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La campagne des élections européennes va être rude et exiger de bien conjuguer combat « contre » l’Europe néo-libérale actuelle et « pour » une autre Europe. Elle va exiger de conjuguer bataille pour la souveraineté des peuples, luttes nationales, et projet pour l’Europe.
Elle prend place à la sortie d’une intense mobilisation sociale sur les retraites, mais aussi à travers l’UE sur les salaires, au moment où se profile un nouveau tour de vis ultra-austéritaire, répressif et une possible crise financière.
Elle prend place après une expérience de masse où, durant la pandémie, tout le monde a expérimenté qu’une création monétaire massive, appuyant les entreprises peut avoir un effet considérable… Le problème est de faire comprendre que nous sommes en profondes difficultés ― inflation, poids de la dette, récession qui se profile, désindustrialisation, hyper-tension internationale ― parce qu’elle a finalement appuyé les profits et non l’emploi, la formation et les services publics. Les dirigeants européens, de la commission aux chefs d’Etat en passant par la BCE, veulent refermer ce « quoiqu’il en coûte », au motif ces crises. Ce faisant, ils vont les renforcer, décuplant l’austérité pour le social, l’emploi, les services publics, le potentiel d’efficacité tout en lâchant du lest pour le capital à chaque moment où ils craindront que la crise n’éclate pleinement. … Ceci, jusqu’où ? Difficile de le dire. Mais il est décisif d’alerter. Et donc d’éclairer, de faire comprendre. Pour mobiliser.
S’engage ainsi une nouvelle étape d’austérité. Macron se cache derrière l’Europe pour l’entamer et mobiliser pour le grand capital, tout particulièrement en récupérant l’aspiration écologique et à un autre monde, mais aussi en poussant son projet de flexibilisation massive du travail (« plein-emploi » néo-libéral) au nom des aspirations à un emploi pour toutes et tous.
Dans l’enchevêtrement des crises, les règles de la construction européenne actuelle mises en cause
La campagne se déroulera au moment où l’entremêlement des crises ― écologique, civilisationnelle, d’identités, et bien sûr sociale et économique ― amène une crise de la construction européenne et l’ouverture d’un débat dans l’UE sur de nouvelles règles et traités. Cet entremêlement des crises a conduit l’impérialisme étatsunien à se repositionner agressivement. Il contribue à fracturer le monde tandis que son dollar est de plus en plus mis en cause. Il y a absolument besoin d’une Europe non alignée et pacifique et l’Europe, comme la France, pourrait être un pivot avec le « sud global » où vit à présent la majorité de l’humanité.
VOIR DU BLOGUEUR : Le développement de la notion de "condensification" et de "croissance de la condensification"est donnée dans plusieurs articles de (Lien ci-dessous):
- dans une phase historique de mondialisation capitaliste généralisé et en crise,
- de construction européenne capitaliste et en crise,
- de développement des forces productives dans une révolution scientifique et technique, cybernétique, numérique en voie d’automatisation de la production et de l’échange, et en crise, s’appuyant sur des strates successives millénaires anciennes de développement de la production; strates successives qui sous-vivent, sur-vivent et sopra-vivent dans le nouveau, et sans lesquelles le nouveau ne pourrait ni exister ni se développer.
Grande « phase » de transformation physique, mentale, anthroponomique et ergologique de l’humanité.
Bien plus grande « phase » que :
- celle de la renaissance et sa révolution scientifique et technique, « copernicienne, galiléenne et colombienne » qui a conduit au pourvoir de la bourgeoisie, vers la démocratie libérale et sa crise ; et aux essais de transformation sociale qualitative du XXème siècle, leurs drames, leurs erreurs, leurs douleurs et leurs expériences, et les réalités de leurs expériences dans nos expériences actuelles, nos avancées dans le brouillard social mondial actuel ; dont sa crise climatique et énergétique.
- Ou que la phase du passage du pouvoir aristocrate à celui de la bourgeoisie se généralisant en 1848, prenant « modèle » sur 1789-93, phase généralisée à toute l’Europe, avec ses « avancées » et ses échecs (Lire la Nouvelle gazette rhénane), les oscillations entre mouvement démocratique et mouvement ouvrier, leurs alliances et leurs antagonismes et ce qu’il en est résulté.
Une explosion sociale en France aurait-elle des répercutions européennes ? Certainement
Mais quelles répercutions ? : « Février 1848 » ou « juin 1848 » ? On ne peut faire d’histoire fiction dans des conditions historiques, économiques etc. très différentes, on ne peut qu’observer certaines « ressemblances » d’une époque à une autre dans leurs contextes d’histoire particulière et leur état particulier de développement des forces productives.
Il est cependant certain que à la fois les retards et les avancées dans le mouvement ouvrier-social et la révolution technique en France en font un des multiples nœuds particuliers dans le monde où intervient son histoire passée ; mais comment ?
L’état de la révolution technique et financière « passive » mondiale laisse à supposer, dans son état de développement et de crise intriqués, qu’une maturation ouvrant la voie à un dépassement des contradictions sociales et mentale unies est possible dans les décennies à venir, les années 2030-40 par exemple.
Mais ceci à travers de multiples et très divers évènements sociaux, scientifiques etc. dans la production, les échanges et leur relation dialectique avec les luttes que la crise induit, leurs échecs compris.
Quels que soient ces évènements, l’analyse économique marxiste de régulation systémique et les remèdes à la crise et aux transformation sociales vitales, reste au cœur de possibles succès généralisés, en France, en Europe et dans le Monde humain et ses relations avec la nature et l’univers.
L'analyse de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital est incontournable.
Revenant d’Italie , je mesure comment s’apprécie différemment le mouvement de « révolution passive technique », et ses conséquences sur le mouvement social. Faisant le tour du monde et passant par la Chine, on pourrait constater cette diversité et ses conséquences. Et le besoin de rassembler internationalement, mondialement.
Cette réflexion n’est peut-être pas bien utile, puisque ce sont les évènements et les luttes qui nous poussent aux choix et au décisions nécessaires.
Mais peut-être qu’une réflexion historique exerce la pensée à comprendre notre histoire ici et maintenant. Ce qu’on fait en cela nos grands prédécesseurs dans le militantisme est à se rappeler, et beaucoup oublié !
Il y a certes à lutter économiquement et politiquement mais aussi, en unité, à surmonter l’obstacle du développement mental croyant que l’état du monde est un état naturel éternel en ce qui concerne l’organisation de la société et ses conséquences positives et négatives sur l’état de la personne humaine, ses conditions de vie et de subsistance ; ce développement mental négatif et progressant paradoxalement dans le progrès des savoirs scientifiques, peut être bousculé dans les évènements à vivre et n’est pas une petite affaire : elle nous concerne grandement sans être l’affaire dans laquelle se polarisent unilatéralement, en tendance, des mouvements idéalistes dans le mouvement progressiste politique, syndical etc.
Pierre Assante. 08/09/2023 06:51:27.
Cet article est à la page 237 de :
CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE :
"Et moi-même, je ne me sens pas très bien... :-) "
Ici, en Italie, ce que j'écrivais l'été dernier, sur l'extrême habileté politique du banquier Draghi , dans sa décision de démissionner, (sous prétexte de désaccords d'avec 5 Stelle, alors qu'il gardait la majorité parlementaire), en tant que chef du gouvernement pour laisser la place certes inconfortable dans la crise et particulièrement la crise italienne; alors qu'il en connaissait les conséquences politiques avec Fratelli d'Italia (Meloni) qui l'arrange bien, et l'alliance de droite-extrême droite MALGRE TOUT précaire, qui arrange bien POUR LE MOMENT le capital qu'il représente, se trouve conforté.
A suivre par rapport à la montée des contestations et de l'austérité qui la provoque.
Que le capital et la classe politique libérale s'en contente bien, se confirme aussi, ce qui ne peut étonner que ce qui ont envie de l'être. On voit bien que les exigences du capital et cette classe se rencontrent sans grande difficulté. Les concurrence politiques se déchainent mais sont vite matées.
Mais la manoeuvre ne règle rien pour le capital ici et ailleurs, sinon que l'attentisme politique et syndical n'est toujours pas rompu pour le moment : il manque un PC !....
….. Sur les manœuvres droite-social-libéralisme-extrême droite à l’italienne :
Certes nous vivons en France la même tendance dans la même évolution du capital, des forces productives, de l’organisation du travail liée,
Mais les italiens ont une avance dans la dégradation politique due à leur histoire :
Leur république et leur réforme agraire généralisée date de 1947. Les premières industrialisations de la monarchie-bourgeoisie datent du pré-fascisme, du fascisme et du taylorisme précoce à l’américaine mêlés. Marche forcée sous domination étrangère séculaires bien plus forte qu’en France. La dissolution des Etats et forces productives avancés italiens de la Renaissance sous domination des grands Etats centralisés a préparé cette dégradation. En ce sens ce qu’a fait le PCI tient du « miracle » et de l’aide que notre exemple de la Libération, entre autres, a pu procurer, sans faire de culte béat et stupide de cet exemple : c’est ainsi que l’histoire c’est déroulée….
A contre exemple, et paradoxalement la soumission étrangère a développé une critique italienne plus précoce de l’italo-italianisme et du stalinisme par le parti italien à l’intérieur d’une société plus en avancée sur le libéralisme donc plus en crise de capital : que de contradictions diverses et interactives ! L’autodissolution du PCI tient de tout cela, entre autre d’une interprétation opportuniste, sordidement « intéressée », à courte vue, de l’œuvre de Gramsci.
Il suffit de voir les italiens aller à l’église pour se donner une idée des antiques romains allant se soumettre aux dieux.
Et ceci pas seulement pour un milieu paysan des lieux reculés de la modernité, mais pour une bonne partie de la population partout et de tous les milieux.
Malgré la situation française, et les sueurs froides qu’elle nous inspire, à juste titre, il y a une certaine rationalité dans la population et dans le parti français qui peut déterminer, peut-être, une prise de conscience plus profonde donc aussi plus rapide de l’état de notre société et des remèdes à cet état.
MAIS, évidemment le blocus contre l’analyse marxiste est mondial et l’interaction entre les peuples va surtout dans le sens de l’idéologie dominante et de la « révolution technique passive »… Ce qui fait supposer que la poursuite de la dégradation générale de la production et de l’échange peut seule, dans un temps long à notre échelle, déterminer un mouvement de transformation qualitative.
Mais tout cela n’est pas écrit, et on peut être à la fois des plus pessimistes et des plus optimistes dans le temps immédiat. Pour ma part le suis plus optimiste dans, pour, le temps long, ce qui me fait insister sur la nécessité prioritaire de la formation économique et politique sans coupure avec l’action politique, syndicale, culturelle et ergologique bien comprise (pas le « management cfdtiste » de collaboration de classe), pour se préparer à cette possibilité de mouvement de transformation et son besoin d’orientation.
Compte tenu de mon âge, je me sens plus semeur que récolteur…
C’est cela ma vision de la réalité, ici et maintenant, et je la remets sur examen régulièrement, autant que j’en sois capable. On voit quelquefois mieux la réalité en étant « aveugle », ce que j’étais plus dans ma jeunesse, et en « voyant plus clair » dans ma vieillesse, devenir un peu plus « aveugle réel », c’est la leçon de Prévert dans « Le roi et l’oiseau »… Limitée, certes….
…. Au sujet des exégèses sur Marx et les copie-collée. Althusser : la plus-value et le mouvement du capital opposés de fait dans son étude de « La capital ».
Certains, communistes ou non communiste, pensant ou prétendant faire une exégèse sur l’œuvre de Marx-Engels, font volontairement ou involontairement et littéralement, à mon sens de la copie collée.
C’est toujours à mon sens le cas de X., dont j’ai lu plusieurs livres et plusieurs articles, sur « l’huma », entre autre.
En cela ils rejoignent, encore à mon sens, Althusser et sa démarche de lecture de Marx, révélatrice d’une pensée encore relativement mécaniste et dogmatique du matérialisme dialectique. Mes excuses pour le grand militant Althusser qu’il a été et le militant X, fraternel et généreux, tout aussi important que chacun d’entre nous.
Ce qui révèle cette démarche d’Althusser, c’est sa recommandation de lire « le capital » avant tout sur la plus-value et le profit avant de commencer la compréhension du mouvement du capital, « ce qui aiderait » à comprendre le mouvement du capital.
C’est qu’a peut-être pensé Marx à Bruxelles dans ses conférences sur capital salaire prix profit.
Mais de cet "arrêt sur image", il est passé dans « Le Capital » lui-même à "décortiquer" le mouvement du capital, le "vrai" comme le "symbolique » unis.
Ce n’est pas un hasard. Pour comprendre la plus-value, le profit et ensuite la baisse tendancielle du taux de profit du livre 3 et enfin la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital développée par Paul Boccara, il faut comprendre le mouvement du capital, en avoir saisi de sens général, même approximatif dans le début de son approche, de son apprentissage !
Sans la connaissance et même l’intuition du mouvement de l’argent-capital, ses mouvements particuliers dans son mouvement général, il est difficile d’en saisir la contradiction Capital/Travail contenue dans l’exposition de la plus-value, des plus value, absolue, relative, extra...
En fait, faisant cela (commencer par la P.V. en "zappant" sur le mouvement), croyant simplifier, on complique. C’est ce à quoi procède un communisme grossier, grossier non pas parce que populaire et revendicatif au premier degré, mais parce que hâtif et relativement ou absolument irréfléchi..
Mes excuses réfléchies. Cette critique « sans rivage » ne lève en rien les qualités propres des « exégètes » en question, dans leur domaine particulier de réflexion et de recherche, philosophique ou scientifique, etc.
On peut sans doute m’y inclure moi aussi… qui n’ai pas de champ de recherche stricto sensu, compte tenu de ma formation autodidacte brouillonne.
Pierre Assante, adhérent Pcf depuis 1963 et militant syndical national retraité.
Pallazzo d’Assisi. Début septembre 2023.
Cet article est à la page 229 de :
CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE :
(Page 227 de CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE)
Le point d’observation de la société, de l’univers et de soi-même ne peut être que soi-même.
1. Toute dépend ensuite de ce qu’on fait à partir de ce point d’observation, vers quoi on dirige nos observations et comment le système mental de concepts que l’on a construit depuis la naissance, quel processus il a suivi, aléatoire puis volontaire, aléatoire-volontaire (lire Vygotski). Il s’agit d’un rapport dialectique du mouvement, d’un processus parti de l’origine de l’humanisation, physico-mental, en unité société-personne humaine, personne humaine société.
Lire Marx-Engels et revendiquer la réédition de leurs textes et présentations dans les éditions sociales, entre autres ; on oublie souvent l’origine de la propriété privée de la famille et de l’Etat, même si certes, les bases scientifiques sur lesquelles Engels travaillait se sont développées. « Le Capital », les 4 livres du capital, c’est… capital ; et le processus du passage de la dialectique anthroponomique et sociale (Marx 1844, L’idéologie allemande etc.) vers l’économie marxiste et néo-marxiste (Boccara), incontournable. L’enseignement des générations ne peux y échapper sinon à se détacher des besoins sociaux dont la vie humaine dépend, ce qui tend à se passer dans la crise non résolue de notre système.
Il est tout à fait utile d’écrire sur Marx-Engels et les marxistes historiques, et de poursuivre le processus de recherche sur le mouvement du capital et de la société capitalise, mais la lecture individuelle et collective et expliquée de Marx-Engels constitue un moment du processus incontournable de cette recherche et de son utilité pour transformer la société en santé suffisante pour procéder. Il est surtout nécessaire de ne pas détruire ce processus de connaissance par une « exégèse » volontairement ou involontairement fantaisiste qui nous mène vers des voies de garage, ce à quoi procède le capital dans sa volonté jusqu’ici réussie de détourner les lutte sociales d’une transformation sociale systémique salvatrice.
2. L’amour propre fait donc partie du processus, du mouvement social-naturel et ne peut en aucun cas être considéré comme un objet fini, une « vertu » abstraite figée.
L’abstraction est double. D’une part on abstrait les représentations, les concepts et les systèmes de concepts et les catégories (Philosophiques), du réel.
De cette abstraction du réel on construit d’autres abstractions qui « fonctionnent » relativement autonomement du réel.
Ces deux abstractions fonctionnent en unité, ne « fonctionnent » pas l’une sans l’autre.
En ce sens la désadhérence conceptuelle (Schwartz), fonction du cerveau, des neurones sur elle-même est la condition de la création, de l’invention humaine simple et complexe. Et en même temps la désadhérence conceptuelle est mortelle pour la résolution des besoins de la personne dans les besoins sociaux, sur lesquels ce sont construits les concepts et les catégories, si elle ne fonctionne pas en aller retour, en miroir des actes et des pesées avec ce réel observé, et le mouvement du réel observé. En ce sens la désadhérence conceptuelle devient en soi immobilité conceptuelle, un non-être, une non-vie, ce qui ne peut advenir, mais qui tend à advenir dans le détachement relatif des besoins sociaux, donc ralentissement ou inversion relative du processus vers sa fin « finale»
L’amour propre, comme tout objet tangible et-ou mental en unité, possède des qualités propres, c’est le cas de le dire, en fonction de l’orientation de l’observation aléatoire et volontaire.
Il peut être sublimé, c'est-à-dire, poussé vers un centre d’observation particulier qui le « détache » relativement, le rend autonome relativement de soi-même. Ces éclairs, ces fulgurances d’autonomie relative ont toujours pour centre soi-même.
La dépendance sociale de la personne humaine et l’autonomie relative de la personne humaine sont deux forces contradictoire, non antagoniques, fertiles et fécondes sur laquelle repose l’humanisation, de son origine, l’outil et le travail, transformation de la nature à partir des besoins, jusqu’à sa complexification et sa croissance de condensification de la complexification (Pardon ! : compliqué et simple à la fois !).
Dans les limites de l’espèce et sa transformation qualitative en de nouvelles entités naturelles de conscience de la nature sur elle-même (1844) en processus infini.
L’amour-propre autocentré se développe lorsque les conditions d’organisation de la satisfaction des besoins divergent de ces besoins. C’est le cas dans le développement pluri-centenaire du cycle A-M-A’ (1) sur lequel repose le cycle de renouvellement social dans le système capitaliste ; lequel dérive du cycle marchand multimillénaire, accumulation privée des ressources commune de survie et de développement.
L’accumulation privée contient une retenue de ressources trop importante pour permettre le renouvellement du cycle de reproduction de la société. Le passage passé d’un mode de production à un autre, répondant aux contradictions de chacun de ces modes de production et d’échange successifs dans le développement de la société marchande, a permis une relance du processus productif dans lequel s’est aggravé, contradictoirement et antagoniquement le rapport produits-besoins.
Les progrès de la société marchande et la transformation de l’argent en capital contiennent, paradoxalement et contradictoirement, la mort de la société marchande et le depassement (organisé et non automatique) de la mesure du TTSMN (2) comme dimension d’échange « sans dimension » déjà présent dans la valeur d’usage (Schwartz) ; ce que peut permettre l’immense élévation de la productivité dans la numérisation, l’automatisation, lesquelles ne peuvent cependant pas être séparées du mode « artisanal » de conception et de réalisation de la production (Platon); conception et de réalisation dans leur unité processuelle, matérielle et morale dans leur unité processuelle .
(2) TTSMN : temps de travail social moyen nécessaire. D’ailleurs la croissance-complexification-condensification de la productivité met déjà en contradiction cette mesure avec la réalité des conditions actuelles de production des moyens de production et des biens de consommation ; et accroit démesurément cette contradiction. Des économistes chinois, en marge relative du PCC, dans un pays-entité mondiale et mondialisée qui se développement impétueusement dans le développement inégal matériel et moral (celui de la miniaturisation des composants électroniques entre autres), et les rapports dialectiques sociaux mondialisés, ont noté cette contradiction du TTSMN.
A ce propos, poser la question de la démocratie de façon doublement abstraite, et dans les conditions de guerre économique (Sanctions réductrices du développement interne et externe, mondial, du sanctionné et par conséquent du développement commun) et de guerre tout court ne promeut en rien la démocratie.
La démocratie n’est pas une abstraction stricto sensu, mais un mouvement historique, de moments historiques particuliers et du mouvement historique global, et de participation en développement de l’individu au fonctionnement global du moment en santé de la société en développement (compliqué : il faut lier tout ça). Autogestion de l’entité locale et globale, autonomie de la personne dans la dépendance sociale (Royaume de la liberté et royaume de la nécessité- Anankè non figée des anciens, mais en mouvement dans celui des forces productives), sont plus que jamais à l’ordre du jour.
La démocratie entend des relations d’ordre matériels et moraux communs à l’entité physique et morale et au développement de toute démocratie, de l’antiquité à nos jours et aux jours futurs.
Page 227 de CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE :
(Page 224 de CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE ET REVOLUTION SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DU XXIème SIECLE)
Economie politique bourgeoise, « orthodoxe » : Les « économistes orthodoxes » d’aujourd’hui, majoritairement médiatiques des médias de classe dominants, en sont encore à ce résidu historique envahissant et destructeur, quelles que soient la qualité et la quantité de leurs données non mises en relation dialectique, diachronique et synchronique, dans le mouvement des forces contraires, leur unité et leur identité.
1. « …En effet, tant qu'elle est bourgeoise, c'est-à-dire qu'elle voit dans l'ordre capitaliste non une phase transitoire du progrès historique, mais bien la forme absolue et définitive de la production sociale, l'économie politique [Bourgeoise, la seule à laquelle la société a à faire du temps de Marx. Marx change ça !] ne peut rester une science qu'à condition que la lutte des classes demeure latente ou ne se manifeste que par des phénomènes isolés… » (1)
Postface à la seconde édition du livre 1 de « Le Capital ». 1875. (C’est à peu près la même date et moment de l’écriture de la « critique du programme de Gotha »).
Autrement dit, si j’ai compris, et au-delà du moment décrit par Marx, tant que la lutte des classes n’atteint pas une « globalité », une cohérence par rapport au système, une cohérence systémique élargie, et dans la mondialisation capitaliste, une cohérence relative mondialisée, « l’économie politique » n’est que l’ébauche manquée d’une science nouvelle élargie, donc une science à la fois relative à son temps et figée dans son temps : un dogme à l’usage de classe.
Ce qui semble contradiction à l’affirmation de Marx « ne reste une science », ne l’est pas car on peut mettre entre les deux formulations un signe d’égalité, je crois : l’économie bourgeoise reste une science dans ce qu’elle est reconnue en tant que telle par la bourgeoisie et dans le moment, tant qu’elle n’est pas mise et en cause dans la manifestation physique de ses contradictions par ceux qui sont au cœur de sa contradiction, l’homme producteur salarié vendant sa force de travail dans une réalité globale, sociale, non limitée et circonscrite. Elle n’est plus une science à partir du moment où son élargissement dans la réalité sociale et ses contradictions la réduit à néant et à un résidu historique.
Les « économistes orthodoxes » d’aujourd’hui, majoritairement médiatiques des médias de classe dominants, en sont encore à ce résidu historique envahissant et destructeur, quelles que soient la qualité et la quantité de leurs données non mises en relation dialectique, diachronique et synchronique, dans le mouvement des forces contraires, leur unité et leur identité.
2. Cohérence Relative, car, absolue serait le dépassement réalisé de l’état du système, donc une réalité morte, une non-réalité, une non-existence et une trace d’une réalité passée vivant dans le présent, menaçant le futur, le mort pouvant saisir le vif faute d’en avoir circonscrit consciemment et suffisamment les traces.
L’économie politique naissante conçue comme forme absolue et définie en tant que définitive de la production sociale est donc une science dans la lutte des classes latente et sous des phénomènes isolés.
Le passage de latence de phénomènes isolés est lui-même une longue évolution de l’entreprise capitaliste isolée à la mondialisation tant que réalités associées et en tant que mouvement de la conscience sur cette réalité associée.
Contrairement aux affirmations péremptoires (c’est l’adjectif qui convient, il me semble) d’Althusser, l’œuvre de Marx -marquée certes par des « sauts » qualitatifs, et la « critique de l’économie politique de 1857, 1859, puis de livre 1 du capital lui-même, en constitue un moment important- se déroule dans une continuité de prise de conscience du mouvement du capital, dans ses particularités et sa complexité et sa globalité, ses interactions, rapports réciproques, dialectiques.
C’est en cela que le développement de la dialectique lié à l’état de la société, son évolution, son besoin de compréhension ET de transformation, ne peut exclure le rapport de connaissance avec les œuvres de jeunesse mais au contraire les inclure dans la continuité et ses sauts – micros et macro.
3. Dans l’évolution de la nature et des espèces, comment situer le passage de la « simple » et aléatoire sélection naturelle, aux actions de « choix » en gésine dans l’évolution des espèces « avancées » et son développement dans l’usage des « découvertes », de leur complexification, de leur condensification, de leur généralisation, croissance de l’hominisation : de la complexifications-condensification de l’appropriation de la nature et de sa qualité menacée dans le cycle A-M-A’, la suraccumulation-dévalorisation du capital, la sous-réponse aux besoins humains qu’elle entraine et qui demande remède dans la transformation-dépassement systémique.
Peut-on simplifier en disant : « ce n’est par un choix initial de décider de casser un galet pour couper une peau et la viande de bête à manger, mais au contraire c’est le hasard du galet cassé qui détermine la découverte de son usage comme outil tranchant » chez l’homo habilis.
Certainement non, car l’observation et son accumulation de développement du cortex en unité de développement et en inégalités inégales de développement demande autre chose qu’une réflexion philosophique à partir d’éléments scientifiques réduits.
La cohérence globale entre le développement scientifique et conscience relative suffisante du réel auquel nous appartenons, le réel partiel et le réel global dans leur unité progressive et infinie d’appropriation, dans la période historique courte, longue et très longue à l’échelle humaine, cette cohérence ne peut être saisie que dans ce mouvement de complexification-condensification.
4. L’appropriation mentale du mouvement -physique- du capital, et mental-symbolique du capital dans son unité société-personne-humaine saisie, est la condition d’une transformation systémique qualitative et dépassement-abolition du capital.
L’appropriation de l’outil mental particulier et global de connaissance du mouvement du capital est la tâche de ce siècle et son aboutissement possible à l’instar de toute croissance de complexification, celle du développement de l’humanisation, de l’humanisme, dans celui du rapport conservation-construction-conscience diffuse, naissante, et outil matériel : du galet aménagé et les outils du chasseur-cueilleur à la chaîne automatisée, en passant par l’agriculture néolithique, sa construction accumulation-transmission, du clan à la société marchande, sa forme capitaliste « locale » en mondialisation et son dépassement communiste renouant avec le mouvement de non-aliénation du produit et des gestes de la production de la société primitive de pénurie, de préhistoire de conscience et de mouvement tangible, sociale.
Il y a beaucoup à développer. Mais la complexité de l’exposé n’est pas une volonté stupide de réduire la compréhension. Il faut passeur part là –moi en tout cas- pour développer la conscience sur une réalité complexe en voie d’appropriation relative suffisante.
Les enseignants savent ça dans leur transmission du déjà approprie, et ce qui est pour eux simple, est approprié par le « receveur » comme un grand brouillard qui se dissipe et éclate dans de multiples catharsis successives, leurs rapports dialectiques et leurs dissymétrie temporelle d’acquisition.
Pierre Assante. 28/08/2023 16:25:23.
(1) Marx a une conscience aigüe de son propre mouvement de conscience. Double anticipation portée à l’extrême possible de la personne dans la période social-historique, son mouvement économique, anthroponomique, ergologique, de l’organisation du travail et des conditions d’activité humaine en santé suffisante, son système, sa crise, la recherche de remèdes systémiques, particulier(s) et généraux.
A chaque champ de recherche fondamentale et de recherche appliquée et d’organisation sociale, de mettre en œuvre ce « lit de Platon » social, généralisé, en processus, en expérimentation et en avancées-reculs-avancées en santé sociale particulière et générale suffisante pour procéder.
P.S. Tout ça n’est pas très bon, insatisfaisant, et tout à refaire si possible. Erreurs composées ou synthèse ? Cependant je m’en sers tel quel en attendant. Grande témérité …!
Pour ce qui est de la notion de « croissance de condensification » physique et psycho-sociale en unité, sauf à en avoir déjà l’instinct, ce qui est possible, ou la connaissance directe, il est nécessaire de se référer à des articles précédents proprement sur la « condensification » en donnant le contenu proposé; sans quoi cet article-ci peut être difficilement saisi dans sa logique générale.
Le développement de la notion de "condensification" et de "croissance de la condensification"est donnée dans plusieurs articles de :
Ils l’ont accumulée, figée, monumentalisée, confisquée.
Jeune femme. Jeune homme. Jeune humain générique :
La transmission, c’est le saut de qualité de
La conscience de la nature sur elle-même.
C’est l’éternité.
Elle ne peut être privée sinon elle n’est pas.
Le non-mouvement c’est le non-être.
"Un être non objectif est un non-être" (1844).
La transmission c’est la résurrection
Ils t’ont privé de résurrection
Et ont trié les ressuscités
Dante le premier
Et Pétrarque au contraire t’ouvre la porte : « Connais-toi toi-même ».
Et connais la subalternité, « les pauvres gens » de la Fontaine du Vaucluse, pour comprendre le tout :
du haut du Mont Ventoux et du bas d’Augustin et très bas Francesco.
Ce n’est pas Dante qui a fait la Toscane et l’Italie, c’est le niveau
de développement de la Toscane qui a fait Dante
Tant de refus de résurrection pour tant d’unités humaines infinies parce que pas de moyen matériel commun pour ressusciter
« Ressuscitez-moi » crie Maïakovski : on ne peut plus matérialiste et révolutionnaire et spirituel !
Pas spiritualiste et idéaliste mais part de la trace dans le mouvement.
Le mouvement social-psychique de la nature :
Particules d’Epicure, cosmologie du Continu et des Quanta en unité.
Jenny et Karl n’ont pas fait ce poème de Vladimir, mais il pourrait être, est le leur et celui des leurs morts.
Anticipation et conclusion de "l’autre" et de l’autre Vladimir, Oulianov.
Echecs, malheurs et poursuite, pas de « Fin de Partie ».
Douleurs : avertissement, alerte du besoin insatisfait, renouvellement infini, bonheur du moment.
Poème fracassé sur les moyens de vivre, nos moyens de vivre, les moyens privatisés
Matériels et moraux.
La critique ce n’est pas de « l’anti », et pas en particulier de l’antisémitisme :
c’est le dépassement donc la survie des grandes anciennes cultures figées dans un état passé du développement.
Dans le mouvement de conscience de la nature sur elle-même
Pour la culture hébraïque, chrétienne, musulmane, indienne, chinoise, marxiste ...
… institutionnalisées, étatisées.
Privé d’éternité
Privé.
Fais la toi l’éternité toi-même et en commun et le procès t’aidera et tu aideras le procès.
L’éternité n’est pas sur la plage de Sète.
L’éternité c’est ce grand mouvement de cette minuscule espèce dans cet infini univers ;
et qui en possède tous les éléments ; et les qualités du mouvement.
Bis, tris…. : Conscience de la nature sur elle-même (1844).
Mouvement particulier dans le mouvement général.
Mouvement Particulier Qui Procedera juqu’Où et Comment ?
A toi d’écrire ce qui peut venir et advenir.
Démocratie généralisée de l’homme producteur.
L’accumulation est un processus naturel, social et psychique, social-psychique.
Comme tout mouvement il est arrivé pour nous et en nous, ici et maintenant, dans cet univers de mouvement, au besoin macro de qualité nouvelle, croissance de la condensification.
Libère l’éternité !
Ne crains pas de critiquer. Mais avec mesure. Et sans en être fier.
Allongé sur le dos, mon épaule gauche suit ce mouvement
Et les premières particules de lumière entrent dans la chambre
Fenêtre grande ouverte à l’air frais du petit matin
Tant que je dirai, que nous dirons : « le soleil se lève »,
Il y aura encore de la préhistoire dans notre cerveau.
Ce qu’elle a commun de meilleur et de pire
De poésie et de mythes
D’obscurité aussi, qui nous fait voir le mouvement de l’Argent
De la même façon confuse que nous voyons « le soleil se lever ».
Erreip Etnassa. Assisi. 24/08/2023 06:59:48.
Extrait d’un commentaire reçu sur ce poème :
« …..Ce poème présente, me semble-t-il, le cycle économique dit de "moyenne période" encore appelé “cycle Juglar”. Mais on pourrait aussi le comprendre pour un cycle de type Kondratieff avec sa dimension anthroponomique. il se présente comme une prophétie, mais il n'a rien de spéculatif. Il est tellement vrai !!! ….».
J'ai le plaisir de vous informer de la publication de l'article que j'ai co-écrit avec Christine Noël Lemaitre publié cet été dans la revue Education et socialisation dirigé par Samira Malahoui, Emmanuel Triby et Richard Étienne.
Au plaisir d'en discuter,
Bonne journée et bonne fin d'été,
Christine MARTIN.
Texte de champ particulier ergologique. Le mettre en rapport réciproque avec le contenu et le déroulement de la crise systémique de longue durée.
1 La fonction du manager est circonscrite, dès son origine et par son étymologie, par l’idée de faire faire aux autres (Rappin, 2017). Ainsi le manager est avant tout celui qui doit «prendre en main», c’est-à-dire à la fois motiver, contrôler et encadrer l’activité des membres de son équipe.
Le mot “management”pourrait se targuer d’une doubleétymologie, il aurait en effet à voir à la fois avec le “manège” et avec le “ménage”. Illusion d’optique pratique et bienvenue pour signifier que le management ne fait que reprendre la noble tradition grecque de l’économique, οἰκονομία, en y ajoutant le travail du dressage et de la prise en main (Rappin, 2017).
2 Pour Mintzberg (1984), un des premiers à s’être intéressé à l’activité réelle des managers, le travail de ceux-ci suppose quatre rôles distincts : la planification, l’organisation, le contrôle et la coordination. Dans Le manager au quotidien (1984), il identifie le manager à celui qui dirige et organise le travail de ses collaborateurs en étant capable à la fois de donner du sens au travail et de conquérir sa légitimité aux yeux de sa propre équipe. Le manager apparait ainsi comme celui qui surplombe le travail des autres, sans rien produire de concret lui-même si ce n’est en insufflant du sens et de la motivation à son équipe.
3 Près de quarante années après cette étude fondatrice, la réalité et les représentations de la fonction managériale ont bien évolué. Une évolution des fonctions, mais pas du mode d’organisation qui se fonde toujours, selon Danièle Linhart (2018), sur les préceptes tayloriens «qui consistent à récuser l’expérience et la professionnalité des salariés et de confier à des experts éloignés du terrain la responsabilité de définir les manières de s’y prendre au travail». Cet éloignement croissant des managers vis-à-vis du travail réel, qui a été encore exacerbé par la généralisation du télétravail induite par la crise sanitaire, n’est pas sans conséquences sur la santé au travail des managers. Porteurs des modes d’organisations et chargés de leurs mises en œuvre, ils peuvent en effet se retrouver eux-mêmes victimes de ces modèles et être exposés aux risques psycho-sociaux.
4 Cette situation n’est pas nouvelle. Néanmoins, elle est à ce jour encore relativement peu documentée. Marie-Anne Dujarier décrit le monde des planneurs dans Le management désincarné. Enquête sur les nouveaux cadres du travail (2017). Ces planneurs sont les managers qui sont chargés d’organiser, de penser et de cadrer le travail des autres tout en restant à distance du travail réel. Un management qui est de plus en plus l’affaire de tous et de toutes, et qui, en dépit de toutes ses contradictions, trouve des candidats définis par le chercheur comme des «fervents pratiquants du capitalisme néolibéral», bien que «non croyants» (Dujarier, 2017, p. 156). À l’heure actuelle, le management qui peine à se retrouver et à se réinventer, serait, selon Detchessahar (2011), la solution plutôt que le problème. La mise en œuvre d’une ingénierie de la discussion pourrait, selon cet auteur, permettre de renouer avec la finalité essentielle du management à savoir «piloter et animer une action collective finalisée» (Mintzberg, 1984). L’enjeu est de taille dans la mesure où comme le précisent Barabel et Meier (2004), l’ensemble des métiers du management ne cessent de se complexifier et sont percutés par l’injonction du changement permanent ainsi que par l’expansion d’un gestionnarisme (Trouvé, 2013) qui traduit la bureaucratisation des entreprises et le développement endémique d’outils de gestion. Pour Cadet et Mahlaoui (2021), cette tendance aurait notamment pour conséquence de favoriser une évaluation des managers de proximité non seulement à partir de leurs aptitudes mais également de leur adhésion supposée au management.
5 Dans ce contexte n’est-il pas temps d’imaginer un management qui ne surplombe pas le travail mais qui le comprenne réellement et parte du travail réel des différents protagonistes? Cela est-il possible? Et comment penser le travail managérial lui-même?
6Nous entendons dans cette contribution nous intéresser à ces deux questions en proposant une nouvelle conception du management intégrant les analyses formulées par les approches critiques francophones développées par des chercheurs en sciences humaines et sociales, tels que Daniele Linhart (sociologie), Mathieu Detchessahar (sciences de gestion), Vincent de Gaulejac (sociologie), Yves Clot et Christophe Dejours (psychologie), Eric Hamraoui (philosophie) ou encore Frederik Mispelblom-Beyer (sociologie) parmi d’autres. Nous verrons ainsi que ces critiques, dont nous proposerons une synthèse, sont reprises et prolongées par l’ergologie, approche philosophique développée par Yves Schwartz dès les années quatre-vingts à partir du concept d’activité. Cette philosophie de l’activité est porteuse d’une vision anthropologique du travail. Elle se nourrit d’une tradition ancrée dans l’histoire de la philosophie autour des concepts d’activité, de soi et de santé. L’ergologie vise ainsi à «comprendre le travail pour le transformer». Si cette injonction est également ce qui caractérise l’ergonomie de langue française (Teiger, Laville et Duraffourg, 1974), néanmoins l’ergologie vise à la fois à interroger les conditions de production de connaissances sur le travail en proposant un modèle original fondé sur le dialogue des savoirs et à identifier les enjeux éthiques et politiques de toute activité humaine, ce qui la distingue de l’ergonomie. L’ergologie propose de rompre avec la tradition philosophique initiée par Aristote, selon laquelle l’éthique et la politique ne peuvent être circonscrites qu’au seul domaine de l’action (praxis) et non de la fabrication (poiesis). Cette approche voit au contraire dans tout travail dont celui du manager, un usage de soi par soi et par les autres qui implique des choix souvent de l’ordre de l’infime, mais qui sont autant d’occasions de révéler et de mettre en débat les valeurs de l’individu, des collectifs et de l’organisation.
7 Ainsi nous soutenons que la vision du travail portée par l’ergologie est porteuse d’une vision alternative du management qui a pu être esquissée dès les années 2000. Cette vision signifierait non plus simplement «faire faire aux autres» mais plutôt «faire avec les autres» c’est-à-dire coconstruire le sens à donner à son travail, à l’organisation à laquelle on appartient et au vivre-ensemble. Cette vision implique pour le manager d’accepter de se laisser enseigner par les travailleurs qu’il doit manager les multiples déterminations de l’activité réelle sans laquelle une compréhension authentique du travail est impossible. Cette vision implique ainsi de penser avec ceux qui sont les protagonistes de l’activité, c’est-à-dire les premiers experts de leur travail, les règles opératoires les plus efficaces. Notre contribution s’articulera en trois temps. Dans un premier temps, nous retracerons un bref historique du management en pointant comment il est apparu et en quoi il s’est constitué par le fait de «faire faire aux autres». Nous présenterons à cette occasion une synthèse des travaux critiques consacrés au management pointant les problèmes auxquels il est confronté. Dans un deuxième temps, nous expliciterons en quoi la démarche ergologique permet de fonder une nouvelle approche du management. Et enfin, nous verrons en quoi cette nouvelle approche consistant à «faire avec» apporterait des éléments de réponse en termes de santé au travail pour les salariés comme pour les managers eux-mêmes. Cela nous permettra de proposer un renouvellement de la fonction des managers qui passeraient du faire faire, à l’ambition de «faire avec» ........
La femme est femme par son sexe et non par son « genre ». Par son sexe elle est l’avenir de l’homme et le dépassement des dominations sexistes et de classe. Elle est l’avenir de l’homme générique, genre humain et espèce humaine dans ses infinies diversités.
La division sexiste du travail, ses inégalités actuelles de formation et de salaire, division qui a produit initialement le matriarcat dans la société communiste primitive tribale puis la domination masculine dans la société marchande d’accumulation privée, sont des « phases » de développement social. L’ultra parcellisation de l’organisation actuelle locale et mondiale du travail, favorisant la plus-value, rencontre des limites dans une société, sa révolution scientifique et technique, numérique, dont le besoin de formation et d’initiative de la personne humaine grandit démesurément, et c’est bien. Ces conditions donnent au féminisme celle de rejoindre la lutte de classe, ce qui n’est pas nouveau, même si le mort saisit le vif et handicape ce mouvement.
Les manuscrits de 1844 sont une illumination. Manuscrits parisiens de Marx, peu après son mariage, Karl avec Jenny, Jenny avec Karl, et ça c’est important, contiennent la découverte, pour lui-même et pour nous aujourd’hui, de l’état de l’espèce humaine et les débuts des travaux pratiques sur l’état de la société humaine, alors et toujours capitaliste dans l’évolution même du capital : « Le Capital ».
La « Critique du Programme » de Gotha comme le « Testament de Lénine » sont des constats fondamentaux d’échec incitant à la poursuite de la lutte sociale ; fondamentaux parce qu’ils posent la critique des raisons de l’échec et des possibles à venir ; ils circonscrivent ce qui est à revoir sans l’expérience limitée accomplie.
Les manuscrits contiennent les prémices de « Le capital », mais aussi de l’équation des limites à son développement, la baisse tendancielle du taux de profit et l’accumulation-dévalorisation du capital, limite des limites du système, « équation » développée par Paul Boccara et les économistes de la ComEco-PCF.
Ils contiennent l’énergie de la production et de l’échange : le travail ; le travail et l’emploi -et la formation de nouveau « stade » à venir dans le travail, au-delà de l’emploi-, l’emploi, forme institutionnelle du travail dans l’achat de la force de travail, nourriture quotidienne du capital dans son cycle de reproduction élargie A-M-A’ sur lequel repose le cycle élargi de la société humaine et de ses rapports à la nature.
Ils contiennent le travail et les conditions de l’unité en santé suffisante de son exercice, l’unité de l’état mental-psychique-cérébral, du corps-soi de l’espèce humaine et de son niveau de développement, de processus dans le capital, forme « achevée », autoritaire et en dissolution de la société marchande, de classe et de démocratie libérale de classe. Ils contiennent ainsi l’ergologie à venir qui est le constat historique de cet état et s’exprime par les concepts développés par Yves Schwartz, dépassant le constat historique.
Les « grands écrits » ne naissent pas de rien mais de l’activité globale de l’espèce, de ses activités particulières dans son état historique, du moment et ce qui l’a précédé, de longue date, dans le processus d’humanisation, du galet aménagé à la chaîne de production automatisée mais résultant d’un « travail de type technique artisanal », numérisée, de l’échange « simple » clanique à l’échange élargi, développé, mondialisé et ses limites systémique capitalistes à dépasser.
Il y a abus d’usage du concept de « démocratie » sans préciser son « stade » propre dans le stade de développement et de processus social. Quoi de commun entre la démocratie athénienne révolutionnaire de la classe marchande méditerranéenne ET esclavagiste, la démocratie bourgeoise des révolutions-prises de pouvoir par les bourgeoises nationales, ET son état actuel de concentration mondiale de classe mondiale, SINON qu’elles procèdent d’un état des forces productives, des lois économique et institutionnelles historiques de conséquence, en unité, en mouvement, et en développement inégal, et de leur processus vers une productivité relativement, mais continûment et possiblement libératrice du travail contraint, aliéné dans ses produit et se gestes, au profit de la création humaine libre, .
La formule de Marx : « L’homme (le genre humain) est la conscience de la nature sur elle-même » n’est pas qu’une formule. La formule exprime cette illumination de Marx sur l’état présent et à venir de l’espèce humaine, espèce pensante à partir des besoins vitaux et leur développement, du travail et son développement, de la production et l’échange et leur développement.
Passer à la crise de suraccumulation du capital sans passer par le contenu de 1844, c’est rester dans un brouillard qui dissimule un processus de pensée qu’on ne peut rejoindre sans rejoindre son déroulement.
Certes, on peut user d’un outil physique et psychique pour une tâche particulière, mais on ne produira pas les outils nouveaux pour les tâches à venir contenues en gésine dans la tâche présente.
Le vocabulaire « hégélien » des manuscrits de 1844 procède de l’assimilation des concepts de la dialectique hégélienne, saut de qualité dans la connaissance de l’homme sur lui-même et de la nature sur elle-même, et par suite leur mise au service des besoins humains (ça c’est le matérialisme dialectique en processus, non dogmatique), et non une seule compréhension sans usage pratique vital. Le vocabulaire par lui-même relève du processus de pensée pratique dont il n’est pas question de faire l’économie restrictive sans dommage pour le processus humain à venir.
Si le mort saisit le vif, c’est parce que le mort est passé par pertes et profit au lieu de nourrir les choix-actes sur le futur vital ; c’est parce qu’en « ignorant » le mort, le vif n’a pas eu la capacité de développer suffisamment une résistance physique et psychique à son emprise.Pas question de traiter de cette façon les manuscrits de 1844 qui eux, par contre, développent cette résistance, pour la suite de l’appropriation de « Le Capital » en tant qu’abstraction opérationnelle du capital réel, ses mouvements dans son mouvement complexe, comme base à révolutionner.
Pierre Assante. 20/08/2023 05:28:55.
Cet article est la page 220 de « CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE…. », 226 pages. 700.000 signes. "L'alternative vitale" recueil complet :
Baie de Naples. Droit devant, Procida. Derrière, Ischia.
Du 1er au 18 du mois d'août 2023, l'article ci-dessous "CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE" a connu de nombreuses entrées (1008 visites de cet article du 1er au 18 août), dont je ne connais pas la provenance, recrudescence importante par rapport à la fréquentation des autres articles, et je serai curieux d'en connaître les raisons. Je n'ai pas les moyens de connaître le nombre d'entrées directes sur le PDF de cet article. P.A. 19.08.23.
« Ce que j’aime », « Un cant polit » dans ma jeunesse et plus tard « Manifeste » dédié à Chiara, voilà ce que le cerveau-émotif m’a fait dire et écrire. C’est dans le blog, aussi.
J’ai été conçu dans la période de la démolition des Vieux Quartiers de Marseille dont ont été expulsé, par les nazis et collaborateurs, mes grands-parents, mes oncles, mes parents. J’ai grandi à la Plaine. Je me souviens de la rue Ferdinand Rey, dans des bribes d’images : une hirondelle qui était tombé dans un regard et qu’on ne pouvait sauver, la musique du dancing à côté, quelques tours de pédales sans petites roues dans la cuisine, un géant « un monsieur » sur la place dans lequel j’étais rentré en regardant ma mère assise loin, inattention pour échapper à sa surveillance, une musique de ma marraine grande pianiste tapant sur un bocal alors que j’avais une grosse fièvre, musique que je n’ai pu retrouver une fois guéri…...
Vague souvenir de mon père dirigeant son orchestre et du poulailler de l’opéra, plus précis plus tard.
La Marseille occitane (« Qu’es pas fenian, qu’es pas grouman » –graphie Patoisante) de ma Grand paternelle Caffarel, famille venu 300 ans plus tôt d’Embrun, et la présence du souvenir du marin et docker son mari connu sur la colline de N.D. de la Garde lors de la pause déjeuner de la « petite main » des chapeaux à fleurs.
Ce Grand paternel marseillais mais son père, qui exerçait le grand cabotage sur son propre voilier (vision mythique !) venu de Procida; Je n’ai souvenir du Grand-père Michel (Michele à l’origine que sur son lit de mort. J’ai ses souvenirs de la guerre de 1914, de ses luttes ouvrières de docker par les récits d’Aimé mon père, son fils, et ses frères.
Procida hantant la marseillitude des Assante.
Et l’aventure commerciale des fruits exotique du catalan émigré lui à Munich, Munchen, de l’autre Grand, Pedro-Peire, le maternel, la Mallorca (de Felanitz et le port de Soller) enfouie dans le cœur de ma Grand Rose Alcover (« Connais-tu le pays où fleurit l’oranger… » emprunté à l’autre pays) ;
Le souvenir de la mixité culturelle et religieuse pas très bienveillante, ici et là-bas, catholiques, juifs, vaudois, athées, et ceux sans soucis idéologiques ou religieux apparent.
Après 4 ans, la Campagne la Cypière entre Les Quatre saisons et Les Accates où j’ai fait « ma primaire » avec Madame Ramade, classe unique, 1948, 1 ans d’avance, pour combler l’effectif ; je me rappelle l’inscription matinale quotidienne « 1948, date, jour et mois » sur le tableau pour ceux qui savaient écrire, les grands. Obligation d’apprendre avec la main droite alors que j’étais gaucher, par la remplaçante quelques semaines, et j’en suis resté ainsi sauf pour, naturellement, le travail manuel; classe unique comportant tous les niveaux, cours de récréation dans la colline sans clôture hormis celle imaginaire de l’autorité morale de l’institutrice qui nous communiquait toute l’ étendue intellectuelle et pratique de son savoir, culturel au sens large et politique au sens communiste.
Concert de ma marraine, sœur de ma mère, dans la salle à manger, Chopin au piano et duos avec mon père au violon et parfois ma mère aussi et quelquefois quelques voisins que mon père formait.
Les champs et les collines tout autour. La culture paysanne et sa transmission du propriétaire et des ouvriers agricoles de la campagne Rouffio où j’ai eu mon premier petit salaire : la récolte du raisin de table noir muscat.
Les vendanges et mes petits pieds à écraser le raisin blanc de la piquette, en avant-première. Le puit d’où porter l’eau, à pied. Les sentiers pour prendre le tram ou pour l’école. Le ruisseau et la pompe à eau d’arrosage.
Le cheval de labour que j’escaladais, les chèvres que je menais au pré…
Non, un métier plutôt que des études… ! La 5ème technique. Puis à l’envers, la 6ème sur intervention de l’institutrice, avec 3 mois de retard après la rentrée et finalement des études de la 6eme à la Seconde.
Le lycée Thiers. La maladie. 24 h de perte de connaissance et aphasie quelques jours à 16 ans renouvelée à 35 ans… Un cavernome ou accident vasculaire provenant de la naissance peut-être à l’origine.
L’abandon des études. Réformé par la suite au moment du conseil de révision pour les mêmes raisons, dont pas de service militaire ni de guerre d’Algérie dans la période de démobilisation progressive. Cette guerre était au centre de nos débats entre jeunes. La Marseillaise qui en parlait sans arrêt, chez moi, mais pas chez la trentaine d’autres élèves de milieux plus aisés de Thiers, était au centre de nos préoccupations. La guerre et l’indépendance pour laquelle je manifestais à 16 ans.
Au travail à 17 ans par choix de pauvre et d’adolescent révolté. Storione, les grands moulins et la SAPAC etc... La compagnie d’assurance maritime. Les tournées de coursier dans les compagnies. La vision sans partage de la vie d’une grande famille de la bourgeoisie marseillaise.
L’année d’atelier pour le CAP de réparation machines agricoles FPA. Les machines et les outils. Les amitiés loin de chez soi. Les quelques semaines d’usine à 60h par semaine, 10 heures par jours samedi compris.
Mon père violoniste, compositeur et employé pour vivre. Son syndicalisme de communiste-chrétien. Son jardin. Son noël en famille et ses traditions. Le Minuit Chrétien chanté pour noël à l’église et le rejet par le prêtre borné. La signature de l'appel de Stockholm dans le village, mon père avec les communistes. Ses séparations et faibles retrouvailles de ses frères en fin de vie. Son opération du cerveau à 82 ans, sa perte du français au profit du dialecte marseillais de l'enfance et son retour après quelques semaines. Ma mère discrètement mais efficacement protectrice et sa philosophie de vie d’adolescente bourgeoise et le poids d’un père qu’elle a fui à 18 ans pour se protéger avec sa famille. Les retrouvailles après des années.
Hommage aux mères si discrètes et tant embrasées et épuisés au-dessus des visages de leurs enfants!
L’oncle Mathieu résistant et attentif et aimant aussi.
Les voyages en URSS en 1964 et en Tchéco en 1963. Amis et amies.
L’école fédérale en 1964 avec René Féniche. Découverte de la baisse tendancielle du taux de profit du livre 3 du capital, révolutionnant la formation des militants de l’époque. Partant de cette formation, j’ai pu suivre les travaux des économistes communistes, la « ComEco » et « Economie et Politique », les ouvrages de Paul Boccara en particulier et entretenir durant ma retraite des rapport plus proches avec Catherine Mills, Denis Durand, Frédéric Boccara, Pierre Ivorra, Yves Dimicoli.
Une saga d’un premier mariage mouvementé dans une famille originairement du côté paternel du sud italien avec réconciliation finale et séparation finale. Richesse malgré tout, des rapports et des rencontres dans cette famille devenue la mienne de fait par mes filles ; des solidarités malgré les débuts difficiles et rupture-séparation de nouveau, quand même, et enfin quelques rencontres apaisées.
Mario, immigré à 2 ans de Frosinone, Italie, marié avec Paulette, provençale, a été un responsable syndical de grand dévouement et de grand engagement, fédérateur dévoué d’une grande famille.
Réconciliation avec Mario et Paulette qui ne me voulaient pas et ont fait le forcing en pensant protéger les études de leur fille, qui est quand même devenue professeur de mathématiques avant cette réconciliation.
Finalement rupture de et par l’autre dans l’inattendu : dans le proche de soi qui ne supporte plus cette tension sociale et qui veut s’en protéger.
Mais pour y arriver à comprendre un peu le parcours simple et complexe de soi par rapport à l’autre, l’insupportable exigence politique et morale de ma part, il faudrait comprendre le parcours avec ma mère et mon père, la famille, les amis, la vie de village, le rapport à la ville et aux évènements, l’Algérie, le Ier mai de mon père, le spoutnik, la musique !!!, le rapport pratique et culturel parental, le rapport à l’église du village et au christianisme paternel, au réalisme affectueux et soucieux maternel et la fête des traminots CGT et dans cette fête la présentation de la revue de poésie des « jeunes de Pagnol, le lycée »…..
La femme. La chaleur des corps. Douceur, force et douleur. La douleur de la séparation relative mais dure des enfants et la difficulté de les suivre au jour le jour dans leur évolution et le plaisir des moments forts.
Leur parcours, leurs avancées, leurs réussites, leur valeur et celle de leurs enfants à leur tour. Leurs soucis, les désespoirs, les réussites et les enthousiasmes vécus ensemble ou de loin.
Avant la séparation, maladie de nouveau, angine en collant des affiches sous la pluie et en espadrilles, et rhumatismes articulaires comme à 12 ans et 18 ans, hôpital, maison de repos. Sauvé par un ami médecin, Claude qui me voyait perdre 1 Kg par jour.
Les filles, ELSA ET VERONIQUE grandissent. Je vous aime et vos petits grands maintenant, tant de souvenir et tant de moments de joies et tant de raisons de vivre. Aimez ! Vous avez raison !
1984, Milan, mon mariage. Chiara, enseignante, engagée et d’une grande culture m’a ouvert avec patience et ténacité bien d’horizons nouveaux, politiques et culturels, cette extraordinaire Italie de la Renaissance et du PCI, de Berlinguer dont nous avons participé à son avant dernier meeting hélas en duplex de Rome-Milan. Mes frères acquis moi qui n’en avais pas. Mirella, grande dame et son affection. Fernando et son histoire difficile. La diversité de cette rencontre, la diversité de culture et l’ouverture de Chiara qui fait comparer et comprendre, voir de plus haut et de plus loin, faire une synthèse plutôt qu’une addition des perceptions et des savoirs… Rencontre « adolescente fougueuse » à 40 ans, pour nous deux ! Découvertes d’un monde nouveau, voyages et nouveaux amis, nouvelle façon de vivre, amour et indépendance, indépendance et dépendance orageuse mais belle.
Les filles profitent d’une adolescence de vacances à Corniglia qui leur donnera, entre autres beaux souvenirs, des souvenirs pour toute la vie. Elles ont réussi leurs études d’ingénieure de l'environnement responsable dans l’équipe de gestion de la forêt provençale et d’infirmière puéricultrice responsable dans l’équipe de gestion de la petite enfance d’une ville. Elles ont pris de belles responsabilités dans leur travail.
Non vraiment je suis incapable de continuer dans le détail de tous les moments d’avant et d’après. Je ne suis pas écrivain pour le faire bien, tant pis ! Je voudrais en venir à l’épilogue d’Aragon (la reconnaissance de « nous avons fait de grandes choses mais il y en eut d’épouvantables des « Poètes », achetés à 17 ans quand j’étais coursier) ; les bains de Maïakovski et sa critique de la bureaucratie de parti, dans l’anthologie rédigée par Elsa Triolet ; l’économie mixte d’Henri Claude dans « La concentration capitaliste », (cités tous trois dans ma première intervention de secrétaire de section à 21 ans), « hérésies » pour mes camarades qui inauguraient mes « parcours d’hérésie » tout au long de mon militantisme (58 ans de Pcf aujourd’hui * ). Travail, travail, travail pour allier profession et lutte sociale, pression contre soi, effort pour contrer les ruptures que veulent ceux qui prennent des opinions pour des agressions.
Je ne suis pas les « inquisitions partisanes » (grandes ailleurs, petites ici), mais je formule des critiques prémisses d’une société de coopération, d’autogestion de la personne et des entités humaines jusqu’à l’humanité entière, d’autonomie et de dépendance contradictoires, unies et fécondes, d’appropriation en santé de l’univers humain.
Militantisme politique et syndical. Adhérent PCF et CGT 1963. Très critique depuis 1971 mais fidèle aux luttes. Je dis l’effondrement dès 1971 des grands bastions communistes. Pour « 1968 », voir l’article "Les bureaux de paiement", l’Humanité, 8 avril 2008.
Plus tard l’effondrement des qualifications ouvrières dès les années 70 par l’introduction de l’automation numérisée. Déqualification, suppression d’emploi, déstructuration des savoirs et savoir-faire, économique, sociale, culturelle : une restructuration super-structurelle partant des infrastructures nouvelles, de nouvelle qualité technique mais pas encore civilisationnelles est en train de se reconstituer mondialement, dans un dépassement possible de la financiarisation, mais pas sans danger pour l’humanité et son processus. C’est n’est pas l’affaire d’une seule vie, mais de générations, pour l'humanité et sa terre.
Résumé : 1962 Personnel de labo, délégué syndical CGT 30 ans, secrétaire de section PCF 10 ans, la création de l’Unatos dans la FSU en 1994 avec des militants « écartés » (nul n’est blanc comme neige dans un conflit politique ou syndical) pour leurs choix de syndicalisme de « métier et de lutte », dont des amis chers de longue date, BDFN-FSU 10 ans, et les réunions-rencontres dans toute la France, tournées d'AG et congrès, pour répondre à un syndicalisme partant du métier donc de l’utilité sociale du salarié et de sa reconnaissance pour, dans, et de la société. Commission du Plan 2 ans sur le travail dit « non qualifié ».
Le diplôme de langue et culture régionale à 39 ans en travaillant. Les cours du Professeur Yves Schwartz ses ouvrages et ses concepts ergologiques et des relations amicales je me permets de dire, et la fréquentation du département d’ergologie de nombreuses années, à la retraite et bien après. La culture occitane avec ma grand Marie, mon père et lo Glaudi Barsotti e leis autreis amics, Jorgi Gibelin, Renat Merle, etc....
Gaspillage humain ! que la non-reconnaissance de l’apprentissage quotidien de l’enfance et de la vie dû aux mères dont l’apprentissage « savant » et « responsable » ne peut se passer. L’apprentissage de, par les mères est aussi savant que tout apprentissage et de plus l’apprentissage quotidien est autant physique, pratique, que mental. Il nait de la domination masculine dépassé par le génie des femmes dans leur pratique, et toutes les pratiques et théories, aussi dépendante soit-elle et en voie de libération vers l’abolition de toutes les aliénations, de sexe, de famille et de classe.
Le fascisme est un produit de la dépendance économique et de la dépendance familiale, famille à double et triple caractère de protection, de transmission et de domination dont il faut dépasser l’archaïsme sans détruire la solidarité naturelle objective et ses sentiments. Fascisme et idéologie de supériorité et de domination dans les rapports d’individu et de classe font les limites de développement du système d’échange et de production A-M-A’, de ventede la force de travail par le producteur salarié sous toutes le formes anciennes et nouvelles, avec ou sans statut, d’achat par le propriétaire du capital sous toutes les formes, capital-sang de circulation du système. Maladie du système, maladie de la circulation, échange humain malade. Les perfusions mondiales sont la preuve de la maladie congénitale de la circulation du système, paralysante à terme, et mortelle sans transformation qualitative.
On ne progresse pas en détruisant la base animale mais en la dépassant dans et par l’organisation sociale en évolution-développement-complexification sociale. Société et nature vivent en unité, en santé ou pas, ça dépend et ça dépendra beaucoup de nous.
Et enfin, Pardon. Pardon à tous, cités ou non cités … Les chers amis Italiens d’Italie et d’ici, Roberto..., les amis de jeunesse, les amis du syndicat, Georges...
de senteurs et de saveurs et je n’en ai montré que peu, cueillies dans ce qui faisait de petites ou grandes étapes du parcours, alors de plus ou moins essentielles, je les ai gardées cachées, volontairement ou pas, dans la maigreur de ce résumé.
Je dédie cet AN 2034 (1) qui leur sourira après avoir surmonté, dépassé les difficultés actuelles, à Giulia, Valentina, Théo, Diego, Lucas, biens partis dans la vie, par leurs efforts et leurs réussites, à mes filles et à Chiara bien sûr.
" Les premiers sages ne sont que les réceptacles, les Pythies, d’où la substance fait entendre sa voix dans des commandements universels et simples ; leur langage n’est encore que celui de la substance qui s’est mise à parler, les puissances simples de la vie éthique qui se manifestent. Ils ne sont donc que pour une part des contremaîtres actifs de la vie politique, des législateurs.
Les philosophes ioniens de la nature sont des phénomènes tout aussi isolés que ceux des formes de l’élément de la nature, sous lesquelles ils cherchent à concevoir le tout. Les pythagoriciens se forment une vie intérieure dans l’Etat ; la forme dans laquelle ils réalisent leur savoir de la substance se tient à mi-distance de l’isolement total et conscient (que l’on ne trouve pas chez les ioniens, dont l’isolement est plutôt l’isolement irréfléchi, naïf, des existences élémentaires), et de la vie pleine de confiance qu’ils mènent dans la réalité éthique. La forme de la vie des pythagoriciens est elle-même la forme substantielle, politique, prise seulement dans l’abstrait, portée à un minimum d’extension et de fondements naturels, de même que leur principe, le nombre, se tient à mi-chemin entre le sensible coloré et l’idéel. Les Éléates, qui ont les premiers découvert les formes idéales de la substance, qui eux-mêmes conçoivent d’une manière purement intérieure, abstraite, intensive, l’intériorité de la substance, sont les annonciateurs inspirés par le Pathos et prophétiques de l’aurore qui se lève. Plongés dans la lumière simple, ils se détournent à contrecœur du peuple et des anciens dieux. Mais, avec Anaxagore, c’est le peuple lui-même qui se détourne du dieu ancien pour se porter contre le sage individuel et l’explique comme tel en l’excluant de lui. On a récemment reproché un dualisme à Anaxagore (voir par exemple Ritter, Histoire de la philosophie antique, premier volume). Aristote dit dans le premier livre de sa Métaphysique qu’il se sert du νοῦς (faculté de la connaissance immédiate) comme d’une machine et qu’il n’en fait usage que là où les explications naturelles lui font défaut. Mais, d’une part, cette apparence de dualisme est l’élément dualiste en lui-même qui commence, à l’époque d’Anaxagore, à scinder le cœur le plus intime de l’État, d’autre part il doit être compris de manière plus profonde ; le νοῦς est chez Anaxagore actif et n’est employé que là où la déterminité naturelle n’existe pas. Il est lui-même le non-ens (non-être) du naturel, l’idéalité. Mais en outre, l’activité de cette idéalité ne commence que là où fait défaut au philosophe le regard physique. Le νοῦς est le propre νοῦς du philosophe et il s’installe au point précis où ce dernier ne sait plus objectiver son activité. Avec cela, le νοῦς apparut comme le noyau de la philosophie de l’escolier errant ; il apparaît dans sa puissance comme idéalité de la détermination réelle, d’un côté avec les sophistes, de l’autre avec Socrate.
Si les premiers sages grecs sont le propre spiritus de la substance, son savoir incarné, si leurs paroles se tiennent dans la même intensité pure que la substance elle-même, si, à mesure que, par la suite, la substance est de plus en plus idéalisée, les supports de son progrès font prévaloir une vie idéelle dans leur réalité particulière contre la réalité de la substance qui apparaît et de la véritable vie populaire, l’idéalité elle-même n’est encore que dans la forme de la substance. On ne secoue pas les puissances vivantes ; les plus idéels de cette période, les Pythagoriciens et les Eléates, glorifient la vie publique et en font la véritable Raison ; leurs principes sont objectifs et constituent une puissance qui les envahit eux-mêmes, qu’ils révèlent dans des demi-mystères, sous le coup de l’inspiration poétique, c’est-à-dire dans la forme qui transforme l’énergie naturelle, ne la détruit pas, mais l’élabore et laisse le tout dans la détermination du naturel. Cette incarnation de la substance idéale advient dans les philosophes eux-mêmes qui la révèlent, non seulement son expression est le plastique-pratique, sa réalité est leur personne et leur propre apparition, mais eux-mêmes sont les images vivantes, les œuvres d’art vivantes que le peuple voit sortir de lui-même dans la dimension plastique ; là où leur activité, comme chez les premiers sages, constitue l’universel, leurs paroles sont la substance qui possède la véritable valeur : des lois.
Ces sages sont donc aussi peu populaires que les statues des dieux olympiens. Leur mouvement est le repos en soi-même ; ils se rapportent au peuple dans la même objectivité qu’à la substance. Les oracles de l’Apollon de Delphes ne furent vérité divine pour le peuple, ne furent drapés dans le clair-obscur d’une puissance inconnue qu’aussi longtemps que la propre puissance manifeste de l’esprit grec retentit du trépied pythique ; le peuple ne se rapporta théoriquement à eux qu’aussi longtemps qu’ils furent la propre théorie du peuple qui s’exprimait ; ils ne furent populaires qu’aussi longtemps qu’ils furent impopulaires. De même ces sages. Mais avec les sophistes et Socrate (dans la ligne de la δύναμις [puissance] qu’on trouve chez Anaxagore), la situation se renverse. C’est maintenant l’idéalité elle-même qui, dans sa forme immédiate, l’esprit subjectif, devient le principe de la philosophie. Si, chez les anciens Grecs, la forme idéale de la substance, son identité, se manifestait en s’opposant au vêtement bariolé de sa réalité phénoménale, vêtement fait de différentes individualités nationales, si de ce fait ces sages d’un côté ne saisissent l’absolu que dans les déterminations ontologiques les plus unilatérales et les plus universelles, d’un autre côté représentent eux-mêmes l’apparition de la substance fermée sur elle-même dans la réalité effective en soi, et ainsi, se comportant de manière exclusive à l’égard des πολλοί (la multitude), étant le mystère parlant de leur esprit, sont, d’autre part, tels les dieux plastiques sur les places publiques dans leur être-retourné-en-soi plein de sérénité, les propres ornements du peuple, et lui reviennent dans leur singularité, maintenant par contre, c’est l’idéalité elle-même, la pure abstraction devenue pour soi, qui fait face à la substance ; elle est la subjectivité qui se donne pour le principe de la philosophie. C’est parce qu’elle est impopulaire, cette subjectivité, tournée contre les puissances substantielles de la vie populaire, qu’elle est populaire : elle se tourne vers l’extérieur contre la réalité, est pratiquement empêtrée dans celle-ci, et son existence est le mouvement. Ces réceptacles mouvants du développement sont les sophistes. Leur figure la plus intime, épurée des scories immédiates du phénomène, est Socrate, que l’oracle de Delphes appelle le σοφώτατον (le plus sage).
Tandis que sa propre idéalité se tient en face de la substance, celle-ci est tombée dans une masse d’existences et d’institutions accidentelles et bornées, dont le droit (l’unité, l’identitas), s’est enfui en face d’elle dans les esprits subjectifs. L’esprit subjectif lui-même est ainsi le réceptacle de la substance, mais, du fait que cette idéalité se tient en face de la réalité effective, elle est dans les têtes, objectivement comme un devoir, subjectivement comme une aspiration. L’expression de cet esprit subjectif qui sait posséder en lui-même l’idéalité est le jugement du concept, qui possède, comme mesure du singulier, le déterminé-en-lui-même, le but, le bien, lequel n’est cependant ici encore qu’un devoir de la réalité effective. Ce devoir de la réalité est aussi bien un devoir du sujet qui a pris conscience de cette idéalité, car il se tient lui-même dans la réalité, et la réalité en dehors de lui, c’est l’être. La position de ce sujet est donc aussi déterminée que son destin.
D’abord, le fait que cette idéalité de la substance soit venue dans l’esprit subjectif, qu’elle soit tombée hors de la substance même constitue un saut, une chute hors de la vie substantielle ayant ses conditions à l’intérieur de cette vie. C’est pour cela que cette détermination qui est la sienne est pour le sujet lui-même un événement, une puissance étrangère, dont il se retrouve le porteur : le δαιμόνιον de Socrate. Le δαιμόνιον est l’apparition immédiate de ce fait que pour la vie grecque, la philosophie est aussi bien une chose purement intérieure qu’une chose purement extérieure. La détermination du δαιμόνιον définit le sujet dans sa singularité empirique, parce que ce sujet est, à l’intérieur de la vie substantielle (donc conditionnée par la nature), la rupture naturelle avec cette vie ; en effet, le δαιμόνιον apparaît comme une détermination de la nature. Les sophistes sont eux-mêmes ces démons qui ne se séparent pas encore de leur action. Socrate a conscience de porter le δαιμόνιον en lui. Socrate est la manière substantielle qu’a la substance de se perdre elle-même dans le sujet. Il est donc un individu aussi substantiel que les philosophes plus anciens, mais dans le mode de la subjectivité, non pas, fermé sur lui-même, une image des dieux, mais une image humaine, non pas mystérieux, mais clair et lumineux, non pas un voyant, mais un homme affable."
Commentaire du blogueur :
La façon d'écrire, de s'exprimer de ce jeune Marx est difficile d'accès, c’est indéniable ; peut-être confuse ? En tout cas peu accessible. D'autre part, les repères sur les exemples donnés et les termes utilisés ne sont pas présents dans ce texte.
C'est je crois, contrairement aux restrictions exprimées par Marx lui-même, dans la préface suivante, l'expression de la jeunesse, celle de la liberté de parole, puis viendra pour lui celle de la maturité, de la nécessité, opérationnelle dans le moment précis, historique, de la lutte contre l'aliénation du travail, de l’activité humaine et de ses produits, du système « ici et maintenant », pour la construction et transformation libératrice.
Le pédantisme n'est pas dans la préparation de la thèse, où les repères ne sont que dans sa tête, donc inaccesible au lecteur.
Préface à la thèse de doctorat « Différence entre la philosophie de la nature de Démocrite et celle d’Epicure ». Karl Marx :
Marx : "...C’est parce qu’elle est impopulaire, cette subjectivité, tournée contre les puissances substantielles de la vie populaire, qu’elle est populaire...".
Aujourd'hui on pourrait dire, simplement : la protestation contre les effets du système est proportionnelle, ou liée à l'adhésion au système". Contradiction à résoudre !
Pierrot. 30/07/2023 07:55:10.
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DU BLOGUEUR :
CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE. 210 pages. 680.000 signes.
C’est un projet de société qui donne sens aux luttes et aux différentes revendications (emploi, RTT, développement des services publics, autre production écologique, formation, salaires, qualifications, émancipation, retraite, etc.).
1. Pour les personnes : le droit à un emploi dans la sécurité, ou une formation, avec un bon revenu, et à une mobilité librement choisie entre emploi et formation, dans le même emploi ou pour un meilleur ou autre emploi, ou une autre activité, dans un progrès et dans la sécurité
►Trois principes : sécurité, mobilité, liberté. Le principe de sécurité est fondamental, il s’oppose au principe du chômage et à la précarité fondamentale du marché du travail, maintenue même avec le chômage partiel.
►Avec la révolution technologique informationnelle, l’emploi et sa qualité sont la condition de l’efficacité.
2. Le systèmesous-jacent : le salaire est payé par l’employeur, le revenu autre (comme l’allocation de formation) est payé sur des cotisations sociales mutualisées. Un Fonds spécifique permet aux travailleurs et habitants de conditionner l’utilisation de l’argent des entreprises (profits) et des banques (crédit) afin que les investissements matériels et de recherche soient créateurs d’emploi et de formation. Ces investissements porteurs d’emploi sont nécessaires pour permettre de créer efficacement les richesses (salaires, cotisations sociales, etc.) qui vont financer le système, et donc conforter les emplois créés, les services publics, développer le temps libre et de formation.
3. Conséquence majeure: une libération de la sujétion au patron et au capital pour avoir un revenu, puisqu’il est sécurisé. Le rapport des forces est fondamentalement changé. Mais, cela ne libère pas de la nécessité collective de produire un revenu (assiette de financement du salaire et des autres revenus tels l’allocation de formation) et des richesses réelles de bonne qualité (écologie, santé, ..).
4. Il faut changerprofondément le comportement des entreprises et des banques, leur gestion, dominé par le capital, ses coûts, ses pouvoirs, sa logique. Elles doivent suivre de tout autres critères que la rentabilité financière maximale et le profit – des critères d’efficacité économique, sociale et écologique – c’est-à-dire économiser le capital pour développer les femmes, les hommes et notre niche écologique naturelle, la planète.
► Pour cela il faut des pouvoirs nouveaux des travailleurs, habitants et usagers sur l’utilisation de l’argentpar les entreprises et les banques, et sur la gestion des entreprises et services publics, permettant de les mettre en cohérence avec ce nouveau principe. Des pouvoirs qui soient retirés au capital et à sa logique. Une nouvelle cohérence entre objectifs (SEF + nouvelle production) et moyens, grâce à ces pouvoirs.
► Par de nouvelles institutions politiques, territoriales et nationale. Des Conférences permanentes pour l’emploi, la formation et la transformation productive écologique, avec tous les acteurs économiques, sociaux et des représentants des habitants, où se prennent (a) des engagements de production, d’emploi de formation, par les employeurs et les pouvoirs publics (b) des engagements de financement par les banques (c) avec incitation et pénalisation (d) suivis démocratiquement.
5. Une régulation nouvelle: face à des baisses d’activité, au lieu du chômage et de l’investissement matériel, avec l’emploi comme solde aléatoire, on répondrait : sécurité d’emploi, RTT et mises en formation ou recherche (donc services publics) pour de nouvelles et meilleures productions. D’où une nouvelle efficacité et une réduction massive du temps de travail pour la vie libre et la participation aux activités sociales.
Cette campagne engage un travail de résistance et de construction de longue haleine. Elle n’oppose pas « luttes » et « élections », « contenus » et « rassemblement ». Il va nous falloir nous outiller collectivement, organiser à la fois éducation populaire et retour d’expérience afin d’ajuster au fur et à mesure. Mais, nos anciens qui, comme Rol-Tanguy, ont construit, organisé, la résistance armée à l’occupation nazie et contre Vichy, avaient dû assimiler la technique militaire, la stratégie. Aujourd’hui, où l’économie compte tant et où les banques sont les nouveaux tanks contre les peuples, il nous faut entrer dans cette nouvelle assimilation… La différence est que c’est un mouvement de résistance et de construction en même temps.
Divorce entre besoins humains et production humaine. la tache du parti maintenant.
Le sujet : Salvien (Trèves, Vème siècle, env. 400-484) et Marx (Trèves, 1818-1883)
La connaissance du mouvement du capital, support social de reproduction sociale, et connaissance de la longue durée du processus humain : l’Empire antique, Salvien et notre crise systémique, l’empire du XXème siècle et sa survie anachronique dans le XXIème. C’est en cela, malgré les progrès de nos savoirs, dans l’économie néomarxiste même, que réside la supériorité de Marx et d’Engels sur nous, relativement à notre période d’existence actuelle.
Salvien avait fui le sac de Trêves par les Goths, s’était installé en Provence, avait fait sans doute un passage aux îles de Lérins, lieu fondé par les « Pères de l’église » de Provence, puis s’était établi à Marseille où il prêchait, en tant que prêtre, peut-être évêque (Je l’imagine à l’abbaye de St Victor du Vème siècle, avant qu’elle ne devienne ce qu’elle est aujourd’hui) sur le dévoiement des riches « fidèles » et les dévoiement des principes originels du christianisme. Ce que fit plus tard au péril de sa vie et dans les tortures, avec violence Müntzer, contre la violence, à l’occasion de la « Réforme », dans la « guerre des paysans » allemands
Marx, vous connaissez.
Nous allons développer :
A. Toutes les sociétés humaines de classe qui ont succédé au communisme primitif ont à la fois développé les forces productives et rencontré des limites de développement : dans le cycle de reproduction de la production et de l’échange des biens nécessaires à la vie humaine et de son évolution-complexification, la part revenant à la reproduction élargie, se réduisait -se réduit- en fonction des intérêts de classe dominante sur lesquels repose objectivement et subjectivement le système.
Ainsi la part du travail nécessaire à son renouvellement ne ré-entre plus suffisamment dans le cycle de reproduction et menace d’asphyxie la reproduction sociale : arrivé à terme de ses contradictions un système économique et social - ses structures et superstructures en fonction organique unie et réciproque, une seule fonction et des fonctions particulières unies -, soit la société se transforme dans une qualité nouvelle, soit elle s’effondre. Dans les rapports de force entre sociétés, dans l’histoire, les capacités réduites de renouvellement du cycle ont créé des conditions réduites de leur durée de vie.
Aujourd’hui la croissance de la complexification sociale, de l’individu, de la société, et le retard de complexification est déterminant pour cette durée de survie. Complexification technique comme complexification conceptuelle, en unité et inégalité de développent de ce que chacun de nous accumule en qualité de réponse aux problèmes vitaux, quotidiens et à venir, à résoudre, de réponse individuelle dans la réponse collective.
La masse de l’armée de réserve de force de travail, créée par le système que la suraccumulation devalorisation du capital , le taux de profit, et les techniques d’automatisation-numérisation empêchent d’employer, en unité systémique, en qualité comme en quantité, son augmentation plombe le processus vital de complexification-condensification.
Lorsque le système est mondialisé, la ressource sur laquelle la société peut se renouveler est à l’intérieur d’elle-même, alors que par exemple, la féodalité est allée chercher son renouvellement dans le mariage de l’ancienne société romaine impériale, esclavagiste, de grande propriété rurale et de petits paysans libres, avec celle des germains de propriété collective de terres et de lois claniques etc.
Quand la ressource est à l’intérieur d’elle-même, la « barbarie » y est aussi. Salvien de Marseille nous explique les rapports sociaux entre cette grande et petite propriété et leurs conséquences dans le non-renouvellement, l’insuffisance systémique de renouvellement du travail producteur des biens nécessaires à la vie, d’abord de petits « propriétaires » terriens puis de la société de grande propriété esclavagiste et de ses capacités de production-reproduction.
B. Dans le développement en spirale de la société de classe, le capitalisme à son extrémité de développement, sa forme particulière de renouvellement dans le cycle A-M-A’ alimenté pat l’achat de la force de travail, rencontre les même limites à un niveau supérieur et à un nivau d’organisation mondiale ne tolérant plus l’accumulation privée mais réclamant vitalement une coopération et une cohérence dépassant la propriété privée des moyens de production et d’échange, de reproduction élargie qualitativement dans l’échange élargi qualitativement : Processus social inconscient qui dépend de la conscience relative sociale de son existence, de ses limites, des solutions à ces limites.
Non l’étatisation mais l’autogestion des entités dans celle globale des besoins humains locaux et mondiaux en unité, comme l’individu dépend à la fois du développement de la société et de son propre développement dans la société : autonomie et dépendance, contradiction fertile et fécond.
Parce que Salvien pose cette question dans l’Empire romain d’Occident et pose la fin et l’écroulement de cet empire, il nous parle et nous intéresse à nos propres limites et à notre propre survie en tant que société et système social vivable et viable. Nous en avons beaucoup parlé dans ce blog et les recueils d’articles, de Salvien et des limites sociales. Nous y reviendrons. Et de cela j’ai la possession intérieure permanente, prenante, passionnante et déchirante.
Le cycle de reproduction se heurte dans notre société capitaliste mondialisée, financiarisée, numérisée, et ses limites mêmes, contradictoire à son propres développement d’automatisation et de numérisation dans la crise du système, se heurte aux même problèmes et à la fois un problème diffèrent en fonction de ses propres lois de développement : l’accumulation du capital dans le cycle « Argent (Capital)-Marchandise-Argent plus » qui conduit, dans l‘élévation de la production et de la productivité à une excroissance du capital constant, du capital mort sur lequel produire, la baisse tendancielle du taux de profit, et la suraccumulation-dévalorisation du capital : dans le guerre de pouvoir et la guerre économique conjointes des acteurs décideurs de la production, la bourgeoisie mondialement concentrée et le capital mondialement concentré, la place devient trop « étroite », au sens propre, pour le mouvement des richesses et le mouvement humain qui en dépend, en unité et réciproquement. Cette entrave au mouvement est une entrave globale à la vie humaine.
Le rapport Besoins---Plus-value/Capital variable (Salaires) et le non-renouvellement suffisant du cycle de la production-échange-consommation de la société capitaliste « hérite » du non-renouvellement suffisant du cycle de la production-échange-consommation (Production consommatrice et consommation productrice) de la société de classe esclavagiste de Salvien et des sociétés de classe successives, leurs échecs et les renaissances-transformations diverses, et aléatoires, dans les échecs.
C. Dans le développement de la production, son développement-qualification, la société humaine rencontre des limites objectives, biens matérielles et concrètes dans la société de classe : l’incapacité de condensification suffisante, c’est-à-dire de réorganisation permanente réduisant le volume de la production-échange par l’augmentation de sa qualité. J’ai souvent cité la réorganisation permanente et par sauts micros et macros de qualité de l’accumulation de données mentales acquises, de leur relation dans l’accumulation cérébrale de l’enfance à la mort, et celle d’une société, des premières généralisations mentales aux généralisations de généralisations jusqu’au système de concepts et de catégories et sa réorganisation qualitative permanentemême.
On sait à quel point la rigidification d’un système de concepts condamne la personne humaine à l’incapacité de répondre à ses propres besoins à long puis à court terme.
Cela va de pair avec la conjonction de la baisse du taux de profit et la baisse du taux d’intérêt psychologique dans la crise de production, qualité économique et qualité mentale en unité : réduction de la relation-construction mentale et physique du « lit de Platon » et construction mentale et physique de l’organisation sociale en santé suffisante pour procéder : Divorce entre besoins humains et production humaine.
D. L’emploi marchand et « de droit », et le rapport de force capital/travail de ce droit, est une forme de classe de l’organisation de l’usage de la force et de la capacité de travail producteur dans la production-reproduction du capital, dans la productivité du capital, sa reproductivité et les contradictions systémiques du capital, la limitant jusqu’à la réduire sinon par la (son) autodestruction de capital et de travail mort accumulé sur lequel s’appuie le travail vivant ; la suraccumulation reprenant après toute destruction provoquée pour relancer le taux de profit et usant de techniques et cultures de la productivité acquise historiquement, c’est à dire en mouvement dans la « révolution passive ».
On ne supprime pas, on transforme et on abolit, c’est-à-dire qu’on développe pour abolir : contradiction hegelienne. Le développement de l’emploi est la condition du dépassement de son usage de classe. Le développement technique et psychique de la production, de la productivité, contient le dépassement possible, par hypothèse, relatif et croissant du travail contraint de la société de classe, de la vente par l’homme producteur, de sa force de travail.
Salvien traitait d’une forme d’exploitation de l’usage de soi par l’autre, la classe dominante accumulatrice privée, dont découle la nôtre. C’est en ce sens qu’il est incontournable pour nous et hélas contourné dans la société de classe et sa transmission. C’est aussi la raison de mes efforts pour qu’il ne le soit plus, contourné, comme sont contournés les marxismes non dogmatiques, de processus continu et de sauts micros et macros de qualité.
Lucien Sève cite Salvien, dans l’ouvrage collectif « Sciences et dialectique de la nature » dans sa contribution propres « nature, science, dialectique : un chantier à ouvrir ». (Pages 239-240).
Ce « chantier » a malheureusement dérapé dans la non-rencontre avec la critique néomarxiste de l’économie politique, l’inconscience-ignorance relative mais réelle de et sur la crise de suraccumulation-devalorisation du capital.
E. L’autodestruction de capital et l’auto-construction sociale de la société (tautologie volontaire, comme les répétitions volontaires) et de la personne humaine sont en relation nécessaire, et malade dans le système. C’est la raison objective et subjective de la dissolution sociale qu’expriment les violences, que la politique libérale accompagne et produit. Logique au regard d’une politique de classe, illogique au regard d’une société sans classe devenue aspiration et nécessité vitale. Ce qui ne veut pas dire que dans la survie immédiate, l’homme ne s’accommode pas provisoirement et dangereusement du libéralisme dans sa vie quotidienne, son mimétisme quotidien, sa créativité (poétique) de vie future mise réduction et en danger.
Lucien Sève prend sa citation d’une autre citation contenue dans « La Civilisation de l’occident médiéval » de Jacques le Goff. Mais Salvien est déjà cité dans « L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat d’Engels », chapitre « la formation de l’Etat chez les Germains », éditions sociales, 1971, page 139.
On peut trouver les œuvres complètes de Salvien de Marseille aux Editions du cerf, 1975. Il s’agit pour les citations d’un extrait du livre V de « De gubernatione dei » écrit vers 439, une petite trentaine d’années avant la chute de l’Empire romain d’occident, sur les Bagaudes (révoltes armées), sur la vente en esclavage par dette, la fuite des paysans libres et leur famille vers les zones habitées par les barbares, de libre usage de la terre, « les exilés de l’impôt », pages 329 et suite. « Les romains [paysans pauvres] préfèrent vivre auprès des barbares, des Goths, plutôt que parmi les romains… »
C’est en ce sens que l’étendue de la connaissance du processus humain des fondateurs du marxisme, à l’instar des fondateurs de l’Eglise contestatrice des « marchands », tout en s’y appuyant, reformée et dégradée par les classes dominantes successives, est indispensable à la connaissance d’aujourd’hui, des problèmes d’aujourd’hui et des solutions d’aujourd’hui (Processus à initier, à partir de la SEF -Sécurité d’Emploi ou de Formation-, de l’usage collectif de la production monétaire en fonction des besoins, de l’autogestion de la production-échange, autonomie de la personne dans la dépendance sociale).
Ce sont d’ailleurs la connaissance des problèmes d’aujourd’hui et des solutions d’aujourd’hui qui au contraire nous font comprendre ceux d’hier et en retour la mise en relation dans le temps très long (dans l’éclair universel de l’humanité) est indispensable à la conscience nécessaire du processus inconscient social d’aujourd’hui et d’hier dans la continuité et le discret, non seulement pour le connaitre mais pour le transformer en santé suffisante pour procéder.
F. Cette double anticipation schartzienne de nos gestes physiques et mentaux contient, comme le dépassement du travail prescrit dans le travail réel, celui du mouvement progressiste possible à venir de la société. D’aucuns nous reprocheront une trop grande abstraction dans nos propos, mais ce n’est que la description d’un réel complexe à transformer en santé ou mourir collectivement, dans la crise économique, énergétique et d’inégalité et de pauvreté qui impacte une crise climatique d’origine humaine et de l’incapacité actuelle de se développer dans une relation en santé avec notre milieu, la Terre dans l’Univers matériel et concret que nos sens, la connaissances empiriques et enfin les sciences accumulées jusqu’au moment présent et en processus continu et discret, comme la nature, nous dessinent.
La relation production/taux de profit et ses avatars « révolutionnaires » sans transformation systémique qualitative est partie prenante de cette crise climatique d’origine humaine.
« Ceci ne nous concerne pas » et « c’est trop compliqué » est une relation entre dominant et dominé caractéristique, exploitée par les dominants qui se condamnent eux-mêmes par la même occasion.
Un congrès de parti de transformation sociale en santé se doit (Affirmation péremptoire parce que fortement ressentie !) d’examiner la relation entre cette analyse et les luttes du quotidien et du devenir.
C’est la tache de ce XXIème siècle de grandes espérances et de grands dangers.
Salvien avait fui le sac de Trêves par les Goths, s’était installé en Provence, avait fait sans doute un passage aux îles de Lérins, lieu fondé par les « Pères de l’église » de Provence, puis s’était établi à Marseille où il prêchait, en tant que prêtre, peut-être évêque (Je l’imagine à l’abbaye de St Victor du Vème siècle, avant qu’elle ne devienne ce qu’elle est aujourd’hui) sur le dévoiement des riches « fidèles » et les dévoiement des principes originels du christianisme. Ce que fit plus tard au péril de sa vie et dans les tortures, avec violence Müntzer, contre la violence, à l’occasion de la « Réforme », dans la « guerre des paysans » allemands
Salvien reprochait aussi à ses ex-concitoyens de Trèves de quémander auprès de l’Empire plus de moyens pour les spectacles de gladiateurs et autres plutôt que des moyens pour les fortifications de la ville.
Certes, il n’est pas question de retenir ces principes nés de conditions matérielles historiquement différentes, et les mentalités induites perdurant au-delà de ces conditions : autonomie relative des idées, des mentalités, des sentiments nés sur la base d’autres conditions historiques, dans ce qu’elles contiennent du « vivre ensemble » devenu impossible dans un système obsolète et corrompu ; nous ajouterons corrompu en tant que système ce qui a comme conséquence et corollaire la corruption morale induite. Berlinguer et le PCI, avant sa dissolution faisaient de la question morale une question essentielle tout comme la question économique.
« …Une réforme intellectuelle et morale ne peut pas ne pas être liée à un programme de réforme économique, bien plus, le programme de réforme économique est précisément la matière concrète dont se présente toute réforme intellectuelle et morale… » Gramsci, Cahiers de prison.
G. Les formes de résistance sont surprenantes, souvent ni conformes aux attentes, ni fécondes telles quelles d’un Novum (nouveau) en santé. Le contraire serait encore plus étonnant. Le mouvement-renouvellement du processus social n’est pas écrit sur du papier musique et ne fait pas toujours de bien aux oreilles ni ne provoque de satisfactions intimes, sinon aux adolescents et ce qu’on a en nous tous d’adolescence.
Notre société entre dans l’adolescence, prémices de sortie de préhistoire qui est encore vivante ; le mort du corps social saisissant le vif du corps social, le vif luttant pour avancer vers l’âge adulte.
Il faut sans doute discerner, si possible le contenu des transformations inconscientes et leur donner un sens en santé suffisante pour procéder à travers les expériences, les retours-régression dans la progression, et les reprises de progression dans les régressions. Plus simple à dire qu’à faire et autant volontaire qu’aléatoire.
Je résume :
Le processus de l’artisanat et la création mentale et physique du « lit de Platon », sur l’accumulation générationnelle mentale des capacités de production, jusqu’à la construction sociale globale complexe mondialisée, industrielle, numérique ; et toujours incontournablement « artisanale » (1) dans l’industrie et dans l’esthétique et dans l’éthique ; les 3 sans lesquelles la numérisation et l’automation source possible de liberté et d’autocréation infinie, ne peut répondre aux besoins de développement humain.
Techniques en santé et développement mental en santé sont inséparables, fonctionneront en unité ou ne fonctionneront plus dans le processus infini d’humanisation, au-delà de l’espèce humaine elle-même.
La Conscience de la longue durée, remède objectif et subjectif à la crise létale de société humaine, technique et économique dans la crise de civilisation.
Pierre Assante. 02/07/2023 08:55:50.
(1) Sur le terme "artisanale", voir les articles de ce blog sur la métaphore concrète du "lit de Platon", la construction mentale du lit par le menuisier qui permet la construction physique du lit. L'invention humaine, la construction mentale des objets physiques et des objets mentaux dans toutes les activités humaines, toutes mentales-sociales dans leur unité organique.
Cet article, sujet à modifications futures, sans en altérer le sens initial, entre dans le cycle :
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CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE. 210 pages. 680.000 signes.
Paul Boccara a révélé les processus de suraccumulation durable du capital avec l’analyse des cycles longs du capitalisme, de 48 à 60 ans [1]. À une phase d’essor des conditions économiques accompagnant le profit, succède une phase de difficultés de 23 à 35 ans, nommée par Paul « crise systémique ». Du fait de l’excès de capital global relativement au profit global réalisable, remplacer les salariés par des machines aux technologies économisant le capital matériel n’empêche plus, alors, le chômage et l’insuffisance de la demande de croître, tandis que s’exacerbe la surexploitation des travailleurs employés.
L’issue est ouverte par les luttes qui, conjuguées à des idées neuves, finissent par imposer une dévalorisation structurelle de capital à taux réduit, nul, voire négatif, déformant le capitalisme [2].
Ainsi, après la deuxième guerre mondiale, les nationalisations, le financement public de la production, la Sécu… ont imposé le « capitalisme monopoliste d’État social ». Mais, après les « trente glorieuses », le capital privé, en appui sur le capital public dévalorisé et fort de critères de gestion inchangés dans la production, a repris son accumulation jusqu’à l’actuelle crise systémique. Mais celle-ci dure depuis 50 ans [3] !
Les réponses capitalistes ont, en effet, engendré trois révolutions des opérations économiques la rendant très radicale.
La révolution informationnelle, analysée et ainsi nommée par Paul, fait suite à la révolution industrielle qui s’achève au plan mondial. Elle tend, elle, à remplacer des opérations du cerveau humain par des machines transformant l’information. Précisément, les informations – les résultats des recherches par exemple – deviennent plus importantes que le matériel pour produire. Or, une même information peut être partagée et enrichie jusque dans le monde entier.
D’où la visée d’un dépassement vers une économie de « partages généralisés », selon l’expression de Paul, avec un bond des dépenses pour développer toutes les capacités humaines et le recul systématique de tous les coûts en capital.
Au contraire, privatisations et dérèglementations aidant, le capital privé récupère ce partage possible avec, jusqu’en Asie si peuplée, l’expansion des multinationales. Au sein de leurs réseaux monopoleurs, elles peuvent mieux partager les coûts informationnels qu’un État ou une entreprise étatique. Pour enrichir leurs actionnaires et détruire les rivaux, elles l’ont fait, jusqu’ici, contre leur base nationale, en délocalisant, en fragmentant les processus productifs, en multipliant les fusions et acquisitions financées par appels aux marchés financiers.
Dans les pays industrialisés, où elle est née, la révolution informationnelle a boosté les services, ainsi que de rapides progrès de productivité industrielle contre l’emploi. Hyper-concurrence et déflation salariale ont contenu les prix à la consommation.
L’industrialisation en trombe des pays émergents a soutenu la croissance mondiale avec la salarisation et l’urbanisation de foules immenses. Sur cette base, l’État autoritaire chinois s’est emparé de la révolution informationnelle jusqu’à inquiéter Washington pour son leadership technologique mondial.
Ce faisant, l’humanité a été rendue plus interconnectée et interdépendante que jamais. Le principe de luttes se conjuguant pour maitriser et construire autrement le monde peut sortir des limbes face aux périls.
La révolution monétaire, liée à la révolution informationnelle, résulte du désancrage de la monnaie à l’or [4] érigeant le dollar en monnaie mondiale de fait. D’où une création monétaire effrénée, surtout en dollars, et l’envolée des endettements, publics et privés, sur des marchés financiers globalisés inflationnistes et spéculatifs qu’accompagne la déflation sociale.
En s’endettant à l’extérieur dans leur propre monnaie, les États-Unis aspirent les capitaux flottants, accentuant leur ascendant informationnel et militaire, et exportent des capitaux américanisés dominateurs. Paul parlait de « néo-impérialisme ».
Les excédents commerciaux de la Chine sur les pays industrialisés lui ont fait accumuler d’énormes réserves en dollars replacées, pour l’heure, en bons du Trésor des Etats-Unis. La stabilité du dollar dépend donc aussi, désormais, de Pékin.
Les pays européens se sont dotés de l’euro pour rivaliser avec le dollar dans l’attraction des capitaux, au lieu de servir à partager et se codévelopper[5]. Cela mine leur modèle social, aggrave chômage, retards technologiques, cancer financier et hémorragie de capitaux. Mais la colère sociale gronde, même au Royaume-Uni où elle a été si longtemps refoulée, poussant le besoin d’une autre utilisation de l’euro.
Pays émergents et en développement souffrent le plus de la dictature du dollar et de la politique monétaire américaine. Les BRICS, pour s’en émanciper, aspirent à un instrument monétaire commun, défiant le FMI. De quoi interpeller les Européens.
La révolution écologique exige un changement de paradigme, celui du profit et de l’accumulation. Elle résulte de l’extension du système capitaliste au monde entier qui met en cause la survie de notre niche écologique. Paul parlait de « la tragédie des fins de cycle long » ! Une crise protéiforme fait rage, suscitant des majorations de coût et appelant d’immenses besoins de reconversion fondamentale des productions. Les migrations de survie exacerbent les besoins de services publics et d’institutions de co-développement. Mais les intérêts dominants résistent frénétiquement. Illusionnant sur le « capitalisme vert », leurs mesures de correction s’appuient sur les marchés et respectent la domination du système capitaliste, faisant grandir anxiété et protestation dans tous les milieux.
Depuis 2008, la crise de ces réponses capitalistes fait rage
Les poussées périodiques d’insuffisance de la demande globale ont pu être, plus ou moins, compensées par les endettements publics et privés. Mais, dès 2007-2008, éclatent des crises de surendettement puis une première récession mondiale. Contrairement aux années 1930, des soutiens publics ont empêché une déflation catastrophique. Les achats bancaires massifs d’obligations d’État, appuyés par les Banques centrales, ont surtout servi à regonfler les marchés financiers et à aider des investissements réels contre l’emploi. D’où, dès 2019, le retournement vers une autre récession mondiale précipitée par la pandémie de la COVID en 2020.
Les États ont alors « quadruplé » leurs interventions, accentuant les endettements publics, grâce à une création de monnaie des banques centrales comparable, en deux ans, à celle des dix années précédentes.
Avec une reprise de rattrapage, l’inflation financière est repartie de plus belle. Les pénuries d’énergie, dues à l’odieuse guerre en Ukraine et aux spéculations, celles des composants, due à la désorganisation mondiale des chaines d’approvisionnement et d’activité, celles d’emplois et de qualifications, dues à l’obsession de rentabilité, ont fait ressurgir l’inflation des prix à la consommation. Elle reflète la suraccumulation, l’inefficacité de l’offre, le manque de services publics.
Ne sachant, face à l’inflation, que « refroidir » la demande, les banques centrales ont relevé les taux d’intérêt, faisant chuter les cours des obligations publiques déjà émises. Des banques, goinfrées de ces titres et ayant prêté à tout va, chancèlent.
Les banques centrales sont face à un dilemme. Poursuivre la hausse des taux précipiterait une récession, déjà effective en Allemagne, tandis que s’essouffle la reprise chinoise, et elle mettrait à mal l’immobilier. Mais une baisse rapide des taux enflammerait les marchés financiers.
Sûrs que les banques centrales sont obligées de conjurer tout effondrement, les marchés financiers ne désarment pas, préemptant d’immenses potentiels de création monétaire, lesquels pourraient, au contraire, servir à codévelopper les humains et protéger la vie sur terre.
Les Etats-Unis, protectionnistes, s’appuient sur l’OTAN, regonflée par la guerre, pour pousser leur complexe militaro-industriel, contenir la Chine, aligner l’Europe. Ils s’appuient sur la crise écologique pour lancer des méga-plans de soutien au capital, au nom d’une « réindustrialisation verte », attirant plus que jamais l’argent. Les pays européens tentent de rivaliser sur ce terrain, dans une surenchère mortifère d’aides publiques aux profits et de déflation sociale, accentuant, qui plus est, la concurrence intra-zonale… Gare à l’euro !
Les propositions avancées par Paul, visant à maitriser et commencer à dépasser les marchés du capitalisme, sont d’une actualité brûlante :
1 – Le marché du travail avec la sécurité d’emploi ou de formation, but et moyen de sortie de crise.
2 – Les marchés monétaires et financiers avec un nouveau crédit bancaire, incitatif à la création d’emploi et à la formation, pour les investissements réels, matériels et de recherche avec des Fonds régionaux de bonification sélective d’intérêt et un pôle financier public élargi de nationalisations bancaires ; avec une BCE refinançant sélectivement ce crédit et un Fonds d’expansion des services publics sollicitant sa création monétaire ; avec une refondation du FMI et de la Banque mondiale et la promotion d’un nouveau DTS comme monnaie commune mondiale alternative au dollar.
3 – le marchés de produits et services avec de nouveaux critères de gestion et une refonte écologique et culturelle des productions ;
4 – le marché mondial avec des coopérations de co-développement et une expansion commune des services publics et des biens communs à toute l’humanité.
[1] Marx a analysé qu’au fondement des crises de surproduction que connait le capitalisme, tous les 7 à 11 ans, il y a la suraccumulation de capital : un excès de capital global, relativement au profit global réalisable, qui interdit au capital additionnel un profit suffisant. Une partie du capital global doit alors se valoriser à taux réduit. C’est une dévalorisation conjoncturelle. Avec l’analyse « systémique » et celle des cycles de 48 à 60 ans du capitalisme, dits « cycles Kondratieff », Paul Boccara a mis en lumière le processus de suraccumulation durable du capital : le rapport « capital accumulé / valeur ajoutée produite » s’élève, renvoyant à l’élévation du capital accumulé relativement au profit global réalisable, au travail salarié et aux limites de la population exploitable. Depuis les années 1790, le capitalisme a connu quatre cycles Kondratieff.
[2] Il s’agit, à chaque fois, d’une transformation marquante du système, comme l’a montré Paul Boccara, « avec une modification des règles du marché, du jeu du régulateur du taux de profit et l’avènement d’une nouvelle structure sociale ».
[3] Cela conduit à postuler que le type historique de régulation du système capitaliste – par le taux de profit via les prix de marché – est définitivement enrayé et qu’il n’y aura plus de cycle Kondratieff. Autrement dit, le moment est venu de chercher à commencer de dépasser ce système.
[4] Initié sous le mandat du président américain Nixon en 1971-1973, relancé en 1979 (choc Volker) et accentué sous le mandat du président américain Reagan en 1980-1982.
[5] La force de son taux de change est prétendument assurée par la destruction de leur modèle social censée contenir leur endettement, la baisse obsessionnelle du « coût du travail » sensée assurer la compétitivité de leurs produits et des taux d’intérêts sensés rendre plus attractifs les placements en euro qu’en dollar.
UNE QUESTION TRES IMPORTANTE DANS L’EVOLUTION ET LA SITUATION MONDIALE :
En quoi les semi-conducteurs façonnent-ils la géopolitique mondiale ?
Gauthier Hordel, Syndicaliste
Les semi-conducteurs ont pris une place prépondérante aujourd’hui dans l’économie. L’électronique est l’une des disciplines qui permettent le développement de la technologie. Les objets et les systèmes intègrent de plus en plus d’électronique et la complexification s’accroît à mesure que l’on cherche à augmenter les niveaux de performances. L’industrie utilise de plus en plus d’électronique pour répondre au besoin de productivité : automatisation, robotisation, informatique, moyens de communication, etc. Cette croissance est également visible dans les biens de consommation pour le grand public. Les ordinateurs, smartphones ou tablettes possèdent des puissances de calculs en constante augmentation. Dans l’industrie automobile, aéronautique, aérospatiale et ferroviaire, l’électronique a désormais une place de première importance. Par exemple, les voitures et les avions sont équipés de systèmes d’aide à la gestion de plus en plus sophistiqués et performants. De manière générale, on assiste à une accélération du développement des systèmes intelligents qui colonisent le quotidien de millions, voire de milliards de personnes. On trouve dans les circuits électroniques des composants parmi lesquels les semi-conducteurs. Ils vont de la simple diode ou transistor, aux microprocesseurs très puissants souvent intégrés dans des puces de plus en plus petites. Ces semi-conducteurs sont composés pour la grande majorité de silicium, qui constitue un élément chimique extrêmement abondant dans la croûte terrestre.
Le contexte industriel
Si le pétrole a été l’une des sources du développement de la productivité, inégalée dans l’histoire de l’humanité, les semi-conducteurs vont prendre une place presque aussi importante, à tel point que l’on parle de troisième révolution industrielle (1). L’économie capitaliste est extrêmement consommatrice d’énergie, dont l’énergie fossile en est un pilier. Le développement de l’électronique positionne les semi-conducteurs à une place tellement importante qu’ils formeront l’autre pilier de l’économie après celui de l’énergie. Cette dépendance s’est révélée très clairement lors de la crise des semi-conducteurs. Celle-ci a débuté en 2020 sous l’impact de la crise sanitaire Covid-19, lorsque les mesures de confinement ont entraîné une baisse de la production industrielle, notamment dans le secteur automobile. En parallèle, le passage au travail à distance et les besoins en connectivité qui en découlent, ainsi que la consommation de marchandises électroniques de loisirs (console de jeu, ordinateur…) ont augmenté la demande, si bien que les fonderies de semi-conducteurs ont concentré leurs activités prioritairement sur ces derniers, car ils représentent un marché plus lucratif que l’automobile. Lorsque la production automobile est repartie fin 2020, il n’y avait plus assez de composants sur le marché. Cette pénurie eut pour conséquence un ralentissement de la production. L’usine de Renault Sandouville près du Havre a cumulé plus de 60 jours d’arrêts en 2021. Dans la même année, en Europe, le taux d’utilisation des usines automobiles est tombé à 60 % (selon le cabinet Inovev(2)) et la production mondiale a baissé de 12 % (selon IHS Markit2). Toujours en 2021, la demande en semi-conducteurs a progressé de 25,1 % (selon le cabinet Gartner(3)). Les entreprises sont en sous-capacité productive, c’est-à-dire que la demande dépasse l’offre, contribuant à l’inflation des prix des composants. Les conséquences positives pour le secteur sont une croissance de l’ordre de 26,1 % (selon le cabinet Gartner).
Un nouveau modèle économique
Dans les années 80, les pays les plus avancés du capitalisme ont opéré une transition dans la structure de leur économie. La crise économique du début des années 70 a provoqué un ralentissement de la croissance économique. On observe une tendance à la diminution des taux de profits dans le secteur productif depuis cette époque. Pour contrecarrer cette tendance, les capitalistes ont transféré les moyens de production les moins complexes vers des pays avec des coûts de main d’œuvre plus faibles, essentiellement vers l’Asie. Les entreprises se sont séparées de certaines de leurs activités pour se spécialiser et augmenter en taux de productivité. En parallèle, les capitalistes ont développé et investi davantage dans le secteur financier. L’économie mute, l’industrie se compartimente et une nouvelle division internationale du travail s’organise. Dans le secteur de l’électronique, les grandes entreprises abandonnent le développement et la production des composants pour se concentrer sur les systèmes. Ainsi des entreprises sous-traitantes vont se créer pour répondre à la demande des donneurs d’ordre et devenir des géantes. C’est à Taïwan que l’industrie du semi-conducteur va prendre un essor considérable. À elle seule, l’île possède 63 % des fonderies mondiales, ce qui représente 15 % de son PIB. C’est là que se trouve la première entreprise du secteur, TSMC, qui produit 90 % des puces les plus avancées, notamment celles utilisées par Apple pour ses Iphones ou Nvidia pour les cartes graphiques. Sa valeur boursière équivaut à plus de 50 % du PIB taïwanais. Cette entreprise a été fondée par l’ingénieur Morris Chang, formé aux États-Unis, qui a exercé pendant 25 ans pour l’autre géante, américaine, Texas Instrument.
Le caractère stratégique des semi-conducteurs
Les impérialismes américain et chinois (4) rivalisent férocement. Il s’agit d’une bataille pour la suprématie économique. Depuis plusieurs dizaines années, l’impérialisme américain cède du terrain au chinois. Bien que la croissance économique chinoise soit en net recul ces derniers temps, son ascension fulgurante depuis le début des années 90 inquiète au plus haut point les Américains. La rétrogradation au rang de deuxième puissance économique mondiale au profit des Chinois porterait un coup dur pour les intérêts capitalistes américains et se traduirait par une perte de profits pour les entreprises américaines. Cette bataille qui a débuté sur le plan économique s’étend dans le domaine militaire. La guerre est bien souvent le dernier recours dans les rivalités économiques entre les États. Une rupture dans la chaîne d’approvisionnement deviendrait un danger pour les économies. La crise des semi-conducteurs a démontré son rôle central dans l’économie comme sur le plan militaire. La pénurie de composants est un sérieux problème pour le développement et le maintien en condition opérationnelle des systèmes d’armes et de l’armement de manière générale, qui intègre de plus en plus des technologies à base de semi-conducteurs. Il est donc vital pour les États d’avoir au minimum un contrôle sur leurs approvisionnements. Si l’administration américaine s’intéresse de très près à Taïwan, ce n’est certainement par pour la défense de la démocratie face aux velléités d’annexion de l’île par l’État chinois. La raison principale réside dans le caractère stratégique de l’industrie taïwanaise, qui fournit notamment les États-Unis en semi-conducteurs. De la même manière, le regain d’intérêt de la Chine sur Taïwan repose exactement sur le même principe. La venue de l’Américaine Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants, en août 2022 avait pour objectif premier de discuter en particulier avec TSMC du partenariat et de la stratégie à définir à l’égard des États-Unis. Cette venue avait engendré une situation de crispation avec les Chinois qui ont organisé un blocus militaire autour de l’île. Le déplacement de troupes militaires dans la zone se fait de plus en plus conséquent de part et d’autre. Les États-Unis y ont mobilisé plus de 50 % de leur flotte maritime. L’issue du conflit réside dans la prise de contrôle, par l’une ou l’autre des parties, sur l’industrie taïwanaise des semi-conducteurs.
Les stratégies industrielles
La Chine accuse un retard assez conséquent dans la technologie des semi-conducteurs dont les performances sont en dessous de ses concurrents américains et taïwanais pour le moment. Elle importe 85 % de ses puces pour plus de 400 milliards de dollars. L’État chinois a engagé 150 milliards de dollars dans le secteur privé qui a bénéficié en grande majorité à la plus grande entreprise de puces et microprocesseurs chinoise : SMIC. De l’autre côté, les États-Unis ont également appliqué une série de mesures pour réimplanter des centres de développement et de production sur leur territoire, dont TSMC qui va y construire deux nouvelles usines. Les Américains ont offert à l’entreprise des avantages en matière de fiscalisation et de réglementation pour les attirer. Ce qui lie TSMC aux États-Unis, outre le fait que son fondateur historique a été formé par les Américains, c’est la perspective de profit plus intéressante que partout ailleurs. Si la Chine venait à envahir Taïwan, les États-Unis continueraient à bénéficier de la technologie de TSMC. Le gouvernement de Biden a ainsi fait adopter une nouvelle loi intitulée Chips and Science Act qui octroie à l’industrie privée des semi-conducteurs une enveloppe de 52 milliards de dollars. La construction d’une nouvelle usine d’INTEL bénéficiera d’un investissement public à hauteur de 30 à 40 %. Pat Gelsinger, son PDG, a déclaré récemment que « l’augmentation des capacités de production est très gourmande en capital et que sans investissement public, il ne serait pas en mesure de pouvoir construire de nouvelles usines ». Une autre façon de dire que l’État est avant tout au service des capitalistes et que son rôle est de garantir leurs intérêts. C’est tout le sens de la stratégie déployée avec le Chips and Science Act : les investissements et la commande publics au service du capital. Il s’agit ici en définitive d’une politique keynésienne. Dans cette loi figurent également des mesures de rétorsion qui interdisent aux entreprises américaines de commercer avec deux entreprises chinoises : Huawei et SMIC. C’est l’expression même de la guerre économique que se livrent la Chine et les États-Unis.
La fabrication des puces requiert des procédés de fabrication très complexes du fait notamment de la miniaturisation. Les entreprises sont frileuses pour investir davantage sur leurs fonds propres afin d’augmenter leur capacité de production. L’industrie des semi-conducteurs souffre du même problème de baisse tendancielle du taux de profits comme le secteur industriel dans son ensemble. Elles ont tiré profit du déséquilibre entre l’offre et la demande, qui a engendré une inflation sur les prix des composants et a augmenté artificiellement et temporairement les taux de profits. Cependant, la concurrence les poussera tôt ou tard à devoir augmenter leurs capacités de production pour répondre à la demande afin de s’accaparer des parts de marché. D’autre part, le besoin croissant pour l’industrie, et le caractère stratégique que revêtent les semi-conducteurs, poussent les capitalistes et les États à demander une accélération dans la montée en puissance des capacités de production, en passant si nécessaire par les subventions publiques. Ce secteur est devenu d’une telle importance que nous assistons aujourd’hui à un revirement par rapport à la politique d’externalisation qui a été opérée ces 30 dernières années. La baisse du coût de la main-d’œuvre est passée en arrière-plan, au profit du développement de technologies à bas coût, c’est-à-dire de semi-conducteurs dont la fabrication est rendue moins complexe. Ce secteur est une des expressions des rivalités impérialistes qui opposent la Chine aux États-Unis.
Dans cette guerre économique, ni les travailleurs, qu’ils soient chinois, américains ou taïwanais, n’ont intérêt à soutenir un camp ou l’autre. Le contexte économique induira un accroissement de l’exploitation du travail salarié, indépendamment des catégories, ouvrier, technicien ou ingénieur. Par un effet de ricochet, ce qui est valable pour ces derniers, l’est aussi pour l’ensemble les travailleurs du monde entier. Dans cette guerre économique, ils en paieront le prix fort, tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. Le renversement du capitalisme est la seule perspective viable pour les travailleurs, c’est-à-dire la socialisation des moyens de production et d’échange sous le contrôle démocratique des travailleurs. Ceci est absolument vrai dans le secteur de l’électronique de manière générale car le développement de la technologie doit être au service de l’humanité et non pour répondre à la soif de profit des capitalistes, la classe minoritaire par son nombre mais dominante du point de vue de la position économique qu’elle occupe dans la société.
1. On a même de bonnes raisons de considérer qu’on est en présence, plutôt que d’une révolution industrielle, d’une révolution technologique de nature nouvelle et aux conséquences plus profondes, une révolution informationnelle dans laquelle la machine ne remplace pas seulement la main de l’homme mais certaines opérations de son cerveau (NDLR).
2. La société Inovev est une société de services mondiale entièrement dédiée à l’industrie automobile. Elle fournit des données, des analyses et des services aux professionnels de l’automobile qui conçoivent et développent les véhicules et les systèmes automobiles : professionnels des constructeurs et de leur supply chain. 2 HS Markit est une entreprise américaine d’information économique.
3. Gartner Inc. est une entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées dont le siège social est situé à Stamford dans le Connecticut.
4. Sur la nature contradictoire de la société chinoise, qui fait l’objet de débats, on pourra se reporter à Frédéric Boccara, « Questions sur la conjoncture économique récente en Chine »,
La bourgeoisie et le capitalisme et la religion de l’argent sont nés et ont grandi ensemble.
L’argent ici et maintenant c’est le moyen d’être et de vivre.
Marx disait quelque chose comme : la féodalité avait la morale et la religion de la chevalerie, la bourgeoisie celle de l’argent et rien d’autre.
La société rurale, les paysans avaient la religion de la terre, la bourgeoisie celle de l’argent qui s’est répandue depuis Marx de l’espace global aux plus petits interstices de notre corps, jusqu’aux 2% de ce qui nous reste de vestige de toute morale non marchande.
Je me répète :
Être jeune c’est avoir le temps devant soi
Rester jeune c’est faire comme
Jamais le sentiment d’impuissance n’a été aussi grand.
C’est que la puissance en face n’a jamais été aussi grande et que cette puissance ne peut se libérer d’elle-même.
Se libérer de la religion de l’argent est vital. Jamais l’athéisme n’a eu autant d’importance.
L’extrême droite qui gagne le monde, c’est la coopération et la cohérence humaines mises à mort qui cherche une issue dans les voies de garage, dans les rails de l’indifférence vers la falaise abrupte.
Le nationalisme et le souverainisme sont le ciment entre le peuple et les despotismes, pas avec le développement humain. Leur chant du cygne est celui du développement humain : la recherche partant des besoins, leur complexification heureuse, leur condensification incontournable empêchée
Le désespoir est encore l’espoir le plus fort.
Seule l’indifférence est la mort de l’espoir.
Nous n’en sommes pas là, mais ça peut venir : attention !
La grande concentration mondiale de l’argent et de la bourgeoisie et sa religion sont peut-être l’antichambre du communisme, puisque la résolution de la contradiction est dans l’identité des contraires, ce qui ne pouvait se produire avant cette concentration.
Les pauvres, parce qu’ils en manquent…
Pierre Assante. 22/07/2023 06:42:44.
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« Collectivement ; sinon nous ne le ferons pas, avec les conséquences que cela impliquera ».
La poussée de la NEP, nouvelle politique économique, régulation dans le cadre d’un dépassement du capitalisme pour permettre la croissance et la productivité des forces productives, en quantité-qualité, et leur usage en fonction des besoins sociaux, s’éteint-elle ?
« La poussée de la Révolution d’Octobre est tarie, s’est épuisée », disait Berlinguer dans les années 1970. Cela n’a pas été compris dans les divers sens possibles nécessaires.
J’utilise sa formule dans cette autre politique de la NEP en grand et dans un nouveau rapport mondial de force politique des forces productives et de leurs transformations techniques, de la Chine et du développement des puissances émergentes et émergées : émergées, qu’elle soient autoritaires ou pas elles le sont émergées, et nous recherchons le second cas évidemment ; la réussite de leur développement et la réussite de la démocratie sociale, « complète » c’est-à-dire du citoyen et de l’homme producteur vont de pair et ne vont pas avec le libéralisme et son paroxysme.
La « spinta » du capitalisme et de la démocratie libérale s’est bien épuisée de même !
La gestion économique et la gestion politique évoluent en rapports réciproques avec des inégalités de développement fluctuantes certes, mais elles dépendent l’une de l’autre : l’une de l’autre, la gestion économique et la gestion politique .
La gestion économique peut être étatique, avec des modes d’intervention autonome plus ou moins importants. Elle a donné des résultats surprenants dans le développement de la Chine, où la recherche du taux de profit par le capital mondial -et son chef de file US et le G7 « surpris » eux-mêmes- se retourne en partie contre elle : elle, la recherche du coût de travail bas et la recherche du taux de profit conjoints.
Cette contradiction n’est pas unilatérale, elle touche le monde humain et sa santé dans son ensemble.
Il est aussi à supposer qu’à un certain niveau qualitatif de développement des forces productives et du rapport dialectique entre elles, le besoin de haut niveau de recherche de qualification et d’initiative, la gestion étatique et la gestion économique de la NEP entrent en conflit. Et les hommes qui y vivent, dans la NEP, et dans son rapport mondial, par la même occasion.
La gestion économique comme la gestion politique ne coulent pas de source, demandent des savoirs correspondant au niveau des forces productives du moment, savoirs qui s’inventent certes, mais ne descendent pas du ciel comme les cailles, mais demandent de s’instruire, s’instruire encore, et s’auto instruire, c’est-à-dire du développement de l’autogestion des entités collectives relativement cohérentes (terme ergologique) et des groupements d’entités des zones de développement.
C’est-à-dire que ce n’est pas la poussée de la NEP qui s’épuise, mais la gestion étatique qui entre en contradiction avec le développement des hommes, de leurs techniques et de la satisfaction de leurs besoins sociaux, « matériels et moraux ».
C’est-à-dire aussi que tout système ou sous-système social en tant que moment dans le développement continu et par sauts micros et macros, rencontre son propre épuisement à dépasser.
La question de l’autogestion a fait l’objet de recherches et de débats poussés dans les rangs des intellectuels communistes des années 1970-80, et que cette recherche et ce débat a un besoin impérieux de gagner toute la société, par l’intermédiaire possible du parti s’il met la question à son ordre du jour théorique et pratique.
En cette période de pré élections européennes et de confusion totale sur la situation du pays et du monde, Je relis l’ouvrage « Europe 92. Construire autrement et autre chose ». Lecture utile, que la distance de la rédaction rend encore plus instructive. Yves Dimicoli a collaboré à la rédaction des chapitres2,3,4, 6, 7 et 10.
La relecture de L’ouvrage « GRECE, élargir la brèche, refonder l’Europe » est aussi nécessaire.
Collectivement ; sinon nous ne le ferons pas, avec les conséquences que cela impliquera.
La régulation du capitalisme CE N’EST déjà PLUS LE CAPITALISME mais une transition qualitative qui procèdera ou pas. Les imbéciles qui disent que c’est de la social-démocratie méritent méchamment ce qualificatif à leur méchanceté. (Je me répète)
Il faut être radical si on veut être compris, car il faut créer un choc mental contre la fossilisation mentale.
Que ce soit clair, il ne s'agit pas de la théorie du « communisme est déjà là ». Il s'agit « simplement » de ce fait : s'engager dans la voie de la régulation économique systémique, ce n’est pas encore une transformation qualitative achevée du mode de production et d'échange, c'est encore le capitalisme et ce n'est plus tout à fait le capitalisme. C’est un mouvement en gésine, mais pas encore l’enfantement.
Affirmer cela c'est, tout en construisant le nouveau système de production et d'échange, se délivrer progressivement du poids de l'ancien et combattre dans le même temps, et en unité le mythe tenace du "grand soir" qui entrave la conscience des conditions de la transformation, et continue et discrète à la fois, par sauts micros et macros dans ce continu : relative et quantique.
La SEF par exemple, PROJET SOCIAL avancé, proposé PAR LES COMMUNISTES aux salariés, aux populations, aux forces de progrès, ET PROJET DE LOI déposé officiellement au Sénat et à l'Assemblée nationale (2), contient en germe croissant l’abolition de l’achat de la force de travail.
Transformation de la société et revendications sociales ne peuvent procéder qu’ensemble. Le contraire est une « illusion de gauche » et une poursuite-accompagnement du libéralisme et du « chacun pour soi » au profit du capital et de ses privilégiés de sa concertation mondiale, qui va avec lui et sa crise systémique, dans son effondrement.
Avec la SEF, la Sécurité d’Emploi et-ou de Formation, dans le mouvement et la transformation des entreprises et de la production, ou on travaille ou on apprend et on travaille et on apprend et on garde son revenu et son évolution sociale, la "distribution" évolutive en quantité et qualité des richesses produites de la société nouvelle qui s'ouvre .
La SEF n’est pas une mesure palliative au chômage et à la crise de production et du travail, c’est la mise en œuvre, déjà, d’une autre qualité de l’activité humaine de production des biens matériels et moraux.
La libération progressive du travail contraint, pour une activité libre usant des capacités productives de la révolution informationnelle, l'automatisation qu'elle permet et la créativité "artisanale" dans l'industrie et l'agriculture usant d'une numérisation en fonction de l'humain.
La théorie économique néomarxiste de régulation systémique est au cœur d’une pratique révolutionnaire dépassant les illusions jacobines de la bourgeoisie révolutionnaire « de 89 » qui pèsent encore sur l’idée de transformation sociale et la met en difficulté
Les mois qui viennent vont montrer à quel point, dans les « européennes », ce choc mental devient nécessaire, Indispensable, incontournable. Et ceci dans la durée.
Nous ne combattrons pas le souverainisme par le souverainisme, nous ne battrons pas comme cela l’extrême droite RN et plus, raciste et sa pente fondamentalement régressive d’humanité, et les errements « de gauche » vers des voies de garage.
(2) PROJET DE LOI SEF qui ne sera voté et pris en compte par les institutions, et par hypothèse de nouvelles institutions ISSUES de la transformation des anciennes, mais aussi dès maintenant, qu'à travers des luttes sociales la promouvant au même titre qu'a été promue en 1947 la Sécurité Sociale de santé, de vieillesse, etc. par les luttes.
La régulation du capitalisme CE N’EST PLUS LE CAPITALISME mais une transition : LE QUANTITATIF et LE QUALITATIF et L'EPUISEMENT SOCIAL.
Cet article fait appel à ces deux notions, le QUANTITATIF et le QUALITATIF, à ces deux concepts d’Hegel et de Marx qui demandent à être étudiés préliminairement. Ce texte n'engage que moi-même.
Si l’humanité veut survivre / Pour que l’humanité se développe en santé suffisante,
1. elle doit diminuer progressivement et de façon continue son accumulation privée.
2. et augmenter progressivement, sans cesse, le plus rapidement possible, les dépenses publiques, EN PREMIER LIEU, HORMIS les BESOINS QUOTIDIENS IMMEDIATS et leur réponse immédiate et différée, CELLES DE LA RECHERCHE, car d’elles dépendent toutes les autres conditions du renouvellement social, le développement élargi suffisant.
C'est un mouvement conjoint, uni, comme le mouvement de l'achat et de la vente n'en font qu'un... Pas l'un sans l'autre (essayez !).
La croissance des dépenses publiques et de la recherche ne peut se faire que par un dépassement du système capitaliste, du cycle A-M-A’ (1), du critère P/C (2) dans et par le critère VA/CMF (Valeur Ajoutée /Capital Matériel et Financier (%), de la vente de la force de travail, dépassement par et dans la Sécurité d’Emploi ou de Formation (SEF).
Il faut être radical si on veut être compris, car il faut créer un choc mental contre la fossilisation mentale.
Car la maison brûle.
Que ce soit clair, il ne s'agit pas de la théorie du « communisme est déjà là ». Il s'agit « simplement » de ce fait : s'engager dans la voie de la régulation économique systémique, ce n’est pas encore une transformation qualitative achevée du mode de production et d'échange, c'est encore le capitalisme et ce n'est plus tout à fait le capitalisme. C’est un mouvement en gésine, mais pas encore l’enfantement. Affirmer cela c'est, tout en construisant le nouveau système de production et d'échange, se délivrer progressivement du poids de l'ancien et combattre dans le même temps, et en unité le mythe tenace du grand soir qui entrave la conscience des conditions de la transformation, et continue et discrète à la fois, par sauts micros et macros dans ce continu : relative et quantique, « modulation d’amplitude et de fréquence -image». La SEF, par exemple contient en germe croissant l’abolition de l’achat de la force de travail. La SEF, la Sécurité d’Emploi et-ou de Formation n’est pas une mesure palliative au chômage et à la crise de production et du travail, c’est la mise en œuvre, déjà, d’une autre qualité de l’activité humaine de production des biens matériels et moraux.
La théorie économique néomarxiste de régulation systémique est au cœur d’une pratique révolutionnaire dépassant les illusions jacobines de la bourgeoisie révolutionnaire « de 89 » qui pèsent encore sur l’idée de transformation sociale et la met en difficulté
Les mois qui viennent vont montrer à quel point, dans les « européennes », ce choc mental devient nécessaire, Indispensable, incontournable. Et ceci dans la durée.
Nous ne combattrons pas le souverainisme par le souverainisme, nous ne battrons pas comme cela l’extrême droite RN et plus, raciste et sa pente fondamentalement régressive d’humanité, et les errements « de gauche » vers des voies de garage.
La théorie économique marxiste de régulation systémique découle du passage des crises décennales à la crise de longue durée de suraccumulation-dévalorisation du capital, phase « finale » de la croissance de l’accumulation capitaliste dans son cycle de reproduction élargie, la croissance du capital constant -dans la révolution scientifique et ethnique « passive » (machines et matières premières, leur complexification sans condensification)-, la baisse tendancielle -durable- du taux de profit qui en résulte.
(1) A-M-A’ : Capital argent-Capital marchandise-Capital argent plus
(2) P/C : Profit/Capital (%)
POUR ALLER PLUS LOIN DANS CETTE REFLEXION :
Etre jeune c’est avoir le temps devant soi. Rester jeune c’est faire comme.
« E pur si muove » ! L’inclinaison de la Terre « perturbe » les fuseaux horaires, mais nous ne voyons pas souvent, globalement, les effets sur la lumière du jour, pensons-y dans notre façon rigide de penser ! Le jour et la nuit, n’est-ce que ceux d’où nous sommes…. Ce qui se passe ici et ailleurs fait un ensemble indivisible « non restreint », relativité généralisée, continu et discret (sauts)…
Les premiers chrétiens n’ont pas renié le judaïsme, ils l’ont transformé.
Nous ne sommes plus dans une monarchie absolue, « phase » finale du féodalisme, mais nous faisons comme.
Nous sommes dans le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, globalement financiarisé…
Et plus loin encore :
Socialement, le plus rapidement = en rassemblement de façon unie des « fonctions » et de « fonctionnement » organique de l’entité et de cohérence-coopération des composantes de l’entité : hommes, machines, techniques, en synchronie -et en diachronie transposée métaphoriquement des faits linguistiques- en unité des activités et leurs développement inégaux dans la dissymétrie temporelle de leurs naissance -contradictions antagoniques.
D’une transformation quantitative de la recherche dépend une transformation qualitative de la production-échange-consommation.
La recherche est l’outil premier de la CONDENSIFICATION du PROCESSUS de CROISSANCE.
La CONDENSIFICATION c’est la réduction-contraction en VOLUME-ESPACE-TEMPS de l’ACTIVITE humaine et de ses PRODUITS – des l’activité humaines en rapports dialectiques, en unité et identité contradictoire.
Sans condensification qui n’est pas une décroissance, mais une transformation qualitative de la croissance, il y a épuisement d’une entité quelle qu’elle soit naturelle et le social dans la nature.
J’ai souvent utilisé en matière de condensification, la métaphore de la croissance du computer et des réseaux de computer et de leur décroissance relative, dialectique, de leur volume.
J’ai utilisé aussi la métaphore de la croissance de l’accumulation cérébrale, psychique, le long de la vie, dans le développement enfantin et celui de l’adulte, et sa réorganisation permanente par sauts qualitatifs micros et macros tout au long du développement ontologique humain.
La condensification dans le développement phylogénique est en santé insuffisante dans le développement de l’humanité dans le système capitaliste, dans le cycle Capital argent-Capital marchandise-Capital argent plus (A-M-A’), et la vente de la force de travail au capital qui nourrit son cycle mais ne peut plus le renouveler suffisamment dans la contradiction Capital/Travail et la sur-croissance du Capital Constant -le rapport entre capital mort à mettre en œuvre et mise en œuvre dans le critère Profit/Capital (%). Ceci dès les origines du système capitaliste et des l’origine de la société marchande qui l’a produit pendant une évolution sociale millénaire. Cette phrase est à examiner pour en tirer le sens et le mouvement de la production des richesses matérielles -et morales- qu’elle exprime, décrit.
Toute entité humaine, une espèce pensante dans l’univers, aux différents « stades » de la conscience de la nature sur elle-même, la conscience que constitue cette espèce existe par et dans son mouvement de complexification, de reproduction élargie.
Pierrot. Gréoux, 13-16.07.2023. Mis à jour le 16/07/2023 17:51:31 à Marseille.
Depuis le 10 mai 1981, la France avait un gouvernement « D’union de la gauche » à participation communiste, issue d’une longue bataille pour un « programme commun » entre Communistes, Socialistes, Radicaux de gauche.
La bataille ouvrière de 1968, les autres qui ont suivi, sociales et sociétales en unité et en divergences (contradiction !), la recherche du PCF pour de nouvelles voies favorisant une hégémonie sociale du salariat, ouvrant le chemin d’une transformation sociale viable dépassant la crise du capital et le système lui-même, ont précédé cette « prise de pouvoir ».
Il était plus facile de se féliciter de cette réussite plutôt que de pointer les difficultés à surmonter, les changements de « gouvernance » à effectuer impérativement, les luttes ouvrières et populaires pour de permettre.
Ce N° des cahiers du communisme a porté sur le plan des analyses à effectuer et mettre en œuvre, et sur le plan d’une nouvelle vision, d’une nouvelle attitude à adopter.
Je recommande, pour comprendre et les erreurs et les causes de erreurs qui ont impacté l’histoire de notre pays dans l’histoire de l’Europe et du Monde, de reprendre le contenu historique de ce N°, en particulier l’analyse, les critiques et les propositions de Paul Boccara qui n’ont pas eu de suites suffisantes dans les décisions politiques, si ce n’est dans sa recherche propre et celle de ses camarades économistes, entre autres, mais aussi de quelques philosophes du PCF et amis qui avaient peu d’influence sur les décisions, alors que comme dans toute organisation d’autres avaient « l’écoute » officielle (1).
Aujourd’hui, dans la crise exponentielle actuelle de suraccumulation du capital, ses conséquences sur les moyens à mettre en œuvre dans la catastrophe climatique, énergétique et de civilisation, ceci devrait inciter urgemment à l’alerte claire et incontournable sur la (les) transformation progressive et radicale de l’organisation sociale indispensable pour la survie humaine : c’est-à-dire son développement sur d’autres bases, que nous proposons dans « Economie et Politique et que proposent des chercheurs dans les domaines les plus avancés telle l’organisation locale et mondiale du travail.
retard
J’estime que l’article de Paul BOCCARA « Pour de meilleurs résultats, des critères de gestion nouveaux » parus dans les « Cahiers du communisme » d’avril 1982, est de l’ordre de la « Critique du programme de Gotha » de 1875, de Marx, soutenue et reprise par Engels.
Ni l’un ni l’autre de ces deux avertissements n’ont été entendus.
C’est aussi de l’ordre de la crise catastrophique globale de ce XXIème siècle au quart de son parcours.
Ces cahiers contenaient aussi « La nouvelle alliance, métaphore de la science », exposé critique, non au sens populaire de « critique », mais au sens scientifique, des très importants travaux (certes pas les seuls !) d’Ilya Prigogine et d’Isabelle Stengers sur la thermodynamique et « la flèche du temps »
C’est aussi du même ordre, lorsqu’on pense au déni dont la science et la recherche rationnelle et pratique, en fonction des besoins humains, de la vérité, (la recherche !) a si peu de crédit à qui qu’on puisse s’adresser.
J’ajoute à ces cahiers l’article de « La poésie au crible du langage », et l’on mesurera le retard accumulé aujourd’hui par rapport ces années-là.
Dixi et salvavi animam meam
Pierre Assante. 15/05/2023 08:46:07.
(1) Le N° suivant en prenait, déjà, plus ou moins, le contrepied.
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie