Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 juin 2017 7 11 /06 /juin /2017 18:37

Bonjour,

Dans quelle situation économique et politique, selon quelles lignes directrices, avec quel dispositif combattre la politique de Macron et agir pour une alternative ?

Ce sera l’ordre du jour de la prochaine réunion
de la commission économique du PCF

Mardi 27 juin à partir de 18 heures

au siège du PCF, 2, place du Colonel-Fabien

Fraternellement,

 

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
10 juin 2017 6 10 /06 /juin /2017 22:58

« ….Je pense à ce qui a trait à l’acquisition de la parole. Et moins à la toute petite enfance, dont je n’aurai pas la prétention de disputer les savoirs aux praticiens, qu’à des moments plus tardifs, dont chacun a souvenance. Songez à ces heures qu’on a passées aux genoux d’une mère à contempler des images simples, auprès de chacune desquelles voici les premiers mots qu’on aura rencontrés sous leur forme écrite. « Regarde, c’est le chien » ; ou « le chat » ; ou « l’arbre », disait notre initiatrice. Et on regardait, on voyait – quoi ? Certes, des figures tout à fait caractéristiques d’un chien…..

Et il s’en suit  qu’on pourrait penser que la désignation de ces êtres ou choses sur la page, c’était déjà et précisément un enseignement de la pensée conceptuelle au ras des mots qui vont la véhiculer….

Mais croire ceci serait une erreur…..

Deux pôles de l’initiation à la vie. L’un institue dans les mots la mémoire de la présence, l’autre les asservit à l’autorité du concept, l’un appelle à la poésie, l’autre à l’action - cette action où s’inscrira le désir, si bien que c’est là aussi le côté du rêve : et au total de quoi nourrir  - ne croyez-vous pas ? – d’autres relations du petit enfant aux parents que celles que la situation œdipienne aura déjà pu mettre en place. Par exemple, ne peut-on dire que cet enfant qui fait l’expérience de la présence en sait plus, poétiquement, que le père, qui a eu à faire taire en lui cette voix ? Il en sait plus que lui quand à la capacité des mots. Et il peut s’irriter, se faire son adversaire : le père n’a-t-il pas trahi celle, l’éducatrice, à laquelle pourtant il avait donné sa parole, au matin de la vie commune ? Mais il avoir aussi de la compassion, vouloir parler à celui qui ne parle plus et, ce faisant, le réconcilier à celle dont il le redoute séparé. La tâche poétique de l’enfant n’est-elle pas de remarier le père et la mère ? Je crois que la plus importante époque de l’être du monde enfantin, riche du sentiment d’une responsabilité décisive, ce n’est pas la première saison de la vie, celle dont les faims précédaient toute perception des ambigüités du langage, mais ces moments de déjà plus tard où la parole se révèle un carrefour, une schisis en vérité mystérieuse….. »

.

Yves Bonnefoy, dans « l’inachevable, Entretiens sur la poésie », entretien avec Yannick Mercoyrol et Jean-Louis Thibault, 1997. Ed. Albin Michel, biblio, Livre de poche.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
9 juin 2017 5 09 /06 /juin /2017 07:50

1) L’élection du plus grand nombre de député.e.s communistes et de toute façon le plus grand nombre de voix du PCF, avec ce que cela représente pour les moyens d’action, est la condition d’un renouveau et d'un rassemblement opérationnel de transformation sociale en santé, quels que soient les difficultés et résultats.

 

 

2) Ce n’est pas en changeant l’étiquette mais en améliorant le contenu que la réponse sera donnée aux « nouveautés politiques » qui ne sont que des palliatifs, des vieilleries mises au goût du jour, qui maintiennent l’état de crise de la société prise dans la suraccumulation du capital et l’austérité comme remède.

 

C’est une grande patience et une grande détermination dans les solutions à apporter à la crise qui fera notre détermination à poursuivre un combat démocratique de transformation sociale, une démocratie de l’homme producteur, du « que, quoi, comment, pour quoi et pour qui produire ».

 

Cette détermination de long terme peut donner des résultats plus rapides que l’on pense si elle apporte des solutions que d’autres, et en particulier les soutiens de la finance ou les errements prétendant s’y opposer, n’ont pas en possession.

Une détermination militante créant les conditions d’un renouveau politique en santé porte sur une bataille de conviction interne de parti, pour des solutions à la crise économique, et à travers elle les moyens d’un renouveau de toutes les activités humaines.

Cette bataille interne portera en avant dans la société les solutions proposées, travail auquel la ComEco s’attèle de longue date, à mon sens.

 

3) La psychologisation de l'histoire et des évènements est la meilleure arme de la finance pour détourner la population et même les salariés du réel.

Nos intellectuels eux-mêmes y sombrent.

Si le suicide du PCF se confirmait, à l'initiative d'une direction qui aurait rejoint ce mouvement, et perdu le sens du réel, celui des conditions économiques de la production des biens nécessaires à la vie humaine, ce sera un grand drame pour les militants. Ils le ressentiront comme tel.

Mais en même temps, peu s'y opposeront, s'ils croient que le suicide est la seule façon de sauver le Parti.

C'est étrange, mais c'est pourtant comme ça que le PCI s'est suicidé. Il existait des conditions matérielles, concrètes, mais les idées ont joué un grand rôle dans le contexte.

J'espère qu'en France les conditions sont différentes...

En tout cas il faut savoir ça pour lutter contre une éventuelle tentative de suicide.

 

Pierrot, Vendredi 9 juin 2017

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 21:27

Autant de poètes, autant de lecteurs poètes, autant de façons de voir, d’entendre, de lire, d’écrire la poésie.

 

En voici une façon entre une multitude :

 

La science, la raison, c’est saisir, décrire le plus fidèlement possible le réel et le partage de cette saisie afin d’agir sur lui en santé.

 

La poésie, l’art,  c’est saisir, décrire le plus fidèlement possible l’effet que fait le réel sur le corps et ses sensations et le partage de cet effet afin d’agir sur lui en santé.

 

La frontière entre sciences et poésie est ténue et poreuse, à double sens, au point de se confondre en une poésie scientifique et une science poétique.

 

Dire ça aux politiques c’est donner à la politique ce qui lui manque pour que les hommes en fassent, vraiment.

 

Pierrot, 7 juin 2017

 

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
7 juin 2017 3 07 /06 /juin /2017 18:24

.

Publié sur ce blog la première fois

le 3 juin 2017

.

à D.D. et P.C.

 

C'est à partir d'une certaine conception du monde, de l'humanité, du rôle du travail dans la formation de la pensée etc. que Marx en est arrivé à ses découvertes économiques et que Paul Boccara, avec d’autres, poursuit cette recherche dans le cadre de la société capitaliste mondialisée, numérisée etc.

 

Et qu’Yves Schwartz, avec d’autres, refonde les conditions de l’exercice de l’activité humaine, du travail producteur.

 

Je suis persuadé que les progrès de nos entreprises de Renaissance passent par une renaissance de la pensée philosophique marxiste non dogmatique, correspondant au monde d'aujourd'hui.

 

Cela est totalement absent du débat et de la réflexion dans le Parti et partout.

 

Les grands intellectuels d'aujourd'hui qui paraissent dans l'Huma, par exemple, exposent des travaux et des réflexions certes très intéressants et qui méritent échanges, mais dont les bases marxistes sont absentes, sinon par ouï-dire et sous forme de citations formelles, et ce en quoi, l'idéalisme philosophique domine, ce qui n'aide pas à la compréhension et la Renaissance dans notre monde en crise face à ses transformations.

 

La pensée marxiste, si elle doit se confronter aux autres pensées dans lesquelles elle n’est pas absente, mais souvent tronquée, par connaissance superficielle, alors qu’elle consiste en un vaste réseau d’observations et de mise en synthèse, a besoin de s’exprimer de façon propre, dans son mouvement, sinon, c’est un niveau faible de culture qui est exprimé,

 

Un niveau faible de culture avec ce que cela comporte de régressions que nous connaissons, sur le plan de la civilisation et des intégrismes philosophiques, religieux, politiques, scientifiques répondant à des rigidifications-dissolutions relatives de la pensée dans les visions dichotomisées d'un structuralisme conscient ou pas.

 

Et

 

Il n'y a pas d'interprètes conscients du processus inconscient de la société que devrait être, entre autres, le Parti.
 

Pierrot, 03/06/2017 08:30:40

.

Essai sur LA PENSEE MARX : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/02/la-pensee-marx-i-ii-iii-iv.html

 

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 22:08

Pierre MUSSO (1), HUMA, 2.6.17,

"une ère hyper industrielle"

 

Sur l'entretien réalisé par Pierre CHAILLAN

 

« L’ère hyper industrielle » de Pierre Musso est tout simplement le capitalisme mondialisé, numérisé, financiarisé.

 

Le caractériser autrement, c’est se laisser piéger par le fétichisme de la marchandise.

Car l’industrie numérisée est  ni plus ni moins une forme de production dans le processus de la production et de la société, utilisée dans le cadre de l’exploitation capitalisme, productive de plus-value pour la classe dominante qui a les pouvoirs sur l’usage de la forme argent de ce système : le capital et son besoin d’accumulation pour son renouvellement élargi à travers l’échange

A-M-A’ (Argent---Marchandise---Argent’ plus) .

Ceci dans un stade du mode de production où le mode de production entre de plus en plus en contradiction avec ses propres lois.

 

Lorsque Marx décrit la métamorphose du travail devenu capital et le fétichisme de la marchandise, la table devenue valeur d'échange, qui se met à « danser sur ses pieds », il ne fait que décrire le fonctionnement humain, social, de la représentation d’un objet tangible, et ce fonctionnement vaut pour tout objet au sens philosophique, objet concret comme objet abstrait, dont l’abstraction est une fonction du cerveau, de son accumulation mentale tirée de l’accumulation sociale.

 

L’industrie numérisée peut être traitée en tant que sa forme technique, comme la table en tant que valeur d’usage toute simple, ou sous sa représentation dans la pensée humaine dominée par la pensée capitaliste qui n’imagine pas un objet autrement que dans le fonctionnement du type de société actuelle.

 

Ce « traitement » de la pensée, de l’objet et dans ce cas de l’industrie numérisée baptisée pour l’occasion « ère hyper-industrielle » est ainsi une négation de l’objet et par la même occasion de ses méfaits dans un cas particulier, mais en aucun cas, la négation de la négation hégélienne et encore moins marxienne qui imagine une transformation progressive et de progrès pour la mettre en œuvre, un dépassement progressiste.

 

La "sublimation" d'un objet tangible, "concret", comme d'une pensée, d'un sentiment, si elle perd ses origines, les bases concrètes dont elle naît (la nature, le corps, la société etc.), n'est plus une sublimation, mais une régression religieuse d'une tentative de représentation de la réalité, et dans les limites de nos capacités d'espèce et de société. Et elle tourne à la moralisation  négative, sans issue en santé.

 

Il y a hyper-libéralisme qui marchandise toutes les activités humaines.

Il y a hyper-représentativité présidentielle qui confisque la démocratie marchande limitée d’une république qui refuse la démocratie du producteur, du « quoi et comment produire » et est en contradiction avec ses propres lois démocratiques parce qu’elle est en contradiction avec ses lois économiques.

 

Et il y a une industrialisation numérique massive tendant à l'hégémonie dans la production, qui coexiste avec des formes passées de la production, l'industrialisation "de main-d’œuvre" entre autre, pourvoyeuse première de plus-value. Une industrialisation numérique qui est confisquée par le capital qui l’a produite et qui refuse de passer à une démocratie du producteur pour préserver le profit capitaliste.

 

La religion est bien présente dans l’économie. C’est celle du profit et de l’accumulation capitaliste qui conduit à la crise systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses « remèdes » provisoires, les politiques austéritaires, les formes hyper-représentatives du pouvoir et ses tentations d’autoritarisme généralisé, de replis nationalistes.

 

L’échange du travail et des produits du travail, le développement et l’approfondissement des coopérations et des échanges, locaux  régionaux et nationaux, mondiaux entre grandes zones mondiales existantes et en développement, contient les possibilités de faire de l’industrialisation numérique la réponse en santé aux besoins humains en croissance et en complexification.

 

L’échange du travail et des produits du travail donne à l’humanité une unité dans la diversité, une conscience qui met en accord son développement avec son univers, la nature dont elle est le processus de conscience.

 

Quand à la « révolution managériale », elle va de pair avec le taylorisme qui répond aux besoins d’accumulation-concentration du capital et réduit en l’encadrant l’autonomie de pensée dans l’activité, et ses résultats, évidemment. L'ergologie et Yves Schwartz répondent par le processus illimité d'expérience et de connaissance du travail à cette question.

 

Pierre Assante, 03/06/2017 21:55:20

 

(1) Auteur de "La religion industrielle", interrogé par Pierre CHAILLAN dans l'Humanité du 2 Juin 2017.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
3 juin 2017 6 03 /06 /juin /2017 07:55

La crise de la répartition, c'est la crise de la production et de son mode,

CRISE DE LA PRODUCTION ! ET RIEN D'AUTRE.

Congrès du PCF, Décembre 2008

 

L'apparence des choses est trompeuse.

Et nous sommes trompés par nos sens.

Pour deux raisons.

Une raison naturelle : les conséquences, dans le mouvement qui se présente à notre observation, sont plus évidentes que les causes.

Les causes sont « lointaines », ce sont les conséquences qui sont immédiatement apparentes à notre vue, à nos sens, à nos sentiments ;

Une raison sociale : résoudre nos besoins quotidiens passe par l'échange. Cet échange est déterminé par la marchandise. Et la marchandise par l'argent.

La substitution du besoin et du désir par la quantité de valeur inverse les rapports sociaux et l'inversion des rapports sociaux entraîne l'inversion de la représentation que nous nous faisons de la réalité.

Pour le militant, c'est à dire celui qui recherche les solutions à la question sociale, cela fait des partis une pépinière de petits Proudhon et de petits Lassalle, non de synthèse mais « d'erreur composée ».

Un exemple « mécaniste », une métaphore, pour donner une idée de l'inversion des causes et des effets : un moteur est « mort ». Il est usé.

La cause est l'USURE. NON ! La cause est le mouvement de chaque instant qui a entraîné l'usure. L'usure qui est une réalité apparaît comme une cause alors qu'elle est un effet, une conséquence du mouvement. C'est dans le mouvement, son observation, son étude, que l'on peut dominer la question de l'usure et à quel moment on peut encore « réparer » et à quel moment « remplacer ».

Mais une société ne se répare ni se remplace comme un moteur. Elle est une construction continue parce qu'elle est une « construction BIOLOGIQUE » et une « construction pensante ». C'est-à-dire que l'humain s'auto-crée et s'auto-transforme.

La crise n'est pas « financière ». C'est une crise de la PRODUCTION. Nous inversons causes et effets en croyant le contraire. Les « lois d'usure du capital » sont contenues dans « Le Capital » de Marx qui a pu observer dans des conditions meilleures que nous ces lois. Conditions meilleures pour plusieurs raisons : proximité de leur formation, « virginité » de l'observation. « L'état de besoin » des théoriciens dominants les rend soumis au capital. Ils sont de plus au même titre que chaque humain soumis à cette « inversion des sens ».

La représentation de la société à partir du mouvement de consommation coupé de la production est significative. Cette inversion s'étend à tous les domaines. La représentation des institutions prend le pas sur celui de la production. Dans les esprits, ce n'est plus la production qui détermine les institutions mais le contraire. Tout est imaginé comme si toutes les activités humaines étaient indépendantes de la production, comme si elles étaient des fonctions indépendantes de la fonction générale de production. Comme si production de symbole était indépendante de production dite « matérielle », comme si la production de symboles n'était pas une fonction de la fonction générale de production. Et le dogmatisme de la production qui a marqué le mouvement ouvrier n'est que le reflet inversé de cette même dichotomie.

La « métamorphose » du parti, sa « mutation » est du même ordre. Elle tente de répondre au dogmatisme par un retour à l'inversion commune, dominante.

Je ne vais pas ré-écrire ici « l'introduction à la critique de l'économie politique » de 1857 et encore moins « Le Capital ». Je veux simplement décrire l'état de confusion du mouvement du salariat, du mouvement des producteurs stricto sensu et du mouvement populaire en général. Tout peut naître de cet état de confusion. Mais cet état de confusion n'est pas sans danger évidemment, d'autant plus que les moyens d'auto-destruction de l'humanité sont devenus terrifiants tant sur le plan de l'organisation sociale que sur ses capacités de destruction physique.

Evidemment, il y a un rapport dialectique entre toutes les fonctions de la société, toutes les activités. Mais la reproduction élargie de l'humanité ne peut se faire que par la fonction globale de production , la production dite « matérielle » étant à la fois « au centre » et « à la périphérie » , le « témoin » et le « moteur » . La « fonction symbolique » est dans la « fonction de production d'objets ».

La hiérarchie entre « le symbolisme » et le « matériel » est une fonction elle-même. Elle découle de la division sociale du travail elle-même sous-tendue par l'accumulation privée des richesses, par la propriété privée des moyens de production.

Le mode de production et d'échange est un mouvement. Il est l'existence même de la société humaine. Il ne peut subir ni de métamorphose ni de mutation génétique. Pas plus que les éléments qui le composent, partis compris.

Chaque élément est en rapport dialectique avec les autres, chaque « fonction » avec les autres, entre elles, et toutes avec la « fonction » globale. Cette présentation des fonctions elles-mêmes est une abstraction nécessaire à la pédagogie mais en tant qu'abstraction, une simple vue de l'esprit ne représentant pas une réalité autre que cette représentation. Elle est utile et fait partie de la « production symbolique » indispensable à la « production matérielle ».

Il y a quelque chose non d'inhumain (l'inhumain étant dans l'humain) mais d'indécent chez les nantis de la production symbolique.

Résoudre la question de la répartition des richesses, c'est d'abord résoudre la crise de la production. J'ai tenté d'expliquer, avec et après d'autres, en quoi consiste cette crise dans « Métamorphose du travail 3 ». Il y a dans le « cri » lancé sur la répartition des richesses, l'ignorance de la création des richesses, des lois qui de moteur du développement des forces productives ont fait du capitalisme un frein au développement des forces productives , tant en quantité qu'en qualité .

La confusion entretenue soit dans la sous-estimation de la classe ouvrière dans le salariat soit dans sa sur-estimation est du même ordre. Il n'y a pas uniformité dans le salariat, pas plus que dans toute chose, et toute chose de la vie humaine. Il y a une fonction globale et des fonctions sans existence indépendante. Toutes dépendent l'une de l'autre, sont l'une dans l'autre. Mais une chose est tangible si on veut bien la toucher, c'est le rôle de la marchandise en tant qu'objet fabriqué, en tant que valeur d'échange marchande en système capitaliste.

Contourner cette réalité, c'est s'allier objectivement au capital, renoncer au mouvement qui abolit l'état actuel des choses du système capitaliste. C'est reconstituer sans cesse le programme de Gotha qui a paralysé le mouvement du prolétariat, même si le prolétariat a trouvé des chemins indépendamment de ce programme. C'est être des Lassalle et des Proudhon, faire des erreurs composées impuissantes et non des synthèses opérationnelles.

Libérer le travail. Rendre une cohérence à l'activité de la personne en la libérant non des nécessités mais des contraintes sociales de classe par une cohérence globale de l'activité humaine, dans sa multiplicité et sa diversité -diversité multiple-. Abolir le salariat et la domination sexiste, les divisions sociales du travail. Abolir la mesure quantitative de l'échange au profit du besoin. Repérer les « finalités en mouvement ». Humaniser la nature, naturaliser l'humain. Libérer le mouvement de prise de conscience de la nature sur elle-même qu'est l'humanité.

Les droits de l'homme, ce n'est pas seulement le type de rapports qu’on a avec les autres ou que l’on aimerait que les autres aient avec soi. Les droits de l'homme c'est la capacité d'agir librement ensemble, de contribuer librement à l'activité humaine. Avoir ce droit c'est avoir tous les autres, droit un et indivisible. Idéal démocratique d'une révolution bourgeoise qui s'est brisé sur la propriété en niant l'usage. L'usage élargi à la richesse pour tous. Le mouvement ouvrier a élargi relativement cette possibilité en rétablissant partiellement des droits indépendamment des inégalités naturelles comme la maladie, avec la sécurité sociale, par exemple.

Dans d'autres domaines aussi. Mais aucune de ces avancées n'est allée jusqu'à la démocratie du travail, celle qui rejette la domination du « que produire et comment produire », domination liée à la propriété privée et au salariat.

La démocratie est liée non seulement aux institutions, mais au travail et à la production, et le mode de production détermine le type d'institution. Si le domaine d'activité est privé, aux mains d'intérêts privés, la démocratie ne peut être que tronquée, limitée, sujette à reculs à tout instant. Dans chaque recul il y a aggravation de la crise de la production.

La démocratie est née de la Cité, la mondialisation méditerranéenne, l'artisanat. L'artisanat est une forme supérieure d'alliance du cerveau et de la main. Le mode de production athénien antique a porté une classe marchande dominante avec des alliés historiques. La révolution française de même. Dans les deux, les travailleurs des techniques artisanales jouent un rôle-clef. Dans les deux le lien entre le travail, la démocratie, les techniques de production est évident. Dans la révolution française, la fédération nationale des cités va donner à la prise de pouvoir révolutionnaire un marché national.

Le rôle des techniques informationnelles, qui n'élimine pas les autres mais les domine, la dissolution relative des marchés nationaux au profit d'une féodalité industrialo-financière mondialisée, la transformation du salariat qui en découle, doivent donner des formes nouvelles aux droits de l'homme, les rapprochant de droits véritablement universels, celui de la démocratie de la production, le communisme qui ne sera toutefois qu'une finitude en mouvement illimité.

Une réflexion pour une nouvelle organisation du travail, une cohérence entre la personne et l'activité globale de production, et l'activité globale de production doit passer par une réflexion sur l'artisanat. Il ne s'agit pas de nier l'industrialisation et sa forme informatisée mais de lui donner une qualité nouvelle dans ce rapport entre l'homme et la nature, l'artisanat étant un « modèle » instructif.

Pierre Assante. Le 10 décembre 2008.

 

La photo, plus récente présente 1 des 2 ouvrages qui font l'objet d'une conférence de Catherine MILLS à la Sorbonne le Samedi 1er avril 2017 publiée sur ce blog..

 

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 16:53

.

Revue Economie & Politique

N° 752-753 de Mars-Avril 2017 est arrivée.

« le vote communiste

pour l'humain d’abord

contre le pouvoir de l’argent »

.

FEUILLETER

ici

http://riouclaire.fr/ECOPO/752-753/index.html#p=6

.

Les articles du n° 752-753 de Mars-Avril 2017

ici

http://www.economie-politique.org/100350

 

 

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 09:44

L’ÉTAT DU MONDE N’EST PAS DÉSESPÉRÉ !

 

SALARIAT, MONDIALISATION, COUCHES MOYENNES, OUVRIERS CADRES ET TECHNICIENS, IDEOLOGIES. GOUVERNEMENT BOBO. ALLIANCES ANCIENNES ET NOUVELLES ALLIANCES.

 

L’état du monde n’est pas désespéré. Au contraire, les réserves d’alternative dans la production et dans l’activité humaine en général existent et s’accroissent, pour un développement en santé de l’espèce humaine et de sa maison Terre.

 

Le salariat de production des biens matériels est dans le monde la classe sociale qui assure les moyens de vie et de développement de l’humanité et de chacun des individus de l’espèce.

 

C’est à partir des biens matériels créés que peuvent reposer toutes les autres activités qui en retour donnent les moyens de cette création : services publics, activités culturelles…usent des biens créés à partir des richesses naturelles.

 

Il en a résulté à la fois une accumulation et une complexification. Dans le système capitaliste et l’échange Argent-Marchandise-Argent’plus, l’accumulation devient suraccumulation du capital qui ne trouve remède à ses crises que dans sa dévalorisation, relative en ce qui concerne la globalité du capital, sinon, la production et l’échange s’écrouleraient. Il ne faut pas en arriver jusque là…

 

Sans en arriver là, la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital a des effets négatifs sur la survie et le développement de l’humanité et la vie quotidienne des êtres humains, et sur la vie de la planète en tant que base des richesses à partir de laquelle se réalisent la production et le travail qui la permet.

 

Il y a osmose entre les secteurs producteurs de biens matériels stricto sensu et l’ensemble des activités, y compris les activités non productives de capital (1) qui nourrissent aussi les savoirs et la conscience qui en retour nourrit l’activité productrice

 

La recherche est une activité dont la double fonction, productrice et de création de conscience apparaît le plus évidemment.

 

Mais toute activité contient cette double fonction et la triple polarité d’accumulation d’activité, de gestion de l’activité, d’échange d’activité.

 

Dans la société de classe, dans le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, globalement financiarisé, (CMMNI) où une extrême minorité décide de l’usage du capital, de sa circulation, de là où il doit s’investir en fonction de ses profits, la production de l’humanité subit de graves détournements de la qualité et de la quantité des produits du travail, qui n’est pas sans conséquence sur la satisfaction des besoins humains et leur complexification concomitante.

 

En ce sens, la régression de « l’idéologie ouvrière » et les progrès de l’idéologie libérale a de graves conséquences sur la survie et le développement de l’humanité et des individus qui la composent.

 

Dans les pays historiquement les plus avancés dans le développement industriel et sa forme numérisée, qui contenaient souvent des avant-gardes syndicales et politiques ouvrières puissantes organisées, la transformation du travail, le poids quantitatif et qualitatif de la classe ouvrière, cadres et chercheurs de production compris a régressé.

Le transfert dans les pays en développement de la classe ouvrière "de main-d’œuvre" a participé à cette régression.

Cependant cette réorganisation mondiale du travail, au départ handicapante pour la cohérence entre la production matérielle et la production des idées,  est en train de permettre un développement nouveau au niveau mondial de l’élévation du rôle et de la pensée du salariat de production de biens matériels, du salariat en général et des populations.

 

La domination libérale et sa réorganisation du travail par une automatisation et une numérisation toujours plus grande de l’activité d’une part et par une masse toujours plus grande de main-d’œuvre de réserve d’autre part, contribue à la fois à la régression des idées ouvrières et à leur renaissance et leur approfondissement correspondant au nouvel état du monde.

 

Les gouvernements libéraux et leur rôle de soutien et d’interprète mondial du système financier du CMMNI, s’appuient sur cette régression idéologique et sur les « couches moyennes » qui à un moment en prennent le relais, influencent la classe ouvrière elle-même.

 

Le retournement d’alliance entre ces couches moyennes (2) au profit de la classe ouvrière et de ses composantes les plus avancées et les plus qualifiées dans la production et la gestion de la production, est d’un d’une nécessité absolue.

 

Les conditions que le libéralisme fait subir aux couches moyennes, de plus en plus graves, ne peut que rapprocher ces couches du salariat de production, et en priorité sur la question de l’emploi (3).

 

Pierre Assante, 29 mai 2017

 

(1) En terme de production de biens stricto sensu,  je n’utilise pas le terme « d’activité productive » qui caractérise la productivité du capital, sa reproduction élargie, qui hors temps de crise systémique, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, "se superpose en partie" et est la condition de la production dans le système capitaliste. En termes de production des biens stricto sensu j’utilise le terme « d’activité productrice ».

 

(2) Une partie de ces « couches moyennes » font partie « de ses composantes les plus avancées et les plus qualifiées dans la production et la gestion de la production ». La qualification de « couches moyennes », est plus liée au revenu et à leur place particulière dans l’idéologie dominante que dans leur place dans la production, ce qui rend le terme à la fois ambigu et opérationnel…

 

(3) Pour caricaturer, on pourrait à juste titre trouver une ressemblance du gouvernement Macron-Philippe de ces jours-ci avec un gouvernement « Bobo », ses attitudes, ses comportements et son image, et finalement l’acceptation et le soutien aux privilèges, aux inégalités les plus profondes, nonobstant les mesurettes d’accompagnement dit social. Mais plus que ses comportements, c’est son osmose avec la financiarisation capitaliste mondialisée qu’il faut caractériser et combattre.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
29 mai 2017 1 29 /05 /mai /2017 07:30
Société civile ou société par action ?
DE PIERRE IVORRA
MERCREDI, 24 MAI, 2017
L'HUMANITÉ

La chronique économique de Pierre Ivorra.

Si l’on n’y prend garde, le prochain scrutin risque de se révéler comme un formidable festival de l’esbroufe. Qu’on en juge. Emmanuel Macron et son mouvement nous assurent que la moitié des candidats qu’ils présentent sont issus de la société civile et, lorsque l’on fouille un tant soit peu leur CV, l’on découvre que nombre d’entre eux sont des patrons ou de hauts cadres d’entreprise.

Plutôt que de société civile, il faudrait parler à leur propos de société anonyme, voire de candidats de sociétés par action, à l’image de la nouvelle ministre du Travail, ancienne DRH de Danone, groupe du CAC 40. Et tout ce beau monde est chargé de vendre du vent, par exemple que l’on va pouvoir élargir l’indemnisation du chômage à des non-salariés tout en faisant 10 milliards d’économies et qu’aucun chômeur n’aura à en souffrir ! On comprend que Bernard Arnault, PDG de LVMH, et Pierre Gattaz, du Medef, soient bienveillants à l’égard d’une telle mystification. D’autant que l’entourloupe ne s’arrête pas là. Tout comme Marine Le Pen, mais avec des modalités différentes, le nouveau président de la République considère que ce n’est surtout pas aux patrons de financer les augmentations de leurs salariés. Les travailleurs doivent payer pour les travailleurs ! Pour Emmanuel Macron, la hausse du salaire net permise par la baisse de certaines cotisations sociales doit être financée pour partie par les retraités et pour une autre par des économies sur les dépenses de santé et de protection sociale. Autrement dit, ce sont les salariés-assurés qui vont payer pour les salariés-salariés.

Le FN, de son côté, considère que l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés-salariés devrait être financée par une taxe sur les produits importés acquittée par les consommateurs-salariés.

« Les Républicains » ne sont pas en reste. Éric Woerth, leur « monsieur programme », affirme que leur projet de baisse des cotisations patronales « est infiniment plus fort que celui d’En marche! », puisqu’il sera élargi à l’ensemble des salaires et qu’il y aura d’autres réductions en plus, une pochette cadeau en quelque sorte. Grâce à cela, la droite rasera gratis mais c’est le Medef qui tiendra le rasoir.

La caractéristique de toutes ces démarches est qu’elles considèrent les travailleurs comme des acteurs mineurs de la République, une volaille à tromper et plumer, même si, notamment sur ce sujet, le FN a droit à la palme. Tous veulent renforcer le pouvoir patronal sur l’entreprise et la société, celui des actionnaires, des grandes fortunes, afin de leur permettre d’accaparer encore plus. C’est là l’un des enjeux majeurs du scrutin.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
26 mai 2017 5 26 /05 /mai /2017 07:25
Le sens des réformes d’Emmanuel Macron
DE PIERRE IVORRA
MERCREDI, 17 MAI, 2017
L'HUMANITÉ

La chronique économique de Pierre Ivorra.

Il serait souhaitable que le débat d’idées qui a souvent été escamoté lors de la présidentielle puisse enfin avoir lieu lors des législatives. C’est ainsi qu’il n’y a guère eu de controverses sur la question du financement de la protection sociale. Presque tous les candidats ont, par exemple, considéré qu’il fallait maintenir la CSG, certains proposant même de l’augmenter, d’autres, comme Jean-Luc Mélenchon, de la rendre progressive, Benoît Hamon envisageant lui aussi de la moduler, mais en la fusionnant avec un impôt sur le revenu à dix tranches. L’option d’Emmanuel Macron est pour sa part très significative.

Le nouvel élu prévoit d’augmenter la CSG de 1,7 point, en compensation de près de 20 milliards de baisse de cotisations chômage et maladie prélevées sur les salaires, équivalant à 3,15 points du salaire brut. Les retraités des catégories moyennes vont être ainsi particulièrement mis à contribution, tandis que l’ensemble des assurés sociaux vont pâtir d’une réduction de 25 milliards d’euros des dépenses sociales. Au total, le bénéficiaire exclusif de ces opérations sera le patronat. Le Cice va être transformé en une baisse de cotisations. Dans son programme, Emmanuel Macron s’engage à diminuer « les cotisations sociales employeurs de 6 points en remplacement du Cice et jusqu’à 10 points au niveau du Smic : les employeurs économiseront près de 1 800 euros par an et par salarié au Smic, 2 200 euros pour un salarié payé 3 000 euros brut par mois ».

Cette réforme a en fait un double objectif : d’une part, accroître les profits du capital au détriment de la santé et du bien-être du peuple travailleur ; d’autre part, engager une transformation radicale, systémique, du financement de la protection sociale. Depuis 1945, les médaillés des conseils d’administration, les gavés de la fortune, les abonnés aux dividendes jugent intolérable de devoir écorner leurs profits afin de donner un minimum de sécurité aux travailleurs et aux populations face à la maladie et au chômage, et, avec ce transfert vers la CSG, c’est cet égoïsme de classe qu’Emmanuel Macron entend satisfaire.

Si une réforme du financement de la protection sociale paraît nécessaire afin de répondre à la montée des besoins, elle doit être davantage liée à la production de richesses qu’aux revenus. C’est dire qu’elle ne doit pas décoller des entreprises. On peut concevoir un système modulant les cotisations de ces dernières afin de les inciter à produire plus et mieux, à créer des emplois, à former leurs salariés, à préserver l’environnement. Évidemment, dans cet esprit, la CSG serait appelée à disparaître.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 15:11

Chers collègues, chers rapporteurs, Pierre et Guillaume, chère présidente Hélène, Madame la Ministre,

 

Cette année le Rapport annuel sur l’état de la France a une originalité : il relativise les 10 indicateurs sur lesquels il était basé depuis quelque temps.

Et pour cause. En matière de chômage et d’inégalités, on ne peut en rester à ceux-ci.

 

D’abord sur le constat.

1. Ainsi, dénombrer le nombre de gens ayant occupé un emploi, quelqu’il soit, un certain temps durant le mois écoulé pose des problèmes qui se voient de plus en plus. Nous observons certes un recul du taux de chômage ainsi calculé, mais il s’accompagne d’une augmentation du « halo » du chômage, comme on dit, c'est-à-dire du nombre gens qui passent à un moment ou un autre au chômage, d’une augmentation des emplois à temps partiel ou à temps incomplet, d’une augmentation notable du nombre de contrats précaire dans le « stock » de l’emploi (et pas seulement dans les flux d’embauche).

Au total, une précarisation accélérée de l’emploi et dans le même temps une précarisation des revenus et des situations.

Bref, nous pourrions être en marche, « en marche » je dis bien, vers ce qu’on observe en Angleterre ou aux Pays-Bas (par exemple) et que les économistes dominants appellent de façon trompeuse le « plein-emploi ». C'est-à-dire plus d’emplois mais mités, précaires et appauvris.

Ce n’est pas ce genre de taux de chômage qui doit être notre cible. Ce n’est efficace ni pour la société, ni pour l’écologie, ni pour l’économie.

2. Au contraire, il s’agit de viser la sécurisation de chacune et chacun dans l’emploi, dans un parcours professionnel et de vie. Avec mes amis je parle d’une « sécurité d’emploi et de formation ». Mais peu importe, il nous faut en définitive des indicateurs de la sécurisation de l’emploi, du développement des personnes et de leur revenu.

Votre rapport a le mérite de permettre de s’en apercevoir.

3. Il a aussi le mérite d’insister sur les problèmes posés dans l’enseignement et dans la Recherche (services publics et R&D des entreprises), sans trop se censurer sur la question des moyens financiers nécessaires e des politiques passées.

4. Vous avez raison d’insister sur l’enjeu majeur : non pas remettre en cause notre devise, « Liberté, Egalité, Fraternité », mais se donner les moyens de la réaliser.

5. Vous insistez à juste titre sur les discriminations de genre, même si le « mieux » dont vous parlez concerne plutôt le long terme que le court terme. Ce dernier faisant plutôt ressortir des tensions accrues, au croisement du genre et des classes sociales.

6. Vous abordez aussi les discriminations de type raciste (sans les nommer ainsi, ce qui est regrettable). C’est une bonne chose, mais je tiens à vous faire remarquer que l’outil statistique pour les mesurer est fort contesté, et souvent à juste titre.

Donc des éléments de diagnostic que je partage. Et une insistance sur les problèmes, car il faut bien les affronter. Sans pessimisme forcé. Et vous évitez aussi l’optimisme bien excessif du Rapport de l’an dernier.

 

Mais. Car il y a un mais. Et même plusieurs.

1. D’abord votre souci juste de distinguer le vécu subjectif et la réalité objective. Il ne vous évite pas le travers de culpabiliser les gens : le problème français serait-il surtout un manque de confiance dans l’avenir ?

Non. Je ne le crois pas.

Il faut mettre notre situation en regard de choix, d’orientations et d’idées, voire aussi de pouvoirs et d’institutions.

2. Ainsi, il faut s’interroger sur les politiques continuelles de baisse du coût du travail, engagées depuis des décennies. Et qu’on veut poursuivre ! Comme s’il n’y avait qu’un seul coût ! Comme si le coût du capital n’existait pas ! Et alors que les dépenses nouvelles devraient viser l’immatériel et les capacités humaines, y compris le développement des services publics.

3. Pourquoi cette insistance sur la transmission du patrimoine ? patrimoine dont on déplore par ailleurs qu’il soit une forte source d’inégalités.

4. Je suis aussi en désaccord avec la proposition concernant le logement social : demander aux gens de les quitter lorsqu’ils dépassent un certain seuil est un principe qui conduirait à « ghetttoiser » encore plus nos cités populaire, voire à donner un signal de précarisation des situations, et qui ne pose pas le problème majeur qui est celui du volume global de nouveaux logements sociaux.

 

Et puis, quels sont nos atouts et moyens ?

1. D’abord, les ingénieurs, les chercheurs, les ouvriers, tous les salariés, les créateurs, le stock de connaissances, de savoir-faire ; bref, le monde du travail et de la création, et toute la capacité de notre tissu économique, d’entreprises et de services publics. Peut-être faudrait-il mieux en faire l’état des lieux, notamment si nous nous considérons comme « l’assemblée du futur » : leur précarisation devrait nous inquiéter !

2. Deuxièmement nos services publics. Ce sont des atouts décisifs. Il leur manque des indicateurs plus systématiques.

3. Enfin l’argent. Plus précisément nos banques. Elles font partie de nos atouts. Elles peuvent être un formidable levier. Nous en avons convenu lors de l’avis sur les PME/TPE voté ici à la majorité. Or quelle est leur situation et quelle a été leur activité durant l’année 2016 ? Elles utilisent pourtant essentiellement l’argent des salariés et des retraités.

Mais comment cet argent est-il utilisé ?

Malheureusement, les indicateurs qu’on a, par ailleurs, montrent un accroissement des exportations de capitaux. Ils ne sont pas encourageants, de mêmes ceux montrant la financiarisation accrue des revenus et leur extraversion exagérée ou la disparition de l’excédent des services – possible indication d’une recrudescence de fuite de matière fiscale par les grandes multinationales vers des pays à fiscalité dite « accommodante ».

4. On devrait aussi s’interroger sur l’utilisation des disponibilités financières nouvelles des entreprises en 2016.

Bref, nous aurions pu mettre en lumière des leviers, voire des pouvoirs et institutions pour faire évoluer dans le bon sens cette utilisation de l’argent. Ceci non seulement en France, mais aussi en Europe, en questionnant, là, l’activité et les modes d’action de la BCE.

Il est regrettable que cela n’ait pas été fait.

Les problèmes posés par le Rapport résident sur tout dans les silences du diagnostic comme des recommandations. J’ai bien peur de ne pas en partager les silences, si l’on peut dire… !

Dans le doute, et en poussant à une amélioration pour le prochain rapport, j’ai choisi finalement de voter pour.

 

Photo prise lors de la présentation du projet de loi pour la Sécurité d'Emploi et de Formation (SEF), Assemblée Nationale.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

 

Partager cet article
21 mai 2017 7 21 /05 /mai /2017 07:23

.

Article mis en ligne

une première fois sur ce blog

le 13 mai 2017

.

Colloque : « Philosophie, anthropologie, émancipation : autour de Lucien Sève »

(9-10/12/2016).

.

Communication de Yves Schwartz

.

« Activité et Personnalité : un débat avec Lucien Sève »

.

La vidéo ici

https://www.youtube.com/watch?v=7Juqi7oM8Bc

.

 

Extrait du texte :

"....Une Introduction à "......Ma dette à l’égard de TMP (1) n’est donc pas de peu d’importance. Comme une sorte de libération philosophique. Et c’est à partir de là que j’ai commencé à prendre connaissance d’une œuvre considérable, d’une érudition prodigieuse, particulièrement marxienne (Voir la Philosophie Marxiste), et d’une exigence impressionnante d’auto-interpellation par tous les apports intellectuels susceptibles d’interférer avec ses thèses. L’homme (2008) est un extraordinaire exemple.

Au delà de cette lecture, il y eut pour moi trois moments décisifs dans la rencontre que j’ai eu le bonheur d’avoir avec lui :

-comme directeur des Editions Sociales, il a favorisé la publication de L’homme Producteur, autour des mutations du travail et des savoirs (1985), où avec D.Faïta, nous tentions d’évoquer cette première expérience de travail sur le travail avec les travailleurs, nourrie et comme exigée par cette expérience de « visiteur du travail ». Noyau initial d’une dynamique formative et d’interrogation anthropologique aujourd’hui plus que trentenaire, totalement innovante dans l’université, et matrice de collaborations nationales et internationales.

-Contractant avec moi pour la fabrication d’un ouvrage militant synthétisant les acquis de ces « visites du travail », il a parfaitement accepté et encouragé la progressive transformation de ce projet en une thèse d’Etat, Expérience et Connaissance du Travail, soutenue en 1986 et qui heureusement devait revenir aux Editions Sociales pour publication en 1988, même s’il n’en était plus directeur.

-Enfin, en cette période intellectuellement et politiquement si féconde, s’est développé à l’IRM sous son autorité ce séminaire sur la question du statut de l’individualité dans le marxisme, dont le résultat final devait être Je, sur l’individualité, en 1987. Chacun a pu mesurer dans ce projet collectif qui a fait bouger les choses cette capacité du personnage à écouter, cette si rare disponibilité à se remettre en question si nécessaire, ses exceptionnelles qualités de générosité intellectuelle couplées à des convictions émancipatrices jamais prises en défaut.

Puisque est en question l’anthropologie dans ce colloque d’hommage, je souhaiterais éclairer brièvement un point clé pour lui comme pour moi, nos    convergences et nos divergences autour du concept d’activité........

.....SUITE du texte ici

http://pierreassante.fr/dossier/SCHWARTZ_SEVE_9-12-16.pdf

 

(1) Il s'agit de l'ouvrage de Lucien Sève " Marxisme et Théorie de la Personnalité", qui a marqué un important débat depuis les années 1970.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
19 mai 2017 5 19 /05 /mai /2017 08:00

*

*

LA METAMORPHOSE DU TRAVAIL,

Essai, 2007-2009.:

ICI

*

http://www.espaces-marx.net/IMG/pdf/contribution_P-Assante.pdf

 

*

*

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 17:05

Une présentation par Catherine Mills, d’après l’œuvre de Paul Boccara : Théories sur les crises, la suraccumulation et la dévalo­risation du capital, Delga, 1er vol. : 2013, 2e vol. : 2015.

Catherine MILLS
Maître de conférences honoraire en Sciences économiques à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Directrice de la Revue "Economie & Politique".

Paris, Sorbonne, samedi 1er avril 2017

Introduction :

En raison de l’exacerbation de la crise radicale en cours du capitalisme mondialisé, notamment depuis 2008, montent les préoccupations fondamentales concernant les crises du capitalisme. Cela va pourtant de pair avec le déni de leur importance et de leur caractère nécessaire dans certaines théories économiques récentes. C'est notamment l’irréalisme fondamental de trop de travaux universitaires récents sur ces questions cruciales malgré l’effondrement de leurs illusions. Nous sommes aussi face à la relance des propositions néo- libérales d’adaptation du système considéré comme indépassable. Cet ouvrage se propose de recenser les théories sur les crises depuis trois siècles. Il présente un bilan pluriséculaire des acquis des théories des différentes écoles de pensée sur les fondements des crises systémiques, ou de suraccumulation et de dévalorisation de capital durables. Le premier volume concerne les théories des crises cycliques avec les limites fondamentales de l’accumulation des capitaux et leurs solutions, Le second volume se rapporte aux théories des crises systémiques, de la croissance, des cycles de longue période et des transformations du système capitaliste lui- même. Il souligne aussi la radicalité de la crise écologique et climatique. Il concerne une théorie critique néo- marxiste cherchant à dépasser les diverses analyses néo- keynésiennes…..

 

…..LIRE la suite en cliquant ici

http://pierreassante.fr/dossier/seminaire_MarxSD.pdf

......VOIR LA VIDEO en cliquant ici

https://vimeo.com/211237904

.

Sur le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, essai du blogueur, voir sur ce lien ici

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 17:03

*

leis aubres Les arbres

Poème bilingue Òc-Français

 

 

sur leur ligne de front

ne sont ni les plus vieux

ni ceux au bois épais

mais les plus pacifiques


restan

sus l'orle de resistencia

lei mai pacifics

e non lei mai vielhs

nimai lei pus lenhós


rien ne les sauve

ni le temps

ni leur dignité

sa dignitat

lei apara

tanpauc coma lo temps


j'ai souvent pensé leur force inépuisable

c'était sans compter

sur leur résignation

cresiáu

sa fòrça sensa fin

oblidèri

son resignament.........

 

......SUITE du  poème ici

http://pierreassante.fr/dossier/leis_aubres.pdf

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 17:02

La SEULE solution est la formation commune, collective.

L'affiche est une ancienne affiche, mais elle conserve toute sa valeur pour la suite !

 

Si j’ai acquis une toute petite avance, relativement à ceux dont l’avance n’est pas petite, sur la compréhension des causes de la crise quantitative et qualitative de la production, de l’échange et de la consommation (1) et la compréhension des solutions possibles à mettre en œuvre pour la dépasser, j’ai encore beaucoup à apprendre.

 

NOUS AVONS BEAUCOUP A APPRENDRE.

 

La SEULE solution est la formation collective, l’apprentissage commun, qui demande une organisation, une solidarité.

 

Cela aussi relève de l’organisation d’un parti qui prenne en charge la mise en commun d’une réponse de classe à une domination de classe qui détient et les moyens de production et l’alimentation en valeur des moyens de production par la maîtrise du mouvement mondial du capital (2).

 

Evidemment la prise en compte de cet apprentissage ne se fera pas dans les appareils idéologiques d’Etat. Les appareils idéologiques d’Etat (AIE)ont une double fonction contradictoire (3) :

 

Action limitée

-De formation, de transmission et de reproduction de la société

-De reproduction de classe de la société

 

Donc dépasser ces limites dépend de l’action des forces contradictoires de la société et dans la société, pas à côté.

Evidemment, le but est qu’à terme, un parti (les partis) devienne toute la population, mais des « étapes » doivent procéder vers cet objectif sinon, il ne sera qu’un vœu dans la tempête.

 

Il y a, à comprendre :

-La production des moyens de production

-La production de moyens de consommation

-L’échange Argent-Marchandise-Argent plus, A-M-A’

-La plus value

-Le profit et son taux

-La valeur marchande le prix les salaires les revenus

-La formation locale et mondiale des prix et les conditions variables de prix dans l’échange

-La baisse tendancielle du taux de profit

-La suraccumulation-dévalorisation du capital

-La sous consommation et d’excès d’épargne

-La surconsommation et l’insuffisance d’épargne

-L’élévation de la composition organique du capital

-La production monétaire et le crédit

-Le dépassement de classe de la maîtrise de l’appareil productif et d’échange et des mesures des valeurs (4) qui permettent la production, l’échange, la consommation, au quotidien et pour les prévisions assurant le futur des subsistances, la vie humaine et son développement (5).

…..

- Tous ces phénomènes DANS LEUR MOUVEMENT.

 

Pierrot, 21 mai 2017

 

(1) La production des « biens matériels » dont dépendent, en action réciproque les services et les « biens symbolique et moraux ».

(2) Maîtrise relative, car dans la crise et les contradictions du système capitaliste, cette maîtrise tend à lui échapper au capital lui-même, au détriment de tous.

(3) Contrairement à la conception unilatérale d’Althusser de ces AIE. Leur seule qualification "d'Idéologique" par Althusser escamote leur rôle dans la production l'échange et la consommation...

(4) Mesures (au sens de dimensions, mesure des dimensions de la production et l’échange, des produits à échanger) qui font partie du système productif, de l’appareil productif, qui sont exprimées par des signes symboliques relativement consensuels organisés.

La mesure de la valeur d’échange s’établit dans l’échange capitaliste sur la base du temps de travail. Le temps de travail (TTMSN, temps de travail moyen socialement nécessaire à une production) reste la base de la mesure de la valeur qui subit des distorsions énormes de plus en plus grandes dans la mondialisation, la financiarisation, les rapports de forces économiques et politiques, la masse grandissante de surproduit du travail et les possibilités ouvertes sur la réduction correspondantes de réduction du temps de travail. Cette masse grandissante résulte de l’accroissement exponentiel de la productivité, elle-même résultant de la révolution scientifique et technique. Les marges des lois du système et de son fonctionnement tendent à grandir, dépasser la "page".

Le capital est en « rupture » avec ses propres lois, qui se rigidifient et se dissolvent en même temps, signe de son obsolescence. Par exemple concurrence libre et non faussée et son contraire…

(5) Si l’on « transpose » cela sur le plan ergologique, partant de l’échange A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus) à son paroxysme final, on peut sans doute parler, en fin de cycle et crise, de suraccumulation-dévalorisation des réserves d’alternative de l’activité humaine et la nécessité de dépassement pour les libérer. Les « réserves d’alternatives » c’est parmi ses créations scientifiques, une expression conceptuelle du Professeur Yves Schwartz.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
18 mai 2017 4 18 /05 /mai /2017 17:01

FORME PARTI. PLURIDISCIPLINARITE. POLITIQUE. ELECTORALISME.

La défense de la forme-parti est-elle un réflexe sectaire ????

 

Ce n’est pas la forme parti qui introduit du sectarisme dans la politique, c’est la pauvreté et la faiblesse de la pluridisciplinarité dans la politique.

 

D’autant que la monodisciplinarité rétrécit son propre champ pour le cantonner à un aspect et un sujet de plus en plus étroit de la politique. L’électoralisme par exemple.

 

Certes la crise de l’échange A-M-A’ dans le C.M.M.N.I. et sa financiarisation globalisée, est en dernière instance ce qui induit en action réciproque une monodisciplinarité au service d’une domination étroite et puissante des quelques détenteurs du mouvement du capital, des valeurs,  sur une masse d’humains dépossédés de la décision. Elle l’induit y compris dans l’idéologie de cette classe dominante, réduisant relativement ou de façon absolue la création scientifique fondamentale et appliquée générale et à son service.

 

L’emprisonnement de la création, du geste producteur et du produit dans les confins de la personnalité n’est pas un phénomène « à part ».

Monodisciplinarité et domination de classe, d’une classe toujours plus restreinte exerçant le pouvoir sur le mouvement des valeurs marchandes et par contrecoup des valeurs morales unies à la  hiérarchie des activités par cette domination de classe,  induisent l’encerclement de la valeur d’usage par la valeur marchande.

 

Exemple :

 

Une découverte et une technique révolutionnaire, du type de l’usage du feu dans la préhistoire ou de l’électricité dans la période de l’industrialisation encore mécanisée, qui répondraient au développement indispensable de consommation d’énergie pour répondre AUJOURD'HUI en santé aux besoins nouveaux en développement général, et qui le feraient tout en économisant l’exploitation de la nature et économiseraient par la même occasion, quantitativement le travail humain, résoudraient-t-elles les LIMITES auxquelles se heurte le processus humain dans la période actuelle ?

 

Oui et non.

 

Non parce qu’elles se heurteraient à la contradiction du déséquilibre accentué de la surconsommation par rapport à l’insuffisance d’épargne d’une part et à la sousconsommation par rapport à l’excès d’épargne d’autre part, déséquilibre accentué qui « fonctionne » non séparément mais en unité dialectique des deux mouvements, lié à l’échange A-M-A’, son accumulation de capital, sa suraccumulation-dévalorisation du capital.

 

Oui parce qu’en développant les conditions d’un dépassement des pénuries, elles ouvriraient les portes à un dépassement du type d’échange A-M-A’.

 

On comprend que ce type de conscience ne peut ouvrir que des possibilités en matière de pluridisciplirinisation de la politique et des partis, dont nous avons gravement besoin, et sans laquelle la politique a sombré dans un lamentable et terrifiant recul.

 

Certes, cet exposé nous fait comprendre que nous sommes dans un « cercle vicieux » duquel il nous faut échapper. Sciences et politique ont partie liée.

 

Pierrot, 18 mai 2017.

.

VOIR AUSSI : METAMORPHOSE DU TRAVAIL :

 http://www.espaces-marx.net/IMG/pdf/contribution_P-Assante.pdf

*

Les mouvements peuvent-ils remplacer les partis politiques ?

ENTRETIENS CROISÉS RÉALISÉS PAR PIERRE CHAILLAN, VENDREDI, 19 MAI, 2017. L'HUMANITÉ

Les interventions de Francis Wurtz :

http://pierreassante.fr/dossier/Les_mouvements_peuvent-ils_remplacer.pdf

 

L’entretien complet :

http://www.humanite.fr/les-mouvements-peuvent-ils-remplacer-les-partis-politiques-636314

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 17:23

André CHASSAIGNE : Plus que la simple abrogation de la loi travail, nous mettons en débat une grande loi pour la sécurité de l'emploi et de la formation

 Avec les députés PCF-Front de gauche, nous avons présenté, une proposition de loi construite avec le mouvement social depuis le printemps dernier, au cœur de la lutte contre la loi El Khomri.Le texte pose les fondements d’une sécurité d’emploi et de formation pour chacun, en vue d’éliminer le chômage et la précarité. Plus que la simple abrogation de la loi travail, il s’agit de construire un nouveau projet de société, un monde plus juste, un monde sans chômage qui tire toute la société vers le haut. Le texte concrétise la proposition phare du Parti communiste français d’une sécurité d’emploi et de formation. Par sa coélaboration, le texte final est une œuvre collective,largement discutée, améliorée avec l’apport d’économistes, de syndicalistes et de juristes pour converger sur 20 articles d’avenir pour l’ensemble du monde du travail. Il servira de base à la construction d’une grande loi « Travail ».

 Si je devais résumer en un mot cette proposition, je dirais qu'il s'agit aussi d'un « condensé » de l’esprit combatif et de l’action déterminée des députés du Front de Gauche qui ont prévalu tout au long de ce quinquennat, et qui prouve toute l’utilité de notre groupe parlementaire. Depuis 2012, notre groupe n’a cessé de dénoncer et de combattre les projets de loi de régressions sociales qui ont émaillé cette législature : le refus de la loi de sécurisation de l’emploi dès 2013, la lutte contre loi « Macron », ou encore notre mobilisation contre la loi Travail, où nous avons prolongé la bataille de la rue par la bataille parlementaire avec 4000 amendements déposés, et initié un rassemblement bien au-delà de nos rangs pour essayer de déposer deux motions de censure issues de la gauche anti-libérale de notre assemblée.

 Nous proposons donc avec ce texte fondamental de revenir sur toutes les mesures les plus nocives : l’interdiction du travail du dimanche, le rétablissement de la hiérarchie des normes, l’encadrement des licenciements économiques, ou encore la restauration de la majoration des heures supplémentaires pour ne citer que quelques exemples. Dans le même temps,face à la dérive libérale du gouvernement, nous avons toujours porté des contre-propositions progressistes, que ce soit à travers la rédaction d'amendements ou nos propositions de lois. C'est tout ce travail que nous avons voulu poursuivre et amplifier avec ce texte.....

SUITE SUR CE LIEN ici

http://www.andrechassaigne.fr/2017/02/plus-que-la-simple-abrogation-de-la-loi-travail-nous-mettons-en-debat-une-grande-loi-pour-la-securite-de-l-emploi-et-de-la-formation

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 17:16

IL N’Y A PAS DE CREATION DANS L’ALLEGEANCE.

 

Le progrès social, « matériel et moral », a besoin de création, d’invention, de courage.


Il n’y a pas de création dans l’allégeance. En tout cas handicap à la création (1).

 

Dans les grandes grèves de 1995 (2), Pierre BOURDIEU avait pointé la perte grandissante d’autonomie de « la production culturelle ». Dit d’une autre façon, l’approfondissement de l’allégeance des intellectuels aux pouvoirs qui les emploient.

 

Cette juste revendication d’autonomie de Bourdieu, grand et magnifique honnête homme, pour lui et les autres intellectuels, dernier sursaut de taille d’un période de résistance du « monde de la création » qui redevient à l’ordre du jour d'urgence, d’une façon confuse et dramatique, péchait par un point : il n’y a pas d’autonomie « culturelle » en omettant peu ou prou le lien entre culture savante et production « matérielle », production de biens au sens strict.

Autrement dit il n'y a pas d'autonomie de la production culturelle sans autonomie du travail et de l'activité humaine en général des pouvoirs dominant la société humaine. La domination des pouvoirs tenant en dernière instance à la domination de classe, ce qui n'est pas le seul problème à résoudre pour la société humaine mais qui en est un de taille dont dépendent aussi les autres : condition non suffisante mais nécessaire...

 

L'appel de Bourdieu à solidarité entre intellectuels et ouvriers contenait intuitivement, mais pas de façon scientifique, au sens marxiste, cette remarque. Son choix des « Méditations pascalienne », titre d’un de ses ouvrages, plutôt que de « Méditations marxistes » qui le tentaient, reflète cette prévention handicapante.

 

« Les règles de l’art » sont un plaidoyer quelque peu désespéré contre l’allégeance, à la fois courageux et limité par cette prévention.

 

En d’autres termes, la tendance à l’indépendance de la culture (3) par rapport à la production générale humaine, porte atteinte à l’autonomie justement revendiquée de la création-production culturelle, scientifique, philosophique, politique etc. vis à vis des pouvoirs. Cette tendance met l’échange humain en difficulté, en état de santé précaire. Il n'y a pas d'autonomie par rapports aux pouvoirs politiques sans autonomie par rapport au mode d'échange basé sur l'accumulation capitaliste qui les domine et les entraîne dans sa propre crise, en relation réciproque.

 

L'objet produit est objectivement la solidarité "matérielle" entre le producteur et l'usager, réciproquement. Et la solidarité morale, subjective, est la conscience de la solidarité matérielle entre eux. La production, toute la production constitue la culture au sens large, et la réification, le maintien forcé, de la division de classe du travail (4) son contraire. De cette lutte, de la crise de la société actuelle, peut naître une société nouvelle en santé poursuivant le processus humain.

 

Sauver les meubles lorsqu’on y a mis le feu et une tâche difficile. Les apprentis sorciers de la recomposition politique conservatrice du moment devraient aujourd’hui y réfléchir à deux fois, si ce n’est pas trop tard, en tout cas pour un moment.

 

Pierrot, mardi 16 mai 2017

 

(1)  Ou du moins il y a contradiction entre allégeance et création. Contradiction dans laquelle le mouvement fertile est dominé par le mouvement stérilisant, tendance à la régression à l'intérieur même du mouvement en avant.

(2) Grèves de 1995 qui après ma participation politique et syndicale marseillaise de 1968, racontée dans l’Huma (« Les bureaux de paye ») était ma première expérience de grande lutte au titre de responsable national d’un (petit, 5000 adh.) syndicat et du CDFN et BDFN de la FSU et enfin d'une commission "TNQ" du C.G. au Plan, plus tard, instructive sur les rapports au pouvoir, de même que les négociations ministérielles.

(3) Indépendance qui ne peut exister.

(4) Autre chose est la division du travail pratique et théorique réparti et concerté, non hiérarchisé.

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 12:17

Article publié sur ce blog une première fois

le 14 mai 2017

 

C’est par l’état présent des choses, l’état présent de la société qu’ils justifient les reculs comme une nécessité, alors que l’état présent est la résultante au moins partielle des choix passés incohérents, de culture politique, théorique, pratique, faible.

 

Ainsi de choix en choix inopportun pour être opportuniste, et de recul en recul, c’est vers la mort et le suicide, ou au moins au reniement (provisoire ?) des potentialités de transformation sociale progressive et radicale, auxquels nous assistons. 

 

Rien dans les actes et décisions n’a été conforme aux débats et analyses de congrès, parenthèse immédiatement oubliée et jetée au placard. Rien n’a été conforme sinon à la marge, comme supplément d’âme, loi SEF, affrontement avec la finance, Europe, cohérence programmatique, propositions de la ComEco reprises par le congrès puis glissées sous le tapis ou évoquées en brèves citations sans explications à part celles de leurs auteurs, avec leurs petits moyens, dans un environnement interne et externe complexe...

 

L’optimisme serait de déclarer haut et fort, mais quel intellectuel trouvera l’autonomie suffisante et le courage, et les moyens qui lui soient donnés pour le faire : « le parti communiste est mort, vive le parti communiste re-né ».

 

Pierrot, 14 mai 2017

 

Sur le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, globalement financiarisé, voir sur ce lien ici

*

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
15 mai 2017 1 15 /05 /mai /2017 11:26

 

Intervention de Frédéric Boccara

Au CN du PCF du 11 mai 2017

 

La situation est grave, très grave.

Pour le pays, pour la gauche, qui n’est qu’à 30 %, … et pour notre Parti ! Il est réellement en danger de mort.

Il faudra faire le bilan de tout cela, nous concernant, après les législatives.

 

Sur Emmanuel Macron

La gravité : la gauche est historiquement basse et le FN, à un niveau égalé, est en capacité avec la Droite d’exercer une pression inouïe sur toute la politique.

E. Macron, nouveau président de la République, va tout de suite attaquer le code du travail au service des profits et du grand capital. Et il va rouler des mécaniques sur l’Europe. Il va donner l’impression d’entrer dans une négociation sur l’Europe. Il va présenter sa réforme du code du travail comme contrepartie facilitant la discussion en Europe, sur le mode : « avec mes réformes, nous pourrons obtenir de nos partenaires européen de pouvoir dépasser un déficit public de 3% du Pib », sous-entendant que cela permettrait d’éviter l’austérité. Mais il annonce une baisse des dépenses publiques de 60 à 65 Md€ en 5 ans, cela fait plus de 10 Md€ par an. Rappelons que le premier plan d’austérité de Hollande a été de 8 Md€… « seulement » !

Il annonce aussi la suppression des cotisations sociales salariales et une hausse de la CSG (la droite en fait d’ailleurs la base de sa surenchère pour baisser les dépenses publiques de 100 Md€ en 5 ans en récusant toute hausse de la CSG).

Quant au code du travail, il a annoncé trois directions de la réforme qu’il veut mettre en œuvre :

Etendre la négociation par entreprises au maximum de sujets ; on va ainsi tendre vers « un code du travail par entreprise », comme le dit Ph. Martinez secrétaire général de la CGT.

Limitation des indemnités prudhommales que peut recevoir un salarié. Il faut dénoncer ce dernier point, dont un sondage publié par Les Echos a montré qu’il est majoritairement refusé par la population.

Fusion des institutions représentatives (délégués du personnel, CE, CHSCT).

 

Les autres forces

 

La Droite fait pression et va continuer, elle réclame par exemple une baisse de 100 Md€ des dépenses publiques en 5 ans, ce qui fait 20 Md€ par an. Elle a des prétentions d’un grand résultat aux législatives pour peser très fort.

 

Le FN est très élevé et heureusement que le vote Le Pen a été limité au second tour à 33,9 %. Nous avons eu raison sur notre positionnement de 2d tour. Et Jean-Luc Mélenchon a commis une faute politique grave, qui le met d’ailleurs en porte- à-faux avec nombre d’électeurs qui ont voté pour lui au premier tour.

Le FN va être utilisé par E. Macron comme une menace pour bloquer et tétaniser le mouvement social, syndical et la gauche, afin de faire passer ses réformes néo-libérales teintées de social et de modernisme. N’oublions pas la convergence LePen-Macron, lors du débat télévisé, pour une baisse des « charges » sociales des entreprises…

Le FN va aussi être utilisé par Macron et les médias dominants pour caricaturer le débat et l’enfermer entre « nationaux » et « mondialistes ».

La ligne de Jean-Luc Mélenchon va le conduire à abonder dans ce même sens …

 

Par ailleurs, concernant Jean-Luc Mélenchon, ne nous laissons pas tromper, et attention au mot « populisme » qui peut être trompeur. Voyons bien que son projet est de casser la gauche, pas de construire. Dans son positionnement il y a en outre une certaine stérilisation politique de la protestation sociale. Mais sur le fond, je crois qu’il faut aussi avoir bien conscience que son positionnement est bien de dépasser le clivage gauche/droite, ainsi que la lutte des classes, en substituant à ces deux structurations fortes du combat social et politique, une notion très floue de peuple, flirtant avec le nationalisme. Cela va très loin, jusqu’à adouber le patronat en soi : « il doit faire ce qu’il sait faire ». Toutes celles et ceux qui ont combattu la loi El Khomri apprécieront… ! D’ailleurs, une des façons de développer la conscience de classe est d’insister sur le grand capital, qui structure une classe sociale bien identifiable. C’est bien autre chose que de dénoncer les « riches ».

 

Notre ennemi, bien sûr, c’est la droite, l’extrême-droite et le patronat, tout particulièrement comme représentants et défenseurs des intérêts du grand capital productif et financier. C’est aussi pour cela que nous avons appelé à voter contre Le Pen car son combat protège, en le faisant disparaître des radars, le grand capital et la domination patronale.

Justement le positionnement hors clivage gauche-droite et hors lutte de classes pose problème et, d’ailleurs, qui a intérêt à un PCF affaibli ? pourquoi Mélenchon tape ainsi sur le PCF ?

Sans en faire une polémique, il ne faut pas hésiter à se défendre et à répondre à Jean-Luc Mélenchon, ainsi qu’à faire savoir son positionnement et expliquer nos différences de fond. C’est aussi une question de dignité.

 

Un potentiel

Ceci dit, il y a un réel potentiel, aussi bien de résistance que de recomposition positive de la gauche. Ce qui s’est manifesté dans le combat contre la loi El Khomri, particulièrement au niveau syndical avec le rapprochement historique de FO non seulement vers la CGT mais aussi vers le dialogue avec le PCF est très important, de même que le front solide CGT-FSU-FO et solidaires. De ce point de vue, la très large majorité que j’ai obtenue au CESE pour l’avis sur le financement des PME n’est pas un hasard. Cet avis peut nous servir d’appui pour avancer, dès la bataille des législatives, une bataille nouvelle sur les banques comme lieu décisif pour conquérir des pouvoirs et avancer sur une transformation pour révolutionner la société, ses critères, ses valeurs, sa démocratie et ses buts. En s’appuyant sur des idées nouvelles. J’attends toujours que l’Huma traite de cet avis...

 

Sur nos tâches

Il faut prendre des initiatives et délivrer un message plus politique et clair : pour l’unité et l’affirmation du PCF pour des combats d’alternative contre la politique d’E. Macron.

 

Nous avons une alliance mortifère à dénouer, et de ce point de vue, bien qu’il faille se méfier des parallèles historiques, on pourrait tenter des parallèles avec le dénouement de l’alliance des communistes chinois avec les nationalistes du Kuommintang dans les années 1930. Le processus de la longue marche a été dur et coûteux, et il a nécessité des efforts importants d’élaboration stratégique, d’idées, de formation et de ré-organisation.

 

Dans l’immédiat je propose :

D’agir pour l’unité et la défense du PCF, en réagissant à JL Mélenchon et à l’hémorragie possible. En affirmant notre parole, en confortant notre positionnement unitaire « tous azimuts », mais pas dans un discours « pleurnichard » sur l’union. Et en s’adressant à tous les électeurs de gauche : tout l’électorat, pas les « grosses têtes », de façon à être bien compris.

De répondre, dans nos discours et dans les faits à la question : à quoi sert le PCF et à quoi sert-il d’élire des députés PCF.

En ce sens, la boussole qui doit nous guider est : Résistance à l’Assemblée nationale (à commencer par la résistance aux ordonnances et aux projets de casse) ; Organisation de luttes ; Rassemblement ; Alternatives (par un nouveau type d’union et par de nouvelles idées).

 

En conséquence, je propose de prendre quelques décisions :

a) Refuser la double appartenance PCF / France Insoumise : on ne peut pas être membre de deux partis politiques à la fois.

b) Organiser une journée de manifestation dans toutes les grandes villes (chaque département ?) avec les communistes et leurs candidats, face aux projets de Macron de démantèlement renforcé du code du travail et pour les démasquer :

Contre l’adoption d’ordonnances par la future assemblée nationale

Contre la casse du code du travail

Pour instaurer de nouveaux pouvoirs des salariés et de nouveaux droits à la sécurité de l’emploi et de la formation, dans la mobilité et dans la sécurité de revenu

Avec une pétition contre la hausse de la CSG pour une hausse de tous les salaires (1), pensions, allocations de chômage, de formation, garantie jeunes et minimas sociaux, en responsabilisant les entreprises, les banques et l’Etat.

Mettre en place dispositif national clair de campagne, voire des coordinateurs/trices régionaux

c) S’appuyer sur le slogan proposé par Pascal Savoldelli dans son rapport : « L’humain d’abord contre la finance pour la France en commun »

en portant la colère (les députés communistes « porteront votre voix » et les candidats organisent dès à présent des mobilisations)

en insistant sur les pouvoirs, les « points d’appui » à conquérir contre la finance 

d) A partir de notre programme, rendre plus concrets 5 ou 6 points :

Salaires, retraites, Allocation chômage, Jeunes, Minimas sociaux

Code du travail (en « contre » et en « pour », avec le projet de loi SEF, sécurité d’emploi et de formation)

Responsabilisation des entreprises (leurs profits et leurs décisions d’investissement, de production), des banques (leurs crédits versus placements financiers) et de l’Etat (ses aides)

L’Ecologie (avec un plan d’investissement, de formation et de dépenses publiques, écologiques et sanitaires)

Services Publics et Europe : X emplois dans les services publics (enseignement, recherche, hôpital, police) doivent être financés par les euros « gratuits » que crée chaque mois la BCE : les députés communistes exigeront que le gouvernement ouvre les négociations là-dessus en Europe pour tous les peuples européens

 

Enfin

Présenter notre conception de l’union : pluraliste, permettant la transversalité sur le terrain, basée sur l’autonomie d’action des composantes.

Bilan et posture. Porter très fort, dans l’esprit du rapport, le bilan des députés communistes et la posture de combat et de construction qui a été la nôtre, André Chassaigne en étant en quelque sorte le symbole.

 

(1)  dont le SMIC, mais pas que lui car tous les salaires sont de plus en plus rattrapés par le SMIC : une hausse du seul SMIC abaisserait encore le niveau relatif de tous les autres salaires

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 21:59

SUR LA COHÉRENCE PROGRAMMATIQUE NÉCESSAIRE A UNE CONSTRUCTION SOCIALE.

Un ami me propose, dans une brève et rapide note, de préciser et de développer les thèmes suivants, ce que je partage absolument :

 

"Comment imaginer s'en sortir sans mettre les banques au cœur d'un projet alternatif, elles qui sont devenu un lieu de pouvoir fondamental de nos économies voire nos sociétés ? Elles qui sont devenues les tanks d'aujourd'hui contre les alternatives sociales ? Même justes social-démocrates ?

- on peut aussi parler d'un "keynésianisme de comptoir", alors qu'avec la révolution informationnelle, il faut des idées neuves du 21è siècle, et pas seulement de mots fourre-tout comme "éco-socialisme"

- il faudra (plus tard) faire allusion au lamentable échec de Chavez : pas de vraie politique alternative de l'offre : uniquement utilisation de la rente pétrolière... ».

 

Les parties de mon article « Le coucou a fait son nid » qui ont suscité ces propositions sont celles-ci, résumées :

 

« …Le programme, celui du Parti traditionnel des Salariés qui a 97 ans (Le PCF), hormis la mention d'une bataille essentielle opportune et pertinente contre la finance, ressemble à celui du coucou (J-L.M., une "liste" sans synthèse, sans cohérence générale).

 

CAR La bataille des constructeurs DOIT PASSER. Par un autre crédit. Par une autre création monétaire de la BCE et du FMI. Par un pôle public financier producteur de biens. Pour les humains. Par une démocratie des producteurs. Du Que Quoi Comment produire. Par un système de sécurité d'emploi et de formation. Par une Confédération des Peuples d'Europe coopérant avec les autres grandes zones mondiale de développement.

 

La bataille des constructeurs a quelques officiers pour l’emmener, le bataillon des volontaires des 46% (Du vote interne N°1, un candidat du PCF et une alliance populaire et de gauche pour un contrat de majorité) et le secours possible des 54 autres %.

 

On ne construit pas sans plans d’architectes. Chevronnés et apprentis. Ou bien la maison risque de s’écrouler… »

 

Pierrot, 13 mai (1) 2017

 

Le 13 Mai 1958 est la date du coup d’Etat du Général de Gaulle, utilisant les événements d’Algérie pour revenir au pouvoir. Pouvoir nationaliste,  contenant des aspects progressistes mais qui a donné l'actuelle constitution dont on critique à juste titre le "monarchisme" et a sombré dans une alliance avec les représentants des Monopoles Capitalistes et des Banques, lesquels se sont passé de lui par la suite pour poursuivre leurs politiques antisociales, guerrières et l’austérité contre les besoins sociaux. La victoire de la gauche en 1981 ayant été un bref et positif intermède suivi en 1983 par un retour à l’austérité.

.

Sur le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, voir sur ce lien ici

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
13 mai 2017 6 13 /05 /mai /2017 21:54

René MERLE. Visions de « l’idiome natal » à travers l’enquête impériale sur les patois (1807-1812) – Langue d’oc, catalan, francoprovençal (France, Italie, Suisse), Trabucaire, 2010

Accès au texte intégral de mon ouvrage « Visions de « l’idiome natal » à travers l’enquête impériale sur les patois (1807-1812)

Sur ce lien ici

http://archivoc.canalblog.com/archives/visions_de_l_idiome_natal___enquete_de_1807/index.html

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article
12 mai 2017 5 12 /05 /mai /2017 13:41

Cet article a été publié une première fois sur ce blog au soir du 7 mai, 20h15, après l'annonce de l'élection présidentielle.

 

MANIFESTE II (1)

 

apres ces Élections prÉsidentielles

et avant les legislatives

Avis a la population et au pouvoir :

 

LA SOcIETE DE MONDIALISATION NUMÉRISÉE

peut entrer

en crise catastrophique

PLUS OU MOINS RAPIDE

ou

EN SANTÉ SI....

 

 

L’hyper libéralisme et la volonté des dominants d’une société d’ubérisation généralisée (2)  est une contradiction du mouvement de développement de la société. Par contre une "démondialisation", un "retour en arrière" est impossible et ne peut en aucun cas constituer une lutte opérationnelle. La lutte opérationnelle consiste à rendre santé au mouvement de mondialisation "naturel", millénaire de l’humanité, pour en faire une mise en commun, donc en cohérence et en santé unies de la multiplicité et la diversité de l’activité humaine.

 

Certes la révolution scientifique et technique, la numérisation mondialisée des tâches, dans le cadre du capitalisme connaîtra et connaît déjà des révoltes des Canuts Modernes, de plus en plus grandes jusqu’à devenir énormes.

 

Le capitalisme ne peut absolument pas réguler de lui-même son type d’échange et de production basé sur l’accumulation capitaliste et finalement sa suraccumulation-dévalorisation structurelle.

 

OUI, il connaîtra des révoltes de Canuts moderne et c’est une bonne chose à condition qu’elles ne conduisent pas au massacre idéologique et physique de ses acteurs par la classe dominante ultra minoritaire. Elle est ultra minoritaire mais concentre le pouvoir sur la circulation et l'usage du capital dans le monde et les moyens que cela lui donne pour tenter de faire disparaître ou pour "effacer" la révolte des Canuts Modernes dans sa réorganisation mondiale du travail, son exploitation jusqu'à étranglement de la société.

 

Le mouvement de mondialisation numérisé continuera à se développer :

 

 

- EN SANTÉ si le mouvement politique et culturel (et d’éducation et transmission des savoirs...) des ouvriers-techniciens-cadres producteurs du public et du privé, du salariat, des populations, réussit à l’orienter progressivement et radicalement hors des rails du type d’échange "Argent-Marchandise-Argent plus" à sa fin paroxysmique actuelle, le C.M.M.N.I. (3) et sa financiarisation globalisée.

Pour cela, il faut constituer des rassemblements d’humains qui agissent en commun dans ce sens et aident au mouvement d’ensemble de la société, en action réciproque.

Cela s’appelle un parti, ce qu’ont été et sont les partis communistes lorsqu'ils ont suivi la voie de l’Internationale Ouvrière marxiste non dogmatique, de l’origine, embryonnaire puis en croissance difficile.

Cette croissance c'est heurtée aux répressions "naturelles" de la classe dominante et a été poussée à une "militarisation militante" , en particulier pendant et après la première guerre mondiale.

Cette "militarisation militante" d'abord victorieuse, c'est avérée par la suite stérile et vaincue dans sa course de fond pour un autre type de développement.

 

- EN MALADIE et destruction s’il n’y réussit pas.

 

 

Le mouvement de mondialisation réussira un développement en santé, d’autant mieux que ce parti se dotera des expériences et connaissances nécessaires, en tant que mouvement des classes sociales et couches sociales intéressées à une transformation progressive et radicale de la finance du local au mondial, de la création monétaire, du crédit, la sécurité de l’emploi et de la formation, transitions pratiques vers un autre type de mode de production et d'échange.

 

Cela passe, pour nous ici, par une coordination et une coopération des luttes nationales vers un mouvement démocratique Européen d'ensemble. Il existe dès à présent, dans l'U.E. des dispositions permettant d'autres orientations de la finance et de mener la guerre à la finance, sans attendre l'élaboration de nouvelles dispositions nécessaires, qui ne peuvent être construites qu'avec du temps, dans une législature. L'exemple du Front Populaire ou de La Libération de 1945 montre que la transformation sociale part toujours des possibilités existantes, de la réalité.

 

L’attaque par l’hyper libéralisation macronienne en ce qui concerne le "débat patronal" réactionnaire va s'intensifier rapidement sur la Sécurité Sociale (4). Cela va dans sa nature, quel qu'en soient les représentants
 

Ici, comme dans tous les domaines, la capacité de fournir des biens tient à celle de produire, donc du travail, des conditions de travail, du haut niveau de qualification qu’il réclame dans cette Renaissance Nouvelle qui est celle de nôtre siècle, et des droits nouveaux du travail en matière de temps de travail, de démocratie du travailleur en matière de que, quoi comment produire.

Le monde humain numérisé, mondialisé ouvre la possibilité de développer infiniment la capacité première d’une espèce pensante, la conscience sur elle-même et sur la nature, de la nature sur elle-même et de sa jouissance en santé. Il ouvre les conditions d’une coopération généralisée et de la paix généralisé, dans des contradictions créatives, fertiles, en santé, non antagoniques.

 

L’humanité est une accumulation "locale", dans l’accumulation universelle, d’une mémoire et d'une conscience en activité, en processus, en mouvement.

 

Pierrot, Dimanche 7 mai 2017, 20h15.

 

Note :

(1) Cet article n'est pas intitulé "Manifeste" en tant qu'appel personnel, ce qui serait ridicule, sans aucun doute, mais en tant que participation à un appel de fond généralisé. Il est une reprise d’un article du 29 avril 2017 replacé dans un contexte général et non dans le seul contexte des élections.

Il vaut pour les élections législatives et la nécessité d’une union de majorité sur des options radicales et progressives dont il est fait part abondamment sur ce blog et dans la Revue Economie & Politique.

Il vaut pour le contenu à donner aux luttes qui ne manqueront pas de se manifester pour répondre aux effets de la crise.

Luttes qui doivent être plus que de simples protestations mais aussi des actions syndicales et politiques pour promouvoir ces options radicales et progressives.

(2) Notre société est encore loin de l'être -ici 80% des emplois sont sous contrat- et ne sera pas globalement ubérisée, ses contradictions éclatant sans doute positivement ou négativement avant.

(3) Sur le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé, voir sur ce lien ici)

(4) Il faut rappeler ici que la Sécurité Sociale est une conquête partielle mais très importante de la Libération de 1945, avec un ministre communiste de la Santé issu de la CGT et du PCF, Ambroise Croizat.

Que demandent les réactionnaires qui veulent s'attaquer au principe de la Sécurité Sociale ? : une médecine toujours plus privée, mais paradoxalement des paiements publics de plus en plus nombreux pour des actes divisés, à la carte, morcelés par la société hyper-libérale globalisée.

Une médecine ne reposant plus sur la solidarité entre membres de la société dans différentes situations personnelles réclamant la correction des inégalités naturelles et sociales durables ou du moment, et le développement des capacités de tous pour tous est une médecine en recul historique et une contradiction insurmontable reposant sur l’illusion et le mensonge "affirmant" un besoin sans en développer les moyens et l'organisation cohérente, et en les affaiblissant relativement ou d’une façon absolue.

C’est un exemple dans un domaine de l’activité humaine, entre autres.

Il n’y a pas de production sans assurer la santé physique des producteurs comme leur santé psychologique et morale, dans leur unité. Il est de même pour tous les autres domaines de l’activité humaine, en unité aussi.

 

.

Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

31 articles anciens sélectionnés, en cliquant ici

Partager cet article

Présentation

  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
  • Contact

pierre.assante.over-blog.com

Recherche