont fait jusque-là avec la politique de l’offre, leur fiscalité douce avec les riches, ils ne parviennent pas à relancer le paramètre fondamental pour les capitalistes : le taux de profit.

En échec, ce gouvernement décide donc de prendre les mesures les plus terribles pour le pays et ses habitants. Son objectif est de désengager au maximum les financements publics de tout ce qui relève du service public ou de la sphère sociale pour les orienter vers la rentabilité du capital.

 

Quelles mesures vous permettent de dire cela ?

JMD. Ils vont mettre à sac les revenus des salariés et des retraités avec l’année blanche, la protection sociale déjà en grande difficulté avec 5 milliards d’euros de coupes, la fonction publique d’État avec le non-remplacement d’un départ à la retraite sur trois, la fonction publique territoriale avec la mise à sec des collectivités, la santé avec des hôpitaux qui ne pourront plus fonctionner du fait des nouvelles d’économies imposées…

L’attaque est considérable. D’une certaine manière, il se passe en France ce que Trump fait aux États-Unis avec sa réforme budgétaire : tout en faveur du capital au prix du creusement de la dette.

 

Le projet de budget n’est-il pas au contraire fait pour baisser les déficits et la dette publics ?

JMD. Non, car toutes les mesures annoncées mercredi sont synonymes de récession pour la France en 2026. Pour 2025, la croissance va péniblement atteindre entre 0,3 % et 0,6 % du PIB. Avec ces mesures-là, nous serons en négatif l’année prochaine. Car pas de hausse des salaires ni des retraites équivaut à une chute de la consommation. Et de la production.

C’est un cercle vicieux. Cette logique nous mène vers un nouvel endettement. Bayrou dit qu’il veut boucher le trou, mais sans relance de l’économie, il va en créer un autre ailleurs car nous aurons besoin de trouver de nouveaux financements pour combler le déficit d’activité.

 

La dette publique française ne pose-t-elle pas problème ?

JMD. Il ne s’agit pas de nier le problème. Mais il peut être traité de deux manières. Soit prendre prétexte de ces difficultés pour servir encore plus le capital en espérant qu’il ruisselle. Il est évident que le premier ministre ne prévoit pas d’aller chercher de l’argent du côté des employeurs ni du capital. Nous connaissons les résultats de cette politique.

Ou bien relancer le pays en développant puissamment les services publics et une nouvelle industrie décarbonée. À ceux qui disent « il faut réduire les dépenses », nous répondons le contraire. François Bayrou prend le chemin totalement opposé de celui choisi par le nouveau chancelier allemand. Eux vont injecter 843 milliards d’euros de dépenses publiques supplémentaires. Cette somme servira à développer leurs services publics, en renationalisant même des activités qu’ils avaient privatisées, et à relancer leur industrie.

 

L’Humanité. Publié le 17 juillet 2025

Source : https://www.humanite.fr/social-et-economie/austerite/pour-jean-marc-durand-de-la-commission-economique-du-pcf-bayrou-nous-mene-a-la-recession

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19 juillet 2025 6 19 /07 /juillet /2025 06:07
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"heresie et ESPERANCE quand même" 

LE LIEN :

https://pierreassante.fr/dossier/ESPERANCE_QUAND_MEME.pdf

 

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17 juillet 2025 4 17 /07 /juillet /2025 23:41

 

« …Là où la volonté intervient, c’est lorsque les individus, dans leur masse, collectivement prennent relativement conscience de ce processus social inconscient. C’est aussi le rôle d’un parti de transformation sociale en santé sociale suffisante pour procéder… »

 

« …Cet état limité est entretenu par les forces réactionnaires, opposées au développement humain, social, et cette limitation constitue un blocage relatif puissant à ce développement, ce qui donne à la crise une puissance qu’elle n’aurait pas dans un développement continu-discret micro-macro conjoint… ».

 

"...La catharsis révolutionnaire, le rassemblement des forces populaires dans le sens du développement humain cosmique, sa croissance-complexification-condensification (réorganisation continue et discrète, continue-discrète) consiste au rassemblement des consciences de soi individuelles dans un mouvement global de conscience sociale..."

 

"...Au cœur de cette réalité, les banques centrales et leur production monétaire au service des grandes puissances économico-financières et le manque flagrant de sécurité d’emploi et de formation au détriment de l’homme producteur-consommateur, du salarié en premier lieu, vendeur de sa force de travail, forme arriérée d’une organisation sociale obsolète..."

 

"...La question de l’argent fera un congrès OU PAS et d’ici là des réponses quotidiennes à la crise de société, de civilisation ; au mode de production capitaliste, sa forme moderne, le C.M.M.n.İ.g.F. * son mode d’accumulation Argent-Marchandise-Argent’, tendant à se réduire vers A-A’, sans pouvoir y parvenir, sans pouvoir se passer de la production de marchandise évidemment, de leur valeur d’usage et marchande, et de la croissance de la masse de valeur monnaie produite et productivité en crise toutes deux..."

 

Pierre, pour Salvien de Marseille.

 

* Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé, globalement Financiarisé.

 

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/07/un-congres-bien-sur.le-progres-la-vie-ne-sont-pas-un-rearmement.html

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16 juillet 2025 3 16 /07 /juillet /2025 20:58

 

PROCESSUS INCONSCIENT, PROCESSUS CONSCIENT.

C’est la suite de "Un congrès, bien sûr":

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/07/un-congres-bien-sur.le-progres-la-vie-ne-sont-pas-un-rearmement.html

 

Une société humaine est constituée d’une infinité d’activités et actes individuels en interaction réciproque, dialectique

 

Chaque acte humain est un mouvement particulier dans et du mouvement global de la société, de la nature, du cosmos au sens scientifique et philosophique.

 

L’ensemble de ces mouvements constituent un processus inconscient social non maîtrisable par l’individu, indépendant de sa volonté ; et relativement dépendant de sa volonté : c’est l’autonomie relative de la personne dans les conditions sociales historiques.

 

Là où la volonté intervient, c’est lorsque les individus, dans leur masse, collectivement prennent relativement conscience de ce processus inconscient. C’est aussi le rôle d’un parti de transformation sociale en santé sociale suffisante pour procéder.

 

Une conscience relative collective passe par la prise de conscience relative de soi, mise en relation réciproque avec la conscience relative du processus inconscient social global.

 

La philosophie pré-marxiste limitait relativement ou absolument son champ à la conscience de soi « indépendamment » de l’état de développement de la société, de la conscience relative de l’état de développement de la société.

 

Cet état limité est entretenu par les forces réactionnaires, opposées au développement humain, social, et cette limitation constitue un blocage relatif puissant à ce développement, ce qui donne à la crise une puissance qu’elle n’aurait pas dans un développement continu-discret micro-macro conjoint.

 

Un mouvement est constitué de forces contraires, de leur identité et de leur unité. Chaque force n’agit pas indépendamment l’une de l’autre, mais l’une avec l’autre, en unité et en identité. Cette unité et cette identité c’est celle de et dans chaque mouvement particulier, leur infinité dans le mouvement global, unité des mouvements particulier et du mouvement global.

 

Cette unité et cette identité des forces contraires tient au fait qu’elles appartiennent à un mouvement particulier. Par exemple dans le processus social de la société capitaliste, il y a unité, identité des forces contraires, forces du capital et forces du travail (pas évident à imaginer et à comprendre), acheteur de la force de travail/vendeur de la force de travail. S’exercer à rechercher l’unité et l’identité (haut/bas par exemple) des contraires est nécessaire au développememnt de la conscience individuelle-collective nécessaire elle-même à la transformation en santé sociale suffisante ; suffisante pour procéder et ne pas s’éteindre en tant qu’existant dans l’infinité des créations cosmiques, de la nature.

 

Chaque mouvement contribue positivement ou négativement, positivement et négativement, au développement du processus social-cosmique.

 

La catharsis révolutionnaire, le rassemblement des forces populaires dans le sens du développement humain cosmique, sa croissance-complexification-condensification (réorganisation continue et discrète, continue-discrète) consiste au rassemblement des consciences de soi individuelles dans un mouvement global de conscience sociale.

 

Elle ne nait pas spontanément ni ne nait sans volonté, sans choix, sans décisions issues le l’observation des besoins humains et de leur satisfaction, de leur nature, de la nature des limites historiques sociales dans lesquelles ces mouvements ont lieu ; et du développement de la conscience de leur dépassement possible, point essentiel.

 

Pierre pour Salvien. 16/07/2025 07:57:20.

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16 juillet 2025 3 16 /07 /juillet /2025 16:24

 

 

Mis à jour le 16/07/2025 16:25

 

1. UN CONGRES,

BIEN SÛR.  

 

2. PROCESSUS

INCONSCIENT,

PROCESSUS

CONSCIENT. 

 

3. REARMEMENT.

 

 

1. UN CONGRES, BIEN SUR.

 

Bien sûr, ça intéresse bien du monde de manger de la bonne viande et pour qui est végétarien ou pas, de la bonne nourriture en général.

 

Mais la question PREMIERE est de savoir comment la produire et la faire arriver jusqu’à notre assiette, ou jusqu’à nos doigts quand on n’a pas d’assiette, ce qui est le cas pour une bonne partie de la planète ; la nourriture et tous les biens nécessaires à notre vie, au développement humain, sa quantité-qualité.

 

C’est se moquer du monde, et n’être nullement communiste, de ne pas relier ça à l’état du monde, sa crise climatique, et son énorme crise voilée de la production chimique non régulée et non contrôlée, mortelles de même si non résolues.

 

Il ne suffit pas de reprendre les incontournables travaux du GIEC sans les lier au RÔLE DE L’ARGENT, son utilisation, ses règles d’utilisation pour qu’il ne soit PAS un mode d’accumulation et d’usage privé des richesses produites à partir de l’exploitation de toute la société humaine, à commencer par l’exploitation de la classe ouvrière dite « non qualifiée » comme ultra qualifiée, ingénieurs ITC etc., MAIS un moyen d’échange des valeurs d’usage créées par la force de travail ; à partir des richesses de la nature évidemment et de leur usage régulé, raisonné.

 

Au cœur de cette réalité, les banques centrales et leur production monétaire au service des grandes puissances économico-financières et le manque flagrant de sécurité d’emploi et de formation au détriment de l’homme producteur-consommateur, du salarié en premier lieu, vendeur de sa force de travail, forme arriérée d’une organisation sociale obsolète.

 

C’est se moquer du monde de ne pas relier la guerre à l’argent plutôt et avant qu’à tel ou tel des nationalismes et-ou impérialisme dominé ou dominant que l’’argent-capital INDUIT.

 

Le regard sur le monde par le petit bout de la lorgnette sur telle ou telle domination sans en parcourir tout le « paysage » rend les protestations creuses et même ridicules, les transforme même en AIDES AUX CAUSES qui les produisent et à ceux qui les maintiennent.

 

La question de l’argent fera un congrès OU PAS et d’ici là des réponses quotidiennes à la crise de société, de civilisation ; au mode de production capitaliste, sa forme moderne, le C.M.M.n.İ.g.F., son mode d’accumulation Argent-Marchandise-Argent’, tendant à se réduire vers A-A’, sans pouvoir y parvenir, sans pouvoir se passer de la production de marchandise évidemment, de leur valeur d’usage et marchande, et de la croissance de la masse de valeur monnaie produite et productivité en crise toutes deux.

 

La mondialisation capitaliste numérisée, fait un usage conflictuel NON NATUREL MAIS MORTEL de la révolution scientifique et technique inouïe de notre temps : un usage sans profondeur nécessaire de développement humain. Le communisme est dès son origine en tant que projet social, un projet de mondialisation de progrès, de local-mondial-global tout à la fois, et diversifié tout à la fois : cosmique au sens scientifique et philosophique.

 

Le progrès, la vie, ne sont pas un « réarmement », mais un développement. Le mot et la chose dénotent d’une conception du monde décadente et malsaine au plus haut point.

 

Cause toujours tu m’intéresses ? : ou « Dixi et salvavi animam meam » (exergue de la critique de Marx du programme de Gotha)

 

Pierre pour Salvien. 15/07/2025 08:50:16.

 

2. PROCESSUS INCONSCIENT, PROCESSUS CONSCIENT.

 

Une société humaine est constituée d’une infinité d’activités et actes individuels en interaction réciproque, dialectique

 

Chaque acte humain est un mouvement particulier dans et du mouvement global de la société, de la nature, du cosmos au sens scientifique et philosophique.

 

L’ensemble de ces mouvements constituent un processus inconscient social non maîtrisable par l’individu, indépendant de sa volonté ; et relativement dépendant de sa volonté : c’est l’autonomie relative de la personne dans les conditions sociales historiques.

 

Là où la volonté intervient, c’est lorsque les individus, dans leur masse, collectivement prennent relativement conscience de ce processus inconscient. C’est aussi le rôle d’un parti de transformation sociale en santé sociale suffisante pour procéder.

 

Une conscience relative collective passe par la prise de conscience relative de soi, mise en relation réciproque avec la conscience relative du processus inconscient social global.

 

La philosophie pré-marxiste limitait relativement ou absolument son champ à la conscience de soi « indépendamment » de l’état de développement de la société, de la conscience relative de l’état de développement de la société.

 

Cet état limité est entretenu par les forces réactionnaires, opposées au développement humain, social, et cette limitation constitue un blocage relatif puissant à ce développement, ce qui donne à la crise une puissance qu’elle n’aurait pas dans un développement continu-discret micro-macro conjoint.

 

Un mouvement est constitué de forces contraires, de leur identité et de leur unité. Chaque force n’agit pas indépendamment l’une de l’autre, mais l’une avec l’autre, en unité et en identité. Cette unité et cette identité c’est celle de et dans chaque mouvement particulier, leur infinité dans le mouvement global, unité des mouvements particulier et du mouvement global.

 

Cette unité et cette identité des forces contraires tient au fait qu’elles appartiennent à un mouvement particulier. Par exemple dans le processus social de la société capitaliste, il y a unité, identité des forces contraires, forces du capital et forces du travail (pas évident à imaginer et à comprendre), acheteur de la force de travail/vendeur de la force de travail. S’exercer à rechercher l’unité et l’identité (haut/bas par exemple) des contraires est nécessaire au développememnt de la conscience individuelle-collective nécessaire elle-même à la transformation en santé sociale suffisante ; suffisante pour procéder et ne pas s’éteindre en tant qu’existant dans l’infinité des créations cosmiques, de la nature.

 

Chaque mouvement contribue positivement ou négativement, positivement et négativement, au développement du processus social-cosmique.

 

La catharsis révolutionnaire, le rassemblement des forces populaires dans le sens du développement humain cosmique, sa croissance-complexification-condensification (réorganisation continue et discrète, continue-discrète) consiste au rassemblement des consciences de soi individuelles dans un mouvement global de conscience sociale.

 

Elle ne nait pas spontanément ni ne nait sans volonté, sans choix, sans décisions issues le l’observation des besoins humains et de leur satisfaction, de leur nature, de la nature des limites historiques sociales dans lesquelles ces mouvements ont lieu ; et du développement de la conscience de leur dépassement possible, point essentiel.

 

Pierre pour Salvien. 16/07/2025 07:57:20.

 

3. "REARMEMENT"

 

a. Le progrès, la vie, ne sont pas un « réarmement », mais un développement. Le mot et la chose dénotent d’une conception du monde décadente et malsaine au plus haut point.

 

b. Cause toujours tu m’intéresses ? : ou « Dixi et salvavi animam meam » (exergue de la critique de Marx du programme de Gotha)

 

Pierre pour Salvien. 15/07/2025 08:50:16.

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14 juillet 2025 1 14 /07 /juillet /2025 10:52

 

RÉFLEXION ITALIENNE. JANVIER 2020.

  1. 1. 2. 3. et 4

 

 

La question du choix reste majeure dans la pensée humaine.

 

RÉFLEXION ITALIENNE 0. SI…..

 

Si le temps global universel relatif ralentit et l’expansion augmente. Si l’entropie de l’univers connu augmente, c'est-à-dire si son agitation (et sa température ? Expansion d'énergie en quantité non proportionnelle à l'espace-temps occupé ?) globale diminue… Se peut-t-il que dans le même temps l’agitation dans les mouvements micros et macros relatifs du mouvement général augmente, leur  entropie particulière diminue…, et qu’ainsi les bifurcations d’évolution du mouvement global se multiplient exponentiellement par celles des mouvements particuliers ? Est-ce cela l’autocréation de la nature et celle de l’espèce humaine dans celle de la nature ? La conscience c’est le mouvement de rassemblement progressif et infini des observations micros et macros.

 

RÉFLEXION ITALIENNE 1.

Ce sont les luttes qui font grandir et maturer les conditions de la transformation.

 

De mémoire : sur le temps passé entre l’échec de la révolution de 1905 et le succès de 1917, Lénine soulignait que les luttes qui avaient repris après 1905 avaient préparé 1917.

Ce n’est pas pour dire qu’en 2020, c’est l’année de la « prise du Palais d’Hiver », mais que lorsque les problèmes de transformation sociale se posent, ce sont les luttes qui font grandir et maturer les conditions de la transformation.

 

Sur « Il Gattopardo » de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, réflexions d'hier et d'aujourd'hui. Des idées en vrac, et en processus :

 

-Le grand héritage de la « Grande Grèce » d’Italie.

 

-Les prémices florentins et des Etats italiens de la Renaissance de la vente-achat de la force-de-travail.

 

-La pesanteur historique de la Grande Grèce et l’inadaptation au capitalisme.

 

-Les transformations de la révolution bourgeoise de l’Angleterre et de la France et « l’étape forcée » (Second Empire et révolution garibaldienne en Italie, ses prémices et ses suites en processus)  et inachevée de la révolution bourgeoise en Italie.

 

-La correspondance à quelques années de différence des réformes de la Libération de 1945, Constitution basée sur le travail, compromis historique de sortie de guerre en fonction du rapport de force de 1945-1947, Sécurité Sociale et Mutua, EDF et Enel… et.….

 

-Et, puis à la suite de ces réformes, les transferts de charges capitalistes par l’usage du secteur public par le capital pour hausser le taux de profit des entreprises capitalistes. Pour l’Italie, capitalisme plus familial et C.M.E. (Capitalisme Monopoliste d’Etat Social) moins développé.

 

-Retard relatif de l’Italie de ces réformes, réformes forcée, P.C.I. (Prononcer "Pitchi", Partito Communista Italiano) et D.C. ( Prononcer "Ditchi" Democrazia Crestiana), le compromis italien tardif mais fort classe ouvrière/capital.

 

-Le capitalisme familial, Fiat, le rapport de soumission et de bas coût du travail Sud-Nord, le retard historique industriel issu du capital agricole, et de l’unité nationale tardive. Les étapes forcées de l’extérieur et l’extrême intelligence du P.C.I. de Gramsci, Togliati, Berlinguer... pour tenir compte de cet état et de ce rapport de forces particulier (particulier comme tous les rapports de force).

-L’écroulement du P.C.I. dans la mondialisation capitaliste et de « l’étape forcée » APRES les « 30 glorieuses italiennes ».

 

-Plus généralement le retard européen dans la mondialisation capitaliste, les USA, l’Empire et l’impérialisme dominant, la Chine en nouvel élément du développement mondial et de différence et inégalité de développement. Le développement régulé comme élément de développement démocratique, de la démocratie de l’homme producteur-citoyen, du « que, quoi, comment et pour qui produire ».

 

Dans le train Firenze-Assisi.  Dimanche 29 décembre 2019.

Bon bout d'an !

P.S. Tant que je pense encore un peu, j'écris, c'est déjà ça...

 

RÉFLEXION ITALIENNE 2.

Le train. Carlo Rovelli. Boris Cyrulnik. Revenir à « l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail » de l’ergologie.

I. LE TRAIN.

Le train reste, malgré les apparences et les idées reçues,  le moyen physique de transport physique le plus avancé, pour de multiples raisons, en particulier économiques, au sens de l’économie, la gestion de la production et de l’échange en fonction des besoins humains et des capacités humaines dans le cadre de l’univers humain et de son vaisseau spatial universel humain naturel, La Terre : l’économie au sens large, total, complet.

Certes, il existe un moyen plus «moderne », au sens plus récents, depuis le train terrestre ou souterrain (le métro), c’est le « transport virtuel ». D’ailleurs le transport virtuel est on ne peut plus physique, car électrique, corpusculaire, digital…, même s’il en est encore à une grossièreté primitive par rapport à ses possiblités de développement dans la qualité du contact humain.

Certes  il n’est pas question de nier le transport individuel, qui est tout à fait nécessaire, surtout aujourd’hui où le transport collectif moderne a pris tant de retard, et tant qu’il ne sera pas menée une politique de transports en commun ou collectifs de la qualité de confort du transport individuel, sans faire abstraction du temps et des moyens d’une circulation saine, ce qui n’est pas le cas, aujourd’hui, évidemment, les embouteillages et l’énergie consommée  en étant la plus visible caractéristique, en particulier dans les agglomération issues du développement du capitalisme, des XIXème et XXème siècles.

II.CARLO ROVELLI.

Il est déjà question dans un précédent article du grand physicien italien exerçant entre autre à Marseille.

Juste une impression à la lecture de cet autre ouvrage, « Ecrits vagabonds », plus philosophique que scientifique me semble-t-il, même s’il est question aussi de ses recherches et de sa grande culture scientifique.

Il est « très proche », formule que comprendra qui partage en partie ce que les articles personnels de ce blog développement à partir d’une vision marxiste non dogmatique, un matérialisme dialectique utilisé comme outil et non comme modèle, un néo marxisme historique, économique, philosophique du XXIème siècle, dans le mouvement de la société humaine, ses limites, ses possibles et les actes qui les constituent.

Il est « très proche », mais il a peu de chances qu’il « franchise le pas » d’un certain éclectisme : trop de formation de sa part aux normes idéologiques antécédentes habitant « notre monde hic et nunc ». Peu ça ne veut pas dire pas et l’affirmation précédente semble terriblement rédhibitoire donc terriblement dogmatique. Oui et non. Elle n’est pas une affirmation définitive mais celle d’un moment historique et de la personne dans un moment historique, de sa culture particulière dans ce moment historique. Tout moment de bouleversement idéologique qui crée un saut historique de mentalités relève d’une catharsis et est lié à des transformations qualitatives du mode de production influant sur les mentalités du mode de production précédent. Certes il s’agit là de transformation qualitatives macros et non micro comme la personne en connait à chaque instant de la vie et dont l’accumulation quantitative conduit à la transformation qualitative  micro et macro.

Sur la réflexion désabusée de Carlo Rovelli concernant l’hégélianisme, entre autre, et passant par le « rêve collectif utopique », si ce n’est comme ressort d’un autre accomplissement et si j’ai bien lu, je voudrais répondre, s’il me le permet, qu’il n’y a pas mieux que le marxisme, à mon avis, pour allier science et philosophie, et pour comprendre, relativement aux possibilités humaines, la réalité du savoir. Mais aussi pour la mettre au service du rêve.

Il y a beaucoup de bakouninisme dans la philo des chercheurs médiatiques actuels et en elle-retour dialectique, en interaction sociale, dans notre société et ses multiples composantes, y compris l’homme producteur au sens strict, malgré sa position dans la production. Leur renoncement découle je crois de leur refus d’organisation dans la réalisation de leurs rêves. Bakouninisme sans le savoir, inconscient ou pas, et en général à leur corps défendant, sous de multiple formes, dont la plus ancienne, la soumission à la vente, la leur en particulier, CELLE de leur propre vente-achat-de-leur-la-force-de-travail.

Certes, il est dommage que les organisations ouvrières aient fourni souvent, malgré de grands efforts « marginaux », auprès des chercheurs et philosophes, une version dogmatique du marxiste et prête ainsi le flan à l’idéologie dominante. Mais on ne peut vivre chacun que dans notre société et son état du moment jusqu’à ce que l’exigence de la survie et du développement en réclame une transformation progressive mais radicale, dans un processus de conscientisations générales mais inégales.

Iii.Boris Cyrulnik.

Je pourrais faire les mêmes remarques personnelles sur le beau livre de Boris Cyrulnik « La nuit, j’écrirais des soleils », sous un autre aspect, les situations d’analyse.

IV.Revenir à « l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail » de l’ergologie, base de l’approfondissement et de l’appropriation de la compréhension progressive et radicale de l’activité humaine par elle-même, le « comprendre soi-même » d’Augustin et de Pascal dans les conditions de savoir  scientifique du XXIème siècle en marche vers d’immenses possibles et d’immenses dangers.

Sans oublier l’économie politique neomarxiste et ses propositions pour sortir de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, maladie d’un système à transformer radicalement et progressivement pour donner à la société humaine les moyens de ses besoins en croissance, complexification et condensation possible.

 

31 décembre 2019

 

RÉFLEXION ITALIENNE 3.

La question du choix reste majeure dans la pensée humaine.

 

L’extension des connaissances scientifiques a tendance à se fier mécaniquement aux capacités techniques nouvelles d’investigation. Ainsi le « retour » à Spinoza, dont la rupture avec son milieu social conservateur crée la sympathie, contient aussi la vision déterministe issue de la prise de conscience des multiples causes qui semblent aboutir à un seul et unique effet, un seul et unique évènement micro ou macro. Il y a coupure dans cette vision entre le processus individuel et le processus social.

Georges Lukacs dont l’œuvre finale fait référence à l’unité des processus ontogénétiques et phylogénétique, a mis, en bon marxiste, au cœur de sa réflexion l’être social, l’ontologie de l’être social.

Pour Marx, si l’état des forces productives déterminent de mode de production et l’organisation sociale au sens large qui y correspond, il n’est pas question que les résultantes possibles soient uniques, prédéterminées mécaniquement. Au contraire, il y multiplication des possibilités, « dans le cadre sans mesure » d’une résultante. Il ne s’agit donc pas de déterminisme mais de causalité, ce qui contredit l’accusation de négation de l’individu de la part du marxisme comme du neomarxisme.

Paradoxalement on trouve chez des croyants, l’exemple de Calvin en étant le plus évident, mais c’est loin d’être une exception, y compris de la part de milieux progressistes revendiquant la justice sociale, l’idée de la personne prédéterminée, de l’individu prédéterminé. Augustin lui-même laisse une fenêtre bien étroite au libre choix de la personne par rapport au choix divin. C’est la conséquence évidente à mon avis d’une conception figée des nécessités, de la nécessité, d’un rapport immuable  de l’homme avec la nature et la négation de l’intervention humaine sur la nécessité, l’anankè  grecque, et donc la négation de l’autocréation de la nature et l’autocréation de l’homme  par l’homme. Cette idée et celle de la soumission de l’homme à un état présent immuable vont ainsi de pair.

Finalement c’est le marxisme qui affirme le mieux, dans l’état présent de l’humanité, l’individu. Prigogine à juste titre affirme et le sens de la flèche du temps et la multiplication des bifurcations dans la transformation de l’entropie …. Il n’est cependant pas possible de transposer mécaniquement le processus « matériel »,  au sens de la physique,  au processus social.

Ce  dernier est issu des causes et effets contenues en relations dialectique, en interactions processuelles, dans l’état antécédent. Mais est aussi et en unité un moment nouveau du processus matériel, qui contient une, des autocréations dans l'autocréation globale de la nature et l’invention consciente de l’homme sur lui-même dans sa transformation de la nature. Cette autocréation humaine s’effectue en fonction de ses besoins en développement et complexification par le TRAVAIL et les outils du travail que crée le travail. Le travail constitue l’activité humaine,  l’autocréation humaine,  y compris sous sa forme aliénée dans le capitalisme, forme actuelle de l’appropriation du produit et des gestes du travail de l’autre, de l’usage inégal de soi par l’autre,  et de son besoin incontournable de dépassement-abolition de la vente-achat de la force de travail.

 Certes il ne s’git pas d’assimiler la conscience humaine à une conscience finie de la nature, ce qui nierait la vision affirmée de l’homme en tant que conscience en mouvement, en processus de la nature sur elle-même, processus commun de la conscience et de la nature, dont elle est une partie en unité, unie organiquement, fonctionnellement.

Certes il ne s’agit pas de conclure à l’inutilité des interrogations existentielles et de toute autre interrogation, et à la clôture de l'énigmaticité dans laquelle nous vivons, celle du travail entre autre et de l’activité humaine générale et ses besoins de résolution progressive, théorique et pratique ensemble, mais à sa prise radicale et progressive de maîtrise infinie.

Il y une convergence entre l’idéalisme religieux et l’idéalisme matérialiste déterministe, tous deux finalement mécanistes, pour nier l’autocréation humaine. La négation de la négation hégélienne mise pieds sur terre et non marchant sur la tête, c’est la positivation des capacités humaines dans leur univers restreint comme global, et leur mouvement de transformation commun.

La question du choix reste majeure dans la pensée humaine puisqu’elle ouvre la porte aux possibilités positives, celles qui développent en complexifiant, en unifiant, en condensant. Il y a dans cette affirmation quelque chose qui semble s’approcher d’un concept déterministe, j’en conviens. Mais qui tente d’aller au-delà parce qu’elle contient l’intuition et la connaissance empirique en constitution scientifique d’une réalité en mouvement qui s’affirme depuis Héraclite, Epicure, Lucrèce et tant d’autres. Cette affirmation collective, confuse ou plus précise, pour ne pas dire commune aux deux sens du mot, avance pour en arriver aux balbutiements de la société dont le marxisme constitue l’éclaircie historique en confirmation dans le XXIème siècle de la mondialisation  numérique, de la production et des échanges « matériels et moraux », et que les luttes sociales millénaires confirment dans leur extension et leurs contenus de vie humaine accomplie dans son temps imparti. 

 

1er janvier 2020.

 

REFLEXION ITALIENNE 4.

Le ralentissement du temps universel et relatif.

 

Le Temps, c’est l’espace dans lequel se forment les mouvements. Celui de l’univers dans lequel nous vivons, notre corps, notre société, notre conscience.

Le ralentissement du temps c’est l’expansion de l’espace de mouvement, du mouvement global.  Concrètement,  universellement, « le temps passe de plus en plus lentement ». Ce qui n’a rien à voir, à priori, avec une sensation opposée, celle du vieillard.

Certes ce ralentissement n’est pas perceptible à l’échelle d’une société et du mouvement du corps-soi  dans cette société. Cette affirmation corrobore, il me semble, une conception relative du temps si on la met en correspondance avec l’expansion de l’univers depuis le « bigbang ».

Mais il peut être démontré scientifiquement par des mesures allant au-delà des perceptions immédiates du corps.

C’est d’ailleurs sans doute la raison de notre « hâte du futur » inscrite dans notre génétique, elle-même inscrite dans le mouvement de la "partie" de l’univers, la partie du temps dans lequel nous vivons en tant qu’espèce humaine au moment historique d’un aujourd’hui au sens le plus large qui soit. Et la raison de notre course à la subsistance dans ce qu’elle a d’énigmatique, qui nous fait « hâter le temps » alors qu’il « ralentit » à l’échelle universelle, mais si lentement pour nous....

La grossièreté de notre perception n’est qu’apparente, c’est la grossièreté de nos savoirs et de  notre conscience qu’ils forment, qui la nie, alors que lorsque notre course légitime à la satisfaction des besoins en complexification et en développement nous voile la contradiction dialectique avec le temps long, le temps bref, et son ralentissement global.

C'est justement l’expansion de l’univers dans lequel nous vivons qui nous ouvre la possibilité de son appropriation, alors que notre conscience débile, au sens de faible, nous fait penser le contraire, c'est-à-dire que plus l’espace à conquérir est grand, moins il serait accessible.

Dans le même ordre de développement, la croissance de la productivité qui permet l’accumulation des richesses et de moyens de leur usage  pour la satisfaction du développement des besoins de complexification de l’individu et de l’espèce et de ses capacités d’appropriation, va de pair avec l’intuition du ralentissement du temps et l’expansion de l’espace en unité d'existence.

Que les capacités d’appropriation héritent à cet instant ici et maintenant du besoin de subsistance de l’individu dans l’espèce, et de sa « privatisation » ne contredit pas, mais résout la contradiction historique de besoins sociaux globaux, permet de s’approcher de la résolution de ces besoins et de dépasser l’appropriation privée par une accumulation quantitative et sa transformation qualitative, le communisme.

L’intérêt de Churchill pour les sciences et leur usage par l’humanité lui faisait dire, de mémoire,  « Il ne faut pas une société de scientifiques, mais des scientifiques pour la société ». Le grand homme dans cette formule résumait ses idées élitistes de classe, dans une période historique où elles allaient contribuer à battre le nazisme, mais ne préparaient pas directement la transformation qualitative des rapports sociaux et du mode de développement de l’humanité, part de la nature et de l’univers en développement.

L’accélération de l’histoire et le ralentissement du temps sont sans doute une contradiction générale sans doute insoluble, à la différence des contradictions dans cette contradiction qui le sont, de l’univers dans lequel nous vivons. L’accélération relative de l’histoire dans sa relation dialectique avec le temps global ralentissant relatif, va de pair avec celle de la conscience humaine, part de la conscience de la nature sur elle-même, en développement et en complexification, du moins tant qu’il permet, l'état du moment de cette conscience de trouver les solutions à ce développement et complexification en unité.

 

6 janvier 2020.

 

http://www.pierreassante.fr/dossier/REFLEXION_ITALIENNE._1._2._3_et_4..pdf

 

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12 juillet 2025 6 12 /07 /juillet /2025 06:35

 

ECONOMIE ET POLITIQUE. Numéro 850-851 – mai-juin 2025.

 

POUR LIRE, cliquer sur les titres en rouge.

 

éditorial

actualité • france

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actualité • monde

emploi • entreprises •luttes •gestion

des luttes immédiates au projet communiste

opinions•débats•controverses

dossier : « Disruptions » dans la mondialisation capitaliste et recherche d’un nouvel ordre économique et monétaire mondial

I. Trump, les faits et la logique – l’effet de choc Frédéric Boccara

II. La guerre commerciale de Trump, modalités et objectifs Vincent Vicard

III. La politique commerciale de Trump et ses implications pour le système multilatéral de commerce Faustino Cobarrubia Gòmez

IV. Les entreprises innovantes vieillissantes soutiennent Trump Lorenzo Battisti

V. Trump a-t-il sous-estimé la Chine ? Dominique Bari

VI. La France et l’Union européenne face à la menace Trump Frédéric Boccara

VII. Que viser, que faire à la guerre commerciale 2.0 ? Frédéric Boccara

VIII. Mouvement des idées, luttes et propositions. Ne pas rater les trains de l’histoire Frédéric Boccara

formation et théorie

 

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10 juillet 2025 4 10 /07 /juillet /2025 07:28

 

 

Editorial d’Economie et politique

Numéro 850-851

mai-juin 2025

 

 

 

 

Une nouvelle phase 

par Jean-Marc Durand membre du conseil national - PCF

 

Le dossier de ce numéro d’Economie&Politique traite de la guerre commerciale qu’a engagée Donald Trump, de ses conséquences possibles mais aussi des perspectives qu’elle pourrait ouvrir. Tout d’abord, comme vous pourrez en prendre connaissance dans un article fouillé et documenté de Frédéric Boccara, il ne faudrait pas tirer des conséquences trop rapides du comportement du président américain. En effet, derrière une apparente attitude désordonnée et fantasque, existent une ligne et un objectif précis. Il s’agit de remettre les États-Unis en ordre de marche afin de leur redonner leur lustre d’avant, c’est-à-dire de continuer dans les conditions actuelles à dominer le monde avec leur monnaie, le dollar, et de demeurer le modèle indépassable d’organisation de la société. C’est dans cette optique qu’il faut situer l’attitude et les choix certes parfois hésitants mais à vocation déstabilisatrice d’un Donald Trump.

Car tout cela n’intervient pas sans raison profonde, tout ne tombe pas comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. C’est qu’en arrière-plan, aux États-Unis, c’est-à-dire dans le cœur du capitalisme mondial, se développe une nouvelle étape de la crise de système sans doute plus importante que ce qui a été évalué jusqu’alors et qui fait passer les uns après les autres les voyants au rouge. La base sociale du système US se lézarde, moins de valeur ajoutée se crée sur le sol américain – que voulez-vous, on ne peut aller faire produire en Chine et disposer pour soi-même de la valeur qui est créée sur ce territoire –, le déficit se creuse, la dette se gonfle à un point tel que pour la première fois les dirigeants des institutions financières et bancaires, dont le président de la FED, tirent officiellement la sonnette d’alarme. En règle générale, pour rattraper le déficit, il s’agissait soit de faire varier le cours du dollar, soit de provoquer une réunion de représentants du bloc capitaliste pour leur faire avaler quelques jolies couleuvres visant à sauver le dieu dollar et le tour était joué. Tout repartait à la « normale ».

 

Un défi à l’hégémonie du dollar

Mais un grain de sable est venu se loger dans ce bel ordonnancement. La donne mondiale a en effet quelque peu changé. Sont entrés sur la scène internationale de nouveaux acteurs, et pas des moindres. En premier lieu la Chine qui, en 2024, selon la Banque mondiale, est devenue le premier pays au monde pour le PIB à parité de pouvoir d’achat. Et comme si cela ne suffisait pas, ce pays qui détient 770 milliards de dollars de bons du trésor américain, ce qui en fait le second créancier des USA, a eu l’idée d’engager un processus visant à se passer du dollar pour réaliser les échanges commerciaux mondiaux. C’est dans cette optique que s’est créé depuis quelques années un groupe de pays, les BRICS. Ce groupe de pays représente aujourd’hui un tiers du commerce mondial et plus de 50 % de la population. Et chacun s’accorde en son sein sur une volonté commune de sortie de la domination du dollar. Comme pour anticiper la nouvelle donne, déjà de nombreux échanges se font dans une autre monnaie, le RMB (renminbi), monnaie chinoise. L’équivalent de 648 milliards de dollars a été ainsi échangé en 2024 entre ces pays. Plus près de nous encore, en mars dernier, 54,3 % des échanges entre ces pays ont été effectués en dehors du dollar. Pour le moins, ce n’est pas tout à fait ce qu’on peut appeler un non-évènement. Et pour couronner le tout, récemment le gouverneur de la banque centrale chinoise a réaffirmé la volonté de son pays de voir se mettre en place une nouvelle monnaie commune mondiale qui serait, on peut l’espérer ainsi à la lumière des travaux de Paul Boccara sur le sujet, d’une nouvelle monnaie commune mondiale issue des DTS, un véritable outil d’échange et de développement au service de tous les peuples du monde et non plus d’un ou de quelques-uns plus particulièrement.

On peut dès lors aisément comprendre l’inquiétude des USA, ainsi que des capitalistes américains (multinationales, fonds d’investissements), incarnation même du capitalisme mondial et de sa domination politique, culturelle, militaire sur le monde, voyant cette dernière sérieusement ébranlée. On peut aussi pressentir en même temps que tout ce joli parterre de milliardaires souhaite stopper au plus vite cette évolution et réinstaller leur domination, car concrètement ou intuitivement ils sentent bien qu’un tournant décisif risque de se prendre assez rapidement. Un tournant qui pourrait ouvrir sur une nouvelle phase des relations mondiales sur les plans financiers, économiques, commerciaux et politiques à partir du contournement engagé actuellement qui, s’il se transformait en un dépassement décisif serait sans possibilité de retour en arrière. Soit une évolution de la société mondiale passant par l’installation d’un nouveau système de régulation de la mondialisation des échanges, des relations et de la coopération entre les pays et les peuples du monde à partir d’une conception visant le co-développement et non la domination et l’exploitation.

Et ce qui se joue au plan mondial, c’est-à-dire, soit une aggravation et une détérioration pouvant conduire à des conflits majeurs voire à une troisième guerre mondiale, soit une évolution progressive et déterminée vers un monde de partage, de respect mutuel pour le développement de chacune et de chacun, se joue également certes à un autre niveau, en de multiples autres domaines.

 

En France, crise et austérité

Comment en effet ne pas voir que les choix qui se dessinent par exemple en France, en matière budgétaire, soit dans le cadre du projet de loi Finances, soit dans celui de la Sécurité sociale, puisent leur logique dans le même type de contradiction fondamentale ? C’est-à-dire le choix entre la satisfaction des besoins humains, sociaux et écologiques, piliers du vivre ensemble, et celui de la soumission à la politique de prédation imposée par les marchés financiers et leurs logiques de rentabilité et de domination par l’argent. Il en va ainsi de la course folle à la déréglementation du ferroviaire avec l’entrée sur le marché français de compagnies étrangères et vice versa, dans le but de créer à terme les conditions de monopoles européens qui ensuite seront totalement maître du jeu. Il en va de même de la disparition ou de la privatisation de pans entiers de services publics qui devraient découler du projet de réduction de 40 milliards d’euros de la dépense publique. Des services publics pourtant indispensables à la cohésion sociale et nationale, au vivre ensemble et au bien-être de toutes et de tous. Il en va encore de même s’de la politique de santé qui laisse des zones entières sans médecins, qui ferme à tour de bras des lits d’hôpitaux, qui conduit aujourd’hui à une hausse de la mortalité infantile, résultat de plusieurs facteurs croisés que sont la disparition des maternités de proximité, la situation de précarité sociale et économique des mamans, le manque de prise en charge de la prématurité. Et comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la Santé annonce vouloir faire 1,8  milliards d’euros d’économies dans le secteur de la santé en 2025. Mais là ne s’arrêtent pas les projets destructeurs puisqu’à la faveur du débat lancé par le conclave sur les retraites, ressortent les vieilles mais tenaces ambitions du MEDEF et de ses dignes représentants que sont Emmanuel Macron et François Bayrou. Pour eux, il y a trop de prélèvements sur le travail. Et quels sont donc ces prélèvements ? Eh bien, les cotisations sociales évidement. Donc maintenant que la branche santé de la Sécurité sociale est financée en quasi-totalité par le l’impôt (CSG et compensation TVA), il s’agit de s’en prendre au gros morceau restant : les cotisations retraites… Ainsi Emmanuel Macron nous ressort le vieux truc de la TVA sociale, un pas supplémentaire dans le sens de la fiscalisation du financement de la protection sociale. Et le MEDEF, lui, tout en nous assurant la main sur le cœur qu’il ne s’agit en aucun cas de toucher à la répartition, nous glisse astucieusement à l’oreille qu’on pourrait avoir recours à une capitalisation complémentaire pour combler le manque de financement résultant du déséquilibre démographique entre actifs et retraités. Et voilà, le vers est dans le fruit, ne reste plus, au gré des questions qui ne manqueront pas à nouveau de se poser quant au financement des retraites, qu’à dire qu’on peut augmenter sans risque la part financée par la capitalisation, jusqu’à ce que cette dernière englobe la totalité. De la sorte, il en serait définitivement fait de la Sécurité sociale qu’Ambroise Croizat nous a léguée. Pour les capitalistes, ce serait une double victoire. Les entreprises ne prélevant plus les cotisations sur la richesse que créent leurs salariés auraient tout le loisir d’orienter ces sommes vers les dividendes alors que les salariés devraient apporter leur argent à des fonds de pensions dont les marchés financiers se servent pour réaliser leurs multiples placements et opérations…

Si par cet exemple on mesure à quel point le patronat est aujourd’hui revanchard, cela ne doit pas nous faire oublier l’état de crise profonde du système capitaliste. Les grandes difficultés auxquelles il est confronté exigent de lui d’accélérer le passage à un autre stade, et par conséquent l’engagement de réformes structurelles permettant d’atteindre ses objectifs en matière de taux de profit tout particulièrement. Voilà pourquoi, dans de telles conditions, il n’a jamais été aussi déterminant, pour l’avenir du peuple de France, que le parti communiste avance avec détermination ses propositions et montre que d’autres issues existent, que face à cette crise, d’autres choix doivent être faits passant par de vraies réponses à la détresse sociale, économique, écologique et politique de nos concitoyennes et concitoyens, engageant ainsi sans plus attendre un processus de dépassement réussi de ce système. L’heure est au changement de paradigme et nous avons les moyens de le réaliser. Dans chaque article du numéro de cette revue, sont pointés les dangers de la période mais sont aussi mises en avant des pistes de réponses et des solutions dont la cohérence en fait un socle programmatique indispensable à une alternative politique qui soit à la fois crédible et radicale. Les échéances électorales qui s’annoncent, à commencer, les élections municipales doivent être des moments forts à saisir pour engager partout le débat sur la transformation sociale avec trois objectifs en tête : la satisfaction des besoins écologiques et sociaux, les moyens nouveaux de financement, et l’intervention démocratique des salariés et de la population pour s’assurer que l’argent mobilisé va au bon endroit et pour les bons projets.

 

LIEN SUR tous les articles d'Economie et politique

Numéro 850-851 – mai-juin 2025

https://www.economie-et-politique.org/2025/07/07/numero-850-851-mai-juin-2025/

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8 juillet 2025 2 08 /07 /juillet /2025 23:43

 

CONSEIL NATIONAL DU PCF DU 5 JUILLET 2025.

Cinq interventions de

Denis Durand, Jean Marc Durand , Frédéric Boccara , Evelyne Ternant , Thalia Denape.

 

Intervention de Denis Durand.

 

Il en faut plus pour inquiéter la Cour des Comptes : dans son dernier rapport sur les finances des collectivités territoriales, elle juge que le « bloc communal » « continue de bénéficier d’une situation financière favorable ». Ce n’est pas étonnant vu les limites étroites imposées aussi bien aux recettes qu’aux dépenses des collectivités territoriales. Mais la Cour en profite pour demander qu’on les mette encore davantage à contribution dans le plan d’austérité annoncé par le gouvernement, après les 6,5 milliards d’euros ponctionnés par le budget 2025 !

Les charges financières des communes et de leurs regroupements ont augmenté de 34 % entre 2022 et 2024 à cause de la hausse des taux d’intérêt sur le marché monétaire. Pourtant, sauf quelques très grandes villes, elles ne se financent pas par émission de titres sur le marché financier : elles empruntent à des banques publiques ou privées. Mais celles-ci font supporter à leurs clients les taux du marché. Bien plus, elles ajoutent une marge d’autant plus élevée que la commune emprunteuse est à leurs yeux plus risquée… c’est-à-dire plus pauvre !

Décidément, dans la jungle qu’est en train de devenir l’économie capitaliste mondiale, l’orthodoxie financière est une stratégie perdante à tous les coups. C’est le débat que nous avions déjà l’été dernier avec les autres composantes du Nouveau Front populaire : la gauche ne convaincra pas en s’échinant à prouver qu’elle équilibre les comptes, sa tâche est bien plutôt de montrer comment on peut créer efficacement les richesses dont l’utilisation permettra de répondre aux besoins de notre peuple. Pour cela, il faut commencer par mettre l’argent avancé par les banques et les banques centrales au service du développement des capacités humaines : emploi, formation, santé, éducation, recherche, services publics.

Les besoins sont croissants et les ressources échappent à la maîtrise des élus locaux. Depuis 2020, pour compenser la chute des recettes auparavant tirées de la taxe d’habitation et de la taxe professionnelle, le transfert aux collectivités territoriales d’une fraction de la TVA, l’impôt le plus injuste, et entièrement à la merci des décisions de l’État, est passé de moins de 5 à plus de 50 milliards par an.

Le Parti ne peut pas laisser les élus se débattre seuls avec le sentiment d’impuissance qui résulte de cette crise des finances publiques. Notre apport politique au mouvement social est indispensable............

 

...............SUITE les 5 interventions SUR ce lien :

https://enavantlemanifeste.fr/2025/07/08/conseil-national-du-pcf-du-5-juillet-2025-les-interventions-de-denis-durand-jean-marc-durand-frederic-boccara-evelyne-ternant-thalia-denape/

 

 

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8 juillet 2025 2 08 /07 /juillet /2025 10:57

LUKACS2

 

Publié une première fois sur ce blog le 20/07/2013 12:48

 

LUKACS 1970 ONTOLOGIE DE L’ÊTRE SOCIAL, EDITIONS DELGA 2012. CITATIONS.

 

…Ce phénomène délimité par Marx…peut être formulé ainsi : le développement des forces productives entraîne nécessairement un développement simultané des capacités humaines. Mais – et c’est le phénomène de l’aliénation qui est mis en lumière- le développement des capacités humaines n’entraîne pas nécessairement celui de la personnalité de l’homme. Au contraire le perfectionnement de capacités particulières peut déformer, dégrader la personnalité...

...Dans l’acte réel, les deux moments sont néanmoins indissociables ; chaque geste, chaque réflexion, pendant (ou avant) le travail vise au premier chef l’objectivation, autrement dit une transformation téléologique de l’objet du travail. Lorsque le processus aboutit, l’objet qui existait auparavant de manière purement naturelle a connu une objectivation, c’est à dire il est désormais susceptible d’être utilisé socialement.

...Et la dimension ontologique nouvelle qui apparaît ainsi....

 

Page 276

…C’est pour cette raison, que dans le marxisme, tel qu’il est appliqué aujourd’hui, c’est encore la tactique qui prévaut sur la théorie. …

…La théorie marxiste est,…comme nous l’avons montré, une synthèse inédite entre la philosophie et la science. Sa régénération doit donc être organiquement liée à la connaissance théorique de la situation contemporaine…

…Il s’agit…de découvrir scientifiquement la voie économique qui mène à la situation actuelle, à ses problèmes, aux moyens de l’affronter. L’éloignement du marxisme, en tant qu’unité de la science et de la philosophie, a pour conséquence que les marxistes cherchent à appliquer au présent mécaniquement, sans critique, les catégories formulées il y a quarante ou quatre-vingts ans. Tant qu’on n’aura pas comblé cet écart scientifique pour le capitalisme, pour le socialisme, pour les peuples sous-développés, il sera impossible de faire prévaloir la spécificité du marxisme dans le déroulement des conflits sociaux….

…Nous nous proposions seulement de montrer que la méthode de Marx occupe cette place spécifique dans l’évolution de la réflexion  de l’homme sur le monde, qu’elle recèle donc la possibilité de prendre part en tant qu’idéologie au déroulement des conflits puisqu’elle est en mesure, en vue de leur solution, de produire les éléments intellectuels de leur fondement scientifique objectif, ainsi que la perspective humaine, générique, d’une issue à ces conflits, la transformation du genre humain en-soi en un genre humain pour-soi. …

…Il est évidemment impossible de dire si cette renaissance du marxisme aura lieu, où et quand elle se produira….

…Nous nous devions cependant de conclure ces réflexions par la démonstration ontologique de l’existence de cette possibilité….

 

Page 282-284

…Ce qui est en cause ici, c’est que le développement des forces productives entraîne immédiatement un accroissement des capacités humaines, qui comporte néanmoins la possibilité de sacrifier les individus (et même des classes entières) au cours du processus. Cette contradiction est inévitable, car elle présuppose des moments réels du processus du travail social, que nous avons déjà identifiés dans d’autres contextes come des éléments indispensables de son fonctionnement en tant que totalité. Avant, l’un de ces faits est que si le processus de production est une synthèse  de positions téléologiques, il est en lui-même purement causal et ne peut en aucun cas avoir un caractère téléologique. Les positions téléologiques individuelles sont les points de départ de séries causales individuelles qui se conjuguent dans le processus d’ensemble, acquièrent en lui des fonctions et des déterminations nouvelles, toutefois sans jamais perdre leur caractère causal…

…Bien entendu, au sein des ensembles de positions, les hétérogénéités, leurs interrelations, etc., produisent ce que Marx désigne généralement comme inégalité du développement…

…Une évolution téléologique objective générale (si elle pouvait exister en réalité, et pas seulement dans la représentation de théologiens ou de philosophes idéalistes), ne pourrait guère avoir un caractère inégal…

…Ce phénomène délimité par Marx…peut être formulé ainsi : le développement des forces productives entraîne nécessairement un développement simultané des capacités humaines. Mais – et c’est le phénomène de l’aliénation qui est mis en lumière- le développement des capacités humaines n’entraîne pas nécessairement celui de la personnalité de l’homme. Au contraire le perfectionnement de capacités particulières peut déformer, dégrader la personnalité…

…Il suffit de penser aux effets destructeurs sur la personnalité, chez de nombreux spécialistes dans le contexte d’un travail d’équipe, de la culture poussée à l’extrême de certaines aptitudes spéciales…

… En conséquence, les aliénations peuvent aussi, aux différentes étapes, avoir des formes et des contenus extrêmement différents. Il n’en reste pas moins que l’opposition fondamentale entre développement des capacités et déploiement de la personnalité est à la base de leurs différentes manifestations…

Notre lecteur se rappellera que si Marx décrit l’acte de travail dans une terminologie unitaire, mais variée, je l’ai décomposé analytiquement en objectivation et en extériorisation…

…Dans l’acte réel, les deux moments sont néanmoins indissociables ; chaque geste, chaque réflexion, pendant (ou avant) le travail vise au premier chef l’objectivation, autrement dit une transformation téléologique de l’objet du travail. Lorsque le processus aboutit, l’objet qui existait auparavant de manière purement naturelle a connu une objectivation, c’est à dire il est désormais susceptible d’être utilisé socialement…

…Et la dimension ontologique nouvelle qui apparaît ainsi, c’est que les objets de la nature, ont, en tant que tels, un en-soi, leur transformation en pour-soi suppose une assimilation cognitive de la part du sujet humain – même si de nombreuses répétitions en font une routine- et que les objectivations impriment directement, matériellement, l’être pour-soi dans l’existence matérielle de leurs produits. Il est désormais inscrit dans leur structure matérielle, même si les hommes qui n’ont jamais été confrontés à ce processus de production spécifique ne sont pas en mesure de la percevoir…........

 

.....Suite dans l’ouvrage, EDITIONS DELGA.

 

2 questionET, Accéder, en cliquant sur le lien ci-dessous à :

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Et :Tous les articles de ce blog en cliquant : ici

 

Et «  2 questions pour procéder». Sur ce lien :

 

http://pierre.assante.over-blog.com/article-2-questions-pour-proceder-118937707.html

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6 juillet 2025 7 06 /07 /juillet /2025 16:50

 

Homère, Dante, mode d’accumulation, les libertariens.

DEVELOPPEMENT « AVEC ET SANS ».

 

 

L’Illiade et l’odyssée : l’un fait tuer sa fille pour pouvoir faire la guerre. L’autre pille une cité et massacre la population pour faire les provisions du voyage dans lequel il profite sept ans des avantages, après le pillage de Troie non par force mais par ruse et au retour c’est un nouveau massacre, des femmes servantes innocentes entre autres. Il abandonne tranquillement Nausicaa, fille du peuple pacifique qui l’a accueilli et sauvé.

 

La Divine Comédie : il trie les bons et les mauvais pour que l’élite accède à la perfection finale abstraite, religieuse, l’arrêt de la vie, de ses contradictions et de son unité et identité mouvantes, vitales, vivables.

 

Pour moi, vive Pétrarque et son ode à sa mère morte. Vive Eschyle qui au moins donne la parole à Clytemnestre.

 

Les libertariens, multimilliardaires non contents de piller centralement, concentralement et conflictuellement entre eux, l’humanité du local au mondial, le local-mondial à double sens, veulent s’isoler dans des cités flottantes, et dans les lagons de peuples industrieux et solidaires pour éviter les vents mauvais qui détruiraient leurs cités flottantes. C’est Zardoz dans la réalité.

 

On utilise à juste titre les concepts de mode de production et d’échange, certes abstraction d’une réalité concrète, tangible. Mais le mode de production et d’échange tient au mode d’accumulation.

 

Quand on dit « mode », il s’agit bien d’abstraction d’une réalité ni divine, ni dantesque, ni homérique, ni éternelle, ni figée éternellement dans un mouvement spécifique modèle et de classe dominante privilégiée, bien que prisonnière d’elle-même.

 

Si les tentatives de mode d’accumulation ont échoué dans le mouvement de passage du mode de production asiatique, « de l’Est » vers un mode de production socialiste et son dépassement communiste imaginés, il n’y avait là rien d’une société démocratique ni de démocratie, même si la prise en compte théorique de l’homme producteur voulait tendre à l’abolition manquée de l’achat-vente de la force de travail, du salariat.

 

L’Illiade et l’odyssée, La divine comédie : Le mode d’accumulation a atteint ce qu’il devait atteindre et les libertariens en sont l’extrémité croissante SANS la complexification-condensification systémique nécessairement vitale à tout existant.

 

Croissante. Croissante et mourante

 

La crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et la guerre qui s’en suit est le témoin tragique de cette croissance, d’un mode malade et mortel de croissance-accumulation. La démocratie libérale, le libéralisme ne sont pas non plus ni une société démocratique, ni une démocratie qu'elles prétendent être.

 

Ce n’est pas l’accumulation qui est mortelle, au contraire c’est son mode marchand M-A-M’ → A-M-A’ et son extrémité, le C.M.M.n.İ.g.F.

 

Les moyens humains pour un climat vivable, pour une chimie viable, pour une organisation du travail producteur des biens nécessaires aux besoins de la personne-humanité, de la coopération et de la cohérence locale-globale de l’humanisation terrestre et cosmique, d’une part, ET le libéralisme issu réciproquement-mutuellement du capitalisme d’autre part, sont incompatibles.

 

Pierre pour Salvien de Marseille. 06/07/2025 16:08:55.

 

P.S. Trump, le Capitalisme Monopoliste d'Etat dominant à son service et Musk le libertarien en conflit d'intérêt  avec l'Etat ? La Silicon Vallée contre les USA et contre le monde ?Philosophies diverses et pareilles issues de conditions diverses du capital et conflits inter capitalistes fascistes nouveaux en résultant ? Un schéma possible sans doute et dans une mouvance permanente des intérêts et de la position de chacun dans la crise générale du capital et du capitalisme dominant.

 

Une réflexion, des propositions démocratiques, autonomes, autogestionnaires, individuelles-collectives : 

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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3 juillet 2025 4 03 /07 /juillet /2025 19:01

 

Cet article a été publié une première fois le 27 mars 2025.

 

Sans analyse critique de l'action passée et de ses conséquences il n'est pas de construction possible du futur.

 

J’y ajoute cette brève introduction que je poursuivrai peut-être quand je retrouverai des forces. Mais je pense que ce texte bref préliminaire au texte précédent de mars en dit pas mal :

 

1875-1979. MOMENTS CHARNIERE de reculs idéologiques DU MOUVEMENT OUVRIER au sens large

 

1979 concrétise l’accélération de la dérive du 21ème congrès : réponse souverainiste à la mondialisation capitaliste.

 

Réponse souverainiste pour ne pas dire nationaliste (sa déclaration « enthousiaste » sur un certain nationalisme) impulsée par Georges Marchais (pas tout seul évidemment), quelque ait été son dévouement et travail politique d’organisation, et dont j’ai fait les frais (pas tout seul évidemment non plus; et les conflits ne sont pas unilatéraux) .

Il n’est pas étonnant qu’à ce « virage » politique ait correspondu un virage philosophique introduisant une dose supplémentaire de structuralisme qui aurait dû le « corriger », dans le marxisme institutionnel.

 

Le structuralisme est une « étape » inévitable, pour ne pas dire incontournable dans l’approfondissement des connaissances scientifiques dans des conditions sociales de synthèse difficile pour ne pas dire socialement, historique du moment, « impossible ».

L’apparence des choses tout au long de l’humanisation millionnaire, n’a pas poussé naturellement (quoique à aller voir dans des cultures populaires…) à la synthèse, et encore moins un mode de production et d’échange dans lequel le cycle A-M-A’ se renforce et se rigidifie. Le quotidien du système et le quotidien de la vie qui y adhère provoque une régression par rapport à l’avancée qu’a constitué la création du mouvement ouvrier, son contenu philosophique et économique du mouvement d’idées marxiste et son coup d’arrêt de 1875 (Gotha).

 

1979 tente de dépasser la transposition mécaniste institutionnelle du « Capital », faisant de la quasi « seule » plus-value le moteur et le frein de la société. Mais c’est déjà le cas de Gotha......

 

SUITE SUR CE LIEN :

https://pierreassante.fr/dossier/XXIII_EME_CONGRES_Copie.pdf

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3 juillet 2025 4 03 /07 /juillet /2025 18:58

 

ITER. 23 juin 2025 Deuxième module installé dans le puits d'assemblage.

 

Cette recherche internationale pour de nouvelles sources d’énergie correspondant aux besoins de croissance-condensification de l’humanité, terrestre-cosmique, est à mon sens une des expériences essentielles, parmi d’autres, de l’humanisation continue et discrète, en santé sociale suffisante.

 

S’attaquer à la financiarisation mondialisée, concentrée et gravement conflictuelle, prendre le pouvoir sur l’argent, pour promouvoir des conditions supérieures de coopération et de cohérence locale-mondiale aiderait grandement ce type d’expérience et tant d’autres nécessaires, incontournables.

 

C’est pourquoi J’en donne de temps en temps des nouvelles sur ce blog :

 

Pierre pour Salvien de Marseille.  03/07/2025 10:18:15.

 

Un nouveau venu est arrivé dans le puits du tokamak, bouleversant la perception de l'espace et du volume à laquelle les observateurs réguliers s'étaient habitués. Avec l'insertion réussie du module n°6 le 18 juin, deux « segments » de la chambre à vide sont désormais positionnés côte à côte. Quel que soit l'angle d'observation, le tableau est spectaculaire…….

 

………SUITE SUR CE LIEN :

 

https://www.iter.org/fr/actualites-iter/deuxieme-module-installe-dans-puits-dassemblage

 

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2 juillet 2025 3 02 /07 /juillet /2025 07:45

 

MAIS LES PRETENDUES CONDITIONS GENERALES DE TOUTE PRODUCTION NE SONT RIEN D'AUTRE QUE CES FACTEURS ABSTRAITS...

 

"... Sur le premier point : Toute production est appropriation de la nature par l'individu dans le cadre et par l'intermédiaire d'une forme de société déterminée. En ce sens, c'est une tautologie de dire que la propriété (appropriation) est une condition de la production. Mais il est ridicule de partir de là pour passer d'un saut à une forme déterminée de la propriété, par exemple à la propriété privée. (Ce qui, de plus, suppose également comme condition une forme opposée, la non-propriété.)L'histoire nous montre bien plutôt dans la propriété commune (par exemple chez les Indiens, les Slaves, les anciens Celtes, etc.) la forme primitive, forme qui, sous l'aspect de propriété communale, jouera longtemps encore un rôle important. Quant à savoir si la richesse se développe mieux sous l'une ou l'autre forme de propriété, il n'en est encore nullement question ici. Mais, dire qu'il ne puisse être question d'aucune production, ni par conséquent d'aucune société où n'existe aucune forme de propriété, est pure tautologie. Une appropriation qui ne s'approprie rien est une contradictio in subjecto [une contradiction dans les termes].

 

Sur le deuxième point : Mise en sûreté des biens acquis, etc. Si l'on réduit ces banalités à leur contenu réel, elles expriment beaucoup plus que ne s'en doutent ceux qui les prêchent. A savoir que toute forme de production engendre ses propres rapports juridiques, sa propre forme de gouvernement, etc. C'est manquer de finesse et de perspicacité que d'établir entre des choses formant un tout organique des rapports contingents, que d'établir seulement entre elles un lien de la réflexion. C'est ainsi que les économistes bourgeois ont le sentiment vague que la production est plus facile avec la police moderne qu'à l'époque par exemple du « droit du plus fort ». Ils oublient seulement que le « droit du plus fort » est également un droit, et qui survit sous une autre forme dans leur « État juridique ».

 

Quand les conditions sociales répondant à un stade déterminé de la production sont seulement en voie de formation ou, au contraire, quand elles sont déjà en voie de disparition, des perturbations se produisent naturellement dans la production, bien qu'elles soient d'un degré et d'un effet variables.

 

Pour résumer : tous les stades de la production ont des déterminations communes auxquelles la pensée prête un caractère général; mais les prétendues conditions générales de toute production ne sont rien d'autre que ces facteurs abstraits, qui ne répondent à aucun stade historique réel de la production ..."

 

Marx 1857.

EXTRAIT de : Introduction à la critique de l'économie politique. Production, consommation, distribution, échange (Circulation)

 

VOIR :

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/03/spd-1958-pci-1966-pcf-1979.congres-du-marxisme-leninisme-au-socialisme-scientifique.docx.html

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29 juin 2025 7 29 /06 /juin /2025 11:43

 

 

 

 

Cet article a été publié une première fois le 27 mars 2025.

 

J’y ajoute cette brève introduction que je poursuivrai peut-être quand je retrouverai des forces. Mais je pense que ce texte bref préliminaire au texte précédent de mars en dit pas mal :

 

1875-1979

 

1979 concrétise l’accélération de la dérive du 21ème congrès : réponse souverainisme à la mondialisation capitaliste.

 

Réponse souverainiste pour ne pas dire nationaliste (sa déclaration « enthousiaste » sur un certain nationalisme) impulsée par Georges Marchais (pas tout seul évidemment), quelque ait été son dévouement et travail politique d’organisation, et dont j’ai fait les frais (pas tout seul évidemment non plus; et les conflits ne sont pas unilatéraux) .

Il n’est pas étonnant qu’à ce « virage » politique ait correspondu un virage philosophique introduisant une dose supplémentaire de structuralisme qui aurait dû le « corriger », dans le marxisme institutionnel.

 

Le structuralisme est une « étape » inévitable, pour ne pas dire incontournable dans l’approfondissement des connaissances scientifiques dans des conditions sociales de synthèse difficile pour ne pas dire socialement, historique du moment, « impossible ».

L’apparence des choses tout au long de l’humanisation millionnaire, n’a pas poussé naturellement (quoique à aller voir dans des cultures populaires…) à la synthèse, et encore moins un mode de production et d’échange dans lequel le cycle A-M-A’ se renforce et se rigidifie. Le quotidien du système et le quotidien de la vie qui y adhère provoque une régression par rapport à l’avancée qu’a constitué la création du mouvement ouvrier, son contenu philosophique et économique du mouvement d’idées marxiste et son coup d’arrêt de 1875 (Gotha).

 

1979 tente de dépasser la transposition mécaniste institutionnelle du « Capital », faisant de la quasi « seule » plus-value le moteur et le frein de la société. Mais c’est déjà le cas de Gotha.

 

Le titre de l’article de Jean-Pierre Lefebvre dans  « La pensée » d’octobre 1979 « « Les deux sens de ‘forces productives’ chez Marx » montre le retard y compris de cet article lui-même dans une vision dialectique du mouvement. La restriction de la pensée et de la représentation du réel tient à des éléments-objets circonscrits artificiellement par l’analyse, laquelle trouve son « corolaire », en unité de fonction organique dans la division du travail et du capital et sa parcellisation dans son hyper-concentration mondiale.

 

Il n’y pas d’objet isolé ni de groupes d’objet isolés ou scindés. Il y a la dichotomie analytique scientifique et philosophique correspondant aux limites historiques de l’espèce humaine et de la société humaine. Et il y a la « particularité analytique » de mouvement et de dépassements-dénormalisations-renormalisations croissants, complexification-condensification (« réorganisation » continue et discrète-quantique) micro-macro et cosmique ; global- particulaire, global-social, global-humain, humanisation vers le dépassement cosmique humain lui-même (ou autre processus de « conscience de la nature sur elle-même »1844.)

 

Marx n’a pas attendu le livre 3 du « Capital » comme semble de dire J.P. Lefebvre, (que je salue ici d’autre part en tant que grand lecteur et traducteur de Marx), pour démontrer le mouvement d’ensemble du capital dans le mouvement social et cosmique, même s’il ne l’énonce pas alors comme ça (quoique !), nous sommes dans une autre époque d’élargissement cosmique justement. Il l’énonce bien mieux, de façon « accomplie » dans l’introduction de 1857 à la « Critique de l’économie politique » ; que l’on ne peut mieux illustrer que par son concept de production consommatrice et de consommation productrice ; cela demanderait rencontre et échange de formation de base.

 

Cette unité interactive, mutuelle, cette unité de fonctions, il va en démontrer la réalité concrète, objective et subjective, dans l’analyse quantitative dans son étude continue et discrète du capital, non achevée évidemment. Pas plus que ne l’achève l’économie néomarxiste de régulation systémique, autre pas social en avant. Le « caractère fétiche de la marchandise et son secret » est un moment immense de la « description » du rapport « matériel-psychique » entre besoins humains, processus social et technique possible ou pas de satisfaction et techniques-invention de satisfaction, « lit de Platon », social-collectif.

 

Au passage la capacité de concevoir le mouvement, celui des forces contraires, de leur unité et leur identité (c’est leur identité qui est le moins assimilable dans l’état actuel de la société) ne tient pas à la substitution, à l’usage de « Survaleur » au lieu de « Plus-value ». « Plus-Value » dont le contenu est on ne peut plus clair chez Marx. Sans faire une « perfection » d’un moment de recherche et d’approfondissement, nous sommes loin du merveilleux travail historique des intellectuels communistes, de parti mais quasiment « indépendant » des années 1960-70 des « Editions sociales ».

 

Au passage aussi, le « conseil » l’Althusser de passer à la « plus-value » et ne revenir qu’après à la « marchandise » montre une vision mécaniste à corps défendant, unilatérale du mouvement du capital, de la société capitaliste et de l’activité dans la société capitaliste (et les fameux Appareils İdéologiques d’Etat. unilatéraux)

 

Jeter le bébé avec l’eau du bain arrange bien le capital, son hyperlibéralisme mondialisé, son hyper financiarisation mondialisée, son hyper-présidentialisme mondialisé et sa fascisation dans une révolution informationnelle sans révolution sociale correspondante. Cette remarque vaut pour tous, pour moi aussi.

 

Il n’y a pas de patate d’inclusion, d’ensemble etc. La fonction d’un organe dépasse l’organe, le groupe d’organes et-ou une partie « découpée » d’organes. Il n’y pas non plus (encore ?) de langage dialectique et il y en a besoin, langage-organe non séparé du changement social.

 

Pierre pour Salvien. 29/06/2025 10:33:10.

 

L'ARTICLE DE MARS 2025:

SPD 1958, PCI 1966, PCF 1979. XXIII ème Congrès

du « marxisme-léninisme » au « socialisme scientifique ».docx

MIS A JOUR.

 

1. En 1979, le PCF abandonne statutairement le « marxisme-léninisme » au profit d’une théorie et d’une construction du « socialisme scientifique ».

 

Lorsqu’on mesure l’état d’alors et l’état d’aujourd’hui de débilité (faiblesse) de la connaissance des expériences du « socialisme réel » et du projet socialiste futur possible envisagé, on mesure à quel point il s’agit d’un saut dans le vide dont a bénéficié « l’avancée » philosophie, théorique et pratique du capital, du CME et du CMMnİgF pour répondre palliativement (c’est-à-dire provisoirement jusqu’à quand mais surtout jusqu’où) à sa crise systémique aujourd’hui au paroxysme et à ses effets létaux sur le renouvellement du cycle social humain élargi, sur la poursuite du processus d’humanisation.

 

En éliminant des statuts le « marxisme léninisme », le marxisme (qui n’est pas que « socialisme scientifique ») est éliminé, ni l’expérience du bolchevisme attaché aux conditions particulières d’un pays. Lénine dans son « testament » a reconnu la trop grande russification du mouvement ouvrier mondial et les difficultés et impasses de gestion de l’expérience bolchevique économique et politique, auxquelles la NEP, abandonnée par Staline et les staliniens, a tenté d’apporter remède.

 

Je ne donnerai ici et très brièvement que des repères, l’essentiel d’un développement est dans « Hérésie et espérance, quand même » et 20 ans d’articles, progressions et régressions de pensée et d’action soumises aux lecteurs et échangeurs en réunions, et en rencontres volontaires ou fortuites.

 

Le tout dans mes expériences de famille.s, d’enfant-parent-conjoint, de travail, d’ouvrier et de personnel technique de labo,  de militant PCF, CGT et FSU, local et national, de section.s syndicale.s et communiste.s locales, de négociations ministérielles et de la commission de travail TNQ du « S.G au Plan », et d’amitiés.

 

Le marxisme n’est pas une Bible. Il est un processus de pensée et d’action (comprendre le monde et le changer) soutenu dans le rapport dialectique entre intuition empirique et données scientifiques permettant des repères dans la mouvement-processus des concepts et des systèmes de concepts (Vygotski), sociaux, évidemment. Repères à partir du vécu personnel de tout un chacun dans le vécu des sociétés humaines, de la société humaine.

 

Les sciences soutiennent l’empirisme rationnel et l’empirisme rationnel soutient les sciences.

 

2. Le processus de Marx part de l’enseignement dialectique Hégélien et son dépassement social, de la défense des paysans ramasseurs de bois, de la Gazette rhénane, de la rencontre avec le mouvement ouvrier en voie d’organisation, de la Nouvelle Gazette Rhénane, de la situation de la classe ouvrière en Angleterre, de la révolution bourgeoise continentale de 1848, de la démocratie et l’alliance-compromis historique, de l’approfondissement continu de la connaissance du mode de production et d’échange capitaliste (long, très long travail d’une vie) et sa place dans l’histoire de l’humanisation sur la terre et dans le cosmos,  pour « comprendre le monde et le changer »……….

 

Partant des besoins humains,  empirisme et intuition à partir de l’acquis quotidien-long et des sciences, en rapports historiques, ont la capacité de développer l’humanisation , du galet aménagé à la chaîne de production automatisée et l’organisation sociale verticale et horizontale et l’invention « artisanale » incluse, le « lit de Platon mental et physique, productif industrieux et social généralisé, qui permet cette automatisation-recherche numérisées.

 

L’avancée à la fois relative et inouïe des connaissances et des concepts sur le cosmos, la terre, la société, l’homme, la révolution scientifique et technique numérique, sa mise en œuvre par le capital constitue les éléments d’action humaine sur le réel dans la croissance physique-psychique de l’humanité, que je considère, moi avec, évidemment comme en état d’adolescence et de danger adolescent contenu dans une émancipation relative incontournable et une expérience faible la permettant. C’est la caractéristique de toute adolescence.

 

 

3. On pourra trouver sur le blog et sur ce recueil de nombreuses références au congres PCF de 1979 (XXIIIème congrès du PCF) habité par le Programme commun de la gauche, les élections européenne (de l’UE),

 

Il y a aussi le rappel des Congrès PCI de 1966 et le débat confus : Longo qui craignait la concurrence interne du parti, Amendola arcbouté sur « i soldini » sans voir les transformations mondiales des forces productives, Trentin qui s’obnubile sur les transformations du travail sans les relier aux « lois » propres du capital et sa suraccumulation-dévalorisation, et INGRAO qui tâtonne mais se pose les questions qui vont le conduire plus tard à une opposition à l’autodissolution du PCI. Confusion entre l’ancien et le nouveau, transformation du monde et des forces productives, incompréhension-confusion-inaction-abandon.

 

La « réflexion Berlinguerienne », retour à Gramsci dans « la révolution technique sans révolution sociale conduit au fascisme » va avoir l’intuition inachevé d’un autre type de gestion dans la révolution numérique et la domination létale du capitalisme et du capitalisme dominant sur elle, subsomption de l’homme sous le capital et sa dictature nationale-mondiale. Cette intuition inachevé conjointe à l’obsession de la prise de pouvoir électorale coûte que coûte sans transformation qualitative sociale, plus la guerre interne de pouvoir dans le parti, conduit à la dissolution, la création du PDS puis du PD, la compromission social-démocrate-chrétienne-démocrate, et au libéralisme global dont s’était échappé Gramsci vers le communisme au-delà du léninisme, dans sa prison mussolinienne.

 

Le Congrès de philosophie allemand de Düsseldorf de  1979, la politique de Scheel démontre « l’avant-garde » de la société humaine, de l’antiquité atomiste/éléate, progressiste ou réactionnaire que comporte le recherche philosophique, et la gravité de son abandon par l’organisation politique des travailleurs, et de son cœur productif de « non » à très qualifié des biens « matériels », abandon dès le congrès d’unification allemand de 1875 de Gotha dont Marx et Engels eux-mêmes ne pouvaient encore mesurer les conséquences à long terme, dans le déroulement de la lutte des classes de moyenne et longue durée, guerres impérialistes et nazistes comprises.

 

Les compromis historiques bourgeoisie-classe ouvrière dans les progrès sociaux nécessaires aux deux ne peuvent dépasser par eux-mêmes l’antagonisme de classe et la nécessité absolue de dépasser dans un processus radical et progressif l’achat de la force de travail, cœur du Manifeste de 1848, anachronisme dans la société de développement de la production et l’échange numérique dont la base ne peut être que l’autonomie et l’autogestion croissante de l’initiative, la coopération et la cohérence humaine : l’évolution naturelle-sociale de la croissance  de la complexification-condensification (réorganisation continue-quantique, à l’image de celle du cerveau social (tautologie))

 

La référence au SPD et à la social-démocratie initiale puis abandonnée, au marxisme, son contenu dès 1875 est lumineuse d’incompréhension et d’opportunisme, pour qui s’en préoccupe de l’observer dans la pratique économique, sociale, éthique et esthétique. (L’art et la critique de « Gauuuche !).

 

Dans les Cahiers du communisme du XXIIIème congrès du PCF, je souligne les interventions de Marchais, Paul laurent , Milhau et surtout Boccara, Gisele Viletta sur la cellule d’entreprise, comme réponses et exemples contradictoires des données scientifiques en appui à l’analyse et d’action communiste « avec ou sans » marxisme

 

Milhau souligne le rôle de Popper dans le tournant ultralibéral de la société giscardienne et de la Trilatérale, réponse conjointe, double, à des avancées démocratiques et anticolonialistes (dont le Vietnam les a marqués entre autres, de même que les avancées « d’opinion », limitées du type programme commun de la gauche, les a inquiétés, dans les « nations industrielles avancées ») et à la réorganisation capitaliste locale-mondiale du travail dans la révolution informationnelle numérique; et de Aron etc.

 

Cahiers du communisme XXIII congrès PCF juin-juillet 1979 sont consultables sur

https://pandor.u-bourgogne.fr/{global:default_LANG}_US/archives-en-ligne/ead.html?id=FRMSH021_00038&c=FRMSH021_00038_CC-1979-06-07-n006-n007

 

Pages :

65 Marchais statuts. 87 Gisèle Viletta cellule d’entreprise. 175 Sève. 207 Jouary. 223 Hermier. 232 itc Ravix. 264 Boccara !!!!! 281 Milhau. Congrès philo Allemagne. Popper….

395 Laurent statut marxisme.

 

La référence au seul Socialisme scientifique = abandon du marxisme vers le libéralisme et l’idéalisme et l’intégrisme religieux. C’est mon point de vue qui semble s’être confirmé dans l’état actuel du monde.

 

4. Crises climatique, énergétique, chimique *, sous la crise économique de baisse tendancielle du taux de profit, de suraccumulation-dévalorisation du capital, de drainage des capitaux-moyens humains soustraits aux besoins sociaux humains, et conjointement dialectiquement, de baisse tendancielle du taux d’intérêt psychique-mental et de suraccumulation-dévalorisation psychique-mentale, individuelle-collective-sociale, sous la suraccumulation-dévalorisation du capital.

 

Si on peut « reprocher » à Lénine et au bolchevisme un contenu dans sa poursuite de la mise en œuvre du marxisme, c’est la polarisation sur la prise de pouvoir. C’est déjà le cas dans le programme de Gotha, en même temps que la réduction de la lutte des classes aux seules tractations sans base d’analyse économique, du contexte et du système, sur le pourcentage du taux de plus value, et c’est aussi, mais pas seulement, l’héritage de la révolution bourgeoise française comme de son mythe du « 14 juillet 1789 ».

 

La répartition des richesses sans les conditions de création des richesses, longue histoire.

 

L’économie néomarxiste de régulation systémique pose la question du pouvoir et de la gestion, en rapports dialectiques, à partir de l’étude du capital, ses constantes d’exploitation dans le cycle A-M-A’, l’achat de la force de travail, sa concentration mondiale en contradiction de fond avec l’initiative humaine locale-mondiale et les besoins humains locaux-mondiaux.

 

C’est ce que posait Paul Boccara dans son intervention de 1979.

 

Mais l’économie néomarxiste de régulation systémique ni l’anthroponomie ne peuvent se suffire à elles-mêmes.

 

Après l’échec de la révolution Russe de 1905 Lénine a senti la nécessité de repartir des « bases philosophiques » avec « Matérialisme et empiriocriticisme ». A mon sens cette œuvre de génie est quand même un recul sur le 11 thèses sur Feuerbach et le fond « conscience de la nature sur elle-même » habitant toute l’œuvre de Marx, qui n’est pas Dieu mais une pointe avancée de cette conscience de la nature sur elle-même.

 

« …La philosophie ne peut devenir réalité sans l’abolition du prolétariat, le prolétariat ne peut s’abolir sans que la philosophie ne devienne réalité… ». Karl 1844.

 

« … De même que la philosophie trouve dans le prolétariat ses armes matérielles, de même le prolétariat trouve dans la philosophie ses armes spirituelles … » Marx cité par Lukács.

 

5. * Au sujet des crises climatique, énergétique, chimique, sous la crise économique de baisse tendancielle du taux de profit, de suraccumulation-dévalorisation du capital Il faut y ajouter une crise géologique qui dépend comme les autres au moins en partie, de l’activité humaine. Dans l’activité humaine, l’insuffisance croissante de production énergétique en particulier et en dernière instance, est mortelle face à une évolution-croissance-développement-complexification incontournable pour et de la vie de l’humanité en tant que corps en auto-développement sur lequel repose l’auto-développement ou pas de la conscience de la nature sur elle-même.

Certes tout mouvement de toute entité naturelle en rapports dialectiques-organiques, cosmiques, entre elles, est un essai réussi ou pas dans un processus plus large, infini d’échecs et de réussites de l’évolution-croissance-développement-complexification.

Mais tout processus nécessite aussi une autoréorganisation dialectique-organique continue-discrète (quantique), que je nomme pour ma part  « condensification ».

 

C’est dans la crise du système, son type d’accumulation et les limites (atteintes ? Il me semble) de ce type d’accumulation que réside l’incapacité provisoire ou plus d’une condensification continue-quantique du corps--humanité et de ses organes travaillant-produisant-pensants : sa totalité cosmique.

 

Nous en revenons donc, pour ma part à la question du dépassement radical et progressif de ce type d’accumulation qu’est le capitalisme, et aux propositions contenues dans l’analyse néomarxiste de régulation systémique en matière de transformation quantitative-qualitative radicale et progressive qui consiste en une auto-condensification du processus, des activités et du mode de production et d‘échange de l’humanité et de l’humanisation.

 

J’ai souvent proposé comme « modèle » ou métaphore de la « condensification », celle du type d’accumulation numérique informationnelle mais mieux encore cérébrales au sens propre, de la perception par tout le corps individuel dans le corps social, jusqu’à la construction continue-discrète des concepts et des systèmes de concepts et des catégories philosophiques en mouvement-transformation du mode de pensée dialectique de non-contradiction, auto censurée par le système mais en possibilité de croissance-condensification ; entre autres dans la recherche scientifique, même si la parcellisation-concentration-structuraliste capitaliste des activités, entrave le processus continu-discret de synthétisation.

 

6. La complexification-condensification choisit à la fois, dialectiquement (unité dans l’unité et pour l’humain conscience de la conscience), l’unité et la diversification. Diversification « affinée » à l’infini de l’infiniment petit et grand (au sens propres, infini) particulaire. Unité dans le rapport continu et quantique, continu-quantique, de cette diversification.

Cela se constate, bien qu’entravé par le système d’accumulation du capital en voie de dégradation-dépassement, par exemple dans la construction sociale consciente et inconsciente dans le processus social inconscient, d’une langue « commune » où la diversification n’est pas seulement au niveau des nations vis à vis de cette langue commune, mais au niveau des lieux et des personnes humaines, comme toujours. Dans « l’unification » par contrainte, c’est le cas de l’anglais dans une culture dominante-idéologie dominante-économie dominante du mode de production et d’échange dominant ; dominant et de classe, ce que le néomarxisme propose de dépasser-abolir par la croissance radicale et progressive de l’autonomie de la personne et de l’autogestion des entités humaines dans l’identité globale terrestre-cosmique, la diversification-rassemblement infinie de la globalité

La politique de la canonnière du XIXème a été remplacée depuis 1945 et Hiroshima par la politique nucléaire et la numérisation de l’armement dominant dans l’économie dominante dont la puissance globalement efficace devient globalement mortelle.

 

Une autre diversification-unification c’est celle du passage biologique de la reproduction simple unicellulaire à la reproduction organique sexuée, dans laquelle se « manifeste », physiquement, mentalement et sentimentalement, l’amour humain maternel, paternel, filial et d’accouplement, (et de tabou social-biologique-mental), où le deux un temps se constitue en un… et en trois, quatre…. L’humanité. Tant au niveau des rapports multiples que de la présence de l’enfant en croissance dans le corps humain et social ; social ce qui est de multiples façons et modes biologiques et anthroponomiques, le processus humain de conscience de la nature sur elle-même (Marx 1844). Sentimentalement = croissance de la complexification-condensification.

 

L’humanité et l’humanisation a une fonction double, triple, minérale-biologique-psychique. Le type d’accumulation A-M-A’ la réduit, comme le matérialisme financier mécanisme bourgeois mondialisé qui habite ce cycle socail-a-socail,  et l’achat-vente de la force de travail qui l’alimente, à la fois concentré et ultra parcellisé contre la diversification-unification en santé sociale, mondialement.  La dialectique matérialiste est on ne peut plus opposé, et non mystique mais spirituelle aux sens éthiques ,esthétique, théorique-pratique,  la force contraire à ce matérialisme bourgeois-financier.

 

La pensée unilatérale, antidialectique, qui produit entre autres la domination du dollar, cette pensée unilatérale est une arme de classe dominante majeure, potentiellement létale pour l’humanité et l’humanisation.

 

Pierrot. 30/03/2025 09:11:26.

 

Une réflexion, des propositions démocratiques, autonomes, autogestionnaires, individuelles-collectives : 

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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jan10 001

 

Publié une première fois le 13 mai 2010

 

 

CHOSES SIMPLES À RAPPELER

 

Dans le bouton il y a déjà la fleur et la graine. Dans la pâte il y a déjà le pain. Mais dans le blé sauvage il n’y a pas le pain. Entre les deux il y a la médiation humaine.

 

On comprend mieux le bouton quand on a vu la fleur.

 

L’abeille et le climat sont liés. Mais entre les deux il y a l’action humaine. Dans l’action humaine il y a les rapports de production.

 

Dans les rapports de production, il y a l’inversion des rapports de production, le capital. Dans le capital il y a l’inversion de l’objet de la production, celle de l’argent et non celle du produit.

 

L’homme se produit lui-même par son activité, et dans l’inversion des rapports de production il devient du capital, un produit indifférent à lui-même comme la marchandise est indifférente à sa valeur d’usage. Pour survivre dans cette inversion l’homme doit marcher lui-même sur la tête.

 

Remettre les choses sur leurs pieds est donc une tâche à la fois pratique et à la fois philosophique sans laquelle la conscience en mouvement de la nature qu’est l’homme se met à marcher sur la tête et  vient s’opposer à son développement.

 

Les « Manuscrits de 1844 » ont été écrits à Paris, et non dans les conditions d’observation du capitalisme avancé de l’Angleterre. Mais comme le bouton, ils contiennent la fleur : « Das Kapital », la critique de l’économie politique comme outil pour transformer le monde et le remettre sur ses pieds et se développer en santé.

 

« Das Kapital » vient démontrer ce que les « Manuscrits de 1844 » affirmaient.

 

Il faut resituer les 150 ans du marxisme dans les 1.5 millions d’années, depuis que l’espèce humaine a entrepris de subvenir à ses besoins en transformant la nature par ses outils, les 10 000 ans de l’agriculture, les 5000 ans de la cité et de société marchande et de classe, les 300 ans du capitalisme-fleur. La crise se situe ainsi dans cette période ou les techniques de production-échange informationnalisées et mondialisées démultiplient et les capacités de cette production-échange, et les contradictions entre ces capacités nouvelles de production et l’inversion de l’échange.

 

Pierre Assante, 13 mai 2010

 

Note : Ce qu’il y a de mécanique dans le concept « stalinien » de succession automatique des modes de production, ce n’est pas leur succession, mais la négation « simple » de l’unité du mode de production et de la conscience historique qu’il induit, dans la personne, les entités humaines,  et dans l’espèce.

La négation simple est une abstraction de l’abstraction qui fige la représentation du processus et donc écarte le non-su réel et limite le su, la conscience, à l’apparent.

On ne peut pas dire que cette méthode ne donne pas de résultats, mais elle conduit aux impasses dont elle a fixé elle-même les murs. C’est dans le non-su que se cache la négation de la négation, la résolution historique des processus, et donc les allers-retours simultanés et successifs entre l’expérimentation et le choix, que ce soit dans le domaine d’un champ ou dans la tentative de synthèse des champs, scientifiques ou-et sociaux.

La négation de la négation c’est la reconnaissance de la réalité de l’aliénation du producteur vis-à-vis de son produit, son processus vers la réappropriation de sa production qui va à chaque étape historique vers cette réappropriation, constituer le processus du « libre arbitre » marchand, bourgeois, dont le dépassement est le travail libre, l’activité humaine naturalisée, la nature humanisée. P.A.

 

 

 

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15 juin 2025 7 15 /06 /juin /2025 13:27

 

LE CERCLE DE CRAIE CAUCASIEN

 

La mère selon la chair réclamait l'enfant.

La mère qui l'avait nourri paraissait devant le tribunal.

Qui tranchera le cas, à qui sera donné l'enfant ?

Qui sera le juge, un bon, un mauvais ?

La ville brûlait. Au fauteuil un juge, Azdak.

 

Ecrit en 1943-1945.

 

 

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14 juin 2025 6 14 /06 /juin /2025 01:37

 

Article publié une première fois sur ce blog le 15/04/2025 23:24

 

Denis Durand, économiste :

« Le problème, ce n’est pas la dette, c’est de savoir à qui on emprunte »

 

"le danger est de dévitaliser le pays"

 

L’économiste communiste Denis Durand analyse l’impasse dans laquelle nous conduit l’austérité tout en appelant de ses vœux une autre politique.

 

Le gouvernment de François Bayrou vient d'annoncenr son intention de réaliser 40 à 50 milliards d'économies. Le gouvernement évoque 40 à 50 milliards d’euros d’économies nouvelles : ces annonces vous surprennent-elles ?

 

Hélas non ! À en croire le gouvernement, il y a toujours une bonne raison de faire des économies : quand ce n’est pas pour financer « l’effort de guerre », c’est pour réduire la dette publique. L’objectif avancé est toujours le même : repasser sous la barre des 3 % de déficit en 2029. Pourtant, on sait bien que ce critère, inventé sur un coin de table dans les années 1980, n’a pas la moindre justification économique.

Par ailleurs, arrêtons de faire comme si la France était sommée urgemment par Bruxelles de réaliser des économies : la Commission européenne a explicitement dit qu’elle laissait du temps aux gouvernements de la zone euro pour se conformer à ses objectifs. Autrement dit, si on voulait se donner des marges de manœuvre par rapport au pacte de stabilité, on pourrait très bien le faire.

 

En quoi cette nouvelle salve de mesures austéritaires serait une mauvaise nouvelle pour l’économie ?

Notre pays est au bord de la récession, en raison notamment de la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis de Donald Trump. N’oublions pas que nous sommes très dépendants de l’Allemagne, qui va être touchée de plein fouet par les hausses de tarifs douaniers. Le gouvernement français lui-même a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025. Cette dernière est de toute façon très fragile depuis des années : il suffit de pas grand-chose pour que la France bascule.

Or il est absurde, dans ce contexte, de mener une politique austéritaire, car ce type de politique pèse sur l’activité. La demande va être touchée, mais l’offre aussi : les 50 milliards d’euros vont être ponctionnés sur les services publics, ce qui va limiter notre capacité à créer des richesses – pour être performants sur le plan économique, nous avons besoin d’une main-d’œuvre bien formée, d’une population en bonne santé, d’une recherche universitaire performante, d’infrastructures solides, etc.

À l’arrivée, la politique gouvernementale risque de peser sur l’activité et donc de dégrader notre ratio « dette publique-PIB », soit l’inverse de l’objectif affiché ! On sait pourtant depuis les années 1930 que les politiques d’austérité sont inefficaces, mais on ne tire jamais les leçons du passé.

 

Pour autant, pensez-vous qu’il faille laisser filer nos déficits publics et notre endettement ?

Je n’ai pas dit cela. Mais le problème, ce n’est pas la dette en tant que telle, c’est de savoir à qui on emprunte : ce sont les marchés financiers qui nous prêtent de l’argent aujourd’hui. Nous sommes donc doublement liés à eux. Déjà parce que nous sommes à la merci d’une flambée des taux d’intérêt, qui renchérirait la charge de notre endettement.

Ensuite, parce que les marchés financiers ont leur mot à dire dans nos choix de politiques publiques : si nous demandons à BlackRock ou Goldman Sachs de nous prêter de l’argent pour embaucher massivement des médecins et des chercheurs, pensez-vous qu’ils accepteront ? Il faut donc s’affranchir de cette dépendance pour réaliser les investissements considérables dont nous aurions besoin.

 

Comment ?

L’urgence, c’est d’embaucher massivement dans les services publics : nous avons besoin de recruter des enseignants, des soignants, des chercheurs, des juges, etc. Les gouvernements successifs ne font qu’entretenir une forme de misère des services publics, qui tire toute la société vers le bas et fait le lit de l’extrême droite. Le danger est bien de continuer à dévitaliser le pays.

Mais il est évidemment exclu de se tourner vers les marchés pour financer les embauches dont je parle. Il nous faut créer un fonds ad hoc pour le développement des services publics, qui se refinancerait auprès de la Banque centrale européenne (BCE). Ce refinancement se ferait soit de manière directe (si le fonds se dote du statut d’établissement financier), soit en passant par exemple par la Caisse des dépôts, qui peut aujourd’hui parfaitement recevoir de l’argent de la BCE.

 

Entretien réalisé par Cyprien Boganda. L’Humanité. Le 14 avril 2025.

 

Source : 

https://www.humanite.fr/social-et-economie/austerite/denis-durand-le-probleme-ce-nest-pas-la-dette-cest-de-savoir-a-qui-on-emprunte (avec photos)

 

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14 juin 2025 6 14 /06 /juin /2025 01:32

 

J'ai l'impression que la santé de cet article est bancale, comme la mienne en ce moment. Mais j'ai l'impression qu'il contient aussi des choses nécessaires.

 

 

TRAVAIL REEL et THEORIE DU LANGAGE

 

Le travail réel peut être vu comme une force et une dépense physique, psychique répondant à une production matérielle, morale, répondant elle-même à un besoin individuel-social.

 

Il peut être vu en tant que production d’objet objectif-subjectif concret, dont l’existence est indépendante de sa connaissance par soi et par d’autres, de cette production, même si la conscience du témoin (lorsqu’elle et il existe) de cette production fait partie évidemment du réel.

 

Il peut être vu comme dépense de force physique-psychique autonomément de l’objet produit. C’est bien ce qui se passe dans une société dont l’acte de production est voilé massivement et efficacement par l’acte de vente. Contradiction qui met psychiquement en fausse conscience l’acte unique, même si sur la longue durée de la masse des marchandises, vente-achat-vente-achat… mise en circulation, le capital lui-même a besoin et tente de remédier sans succès à cette propre contradiction.

 

Son action, tentative concrète, se termine par la psychologisation des causes c’est-à-dire à ne théoriser que les effets et faire de sa théorie, pour lui, pour toutes et tous, sa plaidoirie et le moteur de son échec.

 

Le capital voit cette dépense autonomément, et même psychiquement indépendamment (erreur !), de l’objet produit lorsqu’il s’agit de mesurer au plus près et au maximum de rentabilité capitaliste, sa valeur marchande, même si et parce qu’il réalise la plus-value grâce à la production de l’objet et de sa vente. C’est la contradiction du capital en tant que mode de renouvellement social dont il exploite l’existence.

 

Le travail réel est et reste concret, mais devient abstrait dans le passage de sa vision par notre cerveau, et l’accumulation psychique-sociale qu’il contient.

 

Le capital qui mesure la quantité de valeur nécessaire au renouvellement de la force du travail réel produit en même temps une abstraction qui lui est propre, l’abstraction du capital, qu’il partage idéologiquement avec toutes et tous soumis à la domination de son système pour vivre, survivre se développer ; y compris dans sa crise générale et sa crise d’adaptation a ses propres forces productives, dans leur révolution, numérique de notre temps en particulier.

 

Lorsqu’un homo habilis voyait un autre homo habilis utiliser le tranchant d’un galet cassé naturellement ou cassé volontairement par lui, que se disaient-ils ? Quel était le niveau de langage ? Quel type de langage, quel quotidien, quel mimétisme, quelle invention, poïétique matérielle-psychique ?

 

Se le demander et y répondre hypothétiquement et partiellement est du plus grand intérêt pour nous-mêmes , ici et maintenant.

 

La certitude de cet acte est le besoin humain et la croissance-complexification-condensification physique-mentale et du geste et de l’organisation sociale qui le permet, aussi « élémentaire » qu’elle puisse être ; l’élémentaire n’excluant pas mais incluant la croissance-complexification-condensification, son accumulation passée et son usage présent créant le futur.

 

La représentation du travail de la production d’objet matériels et moraux et la représentation monétaire du temps d’usage de la force de travail pour son renouvellement et pour la production de valeur supplémentaire à celle de la force de travail, aliment du circuit social-a-social du cycle A-M-A’ sont une seule et même chose contenant les particularités organiques du mouvement particulier et global, terrestre-cosmique. L’unité et l’identité de forces contraires, rappelons-le sans cesse, que ça étonne ou énerve ou pas...

 

L’erreur du dogmatisme de parti de l’interprétation de la production de plus-value vient non du seul fait qu’elle était isolée mentalement-structurellement à l’entreprise, car c’est là qu’elle naît, mais de l’ignorance de sa production élargie, concentrée et globale, dont la concentration actuelle atteint un besoin de communisme, de coopération, de cohérence qui n’appartient pas au type d’organisation capitaliste de la société humaine, et sa globalisation-diversification.

 

Et de l’arrogance du fort vis à vis du faible qui n’est pas une cause mais un effet, et du rapport dialectique entre cause été effet. La violence l’habite des deux cotes, et on ne peut assimiler l’un à l’autre, tout en constatant leur unité dialectique. Et c’est cette arrogance qui crée ou pas le reflexe de dignité  qui est lié organiquement non seulement à l’indignation (écouter le mot) et à l’organisation possible de la riposte non pas seulement destructive, mais progressivement constructive, contradictoirement. C’est là qu’intervient le curseur qui contient la qualité nécessaire ou pas de la révolte.

 

L’antichambre du communisme est une réalité on ne peut plus réelle. Ce n’est pas de l’idéologie.

 

Une société atteignant ses limites de développement et d’organisation rencontre la maladie croissante de sa propre organisation, maladie dont elle meurt si elle n’en trouve pas les remèdes, et surtout si elle n’applique pas processuellement, radicalement et progressivement, au rythme nécessaire, les remèdes de sa survie et de son développement.

 

Là est le rôle, entre autres, de l’économie marxiste de régulation systémique et de l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail et les concepts évolutifs non figés de l’ergologie, dans un lien organique vital avec l’économie

 

Une théorie du langage passe par le besoin de com-prénhension qui permet l’échange, qui est organiquement à l’échange, l’écoute étant échange, si elle existe. Dans un article précédant j’en résume la vision de Vygotski (1), psychologique marxiste contesté et plus tant par le stalinisme chez lui que par le capital et son inversion des causes et effets ici.

 

L’échange c’est d’abord l’œil, qu’on soit voyant ou pas, c’est la longue histoire de l’évolution animale et du processus de conscience humaine, de ses maladies et santés processuelles. Le métier qu’il soit « manuel » ou « intellectuel », étant toujours les deux en unité de différence, en sait quelque chose. Et l’œil c’est le corps, de l’unicellulaire à l’organe en passant par la complexification-condensification « corpusculaire et stellaire ».

 

Une plaidoirie est un moment fort du langage, mais ne résout pas la maladie par le langage. Elle est un outil en fonction organique avec la construction d’un autre type nouveau d’organisation sociale lorsque la précédente supposée est venue à obsolescence, après avoir été le moteur de son développement contradictoire.

 

Pacifisme béat et surestimation du langage vont de pair, ce qui n’est pas sans poser le drame d’aujourd’hui.

 

Et l’usage contradictoire, capitaliste de la réduction du temps de travail, de la croissance de productivité sans révolution sociale est une conquête qui demande transformation qualitative. Les crises de la jeunesse sont celles de toute la société qu’elle éprouve plus fortement dans la croissance ontologique de la personne et le handicap systémique de l’ontogénèse dans un Système Globalement Malade (SGM). La fascisation quelle que soit les résistances est un phénomène global dont le remède tient essentiellement dans la transformation systémique et anthroponomique, en unité organique de développement-rattrapages inégaux, dissymétrie et déséquilibre de mouvement, nécessaires mais écart trop grand et chute.

 

Les termes de « travail concret » et « travail abstrait », valeur d’usage et valeur marchande,  gardent tout leur sens, malgré les dérives mécanistes et dogmatiques. Les répudier est de l’ordre de l’abstraction en santé sociale insuffisante, en désadhérence conceptuelle sans retour producteur lié aux besoins donc désadhérence non conceptuelle, apparemment du moins : de la qualité en santé processuelle suffisante, sans doute.

 

Le processus de croissance-complexification-condensification (réorganisation continue-discrète) du langage ne peut éluder ses origines, besoin et désir (Le désir c’est l’appétit de l’esprit).

 

C’est aussi toute la panne terrifiante parce que possiblement létale, des dialogues locaux-nationaux-internationaux, globaux en réduction de diversification, de résolution des crises et de la crise générale du capital et de civilisation.

 

Voilà un article à la fois réducteur du débat et ouvreur de débat contradictoire. Non ?

 

Pierre pour Salvien. 13/06/2025 16:34:36.

 

(1) Dans : https://pierre-assante.over-blog.com/2025/06/religiosite-et-marchandise.html

 

VOIR AUSSI :

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12 juin 2025 4 12 /06 /juin /2025 00:05

 

LIEU : 

186, Avenue de la Madrague de Mondredon.

BUS 19.

 

LIRE LA REVUE ECONOMIE ET POLITIQUE :

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VOIR DU BLOGUEUR :

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11 juin 2025 3 11 /06 /juin /2025 23:52

 

 

heresie et

ESPERANCE

quand même

Journal de mai 2024 à mai 2025 plus un peu de juin et quelques rappels.

Mis à jour le 30 Juin.

 

LIRE : lien en bas de l'article

 

SOMMAIRE 

pages 233-236

 

n° d’article et de PAGE

1. Au sujet des « nouveaux marxistes ». 1.

2. LA GRANDE BOURGEOISE INTERNATIONALE EST-ELLE RÉVOLUTIONNAIRE ? 3.

3. DIALECTIQUE, encore. 5.

4. CHOSES SIMPLES ET CHOSES COMPLIQUEES. 5.

5. LIBERALISME ET COHERENCE. 7.

6. ONZE EXTRAITS. Précédés de 6.0. 8.

7. UTOPIE ANTICIPATRICE. PRODUCTION D'HUMANISATION. 10.

8. GRAMSCI, « L’INTELLIGENCE » ARTIFICIELLE CAPITALISTE, SOCIALE, ET LA REVOLUTION SOCIALE OU PAS. 12.

9. PEUPLE. INFINI MICRO ET MACRO. 13.

10. A Y., "Entre nous" : LES RAISONS DE LEUR REDUCTION, DE FACON DRASTIQUE, RESUMEE. 15.

11. SCHEMA POUR ECLAIRCIR MES PROPRES IDEES ET T’EN COMMUNIQUER LE SENTIER. 16.

12. BIFURCATIONS POLITIQUES HISTORIQUES : 7 BREFS MOMENTS. DES GUEPARDS ? 17.

13. RAPPEL 1 : LA CONDENSIFICATION C’EST QUOI ? 18.

14. RAPPEL 2 : 1) 7 THĖSES SUR L’UNITÉ DU CONTINU ET DU DISCRET. 19.

15. RAPPEL 3 : 2) L’ESSENTIEL. 21.

16. RAPPEL 4 : SITUATION ECONOMIQUE AU 24éme CONGRES DU PCF (3-7 février 1982)

et PROCESSUS du MOUVEMENT OUVRIER. 23.

17. USAGE DE SOI PAR SOI ET USAGE DE SOI PAR L’AUTRE. 25.

18. CITATION. CYRANO de BERGERAC. 1619-1655. CONTES POETIQUES ET PHILOSOPHIQUES. 27.

19.  GUEPARDS (bis). 28.

20.  AU DEBUT DE CETTE ACTION. RIEN N’EST PERDU !  28.

21. U.E. et EUROPE : RAPPEL. 29.

22. RAPPORT BESOINS/PRODUCTION ET ECHANGE et sentiment de supériorité

23. TROIS MESSAGES rassemblés. 29.

24. ENTROPIE ET DISSOLUTION DE L’ASSEMBLEE DES DEPUTES. 31.

25. L’ETAT DU POUVOIR ET LE POUVOIR DE L’ETAT. 31.

26. ELECTIONS : POUR UNE FOIS JE VAIS ETRE SIMPLE ET BREF. 32.

27. SI JE DIS ….. 33.

28. LE VOLUME de la protestation et LA COMPOSITION de la contestation. 34.

29. CYCLE ECONOMIQUE ET CYCLE MENTAL. 35.

30. LIMITES DU COMMUNICABLE. 37.

31. EPUISEMENT DES POUSSEES ET NOUVEAU FRONT POPULAIRE ET POST SCRIPTUM SUR LA QUALITE DE LA CROISSANCE. 37.

32. CHANGEMENT ? ALTERNANCE ? ALTERNATIVE ? 39.

33. TRANSPOSITION MECANISTE REACTIONNAIRE DE DROITE DE LA BIOLOGIE ET DE LA PHYSIQUE A LA SOCIETE HUMAINE. 40.

34. MESURE DE LA VALEUR. 42.

35. LE BAD GODESBERG SOCIALISTE PUIS COMMUNISTE, ET DANS L’URGENCE …. 43.

36. POUR les Elections et autres REPONSES. A COURT ET LONG TERMES, ENSEMBLES. 44.

37. 1. MOUVEMENT. 2. GLOBALISATION. 45.

38. DEPASSEMENT-TRANSITION ECONOMIQUE. 49.

39. LE BON SENS NE SUFFIT PAS. 51.

40. ANNEXES à l’article N° 16 « RAPPEL, SITUATION ECONOMIQUE AU 24éme CONGRES DU PC ». 53.

41. COMPLEMENTS 1. et 2 à L’ARTCLE 38. 56.

42. IL GATTOPARDO. 57.

43. SOCIETE DU DÉSIR ET INCOHÉRENCE SOCIALE. 57.

44. LE PHILOSOPHE MATERIALISTE MECANISTE HOBBES. Encore sur la cohérence. 58.

45. CONNAIS-TOI TOI-MEME, le système et soi-même. 60.

46. LA PERTE DE COHERENCE DE LA SOCIETE HUMAINE, DE L’UNITE OPERATIONNELLE SUFFISANTE ENTRE LA VISION DU REEL ET LE REEL LUI-MEME. 60.

47. LE CHEMIN DE LEURS ORIGINES. 61.

48. COMPRENDRE LE PRESENT ET AGIR SUR LE PRESENT. L’ILLUSION ET SON CONTRAIRE. 62.

49. REDUCTION DES GRANDES CONCENTRATIONS OUVRIERES DE MAIN D’ŒUVRE. 64.

50. L’HABIT FÉODAL. 64.

51. LORSQUE ÉPICURE APPARAIT. TOUT PROCESSUS COSMIQUE EST UN ESSAI. 65.

52. MATERIALISME HISTORIQUE. 66.

53. La NAKBA. 67.

54. LE NAZISME. 69.

55. PAR et DANS UN DEVELOPPEMENT INOUI. 69

56. Un accouchement social possible et nécessaire. 71.

57. processus individuel-organique social

au sujet d’Un tableau de klimt.  I. LE CONTEXTE. II. LE TABLEAU. 73.

58. VIRTUOSITE ET INTERPRETATION. LA QUESTION DU POUVOIR. 74.

59. LE-LA PREMIER-E MINISTRE, LE BUDGET, LA  DETTE.Et Pourquoi aussi et en plus des questions économiques, les questions philosophiques ? 75.

60. TRANSFORMTION SOCIALE EN SANTE SOCIALE suivi de 1. CRISE POLITIQUE ?  2. GOUVERNABLE OU PAS ?  3. mettre au clair la manœuvre qui consiste pour Draghi. Réponse d’Italie à M., Marseille ... 4. PSYCHISME ET CAPITAL. SURACCUMULATION PSYCHIQUE →DEVALORISATION PSYCHIQUE.

POUR FINIR. INFINI lien infini. 82.

Post scriptum général. 1. Eloge de la folie. 2. GRANDES MANŒUVRES ECONOMICO-POLITICIENNES « FRANÇAISES » RESUMEES. 3. a) avec l’âge. b) contre la pensée unilatérale. 4. COINCES ? 83.

ADDITIF.

61. a) PUISSANCE DE FEU. b) PUISSANCE ET IMPUISSANCE. c) HEGEMONIE : QUELLE HEGEMONIE ? 86.

62. GLISSEMENTS IDEOLOGIQUES HISTORIQUES

à D. 9.10.24. 92.

63.IMPUISSANCE et INVERSION DES RELATIONS. 93.

64. CRISE DE LA PRODUCTION ! ET RIEN D'AUTRE. CONGRES PCF 2008. 94.

65. X CONDITIONS DONT 20. 97.

66. « comités de correspondance ». Relativement et sans élitisme, bien sûr. 99.

COMPLEMENTS

67. PEDAGOGIE elementaire : ECONOMISTE Médecin de la société ? 101.

68 . Finalement, ce qui est important pour moi. 105.

69. POUR SALVIEN DE MARSEILLE. LA TACHE DU PARTI : EXPLIQUER LES CAUSES. 106.

70. « PLUSIEURS ANNEES DE RECHERCHES PERSONNELLES. 107.

71. UNE NOUVELLE INDUSTRIALISATION EN France. 108.

72. SURPRODUIT ET REGULATION.et note 108.

73. AVERTISSEMENT RUDE, MAIS NECESSAIRE. 111.

74. MARX ET SALVIEN. 112.

75 .Psychologisation et stratégisation, deux voies sans issue. 112.

76. CRISE DE L’EMPLOI etc…..113.

Avec SCHEMA DE PROCESSUS VERS UN CYCLE QUALITATIVEMENT NOUVEAU. 115.

77.1. à 77.61.(Série de 61 articles et suite) : NOUS N’ETUDIONS PAS L’UNIVERS, MAIS NOTRE COSMOS. page 116.

77.1. Nous n’étudions pas l’univers, mais notre cosmos.  page 116.

77.2. Que faire de mes ovni ? L’humanité ne résout que les problèmes qui se posent éminemment à elle et nous sommes entre… 117.

77.3. Puissance, limites et possibles de l’intervention humaine et creation de conditions. 118.

77.4. CONSCIENCE, RAPIDITE et « LES BAINS » de Maïakovski. 119.

77.5. FIL CONDUCTEUR. 120.

77.6. L'histoire est faite de. 121.

77.7. THESES ARBITRAIRES. Ce n’est pas l’usage de soi par l’autre ... 121.

77.8. JACOBINISME PASSÉ ET POPULISME ACTUEL. 122.

77.9. PARTICIPATION àu Web'éco - Idées reçues sur l'emploi : déconstruction et projet alternatif. 124.

77.10. DEPASSEMENT DES MARCHES (et de ce recueil !) Et résolution de la contradiction non antagonique naturelle « individu de l’espèce/espèce ». 125.

77.11. survivre et se développer. La Révolution française de 1789-94 a débuté par… Et P.S. 1 et 2 Notes sur la globalisation et schémas. 127.

77.12. à R. Et D., sur "Notre Dame de Paris". 130.

77.13. UNE REORGANISATION SOCIALE CONTINUE ET QUANTIQUE (PAR SAUTS). 130.

77.14.LES EVENEMENTS POLITIQUES D’AUJOURD’HUI ET LA PREUVE DU PUDDING (GATEAU ANGLAIS). 132.

77.15. choix philosophiques et choix politiques. 132.

77.16. DITS à(non italiques) et de(italiques). 133.

77.17. UNE FARCE SINISTRE. POUR SALVIEN (Vème siècle). 134.

77.18. CONTRADICTION NATURELLE ET CONTRADICTION SOCIALE. NATION ET MONDE HUMAIN. 136.

77.19. CRITICISME.docx. 137.

77.20. QUE QUOI COMMENT PRODUIRE. 138.

77.21. RESPECT ET BIENVEILLANCE.docx. 139.

77.22. PARDON ! Pardon de dire cela en ces jours de fête. 26.

77.23. FONCTIONS MORTES OU MOURANTES. 140.

77.24. Cette indifférence nous la payons au prix fort. 141.

77.25. SI SCHUBERT MEURT. 142.

77.26 « SATELLITES ». Nation et religion. la DIVISION CONCENTRÉE. avancées fascisantes mondiales. Musk, l’Italie et le monde. 142.

77.27. TOURNANT HISTORIQUE FONDAMENTAL. LA BOMBE ATOMIQUE US SUR LE JAPON. 144.

77.28. CONCORDANCE ECONOMIQUE ET PSYCHIQUE. UN TRAVAIL QUOTIDIEN ! 145.

77.29. LA PENSEE EST MATERIELLE. 146.

77.30. COMMUNISME DE GUERRE et REPRODUCTION SOCIALE à PARTIR DES BESOINS EUX-MEMES. 147.

77.31. communisme de guerre, HISTORIQUEMENT.35.

77.32. FORMATION. VOLONTÉ. MOTIVATION. 149.

77.33. AUTONOMIE RELATIVE.docx. 149.

77.34. ECRITS A LA SUITE DITS P.S. (POST SCRIPTUM). 150.

77.35. INFINIMENT PETIT.docx.150.

77.36. Rappel : GRAMSCI, « L’INTELLIGENCE » ARTIFICIELLE CAPITALISTE, SOCIALE, ET LA REVOLUTION SOCIALE OU PAS. 150.

77.37. LIBERAL-FASCISME, REVOLUTION NUMERIQUE CAPITALISTE. 152.

77.38. les multiples formes d’accumulation et leur suite par hypothese. 153.

77.39. 3 REMARQUES. 154.

77.40. (I à VII) RÉSUMÉ : DIALECTIQUES DE LA MATIÈRE, de l’Économie…. 155.

77.41. AUX JEUNES COMMUNISTES. CHANGER LE MODE DE PRODUCTION ! et SUITE, Toujours aux jeunes communistes :

I.A. intelligence artificielle et algorithmes. LE SOMMET DE PARIS AUJOURD’HUI. EN 6 POINTS. 165.

77.42. L’ECONOMIE C’EST QUOI ? 167.

77.43. Analyse unilatérale et nécessité vitale de transformation. Reflexion elementaire simple et complexe.

77.44. SOCIALE DEMOCRATIE DANS LA SOCIETE ET DANS LE COMMUNISME. REPETITIONS UTILES. 171.

77.45-46. VOTRE LETTRE, MON CHER AMI et LES JEUNES PHILOSOPHES MARXISTES. 173.

77.47. LES DEMOCRATIES LIBERALES ET LES OUVRIERS. 174.

77.48. IMPASSES HUMAINES ET ISSUES HUMAINES et P.S. : Si l’humanité… 175.

77.49. MOYENS DE PRODUCTION, MODE DE PRODUCTION, MODE DE PENSEE.

77.50. BOUTEILLES A LA MER. 178.

77.51. TEMPS ET NON-TEMPS (dialectique-dialectique ou jeu Héraclitéen  ?) 178.

77.52. LA PRISE DU MARCHE UKRAINIEN ET SON BILAN (PROVISOIRE). 179.

77.53. DEMOCRATIE PELOPONNESE. 180.

77.54. LE RÔLE DE LA VIOLENCE DANS L’HISTOIRE (SUITE D’ENGELS). 181.

77.55. à Y. : VOLONTARISME ET DETERMINISME, DIFFERENTS, OPPOSÉS ET IDENTIQUES. 183.

77.56. POURSUITE DU TOURNANT TAYLORISTE, MUSK, TRUMP, MILITARISATION DES BUDGETS ETC… 184.

77.57. LA SITUATION DE LA CLASSE LABORIEUSE DANS LE MONDE. 184.

77.58. SURVOL (suite de « La situation de la classe laborieuse dans le monde », article précédent). 186.

77.59. OUI, LA TERRE EST PLATE. ET L'UNILATERALISME AMBIANT LETAL. 187.

77.60. EMPIRISME. 189.

77.61. SPD 1958, PCI 1966, PCF 1979. 189.

suite de 1 à 18 : APRES MARS, (le mois). Nouvelle naissance et non re-naissance

1. TYPE ACTUEL D’HUMANISATION. 194 .

2. NE NOUS LAISSONS PAS ENFUMER.

L’ESPERIENCE ITALIENNE DE « MANI PULITE » ET SES ENSEIGNEMENTS POSSIBLES ET REPETABLES OU PAS. 196.

3. DES 1933 LE NAZISME HITLERIEN-KRUPSIEN. 196.

4. Trump : Ce qu’il y a de nouveau et ce qu’il y a d’ancien. 197.

5. LA QUESTION COMMUNE DU DOLLAR ET DU MOUVEMENT D’IDEES.199.

6. QUESTION POUR L'ACTION : 200.

7. CUBA et la PENSEE du SYSTEME. 201.

8. LE TISSU SOCIAL. 203.

9. subsumption. 204.

10. DEPASSEMENT CONTINU-DISCRET et RAPPORTS TERRESTES-COSMIQUES.docx. 205.

11. Epigénétique, intrication quantique et Processus communiste. 206.

12. aliénation mondialisée. 207.

14. ETAT PRESENT. 209.

15. OÙ le travailleur n’est rien. 210.

16. toutes les courbes TENDENT à s'aplatir : MOUVEMENT-PROCESSUS DU CAPITAL.210.

17. DEMOCRATIE. CONSCIENCE DE SOI et CONSCIENCE SOCIALE. 210.

18. COEXISTENCE PACIFIQUE, DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET COMPORTEMENTS ÉTATICO-POLITIQUES ACTUELS. 211.

19. CAUSALEMENT ET ALEATOIREMENT. Partie de l’étude élargie de la marchandise.214.

AUTRES RAPPELS

20.RAPPEL « 20 thèses ». Publiées

une première fois le 5 février 2020. 214.

21. À mes enfants : Pierrot, c'est QUI c'est QUOI ? (Rappel, 2021). 217.

22. Il y a du causal dans l’aléatoire. 222.

22.1. DETERMINISME.222.

22.2. La conscience, outil-action de dépassement de la crise systemique.

22.3. QUALITÉ. 223.

22.4. La plus puissante force. 224.

22.5. AVENTURE COSMIQUE. 224.

22.6. VARIATIONS ET MODULATIONS. 225.

EN JUIN 

22.7. LENDEMAIN de MAI. 225.

22.8. LES RESERVES D’ALTERNATIVE ET CONGRES SIE.225.

22.9. IDENTITE ET UNITE DES CONTRAIRES une réalité à la fois très simple et très difficile à com-prendre. 226.

22.10. NE COUREZ PAS DERRIERE L’EVENEMENT. 226.

 

22.0000. NATION ET ILLUSION 1, 2, 3 ,4 et 5. 227.

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LIRE : 

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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11 juin 2025 3 11 /06 /juin /2025 05:20

 

 

Religiosité et marchandise

 

Nous sommes imbibés de religiosité.

 

Imbibés inconsciemment,

laïquement…

 

Y compris et avant tout dans les sciences, leurs rapports structuralistes entre elles, ses conséquences réciproques sur la production, l’échange et la consommation, en fonction mutuelle, en unité de fonction, sur le mode d’organisation de la société en santé sociale ou au contraire en maladie létale ou pas.

 

La différence est de résister ou d’y céder ; à cette religiosité.

 

La religiosité est le talon de fer du libéralisme et le talon d’Achille de la société humaine, au point qu’on peut se demander si cette tare n’est pas la condamnation à mort actuelle du processus d’humanisation, du processus de l’espèce humaine sur cette Terre et dans le cosmos.

 

La réponse à cette religiosité tient dans l’analyse de la marchandise. C’est en passant par l’Idéologie allemande qui est aussi mondiale dans sa forme moderne, par la critique de Feuerbach, par les 11 thèses, que Marx et Engels et tout un chacun, peuvent parvenir à cette analyse de la marchandise, les découvertes des lois-tendances du capital, de la plus value à la suraccumulation du capital.

 

Et aujourd’hui de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, point aveugle de la culture libérale dans la crise générale du capital, ses conflits-heures de concurrence économique et armée.

 

La description de la religiosité pourrait tenir dans le petit texte du "Capital" sur le caractère fétiche de la marchandise et son secret, texte essentiel qui compris aurait pu éviter historiquement le stalinisme, la dogmatisation de la pensée dialectique matérialiste, sa transformation en machine de guerre contre tout ce qui bouge et tout ce qui cherche, y compris dans le champ du religieux.

 

Je peux dire cela à mes amis ergologues, comme à moi-même, dont les concepts sont des outils sociaux et non des dogmes, un aboutissement de pensée transitoire que l’on peut figer ou développer.

 

Je peux le dire à mes camarades de l’économie marxiste de régulation systémique, comme à moi-même, outil encore plus avancé, en tout cas conjoint, de résolution processuelle de la crise systémique-civilisationnelle-sociale inouïe et son corollaire chimique et climatique.

 

Revolution technique sans révolution sociale et fascisation sociale, arrêt du processus d’humanisation vont de pair.

 

La révolution numérique mondiale, de production, de gestion, de culture, est l’outil de la poursuite du processus d’humanisation ou la destruction du processus d’humanisation ; outil de destruction si elle reste capitaliste, si le mode de production n’entre pas OBJECTIVEMENT ET SUBJECTIVEMENT en concordance avec le mode technique.

 

L’usage sain ou malsain, c’est le processus conjoint, indissoluble, du mode de pensée et du mode de produire, habité d’inégalités de développement « naturelles-sociales » à réduire pour qu’un écart trop grand ne produise pas un déséquilibre nécessaire mais trop grand de même et la chute du mouvement.


L’usage sain ou malsain, c’est le processus conjoint, indissoluble, du mode de pensée et du mode de produire qui en décidera, c’est-à-dire nous-mêmes.

 

Révolution du mode de pensée et révolution technique et sociale, ordre du jour urgent, impérieux.

Nous touchons là au principe unique d'intrication quantique, de dissymétrie et de déséquilibre, et de croissance-complexification-condensification, organisation naturelle-sociale continue-discrète.

 

L'une des graves conséquences de la religiosité est l'inversion Cause-Effet, ce qui n'est pas sans créer entrave à la résolution des problèmes humains, même s'il est évident qu'il y a rapport dialectique entre effet et cause. Cette inversion n'apparait pas de façon évidente puisqu'elle découle d'un mode de pensée quotidien millénaire.

 

Par exemple, Vygotski démontre, il me semble, que la pensée apparait avant le langage et non le contraire (même si en rapport dialectique), à travers le mot qui développe de fait une phrase non encore élaborée : "chaise" = "maman je veux grimper sur cette chaise", ce qui construit petit à petit, quotidiennement, mimétiquement et poïétiquement, les généralisations de généralisation (vêtement = abstraction de l'ensemble des divers vêtements); et le développement de concepts simples, complexes, simples-complexes, et les systèmes condensifiés de concepts dans leur infini diversité de mouvements. Processus social cérébral, dans celui du corps-soi.

 

Pierre pour Salvien. 11/06/2025 04:51:52.

 

VOIR :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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9 juin 2025 1 09 /06 /juin /2025 11:03

 

Formation de la nation et formation du marché national SONT ALLEES de pair, unité de processus social.

 

La dissolution des marchés nationaux dans la mondialisation capitaliste accélère la dissolution de la nation et prépare une cohérence et une coopération de la production-échange-consommation globale, sa qualité-diversification locale-mondiale éventuelle nécessaire vitalement.

 

La formation de nouveaux petits Etats n'ont pas tout à fait, pour ne pas dire pas du tout cette même caractéristique historique. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'aient pas de rôle historique. C'est à mettre en concordance, contradictoirement, avec la construction de grandes zones de développement appelées "régions mondiales".

 

Certes c'est un mouvement de longue durée où la nation joue un rôle, particulièrement au passé les nations concentrées de la naissance de l'industrie mécanisée, leur productivité, leurs armements, face au développements renaissantesques du XVIème colonisateur colonisé.

 

Autre chose est la culture ethnique, l'histoire héritage, et la construction locale-mondiale des différences et diversifications partant des strates toujours vivantes, strates infra-culture-structures matérielles-physiques-psychiques antécédentes, langue et savoirs-faire antécédents etc. préparant les strates supra, celles d'après le présent, passé et présent l'un dans l'autre : complexification-condensification (réorganisation à la fois continue et quantique (discrète)). Causale et aléatoire. Formation corpusculaire infinie qui "détermine" l'infiniment grand.

 

Les strates ne sont jamais éteintes, elles font partie du causal de la strate nouvelle. Elles s'accumulent comme tout mouvement de croissance-condensification, vie et mort, ressuscitation nouvelle matérielle, physico-psychique, sociale plus.

 

Numérique sans doute. Autre strate de condensification.

 

Il est inutile de dire qu’il n’est pas ici fait mention de l’infinité des interactions réciproques, dialectiques, naturelles-sociales de toutes sortes, il s’agit d’un schéma, sans doute du réel.

 

Pierre Pour Salvien. 09/06/2025 11:02:06.

 

 

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9 juin 2025 1 09 /06 /juin /2025 07:30

 

CLINIQUE

 

« …En matière de pathologie, le premier mot, historiquement parlant, et le dernier mot, logiquement parlant, revient à la clinique. Or la clinique n’est pas une science et ne sera jamais une science, alors même qu’elle usera de moyens à efficacité toujours plus scientifiquement garantis. La clinique ne se sépare pas de la thérapeutique et la thérapeutique est une technique d’instauration ou de restauration du normal dont la fin, savoir la satisfaction subjective qu’une norme est instaurée, échappe à la juridiction du savoir objectif. On ne dicte pas scientifiquement des normes de vie. Mais la vie est cette activité polarisée de débat avec le milieu qui se sent ou non normale, selon qu’elle se sent ou non en position normative. Le médecin a pris le parti de la vie. La science le sert dans l’accomplissement des devoirs qui naissent de ce choix. L’appel du médecin vient du malade. C’est l’écho de cet appel pathétique qui fait qualifier de pathologique toutes les sciences qu’utilise au secours de la vie la technique médicale. C’est ainsi qu’il y a une anatomie pathologique, une embryologie pathologique. Mais leur qualité de pathologie est un import d’origine technique et par là d’origine subjective. Il n’y a pas de pathologie objective. On peut décrire objectivement des structures ou des comportements, on ne peut les dire « pathologiques » sur la foi d’aucun critère purement objectif. Objectivement, on ne peut définir que des variétés ou des différences, sans valeur vitale positive ou négative… ».

Georges Canguilhem. « Le normal et le pathologique ». 1943. PUF 2005. Page 153

 

Certes Canguilhem ne traite pas ici, comme le fait Freud de même, je crois, de phylogenèse, le temps long, cosmique, donc pas de construction sociale, complexification et condensification (réorganisation à la fois continue et discrète) de long terme, mais d’ontogenèse, terrestre, nationale, moment circonscrit de la phylogenèse, ce qui n’infime en rien ce qu’il souligne. En même temps, ce « court terme » canguilhemien contient des caractéristiques du long terme. C’est sans doute de sens de son « historiquement parlant ».

Le blogueur. 09/06/2025 07:29:21.

 

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