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24 mai 2025 6 24 /05 /mai /2025 21:26

 

 

Conseil national du PCF du 16 mai 2025. Interventions de Fréderic Boccara – Denis Durand-Thalia Denape.

https://enavantlemanifeste.fr/

 

Le débat a avancé au CN, cela doit être pris en compte dans l’expression publique du parti.

 

Frédéric Boccara

1ère intervention

La résolution proposée sur Trump et la guerre économique [avant amendements de la résolution dont depuis certains ont été intégrés dans la résolution adoptée, que j’ai votée] devait synthétiser la note de la commission économique et tenir compte du débat du CEN sur la base de cette note, débat qui a, pour l’essentiel, proposé deux modifications : prendre le cas Arcelor-Mittal comme un cas phare de cette bataille pour une autre mondialisation, mieux spécifier les propositions pour la France. Au lieu de cela, on a reçu un texte assez contradictoire et, parfois, presque « franchouillard ». Je vais donc proposer des amendements, tout en soulignant que s’installe une sorte de méthode qui me met mal à l’aise, car ce n’est pas la première fois : consacrer le CN à trouver un texte qui, par des formules verbales, permet de tenir des dosages de sensibilités des camarades, sans un véritable débat de fond. Et ceci, au lieu de discuter de la mise en œuvre pratique des décisions et de la mobilisation du parti pour construire des mobilisations.

J’espère qu’avec les amendements que nous proposons, on arrivera à redresser ce texte entaché de souverainisme et qui prend mal la mesure du tournant et des réponses originales à faire. Mais je crains que, comme c’est en train de devenir une habitude, une fois le texte remis sur pieds, pour obtenir un vote favorable du CN et que l’équipe dirigeant se prévale de ce vote comme d’un quitus, les principaux dirigeants médiatiques n’en tiennent pas compte dans leurs interventions et que l’orientation du texte n’imprègne pas la politique du parti, à l’instar de ce qui se passe avec l’orientation de fond du 39è congrès qui est loin d’être mise en œuvre.

Tout d’abord, il faut insister sur le tournant qui est en train de se produire dans le monde. Une nouvelle phase se cherche. Il est important d’en tenir compte. Le texte doit le souligner.

Cette recherche s’explique par la crise du capitalisme avec deux dimensions importantes, (1) la crise du taux de profit, y compris pour le capital US (2) la base sociale US qui « flanche » et que Trump veut séduire pour la ramener dans le droit chemin. Cette recherche d’une nouvelle phase s’explique aussi par le défi de la Chine, considérée comme un « rival systémique », et au-delà des BRICS et de l’influence que la Chine peut avoir sur l’ensemble du monde.

La visée de Trump comprend au moins trois aspects : un deal tout particulièrement avec l’UE et les pays qui la composent ; obtenir l’entrée d’investissements étrangers productifs importants aux Etats-Unis de la part des multinationales des autres pays ; conforter et/ou sauver la domination du dollar comme monnaie mondiale de financement.

Dans la résolution, nous devons donc reprendre un paragraphe qui, comme dans la note, dise quelle est notre visée. Qui donne un sens à la bataille qui commence. Ce sens, c’est : « ni libre-échangisme fou, ni protectionniste souverainiste et nationaliste, mais des protections sociales et écologiques, pour le commerce et l’investissement internationaux ». Il s’agit, deuxièmement, de « mettre en commun nos forces entre pays pour relever des défis qui sont eux aussi communs (climat, pauvreté et inégalités, emploi, dettes publiques, nouvelle industrialisation, services publics). C’est-à-dire développer de nouveaux types de coopérations et des productions, dont beaucoup de « co-productions ». D’où, pour les défis communs, une monnaie commune mondiale et l’exigence de son utilisation selon des critères précis. D’où, aussi, le besoin d’institutions internationales nouvelles, de coopération.

Cela implique non pas de simplement affirmer et développer la France, mais de la développer tout autrement, en même temps, que d’autres types de coopérations internationales. IL faut traiter en même temps la France et l’international et l’UE.

La réponse de l’UE est, pour l’instant, une sorte de capitulation « munichoise » tout en poussant encore plus l’idée de libre-échange, avec par exemple l’idée d’une zone US/UE avec 0% de droits de douane (hors mesures de Trump, ils sont autour de 3%). C’est-à-dire que l’UE se positionne sur la conservation des règles et principes du libre-échangisme fou.

Le patronat européen en profit pour exercer un chantage : exportations de capitaux et investissement accrus aux Etats-Unis, et exiger d’aller encore plus loin dans la diminution des normes environnementales, sanitaires ou autres.

Nous devons, je crois, dire que le moment est maintenant celui d’un changement des règles ! Il faut des règles de protections sociales et écologiques, et même des règles de promotion, associant des pénalisations et des incitations.

L’heure est, voyons le bien, à un autre type de mondialisation. Non pas la radicalité illusoire d’une « dé-mondialisation », car il faut produire et produire en commun, car on ne fera jamais tout tous seuls. Il s’agit de partager les ressources (monnaie et technologie), mais tout autrement que le fait le capital avec le monopole des multinationales sur ces ressources et leur utilisation, monopole conforté, voire organisé, par l’UE, la BCE, jusqu’au FMI. Il faut orienter les ressources en priorité en faveur de l’emploi et de la formation. C’est cela qui est décisif.

C’est pourquoi, nous récusons l’austérité renforcée que Bayrou veut imposer avec ses 40 Md€ en moins dans le budget de l’Etat contre les services publics, l’emploi et la formation, tout en augmentant les dépenses d’armement !

C’est pourquoi, nous insistons en faveur d’une autre mondialisation.

C’est pourquoi, enfin, il ne faut pas non plus entrer dans un suivisme du discours patronal de « priorité à l’investissement ». La véritable question qui se pose, en matière d’investissement, est : investissement contre l’emploi ou pour l’emploi ? C’est cela qui se joue aussi bien dans les entreprises que dans les services publics. Car le patronat récupère l’exigence de développement pour que faire en sorte que l’argent aille à l’investissement contre l’emploi et la formation, c’est-à-dire qu’il aille au capital. Alors qu’il faut l’inverse : embaucher, former, protéger les emplois, mieux les rémunérer. Et l’investissement doit suivre et appuyer l’emploi, non l’inverse.

On voit bien comment, les patrons récupèrent en même temps la bataille d’idées et les aides publiques pour conforter le capital et ses profits. Ceci y compris en mettant des conditions aux aides, car elles ont des conditionnalités : par exemple pratiquer des bas salaires pour bénéficier des exonérations de cotisations sociales !

Donc la grande question politique n’est pas de trouver 200 ou 500 Md€, ce que laisse croire le projet de résolution, mais plutôt celle des critères d’utilisation de ces 500 Md€. D’autant plus que nous voulons que la patronat et les profits contribuent. C’est pourquoi il faut insister sur la mobilisation du pôle public bancaire (le crédit sélectivement bonifié permet d’orienter l’utilisation de l’argent avec des critères, tandis que les profits sont obligés d’être consacrés au remboursement de ces types d’investissements). Cette histoire de Fonds de 500 ? Mds fait en outre disparaître notre revendication de Fonds pour les services publics.

Cette question des services publics m’amène à dire que c’est une guerre de classe du capital… contre toute la société, et pas contre les seuls travailleurs.

Cette tendance à s’enfermer dans le « travail » est une erreur politique. Il faut voir la bataille idéologique du grand patronat et la droite pour s’échiner à nous y enfermer avec leur « travailler plus », ou avec la « valeur travail ». Mais précisément, le travail ce n’est pas des emplois. On peut avoir du travail par-dessus la tête, épuisant, parce que précisément il manque des emplois, des qualifications, ou que les investissements ou l’organisation du travail sont inefficaces. La question politique est donc celle des emplois, à créer, et de la formation, avec derrière l’enjeu des capacités humaines, qui dépassent largement celles du travail, et renvoient au développement de la personne humaine. Tout un projet de société du 21è siècle, au rebours du « travaille, travaille, travaille et tais-toi ».

C’est la même chose quand ils prétendent que les cotisations sociales « pèsent sur le travail ». C’est faux. Elles pèsent sur le produit du travail. Plus précisément sur la partie profit du produit du travail. Et elles permettent de développer toutes les personnes, dont les travailleurs.ses… au-delà de leur seul travail.

La campagne de la droite et du patronat sur le travail veut cacher le capital, son coût et ses responsabilités.

Le projet de résolution voit l’attaque contre les travailleurs, mais en étant trop franchouillard, il traite l’enjeu international à côté du reste, il ne traite pas ― ou très insuffisamment ― l’enjeu financier de classe qui sont les critères des dépenses : priorité pour les capacités humaines (emploi et formation).

Il y a un sens à donner : coopération et capacités humaines. Les interventions qui m’ont précédé, comme celle d’Esteban, ont insisté à juste titre sur l’énorme exigence de qualification et sur le fait qu’on co-produit, on « co-travaille » en coopération entre plusieurs pays. Le sens à donner c’est celui de la coopération et de la priorité aux capacités humaines.

C’est pourquoi le titre devrait devenir « Priorité aux capacités humaines, en France et dans le monde », plutôt que le « prenons la main sur la production en France », qui évite l’enjeu de classe et coupe l’enjeu français de l’enjeu mondial.

Enfin les interdépendances technologiques sont complètement omises. Elles sont pourtant fondamentales, y compris pour Arcelor : que vaudrait une nationalisation, si Mittal-monde monopolise les technologies et fait payer leur utilisation à Arcelor France au point de pomper sa VA et de mettre Arcelor en difficulté ?

J’ai donc 6 remarques pour les propositions de la résolution :

  • Pour Arcelor, il faut introduire les technologies, les banques (pour les investissements à venir) et des pouvoirs des travailleurs. Par parenthèse ST Microelectronics ou Atos sont des dossiers au moins aussi importants et stratégiques qu’Arcelor
  • Contre l’austérité, il faut un Fonds pour les services publics financé à 0%
  • Le parti doit organiser des conférences de formation sur la mondialisation dans au moins chaque région
  • Nous devons organiser et annoncer une conférence internationale pour une monnaie commune mondiale
  • Nous devons poser la construction d’une mobilisation nationale pour l’emploi, sous une forme et dans une échéance qui restent à déterminer
  • Enfin, sur les retraites, nous ne devons pas seulement dire « abrogation » de la réforme, ce qui aide peu le mouvement, mais aussi ― surtout ― porter nos propositions de financement nouveau : cotisations additionnelle sur les produits financiers des entreprises, surcotisation par un taux plus élevé de cotisation pour les entreprises qui taillent dans l’emploi et les salaires. Voyons la contre-attaque de Macron et Bayrou et relevons la !

 

FREDERIC BOCCARA

2è Intervention

(Elections)

  1. Concernant les législatives, je fais partie des quelques membres du CN qui ont refusé « l’accord » des législatives, dès celui de 2022, qui ne nous réservait que 50 circonscription et, ce qui est tout aussi grave, nous évinçait des circonscriptions où nous sommes forts, où se trouve notre électorat. Là-dessus, je continue à être particulièrement critique. Mais on ne peut pas mettre de côté la question de l’union et du programme signé pour le NFP, alliance imposée par notre peuple. La bataille que nous avons alors menée sur son contenu économique a porté. J’avais, alors que nous avions obtenu des avancées supplémentaires importantes dans l’accord proprement économique, été censuré par la direction du parti, été interdit d’intervention à la conférence de presse, contrairement aux négociateurs des trois autres composantes du NFP. C’est un fait incontestable, qui illustre la crainte de l’équipe dirigeante à impulser les débats de fond, économiques, à gauche, pour des raisons que je n’arrive pas à comprendre.

Dans le conjoncture actuelle, nous devrions poursuivre cette bataille d’idées, pour débattre avec l’ensemble de la gauche sur les points importants pour conjurer les échecs passés de la gauche, notamment celui de en 1981-82, et non pas donner l’impression de valoriser des bisbilles. IL y a un potentiel important pour déplacer, sur le fond, le centre de gravité de la gauche, comme l’a montré la rencontre du 29 mars contre l’austérité organisant le débat entre les 4 principaux courants de la gauche.

Nous avons là un point idéologique fort dans toute la gauche ? Appuyons nous dessus.

Pour avancer, à l’occasion du déclenchement de la bataille économique par Trump, nous pourrions proposer publiquement que les partis de gauche se rencontrent pour mettre à jour le programme économique. En particulier, il ne dit mot du dollar et de la question d’une monnaie commune internationale.

Prenons les devant de façon offensive, plutôt que d’avoir une stratégie implicite, non discutée, qui risque de nous amener dans une situation où nous serions menés à aller à Canossa au dernier moment.

Le débat sur l’utilisation de l’argent sur les questions de classe c’est cela qui compte. D’autant que, ça flanche à gauche pour concilier avec l’austérité et se répartir la pénurie, de Lucie Castets (sur les retraites) à Hadrien Clouet (sur les personnels soignants).

Il nous faut par exemple prendre l’offensive sur le financement des retraites, là où le programme du NFP contient un peu tout et son contraire (renforcement de la cotisation …. et CSG !).

  1. Nouvelles institutions

Nos propositions et analyses sur les institutions ne portent pas seulement le renforcement du parlement, absolument nécessaire. Elles incluent aussi la proposition de nouvelles institutions, pour ce que j’appelle, une république non seulement sociale et démocratique, (legs du mouvement ouvrier et révolutionnaire depuis 1848) mais aussi autogestionnaire et internationaliste.

Ainsi de nos propositions pour des institutions de planification, à la fois démocratiques, décentralisées et coordonnées, mais aussi ayant pouvoir de mobiliser des financements de façon incitative ou pénalisatrice, avec des droits de suivi. C’est très original, tout en répondant à ce qui monte, aussi bien dans les luttes sociales sur les licenciements, que dans les mobilisations écologiques, ou celles sur les hôpitaux, ou encore une partie des mobilisations des gilets jaunes.

Ce sont aussi des propositions qui valorisent un rôle nouveau des CESER et du CESE, pour l’élaboration et le suivi, ainsi que pour dialoguer avec les exécutifs (national ou régional) et les assemblées.

Tout ceci en lien avec nos propositions pour de nouveaux pouvoirs des travailleurs et habitants sur les entreprises… qui ne sont pas seulement des propositions d’institutions « sociales », mais des propositions proprement « politiques », visant à réduire la fracture entre le politique et l’économique, consubstantielle aux principes fondateurs du capitalisme, séparant les pouvoirs du patron et celles des institutions politiques, le CME (capitalisme monopoliste d’Etat) ayant organisé au sommet de l’Etat le monopole du dialogue et de la « synthèse » entre eux.

  1. Municipales

Trois questions me semblent très importantes.

  • La première, c’est celle des finances locales, nous devons la mettre très en avant  pour porter nos propositions de réforme du financement des communes, ainsi que notre proposition d’un financement à 0% des dépenses des collectivités par le pôle public bancaire.
  • La deuxième, c’est d’insister sur la mise en cause presque identitaire des échelons que sont les communes et les départements en les vidant de leur autonomie fiscale. Les municipales ne sont en effet, pas seulement un moment de « promesses et d’engagements », elles sont aussi un moment de mobilisation des populations, y compris pour désigner des élus de lutte.
  •  
  • La troisième, c’est de porter notre proposition d’institution nouvelle, que constituent les CESEL (comités économiques sociaux et environnementaux locaux), comme instruments que nous pourrions mettre en place, instruments de mobilisation, portant sur l’évaluation des besoins, mais aussi sur l’élaboration de propositions et l’interpellation des banques et des autres pouvoirs concernant les entreprises et le développement de l’activité.

 

 

Intervention de Denis Durand.

Je constate trois décalages.

En premier lieu, un décalage entre l’ampleur des bouleversements internationaux, et des périls qui montent dans le pays même d’une part, et d’autre part notre action publique qui s’en tient trop souvent à de la communication au jour le jour.

Je prends un seul exemple, celui des retraites. On annonce que les parlementaires communistes vont déposer une proposition de loi pour abroger la réforme Macron. Mais Macron a dit non à un référendum. La seule façon de faire évoluer les choses, c’est une mobilisation comparable à celle de 2023 : mais nous savons maintenant qu’on ne réussira pas une telle mobilisation sur la retraite à 62 ans. Seule une perspective de progrès, la retraite à 60 ans avec prise en compte des années d’études et de la pénibilité, peut réveiller la combativité. La CGT tient bon sur ces revendications, mais aujourd’hui elle est seule. Toutes les forces politiques ont accepté qu’elles soient écartées de l’ordre du jour. La responsabilité d’un Parti communiste, et nous pouvons le faire, c’est de montrer comment une alternative est possible. Comment on peut augmenter les ressources de la Sécurité sociale en générant des cotisations. Pour cela, nous proposons d’agir sur les entreprises en modulant à la hausse les cotisations pour celles qui font des profits financiers au lieu d’augmenter l’emploi et les salaires. Ce sont ces propositions très précises qui devraient faire l’objet d’une proposition de loi. C’est comme cela que nous aiderons vraiment le mouvement syndical, et non pas en nous ralliant au défaitisme dès qu’on arrive sur le terrain politique, c’est-à-dire sur celui du financement.

Il s’agit au fond simplement de mener bataille sur notre projet pour les retraites. Nous en avons le potentiel militant, et nos propositions s’inscrivent dans un projet de société, pour la France, pour le monde et pour l’Europe, qui été discuté, amendé, travaillé, adopté de façon très démocratique à nos congrès.

Et c’est là le deuxième décalage. Notre projet n’est pas souverainiste, étatiste, autoritaire comme le projet de résolution, dans son état actuel, pourrait en donner l’impression. C’est une extension sans précédent de la démocratie pour la prise de pouvoir par les travailleurs sur l’économie. Par exemple, les formes de planification que nous proposons sont radicalement différentes de tout ce qui a été fait dans le passé.

Ce décalage entre notre projet et notre discours nous a coûté très cher aux élections européennes. Mais nous sommes aujourd’hui dans un moment où la cohérence du projet communiste permet d’ouvrir un dialogue très productif et très rassembleur à gauche, comme nous en avons eu l’expérience, entre autres exemples, à la rencontre contre l’austérité, organisée par Économie&Politique le 29 mars dernier, et on le verra encore samedi 24 mai à la rencontre de la fondation Gabriel Péri sur la crise du capitalisme monopoliste d’État.

Enfin, troisième décalage lié au précédent, le décalage entre ce qui est fait et ce que les militants voudraient. Les communistes sont très conscients de l’importance des élections municipales, des alliances nécessaires, ils vont mettre toutes leurs forces dans la campagne et nous aurons des élus. Mais cela ne suffira pas pour satisfaire les attentes des communistes et construire l’unité du Parti. Nous ne construirons pas un parti puissant et influent en nous coulant dans le moule des institutions existantes. L’engagement des communistes est d’agir pour transformer l’ordre existant, dans un projet et avec des actions qui intègrent toutes les avancées de la démocratie bourgeoise, et les développent jusqu’à aller bien au-delà de ses limites et de ses délégations de pouvoirs.

Il faut réduire ces trois décalages. Avec notre potentiel militant et la force de notre projet, nous en avons la possibilité, à condition de faire davantage confiance au Parti.

 

Thalia Denape

Je suis assez étonnée d’entendre autant parler d’investissement et de la nécessité « d’investir » en France dans des interventions ce soir au siège du PCF. On le retrouve aussi dans la résolution.
Et j’aimerais revenir sur ce terme utilisé à mon sens dans une perspective qui nous dessert et ainsi préciser le sens de plusieurs amendements que nous avons proposé.

 

L’investissement, c’est ce qui sert à accumuler le capital contre le travail, contre l’emploi aujourd’hui. C’est l’intensification du travail pour les gains de productivité au service de la « compétitivité ». Jonathan l’a parfaitement bien montré dans le cas de l’agriculture, et je me joins à son analyse. L’investissement chimique dans l’agriculture contre les dépenses humaines créées une situation de suraccumulation du capital qui empêche de répondre aux besoins des populations. L’hôpital est un parfait exemple également d’investissement qui aboutit à des fusions d’hôpitaux avec réduction du personnel et les déserts médicaux qui en découlent. Dans mon
métier, je suis enseignante, c’est l’IA et le numérique qui nous est vendu pour améliorer la pédagogie et les « projets », au détriment d’embauche pour réduire le nombre d’élèves par classe et au détriment de la qualité de la formation des enseignants.

 

Alors oui, en Europe, l’investissement est atone, les équipements vieillissent : l’investissement réalisé par le patronat est inefficace, absurde pour ceux qui travaillent dans les entreprises et les services publics. Et cela inquiète le patronat, évidement. Bien sûr, parce que c’est le signe de la suraccumulation, on arrive au bout du système, ils essaient encore d’accumuler du capital, mais c’est de moins en moins efficace, cela permet de moins en moins de dégager du profit supplémentaire. Justement parce que on délaisse les dépenses humaines.
 

L’investissement, c’est la réponse du patronat à la crise : Le Plan Junker en 2015, c’est l’Europe qui décide de milliards d’investissement pour avoir une « ambition de favoriser les investissements susceptibles d’accroître la compétitivité de l’Europe ». Le rapport Draghi prévoit lui aussi un grand plan d’investissement en Europe. Mais La mise en avant de l’investissement comme réponse à la crise évince deux choses essentielles pour les communistes :

  • C’est bien le travail qui créée les richesses, non les machines, les robots, qui est du travail mort. Et on manque d’emploi, de formation, parce que le capital en a fait l’économie pour son accumulation. L’investissement, c’est-à-dire la dépenses en capital, est aussi de moins en moins utile parce qu’on manque de dépenses dans la recherche, dans des emplois de chercheurs qualifiés, formés, capables d’innover dans des technologies pour aider le travail.
    C’est donc l’emploi qui tire l’investissement et non l’inverse !
  • Dire « il faut investir » évince le « pour produire quoi et comment ? ». On ne cherche pas à faire redémarrer le système, on cherche à le transformer et produire tout autrement.
    Ce qu’on veut c’est un nouveau type de productivité qui repose sur les capacités humaines, contre les logiques de compétitivité. On veut l’emploi digne qui est le mode d’organisation sociale du travail qui permet des droits, une protection sociale et qui sort du travail sans limite, sans place au repos, aux loisirs, à l’engagement.

    Mais il faut effectivement des capacités humaines équipées par des outils performants qui sont possibles par le développement des dépenses dans l’humain d’abord.
  • Ne rentrons pas dans le discours suiviste du patronat sur l’investissement. Nous avons besoin d’un discours plus dialectique sur ce sujet.
    Renversons la logique en prônant l’emploi et la formation en priorité sur l’investissement, mais en articulant les deux parce qu’on a besoin d’outils, équipements efficaces. Mais il faut de l’emploi pour cela, c’est l’emploi qui crée, y compris les machines, les technologies. On ne fera pas d’investissements sans emploi. Ce n’est pas un choc d’investissement qu’il nous faut, C’est un choc d’emploi et de formation pour nos services publics et notre industrie. C’est la seule manière de dépasser les défis que posent la guerre commerciale lancée par Trump aujourd’hui, de générer de la croissance économique qui réponde aux besoins, sans tomber dans l’opposition libre échange ou souverainisme.

 

Source :

https://enavantlemanifeste.fr/2025/05/24/conseil-national-du-16-mai-2025-interventions-de-frederic-boccara-denis-durand/

 

 

VOIR DU BLOGUEUR :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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19 mai 2025 1 19 /05 /mai /2025 16:11
Le caractère fétiche de la marchandise et son secret.

( « Le Capital - Livre premier », La marchandise

Le développement de la production capitaliste )

Karl MARX. 1867.

Une marchandise paraît au premier coup d'œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c'est une chose très complexe, pleine de subtilités métaphysiques et d'arguties théologiques. En tant que valeur d'usage, il n'y a en elle rien de mystérieux, soit qu'elle satisfasse les besoins de l'homme par ses propriétés, soit que ses propriétés soient produites par le travail humain. Il est évident que l'activité de l'homme transforme les matières fournies par la nature de façon à les rendre utiles. La forme du bois, par exemple, est changée, si l'on en fait une table. Néanmoins, la table reste bois, une chose ordinaire et qui tombe sous les sens. Mais dès qu'elle se présente comme marchandise, c'est une tout autre, affaire. A la fois saisissable et insaisissable, il ne lui suffit pas de poser ses pieds sur le sol ; elle se dresse, pour ainsi dire, sur sa tête de bois en face des autres marchandises et se livre à des caprices plus bizarres que si elle se mettait à danser.

Le caractère mystique de la marchandise ne provient donc pas de sa valeur d'usage. Il ne provient pas davantage des caractères qui déterminent la valeur. D'abord, en effet, si variés que puissent être les travaux utiles ou les activités productives, c'est une vérité physiologique qu'ils sont avant tout des fonctions de l'organisme humain, et que toute fonction pareille, quels que soient son contenu et sa forme, est essentiellement une dépense du cerveau, des nerfs, des muscles, des organes, des sens, etc., de l'homme. En second lieu, pour ce qui sert à déterminer la quantité de la valeur, c'est-à-dire la durée de cette dépense ou la quantité de travail, on ne saurait nier que cette quantité de travail se distingue visiblement de sa qualité. Dans tous les états sociaux le temps qu'il faut pour produire les moyens de consommation a dû intéresser l'homme, quoique inégalement, suivant les divers degrés de la civilisation. Enfin dès que les hommes travaillent d'une manière quelconque les uns pour les autres, leur travail acquiert aussi une forme sociale.

D'où provient donc le caractère énigmatique du produit du travail, dès qu'il revêt la forme d'une marchandise ? Evidemment de cette forme elle-même.

Le caractère d'égalité des travaux humains acquiert la forme de valeur des produits du travail ; la mesure des travaux individuels par leur durée acquiert la forme de la grandeur de valeur des produits du travail ; enfin les rapports des producteurs, dans lesquels s'affirment les caractères sociaux de leurs travaux, acquièrent la forme d'un rapport social des produits du travail. Voilà pourquoi ces produits se convertissent en marchandises, c'est-à-dire en choses qui tombent et ne tombent pas sous les sens, ou choses sociales. C'est ainsi que l'impression lumineuse d'un objet sur le nerf optique ne se présente pas comme une excitation subjective du nerf lui-même, mais comme la forme sensible de quelque chose qui existe en dehors de l'œil. Il faut ajouter que dans l'acte de la vision la lumière est réellement projetée d'un objet extérieur sur un autre objet, l'œil ; c'est un rapport physique entre des choses physiques. Mais la forme valeur et le rapport de valeur des produits du travail n'ont absolument rien à faire avec leur nature physique. C'est seulement un rapport social déterminé des hommes entre eux qui revêt ici pour eux la forme fantastique d'un rapport des choses entre elles. Pour trouver une analogie à ce phénomène, il faut la chercher dans la région nuageuse du monde religieux. Là les produits du cerveau humain ont l'aspect d'êtres indépendants, doués de corps particuliers, en communication avec les hommes et entre eux. Il en est de même des produits de la main de l'homme dans le monde marchand. C'est ce qu'on peut nommer le fétichisme attaché aux produits du travail, dès qu'ils se présentent comme des marchandises, fétichisme inséparable de ce mode de production…………..

 

……………. SUITE DE "Le caractère fétiche de la marchandise et son secret" SUR CE LIEN :

 

https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-I-4.htm

 

 

VOIR DU BLOGUEUR :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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19 mai 2025 1 19 /05 /mai /2025 05:36

 

Introduction à la critique

de l'économie politique

Karl MARX 1857

 

Introduction :

Production, consommation, distribution, échange (Circulation)

 

 

ÉTERNISATION DES RAPPORTS DE PRODUCTION HISTORIQUES.
PRODUCTION ET DISTRIBUTION EN GÉNÉRAL. PROPRIÉTÉ.

 

Quand donc nous parlons de production, c'est toujours de la production à un stade déter­mi­né du développement social qu'il s'agit - de la production d'individus vivant en société. Aussi pourrait-il sembler que, pour parler de la production en général, il faille, soit suivre le procès historique de son développement dans ses différentes phases, soit déclarer de prime abord que l'on s'occupe d'une époque historique déterminée, par exemple de la production bourgeoise moderne, qui est, en fait, notre véritable sujet. Mais toutes les époques de la production ont certains caractères communs, certaines déterminations communes. La production en général est une abstraction, mais une abstraction rationnelle, dans la mesure où, soulignant et précisant bien les traits communs, elle nous évite la répétition. Cepen­dant, ce caractère général, ou ces traits communs, que permet de dégager la comparaison, forment eux-mêmes un ensemble très complexe dont les éléments divergent pour revêtir des détermi­nations différentes. Certains de ces caractères appartiennent à toutes les époques, d'autres sont communs à quelques-unes seulement. [Certaines] de ces déterminations apparaîtront communes à l'époque la plus moderne comme à la plus ancienne. Sans elles, on ne peut concevoir aucune production. Mais, s'il est vrai que les langues les plus évoluées ont en commun avec les moins évoluées certaines lois et déterminations, ce qui constitue leur évolution, c'est précisément ce qui les différencie de ces caractères généraux et communs; aussi faut-il bien distinguer les déterminations qui valent pour la production en général, afin que l'unité - qui découle déjà du fait que le sujet, l'humanité, et l'objet, la nature, sont identi­ques - ne fasse pas oublier la différence essentielle. C'est de cet oubli que découle, par exemple, toute la sagesse des économistes modernes qui prétendent prouver l'éternité et l'harmonie des rapports sociaux existant actuellement. Par exemple, pas de production possible sans un instrument de production, cet instrument ne serait-il que la main. Pas de production possible sans travail passé accumulé, ce travail ne serait-il que l'habileté que l'exe­r­cice répété a développée et fixée dans la main du sauvage. Entre autres choses, le capital est, lui aussi, un instrument de production, c'est, lui aussi, du travail passé, objectivé. Donc le capital est un rapport naturel universel et éternel; oui, mais à condition de négliger précisément l'élément spécifique, ce qui seul transforme en capital l’« instrument de produc­tion », le « travail accumulé ». Toute l'histoire des rapports de production apparaît ainsi, par exemple chez Carey, comme une falsification provoquée par la malveillance des gouverne­ments. S'il n'y a pas de production en général, il n'y a pas non plus de production générale. La production est toujours une branche particulière de la production - par exemple l'agriculture, l'élevage du bétail, la manufacture, etc., ou bien elle constitue un tout. Mais l'économie politique n'est pas la technologie. Il faudra expliquer ailleurs (plus tard) le rapport entre les déterminations générales de la production à un stade social donné et les formes particulières de la production. Enfin la production n'est pas non plus uniquement une production particulière, elle apparaît toujours sous la forme d'un certain corps social d'un sujet social, qui exerce son activité dans un ensemble plus ou moins grand et riche de branches de la production. Il n'y a pas encore lieu non plus d'étudier ici le rapport existant entre l'exposé scientifique et le mouvement réel. Production en général. Branches particulières de la production. Production considérée dans sa totalité.

Il est de mode en économie politique de faire précéder toute étude d'une partie générale, - celle, précisément, qui figure sous le titre de Production (cf., par exemple, J. Stuart Mill), - dans laquelle on traite des conditions générales de toute production. Cette partie générale comprend ou est censée comprendre ...............

 

................SUITE de "Introduction à la critique  de l'économie politique" Karl MARX 1857, SUR CE LIEN :

 

https://www.marxists.org/francais/marx/works/1857/08/km18570829.htm

 

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19 mai 2025 1 19 /05 /mai /2025 00:00
Publié une première fois sur ce blog le 14/05/2025 16:13

 

 

 

 

 

Numéro 848-849 mars-avril 2025

 

 

éditorial

vie de la revue

actualité • france

actualité • monde

des luttes immédiates au projet communiste

dossier : Se renouveler pour sortir de l’austérité

Introduction
I. Sortir de l’austérité, retour sur l’histoire

Michel Margairaz

II. Table ronde 1 – Services publics : état des lieux ; exigences ; propositions

Michèle Leflon, Philippe Aubry, Liêm Hoang-Ngoc, Thalia Denape, Denis Öztorun, Patrick Hallinger, Nicolas Dufrêne, Dany Lang

Trois regards européens

Ismael Gonzalez, Roland Kulke, Mathieu Strale

III. Table ronde 2 – Entreprises : quels enjeux pour une efficacité économique, écologique et sociale de l’offre

Thierry Doulaud, Fabien Gâche, Pierre Calvet, Thomas Vacheron, Jean-Marc Durand, Ulrike Lepont, Pascal Petit

IV. Table ronde 3 – Lutte contre l’austérité et besoin d’un nouvel ordre économique européen et international

Luiz Awazu Peirera da Silva, Sébastian Mang, Facund Fora Alcalde, Frédéric Boccara

formation et théorie

Nicholas Kaldor (Deuxième partie), Paul Boccara (présentation par Catherine Mills

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18 mai 2025 7 18 /05 /mai /2025 09:15

 

22.5. AVENTURE COSMIQUE.

 

Dans l’aventure humaine, cosmique, quelles tristes aventures que celles de l’accumulation marchande primitive et développée, esclavagiste généralisée ou d'entrepreneur antique, féodale ou capitaliste, d’usage inégal primaire, mais non primitif d’espèce naturel, de soi par l’autre.

 

Mais quelles joyeuses aventures que celle de la capacité de création artisanale d’usage quotidien, artistique  ou de pouvoir symbolique bien qu’usurpé,  héritée du matriarcat bien qu’insérée dans l’accumulation marchande et ses « stades » et variantes infinies ; que l’industrie numérique peut contenir en santé sociale suffisante,  dans la libération de la force de travail.

 

L’issue est de l’ordre de la volonté humaine-sociale, non-volontariste de l’invention micro-macro-globale en  santé sociale, physique, économique, éthique et esthétique.

 

Lui, 18/05/2025 08:47:00                   SOMMAIRE ↓

 

 

 

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17 mai 2025 6 17 /05 /mai /2025 20:07
Jackson Hole

 

La plus puissante force

 

La plus puissante force du système et de sa maintenance est l’achat de la force de travail, y compris et plus encore dans la-sa crise systémique.

 

L’achat-vente de la force de travail est la ressource des  subalternes sociaux tout en étant le handicap croissant à la satisfaction de leurs besoins et de l’activité de travail-pensée-production qui la permet.

 

Lui, 17/05/2025 20:02:50.

 

 

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15 mai 2025 4 15 /05 /mai /2025 03:47

 

19. CAUSALEMENT

ET ALEATOIREMENT.

Page 214 (1)

Partie de l’étude élargie de la marchandise (1).

Publié une première fois le 06/05/2025 09:16

 

L’aléatoire est une causalité de l’ordre de l’infiniment petit corpusculaire dans l’infiniment grand cosmique.

 

L’empiriocriticisme accorde un effet mécanique à la pensée (par exemple simpliste, soulever directement par elle-même un objet massif) , le léninisme refuse le qualificatif de « matériel » à la pensée (débat sur J. Dietzgen)

 

Il ne s’agit pas de trouver un « juste milieu », il s’agit de dépasser dans l’histoire de la formation des concepts des moments de rigidification-dissolution que la révolution scientifique et technique de l’antiquité, de la Renaissance et plus encore de la nôtre, numérique, induits sous ceux généraux de la marchandisation millénaire de la production, de l’échange et de l’accumulation vitales.

 

Dans la satisfaction de la complexification des besoins humains vitaux, des besoins issus de l’humanisation, du galet aménagé à la chaîne automatisée et l’évolution de l’organisation sociale qui les accompagne réciproquement, la satisfaction animale instinctive et la satisfaction humaine préconsciente sont encore bien proches. La seconde n’en est qu’à la gésine d’une conscience développée de la nature sur elle-même (Marx 1844).

 

La stratégie humaine (tautologie), c’est-à-dire le concept d’action donc de décision ne peut être qu’éloigné du « rationnel » dans cette gésine, et les conséquences aggravées par rapport aux « stades » précédents de complexification-condensification naturelle sont l’aléatoire de tout processus d’évolution sociale dans l’évolution naturelle-cosmique.

 

Les catégories philosophiques ne peuvent être que des résumés d’un « classement » historique, d’un moment, d’un classement plus ou moins arbitraire, honnête ou malhonnête des concepts ; d’une organisation mentale provisoire ou palliative de mise en ordre des concepts.

Encore faut-il que les concepts soient des mouvements mentaux développés et non des tendances à l’abstraction figée ; « figé » étant une contradiction absolue avec la réalité, l’existant qui ne peut être qu’un mouvement matériel.

 

Le classement mental des forces, gravitationnelle, électromagnétique, etc. est peut-être de cet ordre. Il ne tient pas compte de l’unité du mouvement global et social et cosmique, et psychique, qui ne sont que des formes différentes, particulières du mouvement ; ou plutôt non des formes mais des « interventions-interactions » naturelles d’une même force, de la force, dans des « conditions différentes ». Il est difficile d’exprimer cela avec notre vocabulaire mécaniste et idéaliste, qui sont toujours à la limite de nous faire régresser dans l’un ou dans l’autre donc régresser tout court dans le mouvement de croissance-complexification-condensification cosmique.

 

L’unité et identité des forces contraires, c’est un mouvement du réel et un mode de travail-pensée-représentation opérationnelle par rapport à la complexification-condensification de la satisfaction des besoins humains vitaux, unité et identité « historiquement opérationnelle » ou pas.

 

Si oui ce mouvement est le besoin premier à satisfaire qui conditionne causalement et aléatoirement les autres mouvements-besoins.

 

Le contraire c’est rester la tête sur le guidon de la course à la vie ; « course » n’étant ni le synonyme de rapidité ni d’arrêt sur image, mais de relation sans cesse approfondie entre nos perceptions directes ou aidée de nos machines « intelligentes » avec cette satisfaction de l’évolution-complexification de nos besoins ; le désir étant l’appétit de l’esprit.

 

Si vous cherchez une expression la plus avancée historiquement de ce mouvement, étudiez le chapitre de « Das Kapital » traitant du « Caractère fétiche de la marchandise et son secret», partie de l’étude élargie de la marchandise.

 

06/05/2025 08:25:36

 

 

(1) LIRE page 214 : 

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15 mai 2025 4 15 /05 /mai /2025 03:30

 

La conscience, outil-action

de dépassement de la crise systemique.

Page 223 (1).

 

La matière cosmique, sous quelque forme d’organisation ou quelque entité constituée que ce soit, nous donc de même, n’existe qu’en mouvement d’évolution-croissance et complexification-condensification, réorganisation continue et quantique (quantique : discrète, par sauts), continue-discrète, en unité contradictoire : en unité et identité des forces contraires qui animent un mouvement.

 

Des forces contraires habitent en unité le mouvement de la société et le mouvement de la conscience sociale (tautologie).

 

La conscience sociale est constituée en action réciproque des consciences individuelles, leur infinie diversité et leur infinie identité,  sociales de même.

 

Elle forme en unité la contradiction non antagonique entre individu de l’espèce humaine et l’espèce humaine dans sa globalité constituée et son état présent, du moment, d’espèce ; et ses transformations d’espèce elles-mêmes ; et son dépassement possible terrestre-cosmique.

 

Contradiction non antagonique dans la contradiction antagonique sociale Capital-Travail, achat-vente de la force de travail  alimentant le cycle social-associal A-M-A’.

 

L’inadéquation entre l’état du moment de la conscience sociale et l’état du mouvement de forces productives formant ensemble une unité contradictoire de mouvement, constitue le paroxysme actuel des limites de développement  du  système capitaliste, forme actuelle de l’organisation « entité société humaine » et de l’état humain : de l’état du processus d’humanisation et sa crise générale dans la crise systémique.

 

Crise de production liée l’incapacité de croissance-condensification, de réorganisation continue-discrète du système social actuel.

 

La conscience sociale forme l’outil et l’action, l’outil-action de la croissance- évolution-complexification-condensification des besoins humains, des besoins sociaux et de leur satisfaction continue-discrète (1).

 

Pierre. Pallazzo d'Assisi. 14/05/2025 08:17:17.

 

 

(1) LIRE page 223 de : 

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

 

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13 mai 2025 2 13 /05 /mai /2025 07:33

 

 

 

DETERMINISME

Page 222 (1)

 

Déterminisme : on ne peut parler de ce qui n’existe pas, sinon sous une forme mentale, psychique,  abstraite désadhérente du processus réel, le déterminisme tel que conçu majoritairement dans la société de cycle A-M-A’.

 

 

Le déterminisme réel n’est pas un fatalisme religieux mécanique. C’est l’unité du causal et de l’aléatoire.

 

L’aléatoire-causal est constitué  du mouvement, du processus, des processus infiniment micros dans le processus naturel-social infiniment global.

 

C’est en unité la conscience en processus de la nature sur elle-même, de la structure corpusculaire infiniment petite-infiniment grande, petite-grande, et des « états présents processuels» du processus cosmique corpusculaire-minéral-biologique-psychique-social.

 

Ceci ne constitue pas une formule de satisfaction intellectuelle personnelle.

 

L’état de la conscience collective-individuelle est partie unie du causal-aléatoire « déterminant » les besoins de satisfaction du processus continu-discret d’existence.

 

 

 

Le développement ou la disparition d’une entité constituée au profit d’autres « essais » d’existence contenant les traces des échecs d’existence n’est pas autonome relativement comme l’entité de l’individu dans la nécessité sociale-naturelle, mais dépendant totalement du processus de la conscience collective-individuelle.

 

Cette dépendance constitue le déterminisme relatif, causal-aléatoire de la conception déterministe de la société de cycle A-M-A’.

 

La conception déterministe de la société de cycle A-M-A’ est du même ordre que tous les « extrémismes » que son personnel dirigeant-exécutant dénonce hypocritement et stupidement et habite dans les idées reçues collectives.

 

 

Pierrot pour Salvien de Marseille, lieu-dit. 13/05/2025 07:29:46.

 

(1) LIRE page 222 de : 

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

 

 

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6 mai 2025 2 06 /05 /mai /2025 07:13

 

La politique trumpiste doit être comprise comme une tentative de garantir l’impérialisme américain et à consolider l’hégémonie du dollar.

 

DENIS DURAND. Economiste, membre du conseil national du PCF

 

La guerre commerciale engagée par Trump marque un tournant dans la mondialisation néolibérale. Cela ne signifie pas que l’on serait en train de passer d’un seul coup d’un libre-échangisme sans rivages au règne d’un protectionnisme contrôlé par des États souverains. En outre, on ne peut comprendre le fonctionnement des marchés mondiaux sans prendre en compte le pouvoir des firmes multinationales qui organisent selon leurs propres critères de rentabilité les échanges entre leurs filiales situées dans différentes parties du monde.

Trump n’a d’ailleurs pas tardé à faire marche arrière sur les droits de douane frappant les smartphones et les composants électroniques dès qu’Apple a fait comprendre qu’ils portaient atteinte à ses profits. La politique de Trump doit être comprise comme une tentative de réponse à deux évolutions qui menacent l’impérialisme américain. La première est la crise de suraccumulation de capital qui frappe les États-Unis, avec ses conséquences économiques, sociales, écologiques, sanitaires, politiques.

La deuxième est la montée de puissances rivales, avec les Brics, et au premier rang la Chine, qui viennent disputer sa supériorité au capital états-unien jusque dans son point fort, la domination des Gafam dans la révolution informationnelle. En usant de l’arme des droits de douane contre des concurrents et des partenaires dont les économies, plus ouvertes que celle des États-Unis, dépendent des importations américaines, Trump vise à porter des coups à la Chine et à imposer aux Européens une négociation pour consolider l’hégémonie de Wall Street et du dollar. L’enjeu central est le maintien de « l’exorbitant privilège » du dollar, qui matérialise et perpétue la domination de l’impérialisme américain dans toutes ses dimensions.

À l’exemple de ce que l’administration Reagan avait réussi dans les années 1980, le but est de faire accepter aux partenaires européens, japonais, canadiens, suisses une baisse du cours du dollar, nécessaire au redressement de la balance commerciale des États-Unis, et en même temps le maintien de son statut de monnaie commune mondiale, attirant du monde entier les capitaux nécessaires à la rentabilisation du grand capital américain.

 

Pour l’Europe, la réponse ne peut être ni une capitulation devant les États-Unis pour collaborer à un libre-échangisme à leur main et financer leurs dépenses de guerre, ni une guerre économique de tous contre tous, protectionniste, nationaliste, souverainiste.

L’enjeu, pour tous les peuples et tous les habitants de la planète, est de répondre ensemble à des défis communs (climat, santé, pauvreté et migrations, évasion fiscale, guerre, information, et tous les biens communs) en partageant les moyens d’une tout autre mondialisation, garantissant emploi, formation, services publics, nouvelle industrialisation et instaurant une monnaie commune mondiale de coopération, de nouveaux traités de maîtrise du commerce et des investissements internationaux.

 

L’Humanité. Mardi 6 mai 2025

 

Sur le même thème

Guerre commerciale : « Face à Trump, la seule issue est de construire une autre mondialisation », estime l’économiste Frédéric Boccara

 

 

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5 mai 2025 1 05 /05 /mai /2025 09:31

 

Coexistence pacifique, DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE et comportements étatico-politiques actuels

 

Cet article ne remet pas en cause les profondes critiques que je partage avec le néomarxisme de régulation systémique sur le système soviétique dans son ensemble. Et il est de ma seule responsabilité.

 

Passer par pertes et profits toutes les périodes de l’expérience soviétique est tout aussi insensé que l’admiration inconditionnelle passée répondant à « l’anti » dans les luttes sociales de la France et des pays capitalistes industriellement avancés

 

C’est méconnaitre les conditions historiques des états présents successifs, leurs influences réciproques sur les analyses locales ou générales, locales-générales, du moment et leurs mises en pratique justes ou erronées, justes-erronées, ou saines et criminelles, saines-criminelles...

 

Le « globalement positif » ne peut être au mieux que « relativement positif » ou globalement négatif.

 

Comprendre c’est voir de haut et de près, « au microscope et au télescope ». C’est ce que je tente de faire depuis des décennies, « une vie » et certes je ne suis pas le seul. Tentative de conscience individuelle- collective, de soi-social dans lequel l’humanité tout entière est engagée.

 

L’expérience soviétique il est nécessaire de la situer non pas comme une expérience isolée mais un mouvement global de l’humanisation mondiale dans son processus et un moment, des moments de ce processus ; leurs forces contraires, leurs identité et unité.

 

Parler d’unité du capital et de l’expérience soviétique semble absurde. C’est de ne pas considérer un mouvement dans son ensemble et ses contradictions qui est absurde.

 

Dans le contexte actuel de généralisation des guerres économico-militaires d’aujourd’hui, dans la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses conséquences dans les comportements étatico-politiques des « chefs du clan mondial » dont Trump nous donne un exemple hallucinant entre autres, je relis le recueil des textes de Nikita Khroutchchev sur la tentative de coexistence pacifique.

 

Passer de même par pertes et profits la connaissance de cet effort et de ces textes est insensé, fait preuve d'immaturité dans la recherche de causes et conséquences issues de l’histoire humaine. L’opportunisme se niche dans tous les refus de comprendre et d’apprendre, et le snobisme du néophyte en histoire et économie de même ; et de philosophie savante et populaire que Marx qualifiait d’arme de la classe ouvrière.

 

Je sais bien que pas grand monde ira chercher dans ces textes et cette période. Et ne pas faire l’effort de se pencher sur un moment, des moments passés qui leur semblent dépassés au point d’être comme s’ils n‘avaient jamais existé.

 

Tant pis pour eux, pour moi et pour nous.

 

Je vous renvoie quand même à cette « SEF à la soviétique », certes mécaniste et étatique par rapport à notre conception au présent de la SEF, moment global à initier dans lequel en unité organique, toutes les mesures du néomarxiste économique de régulation systémique forment une transformation qualitative globale en santé sociale du processus d’humanisation sous et sur la révolution scientifique et technique numérique du XXIème siècle, le mien, le nôtre, le votre.

 

Il s’agit dans ce texte de la « reconversion » des personnels militaires soviétiques, dans la réduction des forces armées, des armements,  et des armements atomiques aussi, liée à la promotion de la coexistence pacifique et aux réponses économiques propres au "socialisme soviétique" en crise dans la crise économise, du travail, de la production, et civilisationnelle générale mondiale; de la  prise en compte des capacités humaines de ces personnels militaires, de leur formation, de leurs conditions de vie (1).

 

Certes, tout élémentaire que soit cette « SEF », c’est autre chose que la régression hyperlibérale du monde actuel, que la période de fin des trente glorieuses « chez nous et chez eux » qui ne se laissait pas suffisamment entrevoir (2) dans nos vies quotidiennes si ce n’est par leurs individus formés à une analyse de long terme.

 

Cette analyse de long terme, les conclusions qu’elles doivent susciter pour les décisions et l’action humaine sont toujours en retard sur la réalité, elle cheminent en courant (ou pas) derrière cette réalité ou en s’essoufflant, surtout si dans les forces contraires, la résolution des forces productives que constituent les vendeurs de force de travail au capital, les salariés et les exploités en général, se résolvent-résignent à leur condition subalterne ; et ceux sensé leur apporte l’aide organisationnelle pour mettre en commun leurs efforts, de même.

 

La coexistence pacifique ne pouvait être qu’une tendance, mais une tendance saine améliorant le quotidien et non une réalité accomplie dans la lutte des contraires, Travail global/Capital global, processus de conscience, de stratégie ouvrière et d’action pour les dépasser en santé sociale, poursuite d’humanisation.

 

Pierrot. Lundi 5 mai 2025.

 

(1) N. Khrouchtchev, "La coexistence pacifique", Pages 162-168. Certes cet extrait ne suffit pas à comprendre les décisions et évènements contradictoires ( agression militaire de la Hongrie de 56 ou luttes de décolonisation de l’Algérie ou du Vietnam etc…) de la guerre du capital et du travail de cette époque, mais sincèrement, méconnaitre une période c’est se résigner à les in-comprendre toutes. Je relis donc ce recueil de 457 pages en entier. Quelle autre perspective des rapports entre les peuples, de leurs échanges de production que celle ne notre moment-ci ! « Seulement » utopique et insuffisante analyse dans ces périodes ? Certes mais pas « seulement ».

Toute « ronflante » que soit cette littérature soviétique et cette prise de parole officielle d’un responsable politique mondial d’alors, elle n’est pas sans contenu, bien au contraire.

 

".......

...... "

 

Ce qui ne nous « console » pas de l’état d’incompréhension, d’in-coopération ou de coopération et de cohérence malades d’aujourd’hui. Lutter c’est vivre, pour tous, et pour ce temps de vieillard qui me reste et nous reste en tant qu’adolescence périlleuse de l’humanité.

 

 (2) Mettre en rapport le « 68 français » et le « 68 tchèque » et tous les autres. Mettre aussi en rapport l’assassinat de Kennedy (entre autres évènements, celui de Luther King aussi…) avec ces tentatives de coexistence pacifique.

 

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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3 mai 2025 6 03 /05 /mai /2025 08:12

 

DEMOCRATIE. CONSCIENCE DE SOI et CONSCIENCE SOCIALE

 

Comment peut-on encore appeler et se gargariser de ce mot, « démocratie », dans l’hyperlibéralisme et l’hyper-présidentialisme qui va chercher la représentation populaire dans une société du spectacle dont le moteur sont les féodalités financières planétaires qui se disputent le monde ?

 

La coopération, la cohérence, mondiales, de production et d’échange sont une priorité impérieuse pour la survie et le développement du processus d’humanisation sur terre et dans le cosmos : dans son milieu et sa dépendance-autonomie globale.

 

La "conscience de soi" prônée par la philosophie conservative traditionnelle et accentuée au paroxysme par cette « démocratie » financiarisée est une philosophie non seulement inopérante positivement, objectivement-subjectivement, mais opérante négativement, létalement.

 

L’économie est en dernière instance l’obtention des moyens relatifs nécessaires à l’activité humaine. La philosophie progressiste, matérialiste et de classe,  est le moyen relatif nécessaire aux capacités humaines de décision et d‘action.

 

Les philosophies sont propres aux représentations de classes. La classe de la financiarisation mondialisée, concentrée mondialement a la sienne, a eu les moyens et a encore les moyens de l’imposer au salariat généralisé qui alimente le cycle social-associal Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A') du capital.

 

La sécurité d’emploi et de formation vers le dépassement de l’achat-vente de la force de travail, et la révolution monnétaro-financière qui la permettrait est la philosophie incontournable nécessaire à ce dépassement.

 

La conscience de soi sans conscience sociale (1) est une illusion dangereuse et mortelle à terme.

 

Pierrot. Samedi 3 mai 2025.

 

(1) "hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

 

 

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1 mai 2025 4 01 /05 /mai /2025 07:50

 

N° 7. Page 10 de "HÉRÉSIE et ESPÉRANCE quand même" (1)

 

 

7. UTOPIE ANTICIPATRICE. PRODUCTION D'HUMANISATION. SOUVERAINISME. RAPIDITE. CLIMAT… OUTIL. ALEATOIRE ET CAUSAL. QUALITE DE L’ADAPTATION DARWINIENNE. SECOURS D’URGENCE. 09/05/2024 18:24:25.

 

 

 

NEOCRITICISME.

NEOEPICURISME.

NEOMARXISME.

Marxisme du C.M.M.n.İ.g.F. (voir note)

 

Tout ceci demande à être abordé collectivement, éclairci mutuellement, coopérativement, en cohérence progressive.

CAHIER 9.5.24. Pallazzo d'Assisi, Italie.

 

Saisir la « réalité du monde » est nécessaire pour agir sur les convulsions que traverse le processus de longue durée multimillionnaire en années, multimillénaire en société marchande post-néolithique, d’humanisation, et les guérir relativement, si possible. « Notre période », c'est-à-dire nous-mêmes ici, maintenant et partout dans le monde humain, à des degrés divers de supportabilité, de vivabilité, variables historiquement et géographiquement, en est témoin et victime.

 

L’utopie anticipatrice, moteur de l’évolution humaine, de ses régressions et de ses progressions, ne peut que s’alimenter, à notre niveau mondial actuel, que des régressions et des progressions nationales dans le.s régression et progression globale.s de l’humanisation.

 

L’utopie anticipatrice se nourrit d’elle-même, de ses conditions initiales dès le galet aménagé de l’homo habilis à la chaîne industrielle automatisée et l’organisation sociale qui la permet.

 

L’utopie anticipatrice se nourrit d’elle-même et le souverainisme est un blocage létal de cette nourriture.

 

Si l’évolution humaine a été, pour des circonstances aléatoires et causales « trop rapide », et c’est possible, dans la capacité d’adaptation, c’est la qualité d’une nouvelle adaptation qu’il nous faut rechercher si nous avons un tant soit peu l’instinct de conservation de soi et de l’espèce en unité.

 

L’aléatoire a permis de passer de l’adaptation à l’arbre-forêt avec la main préhensible, à la position debout.

 

Cette adaptation aléatoire et causale a certainement été un facteur de rapidité dans la naissance du travail-pensée en gésine, pour son évolution-complexification-condensification, leur-sa croissance.

 

Le processus besoin-(et désir)-production-consommation-reproduction économique et anthroponomique a besoin de dépasser ses propres contradictions dans les conditions qu’il produit lui-même pour se reproduire, double anticipation, action en miroir :

 

Se reproduire en tant que qu’espèce produisant-reproduisant, se produisant-reproduisant elle-même en produisant, production-reproduction-travail-outil, systèmes d’outils et de pensée, espèce produisante-pensante, processus de conscience de la nature sur elle-même.

 

Conscience de la nature sur-elle-même, partie organique particulière, humaine, dans le mouvement cosmique, au sens matérialiste de l’expression, du terme, « cosmique », mouvement de conscience de la nature sur elle-même, cosmique et non « universel » (Bitsakis).

 

Mouvement de conscience de la nature sur elle-même, évolution-croissance de la complexification-condensification (toujours à l’image de l’accumulation cérébrale dans des systèmes de concepts de leur formation individuelle-sociale à leur développement et disparition-transmission sociale).

 

C’est une transformation-crise climatique qui a permis la transformation-transport de l’homme de l’arbre avec sa main à la position debout et ses conséquence qualitatives dans l’invention de l’outil élémentaire, puis de l’outil complexe, puis de l’outil « combiné », l’outil social en relation dialectique combinée, retard-rattrapage en santé des inégalités fertiles et fécondes de développement ; la pensée précédant la parole et l’expression-action correspondante, à l’instar des inégalités particulières de développement dans le développement global ; le lit de Platon mental-physique particulier en unité, dans le lit de Platon global-processus de construction sociale, diversité infinie-unité des mouvements-processus micro-macro, continuité quantique (unité du continu et du saut).

 

Quelle seront les conséquences d’une crise climatique non suffisamment maîtrisée socialement (sans parler d’une crise climatique ou autre naturelle qui est une autre affaire humaine-cosmique) comme celle de ce siècle ?

 

C’est en cela qu’il faut boucler la boucle sur l’utopie anticipatrice conceptuelle-opérationnelle, sur la nation, sur la mondialisation capitaliste et les contradictions antagoniques qu’elles contiennent.

 

Dire c’est compliqué (certes c’est compliqué !), on pare au plus pressé, c’est développer de façon irrémédiable les conditions de non-dépassement des contradictions antagoniques, de la bulle d’existence-vie produisante-pensante que nous constituons.

 

Une mondialisation donnant à l’humanité les moyens de procéder en conscience de la nature sur elle-même ne peut que passer par une civilisation de partage, de coopération, de cohérence suffisante, ce que le cycle A-M-A’, le taux de profit immédiat maximum comme moteur, et l’isolement national conjoint ne peuvent permettre (dixi et salvavi animam meam).

 

La découverte marxiste des processus multiples et organiques du capital dans le capitalisme est un processus elle-même, et l’école marxiste de régulation systémique en est un moment avancé.

 

Une fois de plus, je renvoie à cette école, ses  réponses, ses remèdes par hypothèse-utopie anticipatrice opérationnelle de transition vers le dépassement de  l’achat aliénant de la force de travail et son abolition progressive et radicale dans/par l’autonomie de la personne dans celle des entités humaines micros et macros et globale (sans S) et en rapports dialectiques, mutuels avec le mouvement progressif social de contrainte-décontrainte relative de la nécessité sociale et naturelle; abolition de l’aliénation des gestes de production « matérielle et morale », et des produits « matériels et moraux ».

 

Production matérielle et morale de l’individu par lui-même dans la société :

SEF, Fonds démocratique de transition dans la libération qualitative de l’échange, révolution des crédits, de la création monétaire et du système bancaire du mondial au local à double sens, DTS, droits du travail, démocratie de l’homme producteur-citoyen, que, quoi, comment produire…, non en addition de mesures, mais en synthèse de condition.s. processuelles particulières et globales en unité organique.

 

Processus de régénération des moments anthroponomique : choix inconscients et conscients dans le processus d’humanisation continu et quantique.

 

Conditions physico-psychiques ergologiques de l’activité humaine et processus d’organisation du travail, de la personne à l’humanité entière en passant par le processus organique, le mouvement des entités humaines organisées, leur rapport avec la nature, entre elles-mêmes, entre l’homme et lui-même.

 

L’outil et les systèmes d’outils contiennent notre histoire, toute notre histoire dans tous les champs d’activité, leurs rapports organiques, et l’aléatoire et le causal de l’histoire sur laquelle agir en conscience sur cette bulle, parmi une infinité, d’existence de conscience progressive de la nature sur elle-même que nous constituons dans le cosmos, sa viabilité ou pas.

 

Ceci demande aussi de dépasser l’idéologie du darwinisme social de droit patronal divin, d’inégalité hiérarchique conceptuelle, de racisme et de violence dominatrice, liés au capital et au libéralisme qu’il l’induit, liberté du plus fort.

 

Le taux de profit n’est pas une simple loi économique c’est une bifurcation causale et aléatoire dans un processus multimillionnaire en années d’humanisation. Le critère proposé par l’économie néomarxiste de régulation systémique P/CMF (Profit/Capital Matériel et Financier) non plus n’est pas qu’une proposition détachée du processus mais au contraire un moment du processus de transformation progressiste vitale des rapports sociaux, des rapports de l’homme avec lui-même.

 

L’humanisation consiste au dépassement continu et quantique en unité, qualitatif, des dominations instinctives de survie du règne animal dont nous sommes issus. Il ne s’agit pas d’autocontrôle de notre propre personnalité, de la conscience de soi-même coupée des mouvements particuliers et général de la société, du processus d’humanisation que proposait la philosophie classique avant le marxisme, et dans la période de néocriticisme, criticisme du marxisme, dans laquelle nous sommes plongés, rapport de force insuffisant à une santé sociale suffisante dans le rapport Capital/Travail tel qu’il se déroule aujourd’hui.

 

Il s’agit d’une conscience sociale du corps-soi social (tautologie).

 

En ce sens une courte vue sur les événements et sur les batailles à mener est suicidaire. Le suicide est entamé, on attend les secours d’urgence qui ne devraient pas tarder, c’est ça l’espoir communiste gramscien de prison : pessimisme de la raison, optimisme de la volonté dans la contradiction Révolution technico-culturelle/Besoin de transformation qui tend à astreindre son dépassement sans y réussir à l’instant T.

 

Je me demande d’ailleurs, si un néo-épicurisme local, reflet de cette contradiction peut constituer en ce moment une transition à un néo-marxisme global ?

 

Tout ceci demande à être abordé collectivement, éclairci mutuellement, coopérativement, en cohérence progressive.

 

09/05/2024 18:24:25.

 

Note : Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé

 

 

(1) "hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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30 avril 2025 3 30 /04 /avril /2025 03:42

 

RAPPEL : 1. PUISSANCE DE PENSEE ET INEGALITE /EGALITE sociale(S). 6.11.23. Page 4 extraite de CONSCIENCE DE LA CONSCIENCE FONCTIONS CÉRÉBRALES ET LUTTE DES CLASSES (1).

 

La puissance de pensée dépend de la quantité d’accumulation de données et de la qualité de leur organisation cérébrale.

Si l’on extrapole des cerveaux à ce cerveau commun qu’est la société humaine et qui les lie entre eux, il en est de même.

 

Ainsi, toute hiérarchie sociale par l’argent, l’accumulation de valeur marchande, de valeur d’échange est absurde et socialement destructrice. Et en premier lieu destructrice de l’échange lui-même dont se prévaut le capital, et dont les limites résident dans ses propres lois d’accumulation.

 

C’est bien la raison qui lie accumulation du capital dans le cycle social lié lui-même au cycle A-M-A’ et la suraccumulation-dévalorisation du capital AVEC la suraccumulation-dévalorisation civilisationnelle et ses régressions quantitatives et qualitatives, sa régression qualitative en attente de redéveloppement qualitatif, réponse active de l’humanité et de l’homme à lui-même. La limite de la seule révolution passive (gramscienne) technologique est atteinte.

 

L’inégalité de développement individuel est bien un effet social du type d’organisation marchande au paroxysme du Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé. L’inégalité de puissance de pensée est organisée socialement, dans le processus social inconscient à partir des privilèges sociaux. Inégalité sociale et racisme vont de pair contre une personne et contre une entité humaine organisée et son mouvement empêché, entité ethnique, nationale, de groupe, professionnel et tant d’autres, etc…

 

Le fascisme et le nazisme et toute autre forme nouvelle policière et-ou marchande de dictature de classe locale ou globale circonstancielle aux crises du capital et à la crise de longue durée de notre siècle, est l’enfant doublement dépravé du racisme-inégalité sociale « matérielle et morale ».

 

Se constituer en interprète conscient du processus social inconscient est la condition d’une révolution sociale, d’un processus lent ou rapide en fonction de l’urgence face à la crise ; de révolution sociale passant d’un type d’organisation obsolète de la production et des échanges à un nouveau mode en harmonie relative, mais en harmonie avec les nouvelles forces productives, leur révolution inouïe, limitée par le système. C’est la tâche, je le re-répète, du jour et du siècle, comme ce le fut dans d’autres moments historiques de l’humanité et leur saut de qualité, celui du néolithique et de la révolution agricole et des cités, celui des différentes formes de société marchande et de classe et leur régression-progression féodale qui a des ressemblances avec la nôtre, par exemple celle de la guerre mondiale des firmes, leurs suzerains et leurs vassaux. Ressemblance n’est pas identité.

 

Notre révolution est celle de la grande industrie et de sa numérisation-automatisation à partir du « travail artisanal » de création des ouvriers-ingénieurs-chercheurs de « prototypes » que nous deviendrons tous si nous dépassons les contradictions sociales antagoniques; nous le deviendrons et dans la diversité des acquis-accumulation de personne et d’entités, dans une société libérée de l’aliénation de ses produits et l’aliénation unie des gestes de production : c’est-à-dire du lien de domination de classe et de la classe possédante concentrée mondialement auxquelles est soumise toute autre appropriation-accaparement contraire à l’appropriation naturelle de développement universel. Longue et courte à la fois, révolution dans le déroulement du processus par le haut, contrairement aux conceptions gauchiste-religieuses privilégiant une révolution par le bas, inconsciemment ou pas, c’est-à-dire une non-révolution laissant la société en l’état létal.

 

La révolution est toujours une révolution de l’outil, base de l’humanisation depuis l’homo habilis, du galet aménagé à la chaîne numérisée et automatisée mise au service du développement-complexification-condensification. L’outil transporte dans ses capacités productrices : son invention, la pensée de son invention, et toute l’accumulation culturelle qui l’a engendrée au moment historique très long, long et court, ensemble, de son engendrement.

 

(1) 2 recueils précédant "Hérésie et espérance quand même":

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/01/1.l-alternative-vitale.2.conscience-de-la-conscience.html

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28 avril 2025 1 28 /04 /avril /2025 20:22
PLUS-VALUE EXTRA

Daniel : « Argent pour plus d'argent ( A-A' ) sans production , est-ce la phase terminale du capitalisme ? Lente phase terminale par rapport à notre vie d'humain » .

 

 

Pierre : « C'est la tendance à la phase terminale, qu'il ne peut atteindre tant qu'il existe comme mode de production-échange-accumulation, tant qu'il existe tout court.

La production matérielle de base est incontournable dans un cycle social quel qu'il soit. Dans le capitalisme, toutes les courbes TENDENT à s'aplatir, de la production, de la valeur, de la productivité, de la suraccumulation bien que ce soit sa croissance qui crée la crise, à double sens.

Phénomènes contradictoires les uns dans les autres; en unité et en identité des forces contraires.

 

 

Quant à l'aplatissement de la courbe de l'espèce, de l'entité terrestre généralisée c'est autre chose de son dépassement cosmique.

D'autant que ce qui se passe "dans" le cosmos dépend de ce qui se passe "à l'extérieur" du cosmos...  Question subsidiaire.

28/04/2025.

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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27 avril 2025 7 27 /04 /avril /2025 07:46
A LIRE AUSSI

 

X conditions dont 20 .

 

Page 97 de :

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même"(1)

14 OCTOBRE 2024.

 

Europe « federale ou confederale» et crise mondiale. cooperation et coherence.

 

Le temps des certitudes s'achève,

s'ouvre le temps des hypothèses.

 

1. Dans l’état de la mondialisation, processus incontournable et nécessaire de l’Humanité et de l’humanisation, aucune nation européenne ne réunit une zone de développement suffisante. Cette zone de développement doit être « développée » pour répondre aux régressions civilisationnelles qui l’accompagnent, et à la crise systémique qui l’habite

 

2. La situation de guerre économique et militaire n’est pas la cause suffisante mais l’effet, pour expliquer cette nécessité. L’intrication du village mondial de production et d’échange, la nécessité de cette intrication tant pour la recherche que pour la formation et la transmission constitue le besoin premier.

 

3. Il y a quelque chose de la « Guerre de cent ans » du Moyen âge dans la guerre des féodalités industrialo-financières, où le déplacement guerrier des capitaux centralisés a pris le dessus sur celui de l’innovation technique.

 

4. Si la financiarisation prend le dessus sur l’innovation technique, elle s’appuie sur l’innovation technique dans la guerre financière, et en même temps la réduit, l'innovation technique.

 

5. Tant que le travail-pensée en processus causal et aléatoire ne sera pas dominé par la réalité-conscience d’une organisation économique, politique, culturelle inadaptée aux transformations des forces productives, aucun secours durables, non palliatif, ne sera apporté aux régressions des nations et de l’humanité, dans la progression ralentie, dévoyée, malade.

 

6. Aucun « Plan Draghi » fédéraliste tendant à mettre à œuvre un agenda keynésien d’investissement européen ne résoudra les problèmes sans une modification des critères de gestion qui le stérilisera. C’est là aussi le témoignage de l’obsolescence de l’organisation sociale capitaliste. La construction sera confédérale ou ne sera pas.

 

7. Moyens de production et mode de production sont en désaccord.

 

8. Le fédéralisme c’est à cette étape-ci la décroissance de l’initiative, de la démocratie libérale et de la démocratie tout court en tant que mouvement-processus du producteur-citoyen, l’aggravation des effets des critères de gestion capitalistes, la décroissance du processus de complexification-condensification (Pierrot). Un processus d’unification ne peut être un processus d’uniformisation mais de croissance de complexification-condensification (recueil « Alternative vitale »).

 

9 Aucune autonomie européenne ne résistera dans cette étape historique sans la dépasser, dans l’état du monde de domination actuelle au vortex du dollar (Yves Dimicoli). La résistance au dollar est incontournable dans la lutte des classes mondialisée, très insuffisamment mondialisée.

 

10 Sans La bataille pour un autre usage de la monnaie, de la BCE, du système bancaire européen et international, la production monétaire et ses usages, l’Europe ne peut devenir une zone de développement suffisante.

 

11. Sans cette bataille, et celle de l’emploi et de la formation et du revenu de plus en plus socialiséS, en processus, la coopération et la cohérence du local au mondial à double sens ne se développera suffisamment et au contraire régressera, et avec ça la Paix au sens strict du mot et de perspective concrète entrera en absence relative puis absolue.

 

12. La naissance et croissance de la bourgeoisie (manifeste de 1848) et ses révolutions ont résolu en partie la « Guerre de cent ans ».

 

13. Les contradictions du système féodal ont poussé à la monarchie absolue et la monarchie absolue a poussé à la revendication de la manufacture et de la grande industrie et de la démocratie libérale, et c’est la lutte des classes qui les ont résolues, provisoirement.

 

14 La dissolution-rigidification de l’organisation de production et d’échange bourgeoise centralisée, mondialisée est aussi la dissolution-rigidification de ses institutions de démocratie bourgeoise et ses convulsions.

 

15. Quelle classe éliminera la division de classe et du travail, l’exploitation de classe, les classes ? Les salariés au cœur de la production des biens matériels dont sont issus l’ensemble des biens «  matériels et moraux », salariés en général de l’achat-vente de la force de travail et les cadres de production et des gestion ITC au cœur de l’organisation de production, de gestion et d’échange. C’est l’alliance généralisée, dans la diversité.

 

16. La révolution technique (pour le XXIème, la numérisation, essentiellement, qui s’applique à tout) sans révolution sociale (Gramsci) porte à la régression dans la progression et à la « fascisation moderne » et à l’impasse à dépasser.

 

17. La dissolution désorganisatrice de la contemporanéité initiale de l’échange et la non-contemporanéité de l’achat et de la vente capitaliste (Marx, livre IV) ne peut être résolue que dans une cohérence de l’échange travail contre travail, que le processus économique de régulation systémique doit initier.

 

18. L’autonomie de la personne vis à vis du processus de l’anankè, la nécessité naturelle et sociale en unité et son mouvement uni au processus social, ses régressions ou ses progressions ; l’autogestion des entités humaines, du « petit » au « grand » et au « général » de l’humanisation forment un processus commun de civilisation continue et quantique (sauts) de la production, des forces productives, union de l’espèce et de ses techniques.

 

19. invention sociale matérielle et morale en unité de survie et d’intégration cosmique.

 

20. Le cosmos, c’est la maison des humains, au-delà de la Terre, en unité corpusculaire et conscience que constituent aussi ces corpuscules, « lois, muscles, neurones et nerfs …), leurs infinités spatio-temporelles.  Ces lois ne sont pas universelles mais cosmiques (Bitsakis). On s’y introduit lentement et infiniment ; c’est un élément rassurant pour les actes quotidiens et à venir, en unité.

 

Pierrot pour/Salvien. 14/10/2024 19:38:44

 

(1) Page 97 de "hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 09:45
UN OUVRAGE IMPORTANT A LIRE

 

« 20 THESES »

Sur les rémissions temporaires catastrophiques de la maladie du système capitaliste et sur de nouveaux critères de gestion pour le dépasser-abolir.

 

Stanco ma non soddisfatto...

Las mais tenace, mais après...

Il m'a semblé que cette « information »

avait besoin de la diffusion à sa portée, c'est à dire débile.

Besoin, parce qu’exprimant un grand espoir dans l'épais brouillard

dans lequel la société humaine se meut... :

 

1. La nature s’organise sous des formes d’entités et de globalité de plus en plus complexe(s). J’approche de la dissolution de l’entité que j’ai constitué depuis le 13 septembre 1943 moins 9 mois.

*

2. Un système basé sur le taux de profit arrive à son extrémité car ne pouvant plus répondre au développement des besoins humains, arrive à la catastrophe.

*

3. C’est de l’absence de solution énergétique que souffre le besoin écologique. Le nucléaire est certes dangereux, mais aussi la moins pire solution à la crise énergétique, en attendant la multiplication des recherches style ITER.

*

4. L’humanité ne résout que les problèmes qui se posent immédiatement à elle. Du moins dans son état de conscience actuel. C’est le constat que son absence de prévisions suffisantes la pousse vers le gouffre.

*

5. La rémission à la mort du capitaliste est contenue dans ses capacités à détruire ou à geler du capital pour contrer une loi du système, celle de la baisse tendancielle du taux de profit. Les gaspillages, maladies, destructions que la crise du système induit par elle-même constituent les soins palliatifs à la survie provisoire du capital.

*

6. La baisse tendancielle du taux de profit est accélérée par les progrès de la productivité induite par la révolution technique numérique. La productivité est le moteur et la contradiction antagonique du système.

*

7. La productivité est la solution au dépassement de la vente-achat de la force de travail, au progrès de l’activité productrice-recréatrice libre et l’abolition de l’activité contrainte. Encore faut-il que la productivité ne soit plus connectée au taux de profit. C’est la question N°1 à régler pour toute avancée dans tous les domaines de la vie humaine, dans leur multiplicité et leur diversité positiveS et négativeS, et leur résultante.

*

8. La philosophie qui sépare la pensée de la matière, d’esprit du corps-soi et du corps social ne peut qu’induire une conception hiérarchique de l’humanité, de ses entités et de la personne humaine.

*

9. « Immatériel » = inexistant. L’Intangible est tout aussi matériel que le tangible (1).

*

10. Une conception hiérarchique de l’humanité, de ses entités et de la personne humaine à son paroxysme est liée à un système marchand et son paroxysme, le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, globalement financiarisé.

*

11. L’Urgence : Procéder à un mouvement de la société réduisant radicalement et progressivement la financiarisation au profit d’un l’investissement échappant à la loi du taux de profit, ce que la productivité de la numérisation mondialisée peut rendre possible.

*

12. Procéder à un mouvement réduisant radicalement et progressivement la financiarisation le plus vite possible mais en respectant des rythmes et des paliers indispensables.

*

13. Le capital ne peut se réguler par lui-même : c’est ce qui fait de la démocratie du « que-quoi-comment-et pour qui produire » à la fois un besoin humain, de la société et de la personne humaine et une solution à la poursuite de l’humanisation.

*

14. Le travail, la transformation de la nature par l’homme pour subvenir à ses besoins élémentaire et en complexification, la création de ses outils de production et d’échange sont à la base de l’humanisation. Encore faut-il que cette transformation se fasse en santé pour l’homme et la nature dont il est partie intégrante.

*

15. La complexification est une loi de l’univers, et la mort n’est qu’une transmission dans le processus de complexification.

*

16. Les douleurs sont une incitation à résoudre un problème vital. Sans sa résolution la douleur devient elle-même invivable et mortelle.

*

17. L’usage en santé de la productivité, c’est le contraire du productivisme, c’est la recherche et la mise en œuvre de nouveaux critères de gestion de la production. Nous opposons à ce critère du rapport profit/capital avancé en monnaie, le critère de base nouveau exprimé par le rapport : valeur ajoutée/capital matériel [et financier] avancé.

*

18. L’unité du Système et de la Hiérarchie forment la domination généralisée de l’humain sur l’humain.

*

19. Il n’y a pas arrêt sur image de l’état existant, social et mental en unité, mais il y a frein à son développement c’est-à-dire frein aux dépassements micros et macro des contradictions, de la luttes des contraires dans le mouvement humain en rapport avec le mouvement de la nature, dont il est partie

*

20. la dialectique matérialiste non mécaniste, non dogmatique est un outil très avancé dans les capacités d’analyse de la réalité et de l’action de l’homme sur lui-même pour poursuivre un processus « matériel et moral » en santé. Mais ce n’est qu’un outil et comme tout outil, tout dépend de l’usage qu’on en fait. Il y a un rapport dialectique entre l’outil, l’usage, leur mouvement commun.

 

5 février 2020.

 

Note (1) : Certes, en économie on emploie le mot "richesses matérielles", ce n'est pas pour désigner un existant en général, mais des produits de la production économique. Il s'agit là du terme "matériel" appliqué à un existant particulier ou général de la production économique. Le vocabulaire philosophique est encore à créer et le sera lorsque la philosophie dite "idéaliste" sera complètement dépassée-abolie et étudiée au rang des mythes, au profit d'un langage et d'une conscience plus développés, ce qui ne l'empêchera pas d'exprimer aussi l'affectivité.

 

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025

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26 avril 2025 6 26 /04 /avril /2025 07:01

 

Il y a du causal dans l’aléatoire

 

Il y a du causal dans l’aléatoire

et de l’aléatoire dans le causal

Comme du quantique dans le continu

et du continu dans le quantique

Parce qu’il y a intrication quantique-continue

chaque évènement naturel et SOCIAL micro-macro doit être considéré dans un rapport global

terrestre-cosmique

minéral-biologique-psychique continu-quantique, intriqué.

Unité-identité contradictoire.

 

 

 

C’est le sens global de ce journal

 

26/04/2025 06:47:44.

 

 

Page 213 de "hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025

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24 avril 2025 4 24 /04 /avril /2025 15:24

 

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08/03/2025 06:47

Il est à la page 176 de

"HERESIE ET ESPERANCE QUAND MEME" (1)

 

Moyens de production, mode de production, mode de pensée.

 

RÉSUMÉ : Les moyens de production de l’industrialisation mécanisée contiennent déjà en naissance le mode de pensée dialectique matérialiste.

L’industrie mécanisée a contenu déjà les prémices du développement de l’industrie numérisée et d’automation de ladite « intelligence artificielle» technique humaine avancée de sortie possible ou pas de l’aliénation du travail,  en fonction des choix et de la conscience causale et aléatoire du processus social inconscient.

Industrie numérique de production et de satisfaction des besoins sociaux, dans laquelle nous sommes entrés, localement-mondialement, et son mode de pensée généralisée à venir ou à mourir.

Le succès de la lutte sociale dépend du développement organique, en UNITÉ contradictoire, des moyens de production-mode de production-mode de pensée.

Le parcours marxien allant de la dénonciation des condamnations pour collecte de bois par les paysans pauvres, passant par la critique du droit de Hegel, et les Manuscrit de 1844 qui ouvrent l’analyse du mouvement complexe du capital-société humaine et démontrent l’incapacité « finale » de ce capital-société à la complexification-condensification (réorganisation continue et discrète), incapacité contenue dans la constitution même du capital, ce parcours est d’une extrême importance pour notre survie individuelle-sociale.

 

***************

 

Moyens de production, mode de production, mode de pensée forment un mouvement organique continu et discret (quantique, par sauts) ; un mouvement de mouvements relativement autonomes, de développements inégaux et de rattrapages mutuels, de dissociation-rassemblement relative continue et discrète.

 

Dissymétries et déséquilibres constituent le mouvement. Sans dissymétrie-déséquilibre, il n’y a pas d’existant, pas de mouvement. Le degré de dissymétrie-déséquilibre détermine causalement-aléatoirement dans la constitution particulaire fine infinie, la rapidité et viabilité du mouvement ; sa transformation qualitative « lente ou rapide », causalement-aléatoirement.

 

La connaissance des forces contraires qui habitent le mouvement, la connaissance de leur unité et leur identité dans le mouvement est une découverte d’un mode de pensée : la dialectique matérialiste. La dialectique matérialiste n’est pas née brutalement et est contenue dès les premières observations humaines des contradictions, exprimée entre autres dans la philosophie antique atomiste.

 

Le mouvement capital/travail, le mouvement achat/vente sur le long terme de la multiplicité des achats intriqués en mouvement organique général, constituent la forme historique du cycle social développé Argent capital-Marchandise capital- Argent capital plus (A-M-A’), l’achat de la force de travail qui l’alimente et le taux de profit qui le met et le garde en mouvement jusqu’à épuisement dans sa suraccumulation-dévalorisation « finale » ; toujours en unité et identité contradictoire.

 

Le mode de pensée de non-contradiction (aristotélicien, de la société de classe multimillénaire) est la force opposée antagonique à la dialectique matérialiste, en unité et en identité de développement.

 

La résolution de cet antagonisme est la condition de la poursuite continue et par sauts du développement de travail-pensée, de l’humanisation « débutée » par l’outil galet aménagé de l’homo habilis jusqu'à la chaîne de production automatisée et l’organisation sociale verticale et horizontale qui la permet. Le « lit de Platon », sa conception mentale-psychique-physique en unité généralisé à l’organisation sociale ; conception alimentée par la création continue et discrète de systèmes de concepts (généralisations de généralisations) anticipateurs et opérationnels aux besoins humains individuels-sociaux de développement de l’espèce dans son milieu local-cosmique : l’autocréation humaine-cosmique, unité de l’intrication quantique spatio-temporelle.

 

Pour faire simple et rapide et dangereusement dogmatique, donc à affiner dans l’observation des réels concrets à résoudre, l’antagonisme se résout par la transformation-dépassement-abolition des forces contraires. La contradiction non-antagonique se résout par la transformation commune-conjointe temporellement, quantitative-qualitative continue et discrète des forces contraires, par exemple la contradiction individu de l’espèce/espèce qui se résout par la transformation qualitative de l’espèce dans le développement-croissance-complexification-condensification (réorganisation continue et discrète) dans le développement-croissance-complexification-condensification « universelle » du cosmos.

 

Se pose d’ailleurs là, dans cette « permission », la question d’une autre forme ou mode de démocratie incluant la croissance de l’autonomie relative de la personne « dans » les mouvements réciproques des nécessités naturelles-sociales et de l’autogestion des entités humaines dans les mouvements réciproques des nécessités naturelles-sociales ; et leurs désirs, appétit de « l’esprit ».

 

Les moyens de production de l’industrialisation mécanisée contiennent déjà en naissance le mode de pensée dialectique matérialiste. Sa naissance dans le mouvement ouvrier et son développement en gésine exprimé dans le marxisme non dogmatique, celui de la critique du programme de Gotha entre autres, forme ce stade de développement, l’unité de développement dans lequel nous vivons. Mais de la poursuite du développement naissant de la dialectique matérialiste dépend le développement, la survie et la vie continue et discrète de l’unité de Moyens de production, mode de production, mode de pensée : la survie-développement de la société humaine.

 

L’industrie mécanisée a contenu déjà les prémices du développement de l’industrie numérisée dans laquelle nous sommes entrés, localement-mondialement.

 

Pour « résumer » la lutte sociale des contraires, Salariat/Patronat, leur concentration commune mondialisée dans la concentration mondiale du capital, sa collecte généralisée dans tous les secteurs du travail et de l’activité humaine pour renflouer palliativement le baisse du taux de profit dans la croissance exponentiellement non illimitée du capital constant, cette lutte et son succès dépendent du développement organique, en unité contradictoire, des moyens de production-mode de production-mode de pensée.

 

Le parcours marxien allant de la dénonciation des condamnations pour collecte de bois par les paysans pauvres, passant par la critique du droit de Hegel, et les Manuscrit de 1844 qui ouvrent l’analyse du mouvement complexe du capital-société humaine et démontre l’incapacité « finale » de ce capital-société à la complexification-condensification (réorganisation continue et discrète), incapacité contenue dans la constitution même du capital, ce parcours est d’une extrême importance pour notre survie individuelle-sociale.

 

La quasi-« extinction » relative mais extrêmement forte du parcours de la dialectique matérialiste (« indépendamment » des représentations multiples individuelles-sociales) vivant dans les rapports sociaux, mais son étouffement dans l’unité organique nécessaire, vitale, moyens de production-mode de production-mode de pensée, constitue un danger mortel dans la poursuite du processus d’humanisation continue et discret, cosmique.

 

Cet article ne peut se passer (bis-tris-etc. repetita) de la connaissance de cette constitutions organique du capital, ni de la connaissance de la baisse tendancielle du taux de profit du capital, ni de pair

de la suraccumulation-dévalorisation du capital, de la baisse tendancielle conjointe du taux d’intérêt psychologique et de suraccumulation mentale-empirique-scientifique non employée dans-par la suraccumulation du capital, contradiction organique physique-psychique, cet article ne peut se passer des proposition préopératoires, SEF, sécurité d’emploi et de formation etc., utopie anticipatrice de processus de l’analyse économique de régulation systémique.

 

Pour Salvien de Marseille. 08/03/2025 05:26:56.

 

(1) "hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025 :

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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23 avril 2025 3 23 /04 /avril /2025 06:09

 

ETAT PRESENT

 

L’état présent d’existence de l’économie, l’état présent d’existence de la pensée, l’état présent d’existence de la conscience, constituent une unité, une unité de l’état social présent : l’unité du processus des besoins humains et du processus de leur satisfaction, de l’existence sociale dans son milieu terrestre-cosmique.

 

Ces trois éléments agissent l’un sur l’autre, et la dichotomie mentale à laquelle procède l’état d’unité du capital constitue son handicap, ses limites et les nôtres.

 

Limiter la conscience sociale à la conscience de soi manifeste de ce handicap et de ces limites : œillères sociales du système.

 

Cette unité n’est pas un objet figé mais un mouvement qui engendre une infinité de possibles et l’état de la conscience agit sur cette infinité.

 

En ce sens causalité et aléatoire constituent l’état de la structure infiniment petite-grande de l’état de la matière, de l’état d’existence du processus minéral-biologique-psychique, social terrestre-cosmique.

 

Comment dichotomiser nous-même ces trois états, économie-pensée-conscience, pourrait-il répondre à un processus de conscience pour transformer l’état présent ; transformer l’état présent d’existence de santé sociale suffisante ou pas ?

 

C’est bien là où nous sommes cantonnés, où on nous cantonne et où nous nous cantonnons nous-mêmes. Relativement heureusement, ce qui pose toutefois le besoin de s’élargir à l’unité de l’état présent d’existence de l’économie, d’existence de la pensée, d’existence de la conscience ; de son évolution, de sa complexification et de son besoin de condensification inassouvi (réorganisation continue-discrète), handicap majeur du capital cantonné à l’état présent et ses limites.

 

L’homme est la conscience de la nature sur elle-même (Marx, Manuscrits de 1844). On peut préciser, une part cosmique présente d’un processus débutant de conscience de la nature sur elle-même.

 

Pierrot. 23/04/2025 05:57:19.

 

P.S. La dialectique de la nature, c’est la réalité des forces contraires, de leur unité, de leur identité qui s’exercent par exemple dans le phénomène de la pesanteur, ou dans des phénomènes moins tangibles telle que la pensée, tout aussi matérielle, mouvement corpusculaire chimique, électrique, social…

La pensée dialectique est une perception transformée par le travail-production, mentalement et sublimée en systèmes de concepts, leur mouvement, leurs processus et leur usage en santé sociale suffisante ou pas.

Doute et Conviction sont deux forces contraires, en unité et en identité.

 

Dixi et salvavi animam meam.

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

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22 avril 2025 2 22 /04 /avril /2025 12:26

 

« Il est urgent de construire une autre mondialisation »

 

FRÉDÉRIC BOCCARA Économiste, membre de la direction nationale du PCF

 

Comment composer avec les droits de douane imposés par Donald Trump ? Pour Frédéric Boccara, l’heure est à la bataille pour un nouvel ordre économique mondial qui mettra en commun les forces afin de relever les défis partagés du codéveloppement, du climat et de la paix.

 

Selon Frédéric Boccara, chercheur associé au Centre d’économie de l’université Paris-nord et membre de la direction nationale du PCF, la guerre commerciale lancée par Donald Trump « pour sauver le dollar » montre l’urgence d’un nouvel ordre économique international. La gauche doit s’en emparer, affirme l’économiste. Rejetant l’alternative entre protectionnisme et libre-échangisme renforcé, il trace une autre voie, celle d’une mondialisation libérée des lois de la finance, fondée sur les besoins des peuples, avec pour visée les défis cruciaux des services publics, de l’emploi, du climat, d’une autre industrialisation.

 

Quel regard portez-vous sur la guerre commerciale lancée par Donald Trump et sur la réaction de l’union européenne ?

Donald Trump cherche à imposer une nouvelle relation entre son pays et le reste du monde. Avec une obsession majeure : sauver la domination impérialiste du dollar. Contrairement à ce qu’affirment certains experts, ce président n’est pas un fou car il y a une rationalité dans ses décisions. Il est un peu le caïd qui met des coups dans la cour de récré et voit ce qui se passe après. Il prend un risque, mais dès que le dollar et le capital sont menacés, il corrige et voit quelle logique s’impose. Sa guerre commerciale est un bras de fer à trois dimensions : amener les entreprises à venir investir chez lui ; faire peser un chantage en menaçant le reste du monde de l’entraîner dans une récession ; sauver le dollar en imposant aux autres pays de financer le déficit des États-unis, comme l’a formulé son chef économiste Stephen Miran. C’est là l’enjeu le plus important. Face à cela, la réponse de L’UE est de capituler. « Baissons nos droits de douane », « rétablissons les règles du libre-échange » et « amplifions l’austérité », surenchérissent ses dirigeants. Ils refusent d’admettre que c’est ce libre-échangisme fou qui nous a menés là. La seule vraie issue aujourd’hui est celle d’une autre mondialisation fondée sur de nouvelles règles et principes : non pas la guerre et les monopoles (Gafam, etc.) pour s’approprier un même gâteau, mais le développement en commun d’un gâteau plus ample, avec une tout autre recette, écologique et sociale, basée sur l’expansion des capacités humaines.

 

Pensez-vous que nous sommes entrés dans une nouvelle ère ?

Le monde tangue, nous sommes à la croisée des chemins. Une nouvelle phase s’ouvre dont on ne sait encore quelle sera l’issue. C’est là tout l’enjeu des luttes. On ne peut se contenter d’être observateurs. Il faut créer un rapport de force : résister et construire, voilà un mot d’ordre pour la gauche. Cela passe par un rejet des impasses du souverainisme, du nationalisme et de l’austérité, qui mènent vers une récession mondiale. Nous savons depuis les années 1930 que, lors d’une récession, répondre par davantage d’austérité, comme le fait François Bayrou, accroît les difficultés et pave la voie à l’extrême droite. Laisser les entreprises attaquer l’emploi sous prétexte que leurs profits sont menacés par Donald Trump, regonfler la Bourse et assécher les dépenses publiques et sociales, c’est miner le potentiel de développement.

 

Comment œuvrer à la fondation de cette nouvelle mondialisation ?

Cette mondialisation doit avoir pour visée de relever les défis communs que sont le climat, la santé, la pauvreté, les services publics, l’emploi. Il faudra pour cela réorienter nos économies en ouvrant le chantier des traités internationaux de maîtrise des échanges, en construisant des protections sociales et écologiques orientées « contenu » et non du protectionnisme orienté « pays ». Relever ces défis exige plus de dépenses publiques et sociales et un autre type d’investissement pour les entreprises appuyant l’emploi et la formation, car les capacités humaines sont devenues décisives. Il faut un sommet financier international pour une monnaie mondiale vraiment commune afin de financer tout cela, en tendant la main au Sud global. Des mesures urgentes doivent être prises, comme la taxation des exportations de capitaux ; des moratoires sur les plans de licenciement et la mobilisation des banques publiques pour soutenir les projets des travailleurs et des populations ; un changement des critères pour octroyer des aides publiques aux entreprises ; la création d’un fonds européen pour les services publics financé par la Banque centrale européenne et, en France, un véhicule de financement à 0 % des services publics et du budget. Il est nécessaire de débattre et de faire converger ces exigences en montrant qu’elles sont le moteur et l’horizon d’une autre mondialisation. La perspective d’une grande manifestation nationale pour l’emploi et les services publics pourrait grandement y contribuer.

 

Publication L'HUMANITE

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR HAYET KECHIT

 

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21 avril 2025 1 21 /04 /avril /2025 23:18

 

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suite d'avril à

 HERESIE et ESPERANCE quand même

 

 

Réponse de Pierrot à Salvien de Marseille

 

le lien :

https://pierreassante.fr/dossier/SUITE_AVRIL_DE_HERESIE_ET_ESPERANCE_QUAND_MEME.pdf

 

 

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21 avril 2025 1 21 /04 /avril /2025 13:57

 

 

LE COURAGE DU PAPE FRANCOIS

 

Je ne partage pas les convictions religieuses de cet homme.

Il faut je crois reconnaitre son humanisme et son courage (1).

Certes l'essentiel de ses déclarations sur la question et sur d'autres reste empreint des interprétations dominantes, dans la situation, la contradiction et les dominations du monde humain. Ce qu'il faut apprécier, ce sont les pas en avant apparents ou réels.

 

La déclaration de François :

Forse “l’abbaiare della NATO alla porta della Russia” ha indotto il capo del Cremlino a reagire male e a scatenare il conflitto. “Un’ira che non so dire se sia stata provocata — si interroga —, ma facilitata forse sì”. «Sono pronto a incontrare Putin a Mosca. Ho parlato 40 minuti via Zoom con il patriarca Kirill. Gli ho detto: non siamo chierici di Stato ma pastori di anime»

Luciano Fontana, Fiorenza Sarzanini Corriere della Sera 3 Maggio 2022

 

Traduction : « …Peut-être, l’aboiement de l’OTAN à la porte de la Russie a induit le chef du Kremlin à réagir et à déchainer le conflit... Une colère dont je ne sais dire si elle a été provoquée -il s’interroge-, mais facilitée peut-être oui. » « Je suis prêt à rencontrer Poutine à Moscou. J’ai parlé 40 mn par zoom avec le patriarche Krill. Je lui ai dit : nous ne sommes pas des enfants de chœur d’Etat mais des pasteurs des âmes… »

Extrait d’un article de Luciano Fontana, Fiorenza Sarzanini, « Corriere della sera », 3 Mai 2022.

 

Pour moi je n’interprète pas « pasteur », dans cet emploi-ci,  comme meneur de moutons évidemment.

Quand on mesure les conséquences catastrophiques des sanctions économiques, dans la période de crises,  sanitaire, écologique, économique, politique, culturelle, liées à la crise générale du capital, remèdes pires que le mal que le capital déchaîne lui-même, cet esprit de négociation, tout limité qu’il puisse être, est le bienvenu, je crois.

 

Pierre Assante. 04/05/2022 08:11:08.

 

(1) Quant à la bataille de l’Eglise contre l’IVG, il faut la combattre et on peut espérer une évolution à minima pour ne pas imposer sa conviction dans les institutions sur la question, et s’en tenir à ce qu’elle pense être son devoir moral de parole. L’IVG n’a rien d’un idéal achevé, mais la condition de libération de la domination du corps et de "l’esprit" de la moitié des êtres humains, directement, et de l’autre moitié par conséquence. P.A.

 

 

LIRE DU BLOGUEUR : 

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

 

Le dernier article D'HIER DE CE JOURNAL, page 208, "TERRE PROMISE" :

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/04/terre-promise.les-conceptions-religieuses-contiennent-elles-memes-leur-contraire.html

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21 avril 2025 1 21 /04 /avril /2025 10:57

 

Contrairement aux élections politiques, aucun candidat ne se présente ici. Le pape est l’un des membres du Collège des cardinaux qui a été choisi par ses pairs pour assumer le rôle de chef de l’Église (i.e. le cardinal est un évêque désigné par le pape pour l’assister dans ses fonctions). 

 

Souvent, certains cardinaux sont pressentis comme potentiels nouveaux papes. Ces favoris sont appelés « papables », de l’italien papabile (papabili au pluriel).

 

Le conclave suit donc des règles précises. Entre 15 à 20 jours après la mort ou la démission du pape, les cardinaux électeurs âgés de moins de 80 ans arrivent au Vatican pour élire le prochain Souverain Pontife. Pendant plusieurs jours, ces derniers vont s’enfermer dans la chapelle Sixtine jusqu'à s’être mis d’accord sur un nom. Pendant toute la durée du conclave, les cardinaux n’ont aucun contact avec le monde extérieur. Les fenêtres sont scellées, les téléphones ne sont pas autorisés, le réseau est brouillé. Ils dorment même dans la résidence Sainte-Marthe, attenant la chapelle et située dans les jardins du Vatican.

 

Chaque jour, deux scrutins sont organisés le matin et deux l’après-midi. Le conclave débute toujours par des tours à blancs. D’abord, chaque cardinal inscrit sur son bulletin le nom de la personne qu’il souhaite élire. Peu à peu, des noms ressortent puis, des majorités se dégagent jusqu'à arriver à une majorité absolue.

 

À la fin de chaque journée, les bulletins sont brûlés et la couleur de la fumée qui s’en dégage indique au monde extérieur les résultats de leur vote : noire si aucun consensus n’a été trouvé, blanche si un nouveau pape est élu.

 

Lorsqu’une majorité aux deux-tiers est obtenue, le cardinal doyen demande à l’élu s’il accepte sa nouvelle fonction : « Acceptez-vous votre élection canonique comme Souverain Pontife ». S’il accepte, le doyen continue : « De quel nom voulez-vous être appelé ? ». La fumée blanche et les cloches annoncent en cœur aux fidèles qu’ils ont un nouveau pape. Celui-ci s’avance sur le balcon central de la basilique Saint-Pierre pour se présenter et le cardinal doyen prononce le fameux Habemus papam !

 

LIRE DU BLOGUEUR : 

 

"hÉrÉsie et ESPÉRANCE quand même" 

Journal Mai 2024.Avril 2025

https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

 

Le dernier article D'HIER DE CE JOURNAL, page 208, "TERRE PROMISE" :

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/04/terre-promise.les-conceptions-religieuses-contiennent-elles-memes-leur-contraire.html

 

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20 avril 2025 7 20 /04 /avril /2025 09:17

 

 

Terre promise.

Les conceptions religieuses contiennent elles-mêmes leur contraire.

 

Les religions n’ont rien inventé, ni les mythes non plus.

Elles sont des inventions physiques-psychiques, matérielles bien sûr donc existantes, lits de Platon social des dominants, de la tribu à la société marchande et au capitalisme.

 

Les conditions d’existence et de production du matriarcat ont hésité entre des types de préfiguration de l’échange de non-accumulation privée, non-encore-réalisable, parce que la productivité-quantité-qualité de produits de survie et de développement était encore insuffisante.

Mais dans ces prémices résident l’héritage maternel, sa fusion originelle, sa sublimation, et son possible développement diffèrent du patriarcat séparateur nécessaire mais non régulé, non complexifié-condensifié.

 

Les outils, de la religion et des mythes, s’appellent des médias.

Les médias originels se sont agrandis et complexifiés.

Sur les strates passées et permanentes, notre religion-mythe réside essentiellement et nouvellement dans les réseaux informationnels capitalistes détenus par la concentration capitaliste.

Mais il n’y a pas de croissance vitale, nécessaire, durable, c’est-à-dire pas d’existants durables en tant qu’entité relativement stable, sans croissance en unité de la complexification-condensification (réorganisation continue-quantique), nous l’avons dit cent fois.

 

Les religions n’ont rien inventé, elles ont puisé dans les aspirations « naturelles » de l’individu et de la société humaine, en unité organique.

L’aspiration à la terre promise est celle à cette terre répondant aux besoins de la satisfaction des besoins, leurs croissance-complexification.

La Cité d’accumulation privée de l’échange et de la production, l’accumulation privée extraite de l’échange ne satisfait que partiellement à la condensification. Sur « le reste » de cette « partie » repose le dépassement possible des limites de l’état présent.

De la même façon que la cité et la nation ne satisfont pas la satisfaction des besoins, la terre promise, dans le système social d’accumulation privée, ne peut être que l’objet d’échange non régulé, de conflit, de guerre, le contraire létal du cercle de craie caucasien.

 

C’est au nom de la terre promise qu’ont été réduits à leur plus petit résidu tant de peuples et de civilisations, entre autres, comme « exemples » parlants d’aujourd’hui, les peuples indiens autochtones d’Amérique et le peuple palestinien en anéantissement en cours.

L’anéantissement n‘est jamais réalisé ni total tant que des traces des forces contraires restent mutuellement opérationnelles, comme les traces de la première combinaison chimique organique échangeuse avec son milieu, dont l’infinité des essais « ratés » ont abouti à la cellule et la cellule au corps, et le corps à la conscience sociale, certes encore en tragiques vagissements.

En ce sens rien n’est perdu et les luttes géopolitiques en cours sont contradictoirement habitées par le besoin de coopération et de cohérence sociale individualo-collectives déjà existantes mais limitées-en santé insuffisantes, systématiquement.

 

Mais coopération et cohérence sociales en quantité-qualité en santé suffisante ne naîtront automatiquement pas du type d’échange-accumulation qui est le nôtre, parvenu de plus au paroxysme dans le CMMnİgF.

Les transformation quantitatives-qualitatives partielles, particulières, « fonctionnent » en unité dans la transformation quantitative-qualitative terrestre-cosmique-globale.

 

Il n’y a pas d’équilibre mais stabilité suffisante pour qu’il y ait existant durable et dans cette stabilité, développements inégaux-rattrapages continus-quantiques. L’instinct de survie n’est pas seulement une morale, mais une propriété physique-biologique-psychique de l’existant social et pour nous de la conscience mise en danger par l’excès de douleur qui à l’origine est une alerte sur l’insatisfaction vitale. Le dépassement des contradictions crée les contradictions nouvelles à dépasser, leur croissance-complexification, condensification palliativement suffisante ou pas.

 

La conscience continue-quantique des dépassements continus-quantiques s’oppose aux conceptions religieuses. Mais les conceptions religieuses contiennent elles-mêmes leur contraire.

 

Pierrot.20/04/2025 08:19:07.

 

 

Ceci fait suite à :

https://pierre-assante.over-blog.com/2025/04/epigenetique-et-intrication-quantique-et-processus-communiste.html

 

Le tout dans :

ttps://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html

Pages 206-207.

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