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La question de la transformation de la croissance elle-même des forces productive et productrices (valeur marchande et valeur d’usage) pose la question éternelle dans la nature, de la condensification, à la manière du « développement cérébral et de son contenu d’accumulation biologico-psychique », de la complexification-condensification des éléments de la croissance, quantitativement, qualitativement.
La théorie (qui aide à la conscience), dans le mouvement commun des mouvements particuliers, et les inégalités de développement, et les dangers mentaux, économiques et militaires, réclame un effort particulier sur la question de lacondensificationqui touche à toutes les activités humaines et aux choix non pas à court terme dans le critère actuel de développement obsolète P/C, mais dans les remèdes aux crises, de long terme, ce qui commande « moins mais mieux », dans les « volumes » comme dans la « rapidité ».
D’autres critères dans les « volumes » comme dans la « rapidité »,ce n’est ni la pénurie ni la « sobriété » qu’imposerait, soi-disant selon les pouvoirs libéraux, la bien réelle crise générale du capital non définie ni nommée par eux, mais le contraire, unité et identité des forces contraires, de la contradiction à résoudre. Une fois encore insistons sur la réalité révolutionnaire à construire : l’autogestion comme nouveau mode de croissance de l’humanité et de ses forces productives répondant au processus des besoins sociaux.... "
Pierre Assante. Extrait corrigé d'un article du 03/11/2022 07:36:17.
(1) Ce titre fait référence à l'aliénation et l'appropriation des objets et de lui-même par l'homme, décrites dans les manuscrits de 1844 de Marx. Référence toujours présente par la suite, d'une façon plus "pratique" dans l'analyse du capital dans "Das Kapital" lui-même.
« Et qu’appelle-t-on la ʺdeuxième révolution quantiqueʺ » ?
« … Et qu’appelle-t-on la « deuxième révolution quantique ?.. »
« ...Elle a été lancée par un article d’Albert Einstein, de Boris Podolsky et de Nathan Rosen en 1935. Ils découvrent dans les équations mathématiques de la physique quantique des états où deux particules qui ont interagi, mais qui n’interagissent plus, semblent continuer à former un tout inséparable. C’est ce que l’on appellera l’« intrication ». Dès le début, le physicien Niels Bohr s’était opposé aux conclusions d’Einstein. Son homologue John Bell a alors proposé, en 1964, de faire des expérimentations pour trancher la discussion.
Il a ensuite fallu plusieurs décennies pour que les autres physiciens réalisent la portée des travaux de Bell. Quand j’ai commencé ma thèse en 1974, nombre d’entre eux pensaient que l’intrication n’était pas différente de la dualité onde/particule. Puis, on a pris conscience de sa nouveauté. C’est pourquoi je parle d’une « deuxième révolution quantique », d’abord sur le plan de la recherche fondamentale, mais également sur les nouvelles applications que cela a suscitées, comme la cryptographie ou les ordinateurs quantiques… »
Entretien réalisé par Anna Musso. L’Humanité, 8 novembre 2022 :
36° CONGRES : Il ne peut y avoir de capital spéculatif s’il n’y a pas un capital productif par Pierre Assante
Il ne peut y avoir de capital spéculatif s’il n’y a pas un capital productif (le second crée le premier) et c’est bien le nœud gordien du capitalisme...
...D’autre part le concept communiste de « prise de pouvoir » pour rendre les moyens de production, sous quelque forme que ce soit, aux producteurs, ne peut, dans la transition mixte vers un nouveau mode de production, ni dans aucune transition, arriver à bon point si la question du taylorisme n’induit pas des luttes pour la réappropriation par la personne humaine de son activité, dans le travail. C’est peut-être une des faiblesses du communisme français, à mon sens.
L’ergologie (lire "expérience et connaissance du travail", réédition augmentée, Yves Schwartz, 2012) tente de souligner cette question et tente aussi d’introduire dans l’évolution des forces productives la lutte pour sortir du taylorisme, mais peut être ne lie pas suffisamment cette lutte à cette réalité qu’est le fait de la consanguinité du taylorisme avec la recherche du profit et les lois du capital.
La lutte doit être menée sur tous les fronts, simultanément. Par exemple, on pourrait imaginer, dans la transition mixte vers la réappropriation des moyens de production, d’utiliser de façon plus importante la productivité, la plus value relative pour à la fois abaisser le temps de travail tout en maintenant et augmentant les salaires direct, indirects et différés, pour dégager un temps démocratique de concertation des ouvriers, des salariés entre eux, sur leur temps de travail, pour améliorer le « que et comment produire » dans leur unité locale de travail et dans les lieux de coordination communaux, régionaux, nationaux, européens, mondiaux de ce « que et comment produire ». Ce serait quand même inventer un fil à couper le beurre que le mouvement ouvrier a déjà utilisé partiellement, que les conditions antécédentes n’ont pas permis de développer jusqu’au bout, mais dont la maturation actuelle des forces productives (machines et consciences) permettent de conduire à la mise en pratique, à déhiscence, ce que prouve la force de la crise systémique.
Mais s’il n’y a pas convergence ergologique, économique, politique, les efforts pour la démocratie du « que et comment produire » seront récupérés, ce qui s’est déjà produit, avec les régressions relatives ou absolues que cela implique.
CET ARTICLE A ETE PUBLIÉ SUR CE BLOG UNE PREMIĖRE FOIS LE 7 FÉVRIER 2018.
ÉLECTION EUROPÉENNES OU AUTRES, ET DANS LES LUTTES SOCIALES AU PRESENT, IL ME SEMBLE AVOIR CONSERVÉ TOUTE SON ACTUALITÉ
Ce triangle n'est qu'un schéma.
MAIS ce schéma représente en résumé très condensé, l'aboutissement présent et à poursuivre, en marchant, (en transformation progressive et radicale, générationnelle et en mise en processus au présent), de recherches et propositions pour sortir de la crise politique et sociale, pour trouver une issue aux difficultés quotidiennes et au délitement de notre milieu social.
Au moment où la réflexion sur l'œuvre de Marx reprend de l'ampleur,rappeler qu'elle aboutit à une critique du système économique et à des propositions de transformation de ce système économique, est une tâche du présent essentielle.
Ce schéma est développé et débattu dans les rencontres organisées de la Commission Economique du PCF, développé par Yves Dimicoli. Il ne doit pas rester un objet figé en soi,
maisPEUT devenir, si nous en permettons la com-préhension, une base de réflexion pour l’action politique et sociale.
Deux triptyques résument aussi les liens entre les actions et propositions politiques à unir :
1) Luttes-Théorie-Elections,
2) Objectifs sociaux-Moyens financiers-Pouvoir,
La présence du PCF aux prochaines élections européenne,s’il est capable d’aborder et de proposer un rassemblement des idées et des actions susceptibles de donner uneréponse aux EVENEMENTS D'AMPLEUR que nous allons connaitreet qui vont contester de plus en plus la politique libérale du pouvoir actuel,cette présence comblera le vide des réponsesqui y sont données actuellement par "la droite et la gauche" libérales.
ATTENTION : CETTE RENCONTRE EST ANNULEE ET REPORTEE à date ultérieure
A PRECISER
Au mois de septembre a été abordée l'histoire du mouvement ouvrier, issu de la révolution industrielle, ses formations de lutte, salaires, temps et conditions de travail, sur la base de l'analyse des situations sociales et des évènements qui les ont traversées.
Ceci jusqu’à la constitution d'un fond théorique pour donner aux luttes sociales la meilleures efficacité de résistance et de construction.
Il a été abordé les dérives populistes, selon nous (Proudhon, Lassalle et celles actuelles) handicapant les luttes sociales, à l’exemple du programme de Gotha.
Cette fois il sera question de la longue évolution historique humaine qui nous a menés aux progrès et aux difficultés actuelles, et à la crise de production, d'inflation et de distribution que nous traversons, sanitaire, économique et climatique.
DE LA COMMUNAUTE PRIMITIVE AU CAPITALISME MONDIALISE.
Tout processus social humain (c’est une tautologie) en santé suffisante passe par …
ou
« l’ideologie européenne »….
Nous posons nos jugements de valeur comme éternels au moment où nous les posons, sans tenir compte du contexte historique local et global unis, dans le déroulement immédiat, long et court du processus historique humain, millénaire et millionnaire en années humaines.
Les analyses à la longue deviennent des postulats : c’est l’acquis conceptuel, son accumulation qu’on rigidifie mais qu’on ne peut rejeter sans révision globale dans les moments ou les crises de croissance de l’humanité reposent leur construction et reconstruction à partir du « moment précèdent, antécédent, du processus humain.
Un postulat reste totalement d’actualité dans la société divisée en classes dominante et dominée, même si la dominante se concentre numériquement, physiquement et mentalement aujourd’hui sur elle-même et la dominée s’unifie dans et en diversité, et dans son rôle dans les nouveaux développements des forces productives, leurs techniques, leurs cultures et leurs perceptions élémentaires développées, et leurs limites du moment de dépassement de leurs normes.
Ce n’est pas un hasard si après avoir posé leurs constatations sur l’état du monde, Engels et Marx vont poser « l’Idéologie allemande » comme condition de poursuivre les constations de l’état du monde et la compréhension de l’état du monde et les lois historiques civilisationnelles et économiques du monde, du moment, de l’état du monde et les remèdes possibles à la maladie du moment de l’état du monde ; maladie du moment et son lien causal, aléatoire et complexifiant dans le processus humain de long terme et les transformations qualitatives de ce long terme.
C’est bien ce que nous devons faire aujourd’hui dans une nouvelle phase de révolution des forces productives entamée dans l’industrialisation, sa mondialisation et sa numérisation-automatisation positive mais limitée et tarée socialement par le système qui l’a créée. L’Idéologie européenne, mondiale, est à écrire car les idées éparses qui s’expriment peinent à trouver leur rassemblement et leur unité fonctionnelle, opérationnelle, pour une transformation nécessaire salvatrice, et en santé suffisante de la société dans un processus en crise majeure et générale, « plus qu’ordinaire » et en danger « plus qu’ordinaire ».
Le postulat « l’idéologie dominante est l’idéologie de la classe dominante et de l’économie dominante » reste donc valable au sens strict, pour les analyses à poursuivre et les luttes de transformation en santé suffisante de la société à mener. Ce qui ne veut pas dire que l’idéologie dominante ne trouve pas une multitude d’existences et de différences dans chaque individu ou entité constituée en mouvement de l’espèce, ni que ces différences nient ce qu’il y a de commun dans l’idéologie dominante.
Engels s’est inspiré entre autres des travaux de Morgan sur « la morale » des tribus chasseuses et cueilleuses héritées du paléolithique du « Nouveau Monde » pour souligner de rapport entre forces productives et mentalités.
L’accumulation tirée du surproduit né de l’agriculture il y a 10.000 ans nous a amenés de la communauté primitive au capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé globalement financiarisé. Ce capitaliste remet en question, de par ses effets sociaux « bloquants », le mode d’accumulation, c’est-à-dire la propriété, propriété contesté relativement depuis les régimes marchands antiques jusqu’aux régimes marchands féodaux ou de la Renaissance par des philosophes, des dramaturges (Eschyle, Shakespeare, Brecht…), les expressions esthétiques et étiques ; de Timon d’Athènes en passant par le christianisme originel ou ses Réformes dans la guerre des paysans allemand du 1500, les jacqueries et les révoltes des canuts, jusqu’à la création du mouvement ouvrier et sa théorisation intellectuels au service des luttes salariales et puis libératrice de l’achat de la force de travail, ses conditions historiques et son abolition à atteindre générationnellement, possiblement.
Marx finit par « les floraisons artistiques », dans son introduction de 1857 (production, consommation, distribution, échange (Circulation). Ce n'est pas un hasard.
La question de la transformation de la croissance elle-même des forces productive et productrices (valeur marchande et valeur d’usage) pose la question éternelle dans la nature de la condensification, à la manière du « développement cérébral et de son contenu d’accumulation biologico-psychique », de la complexification-condensification des éléments de la croissance, quantitativement, qualitativement.
La théorie qui aide à la conscience, dans leur mouvement commun et leurs inégalités de développement commande, dans les dangers mentaux, économiques et militaires, réclament un effort particulier sur la question de la condensification qui touche à toutes les activités humaines et aux choix non pas à court terme dans le critère actuel de développement obsolète P/C, mais dans les remèdes aux crises évidemment, de long terme, ce qui demande « moins mais mieux », dans les « volumes » comme dans la « rapidité ».
D’autres critères dans les « volumes » comme dans la « rapidité », ce n’est pas la pénurie et la « sobriété » qu’imposerait soi-disant la crise générale du capital non définie ni nommée, mais le contraire. Une fois encore insistons sur la réalité révolutionnaire à construire : l’autogestion comme nouveau mode de croissance de l’humanité et de ses forces productives répondant au processus des besoins sociaux.
En pensant à cela, je pense aussi à la guerre du Péloponnèse et sa description par Thucydide, qui a mis à bas toutes les avancées même limitées démocratiques de la société marchande antique conquise contre les propriétaires aristocratiques terrien, leurs limites de classe, et à ce que nous vivons aujourd’hui dans les conflits violents de domination et contre dominationéconomiques capitalistes qui stoppent relativement mais surement, tout effort de transformation économique « en santé » suffisante et tout effort suffisant à mettre au service cette transformation économique radicale et progressive (SEF, DTS, Crédits et Fonds régulés en fonction de besoins sociaux en rapports dialectique avec le développement en santé, le droits du travail vers l’autogestion des entités humaine et de la personne humaine dans les entités, l’abolition progressive générationnelle de la vente de la force de travail.
Tout processus social humain (c’est une tautologie) en santé suffisante passe par une économie marxiste, sous ce nom ou quel qu’il soit d’autre, mais pourquoi se compliquer s’embrouiller inutilement dans l’invention de mots nouveaux sans fondements : il y en a tant qui nous manquent aujourd’hui pour dépasser la logique aristotélicienne de la non-contradiction et construire une logique élargie et sociale, dialectique ; tout processus en santé suffisante passe par une théorie néomarxiste de l’école de la régulation systémique ! Et j’ajoute par une Analyse pluridisciplinaire des situations de travail et les concepts progressistes qu’elle a produite puisque les conditions de l’activité de la personne sont inséparables des conditions d’organisation de la société, et en unité de l’organisation économique et du travail producteur de biens nécessaires au processus vital, social.
La « sobriété » n’est qu’une façon détournée de cacher les pénuries au moment où les grandes firmes multinationales voient l’accroissement de leurs profits progresser.
Ceci malgré la baisse tendancielle du taux de profit, ce qui veut dire à quel point elles pompent les richesses sur toute la société humaine, du local au mondial à double sens.
Ce n’est pas la guerre qui est la cause de la pénurie, c’est la pénurie et ses causes systémiques qui sont la cause de la guerre : la pénurie est un phénomène qui tient au système économique et social que le système économique et social accélère volontairement sur lui-même, dans une politique de réponse -palliative – à la crsie de suraccumulation-dévalorisation du capital ; suraccumulation-dévalorisation du capital en croissance exponentielle dans cette cette lente fin -puis très rapide à venir- agonie du système.
La crise énergétique est le fruit pourri de décennies de retard de prévision en recherche énergétique, en plan de développement énergétique et mise en pratique de plans de développement énergétiques : le capital a tiré les profits immédiats maxima des investissement passés -ceux de l’après Libération du nazisme et ses mesures sociales entre autres-, du capital mort dans le domaine énergétique, sans mettre en œuvre des prévisions indispensables permanentes capables d’éviter la crise énergétique et de développer une production énergétique correspondant aux besoins de développement humain.
C’est bien sûr à travers la base des lois de l’argent-capital, du critère de gestion P/C que nous manquons d’énergie -entre autres dans les sanctions capitalistes de concurrence mondiale-, et que ce manque va s’accroître létalement pour la société humaine, et tragiquement pour nos enfants.
Mais si la crise énergétique liée à la crise économique du système, et ses liens avec la crise climatique -létale de même- sont d’une actualité fulgurante, la pénurie n’est évidemment pas qu’énergétique, c’est une crise globale dans laquelle se manifestent les crises particulières, qui s’étend parallèlement et de façon organique dans tous les domaines, de la recherche scientifique fondamentale et appliquée à la réponse sanitaire, alimentaire, des transports, logement et à la PRODUCTION DE TOUS LES BIENS NECESSAIRES à notre survie et notre développement en santé suffisante.
Il s’agit d’une course dramatique de l’humanité dans sa lutte possible contre le pouvoir de l’argent et pour un processus de transformation sociale que proposent les économistes communistes de l’école marxiste de la régulation systémique. juste un petit rappel de processus possible, en antichambre d’une transformation sociale mettant en relation saine, en santé mouvement des forces productives et mouvement de l’organisation systémique de la société : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DTS, Droits du travail …..(voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail, l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande.
Il s’agit d’une course vitale contre le pouvoir de l’argent.
Ce n’est qu’au travers de la perception de la crise et des causes de la crise, et de la conscience de la crise, scientifique, matérielle et morale, que cette course pourra être gagnée ; crise qui va connaître une crise sociale sans précédent et ses réponses possibles, crise bien plus dramatiques et destructrice qu’elle n’est déjà, que se révèleront massivement aux populations du monde et les nôtres ici, les solutions à la crise ; que pourront se révéler les solutions à la crise, dans toute la société gravement malade, les solutions à la crise et leur mise en œuvre possible mais non automatique des remèdes à la très grave maladie.
« Résister et construire » s’écrie Denis Durand, en cœur avec toute la rédaction d’Economie et Politique. C’est la tâche actuelle et de ce XXIème siècle.
Le prochain congrès du PCF devra faire sien ce cri sous peine de ne pas être vraiment un. Et le congrès c’est dès maintenant qu’il est en œuvre dans sa préparation et se liens avec les luttes des salariés, vendeurs de leur force de travail, premiers représentants de l’homme producteur des biens nécessaires à notre vie, et avec toutes les luttes populaires de protestation, de propositions et de construction.
Employer le terme « dramatique » n’est pas une clause de style. Sur l’alerte à la crise, bien avant la « guerre d’Ukraine », je renvoie à mes 20 thèses du 5 Février 2020, elles-mêmes en retard sur la réalité. Et je renvoie au colloque sur l’autogestion des 6-7 et 8 juin 1980 et au colloque « Les intellectuels, la culture et la révolution » des 9 et 10 février 1980. Voir aussi ma contribution au congrès de 2008 « la crise de la répartition c’est la crise de la production ».
Il s’agit de dépasser les populismes qui mènent vers des voies de garage protestations et solutions, pour battre le capital et construire une société en santé suffisante pour procéder.
La phase de l’industrialisation et de sa numérisation-automatisation limitéespar le système lui-même qui les a produites, -l’industrialisation et la mesure-, et ses effets régressifs relatifs ou absolus sur les besoins sociaux matériels et moraux, dans et par la mesure systémique, dogmatique et à dépasser générationnellement de la valeur par la mesure du temps de travail (TTSMN), cette phase actuelle de développement de la société humaine est de l’ordre le la révolution millénaire du néolithique de l’agriculture et de la société marchande et de « cité », et des nouvelles capacités d’accumulation des richesses, en santé de développement ou en maladie irrémédiable.
Pierre Assante. Militant communiste de base. 01/11/2022 07:57:33.
Les rencontres de philosophie de Langres avait pour thème le travail cette année, et c'est Yves Schwartz qui a été invité à faire la conférence inaugurale. Avec son accord et avant la diffusion par les organisateurs, vous trouverez son texte en primeur et en pièce jointe.
Chers collègues, bonjour à toutes et tous. Merci aux organisateurs-trices et à la magnifique ville de Langres pour cette si belle manifestation annuelle. Merci à l’Inspection Générale de m’avoir invité et fait l’honneur -redoutable- de présenter une conférence inaugurale. Pas facile d’introduire à cette série de séminaires et de conférences si riches, sur le thème général finalement si « piégeux » qu’est le travail. Avec l’assentiment de Monsieur le Doyen F.Burbage, et pour éviter un exposé trop impersonnel, j’ai préféré essayer de répondre synthétiquement à partir de mon histoire personnelle à la question : qu’est-ce que le travail change à la philosophie ? De quelle manière le travail invite-t-il à déplacer quelque chose, et quoi, dans la philosophie ?.........
Je vais utiliser une image tout aussi grossière que la représentation que se faisaient les philosophes atomistes antiques par rapport aux connaissances actuelles sur l’astrophysique, les sciences chimiques et des corpuscules, la biologie et la micro et macro-biologie, la génétique et l’ « épigénétique » etc… le tout dans le substrat et superstrat sous-jacent de l’étude ontogénétique et phylogénétique et historique de l’homme.
Le mouvement général, global, de l’univers est constitué d’une infinité de mouvement particuliers. Le mouvement de la société humaine et le mouvement de l’homme individu de l’espèce dans la société humaine constituent eux-mêmes une infinité de mouvements particuliers dans l’espèce, dans la société, dans l’individu et dans tous les éléments de l’individu constitué en entité « provisoire », de la société constituée en entité, de l’espèce et de la nature et leurs mouvements.
Tous ces mouvements constituent l’unité de l’infinité des forces contraires qui les animent, l’unité et l’identité des forces contraires. Tous ces mouvements constituent une unité organique des forces contraires dans l’infinités des mouvements de l’univers.
Les mouvements de l’univers forment une constitution mouvante de l’univers et l’unité de la transformation-évolution-développement ; forment l’unité de la croissance-complexification-condensification des éléments de la croissance eux-mêmes, des corps-entités dans l’univers-entité ; forment ainsi la croissance de l’unité de la croissance-condensification organique des éléments et des forces contraires : mouvement de la conscience de la nature sur elle-même dans le mouvement global de croissante-condensification de la nature. Pardon pour cette phrase !
Dans la représentation du mouvement-croissance-condensification, on parle à juste titre, à mon avis, de mouvement en spirale. Au-delà de cette image élémentaire, Ernst Bloch a développé dans « Experimentum mundi », une autre série d’images en unité de représentation du mouvement de la nature physico-mentale que constitue le processus de la conscience de la nature sur elle-même qu’est le mouvement d’une espèce pensante et leur unité organique.
On peut utiliser cette image représentation du mouvement global de l’univers et du mouvement global de l’humanité dans le mouvement global de la nature, en y incluant bien sur la multitude possible d’échecs du mouvement, des destructions, des régressions et formations processuelles des autres mouvements le « complétant » ou s’y « substituant » dans le mouvement général. « Le chant et le champ général ».
Imaginons pour cela des ondes très courtes, courtes, moyennes, longue et très longues se superposant, à la façon des modulations d’amplitude de la radiotéléphonie primitive, le tout sur une courbe ascendante, un axe ascendant constituant ensemble cette drôle de « spirale » complexe. De cette image, on peut peut-être tirer l’unité des forces physique diverses « fortes et faibles » dont les merveilleux chercheurs, merveilleux en effort, ténacité, imagination et rationalité, mais en défaut historique, du moment historique, de synthétisation possible, ne réussissent pas à constituer l’unité organique et contradictoire.
Dans cette superposition de courbes, il y a, en ce qui concerne la société humaine :
L’état historique des forces productives, les lois économiques du système historique de développement des forces productives, les mentalités constituées par les lois économiques du système historique de développement en unité contradictoire avec L’état historique de force productives, ET LEURS AUTONOMIES RELATIVES.
Le développement de la baisse tendancielle du taux de profit et la suraccumulation-dévalorisation du capital, avec la composition organique du capital (croissance du capital constant dans le capital CC-CV-PV) cela fait partie unie du développement contradictoire du système et du développement-croissance de ses contradiction antagoniques et organiques dans la contradiction antagonique Capital/Travail et idées historiques et dominantes qui « en découlent » en unité, inconscience et conscience du processus inconscient social et interprètes positifs de ce processus ; et cela constitue une unité à transformer en santé suffisante, un « Experimentum mundi » .
Marx a souligné, de façon originelle et originale à la fois « la ‘force matérielle’ que constituent LES IDEES quand elles s’emparent des masses » et « l’ autonomie historique des idées par rapport aux conditions historiques qui les ont constituées », et donc la complexité du mouvement de la société humaine et la difficulté de saisir dans le passé lointain et immédiat ce mouvement et les conditions d’influer consciemment sur ce mouvement.
En ce sens, Lénine disait que le bond initial (qui ne s’est pas achevé, au sens du provisoire, historique, dans le mouvement ascendant possible) constitué par la révolution d’Octobre était soulever une plume par rapport aux transformations à initier dans une société capitaliste avancée et sa démocratie relative, limitée, excluant la démocratie généralisée de l’homme producteur, mais réelle.
Finalement on peut dire que la révolution d’octobre est aussi un inachèvement de la révolution Française « de 1789 » et des révolutions bourgeoises en général, de ses forces productives, de son organisation du travail et du mouvement de ses mentalités en bond inachevé de même. Et que l’industrialisation n’est que les prémices d’une nouvelle « étape » macro du développement-complexification humain productif de biens « matériels et moraux », au même titre que la révolution du néolithique et l’introduction de l’accumulation privée dans l’organisation de la Cité dont nous héritons les contradictions antagoniques finales et possiblement mortelles.
Car, enfin, les prémices de l’automatisation numérique généralisée et mondialisée (dans la faussement dite « intelligence artificielle »), des activités contraintes, libération possible de la mesure du temps de travail comme mesure de la valeur, et croissance exponentielle des valeurs sans dimension, est bien un nouveau saut macro possible à accomplir, constitué de l’accumulation micro, au même titre que le saut de l’agriculture, et de sa transformation des subsistances par le travail de transformation du travail, ses capacités de surproduit et d’échange, ultra-multipliées dans l’automatisation numérique si réussie.
Ceci nous ramène à notre hypothèse de base, le rôle et l’unité des lois du système économique dans la formation des mentalités et les conditions de transformation en unité organique de leur unité organique.
La transformation qualitative de l’achat de la force de travail, base de l’étude contenue dans le « Manifeste de 1848 », la transformation de la dichotomie Valeur marchande/Valeur d’usage, le cycle de reproduction sociale dans le cycle « Argent capital-Marchandise capital-Argent plus’ Capital (A-M-A’), l’abolition-dépassement-dissolution-recomposition qualitative de la valeur « V abstraite monnayée = (CC+CV+PV)/temps de travail concret» dans La Valeur « sans dimension ».
IL s’agit de « débloquer » le cycle de reproduction élargie de la société que le système bloque.
Ceci nous ramène aussi à l’initiation du processus de libération de l’achat de la force de travail, base du capitalisme, différent des systèmes esclavagiste ou féodal ou asiatiques etc., d’exploitation de la force travail qui ont formé aléatoirement et causalement dans l’infini diversité des mouvements de la société, l’état présent d’exploitation de la masse des activités humaines sous le joug de la concentration mondiale du capital et de ses pouvoirs, en commençant par celle du salariat sous ses formes anciennes et nouvelles, englobant in fine, aussi, le travail « uberisé » ou « libéral » ou de la petite et moyenne propriété de production et d’échange :
Initiation et un développement-complexification-croissance possible formés par La SEF, Les Fonds financiers démocratisés, le crédit sélectif, les DTS monnaie universelle, et les droits du travail développant une démocratie de l’homme producteur du « que, quoi, comment produire », antichambre d’un communisme développé, mise en commun qualitative de la construction physique et mentale en unité du « lit de Platon-Société entière », mouvement continu de l’appropriation en santé suffisante de la nature ; et de l’univers dans la recherche commune des subsistances et ce que cette recherche contient de conscience de la nature sur elle-même, en rapports contradictoires et dialectiques.
Toute avancée de la société est précédée par un grand débat théorique sur les conditions de transformation-progression en santé suffisante. P.A. 26/10/2022 09:02:02.
Ce colloque contient aussi 3 interventions de Paul Boccara.
JACQUES MILHAU
Autogestion et connaissance.
Extrait de « L’Autogestion. Une stratégie révolutionnaire. Une démarche au présent. »
COLLOQUE de 6-7 et 8 juin 1980.
Institut de recherches marxistes (I.R.M.).
331 pages. 3° trimestre 1980.
« … La perspective offerte à la lutte et aux avancées vers le socialisme démocratique et autogestionnaire est celle d’une nouvelle croissance, d’une nouvelle figure historique de la culture. Elle a pour condition le développement, l’intervention massive des travailleurs prenant en main leurs propres affaires à tous les niveaux, sans déléguer le soin à personne de s’en occuper …. »
Dans « Matérialisme et Empiriocriticisme » (1908, publié en 1909), Lénine développe en quelques lignes une controverse amicale avec Joseph Dietzgen sur ce sujet. Il le met en garde sur la formulation de la matérialité de la pensée. En effet, dans le concept de « matérialité de la pensée », il y a le danger d’assimiler la pensée à une intervention tangible, directe, sans intermédiaire social, sur la matière.
Si elle n’a pas un effet tangible elle a un effet au sens par exemple de Marx disant que lorsqu’une « idée s’empare des masses, elle devient une force matérielle ».
Mais pour aller au-delà de l’analyse et non d’une « spiritualité religieuse idéaliste » il est bon, à mon avis d’indiquer que la pensée est un mouvement de la matière, un processus social qui traverse, à double sens, la personne et la société dans leurs rapports dialectiques réciproques, le tout étant SOCIAL.
Social progressiste et-ou social régressif, conservateur, réactionnaire, tout dépend du contenu de la pensée et du rapport qu’elle entretien, dans ses infinies nuances et ses résistances au mouvement ou au contraire créateur de « ruptures », bonds discrets microS et macro (quantum, quanta) de qualité dans le mouvement continu de la société.
Ce que fait Dietzgen, ouvrier autodidacte formé au socialisme et au matérialisme : il affirme à sa façon et à son temps historique, le mouvement corpusculaire, du cerveau, ses « enregistrements », ses liaisons, leurs mises en croissance-développement et cohérence-condensification mentale, psychique, en fonction des problèmes de vie à résoudre ; ce que nous comprenons mieux, ou pouvons comprendre mieux aujourd’hui avec nos connaissances neurologiques, psychologiques, ergologiques, etc.
De plus il me semble, par rapport aux idées de ce début XXIème siècle que l’affirmation de la matérialité de la pensée, par apport à ces nouvelles connaissances ne pose pas problème (et au contraire sont utiles et opérationnelles dans la construction sociale et celle des utopies opérationnelles en unité, anticipatrices, la construction « mentale et physique » du « lit de Platon » au niveau de toute la société), à un idéaliste croyant intelligent plutôt qu’à un matérialisme mécaniste stupide…. (Lire Ernst Bloch).
L’être : le nôtre ; le causal ; l’aléatoire ; l’énigmatique.
Je reprends ci-dessous un article du 04/04/2022 08:21:58.
CARLO ROVELLI DANS « HELGOLAND », REMET EN SELLE, ME SEMBLE-T-IL, L’EMPIRIOCRITICISME, MACH, BOGDANOV.
Carlo Rovelli dans « Helgoland », Editions Flammarion, 2021, remet en selle,ME SEMBLE-T-IL, l’empiriocriticisme. Cette démarche de ce grand scientifique et intellectuel progressiste est dommageable, selon moi. Si j'ai bien compris, ce qui n'est pas absolument certain, mais....
1. De la santé relative des mouvements mentaux qui constituent la conscience dépend la santé relative de la personne et de la société en rapports dialectiques, relation, interactions réciproques multiples conscientes et inconscientes, organisées, réorganisées, interférées, entreférées socialement et "naturellement". D'où le rôle d'organisation d'un mouvement conscient du processus inconscient.
Besoins vitaux, simples et complexes en unité et mouvement de la conscience constituent une unité. Une entité en transformation permanente, relativement saine ou pas de mouvements du mouvement de la pensée.
L’unité des mouvements d’une entité « physique et mentale » dans le mouvement global d’une espèce pensante, est constituée, comme tout mouvement, de forces contradictoires, de leur unité et de leur identité.
Penser l’identité et l’unité des forces contradictoires et des contradictions, les objets et des entités contradictoires, leur identité et leur unité, est un mouvement de dépassement de la préhistoire humaine dans laquelle nous vivons encore, un mouvement de l’action collective, dépendance et autonomie pour la santé relative du rapport travail libre, désaliéné, et besoins sociaux, nécessité et liberté en mouvement de développement complexification qualitative.
La pensée est un mouvement particulier de la matière. La conscience de même.
Toute interaction entre les objets, entités constituées et-ou en relative formation-dissolution-reformation, normalisation-dénormalisation d’ensembles, de sous-ensembles, d’inclusions etc…, mouvement particulier de la nature, ne sont pas des sensations. Les sensations, dans l’acception « pure » du terme, sont une realité propre à une espèces pensante.
On ne peut assimiler perception biologique « simple » et perception biologico-pensante, bien qu’il s’agisse dans les deux cas d’interaction simple et-ou complexe comportant toutes les propriétés de la structure fine de la nature dans le mouvement général de l’univers, micro , macro, cosmique, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, universel.
Une entité constituée dans le mouvement de la matière est à la fois dépendante et autonome de tout le mouvement de la matière, possède une autonomie relative dans le mouvement de la matière. C’est le cas de l’homme lui-même, évidemment (1).
Il y a une « frontière » de contact relative entre l’entité et « le reste » de la matière.
La conscience construit, à partir d’un type, d’une forme particulière d’organisation de la matière vivante, pensante, des « organes » dans l’évolution de cette forme d’organisation, interactions sociales des individus d’une espèce pensante.
2. L’assimilation que font Mach et Bogdanov entre interactions, indifféremment du type d’organisation de la matière et du type d’entité, du type d’indépendance-autonomie, est une réduction simpliste et usurpatrice .de l’observation de la réalité à une seule observation généralisée de façon erronée.
Lénine à tout à fait raison, selon moi, de « classer » l’empiriocriticisme dans la pensée philosophique dite idéaliste (2), celle qui nie l’indépendance de la matière de la conscience dont on en a, même si la pensée, mouvement matériel , mouvement de ma matière, est un mouvement particulier de la matière d’une organisation particulière de la matière, pas n’importe laquelle, issue d’une évolution-complexification particulière de la nature ; à la fois générale et particulière dans les entités ayant leurs propres relations internes dans les relations « organiques » globales de la matière, relations internes et relations externes en unité. Pas simple, à observer, saisir, com-prendre, évidemment.
Lénine a raison, selon moi, de souligner la complexité de l’affirmation de la matérialité de la pensée, affirmation de Dietzgen citée dans « matérialisme et empiriocriticisme » (Lénine, 1909), et la confusion qu’elle peut induire, malgré sa justesse, à la limite, entre la conscience de l’indépendance de la « réalité extérieure » par rapport à la conscience de cette réalité ET croyance de la « fabrication » de la nature, de la matière, par la pensée, conception philosophique idéaliste Berkeleyenne.
Le rapport entre pensée et transformation de la matière, est lié au besoin de subsistance de l’homme -par son travail-, de son existence, de la société. La négation de ce lien produit une désadhérence conceptuelle sans retour, une neutralisation-destructive de la capacité de de conceptualisation.
Mach et Bogdanov, finalement, isolent mentalement, artificiellement, la constitution de concepts des causes et des effets de l’existence et développement de ces concepts. Ils procèdent à une désadhérence conceptuelle « sans retour » à la réalité et aux besoins qui ont constitué et constituent l’évolution de l’homme, de la pensée, de la conscience, de la société en rapports réciproques, dialectique, en interaction avec la nature et avec lui-même, mature « dont il en est ».
La capacité d’abstraction, d’invention, de construction du « lit de Platon » et de l’organisation sociale, chez Bogdanov, quelle que soient ses qualités propres intellectualo-sociales, perd le lien, malgré les apparences et les actions concrètes, d’avec la complexité de la réalité. Sa complexité apparente de pensée y est illusoire, erronée dans et par la généralisation d’observations sans distinction des types de mouvements observés.
3. Le retour des scientifiques du XXIème siècle, et avec eux, de la société, consciemment ou pas, vers Bogdanov est un effet de l'extrême parcellisation du travail et de la recherche dans l’organisation capitaliste de la production et de l’échange, dans l’apparence trompeuse de la réalité que donne l’imbibition idéologique de la société par l’échange concret des biens dans le cycle A-M-A’, son accumulation de capital, particulièrement de capital mort cristallisé et de capital constant, et la suraccumulation-devalorisation du capital qui en est issue, son extension extrême paroxystique qui constitue la crise générale et la fin de vie du système et le besoin vital de son dépassement.
Le retour des scientifiques du XXIème siècle, et avec eux, de la société, consciemment ou pas, vers Le « fantôme » actuel de Bogdanov est une excroissance du structuralisme et une insuffisance de synthétisme et de collaboration, de coopération des champs de recherche ; comme des champs d’activité humaine en général, dichotomisés par l’organisation capitaliste des rapports sociaux sous la domination de plus en plus réduite en nombre de possesseurs et décideurs du mouvement du capital, de sa centralisation contradictoire, et ses tensions, de la financiarisation de son mouvement.
Le gonflement du capital financier par rapport à la création de valeur issu de l’activité industrieuse, les marges immenses fournies par une productivité issue de la révolution scientifique et technique, de sa mise en œuvre et des limites pratiques et de sa mise en œuvre dans les contradictions du taux de profit, ET le gonflement des handicaps socio-mentaux qui nous habitent, vont de pair.
Le retour des scientifiques du XXIème siècle, et avec eux, de la société, consciemment ou pas, vers Le « fantôme » actuel de Bogdanov est du même ordre que celui du début du XXème siècle lors des avancées de la connaissance des « structures fines » de l’univers, renouvelées à un stade « supérieur » des observations, expériences et connaissances non achevé historiquement, c’est-à-dire non achevé par rapport au « niveau nouveau atteint » en rapport avec le niveau atteint d’évolution-complexification du processus humain, social.
Bogdanov et Mach, prétendant à un dépassement des limites sociales institutionnalisées et des dogmatismes conjoints, et à un développement permis par la libération de ces dogmatismes, un rejet de tout dogmatisme, ne font qu’en créer un autre qui n’a rien de nouveau, qui est une extension du dogmatisme ordinaire ; un autre bien plus insidieux au service de l’abstraction organique d’une société de classe dans laquelle l’abstraction que constitue l’argent, représentation de la valeur marchande des objets concrets et abstraits produits, formés en capital, réduit considérablement la connaissance et l’expérience de la réalité aux fonctions du système économique dont la poussée propulsive s’éteint.
C’est d’une autre poussée propulsive dont il est besoin, celle du "communisme complexe", c’est à dire réel à imaginer et à construire dans l’exploration des chemins, et non des expériences du "communisme grossier" déduit et réduit à la pesanteur renouvelée du passé ; celle du communisme dans lequel les rapports entre entités pensantes ne se fera plus à travers celui, réducteur de l’argent et son accumulation, mais à travers une autre représentation en santé relative nécessaire à tout échange concret, représentation faisant partie, en unité contradictoire avec tout échange concret de production « matérielle et morale ».
Le suraccumulation-dévalorisation du capital a son corollaire mental dans la suraccumulation-dévalorisation des capacités humaines non employées dans le système d’échange du cycle A-M-A’.
4. La mise en garde de Lénine à Dietzgen -Dietzgen dont je partage la définition de la pensée, malgré l’extension de définition qu'elle contient et les problèmes de confusion qu’elle peut susciter-, cette mise en garde comporte aussi etcependant, prise étroitement à la lettre, complémentairement et contradictoirement, naturellement, un risque de simplification réductrice concernant la conscience de la conscience, son rôle-miroir des gestes, de l’activité humaine à travers lequel le travail se développe, se complexifie, et permet de passer à un nouveau système d’appropriation en relative santé de la nature par l’homme, « l’homme qui en est », de la matière. Ouf ! Longue phrase insécable sans dommage conceptuel…
(1) C’est ce qui est posé dans la controverse entre volonté de l’homme et volonté divine par les théologiens, dans le cadre étroit des mythes et leur institutionnalisation qui constitue les religions dans la société marchande, de droit et de classe, de sa constitution primitive à sa composition finale pourrissante.
(2) Malgré l’affirmation contraire de ses auteurs.
Pour un DEBAT PHILOSOPHIQUE et RELIGEIUX, civilisé et de classe sociale.
Evidemment le mode de représentation de la réalité par concepts et systèmes de concepts (scientifique, philosophique, religieux et rapports réciproques et dialectiques, rapports inconscients, semi-conscients et conscients en unité) ET mode de production (et d’échange) ont un lien : l’interprétation consciente du processus social inconscient en dépend.
De même les conflits qu’ils provoquent, plus ou moins civilisés, entrant dans le mouvement de progression de la conscience humaine sur elle-même et sur la nature dont elle est partie organique.
Les Débats de représentation de la réalité, élément tout autant que la technique et les cultures qui y sont liées en amont, font partie de la lutte de classe. La lutte de classe ce n’est pas une conséquence des intérêts divers des diverses couches sociales comme l’idées stupide et partisane des droites se répand. La lutte de classe est déterminée par la vente et l’achat de la force de travail, devenue aujourd’hui globale dans la concentration mondiale du capital, sa financiarisation, ses pouvoirs d’usage et de mouvement du capital en fonction du critère exclusif P/C.
Le mode de représentation de la réalité, dans la crise de baisse tendancielle du taux de profit, et des lois qui la contrecarrent de moins en moins, de suraccumulation-devalorisation du capital, ce mode de représentation est en crise de même, aggravée et source de conflit entre pauvres et exploités, des plus défavorisés socialement aux couches moyennes basses et hautes.
Le débat sur la laïcité, sur la place des religions, sur les « guerres de religion », est tronqué car il ne relie pas RESOLUTION des besoins de survie et de développement de la personne et de l’humanité qui est le cœur de l’humanisation depuis l’invention du travail par l’espèce humaine, la transformation par l’action humaine de la nature AVEC la réponse à son besoin de subsistance matérielle et morale.
Cette dichotomie liée à la dichotomie Profit/Besoin, Travail/Besoins elle-même conséquence de la vente-achat de la force de travail rend le monde humain plus fou que jamais : toute activité n’est plus liée au besoin de subsistance mais à l’enrichissement particulier dans le cycle A-M-A’, ses limites de développement atteintes et les régressions généralisées induites.
Le débat civilisé, à l’instar du débat des « lumières » entre « élites du XVIIIème siècle, mais au « niveau » global et du contexte global actuel, doit avoir lieu entre exploités, population du monde sous le joug du capital mondialisé, ses institutions, ses conflits, ses guerres. Au lieu de cela le capital place le débat entre lui et les exploités pour les ramener à sa vision faussée de la réalité, faussée par les lois de son système malade et mourant entrainant la société humaine avec lui et qui doit réagir pour vivre. Un débat entre exploités est un débat qui contient certes les conflits de classe, mais aussi le respect des personnes dans leurs diversités conceptuelles, c’est là la différence entre guerre idéologique Exploiteurs/Exploités qui s’introduit entre vendeurs de la force de travail, salariés et autres vendeurs au niveau global.
C’est ce qu’expliquait déjà « le Manifeste » de 1848. Il faut se remettre « à jour ».
Une fois (foi) de plus, les remèdes possibles en début de processus de guérison : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DTS, Droits du travail …..(voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail, l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande.
Pas besoin du nucléaire pour faire sauter la planète humaine.
Il « suffit » de désorganiser la production et l’échangevitaux pour l’humanité.
C’est ce à quoi s’emploient frénétiquement les pouvoirs de l’argent-Capital dans la folle intention de gagner les uns sur et contre les autres, du local au mondial et du mondial au local, avec, fusionnellement, le pouvoir global de l’argent-Capital « au sommet », tous ensemble, organiquement, dialectiquement, et mondialement.
Le nucléaire peut être « la cerise sur le gâteau »…
Dire cela sans dire comment guérir cette maladie mortelle du pouvoir de l’argent ne suffit pas.
Guérir est-il possible ? Comment ? Et combien de temps pour guérir ?
« Indignarsi non basta » (s’indigner ne suffit pas) disait et écrivait l’italien Pietro Ingrao en réponse (1).
C’est pourquoi cette « indignation » a pour arrière plan ici et maintenant les propositions des économistes communistes de l’ "école marxiste de la régulation systémique", contenues dans « Economie et Politique », revue économique marxiste incluse dans l’action ouvrière et populaire, abondamment présente dans ce blog.
Dixi et salvavi animam mean.
Κασσάνδρα et tant d’autres disent encore aujourd’hui la même chose. Mais ces propos n’engagent que moi-même.
Pierino. 23/10/2022 06:52:15.
(1) « Aliberti editore » 2011.
"RETOUR A LA THEORIE", RECUEIL PREDEDENT le recueil "DEMARXISATION" :
Cette déstructuration contient à la fois le mûrissement-pourrissement du système économique et social et une transition vers une mondialisation en santé suffisante pour la poursuite du processus humain
En 1917, alors que la Russie devenait ingouvernable, au dire de à « l’establishment russe alternatif au tsarisme » se déclarant incapable de gouverner, Lénine, au nom du parti ouvrier « majoritaire » se propose avec éclat de le faire ; et le fait par et dans l’alliance ouvrière-paysanne par l’arrêt de la guerre et la distribution de la terre.
La suite n’a pas été, comme chacun sait, « la Perspective Nevsky », mais a modifié le mouvement mondial de la société humaine, y compris bien sûr, celui des revendications des salariés des pays capitalistes avancés, sans réussir toutefois à réduire sa contradiction handicapante essentielle : la production et l’échange des biens nécessaires à la vie humaine à travers le cycle vicié A-M-A’ (1), aujourd’hui mondialement financiarisé, en voie d’automatisation numérisée limitée par lui-même, qui pourrait réduire le travail contraint au profit de la libre activité, mais mis à la disposition de l’accumulation du capital et non des besoins humains et leur développement-complexification « naturel ».
Aujourd’hui ,c’est le monde humain entier qui devient ingouvernable. Ce n’est pas par manque d’intelligence humaine, d’intelligence de chaque humain, entre autres de cadres de production et de gestion capables, mais parce que cette intelligence est mise au service de ce mode de production A-M-A’ (1) et sa guerre du profit, de tous contre tous qu’il induit.
Si les despotismes locaux et de zones de développement semblent conserver une certaine cohérence nécessaire pour que le mouvement de survie de la planète humaine ne s’écroule pas, c’est parce qu’ils constituent une forme de tentative-échec de résistance-construction à la mise en coupe-soumission totale du monde à ce cycle A-M-A’ et à sa maladie incurable de suraccumulation-devalorisation du capital qui bloque exponentiellement l’échange entre les humains, du mondial au local et du local au mondial, en rapports réciproques.
Un despotisme existe au delà de ses tares et crimes éventuels, et se maintien s’il a une fonction sociale ; mais n’a pas d’avenir ni pour lui-même ni pour les rapports entre humains et entités humaines dans leur dépendance-autonomie de développement en santé, que s’il développe une régulation dans la croissance -complexification en tant que processus susceptible de dépasser le système, ses tares et ses limites. C’est ce que tente la Chine et le PCC (au moins pour une par de celui-ci) dans sa difficile lutte contre le passé et les normes antécédentes handicapant le processus de nouvelle et immense NEP reposant sur le capitalisme lui-même et sa recherche de profit dans le bas coût du travail à dépasser et en cours de dépassement relatif : « résolution modérée de la pauvreté » dans le développement, du « seuil de pauvreté » , des « inégalités sociales »; NEP (Nouvelle Politique Economique) qui ne peut échapper au contexte mondial d’affrontement capitaliste et de suraccumulation-devalorisation du capital, quel que soit, sont, le lieu de croissance, et la croissance de sa composition organique dans ce "lieu" ; voie assumée à cet instant précis (on verra la suite) vers un nouveau mode de développement mondial en santé suffisante pour procéder.
Les oligarchies nationales et les souverainismes politiques qui aspirent à cette libération illusoire, voies sans issues, contiennent et cette résistance et cet échec, sortes de jacqueries reprises mimétiquement et irrationnellement par des puissants eux-mêmes dominés. Un despotisme peut contenir et une transition et une voie sans issue. L’histoire humaine est causale, aléatoire et complexe.
Les « émergents » et « émergés » contiennent et ce passé et ce présent et ce futur de développement possible. Vis-à-vis d’eux il ne s’agit pas de jugement moral à « normaliser » dans le sens dominant, même si le jugement moral intervient utilement en derrière instance, mais de contexte de développement mondial, de développement de l’humanité entière. Les juger à l’aulne de notre morale ethnocentrique locale ressemble au jugement des paysans américains sur les Indiens et leur mode de production et mentalités correspondantes, jugement qui a conduit au règlement entre communautés qu’on connait.
L’entrée en processus de régulation est contenu, dès les développements et luttes actuelles ici et dans le Monde et particulièrement dans les pays émergents et émergés, les nouvelles puissances économiques, selon moi, et selon nous, dans les mesures proposées par les économistes communistes qu’on peut énumérer, sans hélas les développer ici par : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DTS, Droits du travail …..(voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail, l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande.
Le renouveau des partis communistes et de leur coopération, en alliance et coopération mutuelle généralisée à double sens et en respect avec toutes les forces progressistes est une condition de mise en place et de développement d’un tel processus.
La dissolution des dominations c’est aussi la dissolution des grandes et petites puissances dans la coopération et la cohérence généralisée, l’administration démocratique du monde, la civilisation de tous et pour tous, la démocratie de l’homme producteur. C’est une autre façon de parler de l’abolition de l’achat de la force de travail, de l’autogestion de la personne et dans et de l’entité productive et de la disparition de l’Etat en tant que domination de groupes et de classe.
Le processus de conscience de l’humanité est un processus de conscience de la nature sur elle-même contenant la santé suffisante du rapport nature-homme-part-organique-de-la-nature vers son développement au-delà de son espèce telle quelle (Manuscrits de 1844).
Le monde humain du XXIème siècle sera un monde de coopération, de solidarité et de partage, de civilisation de tous et non d’une fraction d’humanité, ou ne sera pas, ne sera plus.
Les despotismes peuvent être et sont quelquefois des zones et moments charnières de libération des dominations, impérialistes, coloniales et néocoloniales entre autres, transition entre l’ancien et le nouveau, où le mort saisit le vif et où le vif se fraie à travers le mort un passage vers l’avenir : la participation généralisée de tous les humains à leurs propres Développements, à la Liberté en tant que besoin et moyen d’agir solidairement et en cohérence, en dépendance et autonomie, dépendance-autonomie contradictoire etféconde de la personne humaine et des entités humaines, entre chacune, chacun.
La domination masculine, contre laquelle l’action politique s’efforce justement d’agir (2), ne trouvera résolution que dans l’abolition des dominations sociales en général et de la domination de classe en particulier, et en unité sociale organique, la classe capitaliste se concentrant de plus en plus dans les personnes, entités, organismes économiques et institutionnels mondiaux de gestion du mouvement et du pouvoir du capital mondialisé ; capital mondialisé-financiarisé dont le joug s’est étendu du salariat à toutes les autres couches dominées, y compris les capitalistes de production et d’échange dominés et les nations déstructurées.
(1) Cycle de reproduction sociale « Argent (Capital) – Marchandise (Captal) – Argent plus (Capital) ».
(2) lire « comparativement » et organiquement « La question juive ». Peut-être aussi ma « Division sexiste du travail » ?
(3) processus humain de développant-évolution-croissance-complexification ; condensification (de « type » croissance cérébrale et corps-soi et son accumulation-condensification) des éléments entre eux de développement-croissance en unité organique et en dépendance-autonomie.
"RETOUR A LA THEORIE", RECUEIL PREDEDENT le recueil "DEMARXISATION" :
en collaboration avec le CERTOP. (Centre d’Etude et de Recherche sur le Travail et le Pouvoir-CNRS-Université Jean-Jaures)
1, 2 et 3 juin 2023. Maison de la Recherche-Université Jean-Jaurès-Toulouse. (5 Allée Antonio Machado, 31500 Toulouse)
Appel à communication
Changer le travail dans le monde d’aujourd’hui :
Quelles approches, quelles pratiques ?
Après un 5ème Congrès consacré aux rapports entre travail, patrimoine et développements d’hier à aujourd’hui et dans les différentes régions du monde, le 6ème Congrès de la Société Internationale d’Ergologie se concentrera sur les approches du travail et les pratiques qui se développent pour penser les évolutions des situations actuelles et les manières de contribuer à leur transformation.
Ce 6ème Congrès s’intéressera notamment aux effets sur les situations et les activités de travail des évolutions du système productif vers une hypermodernité où les contraintes normatives et temporelles se démultiplient. Les vitesses d’exécution s’accélèrent avec le l’usage grandissant du numérique, la fièvre évaluative épie tous les gestes professionnels, de nouvelles formes de précarité apparaissent (ubérisation, etc.). Ce mouvement vers l’hypermodernité génère des tensions croissantes chez celles et ceux qui le vivent au quotidien dans leur travail. L’économie de marché se mondialise chaque jour davantage, le déploiement du numérique et de l'intelligence artificielle impactent en temporalité et en qualité un nombre croissant d’activités professionnelles. Les modalités mêmes d’évaluation tendent à passer aujourd’hui par un processus d’automatisation/standardisation accentuant leur fréquence. Les frontières deviennent plus floues entre vie professionnelle et vie privée, l’urgence se mue en une routine du quotidien… Le travail se transforme et met en scène des modes renouvelés d’activité, de techniques de production de biens et de services, d’organisation et de gouvernement. Aux effets de ces évolutions est venu s’ajouter l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la vie quotidienne et le travail des personnes. Un impact massif, aussi important qu’inattendu, sur leur rapport au travail et à ses conditions d’exercice. Et qui a bien souvent exacerbé les tensions préexistantes. Les modalités de travail à distance et de télétravail ont dû se généraliser durant la crise sanitaire et parfois elles perdurent. Elles ont fait l’objet d’évaluations variables par les intéressés. Mais elles ont tendance à entraîner des heures de travail ininterrompues, modifier les relations de travail, nécessiter de nouvelles compétences, générer souvent des coûts pour le travailleur, intensifier le travail. La santé, en particulier la santé mentale est fréquemment affectée par ces modalités nouvelles. Cette crise sanitaire est également intersectorielle et requiert des mesures individuelles et collectives, ainsi que des politiques publiques visant à lutter contre les inégalités, à garantir les droits du travail et l'inclusion sociale.
Dans cet environnement problématique, émergent néanmoins à l’échelle internationale des objectifs orientés par des valeurs alternatives et de plus en plus largement partagées, tels que ceux prônés par l’ONU en matière de développement durable pour répondre, à l’horizon 2030, aux défis mondiaux auxquels sont confrontés l’ensemble des peuples et la planète. Parmi lesquels celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable mais cohérente avec une sobriété dans l’usage des ressources planétaires disponibles, le plein emploi respectant l’exigence d’un travail décent pour tous. Un objectif qui entre en résonance avec l’appel mondial à l’action pour une « reprise centrée sur l'humain après la crise du Covid-19 » lancé par l’OIT en 2021. L'Agenda 2030 pour le développement durable, signé par les États membres de l'ONU en 2015, a en son cœur le projet d'une société dite « plus inclusive et durable » en proposant 17 « Objectifs de Développement Durable », qui couvrent un éventail diversifié de questions, notamment la transition écologique, l'égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, les villes et communautés durables, la paix, la justice et des institutions efficaces. Un projet considéré à la fois comme ambitieux et tangible qui vise à édifier un « référentiel commun pour le développement » et à la mise en place d’un « agenda indivisible » de mise en œuvre de ces objectifs définissant des priorités.
Mais les ODD peuvent aussi faire controverse, soulever des conflits de priorités dans les interventions visant le(s) développement(s) et ces difficultés ne doivent pas être ignorées. Ainsi, dans un monde du travail marqué par des perturbations, des incertitudes, des inconforts, des transformations techniques majeures, que désignent sans expliciter leurs enjeux industrieux, la numérisation, les algorithmes, l’intelligence artificielle, mais marqué également par des aspirations, des besoins et des innovations, tout le monde est confronté dans l’agir au travail à des injonctions de plus en plus contradictoires. Pour autant, penser le changement et les contradictions qu’il soulève, ne signifie pas faire table rase des situations humaines de travail porteuses d’histoires et d’avenirs possibles pour ceux et celles qui s’y investissent. Autrement dit, les héritages construits au fil des expériences individuelles et collectives sont déterminants à repérer pour faire advenir les projets, les initiatives et in fine comprendre comment toute activité humaine est un essai permanent d’appropriation (ou de renormalisation) des divers milieux de vie au travail en pleine transformation.
Dans ce contexte où l’activité humaine est en prise avec la numérisation, la crise sanitaire, les risques écologiques et les alternatives de développement durable, l’objectif de ce congrès est de mieux comprendre ce qui se joue du point de vue du travail dans le monde d’aujourd’hui, pour contribuer le plus efficacement et le plus justement possible à sa transformation au meilleur bénéfice de l’intérêt général humain.
La question générale du congrès pourrait donc être formulée ainsi : compte tenu du ou des diagnostics que l’on peut faire sur ce qui transforme aujourd’hui l’agir au travail, les « professionnels du savoir » sont-ils appelés, et dans quelle mesure, à reconsidérer leurs pratiques ? Comment est interpelé, si c’est le cas, l’exercice des métiers de la recherche, de la formation, de l’intervention ? Par rapport à cette question générale, les participants sont invités à centrer leur communication sur les questions complémentaires suivantes : - En quoi les changements à l’œuvre sont-ils révélateurs ou créateurs de « nouvelles » professionnalités aussi bien dans les milieux scientifiques que dans ceux de la formation ou de l’intervention ? Autrement dit : - Comment se renouvelle l’activité des chercheurs, des formateurs ou des professionnels de l’intervention ? Quels raisonnements, démarches, postures, compétences, méthodes et capacités réflexives propres à ces professionnalités, se dessinent, face au monde du travail d’aujourd’hui ? En quoi les façons de s’y prendre peuvent-elles se revendiquer de démarches transformatrices ?
- En général et particulièrement aujourd’hui, à quelles conceptions du travail et plus généralement de l’activité, renvoient les dispositifs d’intervention, de formation ou de recherche ? - Quelle est la place de la pluridisciplinarité dans chacune de ces démarches ? - Dans quelle mesure le point de vue de l’activité est-il essentiel pour créer les conditions d’un débat constructif dans des temps et des lieux différents et pour construire un monde commun ? Le congrès pourrait accueillir également des propositions dont le questionnement est en périphérie de la question générale, en organisant un temps d’échange dédié.
COMMISSION ORGANISATRICE
Cunha Liliana (FPCEUP ; Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Denny Jean Luc (Université de Strasbourg, France)
Duc Marcelle (Université de Toulouse, France). Jean Rémy (Membre du bureau de la SIE, France). Rollin Jacques (Société Internationale d’Ergologie, France). Scherer Magda (Universidade de Brasília, Brésil). Simon Théo (CNAM, Paris, France)
COMMISSION SCIENTIFIQUE
Bianco Mônica (Université Federal do Espírito Santo, Brésil). Bellies Laurence (Airbus Helicopters, France). Casas Alvaro (Administración Nacional de Educación Pública, Uruguay). Cunha Liliana (FPCEUP; Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Denny Jean Luc (Université de Strasbourg, France). Duc Marcelle (Université de Toulouse, Certop, France). Gaillard Irène (Université de Toulouse, Certop, France). Goulart Joazeiro Edna (Universidade Federal do Piauí, Brésil). Jean Rémy (Société Internationale d’Ergologie, France). Lacomblez Marianne (CPUP – Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Mollo Vanina (Université de Toulouse, Certop, France). Verrisimo Marianna (Pontificia Universidade Católica de Minas Gerais, Brésil). Rywalski Patrick (Haute Ecole Fédérale en formation professionnelle, Suisse). Rollin Jacques (Société Internationale d’Ergologie, France). Saint Martin Corinne (Université de Toulouse, Certop, France). Scherer Magda (Universidade de Brasília, Brésil). Taleb Abdesselam (Université de Tlemcen, Algérie)
"Les informations sur les modalités concrètes du congrès seront bientôt disponibles sur le site de la SIE (Société Internationale d'Ergologie :
Cet article a été publié une première fois sur ce blog
le 03/10/2022 15:53.
Il a été echangé quelque peu dans le milieu des économistes communistes d'"ECOnomie et POlitique" du PCF et celui des ergologues de "l'école" issue du Département d'Ergologie de l'université d'Aix en Provence aujourd'hui mis à mal par la politique universitaire actuelle.
Il fait l'objet d'un début de débat dans le réseau "ergologie liste".
Sans faire référence à cet article, le sujet pourrait être traité dans le débat sur le travail, selon moi et d'autres sans doute, et le sera peut-etre dans le prochain congrès de la Société Internationale d'Ergologie (S.I.E.) ???(1 : voir texte de lancement du congrès AJOUTE à la suite ); en tout cas à mon sens......
La controverse EMPLOI/TRAVAIL
Je ne vais pas revenir sur les quelques 5000 pages que j’ai écrites dans les 20 dernières années sur la question, mais rappeler que cette controverse repose sur une vision unilatérale et non dialectique, non ergologique. Quasiment comptable…
Sur une logique de non-contradiction dans l’opposition et l’identité des forces en présence du mouvement social, comme de tout mouvement d’évolution, de transformation, de complexification, de condensification des éléments constitutifs. La chose et son contraire.
L’EMPLOI contient ET le travail réel ET l’achat-vente de la force de travail. C’est bien cette contradiction que la SEF (Sécurité d’Emploi et de Formation) propose de dépasser de façon processuelle, radicale et progressive, si nous le pouvons dans la longue tempête en cours de développement paroxysmique. Mais c’est en général dans ces cas de paroxysme lent ou rapide, que l’histoire humaine découvre les solutions nouvelles au développement en santé suffisante.
Il y a quelque part dans les animateurs de la controverse, la plupart mes amis, une réduction de l’emploi à la vision comptable le réduisant inconsciemment au seul contrat juridique isolé de son contexte (l’APST est indispensable mais ne se suffit pas à elle-même. Sur l'APST et les concepts ergologiques, lire Travail, Ergologie et Politique), entre le possesseur direct ou indirect du capital ET le salarié ; le salarié sur un plan général (car il y a une exploitation globale faite des exploitations individuelles), et le salarié particulier, la personne qui travaille pour un salaire quel qu’il soit ; et au-delà, toute personne prise dans la domination du système pour obtenir un revenu du travail nécessaire à sa vie d’humain, y compris de travailleurs libres, « indépendants » participant indirectement à la production de la plus-value (survaleur) sur un plan global, national et mondial.
Il y a une caricature de la lecture du CAPITAL de Marx-Engels, rappelant celle d’Althusser, mais à l’envers, réduite à la plus-value, et ignorant la circulation générale élargie du capital, et son « extrémité » systémique, la baisse tendancielle du taux de profit (Livre III) et la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital (Deux volumes de Paul Boccara), extrémité de même des capacités de développement du capitalisme demandant autre chose qu’une dénonciation morale de l’aliénation de l’homme producteur. Extrémité formant les raisons, les causes et les effets de la convulsion sociale généralisée réclamant remède social généralisé.
Transformer de façon révolutionnaire le processus de production pour dépasser la réelle et reconnue contradiction EMPLOI/TRAVAIL REEL, les économistes communistes en ont fait la proposition sociale :prendre le pouvoir sur l’argent.
IL y a des pages et des pages sur la question dans la revue « Economie et Politique » et leurs nombreux ouvrages circonstanciels ou principiels.
Je ne cite que les thèmes, faute de les développer plus amplement comme d’ordinaire :
Propositions dans le processus, initiation d’un processus : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DST, Droits du travail (voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail et développant l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande……….
Certes on peut être en désaccord flagrant sur la question, les questions de résolution de la contradiction EMPLOI/TRAVAIL REEL, mais encore faut-il qu’on se soit préoccupé de ce que contiennent ces propositions, de les connaitre pour les critiquer. Pour ma part je me suis informé largement des autres propositions, autant que faire se peut.
Je ne rappelle pas non plus ici « en détail », mais dans une simple formule à développer,ce qu’est le travail abstrait, à mon sens : la plus value + le salaire ; une abstraction en valeur monétaire, donc abstraite doublement de la représentation du temps de dépense physique et mentale en unité de fonction organique, employé pour un travail en général. Le travail concret, réel de même, étant celui du boulanger ( par exemple) qui fait le pain grâce et avec l’accumulation sociale développée de ses capacités. C’est là le cœur de la contradiction antagonique entre EMPLOI/TRAVAIL REEL à dépasser dans un autre mode de production et d’échange, sans quoi ce ne sera qu’un discours, si tant est que nous soyons capables de dépasser le discours.
Cette controverse qui sévit dans l’aire marseillaise et aixoise, au-delà et en deçà de l’aire Friot-ienne m’indispose au plus au point car elle ramène l’action et la réflexion pour l’action de transformation sociale en santé suffisante, à des décennies en arrière. Et les incompréhensions d’il y a des décennies en arrière ont préparé cette régression.
Mais ces réflexions sont peut-être absolument, strictement inutiles, le mouvement social ayant raison des « théologiens », moi y compris.
DIXI ET SALVAVI ANIMAM MEAM.
Pierre Assante. 03/10/2022 15:33:12.
(1) TEXTE DE "LANCEMENT" du congrès de la S.I.E. de Toulouse :
VIème Congrès de la SIE (Société Internationale d’Ergologie)
en collaboration avec le CERTOP. (Centre d’Etude et de Recherche sur le Travail et le Pouvoir-CNRS-Université Jean-Jaures)
1, 2 et 3 juin 2023. Maison de la Recherche-Université Jean-Jaurès-Toulouse. (5 Allée Antonio Machado, 31500 Toulouse)
Appel à communication :
Changer le travail dans le monde d’aujourd’hui :
Quelles approches, quelles pratiques ?
Après un 5ème Congrès consacré aux rapports entre travail, patrimoine et développements d’hier à aujourd’hui et dans les différentes régions du monde, le 6ème Congrès de la Société Internationale d’Ergologie se concentrera sur les approches du travail et les pratiques qui se développent pour penser les évolutions des situations actuelles et les manières de contribuer à leur transformation.
Ce 6ème Congrès s’intéressera notamment aux effets sur les situations et les activités de travail des évolutions du système productif vers une hypermodernité où les contraintes normatives et temporelles se démultiplient. Les vitesses d’exécution s’accélèrent avec le l’usage grandissant du numérique, la fièvre évaluative épie tous les gestes professionnels, de nouvelles formes de précarité apparaissent (ubérisation, etc.). Ce mouvement vers l’hypermodernité génère des tensions croissantes chez celles et ceux qui le vivent au quotidien dans leur travail. L’économie de marché se mondialise chaque jour davantage, le déploiement du numérique et de l'intelligence artificielle impactent en temporalité et en qualité un nombre croissant d’activités professionnelles. Les modalités mêmes d’évaluation tendent à passer aujourd’hui par un processus d’automatisation/standardisation accentuant leur fréquence. Les frontières deviennent plus floues entre vie professionnelle et vie privée, l’urgence se mue en une routine du quotidien… Le travail se transforme et met en scène des modes renouvelés d’activité, de techniques de production de biens et de services, d’organisation et de gouvernement. Aux effets de ces évolutions est venu s’ajouter l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la vie quotidienne et le travail des personnes. Un impact massif, aussi important
qu’inattendu, sur leur rapport au travail et à ses conditions d’exercice. Et qui a bien souvent exacerbé les tensions préexistantes. Les modalités de travail à distance et de télétravail ont dû se généraliser durant la crise sanitaire et parfois elles perdurent. Elles ont fait l’objet d’évaluations variables par les intéressés. Mais elles ont tendance à entraîner des heures de travail ininterrompues, modifier les relations de travail, nécessiter de nouvelles compétences, générer souvent des coûts pour le travailleur, intensifier le travail. La santé, en particulier la santé mentale est fréquemment affectée par ces modalités nouvelles. Cette crise sanitaire est également intersectorielle et requiert des mesures individuelles et collectives, ainsi que des politiques publiques visant à lutter contre les inégalités, à garantir les droits du travail et l'inclusion sociale.
Dans cet environnement problématique, émergent néanmoins à l’échelle internationale des objectifs orientés par des valeurs alternatives et de plus en plus largement partagées, tels que ceux prônés par l’ONU en matière de développement durable pour répondre, à l’horizon 2030, aux défis mondiaux auxquels sont confrontés l’ensemble des peuples et la planète. Parmi lesquels celui de promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable mais cohérente avec une sobriété dans l’usage des ressources planétaires disponibles, le plein emploi respectant l’exigence d’un travail décent pour tous. Un objectif qui entre en résonance avec l’appel mondial à l’action pour une « reprise centrée sur l'humain après la crise du Covid-19 » lancé par l’OIT en 2021. L'Agenda 2030 pour le développement durable, signé par les États membres de l'ONU en 2015, a en son cœur le projet d'une société dite « plus inclusive et durable » en proposant 17 « Objectifs de Développement Durable », qui couvrent un éventail diversifié de questions, notamment la transition écologique, l'égalité entre les sexes, le travail décent et la croissance économique, les villes et communautés durables, la paix, la justice et des institutions efficaces. Un projet considéré à la fois comme ambitieux et tangible qui vise à édifier un « référentiel commun pour le développement » et à la mise en place d’un « agenda indivisible » de mise en œuvre de ces objectifs définissant des priorités.
Mais les ODD peuvent aussi faire controverse, soulever des conflits de priorités dans les interventions visant le(s) développement(s) et ces difficultés ne doivent pas être ignorées. Ainsi, dans un monde du travail marqué par des perturbations, des incertitudes, des inconforts, des transformations techniques majeures, que désignent sans expliciter leurs enjeux industrieux, la numérisation, les algorithmes, l’intelligence artificielle, mais marqué également par des aspirations, des besoins et des innovations, tout le monde est confronté dans l’agir au travail à des injonctions de plus en plus contradictoires. Pour autant, penser le changement et les contradictions qu’il soulève, ne signifie pas faire table rase des situations humaines de travail porteuses d’histoires et d’avenirs possibles pour ceux et celles qui s’y investissent. Autrement dit, les héritages construits au fil des expériences individuelles et collectives sont déterminants à repérer pour faire advenir les projets, les initiatives et in fine comprendre comment toute activité humaine est un essai permanent d’appropriation (ou de renormalisation) des divers milieux de vie au travail en pleine transformation.
Dans ce contexte où l’activité humaine est en prise avec la numérisation, la crise sanitaire,
les risques écologiques et les alternatives de développement durable, l’objectif de ce
congrès est de mieux comprendre ce qui se joue du point de vue du travail dans le monde
d’aujourd’hui, pour contribuer le plus efficacement et le plus justement possible à sa
transformation au meilleur bénéfice de l’intérêt général humain.
La question générale du congrès pourrait donc être formulée ainsi : compte tenu du ou des diagnostics que l’on peut faire sur ce qui transforme aujourd’hui l’agir au travail, les « professionnels du savoir » sont-ils appelés, et dans quelle mesure, à reconsidérer leurs pratiques ? Comment est interpelé, si c’est le cas, l’exercice des métiers de la recherche, de la formation, de l’intervention ? Par rapport à cette question générale, les participants sont invités à centrer leur communication sur les questions complémentaires suivantes : - En quoi les changements à l’œuvre sont-ils révélateurs ou créateurs de « nouvelles » professionnalités aussi bien dans les milieux scientifiques que dans ceux de la formation ou de l’intervention ? Autrement dit : - Comment se renouvelle l’activité des chercheurs, des formateurs ou des professionnels de l’intervention ? Quels raisonnements, démarches, postures, compétences, méthodes et capacités réflexives propres à ces professionnalités, se dessinent, face au monde du travail d’aujourd’hui ? En quoi les façons de s’y prendre peuvent-elles se revendiquer de démarches transformatrices ?
- En général et particulièrement aujourd’hui, à quelles conceptions du travail et plus généralement de l’activité, renvoient les dispositifs d’intervention, de formation ou de recherche ? - Quelle est la place de la pluridisciplinarité dans chacune de ces démarches ? - Dans quelle mesure le point de vue de l’activité est-il essentiel pour créer les conditions d’un débat constructif dans des temps et des lieux différents et pour construire un monde commun ? Le congrès pourrait accueillir également des propositions dont le questionnement est en périphérie de la question générale, en organisant un temps d’échange dédié.
COMMISSION ORGANISATRICE
Cunha Liliana (FPCEUP ; Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Denny Jean Luc (Université de Strasbourg, France)
Duc Marcelle (Université de Toulouse, France). Jean Rémy (Membre du bureau de la SIE, France). Rollin Jacques (Société Internationale d’Ergologie, France). Scherer Magda (Universidade de Brasília, Brésil). Simon Théo (CNAM, Paris, France)
COMMISSION SCIENTIFIQUE
Bianco Mônica (Université Federal do Espírito Santo, Brésil). Bellies Laurence (Airbus Helicopters, France). Casas Alvaro (Administración Nacional de Educación Pública, Uruguay). Cunha Liliana (FPCEUP; Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Denny Jean Luc (Université de Strasbourg, France). Duc Marcelle (Université de Toulouse, Certop, France). Gaillard Irène (Université de Toulouse, Certop, France). Goulart Joazeiro Edna (Universidade Federal do Piauí, Brésil). Jean Rémy (Société Internationale d’Ergologie, France). Lacomblez Marianne (CPUP – Centro de Psicologia da Universidade do Porto, Portugal). Mollo Vanina (Université de Toulouse, Certop, France). Verrisimo Marianna (Pontificia Universidade Católica de Minas Gerais, Brésil). Rywalski Patrick (Haute Ecole Fédérale en formation professionnelle, Suisse). Rollin Jacques (Société Internationale d’Ergologie, France). Saint Martin Corinne (Université de Toulouse, Certop, France). Scherer Magda (Universidade de Brasília, Brésil). Taleb Abdesselam (Université de Tlemcen, Algérie)
"Les informations sur les modalités concrètes du congrès seront bientôt disponibles sur le site de la SIE (Société Internationale d'Ergologie :
«… Il semble que tous les bonds de développement ou de disparition des espèces passent par des « évènements extérieurs ». La pénurie peut en jouer sans doute le rôle… »
Extrait de « LE CHAMP GENERAL » 2004 (Publié sur le site d’« Espaces Marx » puis retiré), lui-même inclus dans « 2 questions pour procéder », version de 2014, page 14.
J’ajoute la terreur et le ridicule de l’éloge de notre système économique et social par nos « élites » et sa répétition-mimétique dominante par les dominé-e-s, pourtant majorité démographique, de notre mode de production et d’échange arrivé à l’effondrement lent ou rapide par obsolescence.
C’est de l’ordre de l’éloge par les aristocrates du XVIIIème siècle de la monarchie de LOUIS XIV ; pas d’aujourd’hui de ses vestiges actuels dans le monde ; de l’ordre de l’éloge du féodalisme qui d’ailleurs a été et reste un substrat des fascismes.
On devrait souvent penser à quel point les paysans de la Révolution française, sous l’égide d’une bourgeoise industrielle et révolutionnaire ont augmenté leur production agricole, répondu aux besoins nouveaux d’alimentation des populations, après leur rupture d’avec la production servile et féodale.
Combien le travail libéré de l’aliénation de l’achat de la force de travail serait lui aussi inventif et producteur ensemble, « répondeur » des besoins sociaux… !
Ce n’est pas parce que Draghi, ou un-e autre, a dirigé une des plus importantes institutions mondiales, une banque centrale pour des centaines de millions d’humains, qu’il n’est pas… j’allais dire un « fossile » politique, ce n'est pas "correct", je m'en excuse, mais on peut penser que les fossiles humains réels sont les restes historiques et biologiques d’entités individuelles et collectives bien plus inventives et bien moins rétrogrades, moins conservatrices, au contraire ; moins réactionnaires face aux transformations et au besoin de transformation tel que nous le connaissons aujourd’hui, la mondialisation et sa croissance technique, civilisationnelle, culturelle, « matérielle et morale » en unité, « naturelle et nécessaire de l’espèce humaine » ; et son besoin de cohérence de de coopération en régression relative dans le capitalisme final, par rapport aux besoins de développement-évolutions, complexification-condensification de la croissance et des éléments de croissance.
Viol de Cassandre par un guerrier grec (voir note)
Publié une première fois le
20/03/2022 07:34
COMPORTEMENT PRÉHISTORIQUE ET RÉGULATION DANS LE PROCESSUS DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN
L’humanisation, c’est la régulation de l’héritage animal par la pensée.
La régulation par la pensée c’est l’aptitude et le développement de la capacité de relier mentalement le plus vaste ensemble possible d’observations d’une situation donnée pour les mettre au service de la résolution relative ou absolue des contradictions de cette situation.
La mettre au service de la résolution relative ou absolue des contradictions de cette situation, pour vivre, survivre en tant qu’individu dans la dépendance et l’autonomie que nous constituons dans la situation globale d’une société donnée aujourd’hui en voie de mondialisation globalisée.
Mondialisation globalisée ne veut pas dire fusion des éléments de la société, des individus en tant qu’éléments de la société, mais unité organique des fonctions des éléments de la société, homme et entités humaines.
C’est en cela qu’on peut observer et parler de dépendance et d’autonomie.
Le ralliement systématique de l’individu derrière les intérêts étroits et à court terme d’une identité d’appartenance historique, de l’histoire personnelle comme de l’histoire collective, est bien le type de comportement non seulement hérité de la préhistoire de l’humanité, mais constituant toujours, encore, la préhistoire de l’humanité.
Les conditions de négociation possible des conflits et des contradictions simples ou antagoniques qui les ont induits, c’est la connaissance des conditions dans lesquelles ces contradictions sont nées et se sont développées : à cette condition, un processus de vie commune, de survie collective, de développement-transformation-évolution-complexification de l’homme et de l’humanité peut se poursuivre en santé.
Dans les multiples conflits économiques et militaires qui y sont liés, et les sentiments contradictoires et antagoniques qui les accompagnent, on voit bien l’incapacité humaine de résoudre ces conflits en anticipant les possibilités existantes de les résoudre. La domination de classe en est l'élément dominant de cette incapacité.
L’immense guerre économique qui frappe aujourd’hui l’humanité, son « volet » militaire avec ses douleurs extrêmes et ses morts, immense guerre économiques menaçant d’un écroulement la cohérence relative des complexes et infinis rapports d’échange et échanges des hommes dans la planète en voie de mondialisation totale, illustre cette préhistoire non dépassée, dépassable et à dépasser.
Dans la période actuelle, se référer en tant qu’élément de comparaison relatif au Traité de Versailles du 28 juin 1919 pour le critiquer est pédagogique, d’une pédagogie pouvant inciter à autre chose en matière de survie humaine. On sait ce que Lénine, entre autres, disait du traité de Versailles, en pleine révolution socialiste de Russie, lui dont la capacité d’analyses et d’adaptation, bien ignorées par ses successeurs, de transformation des objectifs et des moyens de les atteindre reste d’une brûlante actualité; même si évidemment, les conditions dans lesquelles il a exercé ces qualités se sont transformées, hormis les principes d’un système d’échange A-M-A’, d’accumulation, de suraccumulation et de devalorisation du capital en tant que contradiction antagonique s’opposant au processus d’humanisation.
Négocier c’est poser l’analyse des causes et des conditions du conflit. Ce qui est tout à fait impossible dans l’emballement matériel et moral du choc des intérêts dont les acteurs économiques, les firmes multinationales et financières ne peuvent se départir sous peine de mourir en tant que telles. Mais poursuivre cette bataille d’intérêts est tout aussi mortel pour elles, mais pas pour nous si nous trouvons les voies d’une transformation qualitative du mode de production et d’échange qui sont la loi de ces firmes aujourd’hui.
Ainsi tout cessez le feu militaire et-ou économique, ici et maintenant et à court et moyen terme à venir possible, repose sur des compromis provisoires dans lesquels développer un mouvement du salariat, au cœur de la vente-achat de la force de travail, suffisamment mondial et suffisamment lucide pour rassembler le mouvement populaire autour des solutions de ce dépassement. Le rassembler du local au mondial en passant par les nationaux existants et les zones mondiales constituées et en constitution, de développement.
Je ne réexpose pas ici les propositions des économistes communistes français, c’est pourtant ce qu’il faut faire sans cesse. Vous les trouverez sur ce lien :
Note : Cassandre s'accroche en vain à la statue de Pallas (Minerve) espérant s'en faire protéger vis-à-vis du guerrier grec qui dans ce cas, dans sa croyance religieuse, devrait la respecter.... La domination masculine et celle des intérêts de richesse -et de hyérarchie ethnique - accumulée, et le double viol, unité de mentalité conservatrice, celui de la femme et celui d'une morale doublement abstraite
premièrement, nous instruire ; deuxièmement, nous instruire encore ; troisièmement, nous instruire toujours.
« …..Et maintenant, en ce qui concerne l'appareil d'Etat, nous devons tirer de l'expérience passée cette conclusion qu'il vaut mieux procéder plus lentement.
Les choses vont si mal avec notre appareil d'Etat, pour ne pas dire qu'elles sont détestables, qu'il nous faut d'abord réfléchir sérieusement à la façon de combattre ses défauts ; ces derniers ne l'oublions pas, remontent au passé, lequel, il est vrai, a été bouleversé, mais n'est pas encore aboli ; il ne s'agit pas d'un stade culturel révolu depuis longtemps. Je pose ici la question précisément de la culture, parce que dans cet ordre de choses, il ne faut tenir pour réalisé que ce qui est entré dans la vie culturelle, dans les mœurs, dans les coutumes. Or, chez nous, ce qu'il y a de bon dans notre organisation sociale est saisi à la hâte, on ne peut moins médité, compris, senti, vérifié, éprouvé, confirmé par l'expérience, consolidé, etc. Il ne pouvait certes en être autrement à une époque révolutionnaire et avec un développement tellement vertigineux qui nous a amenés, en cinq ans, du tsarisme au régime des Soviets.
Il est temps de devenir raisonnable. Il faut se pénétrer d'une méfiance salutaire envers un élan inconsidéré, envers toute espèce de vantardise, etc. ; il faut songer à vérifier les dispositions que nous proclamons à chaque heure, que nous prenons à chaque minute et dont nous démontrons ensuite à chaque seconde la faiblesse, le caractère inconsistant et inintelligible. Le plus nuisible, ici, ce serait la précipitation. Le plus nuisible serait de croire que le peu que nous savons suffit, ou encore que nous possédons un nombre plus ou moins considérable d'éléments pour édifier un appareil vraiment neuf, et qui mérite véritablement le nom d'appareil socialiste, soviétique, etc.
Non, cet appareil, nous ne l'avons pour ainsi dire pas, et même nous possédons ridiculement peu d'éléments qui permettent de le créer. Et nous ne devons pas oublier que pour le mettre en place, il ne faut pas ménager son temps, et que cela prendra beaucoup, beaucoup, beaucoup d'années.
Quels éléments possédons‑nous pour créer cet appareil ? Deux seulement. En premier lieu, les ouvriers exaltés par la lutte pour le socialisme. Ils ne sont pas suffisamment instruits. Ils voudraient bien nous donner un appareil meilleur. Mais ils ne savent pas comment s'y prendre. Ils ne peuvent pas le faire. Ils ne sont pas assez formés, ils n'ont pas le niveau de culture requis. Or, pour ce faire, il faut justement avoir de la culture. Ici, l'on ne peut s'en tirer par un coup d'audace ou un assaut, avec de l'énergie ou du cran, ou, en général, par une des meilleures qualités humaines, quelle qu'elle soit. En second lieu, nous possédons des éléments de connaissance, d'instruction, d'enseignement, mais ridiculement peu par rapport à tous les autres pays.
Et il ne faut pas oublier que nous sommes encore trop enclins à vouloir suppléer à ce savoir (ou à nous imaginer que l'on peut y suppléer) par le zèle, la précipitation, etc.
Pour rénover notre appareil d'Etat, nous devons à tout prix nous assigner la tâche que voici : premièrement, nous instruire ; deuxièmement, nous instruire encore ; troisièmement, nous instruire toujours. Ensuite, avoir soin que le savoir ne reste pas chez nous lettre morte ou une phrase à la mode (ce qui, avouons‑le, nous arrive bien souvent) ; que le savoir pénètre vraiment dans l'esprit, devienne partie intégrante de notre vie, pleinement et effectivement. Bref, il nous faut exiger autre chose que ce qu'exige la bourgeoisie de l'Europe occidentale, savoir ce qu'il est digne et convenable d'exiger pour un pays qui se propose de devenir un pays socialiste….. »
« Mieux vaut moins mais mieux ». Extrait. Lénine. 2 mars 1923
Evidemment, ça c'était dans des conditions historiques propres à un moment d'histoire qui n'est plus le nôtre, mais....
MAIS, « Comparativement », le « niveau » de connaissances, de démocratie ( démocratie du citoyens consommateur, handicapé par la carence de démocratie de l’homme producteur ), en reculs partiels et globaux, non absolus, mais relatifs à l’état historique nouveau du processus d'un pays séculairement développé (économiquement et de longue date).
Ce niveau de connaissance est de même en recul relatif historique et civilisationnel sur le développement des forces productives et leurs cultures d’aujourd’hui à acquérir et accumuler, de façon causale et aléatoire et générationnelle, en rapports dialectiques, réciproques, en unité organique.
C’est de cette relativité qu’il nous faut poser les questions d’aujourd’hui dans les conditions d’aujourd’hui, en rapport avec nos normes de pensée « française » (entre autres) et des nouveaux rapports sociaux de progrès possibles aujourd’hui et des difficultés de tout processus social, à la fois semblables et différentes, nouvelles elles aussi.
Quant aux recommandations de Lénine, le stalinisme et sa carence relative « d’instruction » -dialectique-, au sens qu’en donne Lénine, leur a tourné le dos. En particulier concernant l’alliance ouvrier-paysan dans un pays à écrasante majorité de population agricole, pour constituer l’accumulation « primitive développée » de capital nécessaire au développement socialiste et les bases matérielles du dépassement de la société de pénurie et la construction d’une société dont la productivité, sa qualité et sa quantité permettent la désaliénation du travail humain et de ses rapports avec la nature.
Ce que permet une révolution numérique de l’automatisation, qui ne chasse pas "l’artisanal" ni le "local", la construction mentale du « lit de Platon » transposée à la construction concrète du processus social généralisé, mondialisé, en santé suffisante pour procéder, et se mette à son service pour le service de l’homme.
"La preuve du pudding, c’est qu’on le mange" (Friedrich Engels) et c’est aussi la recette pour le faire.
La preuve de l’antagonisme Capital-Actionnariat-Taux de profit/Travail-Salaire, c’est la grève : le refus collectif de travailler aux conditions imposées; et c’est la solution pour sortir du critère actuel de gestion Profit/Capital, par exemple, par un nouveau critère de gestion : Taux Valeur Ajoutée sur Capital Matériel et Financier (VA/CMF). Et un pouvoir politique sur l’Argent,ça va de pair.
Il faut y penser ! Et avancer dans un rapport de force social vers et pour les solutions.
Le réel, tel que nous le saisissons, dans notre accumulation mentale-cérébrale personnelle et collective, en unité et en différence, nous l’interprétons.
Nous l’interprétons à partir des normes « physiques » et mentales en vigueur temporelle, historique, issues des besoins de survie, de développement, de complexification-condensification des éléments de croissance de notre processus personnel et social.
Jusqu’à ce que cette interprétation du réel entre en conflit global issu des conflits particuliers, entre le réel lui-même, comme le mode de production entre en conflit avec le processus des forces productives.
Forces productives = les hommes, leurs techniques et les cultures -accumulation et transmission à la fois simultanées et générationnelles- qu’elle induisent en action réciproque-dialectique, en unité et en différences, en unité et en identité organiques des forces contraires qui créent et animent le mouvement.
C’est alors que le mouvement, le processus -nous-même pour un processus social-, doit résoudre la contradiction et l’antagonisme dans le cas de dissymétrie temporelle, entre les forces contraires en une nouvelle qualité du réel.
Entre l’antagonique et le non antagonique il y a unité de processus micro et macro et unité des normes antécédentes et successives.
Cet article a été publié une première fois le 11 mai 2018,
puis avec un additif le 6 mai 2020,
à relire eventuellement,
pour qui ça dit, et à critiquer, éventuellement de même
à la lumière d'aujourd'hui.
CRISE MONDIALE DU CAPITALISME, FORCE ET FAIBLESSE
DU CAPITALISME US,
DEVELOPPEMENT,
GUERRE ET PAIX.
Nous revivons un besoin imminent d’une nouvelle NEP* mondiale.
Cet article a été publié une première fois le 11 mai 2018. Il demande un additif. Le voici : les menaces de Trump et du capital USA contre la Chine, soutenues avec plus ou moins de vigueur par les "puissances occidentales" sont terrifiantes. Déstabiliser la Chine comme sont déstabilisées plusieurs nations dans le monde par les sanctions des USA, c’est déstabiliser le monde entier et les USA eux-mêmes. C’est déstabiliser la vie de toutes les populations du monde. Affaiblir le monde à ce point, c’est affaiblir toutes les ressources de tous les pays, le travail et la production, en interaction et en cascade. Ici pas plus qu’ailleurs nous ne sommes à l’abri des conséquences de la guerre économique de Trump. Ni de la guerre militaire.
Le fragile équilibre des accords internationaux étaient déjà insuffisants pour garantir les échanges et la vie du marché international, donc la vie des terriens. En effet, les palliatifs pour tenter de surmonter la crise généralisée qui s’est aggravée dans les années 1970, c’est accélérée en 2008, et arrive à son paroxysme aujourd’hui, boostée par la pandémie, deviennent inefficaces.
Le « Km zéro » et une mondialisation démocratique, solidaire, coopérative, ne sont pas incompatibles. Mais un retour à l’autarcie régionale et nationale est suicidaire. La coopération européenne et mondiale, les efforts de tous les êtres humains sont dans une interdépendance qui ne peut connaître de retour en arrière sauf immense catastrophe généralisée. Et au contraire une mondialisation démocratique mettant en commun les efforts de l’humanité répondrait aux impératifs des dangers sociaux et naturels que court l’humanité. La nécessaire coopération que fait ressortir la pandémie aujourd’hui en est un exemple. Demain le nouveau besoin en énergie sera une question cruciale en matière de coopération scientifique et économique.
UneRenaissance d’après pandémiene peut passer dès aujourd’hui que pard’autres critères de gestion, tant pour les critères de création monétaire de la BCE (Banque Centrale Européenne) et des banques centrales en général, que des entreprises, en coordination, et de leur emploi, c’est à dire le passage progressif mais rapide du critère P/C (Profit/Capital) au critère VA/CMF (Valeur Ajoutée/Capital Matériel et Financier), et une Sécurité d’Emploi et de Formation. Il s’agit de transférer plus de valeurs, de richesses créées au réinvestissement productif et aux services publics, seule solution pour recréer la santé du cycle de production des richesses nécessaires à la vie humaine.
Au lieu de cela, dès aujourd’hui, l’orientation d’usage de notre gouvernement et du capital mondial, des milliards de milliards crées vont aux entreprises dites rentables, c’est-à-dire à celle dont le taux de profit est le plus grand, c’est-à-dire à l’encontre des besoins sociaux qui ne peuvent avoir ce taux de profit.
Les menaces sur l’emploi sont aujourd’hui redoutables. Les menaces sur l’emploi et donc sur le travail sans lequel rien ne peut être produit. Et les menaces sur les conditions de travail, le revenu du travail, le salaire et le temps de travail, la conception du travail qui reste sous la dépendance du taylorisme mondialisé, lié à la recherche du taux de profit.
Pierre Assante. 06/05/2020 09:32:35.
L'article du 11 mai 2018 :
Le capitalisme US s’affaiblit, mais les USA restent économiquement et militairement l'ETAT le plus puissant.
Moins économiquement (la Chine le talonne), que militairement, le budget militaire des USA est 10 fois supérieur à celui de la France et plus de 2 fois supérieur à celui de la Chine.
Son économie est globalement un peu plus puissante que celle de la Chine. Son développement numérique est évidemment encore bien en avance, ce dont témoignent ses grandes entreprises internationales (GAFAM etc.) usant du réseau électronique mondial dans le commerce, le renseignement économique politique et militaire etc.La Chine les développe aussi avec succès.
La question est : quels usages du numérique et des algorithmes ?
L’affaiblissement essentieldu capitalisme USvient du développement de nouvelles puissances économiques dans le monde, et de la crise structurelle du système capitaliste de production et d’échange, les deux en osmose.
La tendance de ces nouvelles puissances est à rechercher des solutions communes, malgré leurs diversités d’intérêts, de culture et de politique, même si le rapport de forces militaires ne peut imposer ces solutions.
Ces solutions avancent cependant, création de Droits de tirages spéciaux (DTS, voir notes) pour une monnaie commune indépendante du Dollar, institutions bancaires communes de développement etc., toutes solutions qui suscitent la réaction de force du capitalisme US.
La guerre économique du capitalisme mondial induit la guerre militaire et l’affaiblissement économique relatif du capitalisme US accroit cette tendance à la guerre, et au développement effectif de la guerre.
La première cause de l’affaiblissement du capitaliste US c’est l’affaiblissement général du capitalisme.
L’affaiblissement général du capitalisme est provoqué par ses contradiction internes : la baisse tendancielle du taux de profit dans l’échange Argent-Marchandise-Argent' plus (A-M-A’), une suraccumulation-dévalorisation du capital, la crise de production et de parasitisme que suraccumulation-dévalorisation du capital induit.
L’affaiblissement général du capitalisme US s’est accéléré dans les années 1970 ce qui a provoqué la création de la trilatérale, instituée pour négocier le rapport de force entre les US et les puissances économiques montantes, Japon et EU, puis du G7 devant la montée d’autres puissances économiques nouvelles.
La Crise générale du capitalisme s’est de nouveau accélérée dans les années 2008-20018, la crise de suraccumulation du capital est devenue non décennale mais structurelle.
Dans la guerre économique et son affaiblissement, le capitalisme US a besoin de l’usage de sa suprématie militaire pour compenser cet affaiblissement et imposer sa puissance économique, y compris à ses alliés.
C’est la raison première et en dernière instance de son nationalisme d’extrême droite représenté par Trump (1). Mais c’est aussi les raisons du développement d’un nationalisme d’extrême droite de réaction dans le monde, soutenu objectivement par la protestation d’une partie des populations qui souffrent au quotidien de la crise.
La lutte pour la paix et la lutte pour les solutions économiques à la crise économique sont totalement liées.
L’ensemble des aspirations et revendications des personnes et des peuples en dépendent.
Rappelons en un mot quelques solutions : La sécurité d’emploi et de formation, des fonds européens, nationaux et régionaux de développement de l’emploi, de l’industrie et des services publics échappant à la loi du profit maximum immédiat (voir notes), un nouvel usage du crédit, un nouvel usage de la création monétaire européenne (€) et internationale (DTS) au service de cette politique économique, une nouvelle organisation générale du travail partant de la personne dans son entité de production et d'activité, une réduction progressive du temps de travail en relation avec l'augmentation de la productivité.
Nous ne sommes pas dans une Starswar des gentils contre les méchants, mais d’une guerre économique du capital développant la guerre militaire.
Le développement humain dans la coopération et la transformation qualitative de la croissanceviable et vivableest possible en dépassant les contradictions du capital.
Nous revivons un besoin imminent d’une nouvelle NEP* mondiale.
Pierre Assante, 11 mai 2018
*NEP : Nouvelle Politique Economique, du nom de l'orientation économique introduite après la guerre civile en Russie et le communisme de guerre et abandonnée par la politique stalinienne au profit d'un dirigisme autoritaire et policier résultat du gel de la révolution. L'abandon de la NEP va de pair avec l'abandon de l'avant-garde artistique. Ce n'est pas un retour à une "politique sérieuse" mais celui du conservatisme passé non dépassé. Le mort a saisi le vif et a réduit ses possibles.
*DTS : Droits de tirages spéciaux au niveau du FMI (Fond Monétaire International) constituant des portefeuilles internationaux de diverses monnaies mises en commun pour échapper à la domination du dollar. Ces DTS existent déjà, mais il faut les développer, c’est un point d’achoppement dans la guerre économique et militaire du capitalisme.
Loi du profit maximum immédiat : il ne s’agit pas d’une formule moraliste, mais d’une réalité dans l’échange A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent' ), de la compétition économique, et de la compétition politique, policière et militaire et idéologique qu’elle induit.
QUELQUES RECUEILS PLUS ANCIENS ET LIENS de ce blog sur ce lien :
Le contexte inflationniste qui explose depuis la fin du premier semestre 2021, entraine, depuis le mois de juin, de nombreuses grèves au périmètre du groupe TotalEnergies, y compris au sein des filiales Argedis, Sasca, Hutchinson, Saft.
La cause en est simple : alors qu’une immense majorité de salariés tire la langue et voit son pouvoir d’achat se dégrader, le PDG et une poignée de ses sbires de la comex et les gros actionnaires tirent aujourd’hui profit des bénéfices faramineux de Total et se gavent sur le dos du plus grand nombre.
Pire !!! Dans l’ensemble du groupe les conditions de travail continuent de se dégrader nettement, les objectifs se durcissent, la précarité augmente, des centaines d’emplois et de postes sont supprimés ou non gréés, les investissements structurants en France sont nettement insuffisants, l’entretien des sites industriels est effectué sous le prisme de la réduction des coûts reléguant la sécurité à l’arrière-plan, les risques sociaux organisationnels explosent générant un mal être endémique au travail.
Pourtant, TotalEnergies déborde de pognon ! 15 milliards de bénéfices en 2021, plus de 18 milliards pour les 6 premiers mois de 2022, plus de 7 milliards de dollars de dividendes seront distribués en 2022 et le groupe procèdera au rachat minimum de 8 milliards de dollars d’actions dans l’unique but de les détruire pour artificiellement faire monter les cours. Pour la 1ère fois dans l’histoire de Total, le montant global des dividendes additionné aux rachats d’actions dépasseront l’investissement net !......
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie