
L’objectif et le subjectif,
en pleine campagne électorale.
Il est hasardeux, en pleine campagne électorale incertaine de chercher à déterminer les tâches économiques et politiques à accomplir pour l’immédiat et le futur.
C’est pourtant ce qui peut aider dans le moment même en prévision du moment à venir suivant. Il s’agit toujours de remettre sans cesse le travail sur le métier ou de rentrer chez soi se reposer définitivement, si les évènements de la société sur votre vie personnelle vous en laisse la possibilité, ce dont je doute.
Le monde humain a hérité des nations.
Mais le monde s’est partagé aussi en grande zones de production et d’échange, constituées ou en constitution, en développement, et aussi en crise dans la crise globale de production et d’échange capitaliste, financiarisé.
Le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, CMMNI, draine de toutes les façons possibles, y compris par la spéculation que les marges de l’immense surproduit permettent, les capitaux en crise de baisse tendancielle du taux de profit, d’accumulation-dévalorisation, pour pallier provisoirement à cette baisse.
Ce drainage a aussi pour but, dans la crise, de tenter de poursuivre, dans la recherche de la plus-value extra et la plus-value tout court et dans la concurrence face au consommateur, le développement impétueux de l’économie numérisée et pour cela l’économie traditionnelle de main d’œuvre joue le rôle de « d’accumulation primitive de capital de l’économie numérisée » comme la paysannerie à joué le rôle d’accumulation primitive de capital de l’économie mécanisée.
En ce sens l’économie reposant sur la main-d’œuvre stricto-sensu est indispensable dans la production de plus-value pour la reproduction capitaliste, et elle est recherchée en particulier dans les zones de faible coût de travail et développée le plus possible dans les zones où le coût de la force de travail est plus élevé, ce qui tend actuellement à le diminuer et provoque les luttes revendicatives qui ne débouchent pas encore suffisamment dans les luttes politiques pour être efficaces.
Seul un autre système de production et d’échange peut dépasser la contradiction de la baisse tendancielle du taux du taux de profit induite par la croissance du capital constant par rapport au capital variable. C’est pourquoi le CMMNI ne peut aller jusqu’à l’automatisation maximum, la numérisation au profit de l’activité libre développée maximum pour le développement humain de qualité nouvelle, de prise en main de sa vie et de puissance généralisée, scientifiquement et moralement de l’humanité dans et avec la nature, en tant que conscience de la nature sur elle-même, en mouvement.
Il n’y a pas séparation entre l’économie mécanique et l’économie numérique la seconde développe la première, de façon qualitative.
L’organisation du travail par et dans le CMMNI est projetée par ses entreprises et ses institutions puis mise en œuvre mondialement, en action réciproque, en lien étroit avec les institutions financières nationales, de zones dominantes (EU, UE, Chine….) et sous la coupe de l’impérialisme économique, politique et militaire dominant qui freine leur développement productif et démocratique.
En période de crise systémique développée et en croissance, le contrôle autoritaire de la réalité subjective et de son mouvement est plus étroit et pesant que jamais. Mais il devient de plus en plus compliqué, difficile, aléatoire, il renforce sans cesse les maladies sociales existantes et en crée de nouvelles à l’interieur de la maladie générale du système et de ceux qui y vivent et même ceux qui en vivent.
Pour preuve, les échecs de l’establishment dominant comme l’élection de Trump, le Brexit etc.
Certes ces échecs sont relatifs pour l'establishment dominant, puisqu’ils expriment aussi le succès de la part la plus conservatrice des impérialismes dominants qui réagissent à leur affaiblissement interne auto-créé par le système en durcissant leurs moyens d’intervention.
Quel que soit l’issue de la phase électorale actuelle, en cas de victoire comme de défaite, l’aléatoire comme la volonté nous placera devant ce type d’alternative.
Quels resteront les problèmes objectifs et comment les traiter matériellement et subjectivement ?
Frexit, ubérisation, fascisation, toutes les voies possibles sont envisagées par le capital en Europe et dans le monde et se traduisent dans les élections françaises actuelles : c’est la jonction de l’objectif, la réalité matérielle de la société, de son activité globale et des personnes, de l’échange et de la production et de la réalité culturelle, synthèse concrète du moment en mouvement, avec le subjectif, ce qui se passe dans la tête des citoyens, des humains producteurs, femmes, hommes, jeunes et vieux qu’aucun algorithme, aussi perfectionné soit-il ne contrôlera totalement. C’est ce que nous apprend entre autre l’expérience et la connaissance du travail qui fait la preuve de l’autonomie de la pensée de l’individu comme de la société, au-delà des contraintes infligées et à la fois fortement mais relativement subies, assimilées et acceptées.
Cette acceptation a des limites, en a toujours eu. Mais le refus a aussi des degrés comme les contraintes en ont. Ils sont relatifs. Cela ne veut pas dire que les limites de l’acceptation conduisent automatiquement à la guérison de la maladie sociale et individuelle dans la maladie sociale et à la conscience des remèdes nécessaires à la guérison.
C’est là qu’intervient le double rôle du témoin collectif conscient du processus inconscient qui peut agir sur la double réalité objective et subjective, qui en fait n’en fait qu’une avec ses deux fonctions.
Reste à déterminer si le témoin collectif est bien conscient du processus d’organisation de production et d’échange des biens « matériels et moraux », de ce que peut représenter un Frexit, une ubérisation déjà bien combattue y compris pas une jeunesse un moment subjuguée, une fascisation et une marche-arrière impossible du processus, et les destructions que peut entrainer la simple volonté de marche arrière.
En conclusion, comment donner à la protestation un contenu qui ne soit pas une volonté de marche arrière, qui propose et mette en œuvre des remèdes efficace à la guérison de la maladie sociale et individuelle, même si on sait que les maladies sont inévitables dans un corps, la question étant le degré de gravité de la maladie et le degré d’intervention nécessaire des peuples-médecins.
Le développement de la crise systémique pose inévitablement le problème d’un retour aux bases d’une néo-économie marxiste et d’un matérialiste dialectique non dogmatique, outil ancien, mis à jour, pour dépasser le CMMNI et la financiarisation généralisée de la production, de l’échange, de la consommation.
Même sujet, même conclusion : il nous faut répondre tous en tant qu’ingénieurs de la transformation sociale que devront être les militants, leurs représentants, la population, par la sécurité de l’emploi et de la formation, l’usage social sain de la création monétaire, du crédit, du système financier, du local au mondial en passant, pour nous ici, par la France et l’Europe, BCE, FMI, ONU etc. ce qui est la transition générationnelle vers un nouveau mode de production et d'échange.
Pierrot, Dimanche 16 avril 2017
Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>
31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici