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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 06:00

 

C.C.1980NEOS et/ou VETEROS COMMUNISTES ? et les TACHES DU PRESENT.

L’économique et/ou le sociologique ?

 

La révolution scientifique et technique, dans l’organisation mondiale du travail, la maîtrise des capitaux, et les institutions politiques et militaires le permettant a donné au capital et ses hommes de pouvoir une emprise quasiment sans partage.

 

Il faut chercher là d’abord les difficultés du communisme et de ses organisations (regroupements de personnes humaines autour de l’idée communiste), et aussi les moyens de dépasser cette emprise et comprendre pourquoi il y a regain actuel partiel des résistances au capital et de la conscience de la crise.

 

Deux forces internes au capital et contradictoires y contribuent, dans lesquelles la conscience humaine est influencée et qu’elle influence.

 

Ces deux forces ce sont d’une part le renforcement du capital dans son évolution et les moyens « matériels et moraux » que cette évolution lui fournit au fur et à mesure de son développement, d’autre part les lois de l’échange capitaliste A-M-A’ et leurs contradictions que ce développement lui-même font croître. Au même titre que la conscience qui est prise elle aussi dans ces deux forces contradictoires qui déterminent et développement et  l’humanité et sa crise.

 

J’ai adhéré au PCF en 1963, à 20 ans. J’ai été secrétaire de section à la propagande en 64 et « premier secrétaire » comme on disait en 1968. Les « cadre intermédiaires » ont eu une double influence et sur les « militants de base » et les « simples adhérents », sympathisant et électeurs d’une part, et sur les « directions nationales » dont ils étaient les relais dans les deux sens.

 

AUGUSTINMa génération de « cadres intermédiaires » a été nourrie par les écoles du parti. La plus value, la suraccumulation du capital, la baisse tendancielle du taux de profit et les lois qui la contrecarrent, nous les avons tétées, et ce lait a constitué la base de notre « squelette idéologique ». Base qui nous a profondément aidés dans la compréhension des politiques d’Etat que nous avons traversées avec les luttes politiques et syndicales qui les ont « accompagnées ».

 

Sans doute cette conscience anticipatrice nous a contradictoirement handicapés pour saisir ce qui se passait « d’autre », c'est-à-dire la transformation du travail mondialisé et informationnalisé (pour aller vite), tout pris que nous étions et par la défense de l’existant qui prenait des coups monstrueux et en prend toujours d’une part, et la confusion que le manque d’éducation à la critique de l’économie politique induisait et répandait autour de nous d’autre part.

 

Certes les normes antécédentes et le savoir antérieur peut nuire aux savoirs nouveaux et à l’évolution des normes, à la dénormalisation-renormalisation nécessaire à l’évolution humaine. Et par là peut nuire à la nourriture mutuelle entre une entité et son milieu que peut constituer un parti, un syndicat. Un certain nombre d’entre nous (les cadres intermédiaires entre autres) en avaient relativement conscience et ont tenté des expériences limitées alliant identités et ouvertures qui peuvent aujourd’hui se développer dans des conditions nouvelles.

 

D’aucun, y compris dans le mouvement politique communiste, ont fait de cette dernière question de « normes organisationnelles dépassées » le point central des reculs. Certes, mais c’est aussi quelque peu contradictoire et inefficace si n’entre pas en compte la réalité qui se vérifie chaque jour : les conditions matérielles de vie déterminent les mentalités. La relation dialectique à double sens qui en découle n’infirme pas la tendance à cette « loi » sociale déterminante.

 

Cette double constatation est tout à fait complémentaire avec la volonté de dépasser des normes antécédentes obsolètes, mais souvent il était plus question de normes encore plus obsolètes que du mouvement de renormalisations partant de la question centrale du salariat dans le mouvement multiple de la société.

 

Ainsi donc, au-delà de cette dernière caricature s’est installée la caricature des vétérocommunistes et des néocommunistes, dont il faut casser l’image si nous voulons que les générations de militants et de citoyens du monde travaillent complémentairement.

 

Pour cela il est nécessaire que se développent la connaissance, la conscience du mouvement, des mouvements de la société capitaliste, de ce qu’ils engendrent de nouveaux économiquement, politiquement, culturellement, dans l’unité de son « fonctionnement », en développement et en contradictions.

 

Dans les contradictions entre vétéros et néos (et la question de l’âge n’est pas seule en cause, il y a des néo âgés et des vétéro jeunes),  la question de travail transversal entre les champs économiques, politiques, culturels est essentielle.

 

Tableau de l'échangePar exemple, la masse des capitaux spéculatifs, la « révolution » conservatrice de l’organisation du travail n’empêchent en rien que jouent les lois de la plus value, la suraccumulation du capital, la baisse tendancielle du taux de profit et les lois qui la contrecarrent. Le capitalisme garde un cœur de tendances, particulièrement dans son « cœur de production des biens matériels stricto sensu » mais aussi dans toutes les relations dialectiques que ce cœur entretien avec toutes les activités humaines, que le mode d’échange qui lui est propre ne peut transformer qualitativement que par la transformation complète du mode de production lui-même.

 

Ce « cœur » et ses transformations induisent par exemple l’explosion des marges de spéculation, mais aussi les relations contradictoires qu’entretiennent les travailleurs avec la production-consommation de tous les biens « matériels et moraux » nécessaires au processus de  la vie humaine que la crise économique, de la démocratie, de civilisation, est en train d’éclairer.

 

Et le patronat le sait bien, même si son existence même l’empêche de s’attaquer à ses propres contradictions. Et même si la lutte des classes induit contre (et aussi, contradictoirement avec) lui,  les transformations internes au capital qui peuvent induire un autre mode de production et d’échange.

 

 

Il y a trois questions, entre autres, à mon avis, auxquelles s’affronter

 

- La communisation ne peut rien transformer si elle n’a pas de contenu transformateur.

- Il est illusoire de vouloir passer à un autre système sans transition mixte avec des réformes radicales très profondes qui s'accélèreront avec le processus de transformation qualitative du mode de production, bien sûr.

- Notre vision du travail ne doit plus être limitée à notre environnement national immédiat ou nous côtoyons plus celui des services que celui de la production  stricto sensu, même si les deux sont intriqués et même si cet environnement immédiat nous donne quand même et toujours des clefs pour notre vision générale et dans l’action au quotidien et à long terme. En cela une vision d'une démocratie à construire du « que et comment produire » qui est au cœur du procès humain est inséparable de l’héritage de la contribution à la critique de l’économie politique de Marx, son développement aux réalités d’aujourd’hui, sans reniement d’ordre et sentimental et opportuniste face aux difficultés de compréhension du réel et d’action sur le réel.


 Pierre Assante, 31 octobre 2012

 

 

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