Haine et destruction.
Désir et beauté.
Trouver des portes qui s’ouvrent sur un espace de réalisation se trouve actuellement derriere les murs de la finance qui barricade l’acces à une production libre
Le désir de marchandise ne peut suffire au développement humain.
En langage plus simple, trivial, le mot « objet » au sens d’objet tangible occupe le sens du mot « marchandise ».
Du besoin primordial, de son développement et sa complexification qui acquiert une autonomie relative découle le désir nouveau, et le désir acquiert aussi une autonomie relative, c'est-à-dire une certaine indépendance des conditions qui l’ont fait naître.
A un certain degré d’indépendance, c’est tout le processus qui l’a fait naître qui se met en danger, c’est le processus lui-même qui est en danger.
En confisquant un processus pour lui-même le groupe dominant confisque aussi le désir
En privant l’humanité du désir de construire, en confisquant pour lui-même le désir de construction, le groupe dominant laisse l’espace à la seule « réalisation » libre : la destruction.
Destruction du désir, destruction en fine de l’objet du désir et des objets tangibles tout court, devenus les derniers objets de désir atteignables mais non atteints puisque marchandise non "possédable".
En terme plus précis, « savants », le fétichisme de la marchandise ayant atteint ses limites paradoxales, il n’y a plus d’espace pour l’espérance, mais pour la haine du désir inassouvi transféré sur l’autre, le semblable, le concurrent, qui devient en apparence l’obstacle à l’obtention de la marchandise et à l’accès à l’assouvissement du désir.
L’autonomie de l’espérance liée à un désir inassouvi à long terme devient une espérance fossile et ce qu’il en reste est inopérant car l’espérance et sa reproduction n’a d’autre moyen d’existence que l’invention, la réalisation des concepts créés en tant que projets.
Comment réveiller ce qui dort sous la haine ?
Trouver des portes qui s’ouvrent sur un espace de réalisation se trouve actuellement derrière les murs de la finance qui barricade l’accès à une production libre source de la réalisation des besoins et des désirs, non dans les limites du possible mais dans l’illimité du processus de création issu de l’humanisation, du travail qui crée la réalisation, du besoin complexe de processus de pensée indissoluble de cette humanisation.
L’accès à l’espérance c’est l’accès à la beauté. La beauté c’est autre chose que l’objet en soi. La beauté c’est la construction mentale en mouvement de l’accès à la perception de l’objet du besoin et de sa possession infinie parce que sans cesse renouvelée dans le processus d’usage commun, solidaire, amoureux, et non de propriété limitant l’usage et la santé de l’assouvissement du désir.
Pierre Assante, 22 juin 2014
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