L'ouverture du blog, des articles, et l'utitisation des
liens (links) et de l'ascenseur (déplacement vertical) peuvent demander quelques secondes. Soyez patientes et patients. MERCI.
Les publicités de ce blog ne sont pas de ma responsabilité
mais de l'administration d'Over-blog. (Pierre Assante)
Vous pouvez aussi consulter la liste de
tous les articles de ce
blogen cliquant sur : (liste)
Avec la pandémie et la crise sanitaire, les actionnaires des groupes pharmaceutiques et des producteurs de matériel médical en viennent à croire au père Noël. Pour eux, la pandémie tourne à la fiesta débridée.
Les fabricants de masques, de tests, de blouses, de respirateurs sont en passe d’éprouver l’ivresse des grands fonds. Mais ce sont surtout les grands groupes possesseurs de vaccins qui montent aux paradis artificiels. Ainsi, son remède anti-Covid devrait rapporter environ 21,5 milliards d’euros en 2021 à l’américain Pfizer, numéro un mondial des laboratoires. Un chiffre d’affaires sur lequel il prévoit une marge bénéficiaire de 30 %. Rien qu’au 1er trimestre de cette année, son bénéfice net a progressé de 45 %, à 4,9 milliards de dollars. On ne s’étonnera pas que les principaux actionnaires du groupe soient des fonds d’investissement et des gestionnaires de fonds de pension états-uniens : notamment Vanguard Group, actif également chez ExxonMobil, Dow Chemical, mais aussi Michelin, Pernod Ricard… ; Capital Group Companies, présent chez Morgan Stanley et, en France, chez l’hôtelier Accor, Bouygues, Schneider… ; Wellington Management Company et l’inévitable BlackRock, présent chez Vinci, BNP Paribas, Sanofi… Bref, que du beau monde, des spéculateurs chevronnés, la fine fleur de Wall Street vaccinée au dividende !
Dans cette quête du Graal financier, on pourrait croire que les principaux acteurs de Big Pharma se bousculent au portillon, jouent des coudes et se disputent pour savoir qui va remporter le gros lot. C’est probablement plus compliqué. Sait-on qui sont les principaux actionnaires de l’un des grands concurrents de Pfizer, le groupe suédo-britannique AstraZeneca ? On retrouve dans son capital quasiment les mêmes ténors de la finance que chez Pfizer : Wellington Management Company, BlackRock, Vanguard Group… Heureusement, il y a un troisième groupe qui propose lui aussi un vaccin : l’américain Johnson & Johnson. Las ! Qui donc siège autour de la table des actionnaires ? Vanguard Group, BlackRock, Wellington Management…
Ainsi, quel que soit le vaccin anti-Covid qui s’imposera et permettra de réaliser les plus gros bénéfices, un petit nombre de sociétés financières internationales réalisera des centaines de millions de dollars de profits. Certains nous assurent qu’avec le capitalisme la concurrence est libre et non faussée, chacun a la possibilité de faire son trou et de s’enrichir. En réalité, au stade monopoliste actuel, c’est le règne de l’entente entre quelques groupes rivaux et aussi complices.
VOIR AUSSI SUR CE BLOG :
les dernières nouvelles de la consultation dans le PCF et mon bref commentaire.
La candidature de Fabien ROUSSEL aux présidentielle de 2022 :
TRENTIN est un formidable syndicaliste et un remarquable analyste du travail. Je le pense.
J’ai eu aussi une grande admiration pour Berlinguer qui avait su discerner, après le push de Pinochet, les transformations du monde en cours. Ses écrits font partie aussi de mes classiques.
Lorsque j’ai acheté son « La cité du travail », en français, cela m’a confirmé dans ce point de vue.
Nous avons parlé de « La cité du travail », avec Muriel, car je suivais tes cours quand elle était étudiante avec toi. J’ai conservé d’ailleurs ensuite sa thèse dans mes dossiers.
A la question qu’elle me posait je faisais cependant remarquer que les communistes italiens sont plus portés vers la « sociologie » (ce qui leur a permis leur attachement de masse) que vers l’économie, et les géniaux écrits de Gramsci sont peu prolixes en ce domaine.
J’allais à l’époque précédant la dissolution du PCI (de 1984 à 1991), avec mon épouse italienne et dans sa famille 6 fois par ans en Italie et y suivais des réunions politiques et syndicales, à titre de simple observateur. Je continue à y aller de temps en temps, et j’ai conservé des contacts militants en particulier dans la CGIL Immigration. J’ai eu l’occasion de rencontrer chez moi les 4 ex-PCI qui ont fait le film "Fare politica". Certains dans leur désespoir militant se sont retrouvés militants à « la Caritas » de l’ex-DC : ce n’est certes pas inutile, mais quel recul politique comme « refuge »...
J’ai assisté à l’avant dernier meeting de Berlinguer juste avant « il sorpasso » (1984), quand le PCI a dépassé la DC….
Mais, Il était et reste quasiment impossible de parler avec un communiste italien d’économie marxiste.
Trentin lui-même fait l’erreur, dans son ouvrage, de penser que Marx était dans la théorie de la paupérisation absolue. Il est loin de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses conséquences sociales et politiques. Nous en sommes d’ailleurs un peu là aussi en France, mais un peu moins…
Les batailles économiques progressistes italiennes « zappent » sur la crise systémique. Le dernier exemple a été tout le mois d’Août 2019, la revendication italienne de Bonds européen pour répondre à la crise, alors qu’on sait que les bonds ont toujours abouti à la spéculation.
Ici nous demandons une autre utilisation de la création monétaire Européenne et avons déposé une loi SEF, liant le travail à l’emploi, la production à la démocratie du producteur : même si sur l’APST il faut encore faire de grands progrès dans le PCF. Et c’est sans doute la raison de l’effacement du PCI au profit d’un Partito Democratico centriste qui gouverne aujourd’hui avec Draghi et La Lega….. Une politique non soutenue par une théorie et par la philosophie est plus facilement mise à mal. J’en suis convaincu, même si je ne peux discerner, évidemment, tous les éléments et conséquences de cet état de fait.
Mon point de vue résumé ici est sans doute caricatural, parce qu’il n’aborde pas la situation italienne particulière dans la crise générale. Mais je ne crois pas qu’on puisse le qualifier "d’inexact".
Et cette réflexion ne correspond en rien à la question de la contradiction antagonique et non antagonique dans l'activité et ses conséquences sur l'analyse immédiate et la double anticipation. Evidemment Trentin avait dépassé une analyse basée sur la non-contradiction.
Pierre Assante. 10/05/2021 10:57:22.
P.S. les dernières nouvelles de la consultation dans le PCF et mon bref commentaire :
Une séance du séminaire «Face à la pandémie: des choix de la société», organisée en commun avec le nouveau séminaire «Capitalisme: vers un nouveau paradigme?»
L’hyperlibéralisme mondialisé, financiarisé, numérisé est la pente « naturelle » de l’échange A-M-A’.
Il n’est en capacité ni de régulation, ni de coordination, ni de cohérence, ni de solidarité.
La distribution massive de création monétaire, nécessaire, ne contient pas telle qu’elle, à elle seule, aucun de ces quatre ingrédients nécessaire à la survie du groupe humain.
Le groupe humain n’est plus un certain nombre de clans, dont les relations entre eux et entre la nature, la prédation est autorégulée par les capacités réduites mais opérationnelles de s’autoreproduire dans un élargissement progressif durable. Toute proposition n’ayant pas assimilé la nouvelle et séculaire réalité n’est qu’une robinsonnade comme dirait Marx. La question de l’énergie (le clan et le feu !) en est une illustration concrète, pratique constituant à elle seule, une question fondamentale de la question globale du développement et de la crise de développement actuelle.
L’échange A-M-A’ et le cadre libéral qui « confie » l’organisation du présent et du futur, le développement-complexification de la société humaine au bon vouloir des entités fonctionnant au taux de profit, au critère P/C va dans le mur : c’est l’humanité qui est menacée dans son développement et en danger minimum de perdre une grande partie de son nombre ou sa totalité dans une catastrophe non « naturelle » ni circonstancielle, mais tout simplement économique. Elle s’appelle aujourd’hui la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses conséquences sur le cycle de production et de reproduction des biens nécessaires à l‘humanité et donc de l’humanité elle-même.
La régulation des clans et la régulation de l’humanité mondialisée n’ont à voir sinon de prendre en compte que l’homme est humain. L'animal pensant homme et son processus de développement, ici et maintenant. C’est-à-dire que la motivation de l’individu au bon « fonctionnement » de la survie collective passe par la satisfaction et la survie individuelle des besoins de l’individu.
Pour ce qui est d’une seconde nature qui deviendrait première reposant sur un comportement ayant pour but premier la survie et le développement de tous, c’est dans la construction d’une société communiste, de ses forces productives et de ses mentalités que cela peut reposer. Mais l’individualité et le particulier sont la base de l’espèce humaine et de toute entité formant un ensemble, limité ou universel.
Pour construire une telle société il faut commencer par construire un processus dans celle-ci même dans laquelle nous vivons, le libéralisme mondialisé allant vers le mur.
La modification-dépassement progressiste et progressive des forces productives dont l’homme est le constructeur-animateur, ses outils, son organisation, ses cultures, ses structures et superstructures en unité d’être et de mouvement, l’organisation de la production et de l’échange, dont-donc celle du travail.
C’est ce que pose l’ergologie. Pour cela elle analyse d’une façon pluridisciplinaire les situations de travail, les conditions dans lesquelles l’homme déploie son activité, peut déployer son activité dans le cadre des entités collectives relativement pertinentes. Double anticipation, dénormalisation-renormalisation, contradiction non antagonistes des activités des forces sociales et de l’individu et contradictions antagoniste à transformer, à dépasser. Les concepts et catégories de l’ergologie demandent une connaissance- reconnaissance non développée ici.
Le travail, qui s’est développé chez l’homme depuis le galet aménagé jusqu’à la production des outils de production, l’organisation du travail dans l’organisation générale de la société, est la condition de reproduction de l’humanité. La lutte pour le développement de la sécurité de l’emploi et de la formation dans la société capitaliste est un coin enfoncé dans la contradiction antagonique que contient l’échange A-M-A’. Un autre usage de la création monétaire, par le crédit sélectif, des Fonds démocratiques dans lesquels intervient l'homme producteur, pour l'heure le salarié, une monnaie universelle dont les DTS peuvent être le préliminaire, des droits du travail pour l’autogestion de l’homme producteur dans l’autogestion des entités de production et d’échange et la lutte pour une SEP sont totalement liés, sont un mouvement en unité.
Cohérence de l'homme dans l'entité et de l'entité dans l'humanité vont d'un même mouvement. La contradiction entre la tendance permanente et universelle vers la santé du mouvement et l'aliénation de l'homme par l'aliénation du produit de l'activité et des gestes de l'activité, de la production, est la contradiction du moment ici et maintenant à dépasser.
Le socialisme étatiste et dirigiste, qui allait dans le sens de dépasser les contradictions de l’échange A-M-A’ s’est heurté à la non prise en compte des conditions de l’activité humaine. Il n’est pas allé dans le mur par un manque de solidarité et de coordination, mais par une coordination et une solidarité ne tenant pas compte des conditions de déploiement de l’activité humaine : l’homme être d’activité.
La négligence des propositions ergologiques est d’un autre ordre que « l’anarchie » mondiale organisée hyperlibérale pour le profit immédiat et non-public, mais aboutit à des dangers comparables.
Certes, l’ergologie comporte des balbutiements, des manques et des robinsonnades périphériques, et des aberrations dans sa construction progressiste et progressive. Mais elle pose de façon incontournable ces questions : les ingrédients de compétences, la connaissance des épistémicités dans une recherche savante et populaire, quotidienne et futuriste en unité. Mais aussi elle peut manquer de discernement suffisant particulier dans un schéma juste de Dispositif Dynamique à 3 pôles, dont chacun des pôles ignorerait réciproquement les lois de développement d’un système comportant des contradictions antagoniques et dont les conséquences est la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, qu’il faut dont résoudre.
Mais si l’ergologie doit progresser dans le domaine de l’économie que j’appelle marxiste et ses développements dans le mouvement de la société même, elle ne peut être ignorée sans conséquences sur tous les efforts faits dans les luttes politiques et syndicales et les ingrédients économiques de transformation sociale, les réduisant à l’attente et non la résolution d’une cohérence de la personne, de la société et des solutions économiques. Attente sans issue, dangereuse et mortifère parce qu’ignorant un élément des éléments en unité, les conditions de l’activité en santé de la personne, dans les conditions globales de l’activité de l’humanité. C’est un Processus complexe d’alliance dont il faut comprendre et la saine nécessite et les dangereuses contradictions.
Cette attente est celle que nous connaissons actuellement et qui porte le mouvement de la société en régression relative dans sa progression absolue. Cette contradiction est à la fois évidente et constatée "sans solution", alors que la solution réside dans une capacité de gestion, d’autogestion dont le développememnt a été nié dans une action ouvrière axée sur la bataille d’usage de la plus-value, sans tenir compte de la crise systémique ; sans tenir compte que la plus-value absolue, relative et extra ne peut résoudre les défauts de renouvellement du cycle élargi de reproduction de la société sans résoudre la baisse tendancielle du taux de profit qui engendre la suraccumulation-dévalorisation du capital et donc sans résoudre la contradiction antagoniste résidant dans une accumulation du capital constant s’auto-bloquant dans la circulation A-M-A’ et ses parasitismes ; et sans résoudre les condition d’être de l’être d’activité qu’est l’homme.
Ecologie, ergologie et économie ont partie liée pour la santé de l’espèce humaine et de ses capacités de développer la conscience de la nature sur elle-même. L’humanité en développant ses connaissances pour développer ses conditions d’activité de survie développe la conscience en développement infini de la nature sur elle-même, y compris sous des formes qui seront une vie au-delà de l’humanité, toujours et évidemment matérielle mais nouvelle, d’un niveau supérieur de développement : c’est l’évolution-développement-complexification de l’univers. Chaque « moment » de notre vie dans chaque « moment » de ce processus universel, chaque saut micro dans ce moment de la continuité macro humaine et universelle, est notre moment particulier, celui qui forme notre vie et tout l’intérêt -la douleur et le plaisir- qu’il constitue pour chacun de nous.
C'est la sortie de l'humanité de sa préhistoire universelle, son entrée dans l'histoire universelle, sa continuation et ses sauts qualitatifs au-delà de sa disparition-transformation.
Les contradictions antagoniques de l’activité humaine ici et maintenant et les contradictions antagoniques du mode de production et d’échange ne « sont pas du même ordre », elles sont une même chose, un même mouvement dans le mouvement de la société et de la nature, elles sont l’unité et l’identité de contraires.
Les contradictions antagoniques de l’activité humaine ici et maintenant et les contradictions antagoniques du mode de production et d’échange ne « sont pas du même ordre », elles sont une même chose, un même mouvement dans le mouvement de la société et de la nature, elles sont l’unité et l’identité de contraires.
La réduction-dépassement de la contradiction antagonique « écart travail prescrit-travail réel » est une transformation qualitative, celle vers la réduction non antagonique de l’écart travail imaginé-travail réel ; travail imaginé, souhaité, répondant à l’évolution qualitative et qualitative des besoins humains, de la personne et de la société humaines. Celle qui posait problème à Lénine et au mouvement révolutionnaire russe dans le mouvement révolutionnaire de l’humanité du début du XXème siècle, la question de l’après prise de pouvoir. Comme la prise de pouvoir dans une transformation qualitative lente d’aujourd’hui (transformation qualitative lente, en fait la plus rapide car elle concentre et confond toutes les transformations possibles du pouvoir, de la gestion et du « marché »), pose la question de ne pas isoler pouvoir (politique), gestion, « marché » et leur transformation dans le nouveau, l’histoire sortant de la préhistoire.
La révolution scientifique et technique du XXIème, numérique et automatisation, intelligence artificielle qui n’est pas une intelligence mais un outil pour l’intelligence, pose deux question à résoudre qui n’en font qu’une : la croissance du Capital Constant et la Crise Systémique qu’elle induit ET la croissance quantitative et qualitative des besoins humains. Il s’agit dans deux mouvements dans le mouvement et de deux contradictions en une à résoudre d’un seul mouvement de développement de l’espèce et de sa conscience dans son développement global terrestre et universel.
C'est ce que les économistes communistes et progressistes non orthodoxes désignent aussi par économie d'économie de capital, que le capital, lui, oppose logiquement et non dialectiquement à son besoin économique d'économie du coût du travail.
Veuillez trouver ci-joint la lettre du Rapse N° 167 avec à son sommaire 1) De profondes convergences existent entre la proposition CGT intitulée
"Garantie de l'emploi, droit à la sécurité sociale professionnelle" et
la proposition du PCF de "Sécurité Emploi et de Formation".
2) Territoires zéro chômeurs longue durée. Note CGT
Cordialement
Gisèle Cailloux
Les militants du PCF sont arrivés à une importante étape d'un grand processus démocratique possible. En effet, du 7 au 9 mai, les communistes votaient lors d'une consultation interne sur les choix du PCF pour la présidentielle et les législatives 2022 ! Ils ont été 30.179 à s'exprimer lors de cette consultation (69,42%) au niveau national.
Vous trouverez ci-dessous, les résultats nationaux.
- Sur le choix stratégique du PCF
Option 1 a obtenu 21 333 voix soit 72,42%
Option 2 a obtenu 6 813 voix soit 23,13%
Abstention : 1314 voix soit 4,46 %
- Sur le choix du candidat
La candidature de F. Roussel, secrétaire national, a recueilli 23 219 soit 82,36%
La candidature de E. Dang Tran a recueilli 512 voix soit 1,82%
La candidature de G. Munck a recueilli 46 voix soit 0,16%
Abstention : 4416 voix soit 15,66 %
(1) Un porte-voix des besoins sociaux et des luttes pour les satisfaire existe. Il s’agit aujourd’hui de poursuivre un long effort de processus de soutien à ces luttes et de l’introduction dans ces luttes non d’un seul « contre », mais du « pour », c’est à dire les solutions à la crise systémique de la société libérale mondialisée et en dernière instance des solutions économiques rendant, donnant aux peuples le pouvoir sur l’argent et la sécurité d’emploi de formation et de revenu pour vivre et se développer.
Pierre Assante. Lundi 10 mai 2021.10/05/2021 06:45:20.
intervention VIDEO d’Yves DIMICOLI LE 27 avril 2021.
Dans l’enregistrement de 2h 36 de la commission économiques du PCF (40 participants ), je vous propose, outre l’écoute entière, et celle d’ouverture de Frédéric Boccara, de réfléchir à l’intervention d’Ives DIMICOLI, qui se trouve de la minute 1h37 à la minute 1h55 , 17 minutes environde l'enregistrement total.
(rechercher sur le curseur en bas de la vidéo)
Elle concentre en 16 minutes une analyse générale qui peut être utilisée pour une réunion,
* Texte du rapport présenté par l’auteur le 3 mai 2021 au comité exécutif national du PCF. Ce travail s’est beaucoup nourri de la réunion de conjoncture de la commission économique du PCF, qui a réuni le 27 avril dernier plus de 40 participants, y compris des responsables des commissions « Entreprises » et « Santé, protection sociale », ainsi que d’une importante note d’Yves Dimicoliintitulée « Le nouveau défi américain », en ligne sur le site :
Marx a bien découvert la baisse tendancielle du taux de profit et « les lois qui la contrecarrent ». Engels a bien assimilé cette découverte lorsqu’il complète et publie le livre 3 du Capital.
Mais il n’a pu aller jusqu’à une analyse approfondie de la crise suraccumulation-dévalorisation du capital, bien qu’il en ait eu l’intuition.
Les aménagements du capitalisme dans la répartition du surproduit et les variations de la plus-value relative, celle que permet la productivité nouvelle d’après-guerre, dans la bataille syndicale et politique, ont permis la poursuite de la consommation qui a rendue forte la social-démocratie et le communisme municipal par exemple, dans un nouveau cycle de développement.
Par contre aujourd’hui l’impétuosité de la révolution scientifique et technique, et numérique en dernière instance, et sa mise en pratique dans la production, enfle démesurément le capital constant et la baisse du taux de profit, et la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital.
Contradiction : le capital crée, donne les moyens humains de la révolution scientifique et technique, la révolution scientifique et technique développe le capital constant, ce développement entraîne une baisse continue et exponentielle démontrée du taux de profit et la croissance de la crise suraccumulation-dévalorisation du capital, du parasitisme financier… ET en CERCLE, en cycle vicieux crée les conditions de blocage de la révolution scientifique et technique et en unité de mouvement, du processus de développement- complexification de l’humanité : c’est-à-dire la satisfaction des besoins humains, en quantité et EN QUALITE. QUALITE dont dépend ce processus, le rapport des hommes entre eux et le rapport des hommes avec la nature dont ils sont partie intégrante….
Cette situation nouvelle qui se développe sous nos yeux pose d’aborder la question politique tout à fait différemment. Nous qui vivons cette nouveauté, à la différence de Marx et d’Engels, sommes en retard sur Marx et Engels : question d’idéologie dominante et des moyens du capital pour l’imposer, médias et organisation du travail unis !
La chronique économique de Pierre Ivorra. Mettre la lutte pour le climat sur les rails
L’Humanité. Mercredi 5 Mai 2021
En la privant des moyens de relancer une activité réduite par la crise économique et l’épidémie de Covid-19, le gouvernement Macron contraint de fait la SNCF à poursuivre la vente de ses bijoux de famille afin de réduire son endettement, de plus de 38 milliards d’euros.
Le groupe ferroviaire vient ainsi de céder à la Caisse des dépôts du Québec et à une banque allemande, pour un peu plus de 3 milliards d’euros, sa filiale Ermewa de location de wagons et ses 1 200 salariés. Jusqu’à présent Fret SNCF lui louait ses wagons en lui versant 12 millions d’euros par an en moyenne, mais on peut penser que les nouveaux propriétaires d’Ermewa vont profiter de la situation pour saler la note dès que possible, afin d’amortir le coût de la transaction. Il y a là une drôle de tambouille en préparation qui risque de gonfler les déficits de la filiale SNCF de transport de marchandises. On cède pour diminuer la dette et on crée les conditions de futures pertes qui vont à leur tour accroître la dette. La gestion du fret par les directions successives de la SNCF et les différents gouvernements depuis plusieurs dizaines d’années a quelque chose d’ubuesque. Toutes les autorités, toutes les majorités politiques déclarent la main sur le cœur qu’il faut lutter contre la pollution et le changement climatique. Mais dans la réalité c’est le contraire qui est fait : de 2002 à 2018, les volumes transportés par le train sont passés de 50 milliards à seulement 33 milliards de tonnes par kilomètre. Pour chaque tonne abandonnée ou perdue par la SNCF, la moitié a été attribuée à la route.
Aujourd’hui, 89 % du transport de marchandises en France se fait par la route, 9 % par le rail et 2 % par la navigation fluviale. Cela a un coût en matière d’environnement et tout autant au niveau social : en à peine vingt ans, les effectifs du fret SNCF ont perdu 80 % de leurs salariés. Ce gâchis a un impact environnemental : le transport routier est responsable du tiers des émissions de CO2 en France.
Le développement du fret ferroviaire est ainsi un impératif pour préserver l’avenir même de l’humanité. À cette fin, il faut lui donner les moyens financiers d’investir et d’embaucher. On peut à ce titre faire appel aux fonds que la Banque centrale européenne distribue dans la zone euro aux banques et aux entreprises sans imposer pour l’instant aucune condition et qui sont notamment utilisés par les grands groupes et les banques dans des opérations financières qui ruinent la croissance et l’emploi. Avec 6 milliards d’euros pour la France, 30 milliards pour l’Europe, on pourrait ainsi réduire significativement les émissions de CO2.
VOIR sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».
Article publié une première fois le 27/04/2021, 12:10
CRISE DE LA
PRODUCTION !
UN PETIT RECUEIL
POUR FORMATION-DEBAT.
Complété par de nouveaux articles, par un texte d'Yves Dimicoli et des citations de Lucien Sève et d'Henri Lefebvre.
Sur les références aux concepts ergologiques de corps-soi, de déadhérence conceptuelle et de dénormalisation-renormalisation etc., il est indispensable de se référer aux travaux d’Yves Schwartz.
SOMMAIRE ci-dessous↓
La masse de capitaux injectée par production monétaire ne peut résoudre la crise de production des biens nécessaires à la vie humaine, dans ses relations entre les humains, dans ses relations avec la nature. L’organisation de l’accumulation capitaliste, arrivée au paroxysme ne peut faire marche arrière et se pose d’une façon imminente le besoin de transformation qualitative du mode de production et d’échange.
C’est ce que veulent dire ces 4 articles de fin 2008-début 2009 en pleine crise dite des subprimes qui est en fait un premier grand ébranlement de la mondialisation capitaliste financiarisée, numérisée, crise allant bien au-delà de la crise de 1929, parce que structurelle : l’accumulation du capital congénitale au système, la révolution scientifique et technique, l’explosion de la productivité, tout ensemble ont conduit à une baisse tendancielle du taux de profit et une suraccumulation-dévalorisation du capital et une opposition, une contradiction antagonique insoluble entre le système économique et social actuel et les besoins sociaux.
Crise de production, d’approvisionnement, impossibilité de régulation.
1) Pouvoir sur l’argent (Un autre usage de la production monétaire, du crédit, des FONDS démocratiquement gérés en fonction des besoins sociaux, Droits de Tirages Spéciaux du FMI contre la domination du dollar, critère de gestion VA/CMF), 2) et sécurité d’emploi et-ou de formation 3) avec des droits du travail et de l’homme producteur nouveaux transférant des pouvoirs aux salariés dans la gestion de l’entreprise et de l’Etat, vers un dépassement-abolition de la vente de la force de travail, sont au cœur d’un processus en santé de sortie du système mourant.
Le premier des 4 articles de 2008 est une contribution publiée sur le site du Congrès du PCF de 2008.
En 17 années de retraite, j’ai écrit quelques 5000 pages et une vingtaine de recueils.
Ces articles sont le plus souvent répétitifs, et parmi eux quelques catharsis personnelle. Ils sont répétitifs mais chaque article fait un pas, il me semble, en avant dans la vision synthétique de la société, de l’homme, de la nature, en relation dialectique.
Evidemment lorsque je parle de pas en avant, il s’agit de pas en avant pour moi, dans mon effort de construction commune, politique, philosophique, économique.
Et je garde une affection de mes poèmes de jeunesse et de maturité qui sont l’expression personnelle de l’affection humaine.
21 avril 2021.
SOMMAIRE :
CLIQUER SUR L'IMAGE
Pages
2. 1) La crise de la répartition, c'est la crise de la production et de son mode.(2008)
4. Citation. Henri Lefebvre (extrait de métaphilosophie)
5. 2) Mettre l’humain en mouvement, se mettre en mouvement. (2008)
7. 3) Le processus de normalisation - dénormalisation – renormalisation. (2008)
8. 4) Pour une autre « défense » du mode de production : son dépassement. (2008)
10.CITATION de Lucien Sève. Penser avec Marx. Tome III « La philosophie ». 2014.
10. MODE DE PRODUCTION ET MODE DE PENSÉE.
11. NATION FRANÇAISE OU UNION EUROPÉENNE FÉDÉRALE ?
13. À TRAVERS LES LUTTES HUMAINES ET INHUMAINES, DURES ET NÉCESSAIRES ET ÉPROUVANTES.
15. « 20 thèses ».
17 à 24. Le nouveau défi américain par Yves DIMICOLI.
24. MISE AU POINT SUR MOINS MAIS MIEUX.
25.Liens DIALECTIQUES du texte, et texte de Jacques Milhau. XXIIIème congrès PCF (1979)
Sur les concepts ergologiques de corps-soi, de déadhérence conceptuelle et de dénormalisation-renormalisation etc., il est indispensable de se référer aux travaux de Yves Schwartz.
Les crises sociales, écologiques économiques et politiques, auxquelles s’ajoutent la crise de la COVID frappent de plein fouet notre pays, et particulièrement les couches populaires, les premières et premiers de cordée de la région PACA.
Oui nous vivons une situation nationale, donc régionale, inédite, à laquelle nous les communistes nous entendons y faire face et d’utiliser le scrutin des élections régionales de juin 2021 pour avoir un maximum d’élu-e-s pour construire des alternatives politiques. Nous ne renonçons pas à mettre en œuvre avec les travailleuses, les travailleurs, les citoyen-ne-s, de PACA, un rassemblement productif sur des contenus de haut niveau. Un rassemblement, dès plus nécessaire pour faire barrage aux politiques de la droite extrême et de l’extrême droite, qui doit et peut se construire loin des négociations d’appareils qui écartent les populations, les travailleuses, les travailleurs !
Les options proposées, aujourd’hui, aux communistes les amèneraient à faire le choix de l’échec !
L'alliance à droite entre Muselier et LREM porte en lui le possible d'un report, dès le 1er tour d'un nombre certain d'électeurs de droite sur le RN. La victoire de l'extrême droite est une possibilité réelle !
Dans ces conditions, le PCF doit développer des efforts considérables pour rassembler tous les progressistes sur des contenus de transformation de la gestion de la région.
L'apport du parti communiste français et de ses propositions, en particulier économiques, politiques et écologiques, sont sans aucun doute la solution pour sortir de la nasse dans laquelle la gauche est enfermée. Certes les difficultés sont bien réelles, mais l’inédite période nous oblige à ne pas renoncer au combat pour permettre aux populations d'être pleinement actrices d'un processus émancipateur !
Dans ce contexte, aucune des deux options proposées n’est acceptable.
Elles sont de surcroît, en opposition avec la volonté des communistes de PACA et les choix faits par la conférence nationale de notre parti.
C'est pourquoi nous nous mettons à l’ouvrage en appelant, sans attendre quoique ce soit qui ressemblerait à un « arrangement », les populations, les 1ères et 1er de cordée à prendre leurs affaires en main pour construire ensemble un large rassemblement régional pour la constitution d’une liste des forces de gauche porteuse d’un programme progressiste, alternatif, avec un contenu de transformation de la gestion de la région PACA.
**********
Le choix de l'illustration incombe uniquement au blogueur. Ce "S'indigner ne suffit pas " est de Pietro Ingrao, un des rares responsables du PCI a ne pas avoir approuvé la constitution de "La Cosa", le "PDS" devenu aujourd'hui le "Partito Democratico" italien, qui gouverne avec Draghi et La Lega, précipitant l'Europe dans son intégration à l'hyperlibéralisme et ses conséquence sur le renforcement de l'extrême droite.
VOIR aussi sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».
Cet ouvrage d’Yves Schwartz, philosophe et pionnier de la recherche en ergologie, réunit des textes inédits consacrés au rapport entre travail et politique. Pour un·e syndicaliste ou un·e intervenant·e, quels sont les enjeux politiques de l’intervention dans la vie des autres ? Quelles sont les conséquences, pour le domaine du politique, du fait que le travail transforme les personnalités, les corps et les savoirs ? Comment trouver dans les pratiques des travailleuses et travailleurs des réserves d’alternative ? Ce livre constitue une introduction à l’œuvre de l’auteur et un développement de sa pensée, tout en les inscrivant dans les débats théoriques et politiques les plus récents.
Alors qu’à Jérusalem les juifs orthodoxes se défoulent violemment contre les Palestiniens au cri de « À mort les Arabes », la ville de Haïfa, au nord de Tel-Aviv, offre une autre perspective, sans doute pas du tout du goût de l’extrême droite nationaliste et religieuse. Cette cité multiculturelle et multiconfessionnelle est, depuis novembre 2018, dirigée par une équipe municipale respectueuse de la diversité. Mieux, mardi, à l’issue d’une séance du conseil municipal dirigée par la maire travailliste Einat Kalisch-Rotem, une nouvelle adjointe a été élue, en la personne de la communiste Shahira Shalabi. Cette travailleuse sociale et militante féministe devient ainsi la première femme arabe palestinienne à occuper un tel poste en Israël.
La majorité municipale s’engage à « agir pour renforcer la coexistence à Haïfa, fondée sur la pleine égalité dans tous les domaines de la vie, le respect mutuel et la tolérance, et le respect de la liberté d’expression… de repousser tout discours raciste et de condamner tout élément qui prône le racisme contre tout groupe de résidents, sans distinction de nationalité, de religion, de race, de couleur ou de sexe ». Pour Shahira Shalabi, les élus doivent avant tout faire en sorte qu’une ville mixte judéo-arabe soit partagée et gérée par tous ses habitants. « Il faut reconnaître les structures de pouvoir institutionnel dans la ville et les différents récits qui représentent et conduisent les communautés juive et arabe », explique-t-elle.
Pierre Barbancey. L’Humanité. Jeudi 6 Mai 2021.
VOIR sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».
En ce jour de double anniversaire -pour moi- , celui de Marx et celui de mon père, j'ai envie de rappeler ce beau PROJET DE LOI déposé par les députés et sénateurs communistes à l'assemblée et au sénat, POUR UNE SECURITE D’EMPLOI ET DE FORMATION, condition du travail, de la liberté, et de la production des biens nécessaires à la vie humaine, complétant les lois de SECURITE SOCIALE.
Et d'Affirmer à QUEL POINT CE PROJET DOIT ENTRER DANS LES OBJECTIFS DE LUTTES QUI SE DEPLOIENT face aux mesures antisociale des pouvoirs de l’argent, du capital, du profit financier maximum immédiat.
Et à quel point nous avons besoin d'une autre Europe et d'une Banque Centrale Européenne dont la création monétaire soit consacrée à la production de ces biens, de leur qualité et des services sociaux publics qui les permettent, santé, école, recherche, etc...
Et à quel point le bonapartisme va à l'encontre d'une politique de progrès social.
Pierre Assante. 05/05/2021 04:18:42.
LA LOI S.E.F. POUR UNE SECURITE D’EMPLOI ET DE FORMATION EN 5 POINTS :
Un nouveau séminaire de la Fondation Gabriel-Péri, en partenariat avec Économie&Politique
L’objectif de ce séminaire est d’analyser les redéploiements et restructurations des objectifs, des conceptions, des stratégies et des formalisations théoriques qui caractérisent le capitalisme aujourd’hui. De l’entreprise de mission au capitalisme vert en passant par le protectionnisme national ou continental ou encore la thématique du retour de l’Etat, les terrains ne manquent pas qui nous imposent un travail de connaissance et de compréhension d’une réalité en mouvement.
La première séance aura lieu mardi 11 mai prochain,
de 18 heures 30 à 20 heures.
Politiques macroéconomiques : une nouvelle donne ?
Du « quoi qu’il en coûte » au plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars en passant par le recours massif aux aides directes de l’Etat aux entreprises, le tout rendu possible par une création monétaire d’une ampleur inconnue dans l’histoire, la pandémie a provoqué des décisions macroéconomiques qui, il y a seulement deux ans, auraient été jugées contraires aux dogmes néolibéraux en vigueur.
Quelle est donc la nature des réorientations en cours ? Quels sont leurs objectifs ? Ont-elles des prolongements durables ? quelles sont les alternatives ? Autant de questionnements auxquels cette séance veut apporter certains éclairages et de premières réponses.
Cette première séance sera commune avec le séminaire en cours intitulé « Face à la pandémie, des choix de société ».
Intervenants :
Jézabel Couppey-Soubeyran, économiste, maîtresse de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en économie monétaire et financière.
Denis Durand, directeur de la revue Economie&politique, membre du conseil d’administration de la Fondation Gabriel Péri.
Animateur : Alain Obadia, président de la Fondation Gabriel Péri.
*
VOIR sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».
Imaginer c’est construire. C’est le début de la construction.
Les luttes d’aujourd’hui peuvent freiner les reculs et améliorer le présent.
Surtout elles préparent les lendemains meilleurs.
Une transformation sociale de progrès ne s’improvise pas et ne se commande pas et elle exige une volonté et une compréhension de l’état présent à transformer. Quand à en comprendre les délais, c’est bien là l’énigmatique de la chose : il n’existe pas d’appareil de mesure pour « voir » ce que contiennent les cerveaux, ici, dans le monde et leur résultante en matière de conscience active.
Le bonheur c’est de mieux vivre, ce qui demande délais courts, moyens et longs ; et c’est aussi immédiatement de lutter pour vivre.
Pour commenter les violences contre la CGT le 1er mai
Pour commenter les violences contre la CGT le 1er mai, le JT de France 2 sollicite Bernard Vivier, de « l’Institut supérieur du travail » qui explique que la centrale souffre d’une « mauvaise réputation ». Mais qui est cet « expert », et quel est ce brumeux institut ?
Ne pas se fier à la biographie de Bakounine placée en évidence derrière lui. Candidat suppléant apparenté Front national en 1978, Bernard Vivier est un ancien dirigeant de la CFTC. Lié à l’Opus Dei, antiféministe, il collabore régulièrement avec Radio Courtoisie.
L’Institut supérieur du travail a été fondé en 1969 par Claude Harmel, un collaborationniste proche de Marcel Déat, arrêté à la Libération, emprisonné à Fresnes, révoqué de l'enseignement, condamné en mai 1947 à quatre années de prison et à la dégradation nationale à vie.
Anticommuniste maladif, Harmel a consacré sa vie au combat contre les rouges. Au lendemain des grèves historiques de 1968, son institut se dédie à la formation des cadres d’entreprise dans la perspective de la lutte antisyndicale...
Mais la montre de l’humanité n’est dans ma main NI...
Imaginer c’est construire. C’est le début de la construction.
Les luttes d’aujourd’hui peuvent freiner les reculs et améliorer le présent.
Surtout elles préparent les lendemains meilleurs.
Une transformation sociale de progrès ne s’improvise pas et ne se commande pas et elle exige une volonté et une compréhension de l’état présent à transformer. Quand à en comprendre les délais, c’est bien là l’énigmatique de la chose : il n’existe pas d’appareil de mesure pour « voir » ce que contiennent les cerveaux, ici, dans le monde et leur résultante en matière de conscience active.
Le bonheur c’est de mieux vivre, ce qui demande délais courts, moyens et longs ; et c’est aussi immédiatement de lutter pour vivre.
Cet article du 2 septembre 2020 initie un recueil intitulé AN 2034. Il est composé de 70 articles étalés de septembre 2020 à janvier 2021 ; 90 pages et 341.312 caractères. (complété en Avril 2021, 81 articles, 452.004 caractères, 113 pages au 30.04.2021)
I.Développement Economique et développement Anthroponomique
Orwell a écrit "1984".
En 1984, dans le réel, de gouvernement d’union de la gauche a éclaté.
Les socialistes au nom de « ce n’est pas la première fois qu’on se heurte au mur de l’argent » (F. Mitterrand), renoncent à promouvoir ni même à créer des lois aptes à s’assurer une prise de pouvoir progressive et radicale sur l’usage du capital. Ils cèdent aux hommes du système et au système lui-même. Les lois Auroux ne rencontrent pas les moyens nécessaires à leur mise en œuvre pratique. Travail et droits sont en contradiction sans qu’il soit mis en œuvre des actions pour les surmonter et les transformer. Le capital garde le pouvoir sur les grandes orientations lui assurant la continuité de l’accumulation basée sur les profits et s’écartant des besoins sociaux. Les communistes en restent à la bataille nationale sur la plus-value, sans atteindre la question de la transformation mondiale du capital, la modification fondamentale de la composition du capital, l'accroissement exponentielle du capital constant dans le capital total, de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, ce qui les affaiblit dans la bataille de classe et la bataille pour gouverner et gérer autrement la société.
La rapidité de production, d’acquisition et de transformation des savoirs s’accélère exponentiellement.
Mais la régénération reste en grande partie de l’ordre du temps biologique humain. La maturation du cerveau, de l’enfance à l’adolescence et à l’âge adulte, puis, la maturation d’expérience de l’adulte à la mort est dépendante du niveau de développement de l’espèce. L’héritage cérébral de l’espèce et l’héritage social ne vont pas d’un même pas. S’il est possible de les accorder, c’est dans une organisation sociale où anthroponomie et économie le sont par choix de société. Ce qui n’est pas le cas d’une société d’accumulation capitaliste. Je ne reviens pas sur une analyse des bases du développement de la société capitaliste, leurs freins et leurs limites jusqu’à obsolescence.
En quelque sorte, l’évolution sociale reste prisonnière de l’horloge biologique, de son « mécanisme » temporel, géographique et social.
Cela arrange bien le capital. L’acquisition de l’expérience de classe par les salariés, dans les formes ancienne comme les formes nouvelles de la vente de leur force de travail, a peu de temps, dans les limites d’une vie, pour se placer en négation et se mettre en position de négation de la négation du système d’exploitation.
D'autant que les progrès sociaux nationaux résultant de la lutte de classe dans un rapport de force ancien contrarient les progrès sociaux nécessaires dans une mondialisation numérisée et son organisation capitaliste du travail, semblent pour les salariés des nouvelles générations, être arrivés à une limite indépassable. Le progrès est victime de ses propres avancées et les moyens entre les mains du capital sont suffisamment puissants pour maintenir et développer cette illusion en faveur de ses choix, de la poursuite d’une accumulation, pourtant en crise de suraccumulation-dévalorisation.
Le Capitalisme du XXIème siècle (CMMnIgF, voir articles précédents) maintient sous sa coupe la conscience de la nécessite d’une transformation qualitative du système économique et social. Il est remarquable que, comme les cycles économiques décennaux d‘antan, aujourd’hui submergés par une continuité de croissance de la crise systémique, il existe des cycles de la conscience humaine, liés bien sûr aux cycles économiques, même s’il existe de multiples cycles liés aux multiples activités de l’homme et de l’humanité, le cycle économique agissant à double sens avec les autres cycles constituant ensemble le mouvement cyclique global de l’humanité, en spirale, mais en spirale « atténuée », ralentie relativement ou absolument dans cette continuité en difficulté.
Il y a comme un « renoncement de cycle » centenaire de civilisation, la guerre mondiale économique du XXIème siècle reproduisant les destructions matérielles et morales de 1914-18, à un niveau supérieur des forces productives parvenues aux possibilités de numérisation-automatisation généralisée libératrice de la vente de la force de travail sans pouvoir l’atteindre.
La Maturation des conditions objectives et subjectives de transformation qualitative rencontre un double mouvement, ses moteurs et ses freins. Les conditions subjectives rencontrent le cycle biologique de l’espèce, le cycle objectif et le cycle subjectif, avec des inégalités de développement en balancier et en accordéon se nourrissent ou se freinent l’un l’autre, constituant le mouvement général, le cycle général, dont les contradictions qui sont issues, la non « concordance suffisante » entre développement des forces productives objectives et les des forces productives subjectives étant le danger d’arrêt du processus.
En étant optimiste et suffisamment fantaisiste pour fabriquer des plans sur la comète, tous ces cycles, dans une projection partant des rythmes centenaires, au-delà des cycles du capital, les années 2030, pourquoi pas 2034, anniversaire !, nous font entrevoir une maturation de l’ordre des années 1934 puis 1936, dans des conditions des forces productives possiblement autrement plus avancées que celle de l‘industrie mécanisée, sa classe ouvrière de main d’œuvre et ses concentrations dans les pays capitalistes dominants ayant soumis colonialement le reste du monde.
Mais la montre de l’humanité n’est dans ma main, ni pour ralentir ni pour accélérer le temps social ni pour prévoir les accidents défavorables ou favorables ni à une accélération ni une transformation-quantitative-continuité-qualitative en santé de la société et de l’espèce. Elle est dans celle de la conscience productive, c’est-à-dire celle des besoins humains, leurs développement-complexification, c’est-à-dire celle du développement-complexification de la conscience elle-même dans ses rapports avec elle-même, la société et ses rapports avec la nature dont elle fait partie.
La conscience des conditions de cohérence de l’activité de la personne avec elle-même et dans l’entité locale et globale d’activité ne se résume pas à la psychologie et à la contrainte, ce que croient les tenants du système et qu’ils font croire à la masse aliénée, s’aliénant eux-mêmes. L’analyse pluridisciplinaire des situations de travail, l’ergologie, connait ET les conditions héritées de l’organisation biologique et son mouvement lent, ET les conditions héritées de l’organisation sociale et son mouvement rapide. C’est ce qui lui permet de développer une observation en miroir de l’activité, qui contribue à la « correction » permanente, la dénormalisation-renormalisation dans la nécessite en transformation, la conscience globale synthétique la plus avancée dans le mouvement historique.
Ces "prévisions" possibles sont-elles un jeu de ma part. Non ! Plutôt un essai de vivre un futur pour moi aujourd’hui inatteignable sinon à travers vous qui continuerez.
02/09/2020 15:05:22.
La suite du recueil se préoccupe AUSSI des luttes immédiates et de leurs résultats immédiats.
Pierre Ivorra. De l’importance de la création monétaire
Chronique dans " L'Humanité " du 28 avril :
La crise économique et sanitaire qui secoue la planète met en valeur l’importance d’une activité peu connue et pourtant décisive : la création monétaire. Quand on parle monnaie, on pense avant tout aux billets et aux pièces, mais la masse monétaire en circulation dans un pays ou une zone monétaire (la zone euro) c’est bien plus que cela. Elle correspond à tous les moyens de paiement qui peuvent être transformés en liquidité. Elle intègre notamment les comptes à vue, les dépôts à court et long terme, les crédits à court terme des particuliers et des entreprises. Ce sont les banques qui maîtrisent le robinet à liquidités. C’est là la source de leur puissance. Leur pouvoir est dû à cette capacité qu’elles ont de créer de la monnaie, de faire crédit et de donner ainsi aux acteurs économiques les moyens de produire de nouvelles richesses. En faisant crédit, les banques en l’affaire ne se contentent pas d'utiliser les dépôts qu'on leur a confiés, elles créent aussi ex nihilo de la monnaie. C’est ce que fait régulièrement la Banque centrale européenne, c’est ce que font encore bien davantage les banques commerciales avec leur capacité à prêter de l’argent.
Pour faire face à la double crise que nous évoquons, les banques et notamment la BCE ont fait tourner la machine à créer de la monnaie à plein régime. De la fin mars à la fin décembre 2020, elles ont prêté en France 130 milliards d’euros sous la garantie de l’Etat. Et ce n’est là qu’une partie des liquidités déversées dans notre économie. La hausse mensuelle des encours des crédits aux entreprises entre la fin février et la fin juin 2020 a été de + 25 milliards d’euros, contre +3 milliards d’euros de hausse moyenne mensuelle entre février 2019 et février 2020. Le problème est que le peuple travailleur, les salariés n’ont aucune prise sur la distribution de cet argent : à qui, à quoi sert-il, et avec quels critères ? S’agit-il de gagner de l’argent facile, de spéculer, d’exploiter le pauvre monde ou de développer la richesse sociale, de créer des emplois utiles et efficaces, stables correctement payés
Traditionnellement, le mouvement ouvrier et progressiste essaie de peser sur l’utilisation de l’argent de l’Etat, sur la fiscalité du patrimoine et des entreprises. Mais le budget de la France, ce ne sont que 250 milliards d’euros. C’est une somme conséquente mais elle est bien inférieure à la masse monétaire et au crédit. Sous-estimer l’importance de la création monétaire et de sa maîtrise populaire, c’est courir le risque de ne pas arriver à ses fins faute d’avoir pu gagner des pouvoirs de décision en ce domaine.
(1) VOIR aussi sur ce blog : « Crise de la production le recueil augmenté ».
LETTRE, Suite à la réunion internet de la Commission Economique du PCF, d’hier :
à .....
Je partage profondément les remarques faites sur la BCE, l’Europe, le Monde.
Le drame du PCF et du mouvement ouvrier mondial et de l’humanité par elle-même, est de n’avoir pas perçu à temps, collectivement, les transformations des forces productives, ses propres transformations. Certes il a été lucide, et souvent le seul, et certains militants en particulier les économistes communistes, sur bien des aspects , mais cela n'a pas suffi (1).
Les signatures et soutiens informels obtenues dans les sections, et au-delà pour « un parti communiste du XXIème siècle » dans la préparation du dernier congrès, et pour une candidature du Parti aux présidentielles, c’est d’abord à travers les stages deformation organisés et leur suite.
II faudra bien que nous soyons capables aussi de jeter un regard plus approfondi sur notre passé de Parti, ses évolutions dans les congrès (j’ai conservé des nombreux « Cahiers du communisme »), sur ce que nous avons lâché sans créer du nouveau mais un vide.
J’écris depuis des années, dans une grande solitude, même si je garde des rapports étroits avec des amis et les camarades et avec "le terrain", si possible malgré l'âge et la santé (affiches, tracts, réunions de parti et d’associations). A chacune de mes expressions, c’est répétitif certes, mais j’essaie de faire un pas en avant. C’est ainsi que de temps en temps on crée du nouveau et du sain, je crois.
Voilà. J’avais besoin de dire pour continuer.
Et ce besoin d'expression est massivement partagé, dans et hors les organisations.
MERCI.... pour ton travail qui nous aide beaucoup et merci à tous les copains de la ComEco, de loin et par internet, faute de rencontre plus "concrète" !
Fraternellement
Pierre Assante. Marseille. 13008. 28/04/2021 06:48:16.
(1) VOIR : « Crise de la production le recueil augmenté ».
P.S. Autre chose : il y a de nombreuses entrée sur cet article du 21 juin 2016, entrées dont je ne connais pas la provenance (Un sonnet de Shakespeare). Je suis curieux de connaître d'où viennent ces entrées ! :
La préparation concrète de ces élections départementales et régionales ET La position d’initiatives nationales sur l’emploi, la santé et l’éducation sera un facteur de cohérence de nos campagnes régionales, départementales, et nationales.
Intervention d’Evelyne Ternant
Tout d’abord une réaction à l’intervention Emmanuel Dang Ttran sur le « temps inutile » et le « à côté de l’essentiel » du moment de préparation des élections départementales et régionales.
S’il est vrai que beaucoup d’énergie est dépensée et des moments pénibles de négociations sont traversés actuellement, pour assurer notre représentation, la présence dans les institutions n’est pas à opposer frontalement aux luttes, aux actions de terrain, car non seulement elle permet de donner un écho à ces combats, mais nos propositions sont de nature à modifier le rapport de force en direction d’objectifs de transformation, en particulier dans les régions qui ont un rôle stratégique sur le développement économique, l’emploi, la formation. Nous avons aussi à porter une conception d’élus qui ne soient pas des élus « notables », mais des élus militants, ce qui est le cas de la plupart de nos élus, et ainsi faire reculer la défiance politique. Enfin, dans le climat inquiétant qui gagne le pays, notre présence dans les institutions aide aussi à faire barrage à la diffusion de l’idéologie de la haine de l’autre, en portant haut et fort nos valeurs d’émancipation.
La préparation concrète de ces élections départementales et régionales, témoigne de l’état de faiblesse, voire de déliquescence, des forces de gauche, sur le terrain, ce qui ne les empêche pas , bien au contraire, d’être très exigeantes et aussi d’avoir souvent l’envie de nous réduire à portion congrue. Les structures politiques sont aujourd’hui à l’état de squelettes, qu’il s’agisse du PS, où l’absence de renouvellement des candidatures est patente, d’EE-LV dont l’influence électorale tranche avec la faiblesse l’organisation, ou de LFI qui a perdu beaucoup de militant.e.s et peine à présenter des candidats.
D’où l’importance de la reconstruction, de la présence et du développement du parti pour l’avenir de la gauche dans notre pays.
Il faut reconnaître que dans les rassemblements politiques en cours dans les élections, les contenus ont été jusqu’ici laissés de côté, malgré notre travail en amont sur les régionales, et sur les départementales, avec le texte transmis pour ce CN qui donne beaucoup d’éléments. Il y a des écarts considérables sur certains sujets avec nos partenaires des rassemblements départementaux et régionaux. Par exemple, sur les départements, la clause de compétence générale, en particulier avec EE-LV, ou encore l’avenir des départements et communes. Dans les régions, sur industrie, écologie, transports, beaucoup de différences aussi.
Comment allons nous développer l’autonomie de nos propositions dans les rassemblements, comment allons nous articuler la campagne des Présidentielles, si les communistes se donnent un candidat le 9 mai, ses axes thématiques principaux et leur donner de la résonance et une cohérence dans nos campagnes départementales et régionales, quelles que soient leurs configurations ? C’est me semble -t-il un sujet important devant nous.
En Bourgogne Franche-Comté, l’urgence du démantèlement actuel de l’industrie de l’énergie, avec de nombreux projets de licenciements et délocalisations en cours dans le secteur nucléaire, très présent, nous conduit à préparer une initiative régionale au Creusot, réunissant les syndicalistes de tous les sites de la région. Nous travaillons à organiser la visite de Fabien fin mai, pour donner les perspectives nationales et européenne d’un développement de cette industrie stratégique, mais inviterons aussi, pas en même temps que Fabien, bien sûr, mais dans la continuité de cette action, la Présidente de région socialiste sortante, avec laquelle nous sommes en alliance de premier tour, pour échanger publiquement avec elle. Il s’agit de marquer ainsi la campagne sur la question industrielle, avant l’arrivée des forces politiques du second tour dont on connaît les réticences face à l’industrie, et encore plus face à l’industrie nucléaire, en dépit de sa relation étroite avec la transformation écologique. Nous envisageons aussi une initiative régionale sur la formation, en lien avec la santé, dans le cadre de la campagne sur l’emploi proposée au niveau national.
Il me semblerait donc utile d’organiser assez rapidement entre les animateurs des campagnes, chefs de file, candidats, et direction nationale un échange sur les contenus de nos campagnes (tracts, journaux) notamment sur les régionales, une mutualisation de nos initiatives, la déclinaison locale de l’initiative nationale emploi-santé pour donner à nos campagnes départementales et régionales une cohérence nationale de fond que la diversité des alliances, les difficultés à négocier notre représentation, où que ce soit, nous ont fait perdre de vue ces derniers temps.
Intervention de Denis Durand
Je soutiens la proposition d’initiatives nationales sur l’emploi, la santé et l’éducation. Ce sera un facteur de cohérence de nos campagnes régionales, départementales et nationales.
Cette cohérence fera partie de l’apport spécifique du PCF à la reconstruction de la gauche et à son rassemblement, afin de lui faire retrouver la crédibilité qu’elle a perdue depuis que les idées réformistes sont devenues hégémoniques en son sein et que les questions sociales sont vues comme des questions de répartition et non des questions de classe touchant, en particulier, au pouvoir sur la production. Par exemple, on ne s’en sortira pas si on suit le conseil de Benoît Hamon qui propose récemment faire l’unité en partant de la question des « inégalités ».
Il faut au contraire mettre en avant dans le débat public des solutions qui ne se contentent pas d’afficher des objectifs sociaux et écologiques, mais qui lèvent le tabou sur les moyens, en particulier financiers, à mobiliser pour les atteindre, et donc sur les mobilisations populaires à faire converger pour obtenir ces moyens, et sur les institutions à construire pour prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent.
Préembauches de jeunes, formation massive de personnels dans le système hospitalier et dans les EHPAD, mesures analogues, et tout aussi nécessaires, dans l’ensemble des services publics : il faut beaucoup d’argent pour cela, et c’est là-dessus que devrait se concentrer le débat autour de « la dette ». Si les 4 000 milliards créés par la BCE et les banques centrales nationales pour acheter des titres sur le marché financier – dont plus de 600 milliards émis par les administrations publiques françaises – venaient financer le développement des services publics, cela fournirait des moyens de faire face aux urgences, sans commune mesure avec les maigres ressources fiscales qu’on peut trouver aujourd’hui, et cela permettrait de créer, dans l’avenir, assez de richesses pour que le remboursement de cette dette cesse d’être un problème, pas plus d’ailleurs que l’apurement de la dette passée.
Mais cela ne peut marcher qu’à une condition : que l’investissement public ainsi financé soit relayé par une création de richesses dans l’ensemble de l’économie, donc par des créations d’emplois.
C’est tout l’enjeu des luttes sociales dans les grands groupes contre les suppressions d’emplois. Mais c’est aussi l’enjeu de la survie des PME-TPE.
Les reports de paiements d’impôts et de cotisations sociales ont permis de repousser les échéances, et 700 000 entreprises ont souscrit un prêt garanti par l’État. Le nombre de faillites a ainsi diminué de 38 % en 2020. Mais toutes les faillites qui n’ont pas eu lieu en 2020 risquent de déferler quand les aides s’interrompront et qu’il faudra rembourser les prêts. Une étude évalue à 250 000 le nombre d’emplois directement menacés. C’est au premier chef un enjeu régional et départemental tout autant qu’un enjeu national.
Le gouvernement, inquiet de cette situation, a annoncé que les aides ne seraient supprimées que progressivement et que les PGE pourraient être remplacés par des participation en capital. Mais l’attribution de ces allégements obéira aux critères de la rentabilité financière. Les entreprises qui font le plus d’efforts pour l’emploi, la formation, la recherche risquent de ne pas répondre à ces critères, surtout, comme c’est souvent le cas dans les secteurs les plus dynamiques, quand elles ne disposent pas d’actifs matériels à mettre en garantie.
C’est là qu’on retrouve les banques, qui sont en train de durcir leurs conditions de crédit. C’est donc là qu’on retrouve nos propositions de faire levier sur les crédits bancaire avec des fonds pour l’emploi, la formation et la transformation productive et écologiques.
Les syndicalistes de la Banque de France proposent que cette institution ait le pouvoir d’imposer l’exercice d’un droit au crédit pour les entreprises viables qui s’engageraient à créer des richesses en privilégiant l’emploi et les choix écologiques de production. Cela rejoint notre proposition d’un droit de tirage sur le crédit bancaire pour le financement de projets industriels proposés par les salariés comme alternatives aux plans de suppressions d’emplois.
Mais cette exigence partagée par des secteurs très divers de la société, du mouvement syndical à une partie des petits entrepreneurs, se heurte aux suppressions d’emplois massives dans les banques, à la dégradation des conditions de travail de leurs salariés, à la contradiction violente entre leur conscience professionnelle et les consignes venues des leurs directions et des salles de marchés. Elle se heurte aux 1 000 suppressions d’emplois annoncées à la Banque de France, particulièrement dans les succursales départementales en contact avec le public et avec les petites entreprises. Il y a une convergence à construire contre ces politiques suicidaires pour notre tissu économique et social. On peut s’appuyer pour cela sur un appel syndical lancé cette semaine, avec des propositions très convergentes avec les nôtres, qui a obtenu le soutien de tous les partis de gauche et de très nombreuses associations. Voilà un exemple de rassemblement de toute la gauche, à partir des préoccupations des gens, qui s’appuie sur ce qu’il y a de plus avancé dans ce que nous proposons, et non sur leur occultation.
On a souvent l’impression que s’attaquer au pouvoir des banques serait hors de notre portée, qu’à la rigueur il faut attendre d’avoir fait la révolution, et qu’on s’occupera des banques après, lorsqu’elles seront nationalisées. On voit ici que c’est tout le contraire : des luttes immédiates, pour des objectifs sociaux urgents, ont besoin, pour aboutir, d’ouvrir la perspective d’une prise de pouvoir démocratique sur l’utilisation de l’argent – argent des banques, argent des entreprises et argent public, non pas comme un moyen magique de remédier aux fléaux de l’économie capitaliste mais comme un levier pour combattre la logique capitaliste en son cœur, en agissant sur l’utilisation de l’argent privé.
Ce ne sont pas là des idées en l’air mais des urgences qui appellent à des initiatives concrètes du Parti et de ses instances de direction.
« … S’il s’agit de ses esclaves : ʺ Je suis accablé, écrit-il, par leurs maladies, par leurs morts, surtout s’ils sont jeunes ʺ. A ces moments pénibles ; il les assiste et quand ils ont cessé de vivre il observe leurs dernières volontés avec cette seule restriction que ʺcela soit à l’intérieur de la maisonʺ. Les réflexions qui suivent sont touchantes : ʺEn dépit, nous confie-t-il, de l’apaisement que me donnent ces consolations, je suis abattu et accablé par l’affection même qui m’a dicté ces consolations ʺ ».
Marcel Jouhandeau. Préface de « Pline le jeune Correspondance ». 10/18. 1998.
Pline Le Jeune (61 ap. J.C.-113 ap. J.C.), cet honnête serviteur de l’Empire et de Trajan, au sens où il tente de se contraindre à ce qui lui parait le plus juste, le moins injuste dans le système dans lequel il vit, illustre la contradiction interne à l’individu dans les contradictions interne à un mode de production et d’échange basé sur une domination de classe, celui de la propriété d’un humain par un autre humain.Il veut bien réduire les douleurs dans sa maison, mais refuse que ces principes sortent dans la société, par crainte des conséquences pour les autres et sans doute pour lui-même : vertige et scandale de la transformation sociale de progrès !
Il en est de la propriété de l’humain comme de la propriété du capital qui contraint un individu à vendre sa force de travail aux conditions imposées par le propriétaire du capital.
La propriété, aujourd'hui celle du Capital, et non de « l'argent » tout court, est au XXIème siècle concentrée mondialement entre quelques milliers d’individus sur plus de 7 milliards d’êtres humains. En cascade, la domination induite par la propriété de cette concentration capitaliste se répand sur l’humanité en passant par les petits propriétaires de capital, les couches moyennes hautes alliées du système, les services d’Etat nationaux et mondiaux qui sont soumis à la loi de cette concentration, jusqu’aux salariés eux-mêmes, sous toutes les formes légale et illégales diverses, anciennes et « modernes » ; les salariés constituant aujourd’hui la masse mondiale des producteurs des biens nécessaires à la vie de l’humanité.
La vente de la force de travail (par celui qui ne possède essentiellement que cela), à celui qui peut l’acheter, au niveau global, mondial, de la vente-achat de la force de travail, est la forme moderne de la domination et d’aliénation du produit du travail et des gestes physiques et mentaux du travail. Elle atteint les limites de développement des capacités productrices, du développement de l’individu humain et de l’humanité dont l’outil premier, déterminant la production des moyens de production, la pensée humaine, ses recherches, et la conscience en développement-complexification-condensation de la nature sur elle-même dont nous constituons une part intégrée, en unité organique.
Une société de partage de la force de travail et du produit du travail est possible. Elle est basée sur l’autogestion coordonnée, solidaire et cohérente de l’individu producteur dans celle de l’entité locale et globale de production et d’échange. Cela s’appelle le communiste, loin des tentatives et des échecs grossiers qui constituent toute expérience instituant les prémisses de transformation sociale de progrès à l’intérieur des formes anciennes et à dépasser, de développement social, humain.
Les tentatives de construction philosophique de cette transformation sont solidaires, inséparables des apprentissages physiques et mentaux en unité, économiques, ergologiques, écologiques, politiques, de production et de gestion unies organiquement entre eux et avec la nature.
Pline le jeune jugeait sans doute les nécessités dans lesquelles il vivait, éternelles, immuables et indépassables. Une bonne part de l’humanité en est naïvement et-ou égoïstement encore là : « dépassement impossible du système capitaliste » pense-t-elle, sinon sur le plan technique de la numérisation et le plan gestionnaire d’une la « financiarisation contrôlée » sans en dépasser les causes. Or l’évolution technique qui pourrait libérer des tâches les plus répétitives et contraignantes et développer l’activité libre de recherche et de production et de production des moyens de production le permettant, est bloquée par le système lui-même : l’évolution technique entraîne dans le système de production et d’échange actuel, le cycle élargi de reproduction de la société à partir de l’échange Argent-Marchandise-Argent, une baisse tendancielle du taux de profit, une suraccumulation-dévalorisation du capital et l’impossibilité matérielle et morale d’une poursuite de ce cycle (1).
Le christianisme a tenté de développer une compassion entre humains pour dépasser les causes de leurs douleurs dans leur vie quotidienne et permettre la construction de leur futur. Cela se ressent déjà dans le comportement de Pline. Mais la compassion n’a pas suffi. La « Guerre des paysans » de « La Réforme » en témoigne aussi : Il faut aussi développer la capacité des savoirs, des techniques et des cultures pour créer un système de transformation-abolition-dépassement des contraintes-dominations des humains sur les autres humains et sur eux-mêmes (1).
Amour des sciences et lutte de classe sont totalement indissolubles. Le désintérêt relatif des « élites savantes » pour la lutte de classe fait partie des contraintes que le capital fait subir à l’homme et à l’humanité.
Vive les grèves et les manifestations et la gestion des entreprises par l’homme.la femme producteur.trices et vivement des élections et un pouvoir politique de classe démoctratique posant l’évolution de l’humanité, de la société humaine, sur ces bases.
Pierre Assante.25/04/2021 07:01:50. Jour de la libération de l’Italie du fascisme.
(1) Ne sont pas développées ici, comme dans d’autres articles, les solutions transitoires d’un développement du processus humain par des mesures économiques concrètes, le pouvoir sur l’argent, la lutte contre la financiarisation capitaliste et sa transformation-abolition en ressources de valeurs d’échange-développememnt, la sécurité d’emploi et de formation proposées par les économistes communistes de la revue « Economie et politique », par « En avant le manifeste- Action-Novation-Révolution » et par la candidature PCF aux présidentielles pour témoigner de cela et impulser les luttes ouvrières et populaires dans ce sens.
OUI, tout cela est répétitif, mais comment séparer les idées les unes des autres sans dénaturer une vision d’ensemble, unifiée organiquement ?
:
Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie