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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 22:39

Publié une première fois le 22/02/2018

 

LE MOUVEMENT DE LA SOCIETE, LE GAUCHISME, LA CRISE, SES SOLUTIONS.

 

Le « monde » dans son ensemble, l’humanité a pris une direction, va dans le sens massivement de l’accumulation du capital. C’est un mouvement apparemment irrésistible. Mais est-il vraiment irrésistible ?

 

La recherche du profit, dans la guerre économique et aussi militaire que livrent des intérêts capitalistes-impérialistes contre les peuples et se livrent entre eux,  en instrumentalisant les peuples pour ce faire, c’est en fin de compte l’accumulation du capital, sa suraccumulation, sa dévalorisation et sa revalorisation par la destruction d’une partie du capital.

 

La destruction d’une partie du capital, par le capital lui-même, pour se revaloriser, c’est la destruction de la valeur d’usage créée par l’exploitation de la force de travail, par les salariés, ouvriers, cadres, techniciens, chercheurs, par toute l’activité humaine accumulée.

C’est la destruction de l’emploi  commun et sain nécessaire de cette accumulation d’activité.

C’est une part grandissante de cette accumulation d’activité qui est confisquée au développement de l’activité humaine, aux femmes, aux hommes, aux jeunes et aux vieux, à l’humanité.

 

Le gauchisme politique, écologique, humaniste etc. n’est ni sainement politique, ni écologique ni humaniste. Le gauchisme consiste à revendiquer la destruction d’un état existant malsain et inhumain de l’humanité sans créer les conditions de son remplacement en santé, dans un processus de transformation en santé.

 

Faire de la politique en santé, faire de l’écologie en santé c’est créer les conditions d’une transformation radicale et progressive de l’existant et non le détruire car ce serait détruire la société humaine. Car ce concept de destruction c’est surtout permettre pour l’instant que se poursuive la maladie sociale et ses douleurs, que ceux qui dominent s’emparent des mouvements de protestations pour tout changer dans la forme pour que rien ne change sur le fond de la réalité des besoins humains.

 

Transformer l’existant c’est partir de la réalité de l’existant (1).

Partir de la réalité de l’existant, c’est partir de l’accumulation-dévalorisation du capital, c’est détourner une partie de la circulation et de l’accumulation du capital vers les besoins sociaux, les besoins des êtres humains, de la personne dans la société tout entière. Et partir des réalités c’est dans le cadre des résistances contre les réformes actuelles du travail qui privent de plus en plus les salariés et leur familles de moyens d’existence et de développement, faire avancer la proposition de loi de sécurité d’emploi et-ou de formation.

C’est se donner les moyens de financer les activités humaines et en premier lieu la production des biens nécessaires à cette vie, en intervenant sur le système financier, bancaire local et central, le crédit, sur la production monétaire pour son usage en santé répondant aux besoins humains, ce qui passe par des pôles de crédits financiers sous le contrôle politique de la population et de ses organisations démocratiques. C'est développer des droits nouveaux progressistes des salariés dans les entreprises et dans les institutions qui organisent la production  et les échanges, dans l’Etat, les Etats, dans l’organisation humaine mondiale.

 

Le « monde » va massivement dans cette direction du profit et de l’accumulation du capital parce qu’ « on » ne lui permet pas d’autres choix.  S’il veut un revenu, un salaire, une habitation, acheter des vêtements, de l'éducation, du temps,  acheter des loisirs, il doit passer, sous quelque forme que ce soit par la vente de sa force de travail à celui qui la lui achète, sous quelque forme que ce soit, le détenteur de capital.

Et un revenu passe inévitablement, sinon c’est de la charité dans la pénurie, par les forces qui créent les richesses, celles de la nature et dont nous devons nous servir en santé et celles que crée la force de travail en transformant la nature en biens. Le revenu ne peut qu’être lié au travail et le travail à son organisation et à sa démocratisation et son allégement par l’usage de la révolution scientifique et technique mise au service de la personne humaine, et faisant place au fur et à mesure de l’élévation de la productivité, à l’activité libre

 

Les détenteurs de capital et en premier lieu les groupes financiers et économiques capitalistes géants, plus puissants que les Etats, fixent, de par leur poids sur l’ensemble de la société, les règles du jeu qui  lui permettent légalement ou pas de tirer profit des activités humaines, de toutes les activités humaines.

 

Le comble c’est que le capital s’appuie sur ses propres échecs et les conséquences de ses échecs sur les populations pour « faire la démonstration » qu’il faut réformer et encore réformer et toujours réformer dans le sens du libéralisme, de la privatisation de toutes les activités. 

 

Le libéralisme c’est la liberté du plus fort économiquement dans le capitalisme et c’est la dictature de l’impérialisme le plus puissant sur le monde. Le libéralisme c’est la philosophie du capital mise en pratique.

 

Le communisme c’est la mise en commun en santé des efforts humains et des ressources de la nature. La saine critique du communisme grossier c'est celle qui correspond aux périodes de balbutiements du mouvement ouvrier puis d’une mise en pratique erronée correspondant à un niveau matériel et de conscience insuffisant et aux obstacles immenses mis contre lui militairement et idéologiquement par le capital avec ses moyens techniques et humains les plus développés.

 

Le Capitalisme Monopoliste Mondialisé Numériquement Informationnalisé et Financiarisé est d’une puissance terrifiante pour qui en prend conscience,  mais il est en crise immense et de fond. Ce n’est pas la peur qu’il doit nous inspirer, c’est le savoir nécessaire à le combattre et à l’abattre dans la construction du neuf et du sain. La construction est dans la transformation et non dans la destruction. L’histoire millénaire nous l’apprend. Les niveaux supérieurs d’organisation sociale ont transformé l’existant et ne sont pas « partis de zéro », mais de l’état existant des forces productives nécessaires à produire les biens sans lesquels les humains ou meurent ou régressent. Le détruire ? ce n’est pas en abattant toute la société que nous retrouverons un renouveau de civilisation, c’est en sachant sur quels leviers agir pour le transformer dans un dépassement ouvrant sur un nouveau système de production et d’échanges correspondant aux besoins de développement humain, capable de répondre concrètement au développement matériel et moral, en unité, de ces besoins humains.

 

Gauchisme et régressions vont de pair. Les avancées ouvrières de la Libération du nazisme ont montré comment on peut construire et progresser socialement et individuellement. L’attaque contre ces avancées et l’insuffisance de projets progressistes postérieurs ont conforté le capital. Le "tout ou rien", comme l’accompagnement des mesures gouvernementales réactionnaires, sont deux existences en une de l’opportunisme paralysant. Opportunismes de gauche et de droite ne sont pas « les mamelles du progrès » mais de la traite de la force de travail par une minorité, une minorité puissante de notre division. Un rassemblement de progrès ne peut exister que dans et par un contenu de progrès, ses buts et ses moyens, qui vont de pair.

 

Lutter sur une pointe avancée du mouvement et de l'organisation sociale, contribue aussi, et au premier titre, à lutter contre les horreurs du monde, toutes les horreurs du monde, auprès de ceux qui en sont touchés directement, immédiatement. C'est vivre, vivre fortement, c'est empêcher d'être privé de vie par les "1%".

 

Pierre Assante, jeudi 22 février 2018

 

(1) L'EXISTANT. Document-schémas de "formation militante" sur l'état du monde capitaliste et le déroulement d'un processus social : http://pierre.assante.over-blog.com/2018/02/un-doc.formation-liant-capital-et-processus-social.html

 

QUELQUES RECUEILS ET LIENS de ce blog sur ce lien :

http://pierre.assante.over-blog.com/2018/01/pollution.html

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commentaires

B
DIALECTIQUE : Lors d'une journée a la peche a la friture , j'ai pris un poisson plus résistant que les autres . Je me suis dit :" Est ce que je me comporte comme un gauchiste en tirant d'un seul coup , au risque de casser ma monture ,ou etre plus dialecticien en travaillant le poisson ,en tenant compte du rapport de force ?<br /> J'ai choisi la 2eme option et le poisson a fini dans ma filoche ,puis dans la poelle .<br /> Ca prend plus de temps ,mais c'est plus sur .Daniel
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