Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 février 2022 5 11 /02 /février /2022 09:01

DU 38ème CONGRÈS DU PCF À LA CAMPAGNE DES JOURS HEUREUX.

 

Face à une droite dite républicaine déboussolée, dépassée par les transformations du monde, et face à sa variante ultra réactionnaire tournée vers un passé imaginé et figé et sur un modèle de reformes fascisantes, le Président Emmanuel Macron semble pointer les problèmes urgents qui apparaissent nécessaires à résoudre, dans l’intérêt de la population et au-delà, de la survie de société qui semble bien menacée.

En fait il est un fondé de pouvoir dans notre pays et aujourd’hui en Europe, des firmes multinationales et des milieux financiers mondiaux et leur suzerain, le capital à base américaine, le capital des USA.

 

De fait, oui, sa politique a une logique : elle veut, face aux multiples crises de la société humaine et à la crise générale de suraccumulation-dévalorisation du capital, allier les intérêts de cette population et l’intérêt du profit de ces grandes firmes ; ce qui est parfaitement incompatible. La politique ultralibérale est donc une logique dans un  système de logique obsolète, à dépasser, dans une logique limitée qui est celle de la non-contradiction, de l’ignorance d’une analyse dialectique recherchant une synthèse de la situation réelle du monde et les solutions qui découleraient de cette synthèse.

 

Le capital voit par le petit bout de la lorgnette, et cette méthode qui lui cache l’ensemble de la vue du paysage réel, répond à sa philosophie : le profit immédiat maximum d’abord dans la lutte de concurrence économique et militaire internationale et bien sûr dans le cycle de l’argent et des marchandises qui constitue le renouvellement de la vie humaine, cycle en voie de ralentissement dramatique et  d’explosion systémique finale.

 

La politique de Macron, de ses équipes dirigeantes, centralisées et autoritaires, fait mine de rechercher  des solutions apparemment correspondant aux besoins de la population et des plus pauvres.

Voici un exemple parmi tant d’autres, touchant à la question de l'énergie, question vitale pour nôtre vie quotidienne et nôtre futur :

L’énergie est trop chère pour nos porte-monnaie. Alors on demande à EDF de financer des baisses de prix en diminuant de 7 milliards sa marge d’investissement au moment où on lui demande aussi de faire des efforts sur la sécurité et sur un plan de développement du nucléaire de transition certes dangereux comme l’est la vie, mais moins que la crise climatique, et certes nécessaire. Mais le plan Macron ne prend pas en compte l’ensemble des donnée pour le développer, entre autre l’emploi, la formation et la recherche.

Dans un même temps, Total qui poursuit le développement de l’énergie carbonée réalise 15 MM de profits, s’apprête à en distribuer une bonne partie aux actionnaires et à distribuer une charité au consommateur populaire au lieu de contribuer aux dépenses de l’état par une juste fiscalité. De plus cette charité est détournée par les grandes surfaces des firmes multinationales qui se pressent de récupérer des parts de bénéfices en attirant vers ses pompes le client au détriment de l’ensemble des commerces non monopolistes. Et le comble du comble, après avoir vendu le secteur de production des turbines de centrales électriques on les fait racheter par EDF (c’est le même macron qui fait les 2 opérations contradictoires), comme on lui fait racheter au privé, plus cher que vendus,  les KW qui manquent.

Le tout couronné par la menace de Jo Biden  de nous couper le gaz Russe pour régler la question Ukrainienne dont on rejette un accord possible acté à Minsk il y a plusieurs années, accord dont l’Europe et les USA étaient partie prenante et qui n’ont jamais été respectés. Ces accords tentaient de régler les intérêts des populations russophones qui souhaitaient ne pas se séparer de la Russie, par rapport aux rapports historiques, économiques et culturels.

 

Le capital fait toujours d’une pierre deux coups, chacun destiné conjointement au drainage du capital vers lui-même au détriment des activités de survie élémentaire de la société. Cette politique renchérit sans cesse le coût du capital dans la production des biens. Il se plaint du coût du travail alors que le coût du travail est la clef de la production, de la consommation, et du développement qualitatif de la société humaine et de son devenir.

Et ainsi dans tous les domaines, y compris ceux de la santé, de l’énergie et du développement industriel sans lesquels la production des richesses nécessaires à la consommation populaire et au développement ne peuvent être produites. Lapalissade et pourtant vérité souvent oubliée.

 

On voit ainsi qu’entre le salariat qui est au centre de la production des biens nécessaires à l’humanité, et le capital qui récupère les profits au détriment des besoins sociaux, il y a incompatibilité.

 

Pour sortir de la crise, et aller de l’avant vers une transformation sociale de progrès, comme le préconise le programme du candidat communiste Fabien Roussel, Il s’agit, dans la production et l’échange,  de baisser le coût du capital, ce qui implique une politique de l’emploi, de la formation, des salaires et des pensions ; des salaires et des pensions, les uns nécessaires à la production et à la consommation, et les pensions pour une consommation en rapport réciproque avec la production et le tout dans le rôle social des êtres humains, leur renouvellement générationnel et leur dignité de personne humaine ; la dignité n’est pas un supplément d’âme : elle fait partie des conditions nécessaires au mouvement de la société, au processus infini d’humanisation vers son appropriation infinie de l’univers et des rapports « matériels et moraux », conscients et inconscients, entre l’univers et l’homme qui en fait moi-même partie. Un "Parti de progrès", un "Parti du travail", les forces sociales avancées de progrès constituent un mouvement avancé de conscience du processus inconscient général de l’humanité sur elle-même, la société et la nature.

 

La bataille du candidat communiste et de son programme est le résultat d’un grand débat qui a précédé le dernier congrès et s’est conclu dans le congrès et par une lutte pour des solutions politiques, économiques sur des bases scientifiques et non des impressions et des improvisations. Bataille se poursuit dans la campagne et dans l’approfondissement du programme, dans l’échange fructueux avec les salariés, la classe ouvrière et toute la population. Il nous faut insister sur l’importance qu’à revêtu ce débat de congrès  pour aujourd’hui et pour demain.

 

On ne peut avancer sans jeter un regard sur le chemin accompli, sans l’apprécier pour ses avancées et pour celles à réaliser aujourd’hui et demain. Le pouvoir populaire sur l’argent pour réaliser un nouveau progrès de la société humaine, ce pouvoir reste un objectif incontournable. Il passe par des mesures que nous n’avons pas su ni pas pu mettre en œuvre dans les années 1981-83, Mitterrand et le PS, en accord avec les forces de droite et le patronat monopoliste, les ayant refusées : le critère de gestion VA/CMF, la SEF, les Fonds et crédits démocratiquement gérés, les DTS comme monnaie mondiale, la Production monétaire nationale et aujourd’hui européenne au service de l’appareil productif et des besoins sociaux, les droits du salariat permettant cette gestion nouvelle, gestion révolutionnaire nécessaire à accomplir.

 

La vente-achat de notre force de travail, la confiscation du produit et des gestes physiques et mentaux en unité de notre travail est une aliénation. Nous devons aller vers son abolition générationnelle, avec un processus nécessaire à engager pour y parvenir. Les propositions des économistes communistes vont dans ce sens.

 

 

La cause de l’état dégradé de notre société tient à son système économique et social obsolète et au paroxysme et en particulier aux dernières décennies de cette politique : les contradictions arrivent à leur terme. Le pouvoir et ses puissants et exigeants  mandants cherchent remède à la crise de baisse tendancielle du taux de profit dans le remède-cause qui la crée.

 

A cette crise s’ajoute en fonctions organiques communes, celle du travail, celle du refus d’un dépassement d’un « management » taylorien et de fait « monarchique ». L’économie progressiste ne fera pas l’économie de l’analyse pluridisciplinaire des situations de travail et des concepts sur les conditions d’exercice de l’activité humaine qui en découlent.

 

Pierre Assante.11/02/2022 07:55:50.  

 

 ÉCRITS MAI 2021-FEVRIER 2022 :

http://pierre-assante.over-blog.com/2022/01/ecrits-mai-2021-janvier-2022.html

Partager cet article

commentaires

Présentation

  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
  • Contact

pierre.assante.over-blog.com

Recherche