SOCIÉTÉ MARCHANDE ET DE DROIT ET DESPOSTIME « DÉMOCRATIQUE ».
Certes, la désignation des responsables politiques se fait toujours, ici et maintenant par l’intermédiaire d’élections.
Alors comment se fait-il et comment est-il advenu qu’un homme au sommet de l’Etat décide de la vie, à ce point et aujourd’hui, de millions d’autres ?
Comment un tel despotisme dans un pays qui a inventé de nouvelles formes de démocratie, de nouvelles formes de compromis de classe, certes aléatoires, historiques, provisoires et en mouvement, ne laisse plus à l’ensemble des représentations, communales, départementales, régionales, que la capacité d’appliquer des restrictions de moyens et de budget au lieu de répondre aux besoins sociaux ?
Et comment se fait-il que la représentation nationale, Sénat et Chambre des députés dans l’ordre des prérogatives de débat, de propositions et de décisions, passe bien après cet homme seul et ses quelques conseillers-courtisans, beaucoup issus des milieux bancaires et de leurs critères économiques et culturels du libéralisme, et si peu du salariat de production et de gestion ?
Certes cela ne vient pas de ces derniers jours et le processus préparé par la constitution gaullienne arrive à son terme, c’est-à-dire à ses limites et sa mort ; c’est-à-dire aux menaces qu’on pourrait supposer que le relai soit unique et mécanique, c’est-à-dire soit repris par le pire plutôt que le meilleur, si tant est qu’on se limite à une réflexion historiciste coupée de la réflexion économique : mais la réflexion économique pose en effet la question de consommation productrice ce qui change tout dans l’équation, consommation productrice étant jusqu'à présent mais pas éternellement l’apanage de la société libérale économiquement, contre la coopération communale, départementale, régionale nationale, européenne et mondiale. La rupture avec le pouvoir personnel est à l’ordre du jour, ici et dans le Monde, et la résistance négative à cette rupture est aussi celle du capital dans sa domination et sa crise systémique et de domination conjointes
Sommes-nous, comme nous le fûmes dans les compromis historiques de classe, dans un Etat de droit, dans une société marchande et de droit ? La réponse est certainement négative.
Le compromis de classe aboutit à une domination de classe où le marché financier et son expansion réduit le lien entre besoins sociaux et production soumise au critère d’entreprise et d’Etat P/C.
Tournons et virons autour du pot en refusant de voir dans cette évolution de la société marchande et de droit, la baisse tendancielle du taux de profit, la suraccumulation-devalorisation du capital. Et nous ne comprendrons pas mieux qu’aujourd’hui le lien puis la rupture entre nécessité et évolution régressive de l’organisation sociale.
Mettons cela sur la table sinon nous ne comprendrons rien à une décadence civilisationnelle progressive et son accélération.
Ce qui permet à ce despotisme de tenir et d’entrainer une majorité (relative) de la population derrière ses décisions, c’est ce qui reste de capacité de consommation-productrice héritée des années de développement d’un capitalisme non sain mais encore suffisamment en état de fonctionner. Capacités de consommation héritées d’une domination militaire et économique sur les pays ayant pris du retard historique dans l’industrialisation, quel que soient d’autre part tant d’autre capacités diverses autres ; sans oublier les luttes internes et la lutte de classe dans les pays de développement industriels ex-avancés.
Cette avancée historique de consommation et donc de production, n’est pas éternelle, et c’est bien cela qui transforme le monde et accroît ses convulsions, ses violences et ses régressions globale dans la progression commune effective et sa poursuite, menacée mais possible.
Pierre Assante. 15/03/2022.
LA CRITIQUE DE LA CRITIQUE CRITIQUE :
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