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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 06:45

Le coronavirus prÉcipite la crise,

il ne la cause pas!

 

Par Frédéric Boccara et Alain Tournebize des économistes attérés

 

 

Publié le 16 mars 2020 par Front de Gauche Pierre Bénite

 

Le Covid-19 (ex-coronavirus) va-t-il engendrer une crise économique mondiale? C'est ce que prétendent certains commentateurs économiques. Il est fort possible qu’il accélère l’arrivée d’une récession et même qu’éclate une crise financière. Mais il faut distinguer facteur accélérant ou précipitant (le virus) et cause (la suraccumulation financière). Car le ralentissement dans l’OCDE était déjà engagé depuis au moins début 2019.

Et pourtant nos dominants, les représentants de l’oligarchie financière, se pressent déjà pour dire: «la cause de nos difficultés est exogène, c’est un virus imprévu. La finance, et ce que nous faisons avec, n’est pas en cause».

C’est à voir... La poudre financière est là, n’importe quelle étincelle peut la faire sauter. Ainsi la capitalisation boursière des entreprises avait-elle plus que doublé depuis la crise financière, alors que le PIB mondial n’avait augmenté que trois fois moins vite sur la même période (+35% contre +113%, en dollars courants1)

C’est la conjonction de suraccumulation de poudre financière et d’hyper connexion entre les économies mondiales, dont des flux surtendus et des stocks qui tendent vers zéro, qui est responsable de l’épisode de crise violente qui peut à présent se déclencher. Ceci parce que les mêmes règles profondes du capitalisme se sont appliquées et se sont développées depuis la crise financière, à savoir la priorité à la rentabilité financière et à l’accumulation du capital, au détriment de la planète comme au détriment des services publics, de l’emploi, et de la stabilité financière. Et ceci, même si certaines entorses ont été faites aux règles institutionnelles, telles que certaines règles de la BCE avec la mise en place du «quantitative easing» et du TLTRO.

Fondamentalement, la réponse faite depuis 2008 a été de regonfler la valeur du capital et des profits, au lieu de faire jouer un autre rôle aux banques et aux entreprises.

Depuis le déclenchement de l’épidémie, le virus a provoqué effectivement des dégâts économiques dans un certain nombre de secteurs. La Chine, principale victime, est en effet à la fois un marché gigantesque, donc un débouché important pour les exportations de nombreux pays asiatiques et occidentaux et «l'usine du monde», donc un maillon primordial dans les chaînes de fabrication mondiales. Les mesures prises par les autorités chinoises : confinement des personnes, limitation des déplacements intérieurs et internationaux, fermeture des aéroports ou de points de passage terrestres... -ont considérablement ralenti la consommation des ménages, donc les importations de biens, mais aussi les flux touristiques.

Remarquons que les autorités chinoises n’ont pas hésité à arrêter l’activité économique, (bien qu’avec certaines dimensions autoritaires), eux qu’on taxe habituellement de productivisme... Là, où dans nos pays capitalistes développés, il est hors de question pour nos dirigeants d’arrêter la production ... Car cela affecterait les profits!

Cette crise entraîne donc une sévère récession de l'activité des branches concernées: tourisme, hôtellerie, transport maritime et aérien et industrie du luxe. "Nous avons réalisé un calcul préliminaire qui estime que cette crise coûtera au moins 22 milliards de dollars [environ 20 milliards d’euros] au secteur du tourisme dans le monde", explique la présidente du Conseil mondial des voyages et du tourisme (WTTC) dans un entretien au quotidien El Mundo, repris par Les Echos. Pour le secteur, le «manque à gagner» (qui n’est pas intégralement une perte, car il y a en même temps des dépenses en moins) pourrait grimper à 50 milliards de dollars si l’épidémie dure aussi longtemps que celle du SRAS, soit six mois, et à plus de 70 milliards de dollars si elle se prolongeait davantage, selon Oxford Economics.

Ces chiffres convergent avec ceux de l’OMT (Organisation mondiale du tourisme) d’une diminution des recettes de 30 à 50 milliards de dollars. Ils amèneraient à une chute de 3%, comparable à celle de 2019 (-4%). L’IATA (International air transport association), qui regroupe 290 compagnies aériennes, a estimé les pertes de chiffre d'affaires des compagnies aériennes pour le transport de passagers entre 63 milliards de dollars -si la propagation du virus est contenue -et 113 milliards de dollars -si le nouveau coronavirus continue à se répandre. Cette estimation ne prend pas en compte les pertes concernant le fret.

D'autres secteurs sont sérieusement pénalisés par la crise sanitaire en Chine, non pas du fait que ce pays constitue pour eux un débouché commercial, mais parce qu'il est un sous-traitant essentiel pour leur........

......SUITE ici

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VOIR AUSSI : http://pierre.assante.over-blog.com/2020/03/la-crise-de-la-repartition-c-est-la-crise-de-la-production-et-de-son-mode-crise-de-la-production-et-rien-d-autre.contribution-au-con

 

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