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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 15:40

Publié une première fois le 01/12/2021, 09:37

 

INQUIETUDE ET PEURS. France, Europe et Monde et la "Grande Peur".

 

INQUIETUDE ET PEURS. France, Europe et Monde et la "Grande Peur".

 

Il n’y a pas de grande transformation sociale devenue incontournable dans l’évolution de l’humanité sans inquiétude. Ni sans peurs.

Il est bien naturel que tout itinéraire comporte des risques et tout risque des peurs.

Mais il y a des risques de progrès et des risques de régression, c’est-à-dire d’arrêt des conditions viables et vitales de poursuite du processus social, du processus de l’homme.

Mais le risque essentiel en cette fin de règne de dictature du capital sur les analyses, les choix, la production et la consommation humaines assurant cette survie et le développement sans lequel il n’y a pas de survie, c’est le pouvoir de l’argent et sa recherche du profit immédiat maximal : il fausse tout ce que l’homme est capable de faire de bon et de meilleur pour lui-même et son rapport incontournable d’avec la nature. La peur sociale s’ajoute à la peur naturelle l’accentue et paralyse relativement ou totalement, la réponse à cette peur.

Cela est valable pour le vaccin, pour les médicaments, pour les produits industriels et leur usage collectif et domestique, le tout inséparable, et pour la production d’énergie, son besoin croissant incontournable, quoiqu’en disent les « décroissants », pour l’ensemble de la production, de l’échange et de la consommation, en cycle spirale de quantité et de qualité unies; c’est dans cette union que réside la santé du développement.

Nous voulons une autre Europe, certes ! Mais qu’aurions nous fait sans la production monétaire de la Banque Centrale Européenne, invention et réalisation humaines, qu’el qu’en soit les défauts d’usage, qui a permis, en sauvant la main d’œuvre dont ne peut se passer le patronat, grand et petit, de sauver l’ensemble des salariés et de la population d’une crise encore plus forte, d’une déferlante économique et sanitaire. Certes, le compromis historique de la Libération ici et dans le monde, dans le fonctionnement du système capitaliste et son évolution reste en faveur du capital et rencontre ses limites : difficulté de vie des hommes et difficultés de vie du système tiennent essentiellement au système lui-même.

Certes, la course au profit des firmes multinationales pour le vaccin et bien d’autres choses, est un exemple ; celui de l’usage de la production monétaire qui n’est pas mise au service rationnel d’un développement de la satisfaction des besoins humains et de leur évolution-transformation-complexification économico-anthroponomique en est un plus général, par sa globalité et son importance ; idem pour le développement ergologique en ce qui concerne l’organisation locale, régionale et mondiale du travail, des entités humaines de productions et d’échanges et de l’homme dans ces entités.

Etre pour l’obligation de vaccination, la contrainte dont on voit les limites sociales, entre autre la contrainte salariale, c’est donner raison à une volonté d’état d’urgence au service d’une réorganisation du monde, mondial, du capital dans sa faim de profit et les conséquences dans la vie des salarié-e-s, des actif-ve-s, de toutes les populations. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’il faille refuser par principe le vaccin, comme d’autres expérimentations apparemment de progrès ; en tout cas inévitables dans la tentative de réponse immédiate nécessaire. CONTRADICTIONS dialectiques ! Ne pas refuser ni le vaccin reconnu, ni les précautions de contact, ce qui n'est pas de la peur panique mais de la prudence, mais refuser un état d'urgence orienté dans le sens d'intérêts qui n'ont rien de l’intérêt commun.

Il faut cependant savoir que se vacciner avec du 3° dose est du même ordre que l’usage capitaliste de la production monétaire : c’est aller dans le sens de besoins aliénés par le profit. Mais cela ne veut pas dire qu’il faille refuser un usage dont l’activité participe à ce que peut contenir un progrès dans un rapport de force donné, à la fois faible de par les moyens physiques et idéologiques que possède le capital pour imposer ses choix de production, de consommation, de gouvernance ; et fort par la poussée des besoins et des capacités techniques, scientifiques, sociales, de réponse. Se vacciner est donc du même ordre de la nécessité dans les conditions de nécessité historique ; qui ne nous conviennent pas certes. Mais c’est participer à une immunité collective relative qui demande à aller au-delà de ce qui n’est qu’une expérience et une expérimentation dans lesquelles la loi du profit limite les possibilités de développement. C’est accepter les conditions de lutte et non les refuser. Les refuser est du même ordre que refuser de lutter contre le capital en Europe sous prétexte que l’Union Européenne (U.E.) est capitaliste, comme la France d’ailleurs.

Après cette 3° dose, il va falloir renforcer  éminemment le bilan des expériences faites en matière de vaccins, de médicaments, de gestion hospitalière.

Entre autre l’entrée en pandémie a montré l’incroyable capacité d’autogestion des personnels médicaux et tous leurs services, de celui de la propreté à la décision et l’action médicale stricto sensu pour répondre à une situation nouvelle faisant éclater (relativement et provisoirement) les contraintes gouvernementales du système économique dit libéral. Autogestion que le pouvoir s’est empressé de limiter, de détruire pour revenir à ses essentiels, la monétarisation de la santé.

La société humaine a besoin de sécurité sociale dans tous les domaines, comme elle l’a engagé dans la

Sécurité Sociale de santé, les lois Croizat entre autre et leur développement et le frein qu’y met le capital.

Cela veut dire que comme pour la sécurité sociale connue, la sécurité d’emploi, de formation, de revenu, d’invention, de pratique et de développement sains et vitaux passe par des luttes humaines organisées. Et elle demande des mesures et pas seulement un constat de l’échec de notre société : des mesures économiques en particulier, décidant en dernière instance de notre vie et de notre futur, comme la nourriture ménagère demande des provisions dans le frigo, et la production et l’échange qui l’y emmènent… !

Proposer des mesures qui permettent au véhicule d’avancer, au-delà du mécontentement de la panne, c’est ce que font les économistes communistes de la revue marxiste "Economie et politique" en matière de critères de gestion de l’agent, celui des entreprise et celui des banques, du local au mondial. Non pour faire perdurer cette dictature millénaire de l’argent, mais pour créer les conditions de libération des humains et des entités humaines de cette dictature.

Certains ont voulu se libérer ce cette dictature par la contrainte. Ça ne peut marcher qu’un temps. Au-delà d’un niveau élevé de développement, ce n’est plus viable. L’histoire l’a prouvé.

Pour les « initiés » à l’histoire du mouvement ouvrier, ni Plekhanov, ni  Kautsky, ni qui que ce soit qui « attend » le mûrissement des conditions, ne peut arrêter le train de l’histoire en marche. C’est de l’intelligence de la bonne et saine marche dont il s’agit de décider, et non de l’arrêt sur image du mouvement des hommes.

Précédant la Révolution Française, grande « étape » de libération relative, à l’instar de la Révolution athénienne antique, étape de la révolution du travail, alors celui de l’artisan et du commerçant, (aujourd’hui celle du salariat et particulièrement du salariat de production), dans une société qui sentait que ça n’allait plus, et qui se demandait ce qu’il fallait faire et ce qui allait se passer, le pays a connu « la grande peur ». Elle l’a dépassée par une transformation qualitative des moyens de production. Certes cette transformation était loin de répondre à une civilisation de toute l’humanité, mais d’une part avec les compromis limités de progrès possibles.

C’est d’une autre transformation qualitative du mode de production et d'échange qu’il s’agit aujourd’hui.

 

Pierre Assante. 01/12/2021 08:30:08.

 

Cet article fait partie de "Journal intime poétique, politique et philosophique",

Mai 2021-Décembre 2021, 90 pages : http://pierre-assante.over-blog.com/2021/11/journal-intime-politique-et-philosophique.html

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