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4 août 2017 5 04 /08 /août /2017 07:53

Copie de JAN10 013Article publié une première fois sur ce blog

le 26 décembre 2014

 

Est-ce un effet de l’acquisition d’une maturité humaine, à quelque âge qu’on l’atteigne, que de penser ceci ou une nouvelle illusion sans effet :

 

Tenter de résoudre les besoins quotidiens humains (et les désirs en santé qu’ils induisent en aller-retour) n’est-il pas ce qui fait l’essence humaine  (1)?

 

Pour tenter de résoudre ces besoins quotidiens ne faut-il pas sans cesse améliorer notre connaissance de la nature sur laquelle nous agissons pour les résoudre ?

 

Prendre connaissance des limites de la capacité de l’espèce humaine du moment à comprendre cette nature ne fait-il pas partie de la connaissance ?

 

N’y a-t-il pas un lien essentiel entre l’instinct de conservation et de développement et cette façon de réagir aux besoins et à ses propres besoins au sein des besoins de l’espèce dont la solidarité concrète est nécessaire à la survie ?

 

N’y a-t-il pas un lien entre le développement de la conscience de solidarité avec cette solidarité concrète inconsciente?

 

Même si le routard ou le SDF, peut penser ne pas dépendre des autres, qui se nourrissent du pain ramassé dans la poubelle, n’y a-t-il pas toujours dépendance aux autres, avec le paysan qui a cultivé la terre, le boulanger qui a cuit le pain, les ouvriers et les ingénieurs dont le travail est entré dans cette chaîne, et l’enseignant et l’artiste présents dans cette chaine, etc. ?

 

N’y a-t-il pas menace contre cette solidarité vitale en instituant des hiérarchies et des traitements inégalitaires entre tous les présents de la chaine et ceux qui ont difficulté ou hostilité à s’y sentir présents ?

 

L’athéisme n’est-il pas à la fois la mesure des limites de l’espèce en matière de connaissance, la mesure des illusions sur nos capacités et la négation d’une dépendance abstraite et la négation de croyances hors de la portée de la connaissance ?

 

L’athéisme n’est-il pas aussi à la fois la négation d’une croyance à cette dépendance et un non dépassement de cette croyance puisqu’elle s’institue en nouvelle croyance ?

 

La négation de la négation, c'est-à-dire le dépassement, la positivation de cette idée de dépendance, n’est-elle pas simplement la conscience de la nécessite et de la volonté dans le moment de l’existence humaine, individuelle et générique (de l’espèce), du processus de l’être social, de la société dans la nature ?

 

Cette conscience de dépendance n’est-elle pas finalement et le fondement des religions et le fondement de leur dépassement, le fondement positivé des espoirs individuels et collectifs et de la volonté d’agir sur le processus dont nous dépendons et qui forment notre existence en tant qu’humains.

 

Cette dépendance n’attire-t-elle pas la prière « laïque » sur laquelle repose les limites de nos possibles individuels et collectifs et que nous voulons dépasser, même et surtout quand nous sentons notre impuissance entre la réalité et nos volontés « sans rivage » et légitimes ?

 

Le renoncement à résoudre les besoins quotidiens humains, les nôtres n’est-il pas la source des violences et des destructions contre nous-mêmes, c'est-à-dire la perte de la capacité à agir sur notre propre processus dans celui de l’humanité ?

 

Ce renoncement ne trouve-t-il pas dans le paroxysme religieux sa raison d’être, que se soit sous forme « passive » ou sous forme « active ».

 

La confrontation pacifique de toutes les formes de réactions humaines à la résolution des besoins vitaux et leur processus de complexification, croissance sans laquelle il y a mort, n’est-elle pas le complément et l’élément indissociable dans l’unité des contraires et la résolution des contradictions dans le nouveau, du processus en santé de l’humain ?

 

La forme violente de la transformation peut-elle se transformer elle-même en une forme qualitativement nouvelle de la violence, coexistente d’une forme nouvelle de rapports sociaux qui ne sera plus violence, en strates et spirale de sauts qualitatifs-continuité du processus humain dans le processus de la nature ?

 

Pierre Assante, 26 décembre 2014

 

(1) N’est-ce pas cela plutôt que « l’être-soi » compétitif-libéral d’Attali ?

 

Citations et interrogations sur les citations.

 

« Ma conscience universelle n’est que la forme théorique de ce dont la communauté réelle, l’organisation sociale, est la forme vivante, tandis que, de nos jours, la conscience universelle est une abstraction de la vie réelle, et à ce titre, s’oppose à elle en ennemie…

…L’homme ­à quelque degré qu’il soit un individu particulier et un être social individuel réel- est donc tout autant la totalité, la totalité idéale, l’existence subjective pour soi de la société pensée et sentie…

…Penser et être sont certes distincts, mais, ils sont unis l’un à l’autre…

…La mort apparaît comme une dure victoire de l’espèce sur l’individu déterminé et semble contredire leur unité ; mais l’individu n’est qu’un être générique déterminé : c’est en tant que tel qu’il est mortel…(1)

…Ainsi, par exemple, l’activité directement en société avec d’autres, etc., est devenue un organe de la manifestation de ma vie et un mode d’appropriation de la vie humaine…

 

Marx, 1844

 

Mais attention :

 

…Certes, toute classe, pour légitimer son existence et ses actes historiques doit « donner à ses pensées la forme de l’universalité »… »(2)

 

Marx, 1844

 

"......Feuerbach résout l'essence religieuse en l'essence humaine. Mais l'essence de l'homme n'est pas une abstraction inhérente à l'individu isolé. Dans sa réalité, elle est l'ensemble des rapports sociaux."

Marx 1845

 

(1) Idem au niveau de la société et « au niveau » de la nature ?

 

(2) « ...Certes, toute classe...donner à ses pensées la forme de l’universalité... » : Jusqu’à l’abolition des classes sociales, c'est-à-dire un système social où les conditions de production, d’échange et de savoir, leur abondance, leur automatisation rendue dépendante des besoins humains -et non des formes tayloristes-, multiplicatrice des forces productives et du temps non contraint, rendront nécessaire et vitale leur disparition  -des classes sociales-, le remplacement en santé de la propriété par le libre usage dépassé et non par un communisme primaire. Démocratie généralisée, du citoyen et du producteur : que, quoi, comment produire… ? 

 

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