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Un débat dans le PCC (Parti Communiste Chinois) posait cette question. Je ne sais ce qu’il est devenu ou devient :
Une croissance exponentielle de la productivité dans la révolution numérique (croissance réduite aujourd’hui, quantitativement-qualitativement, relativement, par le système capitaliste, son hyperlibéralisme et son hyper présidentialisme et souverainisme dans sa crise systémique) réduit-elle progressivement le rôle de la mesure de la valeur à partir du TTSMN (Temps de Travail Moyen Social Nécessaire pour produire un produit ou un ensemble de produits) d’une production donnée et de la production en général ?
Cette réduction correspond-elle à un processus de transformation qualitative de mode de production et d’échange dépassant celui du cycle social de reproduction sociale dans le cycle d’accumulation A-M-A’ (Argent Capital-Marchandise Capital-Argent Capital plus) ?
Cette réduction est-elle une « caractéristique » d’une transformation communiste possible, « opérationnelle », en santé sociale et liberté organiques suffisantes, du mode de production et d’échange répondant aux besoins sociaux, matériels et moraux en unité du processus humain ?
Je pense, au risque de me tromper que ce genre de question peut contribuer au processus d’invention sociale nécessaire dans ce XXIème siècle d’un type de société de partage, de coopération vitale, de cohérence sociale suffisante pour le processus d’humanisation dans la nature, le cosmos, et la part organique de conscience de la nature sur elle-même qu’il constitue (Manuscrits de 1844- Marx).
Parmi les concepts ergologique, il est question de croissance des « valeurs sans dimension » dans le travail et l’activité humaine dont il dépend, « valeurs sans dimension », qu’on ne peut mesurer (1), qui est non mesurable dans le TTSMN (Voir plus haut), qui constitue une énigme dans la logique mentale des réalités à notre portée concrète immédiate, scientifique et empirique, mais dont il faut tenir compte pour répondre aux conditions de développement de l’activité humaine, particulièrement de l’activité de production directe de biens matériels sur lesquels reposent l’ensemble des activités humaines en processus.
Cette interrogation-hypothèse me semble intéressante pour ne pas dire nécessaire, incontournable, à ne pas négliger en tout cas. Qu’on la conteste ou pas, elle reste une interrogation non négligeable, je crois.
Cela est-il trop confus ? Il faut que je ralentisse un peu ces réflexions pour des réflexions « plus immédiates » que nous faisons dans l’évènement actuel, même si tout est lié, et pour reposer un peu mes méninges.
Mais à poursuivre collectivement s’il y a intérêt social à poursuivre (2).
20/06/2024 09:25:33
(1) J’en donnais des exemples dans la commission « TNQ » (Travail dit « Non Qualifié ») du Secrétariat général au Plan à propos du travail du conducteur de bus d’un réseau de transport public citadin (travail concret relativement mesurable physiologiquement et travail abstrait sur lequel repose la mesure de la valeur) et de la hiérarchie sociale de notre système actuel et les inégalités sociales « artificielles » qu’il induit, au-delà des développements inégaux féconds et fertiles, leurs entrecroisement-rattrapages processuels, contradictions non antagonistes et antagonistes de tout processus.
(2) Certes la mesure est à mettre en relation avec la globalisation capitaliste de la production et des échanges, des recherches et des expérimentations faussées par les tares du système. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas dans ce système même le travail concret qui assure le renouvellement social insuffisant mais réel. La part de valeur ajoutée remise en circulation étant en grande part confisquée par la logique du % de profitdans l'accumulation "concurrentielle" A-M-A'. Le critère VA/CMF (Valeur Ajoutée/Capital Matériel et Financier) propose un processus qui reconnait les valeurs sans dimension, parce qu’il accroît la part de réintroduction de valeur dans le cycle social, il me semble.
Cette transposition est une arme de classe « pour que tout change sans que rien ne change ».
L’usage des progrès scientifiques peut être utilisé objectivement et subjectivement de façon progressiste ou le contraire et les deux à la fois, une dominante et une dominée dans le mouvement et son évolution
Il en a été ainsi de la théorie de l’évolution biologique pour la transposer mécaniquement à la société humaine comme si à la différence de l’animal, la conscience économique, politique et sociale…, LA CONSCIENCE, n’intervenait pas dans le processus social.
Régulièrement la chose est remise sur la sellette pour démontrer que les « inégalités sont naturelles » et « l’organisation de classe de la société éternelle ».
Inégalités de développement et croisements et rattrapages font partie du mouvement et le développe, contradiction féconde et fertile, mais il ne s’agit pas de faire d’une inégalité de développement un système hiérarchique ni un arrêt sur image du mouvement.
Ceci dit pour le darwinisme social, et son prédécesseur économique chez Hobbes, et Il en est de même de l’entropie, le degré d’organisation du mouvement de la nature.
Il ne fait aucun doute que le degré d‘organisation de la société est une réalité et que plus l’agitation croît, plus les bifurcations micros et macros observables se multiplient.
Mais de même la conscience intervient dans le processus social
Causalité et aléatoire vont en unité de processus.
L’élévatoire c’est l’infini dans la constitution particulaire de la matière, donc non mesurable en fonction du degré de mouvement processuel et d’invention processuelle d’humanisation, du galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne de production automatisée dans la chaîne de production globale à la laquelle elle appartient, l’organisation sociale qui la permet
Et la chaîne naturelle cosmique (au sens scientifique et non mystique) à laquelle appartiennent l’ensemble des mouvements physiques, biologiques, psychiques, naturels et sociaux en unité, le processus de conscience de la nature sur elle-même (1844).
Il vient de paraitre un livre présenté sur BFM business transposant une réduction stupide des connaissances en matière d’Energie et d’Entropie (et de monnaie !) en loi éternelle du marché et de l’énergie capitaliste. Belle invention rétrograde de privilégié du système !
La bataille de classe et de transformation qualitative sociale en santé sociale suffisante pour procéder, pour la poursuite infinie de l’humanisation y compris au-delà de la forme matérielle humanité et homme générique (du genre humain), c’est aussi la bataille philosophique, la bataille de la dialectique matérialiste contre l’aristotélisme majoritaire de non-contradiction.
Penser le contraire au nom de la simplification militante a régné et règne encore au détriment d’un processus de conscience militante et de conscience tout court.
Certes un processus de conscience ce n’est pas un processus volontariste ignorant le processus continu et les sauts de qualité micros et macros dans ce processus continu, ignorant le processus inconscient et son contenu conscient.
Les processus sociaux et la satisfaction sociale de la complexification-condensification des processus sociaux, usent d’outils qui contiennent et l’évolution sociale, l’évolution de l’humanisation, outils objectifs et subjectifs, en unité de l’objectif et du subjectif, qu’on sépare pour la commodité de l’observation d’un phénomène, observation scientifique et philosophique en unité.
L’humanisation est faite d’un processus des outils physiques et mentaux que l’homme invente dans le mouvement de croissance de complexification-condensification, ses éléments conservateurs et ses éléments progressistes qui « s’entremêlent ».
Il est plus facile de constater cet entremêlement que d’imaginer des possibles du processus d’humanisation.
Dans ce que nous vivons ici historiquement, il s’agit d’un néocriticisme-moralisme qui devra faire place à de la critique de la critique critique marxienne.
Tout ça n’est pas si compliqué si on le lit ensemble et on s’entend sur le sens de chaque mot, de chaque phrase et de leur enchaînement.
Evidemment, tout ça est in-com-préhensible sans les développements des articles précédents sur la question
Je continue mes réflexions sur le rapport entre mode de production, techniques de production, mentalités et mode de pensée, systèmes de concepts, et crise économique et psychique en unité.
MERCI pour tout !
Je dédie très immodestement mais sans prétention personnelle, cette réflexion à Georges Politzer, intellectuel communiste, formateur des militants et de la société, résistant fusillé par les Nazis.
Une société qui refuse le mouvement est une société qui chute
La société ne peut pas ne pas changer, ne peut pas refuser le changement.
D’autant que le décalage entre les transformations techniques inouïes qui s’accélèrent et leur EFFET sur l’emploi et le travail, et les transformations économiques et politiques, SANS une équivalence dans l’organisation sociale, conduisent à une insatisfaction croissante des besoins sociaux, des besoins de la personne humaine dans les besoins VITAUX de la société.
Nous n’en sommes plus ni à l’incendie du château fort ni à la prise d’un Palais d’hiver.
La complexité de l’organisation sociale ne peut supporter une interruption de son mouvement de complexification sans des effets dévastateurs de survie sociale.
Nous ne sommes pas non plus dans la situation de l’ouvrier face à son patron qui décide localement de son salaire, de ses conditions de travail et de la misère dans laquelle il place celui dont il achète la force et la capacité de travail.
Le capital s’est concentré mondialement. Le salarié et les populations dépendent d’une exploitation à un niveau général, même si la collecte de la plus-value s’effectue sur son entité locale de travail, de production, production intriquée dans l’ensemble des autres productions : l’entreprise dans laquelle le salarié n’a aucun droit de direction, d’orientation.
Notre patron global c’est le FMI, c’est la BCE, c’est le système financier qui décide quoi faire de la Valeur Ajoutée issue du travail collectif et global. Et il en décide NON en fonction des besoins sociaux mais du taux de profit à atteindre immédiatement, dans sa guerre économique et financière entre les grandes firmes multinationales et sa répercussion sur l’ensemble des entreprises, moyennes et petites et sur la politique des Etat qui sont pieds et points liés au système du cycle d’accumulation du capital. Et ne font rien pour s'en libérer.
La Grèce de 2015 en a fait d’expérience.
Rappelons que depuis la trilatérale et Giscard en 1974 les Etats ne peuvent plus emprunter à leur banque nationale mais aux banques privées dont le fournisseur en production monétaire, en monnaie, est la banque centrale. Ce qui ne veut pas dire que nous n’ayons pas besoin impératif d’une organisation de coopération et de cohérence d’un système financier démocratique : n’en déplaise aux ex-destructeurs (y compris chez nos alliés dans cette bataille), de l’euro et de l’E.U. qui se rangent aujourd’hui derrière les orientations du triptyque FMI, Commission de l’UE, BCE, revirement opportun qui se veut prudent mais qui est le contraire de la prudence !
Echapper aux taux de profit pour donner les moyens d’un changement répondant aux besoins sociaux passe par une maitrise du système financier et cette maitrise doit conduire l’orientation des luttes populaires, qu’elles soient électorales et de toutes formes sociales, syndicales, politiques.
Echapper au taux de profit c’est organiser le travail en fonction des besoins de revenu de vie des salariés et de la société et de réponse aux transformations techniques par une Sécurité d’Emploi et-ou de formation et une restitution suffisante de la valeur ajoutée dans le cycle de production par le critère VA/CMF à comprendre et débattre : répondre à la fois aux mouvements de la société et répondre aux besoins de l’homme producteur et citoyen, ce qui est un ensemble commun, une unité.
Créer des FONDS européens, nationaux, locaux, à partir de l’article 123.2 du traité européen c’est donner aux Etat et aux collectivités, aux entreprises progressivement autogérées, les moyens d’investir dans les domaines qui ne peuvent répondre à un taux de profit « concurrentiel ». Et les développer jusqu’à leur extension générale à venir.
C'est enfin se libérer du Dollar en développant les DTS, Droits de Tirage Spéciaux du FMI.
Cette orientation est celle que peuvent imposer les électeurs maintenant et dans les batailles à venir, les organisations politiques et syndicales qui en ont conscience, le peuple dans sa diversité d’appartenance aux communautés, aux entités humaines constituées et en mouvement.
Certes ceci n’est qu’un résumé d’orientation d’un changement en santé sociale suffisante pour survivre et se développer.
Mais c’est une proposition de base sur laquelle réfléchir, agir, travailler face aux force patronales et politiques conservatrices et réactionnaires de droite qui refusent tout changement de système dans la crise systémique inouïe que nous vivons, numérique, ergologique, anthroponomique, éthique.
La dissolution de l’Assemblée nationale aventureuse et aventuriste ne fait que précipiter des évènements réclamant une transformation systémique, réclamant une économie marxiste de régulation systémique en conscience, évènements qui aurait eu lieu tôt ou tard, mais place la société dans une précipitation volontaire et volontariste dangereuse qui rend plus difficile l’élaboration mesurée et réfléchie du changement nécessaire, incontournable.
Pierre Assante. 18/06/2024 05:33:04.
P.S. Des Tancrède(s) de tous poils (tout changer pour que rien ne change) se précipitent dans le NFP. La réponse c'est l'approfondissement de nos propositions et leur diffusion dans le débat populaire et salarié. Pierrot
Le recours au financement important de la fiscalité n’y suffira pas : il faut faire appel au crédit avec des avances à 0% sont réalisées par le pôle public bancaire que le NFP crée à partir de la Caisse des dépôts et la BPI (banque publique d’investissements) On crée pour cela, par exemple, un Fonds pour les services publics, à gestion démocratique, où siègent des parlementaires, des élus des territoires, des salariés (représentants organisations syndicales) et des associations d’usagers. Il est saisi depuis le terrain, par les mobilisations populaires exprimant les besoins.
Frédéric Boccara, le 17 juin 2024
Notre Le programme Nouveau Front Populaire (NFP) énonce que « le service public est de retour ». Pour cela toute une série de mesures, immédiates et de moyen terme, sont envisagées, depuis une « conférence de sauvetage de l’hôpital », ou les « premiers pas de la gratuité scolaire intégrale », jusqu’au « rattrapage des postes manquants de fonctionnaires » à l’hôpital public, dans le soin, dans le médico-social, la justice, les agences de l’Etat, en passant par « développer les transports publics et écologiques » et revenir sur la privatisation de Fret SNCF, « redonner à l’école son objectif d’émancipation » mais aussi « garantir l’accès à toutes et tous sur tout le territoire », avec « l’égalité territoriale », la création de 500.000 places en crèche, la construction de 200.000 logements publics par an pendant 5 ans, et un « plan grand âge », avec formation et embauches de personnels ou encore étendre la gratuité de la culture et des musées nationaux ou une loi de programmation de la recherche plus ambitieuse.
C’est indispensable aussi bien pour la justice sociale, pour l’émancipation humaine que pour l’efficacité sociale, économique, écologique, mais aussi tout simplement pour la vie.
Question majeure comment financer cela pour que cela soit à la hauteur des besoins et durable ?
►Cela demandera un financement important. La fiscalité n’y suffira pas: même si on réquisitionnait l’ensemble des profits du CAC40 (140 Md€), ce qui n’est ni possible, ni souhaitable (car il faut que ces entreprises se développent, certes autrement, mais qu’elles se développent)
►Il faut bien voir aussi que développer des services publics repose en priorité sur les embauches massives, de la formationet un emploi de qualité, bien payé. En priorité, mais pas exclusivement, car il faut accompagner des embauches et ces formations par des investissements matériels. Par exemple, on ne peut pas se contenter de construire des murs d’hôpital ou d’acheter du matériel, sans former et recruter des soignants ou encore d’acheter des rames de trains… sans embaucher ou former des conducteurs pour les piloter ! etc. Il en est de même pour les places en crèche ou pour l’éducation. Dans les secteurs les plus en tension (hôpital), il faut que les recrutements soient massifs pour rendre crédible que les conditions de travail changent et ainsi permettre un « choc » d’attractivité des emplois.
►Enfin, il faut bien distinguer les temporalités: d’abord l’urgence, ensuite le traitement de fond. C’est ce que fait le programme du NFP.
La logique de la réponse est la suivante :
►On finance immédiatement par des avances à 0% des créations d’emploi et des formations, sous forme de pré-recrutements, avec une rémunération des jeunes durant la formation (et engagement des 2 côtés sur un emploi à statut), accompagnées d’investissement.
►On organise en urgence, les alternances formation-emploiadaptées pour les premiers recrutés, afin que tout de suite les services publics (par exemple l’hôpital) puissent respirer et on ouvre le chantier de l’élaboration démocratique des formations, ouvertes aussi à tous les personnels en poste.
►On organise un audit de la dette passée et sa reprise à 0% par la Caisse des dépôts entamée immédiatement mais de façon progressive, en commençant par l’hôpital public. Cela permet la résorption progressive des 50 Md€ d’intérêts prélevés chaque année par les marchés financiers sur le budget de l’Etat, donc sur nos impôts.
►L’activité et la production réalisées augmente ensuite, car progressivement les personnels sont opérationnels et font progresser le PIB, les cotisations sociales et les richesses, augmentant ainsi l’assiette des prélèvements. La progression générale de l’emploi, de la valeur ajoutée et des salaires qui résulte de la logique d’ensemble du programme contribue également à l’augmentation de cette assiette. D’autre part la réforme fiscale entre en vigueur faisant contribuer la finance, le capital et en priorité les très hauts revenus. Les deux conjugués permettent de financer ensuite le remboursement et un fonctionnement pérenne1…
►Les avances à 0% sont réalisées par le pôle public bancaire que le NFP créeà partir de la Caisse des dépôts et la BPI (banque publique d’investissements)
►On crée pour cela, par exemple, un Fonds pour les services publics, à gestion démocratique, où siègent des parlementaires, des élus des territoires, des salariés (représentants organisations syndicales) et des associations d’usagers. Il est saisi depuis le terrain, par les mobilisations populaires exprimant les besoins.
―> Commentaire politique : les réformes de structure (Fonds d’avances, français voire européen, et financement à 0%) permettent de s’assurer que les dépenses seront efficaces tant pour le niveau de vie des gens que pour faire progresser l’assiette nouvelle de richesses.
En parallèle au niveau européen
►La Caisse des dépôts exige son refinancement par la BCEcomme les traités l’y autorisent, avec application d’un taux zéro.(Banque centrale européenne) ;
►Pour être plus forts, le gouvernement français propose aux autres pays de l’UE qui le veulent de créer ensemble, via le mécanisme des « coopérations européennes renforcées » un Fonds pour les services publics, adossé aux équivalents de la Caisse des dépôts et/ou des banques publiques des autres pays (Allemagne, Espagne, Belgique, Slovénie, par exemple)
►A Bruxelles (conseil des ministres européens), le gouvernement français mène la bataillepour la création généralisée et immédiate d’un tel Fonds pour les services publics dans toute l’Europe (autorisé par l’article 123.2 du Traité de l’UE). De même que les parlementaires français du NFP à Strasbourg.
►Sur cette base, nous exigeons le remplacement Pacte de stabilitépar un pacte européen « pour le climat et l’urgence sociale » (programme du NFP).
Un chiffrage peut être fait :
►Besoins de financement des services publics2 : 124 Md€(correspondant à 100.000 emplois à l’hôpital + 300.000 emplois en Ehpad + 90.000 dans l’éducation (écoles, collèges, lycées) + 90.000 AESH + 15.000 enseignants chercheurs dans le supérieur + 30.000 agents des impôts + 50.000 salariés dans l’énergie + 25.000 dans la justice et dans l’aide aux mineurs + 30.000 pour la tranquillité publique + une revalorisation générale des salaires et du point d’indice)
►Avances financières nécessaires : 190 Md€ la 1ère année (un tiers des 124 Md€ + le déficit actuel qui est de 150 Md€).
►Allègement de la charge de la dette –10 Md€ la 1ère année, 50 Md€ au bout de 4 ans3
►Progression du PIB au bout de 5 ans : 650 Md€ supplémentaires(à condition que cela « marche » côté entreprises et bouclage extérieur)4. Il faudrait en actualiser la chronique annuelle, en même temps que de produire des prélèvements fiscaux nouveaux et des dépenses.
NOTES
1 A condition qu’il y ait en même temps « reconquête du marché intérieur » et ré-industrialisation efficace
2 Il s’agit des services publics au sens strict, pas de la protection sociale et hors FBCF. On actualise ici un calcul fait pour 2022 avec les chiffres de 2021, en appliquant la hausse du prix du PIB en 2022+2023 = 9%.
3 La hausse des taux de 0% à 4% en deux ans a augmenté de 18 Md€ les charges d’intérêt, par règle de 3 en un an passer de 4% à 0% : – 9 Md€.
Epuisement des poussées et nouveau front populaire et post scriptum sur LA QUALITE DE LA CROISSANCE.
La poussée du gaullisme, forme de nationalisme de période de crise mais aussi encore de développement cède la place à une forme de nationalisme de repli dominé dans la mondialisation capitaliste de l’Empire ultralibéral. C’est un phénomène mondial, particulièrement dans les nations dominées en voie de développement.
La poussée centrisme ultralibéral d’origine giscardienne de la « trilatérale », réponse aux avancées démocratiques ici et dans le monde, et à la transformation technologique et son besoin de transformation mondiale du travail et de son achat par le capital, est aussi en voie d’épuisement. C’est encore le fond du macronisme et son échec actuel sans doute, peut-être relatif. Mais le courant qu’il représente n’est pas annihilé pour cela.
Au-delà de ces épuisements, il y a l’épuisement de la poussée de la démocratie libérale dans la crise systémique générale mondiale du capital.
Voir ces formes politiques et les lier aux effets de la crise mondiale du capital sur elles-mêmes est nécessaire pour comprendre la situation politique actuelle et pour comprendre comment agir sur elle en santé sociale
J’exprime tout ça brièvement , mais ce n’est pas une déformation de la réalité. C’est un tableau qui explique l’état de la crise politique dans la crise systémique. Tableau que nous devrions avoir tous en tête, je crois.
Le « nouveau Front Populaire » est une réactionde gauche en cours à cet état économique, politique et social.
Cette réaction n’est cependant pas une prise de conscience, suffisante pour construire, de la crise systémique qui induit cet état, mais il peut constituer un élément important dans un processus de prise de conscience de cet état.
En repoussant l’accès au pouvoir des forces les plus rétrogrades, conservatrices, réactionnaires de droite, il est un élément ouvrant la possibilité d’aller de l’avant dans le processus.
Le fait qu’il lui manque la réponse à la crise systémique est un handicap majeur pour repousser dans la durée la base des forces les plus rétrogrades, opposées à la fois à la transformation technique nécessaire de la société et à la transformation systémique de la société, c’est-à-dire à la révolution sociale progressiste dans sa totalité.
L’histoire a montré que l’opposition aux effets négatifs d’une révolution technologique sans révolution sociale n’est qu’une apparence et source de fascisme. Par exemple, Mussolini a été un élève de la révolution taylorienne américaine, ce que nous a expliqué Gramsci et que souligne à nouveau l’école néomarxiste de régulation systémique actuelle.
Il y une forte bataille à mener dans cet épisode électoral et ses suites, son programme provisoire, car certes incomplet en ce qui sont les moyens d’atteindre ses objectifs sans créer des illusion dangereuses, pour tenter de parachever la contre-offensive démocratique, mais aussi pour s’acheminer radicalement dans des mesures de transformations systémiques sans lesquelles, une alternance ne sera que reculer pour mieux sauter dans la régression en cours depuis des décennies, dans tous les domaines de la vie, la survie, le développement humains.
Tout changer pour que rien ne change est la stratégie de toute classe exploiteuse dominante et ses petits et grands alliés
Pierre Assante. 16/06/2024 22:11:45.
P.S. La poussée du type de croissance, de sa qualité et crise de croissance du l’humanité, de l’humanisation :
La crise de croissance de l’humanité, indéniable, est liée à l’épuisement du type de croissance du cycle de reproduction sociale dans et par le cycle d’accumulation du capital A-M-A’ (voir les articles précédents).
Ce n’est pas la croissance qui est en cause mais le type de croissance.
La poussée dans le type de croissance A-M-A’ qui a constitué une croissance du développement humain est épuisée et obsolète (1).
On peut dire sans se tromper que la crise de croissance de l’humanité est celle de la qualité de la poussée de la croissance et non de croissance par elle-même.
J’exprime la qualité nécessaire de croissance pour procéder en santé sociale suffisante (2) , en survie et en développement de l’humanisation dans le cosmos, « l’univers », conscience de la nature sur elle-même (1844) par le terme de croissance de la complexification-condensification développé dans des articles précédents (Voir « la condensification c’est quoi ? »)
17/06/2024 06:21:24.
(1) L’étude de la civilisation sumérienne (moins 4000 ans), les écrits de ses milliers de tablettes, donne déjà une idée de l’évolution des mentalités dans la société marchande-marchande M-A-M’, précédents celle de la société marchande capitaliste A-M-A’ , la nôtre, et son extrémité le C.M.M.n.İ.g.F. (voir articles précédents).
(2) Toute "bifurcation" sociale en santé suffisante passe par
- une Sécurité d'Emploi et-ou de Formation et de Revenu assurant la production des richesses et permettant ainsi le financement des mesures sociales promues et le processus de transformation qualitative.
- une maitrise de la création monétaire de la BCE et de son usage.
- la création de Fonds démocratiques pour les choix de cet usage.
Le cycle de reproduction sociale mondialisé, globalisé est assuré historiquement dans le cycle d’accumulation du capital A-M-A’ qui au fur et à mesure de l’accroissement de la masse du capital par rapport à sa reproduction historique originelle et aux besoins historiques originels de reproduction, et de la productivité conjointe, tend à un cycle A-A’ physique et mental, sans pouvoir l’atteindre évidemment.
La réduction progressive de la croissance du cycle, la croissance de la rapidité de réduction progressive de la croissance du cycle, et la réduction de la croissance psychique sociale sont un seul et même phénomène social.
« Tout simplement », le cycle d’accumulation du capital est en contradiction avec les besoins sociaux.
Ainsi la reproduction sociale se trouve en état de non-renouvellement suffisant qui peut atteindre l’incapacité de renouvellement tout court.
Les solutions partielles, celles dans la belle et nécessaire bataille « contre d’extrême droite » et le programme social alternatif de cette bataille, solutions partielles qui ne remettraient pas en chantier et ne transformeraient pas qualitativement le cycle de reproduction basé sur l’accumulation capitaliste ne seraient pas aptes à renouveler, ne renouvelleraient pas le cycle social.
Crise de baisse tendancielle du taux de profit dans le cycle d’accumulation capitaliste et crise de baisse tendancielle du taux d’intérêt psychologique de la personne dans ce cycle confinent au blocage social généralisé. Economique et psychique vont de pair, « fonctionnent » en unité.
L’économie ce sont les moyens nécessaires à l’ensemble des activités humaines. L’économie intervient en dernière instance mais sans cette dernière instance, aucune activité humaine n’est possible, parce que l’activité humaine est sociale.
Evidemment la contradiction entre les lois du système capitaliste dont la base est économique en tant que moyen, et mentale et culturelle et historique en tant qu’invention sociale, processus d’humanisation, parce qu’humaine, et la contradiction entre les mentalités générées sont aussi un seul et même phénomène.
Outil physique et outil mental sont un même mouvement, avec des inégalités de développement comme tout mouvement social et naturel, et l’inégalité de développement ne peut atteindre un degré trop élevé sans mettre en difficulté le développement commun général, et c’est ce que produit la contradiction entre et dans le cycle du capital et son unité contradictoire, antagonique, reproduction sociale/reproduction financière, accumulation et propriété privées.
En ce sens, la révolution du mode de production et d’échange est inséparable de la révolution du cycle de reproduction mentale.
Dire cela ce n’est pas rejoindre le point de vue idéaliste qu’un effort mental de la personne suffit à la transformation sociale, mais c’est développer la conscience que le cycle mental est lié intimement au cycle économique.
Crise anthroponomique et ergologique, crise de reproduction des normes assurant la reproduction re-générationnelle et crise de reproduction du travail et crise de reproduction du système économique et social demandent un processus de transformation qua-li-ta-ti-ve ! : une révolution « physique et mentale ».
Nier la révolution mentale en attribuant la priorité temporelle à la révolution physique alors qu’elles vont de pair, quelles que soient les inégalités de développement, dérive à la fois d’un aristotélisme mécaniste et d’un matérialisme mécaniste, frères ennemis.
La matière c’est aussi le processus de travail-pensée, invention-outil physique et mental en fonction des besoins physiques et mentaux à satisfaire, en unité, le processus de leur renouvellement et de leur croissance de complexification-condensification (voir les articles précédents).
La matière c’est aussi l’humanisation et l’humanisation c’est aussi la matière, en unité de développement-complexification-condensification.
L’humanisation est une forme de processus de conscience de la nature sur elle-même, la nôtre, et il faut y tenir en tant qu’instinct individuel et social de survie.
Un outil et un système d’outil contiennent toute l’histoire du développement humain, le vôtre, le mien, et son futur possible. Regardez-le bien en tant que tel sous peine de vous nier vous-même.
Je finis toujours par un rappel de l’école néomarxiste de régulation systémique (lire "Economie et Politique")
1. Les syndicats ont pu constater les dernières décennies la capacité de protestation des salariés et des populations aux difficultés de vivre liées à la politique menée, du moment, son apparence immédiate.
De rejet en rejet, nous pouvons aussi constater une aggravation plutôt qu’une amélioration des conditions de vie et de travail, relative ou absolue, diverses géographiquement et selon les milieux sociaux.
Je ne parle pas de la frange des establishments et des personnels liés à la concentration mondiale du capital liés organiquement au système.
2. Marx et Engels avaient démontré et d’autres avec eux ou après (1) en quoi l’inadéquation entre un mode de production, et le processus de ses moyens de production entrent en contradiction avec les formes passées présentes d’organisation de la société.
Dans La bataille des législatives, non seulement des partis politiques mais aussi le syndicalisme, et des organisations diverses se mettent en opposition avec l’extrême droite. Bonne chose !
Le rejet relatif de celle-ci et le rejet de l’ultra libéralisme « ni gauche ni droite » macronien de la « trilatérale » et ses avatars (qui s’est manifesté ces jours à Bari, entre autres) ne suffit pas et peut être même contre productif. Il ne barre pas le chemin, il renvoie vers des bifurcations dont le contenu est indécis.
Il faut pourtant exprimer le rejet, la conscience passe par là.
3. Se placer en CONTRE sans objectif suffisamment élaboré d’un POUR la construction d’un autre type d’organisation sociale en accord avec le mouvement des forces productives, les hommes-leurs techniques-leurs cultures, leurs ergologies, les mouvements et transformations des normes anthroponomiques, est la grande difficulté de cette période historique.
Dans le moment présent et sur la durée du siècle sans doute.
On ne change pas de mode de production et d’échange comme on procède à des alternances politiques.
4. Construire le POUR est à l’ordre du jour des manifestations et du vote actuel ici et maintenant.
Ce n’est qu’un début.
Mais il faut bien comprendre cette contradiction entre l’évolution de travailler, de reproduire, d’habiter, de renouveler différemment la société et le mode de production ancien, obsolète, celui du capital, de son accumulation et de sa crise systémique .
L’évolution n’est pas linéaire, elle peut connaître des progrès relatifs ou absolus dans son mouvement, des régressions mais surtout un nombre incalculable de bifurcations dans lesquelles la conscience humaine doit faire des choix d’orientation.
5. Etre l’interprète conscient du processus inconscient est la tâche première de la société humaine sur elle-même et de celles et ceux qui se portent en avant dans la lutte pour la transformation en santé suffisante pour procéder, survivre, vivre, se développer : grandir en complexification et en concentration-réorganisation continue de complexification, sans laquelle il n’y a de mouvement durable, ni dans la société ni dans la nature.
Pierre Assante. 15/06/2024 08:01:04.
(1) Aujourd’hui l’économie néomarxiste de régulation systémique.
Entropie et dissolution de l’Assemblée des députés
Entropie actuelle : Dissolution de l’Assemblée des députés, de fait des institutions générales par désorganisation relativement organisée. Elections et mouvement de masse. CRISE et dépassement de système.
ENTROPIE : Plus la température monte et plus la désorganisation s’accroit, plus les bifurcations se multiplient et s’accélèrent.
Donner le coup d’épaule aux choix possibles de bifurcation en santé sociale pour procéder est un art à maîtriser le plus possible dans les circonstances actuelles ; mais en général de même.
Les forces fortes peuvent être balayées et les forces faibles devenir dominantes. L’histoire en a des exemples. Rien n’est acquis causalement et aléatoirement.
C’est ce qu’il faut, malgré l’angoissante situation, tenter de faire dans la lucidité la plus grand possible. Penser et agir font un ensemble opérationnel, pas l’un sans l’autre.
Reste la question première : notre période est une période l’inadéquation entre le processus des moyens de production et l’organisation de la société, économique, politique, ergologique etc.
La capacité de mettre en œuvre des remèdes tient à la capacité d’analyse et d’action ; la capacité de mettre en œuvre en dernière instance, l’outil mental et concret d’économie marxiste de régulation systémique.
Mettre en œuvre un outil est un processus sur l’outil lui-même de confrontation lent ou rapide entre l’évènement et la réponse à l’évènement, entre le bateau et le vent dans la direction à atteindre : ceci n’est pas de la poésie, mais la description du rapport entre les forces de la nature, les forces sociales et la recherche de santé sociale suffisante pour procéder dans toutes les activités humaines, les personnes et les entités qui les animent.
Je dis cela pour encourager, pas pour compliquer la tâche.
Et tient aussi à la sueur dépensée à la mettre en œuvre. Que la campagne soit bonne ! Les conseilleurs ne sont pas les payeurs !
Si je dis à quelqu’un qui n’a pas réfléchi à la question : "les convulsions sociales, l’agitation sans solutions, l’eau qui commence à bouiller dans la casserole sociale locale et mondiale, (1) c'est lié à l’incompatibilité entre les moyens de production et l’organisation sociale".
Cela lui paraitra une formule sans utilité. Mais expliquée, cette formule peut revêtir une révélation sur l’état de la société et ses conséquences sur sa propre vie quotidienne et future. La fièvre est le témoin d’une maladie. Soigner la maladie est la réponse humaine à la fièvre humaine.
Expliquer la transformation mondiale, numérique de la production, du travail, des échanges, la lier aux contradictions avec le système d’accumulation A-M-A’ (voir les articles précédents), la suraccumulation et la dévalorisation du capital, est à la portée des citoyens, et du citoyen-producteur, les salariés, particulièrement. Faire confiance dans les masses c’est faire confiance dans leur capacité de com-préhension et d’apprentissage collectif. Le contraire est de l’ordre de la social-libéral-démocratie impuissante face à la crise économique et de société (2).
La tentative par le président Macron de reconstituer le « Centre droit giscardien » est en grande difficulté pour ne pas dire en échec.
Le « Centre droit giscardien » correspondait à l’éviction d’alors du gaullisme et à la constitution de la « Trilatérale » (voir les articles précédents), organisation mondiale et étatique par les firmes multinationales de la double exigence : réorganiser le travail dans sa transformation technique et répondre au mouvement populaire dont 68, le Vietnam, le Portugal, le Chili, les « accords à gauche » etc. ont été un moment et un tournant.
Toute la volonté et l’intelligence d’un président plénipotentiaire dans la constitution gaulliste, ne peut effacer la réalité de cette transformation quantitative du monde, qu’il croit saisir mais ne peut saisir à partir d’une formation théorique et pratique économique et philosophique conservatrice : d’entreprise capitaliste restreinte à l’Etat et l’Etat restreint à l’entreprise capitaliste, et donc non d’Etat. Sa conception de la mondialisation est à la fois mythique et activiste, impuissante.
Quant à la transformation qualitative, la construction d’une société nouvelle, de partage, de coopération et de cohérence, dans la numérisation mise au service de l’humanisation, elle ne se fera pas automatiquement.
Dépasser les convulsions et les régressions dans le processus de transformation demande une conscience de classe, celle de la place des hommes génériques dans la production et les échanges et de ceux au cœur de la production des produits de base qui permettent celles générale et particulières répondant à toutes les activités humaines nécessaires à la survie individuelle, sociale, et son développement, croissance qualitative, complexification, condensification des objets-actes matériels et mentaux, en unité, de l’humanisation.
Je ne redis pas ici, ce qui est dit tant de fois et à replacer au centre et l’ordre du jour des réponses à la crise : l’analyse et l’action à partir de l’économie marxiste de régulation systémique comme outil mental et pratique de la transformation en santé sociale suffisante pour procéder.
Pierre Assante. 13/06/2024 07:11:42.
(1) Nous en vivons un exemple en ce moment, qui peut s’avérer déboucher possiblement sur des solutions si l’action humaine s’en mêle intelligemment.
(2) Berlinguer disait dans les années 1970 : la poussée de le Revolution d‘octobre est épuisée. Nous pouvons ajouter, la poussée de la démocratie libérale est épuisée : la déliquescence de l’Empire libéral, son agressivité preuve de ses difficultés, et les résistances nationalistes et leurs limites, ici et dans le monde conjointement, en sont la réalité.
« …De l’humeur de ces trois rivières tout le soleil et arrosé ; elle sert à détremper les atomes brûlants de ce qui meurent dans ce grand monde ; mais cela mérite bien d'être traité plus au long.
La vie des animaux du Soleil est fort longue, il ne finissent que de mort naturelle qui n'arrive qu’au bout de sept à huit mille ans quand, pour les continus excès d'esprit où leur tempérament de feu les incline, l'ordre de la lumière de brouille ; car aussitôt que dans un corps la Nature sent qu'il faudrait plus de temps à réparer les ruines de son être qu’à en composer un nouveau, elle aspire à se dissoudre, si bien que de jour en jour on voit non pas pourrir, mais tomber l'animal en particules semblables à de la cendre rouge.
Le trépas n'arrive guère que de cette sorte. Expiré donc qu'il est, où pour mieux dire éteint, les petits corps ignés qui composaient sa substance, entrent dans la grosse matière de ce monde allumé jusqu'à ce que le hasard les ait abreuvés de l'humeur des trois rivières ; car alors devenus mobiles par leur fluidité, afin d'exercer vitement les facultés dont cette eau leur vient d'imprimer l'obscure connaissance, ils s'attachent en longs filets, et par un flux de points lumineux, s’aiguisent en rayons et se répandent aux sphères d'alentours, où ils ne sont pas plutôt enveloppés, qu'ils arrangent eux-mêmes la matière autant qu'ils peuvent dedans la forme propre à exercer toutes les fonctions dont il ont contracté l'instinct dans l'eau des trois rivières, des cinq fontaines, et de l'étang. C'est pourquoi il se laissent attirer aux plantes pour végéter ; les plantes se laissent brouter aux animaux pour sentir ; et les animaux se laissent manger aux hommes afin qu'étant passés en leur substance, ils viennent à réparer ces trois facultés, de la mémoire, de l'imagination et du jugement dont les rivières du soleil leur avaient fait pressentir la puissance.
Or selon que les atomes ont ou plus ou moins trempé dedans l'humeur de ces trois fleuves, ils apportent aux animaux plus ou moins de mémoire, d'imagination ou de jugement, et selon que dans les trois fleuves ils ont plus ou moins contracté de la liqueur des cinq fontaines et de celle du petit lac, ils leur élaborent des sens plus ou moins parfaits, et produisent des âmes plus ou moins endormies… »
Cyrano de Bergerac.
Les Etats et Empires de la Lune. Les Etats et Empires du Soleil.
ELECTIONS : Pour une fois je vais être simple et bref.
1. Les sections et la nôtre, c’est à dire les femmes et les hommes, militants à différents titres, ont fait un travail magnifique.
2. Il s’agit maintenant, face au danger, d’envoyer à l’Assemblée, et c'est le rôle que nous avons à donner au "Front Populaire contre l'extrême droite", le plus d’opposants à une politique d’extrême droite comme macroniste dite « centriste », resucée d’un giscardisme aggravé en période d’aggravation de la crise du système, préparant un renforcement de l’austérité et de l’autoritarisme.
Austérité et autoritarisme, c’est ce que promet partout dans le monde le souverainisme et le libéralisme unis. Le giscardisme est l’orientation donnée dès la « trilatérale » de 1973, au service des firmes multinationales contre les besoins sociaux.
3. Il s’agit de rassembler cette opposition, dans la durée, mais le plus rapidement possible, sur la maîtrise de la source des moyens à donner à l’ensemble des activités humaines, travail et services publics pour résumer : maîtrise du système financier européen dont dépend le système financier national et local, c’est à dire avant tout la production monétaire, avance sur la création des richesses produites par le travail. L’article 123.2 le permet dès à présent ici et maintenant.
Cela s’appelle LA RESISTANCE qui se développe, comme par le passé.
Le problème ce n’est pas « la dette » : la dette ne fait que donner à l’avance les moyens pour produire des richesses et à les réinsérer dans un cycle social de progrès.
Démission de Draghi en Italie comme dissolution de l’Assemblée Nationale en France ont le même rôle.
4. Il n’est pas dans mon intention de réduire l’immense débat dont le pays, notre section, le parti, les salariés ont besoin, mais de souligner ici et maintenant en quelques ligne bien insuffisantes (1), une préoccupation centrale, à mon avis, partagée par les congrès du parti, et dont dépendent les changements sociaux que nous et les populations souhaitent, il me semble ; et dont le mécontentement immense est témoin (2).
Pierrot. 11/06/2024 16:06:42.
(1) A chacune, chacun d’apporter sa contribution !
Le congrès du PCF de 1982, alors qu’un gouvernement « socialiste à participation communiste » était « au pouvoir », pointait les difficultés à mettre en œuvre une nouvelle politique dans le cadre d’un accord restreint issu du « programme commun de la gauche ».
Chômage et inflation étaient à l’ordre du jour.
Les « Cahiers du communisme » d’avril 1982 sonnaient l’alarme des difficultés à surmonter. En particulier l‘article de Paul Boccara.
Il est clair que dans ces années-là et jusqu’à ce jour, la dépendance ordinaire au marché mondial capitaliste prenait déjà une dimension proche du paroxysme.
Le tout lié à la puissance étatique, d’état, en et par elles-mêmes des firmes multinationales.
Les Gafam et l’organisation mondiale, capitaliste privée, de l’informationnalisation des communications et des processus de « modernisation » de la production et des échanges dans la numérisation a poussé la chose au paroxysme de l’inviable et de l’invivable.
Il ne s’agit pas d’être trotskiste, mais de mesurer le phénomène dans le besoin d’internationalisation à partir des nations, et de mondialisation de la lutte des classes.
« L’aventure grecque » de 2015 arrive jusqu’à nous dans les évènements d’aujourd’hui, la menace fasciste et la fascisation générale relative de toutes les forces libérales à laquelle nul n’échappe sans compréhension du besoin de mettre en adéquation les moyens de production et l’organisation sociale.
Ce n’est pas d’un renouveau dont il est question mais d’invention d’une nouvelle organisation sociale par rapport aux nouveaux moyens de production et d’échange en voie de numérisation, mondialisation, automatisation, généralisés, mais impossible à poursuivre dans les contradictions du système.
Malgré les apparences, ceci n’est pas un plaidoyer pour une mécanisation-électronisation de l’humanité, mais pour l’usage par l’individu et les entités humaines des nouveaux moyens a leur disposition, en santé, du local au mondial dans les deux sens, la coopération, la cohérence suffisante pour survivre, se développer, dans la nature et sa croissance-complexification-condensification nécessaire, vitale (1)
Pierre Assante. 10/06/2024 18:52:26.
(1) Je rajoute un appel à l'économie marxiste de régulation systémique, ses analyses, ses solutions.
Le schéma italien calqué à la française se confirme, comme nous en avions parlé tous les deux à l'avant dernier été.
Il va être très difficile d'expliquer qu'il ne s'agit pas de la dette mais d'une transformation inouïe des moyens de produire dans un système qui n'y correspond plus.
Et que faire d'un libéralisme nouveau avec d'autres, qui ne réparera pas la machine.
En tout cas c'est vers l'austérité + que nous sommes tirés.
L'économie marxiste de régulation systémique est à l'ordre du jour plus que jamais.
Des mauvais moments à passer et la "reconstruction du siècle" possible à l'ordre de chaque jour.
Bises, inquiètes, toutefois !
A demain ?
Pierrot. 9 juin 2024 à 23:10.
MESSAGE à TOUTES, TOUS.
MACRON NOUS FAIT LE "COUP DE DRAGHI" à l'italienne.
On en a parlé depuis sa "démission" (De Draghi) de l'avant dernier été.
Tout changer pour que rien ne change pour eux et soit pire pour nous.
Il s'agit pour eux de drainer encore plus de capital supplémentaire vers les firmes multinationales, par tous les moyens.
A l'union il faut penser le contenu de l'union : essentiel !
Bises à toutes tous.
Pierrot. 9 juin 2024 à 22:39.
A MOI-MEME
Vieux militants d’avant et du début de la transformation informationnelle des forces productives, nous sommes des sortes de « Gattopardo-Guépard » de Lampedusa, d’une autre époque, en difficulté de transmettre notre observation de ces transformations numériques des forces productrices.
Les forces productrices en mondialisation sont non achevées et non « achevables » en l’état du système, dans leur continuité, mouvement vital nécessaire, continu et quantique (par sauts micros et macros), de croissance-condensification (voir le recueil), par et dans les contradictions du système
Transformations dont nous avons suivi les prémices et qui restent encore en attente de com-préhension par les jeunes générations.
Nous disparaissons dans la nuit comme Salina, qui lui n’était en rien révolutionnaire, mais grand observateur, ce que nous avons tenté d’être, révolutionnaires et observateurs, collectivement. Que reste-t-il ? De temps et l’espace ? A vous de répondre, je n’en ai plus, comme d’autres, les moyens.
Les forces qui nous restent : transmettre l’héritage idéologique qui n’est pas peu, pour qu’il fructifie dans le mouvement de la vie. Un événement, aussi grave soit-il ni ne fait ni ne condamne l’histoire humaine une fois pour toute.
Aux jeunes qui avancent déjà dans la conscience des transformations inouïes et du travail inouï de ce siècle, j’adresse mes remerciements d’ancien.
Un caractère prétentieux et un sentiment de supériorité est la voie ouverte vers la hiérarchie, la domination et in fine, possiblement, vers le fascisme, si l’organisation sociale le favorise.
C’est aussi la voie vers une désadhérence conceptuelle sans santé suffisante, avec retour difficile ou impossible à la réalité, à la conscience du rapport nécessité/liberté, du rapport besoins/production et échange en santé suffisante pour procéder.
Ce phénomène est en cours de développement dangereux, les conditions sociales y sont favorables.
L’Europe ce n’est pas qu’une politique, ce n’est pas qu’un système, ce n’est pas qu’une crise de production et d’échange dans la crise mondiale.
C’est certes cela mais c’est avant tout des êtres humains de cultures diverses et d’histoires diverses, mais aussi de cultures communes, y compris sa partie du continent « jusqu’à l’Oural ».
Voir en santé sociale les luttes et les transformations nécessaires et incontournables de sortie de crise économique, politique, de civilisation, mais aussi de construction nouvelle, c’est voir cela.
Il n’y a pas de transformation en santé sociale et possible, sans un profond sentiment et une profonde connaissance historique et scientifique, économique et culturelle de l’existence de ces êtres humains et sans profonde connaissance des divisions que les intérêts dominants du système dominant ont créées.
Et sans connaissance de la profonde intrication dans laquelle est parvenu le monde humain, dans ses moyens de produire et d’échanger et l’inadaptation du système à ces moyens.
Il semble que cette réalité échappe au plus haut niveau, ce dont la confusion et le désintérêt populaire semble exprimer et auxquels on ne peut se résigner.
L’Union est un combat disait Etienne Fajon. Et dans cette phrase il y a combat mais aussi union. Qu'on ne s'y trompe pas, je ne parle pas d'union sans contenu, sans connaissance des causes de la crise et des remèdes à la crise.
Notre besoin de coopération et de cohérence mondiales des peuples et des individus humains n'a jamais été aussi grand.
En ce siècle de révolution inouïe, scientifique, technique et de production et d’échange numérique, le souverainisme est une utopie, une divagation dangereuse, mortelle.
La crise tout aussi inouïe et en croissance du travail et de l’emploi qui nous attend encore dans cette révolution mise au service du taux de profit des firmes multinationales et non des besoins sociaux , nous appelle à renforcer l’action pour une Sécurité d’Emploi, de Formation, de Revenu et le projet de loi déposé par les communistes sur cette question, projet insuffisamment défendu dans cette campagne.
La révolution scientifique et technique numérique peut aboutir à une civilisation nouvelle du partage, de la coopération généralisée, de la cohérence sociale mondialisée, de la santé individuelle et sociale de la Personne humaine au Monde en passant par toutes les Entités Humaines Constituées, grandes, très grandes et petites, en unité et en mouvement.
La construction européenne, une autre construction européenne des nations, possiblement confédérale pas aujourd’hui mais à terme lointain, dépassant leur fermeture sur elles-mêmes, échappant à la dictature du taux de profit peut naître, est possible et souhaitable.
C’est cela qui aurait pu faire sortir plus fortement un projet nouveau de Développement et de Paix. Nous sommes peut-être ou sûrement en train de passer un peu ou beaucoup à côté d’un moment important de construction d’un tel projet avec un rôle nouveau, social, de la Banque Centrale Européenne et des critères nouveaux d'usage de la production monétaire.
Mais rien n’est perdu, nous ne sommes, je crois, qu’au début de cette réflexion et de cette action.
J’ai écouté l'enregistrement vidéo de la séance 4. du cercle de lecture du 4 juin 2024. Intéressant. J’ai apprécié l’intervention presque à la fin de Jacques Rollin sur la « question d’assumer ».
D’autre part, l’un des intervenants me fait penser :
Il n’y a pas d’usage de soi par soi sans usage de soi par l’autre, sinon il n’y aurait pas d’usage social, donc pas d’usage humain du tout.
De plus aucun usage ne peut exister en dehors du système historique concret, matériel et moral, dans lequel il s’exerce.
Pour casser un galet et s’en servir dans une découpe qui permet au clan de manger, il faut un type d’existence historique ; de même pour le surveillant « N.Q. » d’une chaîne de production automatisée de Renault qui est dépendant, à double sens, de l’extraction des matières premières et de la succession de transformations qui aboutissement à la chaîne automatisée qu’il surveille et l’organisation globale de la société qui la permet et les lois du système propre au cycle historique social de reproduction sociale.
Usage de soi par soi et usage de soi par l’autre sont deux forces contraires qui s’exercent. Unité et identité des forces contraires parce que dans un même ensemble en mouvement, processus particulier ou général, auxquelles elles appartiennent.
La contradiction antagonique (Les curseurs d'Yves schwartz) et le processus de croissance de cet antagonisme, évoluent vers une nouvelle contradiction non antagonique ou pas, ou meurt.
En termes et réalité de mode de production et d’échange, il y a interaction entre le management, son évaluation, bien sûr, et l’action sur la transformation qualitative du cycle de reproduction sociale élargie historique. L’un ne va pas sans l’autre. Il n’y a pas l’un ou l’autre, mais l’un et l’autre, en unité de mouvement et de fonctions.
Que ce soit le « commandement » dans un autre mode de production ou dans le notre, la question du rapport entre l’usage de soi par soi et l’usage de soi par l’autre est un processus progressif continu et par sauts (quantique social), progressiste ou régressif, l’un dans l’autre.
Dans notre mode de production, de cycle social A-M-A’, de crise de suraccumulation et devalorisation du capital et le blocage social progressif qu’il induit et l’ergo-engagement et ergo-management ne sont pas à séparer de l’ensemble de la crise.
Qui parle de plus-value (survaleur) a raison, à mon avis, mais qui parle de la crise de suraccumulation et devalorisation du capital dans son cycle a encore plus raison, puisqu’il touche du doigt le moteur P/C vital du capital qui tend à augmenter le rapport production/besoins sociaux vitaux en réduisant les seconds au profit du premier, et le bloquant in fine ; sauf processus en santé suffisante par volonté-action humaine, dont le processus de la SEF *, prémices de dépassement de la contradiction incluse dans l’achat de la force de travail qui caractérise l’usage antagoniste capitaliste de soi par soi et de soi par l’autre.
Ce résumé est certes dogmatique ; mais on peut vérifier si le dogme découle d’une réalité, de la vie ou pas.
Dans mes tribulations syndicales dans toute la France j’aimais dire en assemblée : lorsque vous vous asseyez sur une chaise, vous accomplissez un acte de solidarité concrète, matérielle, objective, sinon subjective.
Il y a un rapport entre ceux, au sens large, qui l’ont fabriquée la chaise et vous qui satisfaites un élémentaire besoin de s’asseoir qui entre dans le cycle de votre reproduction de vie quotidienne personnelle, générale, sociale, collective, en unité (c’est une tautologie).
Ce n’est pas un exemple réducteur de sens par simplisme si on y pense bien, et qu’on peut « dire » encore plus simplement à qui ne cherchera pas des défauts d’expression formels.
Comment lier mode de management, processus de transformation des moyens de production et du mode de production conjoints, mouvements unis dans un même mouvement ? processus du mode de production et usage par soi et par les autres, du GRT qui est un groupe d’individus humains en rapport individuel-collectif ?
Pas facile et encore plus difficile si l’on n’a pas en tête les liens qui unissent processus de transformation des moyens de production et du mode de production, bien ou mal, et leur complexité. Couper en tranches de saucisson l’ensemble des éléments liés des mouvements liés, dialectiquement, c’est sortir de la réalité qu’on étudie et sur laquelle on voudrait agir.
Il y a un oubli permanant dans notre culture libérale : le rapport du besoin et sa satisfaction. Le besoin et le manque de satisfaction sont présents au rôle nourricier de la mère et à « l’autistisme du bébé », jusqu’à l’ensemble des réalisations humaines et leurs sentiments, expression du besoin et du manque, en passant par la fusion amoureuse, qui subsume, sublime et concentre le rapport besoin-manque.
« Le désir est l’appétit de l’esprit », première note marginale de « Das Kapital ».
Le rapport hiérarchique dans l’achat de la force de travail, sous ses formes évidentes et ses formes voilées, contient la contradiction besoins/manque ; à la différence d’une activité libre à venir possiblement, cette contradiction est antagonique.
Certes je répète beaucoup de mêmes choses. Mais que fait-on tous sur ce qui nous parait non seulement important mais essentiel.
Il est nécessire de reprendre la piste de l'autonomie de la personne dans le mouvement de la nécessité, et l'autogestion des entités et globale qui la permet. Pas hors sol, mais dans le contexte, ses infinies diversités, d'activité, biographiques, historiques, et économiques en dernière instance.
Pour finir, une énorme parenthèse : le projet de paix perpétuelle du XIXème siècle, reposant sur l’échange économique, commercial, qui finalement est celui décrété de Jean Monet devrait être tout à fait opérationnel. Sauf que n’est pas posée la question de quel échange, quel mode de production qui fait de ce projet une grande illusion parvenue à sa presque fin. Le développement de la crise de suraccumulation du capital a tôt fait de disloquer le projet de confédération européenne -à construire- dont l’échange et la production sont basé sur le critère P/C *auquel l’intelligence préfèrerait le critère VA/CMF *, transition vers un processus d’une société possible de partage.
Pas de dépassement des limites d’un ergomanagement sans cette « parenthèse ».
Pierre Assante. 05/06/2024 14:27:37.
* Sécurité d'Emploi ou de Formation (et de revenu), non comme supplétif mécanique à la crise du travail et de l'emploi, mais comme révolution des rapports sociaux, avec les mesures d'un autre usage de la production monétaire qui l'accompagnent.
* P/C : Profit (rapport entre la Valeur Ajoutée et le capital mis en œuvre (CC+CV+PV)) sur Capital.
* V.A./C.M.F. : Valeur ajoutée sur Capital Matériel et Financier. Ce critère est un élément qui doit entrer dans les luttes sociales et les réformes radicales de revendication de justice et de développement en santé sociale conjoints.
UTOPIE ANTICIPATRICE. PRODUCTION D'HUMANISATION. SOUVERAINISME. RAPIDITE. CLIMAT…
OUTIL. ALEATOIRE ET CAUSAL. QUALITE DE L’ADAPTATION DARWINIENNE. SECOURS D’URGENCE.
NEOCRITICISME. NEOEPICURISME. NEOMARXISME ;
Marxisme du C.M.M.n.İ.g.F. (1)
Tout ceci demande à être abordé collectivement, éclairci mutuellement, coopérativement, en cohérence progressive.
CAHIER 9.5.24. Pallazzo d'Assisi, Italie.
Saisir la « réalité du monde » est nécessaire pour agir sur les convulsions que traverse le processus de longue durée multimillionnaire en années, multimillénaire en société marchande post-néolithique, d’humanisation, et les guérir relativement, si possible. « Notre période », c'est-à-dire nous-mêmes ici, maintenant et partout dans le monde humain, à des degrés divers de supportabilité, de vivabilité, variables historiquement et géographiquement, en est témoin et victime.
L’utopie anticipatrice, moteur de l’évolution humaine, de ses régressions et de ses progressions, ne peut que s’alimenter, à notre niveau mondial actuel, que des régressions et des progressions nationales dans le.s régression et progression globale.s de l’humanisation.
L’utopie anticipatrice se nourrit d’elle-même, de ses conditions initiales dès le galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne industrielle automatisée et l’organisation sociale qui la permet.
L’utopie anticipatrice se nourrit d’elle-même et le souverainisme est un blocage létal de cette nourriture.
Si l’évolution humaine a été, pour des circonstances aléatoires et causales « trop rapide », et c’est possible, dans la capacité d’adaptation, c’est la qualité d’une nouvelle adaptation qu’il nous faut rechercher si nous avons un tant soit peu l’instinct de conservation de soi et de l’espèce en unité.
L’aléatoire a permis de passer de l’adaptation à l’arbre-forêt avec la main préhensible, à la position debout.
Cette adaptation aléatoire et causale a certainement été un facteur de rapidité dans la naissance du travail-pensée en gésine, pour son évolution-complexification-condensification, leur-sa croissance.
Le processus besoin-(et désir)-production-consommation-reproduction économique et anthroponomique a besoin de dépasser ses propres contradictions dans les conditions qu’il produit lui-même pour se reproduire, double anticipation, action en miroir :
Se reproduire en tant que qu’espèce produisant-reproduisant, se produisant-reproduisant elle-même en produisant, production-reproduction-travail-outil, systèmes d’outils et de pensée, espèce produisante-pensante, processus de conscience de la nature sur elle-même.
Conscience de la nature sur-elle-même, partie organique particulière, humaine, dans le mouvement cosmique, au sens matérialiste de l’expression, du terme, « cosmique », mouvement de conscience de la nature sur elle-même, cosmique et non « universel » (Bitsakis).
Mouvement de conscience de la nature sur elle-même, évolution-croissance de la complexification-condensification (toujours à l’image de l’accumulation cérébrale dans des systèmes de concepts de leur formation individuelle-sociale à leur développement et disparition-transmission sociale).
C’est une transformation-crise climatique qui a permis la transformation-transport de l’homme de l’arbre avec sa main à la position debout et ses conséquence qualitatives dans l’invention de l’outil élémentaire, puis de l’outil complexe, puis de l’outil « combiné », l’outil social en relation dialectique combinée, retard-rattrapage en santé des inégalités fertiles et fécondes de développement ; la pensée précédant la parole et l’expression-action correspondante, à l’instar des inégalités particulières de développement dans le développement global ; le lit de Platon mental-physique particulier en unité, dans le lit de Platon global-processus de construction sociale, diversité infinie-unité des mouvements-processus micro-macro, continuité quantique (unité du continu et du saut).
Quelle seront les conséquences d’une crise climatique non suffisamment maîtrisée socialement (sans parler d’une crise climatique ou autre naturelle qui est une autre affaire humaine-cosmique) comme celle de ce siècle ?
C’est en cela qu’il faut boucler la boucle sur l’utopie anticipatrice conceptuelle-opérationnelle, sur la nation, sur la mondialisation capitaliste et les contradictions antagoniques qu’elles contiennent.
Dire c’est compliqué (certes c’est compliqué !), on pare au plus pressé, c’est développer de façon irrémédiable les conditions de non-dépassement des contradictions antagoniques, de la bulle d’existence-vie produisante-pensante que nous constituons.
Une mondialisation donnant à l’humanité les moyens de procéder en conscience de la nature sur elle-même ne peut que passer par une civilisation de partage, de coopération, de cohérence suffisante, ce que le cycle A-M-A’, le taux de profit immédiat maximum comme moteur, et l’isolement national conjoint ne peuvent permettre (dixi et salvavi animam meam).
La découverte marxiste des processus multiples et organiques du capital dans le capitalisme est un processus elle-même, et l’école marxiste de régulation systémique en est un moment avancé.
Une fois de plus, je renvoie à cette école, ses réponses, ses remèdes par hypothèse-utopie anticipatrice opérationnelle de transition vers le dépassement de l’achat aliénant de la force de travail et son abolition progressive et radicale dans/par l’autonomie de la personne dans celle des entités humaines micros et macros et globale (sans S) et en rapports dialectiques, mutuels avec le mouvement progressif social de contrainte-décontrainte relative de la nécessité sociale et naturelle; abolition de l’aliénation des gestes de production « matérielle et morale », et des produits « matériels et moraux ».
Production matérielle et morale de l’individu par lui-même dans la société :
SEF, Fonds démocratique de transition dans la libération qualitative de l’échange, révolution des crédits, de la création monétaire et du système bancaire du mondial au local à double sens, DTS, droits du travail, démocratie de l’homme producteur-citoyen, que, quoi, comment produire…, non en addition de mesures, mais en synthèse de condition.s. processuelles particulières et globales en unité organique.
Processus de régénération des moments anthroponomique : choix inconscients et conscients dans le processus d’humanisation continu et quantique.
Conditions physico-psychiques ergologiques de l’activité humaine et processus d’organisation du travail, de la personne à l’humanité entière en passant par le processus organique, le mouvement des entités humaines organisées, leur rapport avec la nature, entre elles-mêmes, entre l’homme et lui-même.
L’outil et les systèmes d’outils contiennent notre histoire, toute notre histoire dans tous les champs d’activité, leurs rapports organiques, et l’aléatoire et le causal de l’histoire sur laquelle agir en conscience sur cette bulle, parmi une infinité, d’existence de conscience progressive de la nature sur elle-même que nous constituons dans le cosmos, sa viabilité ou pas.
Ceci demande aussi de dépasser l’idéologie du darwinisme social de droit patronal divin, d’inégalité hiérarchique conceptuelle, de racisme et de violence dominatrice, liés au capital et au libéralisme qu’il l’induit, liberté du plus fort.
Le taux de profit n’est pas une simple loi économique c’est une bifurcation causale et aléatoire dans un processus multimillionnaire en années d’humanisation. Le critère proposé par l’économie néomarxiste de régulation systémique P/CMF (Profit/Capital Matériel et Financier) non plus n’est pas qu’une proposition détachée du processus mais au contraire un moment du processus de transformation progressiste vitale des rapports sociaux, des rapports de l’homme avec lui-même.
L’humanisation consiste au dépassement continu et quantique en unité, qualitatif, des dominations instinctives de survie du règne animal dont nous sommes issus. Il ne s’agit pas d’autocontrôle de notre propre personnalité, de la conscience de soi-même coupée des mouvements particuliers et général de la société, du processus d’humanisation que proposait la philosophie classique avant le marxisme, et dans la période de néocriticisme, criticisme du marxisme, dans laquelle nous sommes plongés, rapport de force insuffisant à une santé sociale suffisante dans le rapport Capital/Travail tel qu’il se déroule aujourd’hui.
Il s’agit d’une conscience sociale du corps-soi social (tautologie).
En ce sens une courte vue sur les événements et sur les batailles à mener est suicidaire. Le suicide est entamé, on attend les secours d’urgence qui ne devraient pas tarder, c’est ça l’espoir communiste gramscien de prison : pessimisme de la raison, optimisme de la volonté dans la contradiction Révolution technico-culturelle/Besoin de transformation qui tend à astreindre son dépassement sans y réussir à l’instant T.
Je me demande d’ailleurs, si un néo-épicurisme local, reflet de cette contradiction peut constituer en ce moment une transition à un néo-marxisme global ?
Tout ceci demande à être abordé collectivement, éclairci mutuellement, coopérativement, en cohérence progressive.
0. Dans l’intrication des firmes multinationales, du marché mondial et de la recherche mondiale, du local des start-up et des unités d’échange et de production soumis à cette intrication, au global, le souverainisme et le nationalisme de nation ou d’Europe etc. est une clownerie-robinsonnade périlleuse, mortelle.
0 bis. L’intervention des Etats, des nations est intégré à cette intrication et non le contraire. Le « phénomène » Elon Musk, « avancée » vers achèvement impossible, inviable, de cette intrication, démontre l’intrication à l’envers qui deviendrait à l’endroit si un communisme démocratique de participation de la personne humaine et des entités humaines entraient en autogestion, coopération, cohérence suffisante locale-globale et différenciée (contradiction fertile), pour un état de santé sociale suffisante. Ce qui demande un processus radical et progressif pour partir de l’état présent à l’état recherché.
0 ter. La publicité qui alimente les immenses et fragiles réseaux mondiaux fait partie de l’intrication du marché et est elle-même en danger d’alimentation dans la guerre économico-technico-militaire qui est partie intégrée de l’intrication. L’intégration de l’I.A. à l’ordinateur personnel, le réseau de satellites hyper croissant, les liens laser entre eux rendent l’indépendance de la fibre obsolète et le socle global sur lequel repose la cohérence relative précaire de la planète humaine et donc sa survie est toujours plus précaire, malgré son « assurance » stupidement prétentieuse. L'écologie obsessionnelle limitée à elle-même, hors sol économique et social, n'est pas de l'écologie, elle est le contraire de la recherche de l'équilibre relatif minimum nécessaire au mouvement, aux processus réciproques, uni et même, nature-homme.
0.4. Ça c’est de la technologie géopolitique dans laquelle même la Chine, malgré ses grandes avancées et espérance, n’a pas les moyens de contrebalancer les dominations technologiques, sinon d’y participer en contradiction, malgré l’autonomie relative précieuse que lui donne l’existence du PCC et ses difficultés internes et externes. Les Etats, même des USA n’ont qu’un pouvoir de frein ou d’accélération (mais surtout un frein sélectif) mais pas de choix dominant d’orientation. C’est le critère P/C qui l’a. Les choix politiques des zones mondiales de développement, des nations, des territoires, des communes etc. sont face à une double exigence indissoluble : systémique et de gestion d’entités humaines constituées en mouvement.
0.5. Toutes les technologies et leur maîtrise ne peuvent être viables sans les consommateurs dans le marché mondial, et la capacité des consommateurs, matérielle et morale, dépend de l’Etat social ignoré par cette intrication capital-recherche-technologie-consommation ; parce qu’elle échappe à la logique des besoins sociaux. C’est l’indifférence du capital par rapport au travail concret (celui qui pratique une production "physique ou mentale", physique et mentale mais concrète du métallo, du boulanger ou de l’enseignant…). La boussole du capital c’est le travail abstrait, la mesure du taux de profit, l’équivalent monétaire de l’exploitation de l’homme par l’homme et son court-circuitage du cycle social élargi, l’achat (contraint, c’est une tautologie) de la force de travail dont il détient le pouvoir ; et au-delà de la classe ouvrière (qui œuvre aux…) des biens matériels primaires de base cœur de production, des salariés en général, de l’ensemble du travail de production, de gestion, d’échange et de la division sociale et de classe (en contradiction) du travail.
0.6. Le « communisme déjà là » fait partie, généreusement, de la clownerie.
A partir de là commencent mes onze extraits
1. « …J’ai exposé sur ce blog l’avancée et l'action des recherches des économistes communistes de "l'économie marxiste de régulation systémique" de Paul Boccara… la baisse tendancielle du % de profit, la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital...»
2. « …La rencontre de l’industrialisation numérique et de l’automatisation des forces productives produira des néo-Marx et des néo-Engels en nombre et en collectifs larges, bien plus larges que ceux qui ont fait naître « Le manifeste du parti communiste », la « Première internationale » et les partis communistes, de et dans l’industrialisation mécanisée et de main d’œuvre généralisée… ».
3. « …Yves Dimicoli nous dit, je crois, que le capitalisme c’est la révolution scientifique et technique… la révolution scientifique et technique c’est le capitalisme… moyens et mode de production… et la révolution scientifique et technique du capitalisme du XXIème siècle, la révolution numérique»
4. « …Ce siècle-ci, le XXIème verra l’émergence de civilisation nouvelle. En tout cas c’est une possibilité objective… ». Il s’agit de « dépasser SUMER ».
5. « … Révolution scientifique et technique du XVIème de la Renaissance, prémices de la domination mondiale de classe et de la révolution scientifique et technique et industrielle du XIX-XXème, miroir et ombre portée dans l’eau, l’océan du XXIème ses interrogations et ses réponses… »
6. « …Le taylorisme début XXème et ses formes nouvelles actuelles inouïes sont un tournant majeur du capitalisme dont nous sommes encore drastiquement prisonniers... »
7. « …L'ergologie progressiste, pas celle qui se limite au seul management, nous apprend, à l'exemple du "lit de Platon", que le travail "non qualifié" n'existe pas, ce qui est une raison de plus pour développer la formation et la qualification; que ce soit dans l'emploi de "main d'œuvre traditionnelle", ses strates, comme dans sa transformation révolutionnaire qualitative en cours à développer, malgré les régressions de la crise … »
8. « …Une ergologie communiste en gésine est possible sur la base du système de concepts créé par Yves Schwartz et en mouvement… »
9. « … L’APST (Analyse pluridisciplinaire de situations de travail) et les concepts ergologiques posent les conditions micros dans les conditions macros d’exercice du travail et de l’activité en général… »
10 « … Si la révolution scientifique et technique a modifié le paysage du capital et de la société capitaliste, les rapports sociaux capital/salariés, leurs formes nouvelles, leur mondialisation, sont toujours soumis à l’achat de la force de travail et ses contradictions… »
11. « … Ceci nous renvoie à l’économie marxiste de régulation systémique, ses analyses et son processus de transformation radicale et progressive… Fonds, Crédits sélectifs, SEF, DTS… cohérence de la personne et libre activité dans le mouvement des nécessités, de l’usage de soi par soi pour soi et pour les autres en unité et diversité du processus fonction-besoin-conscience…». Le capital est un génial irresponsable...
Pierre Assante. 01/06/2024 14:04:12.
Post Scriptum. Les choix politiques des zones mondiales de développement, des nations, des territoires, des communes etc. sont face à une double exigence indissoluble : systémique et de gestion d’entités humaines constituées en mouvement.
On peut ne pas être d’accord. Mais est-ce inintéressant ?
L’incohérence sociale, la cohérence sociale insuffisante pour assurer la reproduction sociale est systémique.
Prétendre réguler tel ou tel aspect de la crise de la production, du travail, crise commune, sans toucher au système économique et social, radicalement et progressivement, est une imbécilité ou un mensonge. Une"robinsonnade".
Le pouvoir personnel (1), présidentiel, est un élément issu lui-même de la crise dès les années 1950-60, aggravant de la désorganisation sociale sur la base de la gestion libérale, si on peut appeler ça sérieusement une gestion.
Le même Villepin qui réclame une cohérence diplomatique contre la guerre, ce qui est mieux que rien dans le contexte, est celui qui a mis à mort finale le PLAN. J’y siégeais dans cette commission du travail dit « non qualifié » liée au plan Borloo.
Il tentait de mettre en place une législation formelle, pour dépasser « l’éparpillement » de la législation libérale considérée comme responsable de l’incohérence, de la direction économique des firmes multinationales jusqu’à l’organisation locale du « travail dit non qualifié » pour instaurer une hiérarchie officielle du travail dans le système capitaliste ultralibéral : du pouvoir économique et politique jusqu’à « l’aide à la personne », « travail non qualifié » au service des couches moyennes elles-mêmes sous la coupe des intérêts libéraux nationaux, c’est-à-dire en fait mondiaux; société de classe « bien huilée et utopique.
Il n’y a pas de sauvetage social sans un critère de gestion dépassant celui du taux de profit (P/CMF), sans une organisation progressiste de l’emploi et de la formation, sans des droits sociaux assurant la responsabilité à double sens de la personne humaine dans la production et l’échange, sans un usage révolutionnaire de la production monétaire et du crédit dans des Fonds démocratiques, du local au mondial à double sens. Et sans une monnaie mondiale cohérente dont les Droits de tirage spéciaux du FMI seraient les prémices.
La campagne des européennes qui est en train d’assoir le poids des souverainismes et les nationalismes dans l’U.E. (comme ce qui se produit partout dans le "Monde occidental") ne sont que l’extrémité de cette incohérence sociale dont tous les partis qui n’appellent pas à une transformation systémique sont responsables collectivement en tant que partis représentant le type de gestion économique et sociale du capital.
Le libéralisme, c’est aussi la guerre.
Pierre Assante. 31/05/2024 06:49:50.
(1) On peut parler aujourd'hui d'une folie désorganisatrice qui n'a rien à voir avec un processus de transformation nécessaire des forces productrices, de l'organisation sociale et des cultures en santé sociale suffisante pour procéder.
Pour les pouvoirs, il s'agit de "Tout changer pour que rien ne change" dans le système et dans les intérêts de la classe dominante (Tancrède dans "Il Gattopardo")
J’ai exposé sur ce blog l’avancée et l'action des recherches des économistes communistes de "l'économie marxiste de régulation systémique" de Paul Boccara et d'une ergologie communiste en gésine possible sur la base du système de concepts créé par Yves Schwartz et en mouvement.
J’ai exposé aussi mes divagations au fur et a mesure que j’essayais de répondre à mes propres interrogations. C’est un processus de pensée en construction comme tout processus de pensée, le votre, le mien, le notre.
Des « choses simples » y côtoient des « choses complexes » en mouvement.
Il ne faut cependant pas croire que les choses simples ne soient pas complexes et vice versa.
Je vous assure, je peux vous dire en dire des choses « simples ». Par exemple comment se sont formées les pensées de Marx et d’Engels dans leur contact avec la révolution industrielle, inouïe pour leur temps.
Pour cela je peux puiser dans des travaux nombreux dont l’usage a été gaspillé dans le reflux des organisations communistes.
De penseurs individuels et individualistes à l’origine Marx et Engels sont devenus les interprètes d’un mouvement et des hommes qui le constituaient alors, ouvriers et ouvrières en premier lieu (1).
De la formation des « Comités de correspondance communiste » à l’écriture et la diffusion de « Le capital », révélation des rapport sociaux entre le vendeur de la force de travail et son achat par le détenteur du capital, de l’entreprise locale à l’intrication du système économique, monétaire et financier international, Marx et Engels ont détruit, pour eux-mêmes en premier lieu, l’illusion d’un monde fini d’exploitation dont seules changeraient et « s’assagiraient » éventuellement les techniques industrielles.
La rencontre de l’industrialisation numérique et de l’automatisation des forces productive produira des néo-Marx et des néo-Engels en nombre et en collectifs larges, bien plus larges que ceux qui ont fait naitre « Le manifeste du parti communiste », la « Première internationale » et les partis communistes.
Les partis communistes ont souffert des expériences négatives dans les rapports géopolitiques mondiaux.
Mais surtout de la difficulté d’intégrer dans leur conscience les transformations mondiales du passage à l’industrie mécanisée à l’industrie informationnalisé numériquement.
Ce siècle-ci verra le dépassement de ce handicap et l’émergence de civilisation nouvelle.
En tout cas c’est une possibilité objective.
La collaboration de Marx et d’Engels, la complémentarité de leur expérience dans la connaissance du mode de production et d’échange, ont constitué un facteur d’accélération exceptionnel de com-préhension de la réalité et de l’implication des hommes et du mouvement de leurs systèmes de concepts simples et complexes en unité, populaires et savants en unité, dans cette réalité.
Peut-être trop rapide à suivre pour le monde humain de leur temps ? Et du nôtre ?
Pierre Assante. 29/05/2024 08:42:14.
(1) Si la nouvelle phase de la révolution scientifique et technique a modifié et modifie profondément le paysage du capital et de la société capitaliste, les rapports sociaux capital/salariés, leurs formes nouvelles, leur mondialisation sans cesse élargie, le salariat , sa part qualifiée croissante en crise (ITC de recherche, de production et de gestion…, nouvelle classe ouvrière diversement qualifiée sur les strates antécédentes existantes) dont la part centrale de production matérielle de base, sont toujours soumis à l’achat de la force de travail et sa contradiction entre la production des subsistances /besoins sociaux, simples et complexes en unité et l’organisation sociale obsolète qui la subsume.
Contradiction qui domine la production, donc la vie humaine et le processus d’humanisation.
Le taylorisme et ses formes nouvelles actuelles sont un tournant majeur du capitalisme dont nous sommes encore drastiquement prisonniers.
L'ergologie progressiste, pas celle qui se limite au seul management, nous apprend, à l'exemple du "lit de Platon", que le travail "non qualifié" n'existe pas, ce qui est une raison de plus pour développer la formation et la qualification; que ce soit dans l'emploi de "main d'œuvre traditionnelle" comme dans sa transformation qualitative en cours, malgré les régressions de la crise, à développer.
La ségrégation dans la qualification, l'emploi "immigré" et "féminin" à son centre, ça existe et doit être combattue dans la construction d'un système social en santé sociale, c'est une des conditions majeures de cette construction.
Néocriticisme et économie politique "métamarxiste"
RECUEIL NOVEMBRE 2023 MAI 2024
Néocriticisme et économie politique métamarxiste, crises de suraccumulation et dévalorisation du capital, évolution et dépassement, complexification, condensification, croissance de l’autonomie de la personne et des entités humaines dans les contraintes sociales en mouvement, valeurs « sans dimension » …
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie