Pourrait-on dire cela sans créer de confusion ? :
La conscience fait partie de l’imaginaire.
La conscience * c’est la part de l’imaginaire qui est opérationnelle de par le type de relation qu’elle permet entre le besoin de l’espèce et de l’individu dans l’espèce et la réalité, la nature.
Le communisme grossier (termes des manuscrits de 1844) nie l’imaginaire et réduit la conscience à un reflet exact, fini, de la réalité.
Marx au contraire s’appuie sur la partie opérationnelle (au sens strict pour la commodité de l’étude) de l’imaginaire pour explorer l’imaginaire le plus profondément possible. Et en particulier l’imaginaire en tant que produit de conditions historiques et de la société de classe par exemple. Dans le fétichisme de la marchandise, sur la table objet simple et la table objet marchandise (qu’il ne sépare pas), qui se dresse sur ses pieds et danse, selon le conte mais pas seulement puisque le conte naît de la situation, sa vision totale est claire.
En ce sens exégèse et commentaires sont en « part » déformation car ils veulent amener auditeur et lecteur de « sa » réalité historique acquise à « celle » de l’auteur, alors que l’expression de l’auteur parle par elle-même. C’est le cas de l’exemple ci-dessus du fétichisme de la marchandise.
Cependant l’expression de l’auteur peut rarement se passer de références et contextes qu’il possède en propre et qui sont différents, que ce soit d’une façon « proche » ou « éloignée » de ceux du « récepteur ».
Pierre Assante, 21 août 2010
Illustration, "L'idéologie ou la pensée embarquée", Isabelle GARO.
* Voir :
http://pierre.assante.over-blog.com/ext/http://www.pierreassante.fr/dossier/Vygotski.pdf
http://pierre.assante.over-blog.com/article-vigotsky-55723628.html
et Bottigelli, sur les manuscrits de 1844, extraits
http://www.pierreassante.fr/dossier/Bottigelli_manus44_extraits.pdf