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Comme toute entité nationale, l’Italie procède, dans les événements actuels, d’un héritage dont il faut rappeler la teneur et qui explique au moins en partie la réalité d’aujourd’hui.
Elle est héritière d’États avancés de la Renaissance tant dans la révolution scientifique et technique que dans l’organisation sociale, économique, politique et culturelle. La Toscane par exemple est un des premiers États dans le monde à connaître les prémices d’un capitalisme en construction. Marx rappelle déjà que cet État a connu les débuts du salariat. En le substituant progressivement, en faible part certes mais avec anticipation, au servage et à l’artisanat, elle a produit aussi des Galilée, des Machiavel, des Léonard de Vinci.
Mais la division de ces puissants États avancés de l’Italie ne lui a pas permis de faire face à la montée des États centralisés (Espagne, France, Angleterre…) bien que moins avancés, à leur puissance de feu et à leur organisation militaire en particulier.
Déjà Pétrarque, au XIVe siècle, appelait à l’unité de l’Italie. Pourtant, après une longue période de dominations étrangères et de déclin, c’est seulement en 1860 que de nouvelles forces de la bourgeoisie, non autonomes des grandes puissances d’alors, ont réussi à construire une unité nationale (lire Il Gattopardo de Tomasi di Lampedusa). La convergence négative de ces éléments a conduit ces États, si avancés à la Renaissance, à un retard économique qui n’a commencé à être comblé en partie que dans les années mussoliniennes puis dans l’après-guerre avec l’aide intéressée du capital US venu la « libérer ». Mais l’essor économique résulte surtout d’une politique de développement inspirée par les communistes, minoritaires électoralement mais très influents suite à la lutte antifasciste et de Libération, politique menée dans un compromis avec le capital italien familial national tel la FIAT de «l’Avvocato Agnelli » ; compromis qui va durer jusqu’à ce que l’accélération de la concentration capitaliste mondiale ôte et au Parti Communiste Italien (PCI) et à la Démocratie Chrétienne (DC), à la fois alliés et concurrents, et aux grandes familles, leur pouvoir sur la possession et le mouvement du capital.
Pour expliquer le recul des États italiens avancés, il faut ajouter le poids rétrograde de l’Église sur le plan économique comme sur le plan idéologique. Les épisodes de Galilée ou de Giordano Bruno en sont une illustration marquante. Il n’y pas de développement sans une avancée conjointe des forces productives et productrices (production antagoniste de plus-value et production de valeur d’usage en unité contradictoire), de l’organisation sociale et des idées qui vont avec, conjointement.
Un capitalisme national réactionnaire
Le capitalisme du fascisme italien est un capital rural de grands latifundia et des grandes familles se convertissant au capital industriel. Le poids des grandes familles rurales (Voir 1900 de Bertolucci) s’oppose au poids du capital industriel dans les débuts du XXe siècle et donne au fascisme tous les ingrédients d’une alliance des forces les plus réactionnaires contre la montée du mouvement ouvrier (Création du PCI en 1921), faible mais d’une grande inventivité, que les Cahiers de prison de Gramsci et les propositions permanentes de Togliatti dans les luttes illustrent. Les ouvriers de la FIAT et le mouvement ouvrier agricole sont au centre des luttes sociales. Seule l’alliance de la Confindustria (le « Medef » italien) avec Mussolini dans les exactions encouragées par l’État bourgeois, petit-bourgeois peut-on dire, telles l’assassinat de Matteotti, député opposant, ou la fameuse et ridicule mise en scène médiatique de la « Marche sur Rome », ont raison un temps du mouvement démocratique et ouvrier montant.
Ce poids du passé n’est pas éteint et l’avancée des forces d’extrême droite radicale telles la Lega de Salvini et I fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, en témoigne. Dans la crise du capitalisme mondialisé et financiarisé, le mort saisit le vif : ce mort constitue une charnière avec une possible participation des luttes ouvrières et populaires italiennes d’aujourd’hui à la construction d’une mondialisation échappant à, et transformant et dépassant notre mode de production et d’échange obsolète et malade.
Je ne reviens pas sur le processus de dépassement (Aufhebung, selon le terme de Marx) qu’ont imaginé et proposé Paul Boccara et les économistes communistes dans et par les mesures exposées dans cette revue (crédits, Fonds, SEF, nouveaux critères, droits du travail y correspondant, DTS, etc.), le tout convergeant objectivement et subjectivement dans un développement conjoint de la société, de la personne et de l’homme producteur et citoyen : processus de la conscience de la nature sur elle-même selon les termes des Manuscrits de 1844.
La grande crise politique qui sévit actuellement (démission du président du Conseil, élections anticipées le 25 septembre, etc.), est la manifestation avancée de la crise générale de production et d’échanges nationale, européenne et mondiale, celle de la suraccumulation-dévalorisation du capital et celle des rapports sociaux, en unité de crise et de mouvement.
Convergence de crise : inflation, crise du pouvoir d’achat populaire et de l’emploi, des salaires et revenus populaires, pointe avancée en Italie de la crise. Spread (1) en hausse, hausse du taux directeur de la Banque centrale européenne, augmentation du coût des emprunts de l’État. Se prévalant de son action à la tête de la BCE pour empêcher la fragmentation de la zone euro, Mario Draghi, président du Conseil italien, formé aux techniques bancaires étasuniennes, a prétendu résoudre la crise sans une critique d'une économie politique orthodoxe et strictement bancaire. Cette situation exacerbe la concurrence des partis, les ambitions individuelles, et leurs propres illusions de résoudre les problèmes sans s’attaquer aux racines systémiques de la crise. Morcellement concurrentiel et tractations politicardes du « centre gauche » libéral, Partito Democratico (PD) issu de la dissolution du PCI et de sa dérive social-libérale dans une fusion avec une grande partie de la DC et parti des 5 Stelle : Conte, Renzi, Letta… en campagne.
Et là-dessus, la montée de l’extrême droite « radicale », Lega qui a déjà participé au gouvernement Draghi d’« unité nationale », et Fratelli d’Italia qui grimpe, qui profitent tous deux des difficultés sociales et de la confusion idéologique sur les causes de la crise…
Le vide laissé par l’autodissolution du PCI
L’autodissolution du PCI en 1991 (congrès de Rimini, le dernier) n’est pas un hasard. Elle procède de l’incapacité du Parti à saisir la transformation de l’Italie, faisant suite à un affaiblissement général, en particulier idéologique dans une contre-offensive du capital, des mouvements communistes nationaux dans la transformation du monde. La conscience du processus inconscient de la société, comme dit Engels, est en défaut. Elle témoigne du poids du réformisme dans ce parti comme dans bien d’autres par rapport aux nouvelles données de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital (décrite dès les années 1970 et avant par Paul Boccara), et donc de la faiblesse idéologique du salariat formé à la seule défense du capital variable sans la lier à l’ensemble du mouvement du capital et son effet sur le travail, l’emploi, les évolutions anthroponomiques dépassant de loin les frontières. Cette « leçon » peut être une leçon générale pour nous ici et maintenant.
Enrico Berlinguer, après le coup d’État du Chili, procède à une juste « révision » des rapports de forces mondiaux entre capital et travail, capital et mouvement démocratique. Il procède de même à une évaluation de la crise du travail dans le capitalisme avec sa déclaration et adresse aux ouvriers sur la démocratie du « que, quoi, et comment produire » et sur « l’esaurimento de la spinta della revoluzione d’Ottobre », l’épuisement de la poussée de la révolution d’Octobre ; esquisse en cours d’une réalité mais réduction de cette réalité à des éléments insuffisamment reliés, insuffisamment synthétisés. Sa disparition en plein « sorpasso » (dépassement de la DC par le PCI), en plein meeting électoral, est un drame qui va laisser libre cours aux affrontement des ambitions dans un parti n’ayant pas effectué l’analyse de la transformation mondiale comme était en train de la faire Berlinguer, de façon avancée et prémonitoire ; affrontements donnant libre cours aux opportunismes de droite et de gauche dont le vote, plus tard, et à l’unanimité, du « traité constitutionnel de l’UE » de 2005 par les députés italiens, donne une idée.
A la suite de l’autodissolution du PCI, et de la création du PDS que Pietro Ingrao, un des rares dirigeants du PCI opposant à cette opération, appelait « La cosa » (la chose), et qui allait devenir le PD d’aujourd’hui, s’est créé « il Partito della Rifondazione Comunista » (PRC) et d’autre partis communistes comme celui de Cossutta dit « pro soviétique ». Rifondazione travaille à une reconstruction en Italie et en Europe, avec les difficultés que l’on sait. Le philosophe Domenico Losurdo disparu il y a peu de temps a travaillé un moment à cette reconstruction.
Il existe peu ou pas en Italie l’équivalent d’une recherche économique et politique marxiste du type de celui de notre revue et de la Commission économique du PCF. Cette faiblesse existait déjà dans le PCI, ce qui le poussait à une prépondérance à « l’historicisme » théorique et ce qui a facilité la dérive idéologique et électorale vers le PD et son social-libéralisme
Ces éléments d’analyse expriment un point de vue sans doute personnel, qui appelle des approfondissements.
(1) Écart entre le taux d’intérêt sur la dette souveraine du pays et le taux d’intérêt payé par l’État allemand. Il faut néanmoins se souvenir que l’Italie, troisième puissance économique de l’UE, ne peut pas être traitée avec la même violence que la Grèce.
cet article d’Eco & Po a été publié en Italien et en français sur le site « Cambiailmondo » destiné à l’immigration italienne et proche de la CGIL.
Pierre Ivorra. « Des relations internationales transformées »
CHRONIQUE publiée le dans L’HUMANITE,
le Mercredi 7 Septembre 2022
Un point de vue du blogueur : cette chronique, au lieu de se lamenter sur « ce qui nous arrive » se plonge avec lucidité et optimisme de la raison, dans le développement historique du monde humain.
En cette rentrée, plusieurs déclarations des principaux dirigeants des grands pays de la planète donnent à penser que les relations internationales subissent de profondes transformations, certainement appelées à durer et probablement irréversibles. Elles sont particulièrement marquées par le rôle nouveau de la Chine. Le pays, qui dispose de la population la plus nombreuse au monde avec 1,5 milliard d’habitants, tend à y occuper une place majeure, au point même de bousculer le leadership des États-Unis.
Cette ascension remarquable suscite particulièrement l’intérêt des peuples et des gouvernants de nombre de pays que l’on qualifiait il y a peu de « tiers-monde ». Il y a de quoi, en effet. La Chine est ce pays innombrable, connu jadis pour « collectionner » les famines, pratiquement une par an au moins dans l’une de ses provinces. La deuxième plaie qui accable le monde de la pauvreté, l’analphabétisme, est elle aussi en passe d’y être cautérisée. Au cours des trente dernières années, 120 millions de personnes ont appris à lire et à écrire. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, la Chine est devenue, depuis 2014, le premier pays au monde pour le PIB à parité de pouvoir d’achat (PPA), devant les États-Unis. Il ne s’agit pas, évidemment, pour quelque pays que ce soit, même pour les plus pauvres, de copier les « recettes » de nos amis chinois, mais il est probablement un préalable à tout pas en avant en matière économique et sociale, que la Chine a respecté : le cercle vicieux propre au capitalisme consistant à accumuler des capitaux pour faire davantage de profits et à réaliser le plus de profits possible afin d’accumuler toujours plus de capitaux, en écrasant les hommes et en dégradant la nature, a été interrompu.
Aujourd’hui, ce cercle infernal s’est de plus financiarisé dans les grands pays capitalistes, qui s’efforcent de dicter leur loi au reste de la planète. Le peuple chinois s’est engagé dans la réalisation d’une économie de marché régulée animée par d’autres critères que ceux de la rentabilité immédiate et de la finance triomphante. On est loin, évidemment, du « grand soir », il ne s’agit pas « de faire table rase du passé ». L’expérience est novatrice, compliquée et certainement pleine de périls, mais elle mérite d’être tentée. Il n’est qu’à constater la différence entre la situation de la population de l’Inde et celle de la Chine pour juger de son intérêt. Comment un pays de taille bien plus modeste comme la France peut-il trouver sa place dans ce nouveau monde ? En gardant son autonomie tout en dialoguant et en échangeant avec les uns et les autres.
Qui, aux plus hautes fonctions de l’Etat et des Institutions ne perçoit que superficiellement la modernité des forces productrices, et dans ces forces, les techniques, les hommes et leurs machines, et les cultures qui en découlent réciproquement, ne peut que recourir dans ses fonctions qu’à des délires à imposer aux autres. Et qui désorganise gravement non seulement les acquis de l'organisation sociale passée, mais empêche les transformations nécessaires et en santé à venir.
Et ceci sous couvert de lucidité et de rationalité. Cette lucidité et cette rationalité sont celle des limites de la morale et de la pratique dont elle découle, la morale bourgeoise devenue celle du capital mondial centralisé et des firmes multinationales qui le drainent, sur toutes le activités humaines marchandisées, et le dirigent, ont le pouvoir de le diriger, celle de l’argent comme but en soi, et contre toute autre culture favorisant une vision synthétique et humaniste, c’est-à-dire de santé sociale en développement et en processus général de l’humanité.
S’il y a bien une comparaison à faire dans le temps humain non à long terme, mais à moyen terme, c’est bien entre notre XXIème siècle avec celui de la Renaissance, du XVIème siècle.
Sauf que la généralisation de l’achat de la force de travail qui se répand dans ce XVIème siècle, est devenue une explosion de la contradiction antagonique avec les forces productives qui demandent une politique de recherche, de formation et de transmission, généralisées, de l’homme producteur, alors que la course et le conflit au taux de profit P/C (Profit/Capital) fait de cette recherche le parent le plus pauvre, relativement, de tous les « investissements ».
Dans le Manifeste de 1848, la question de l’achat de la force de travail est centrale. Ne pas le voir est être aveugle mentalement, ce qui n’est pas le cas des vrais aveugles.
A cette centralité du Manifeste, s’ajoute et se conjoint ce qui a été découvert plus tard dans la baisse tendancielle du taux de profit par rapport à l’accumulation du capital et la part du capital constant - accumulé et « mort » à mettre en œuvre- dans cette accumulation qui est devenue depuis les années 1960 une crise profonde de suraccumulation-devalorisation du capital réclamant pour la santé sociale, dépassement du système lui-même. Cela, ceux qui tiennent en main les pouvoirs l’ignorent au profit d’une vision comptable et « d’entreprise limitée » à elle même, comme si elle ne dépendait pas de l’ensemble de rapports sociaux et de production.
Ils gèrent les sociétés nationales dans la société mondiale sans en comprendre les mouvements, du local au mondial et du mondial au local, en rapports réciproques. Ce qui explique l’aventure à double tranchant des sanctions USA et leur appuis vassaux européen, au lieu de trouver issue à un conflit guerrier issu lui-même du conflit économique et financier qui prend une proportion catastrophique et repousse les solutions environnementales de la crise climatique et sanitaire, et les solutions économiques (1) qui leur en donneraient les moyens, ainsi qu’à toute activité humaine en difficulté dans la crise générale du capital et du développement humain.
S’il y a un ouvrage à sortir de tiroirs, c’est bien « l’Eloge de la folie ». Certes il s’en tient à une critique humoristique mais aussi douloureuse de l’état de la société dans son état de transformation rapide et son incapacité à la surmonter dans le moment. Ce n’est pas un ouvrage révolutionnaire de la part de celui qui reste fidèle à la culture acquise, tout en en ressentant, à l’instar de son ami More, les limites.
Mais Erasme reste et restera un grand moment de l’honnêteté de « l’élite intellectuelle » à laquelle succèdera, devra succéder pour la survie humaine, une culture populaire et savante généralisée de toute l’humanité.
Pierre Assante. 08/09/2022 07:32:21.
(1) Voir les propositions dans la revue économique marxiste « Economie & Politique ».
" ...Il devient de plus en plus évident que la dépendance aux nations dominantes et à la nation dominante, dont la monnaie nationale est aussi la monnaie mondiale, pèse sur la vie quotidienne dans la recherche individuelle et collective des ressources qui la permettent... " P.A.
De la « sobriété » et l’austerite vers un mouvement pour la paix dénonçant les causes de la guerre economique, financiere et armee :
la course capitaliste acharnee, nationaliste, impérialiste au profit, sous l’effet de l’aggravation de la crise generale du capital, ET lES REMEDES REVOLUTIONNAIRES pour y repondre.
Le nationalisme dominé, l’impérialisme dominé cherche à résister au nationalisme dominant et à l’impérialisme dominant : c’est une réaction ( empirique et « savante ») inévitable de survie dans un système où règne une loi du plus fort qui s’appuie sur la loi du profit. Les engrenages et l’affolement de la guerre militaire sont contenus dans la guerre économique et financière.
Qui engrange le profit le plus important possède le pouvoir matériel et moral, objectif et subjectif, sur les autres et use de ce pouvoir dont la logique de domination qui est celle du capital, non pour des raisons morales ou antimorales à priori, mais parce qu’elle est inhérente à un système d’accumulation privée des richesses.
L’accumulation privée des richesses sociales, (car elles ne peuvent être produites que socialement et pas autrement) et l’accélération de cette accumulation est anti-sociale, c’est-à-dire rend objectivement malade la société et conduit à un assèchement pour toute la société et aussi pour les capitalistes les plus faibles, de la production et l’accès aux richesses.
Peu importe au capitalisme dominant et aux firmes multinationales dominantes que la société se désorganise, que les coopérations vitales aux besoins humains quotidiens et immédiats se réduisent, pourvu que dans le cycle du mouvement et du renouvellement élargi du capital mondial centralisé, son cycle particulier dans le cycle global Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A’), tendant à se réduire pour lui à un cycle absurde A-A’ (Argent-Argent plus), il tire les marrons du feu pour lui-même.
Certes la "guerre d’Ukraine" a accéléré le plan d’ensemble (en ce sens elle est criminelle) de la guerre économico-financière globale et voilé encore plus aux yeux de l'opinion, avec l'aide des médias dominants, les causes de fond réelles de la crise économique, comme l'a voilée la pandémie : la crise systémique de suraccumulation-dévalorisation du capital qui s'est manifestée fortement dès les années 1970, c'est accélérée dans les années 2008-2011 et confine à un blocage du renouvellement social. Aggravation des tensions dans la guerre de marché et crise générale du capital font partie d'un même mouvement des contradictions internes, systémiques du capital, de la guerre des firmes multinationales et leur alliance-concurrence "féodale", draconienne, dans le drainage des capitaux pour renflouer la tendance à la baisse du taux de profit, loi du système aggravée dans l'accélération de la révolution scientifique et technique et ses besoins de financement agissant à double sens, en aller-retour, dans cette baisse.
Mais il n’est pas étonnant que le et les plus menacés et les moins puissants dans cette guerre aient pris les devant, nations et "nationalisme" en tête, en tant que première ligne ou en tant qu’alliés plus ou moins investis, l’attaque étant choisie comme défense, avec ce qu’elle comporte de douleurs, de souffrances physiques et morales et de morts.
L’attitude mesurée de la Chine dans sa réponse à cette guerre économico-financière et armée, de même que ses efforts de régulation de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, dans les rapports dialectiques, réciproques Nation-Monde donne à réfléchir avec satisfaction sur les propriétés propres de la résistance au capital dominant et du développememnt propre des zones mondiales en constitution et leurs coopérations-cohérence anciennes et nouvelles. Quelle que soient par ailleurs les question internes à résoudre dans les développements internes et qui posent problèmes objectifs et subjectifs ; et sur lesquels le capital dominant et ses alliés font feu de tout bois, quelles que puissent en être les conséquences catastrophiques comme en Afghanistan, entre autres exemples multiples, donc pas le seul...
A travers les pénuries qui s’installent, y compris chez et pour les citoyens des nations les plus anciennement développées dans leurs dépendances mutuelles à la globalisation capitaliste, il devient de plus en plus évident pour les consciences, que la guerre physique et idéologique va de pair avec les règles du système économico-social et ses lois.
Il devient de plus en plus évident que la dépendance aux nations dominantes et à la nation dominante, dont la monnaie nationale est aussi la monnaie mondiale, pèse sur la vie quotidienne dans la recherche individuelle et collective des ressources qui la permettent.
Ce qui est moins évident, en tout cas pour la conscience dominante, y compris dans le salariat, force de propositions et de transformation dans sa situation propre à l’intérieur de la crise de production et du travail, c’est quel mode de production et d’échange à substituer à un mode de production et d’échange qui donne ces résultats malades contestés, qui aux yeux de tout un chacun, « fonctionne » mal ou ne fonctionne plus. Certes une contestation du capitalisme est bien présente dans la société, et massivement, mais le contenu et le processus de transformation d’un à l’autre n’est pas suffisamment présent dans les consciences, ni d’une façon empirique , et encore moins d’une façon scientifique, et ceci dans tous les milieux sociaux, y compris les plus « savants ».
Une contestation sans processus de résolution cela s’appelle dans la terminologie actuelle, le populisme, de gauche et de droite, les deux renforçant inconsciemment pour l’un, consciemment pour l’autre, les tendances à la radicalisation autoritaire de la gouvernance de la société , pouvant aller jusqu’au fascisme, quand les idées conservatrices et réactionnaires prennent le dessus dans la crsie et semblent devenir la « solution » à la crise, alors qu’elle ne peuvent que l’aggraver jusqu’à son extrémité létale.
Le « populisme de gauche », cela s’est appelé le proudhonisme en France ou le Lassallisme en Allemagne, pour lesquels Marx et Engels ont réagi avec « Misère de la philosophie » en réponse à « Philosophie de la misère », ou « La critique du programme de Gotha » dans « l’alliance » sans principe de la fusion des partis ouvriers allemands en 1875. Il a aujourd’hui d’autres noms.
Cette contestation sans processus de transformation à construire pas à pas, à travers l’expérience des premières mesures économiques sociales et culturelles à mettre en œuvre et le processus qu’elles « enclencheraient », déjà présent en gésine dans l’ancien (1) fait le lit « du retour au passé » ; retour au passé qui est une régression dans le processus actuel de développement non pensé, non régulé, faisant fi de la santé suffisante que doit posséder un mouvement de la société pour répondre à lui-même, c’est-à-dire aux hommes qui le constituent à leur corps « permettant ou défendant », dans une rapidité qui pourrait être plus belle et surtout un peu plus « sûre » si elle était « contrôlée ».
La numérisation-mondialisation contient, peut contenir, la libération du salariat, de la vente de la force du travail au capital, la libération du travail contraint et le développement de la libre activité. Le capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé, globalement Financiarisé (CMMnIgF) en est à la fois le créateur et son contraire.
L’emploi contient l’activité et la production et la « ressource » du salarié et son contraire. L’emploi contient une contradiction antagonique, la vente de la force de travail au capital, sous les formes anciennes, nouvelles et diverses, directes et indirectes, et c’est cette contradiction qu’il faut résoudre, dans l’abolition-dépassement de l’emploi, qui passe par son évolution et non par sa destruction in-petto, qui est totalement utopique non-anticipatrice, et irréalisable. C’est d’une réalité que l’on part pour en construire une autre, et non en la niant tout court. La dialectique nous indique, sans en faire un dogme, ni en s’y liant mécaniquement, que la transformation est la négation de la négation, l’abolition-dépassement (Aufhebung en allemand utilisé par Marx et les marxistes). Ce qui est valable dans l’analyse concrète de l’emploi réel, comme de l’usage du mot. La dialectique matérialiste est un mode de penser non rigide, un outil à confronter à la réalité pour améliorer la vision de la réalité, mais qui n’a pas d’effet absolu et magique, évidemment. Son abus a été une des causes de son « abandon » relatif mais réel. L’appel à un mode de pensée « avancé » ne doit pas être un abandon de la « désadhérence conceptuelle » dans laquelle se construit mentalement la réalité à construire concrètement. Et la désadhérence conceptuelle nécessaire ne doit pas être non plus une désadhérence sans aller-retour permanent à la réalité perçue empiriquement et scientifiquement, connaissance relative et absolue du vécu et processus populaire et savant.
Le développement de la conscience des causes de la guerre économico-financière et armée nous amène, nous amènera et doit nous amener à manifester concrètement, dans les luttes populaires et salariales, du citoyen et du travailleur, qui sont le plus souvent le même, à un grand mouvement pacifiste contenant les solutions à la crise du capitalisme dont la guerre est issue.
Le plus tôt sera le mieux pour la survie, la coopération, la cohérence sociale du mondial au local, et du local et mondial de la société humaine et de la personne humaine dans la société humaine. Tarder serait bien dangereux et c’est la responsabilité imminente de toute entité constituée ou se constituant comme force de transformation progressiste; on ne rétablit pas ni on ne développe en un clin d’œil une coopération et une cohérence qui ont été bien mises à mal et continuent de reculer avec la bénédiction de nos élites gouvernementales, scientifiques et médiatiques.
Les « élites » qui s’écartent de cette bénédiction sont à saluer avec beaucoup d’égard, égard que mérite de même tout citoyen-homme producteur que nous sommes dans notre immense majorité des 8 milliards d’aujourd’hui de personnes humaines, 8 milliards de femmes et d’hommes qui sont à souffrir et à surmonter dans la souffrance une croissance, une croissance du corps de l’humanité, croissance nécessaire à son développement, mais non régulée ni condensifiée (voir les autres article sur cette « condensification ») parce que capitaliste ; corps de l’humanité que Marx dans ses superbes « Manuscrits de 1844 » comme dans « Le capital » (2), dans et sans cesse entre les lignes, qualifie de conscience en processus de la nature sur elle-même. Je l’ai souvent répété, je m’en excuse, et c’est nécessaire.
La pénurie énergétique, alimentaire, les pénuries de recherche et de développement, de production et d’échange qualitatif et quantitatif, de coopération et de cohérence et de solidarité, la crise de production et du travail et l'aggravation climatique, étaient et sont dans « l’ADN » du système et du cycle A-M-A’. Quelles soit révélées et accélérées par les événements du moment n’infirme pas les causes et les effets des manifestations de cette réalité sociale à transformer en santé suffisante pour vivre.
Pierre Assante. Mardi 6 septembre 2022, 06:40:11-15:46:02.
(1) aujourd’hui, un processus possible, proposé par les économistes communistes, c’est : les Fonds européens, nationaux et régionaux, un autre usage du crédit, une sécurité de l’emploi et de la formation, des droits du travail et du citoyen le permettant, un usage des DTS (Droits de tirage spéciaux du FMI) vers une monnaie mondiale, etc… Voir la Revue marxiste d’économie « Economie & politique ».
(2) Etude avancée du capital, son cycle de renouvellement-accumulation A-M-A’, dans lequel se renouvelle en relation dialectique la société humaine par son appartenance massive et mondiale au système, qui nous régit encore aujourd’hui dans ses formes nouvelles mais ses lois anciennes. L’analyse économique de "l'école de la régulation systémique" fondée par Paul Boccara (et anthroponomique - « 9 leçons sur l’anthroponomie systémique »- incluse aussi et surtout dans les textes économiques ) du CME, puis de la mondialisation capitaliste qui vont de pair dans leur développement-évolution, et des réponses à leur donner, poursuit cette étude avancée. Elle fournit aussi une réponse essentielle à la question du « populisme » populaire spontané et « savant » organisé, et son impasse.
Une réponse personnelle pour moi et que je souhaite sociale est une réflexion philosophique profonde, rationnelle, scientifique et inventive, sur l’existence même de la société humaine et sa place dans la nature. Quand une impasse globale se présente à l’humain, il a besoin de reposer les bases de son existence.
complété ce jour même, le 5 septembre 2022
Parmi ces articles :
"CRISE ITALIENNE" pages 53 et 63
"De SOLON l'inventeur à BIDEN le conservateur et vassaux en passant par SALVIEN de MARSEILLE" page 55
39ème congrès du PCF. APPRENDRE. FORMER. AGIR. page 60
Le marxisme est une proposition de processus de pensée et d’action.
Il ne peut être réduit à une marxisation à l’instar d’une christianisation dont on sait les effets, y compris si et lorsqu’on est chrétien.
Ce n’est en aucun cas une injection autoritaire.
La deuxième partie du XIXème et les trois quarts du XXIème siècles ont été marqués par une avancée superficielle de cette pensée, dans le processus d’industrialisation et de complexification de l’industrialisation, chez ses partisans comme chez ses détracteurs, paradoxalement.
S’il ne peut y avoir de marxisation de la société, il y a bien eu une démarxisation de la société, de l’enseignement, des syndicats, des partis, des médias, de la vie quotidienne.
Et c’est justement dans la vie quotidienne que cette injonction autoritaire de demarxisation a eu lieu.
Dans la vie quotidienne à travers et par les conditions imposées de la vente de la force de travail par la personne humaine salariée, vendeuse de sa force de travail, ou toute autre forme de vente de sa force de travail pour obtenir les ressources nécessaires à la vie quotidienne.
Avancée superficielle de la pensée Marx parce qu’insuffisamment marquée par la dialectique qui est à l’origine de la pensée Marx.
La condition d’un passage d’un mode de production et d’échange à un autre lorsque les normes du précèdent ne sont plus en correspondance suffisante avec le mouvement de transformation des forces productives, c’est une conscience suffisante de ces transformations et d’un processus de transformation à construire pas à pas, collectivement et individuellement dans la multitude de conditions de vie de la multitude des individus de l’espèce pensante humaine.
La pensée Marx, non de l’individu Marx, mais du mouvement de société qu’il représente fait partie de ces conditions du processus de conscience.
La démarxisation a des limites qui sont celles de la poursuite du processus humain global ou pas dont dépend l’existence de l’individu humain.
Dans l’évolution de l’intelligentzia française, parmi les autres, dans les 30 glorieuses comme dans les années de déclin relatif (et dans le mouvement impétueux de révolution scientifique et technique) qui les ont suivies, on peut repérer les traces fortes du processus patronal et étatique de démarxisation. J’ai en tête les noms de cette intelligentzia, leurs évolutions, leurs contradictions personnelles dans la contradiction sociale, et analyser les contradictions de chacun-e, un-e par un-e est un travail nécessaire parmi d’autres.
De tous les modes de production et d’échange qu’ait connus l’espèce pensante humaine, le capitaliste est sans doute celui qui a possédé le dynamisme le plus puissant, tant en production qu’en productivité au sens large, non au seul sens correspondant à la spécificité du capital.
Le dynamisme propre au système est en train d’être « dépassé » et à dépasser par le dynamisme propre au système ; tant en raison des contradictions du système capitaliste, que des lois propres au développement du capitalisme et que par des effets entre son développement et l’inégalité de développement qu’il aggrave au-delà des déséquilibres soutenables, trois choses qui n’en font qu’une.
L es processus de sortie de système, tels la NEP (Nouvelle Economie Politique) de 1920-221 ou « celle de Deng Xiaoping » et son développement, issus des dominations coloniales et des libérations de domination coloniales et néocoloniales, sont encore le système.
C’est d’abord la réponse concrète du capital de plus en plus inadaptée aux besoins sociaux en développement et complexification, puis ses effets sur l’homme, animal de raison et de sentiments, qui déterminent le besoin nouveau d’organisation nouvelle de la société. C’est en ce sens qu’on caractérise l’unité de l’objectif et du subjectif, le subjectif étant en retard sur l’objectif car le présent et son mouvement n’est pas saisi au moment où il se déroulé, mais en tant que passé à long et court terme, après son observation et son analyse, et les volontés qu’elles induisent ou pas.
On ne juge pas un fait à l’aulne de l’immédiateté sous peine que l’erreur de jugement percute la résolution du fait et réduise le jugement lui-même, et souvent le rende débile (faible). L’immédiateté est de l’ordre de l’analyse générale à long terme qui permet la rapidité de réponse.
On ne juge pas un mouvement particulier, où qu’il se déroule, et quel que soit le moment dans lequel il se déroule, quel que soit le besoin rapide ou pas de réponse, en dehors d’un contexte et sans comprendre le contexte, ni sans renoncer à la résolution saine du mouvement, où qu’il se déroule, et quel que soit le moment dans lequel il se déroule.
Il n’y a pas de modèle de processus social et de développement social. Il y a des possibles causaux et aléatoires issus des processus passés et la particularité du processus humain, c’est le processus de conscience de la nature sur elle-même qu’il contient et constitue et fait de sa raison, de ses sentiments et de sa volonté les éléments unis de détermination de possibles du processus social.
C’est dans cette vision, à mon sens, que cette agonie du système capitaliste, ses convulsions et ses soubresauts dans son affaiblissement-crise décennale puis de longue durée, doit être jugée ; de même en ce qui concerne le processus possible de sortie de crise, c'est-à-dire de processus de dépassement-abolition du système dans un autre, contenant, en ce qui concerne ses mouvement initiaux, les propositions des économistes de la ComEco du PCF. Pourquoi ? Parce que ces propositions vont bien au-delà de la contestation du système : elles tiennent de l’analyse du mouvement concret du système, des contradictions des forces contraires en œuvre dans le système et des éléments présents dans le système et à développer pour permettre le relai entre l’ancien et le nouveau, entre la maladie et la santé suffisante.
Le parcours de Marx et d’Engels et leur suite, de la logique aristotélicienne à la dialectique hégélienne « remise sur pieds », son concept de mouvement, des accumulations quantitatives, des transformations qualitatives, d’unité et d’identité des forces contraires (donner des exemples) habitant un mouvement, les mouvements micros dans les mouvements macros… a répondu à l’actualité de l’industrialisation, de la contradiction salaire/plus value, de la régression que constitue une division du travail mettant relativement mais effectivement en difficulté la capacité de création et d’invention humaine, la capacité de construire mentalement pour construire physiquement, et cela pour une masse sans cesse grandissante de populations des nations et du monde. L’affaiblissement des uns entraine l’affaiblissement des autres et l’affaiblissement de tous, jusqu’à rendre l’ensemble social gravement malade et à soigner évidemment : c’est cela révolution et non les têtes coupées, même si les révolutions du passé en ont produites. Inversement le renforcement des uns permet ou peut permettre le renforcement de tous.
Un « retour » aux analyses initiales de l’économie, de la philosophie et la culture marxiste n’est pas une régression sur le passé, mais bien un nouveau départ et une poursuite d’avancée qui nous fera dépasser les reculs du mouvement ouvrier et salarié et populaire unis, reculs sous pression des répressions et des rapports de forces affaiblis par les répressions et les renoncements induits, qui ont conduit ce mouvement aux compromis capital/travail qui est encore d’actualité. Comprendre la critique du programme de Gotha, à mon sens, c’est comprendre ce qui manque encore à un mouvement de transformation sociale en santé suffisante pour se développer ; et c’est comprendre le rapport entre ces compromissions historiques proudhoniennes et lassalliennes et celles de nos jour chez les dits « populiste de gauche », sans les condamner ni sans les accuser, mais pour en en sortir dare dare.
Ce compromis a permis des développements dans le capitalisme, mais en a permis aussi, contradictoirement, le prolongement de la maladie. L’analyse de la baisse tendancielle du taux de profit (Livre 3 du Capital, et analyse successive de « l’école » de Paul Boccara), dans le développement du capital et de ses produits « matériels et moraux », de son cycle A-M-A’ et des produits de renouvellement élargi de la société mais limité du système, la maladie incurable de suraccumulation-dévalorisation du capital, indiquent que les compromis de Gotha jusqu’à nos jours, successifs à la fusillade des Communards de 1871 (par exemple et entre autres répressions historiques) ne sont plus ni d’actualité objective, ni de réponse possible aujourd’hui.
"...L’immense guerre économique qui frappe aujourd’hui l’humanité, son « volet » militaire avec ses douleurs extrêmes et ses morts, immense guerre économique menaçant d’un écroulement la cohérence relative des complexes et infinis rapports d’échange et échanges des hommes dans la planète en voie de mondialisation totale [progressiste possible], illustre cette préhistoire non dépassée, dépassable et à dépasser...".
La mondialisation achevée, c’est le communisme, la productivité devenue productricité de valeur d’usage, libérée de la valeur marchande, au service de la liberté d’activité, de la transformation quantitative-qualitative de la production, de la qualité de la vie humaine en tant que développement de la conscience de la nature sur elle-même, sur cette Terre et nos interactions universelles. La mondialisation inachevée, malade, est celle des limites du capital, de ses contradictions antagoniques et ses conflits létaux.
Pierre Assante. vendredi 2 septembre 2022, 18:26:35.
L’immense guerre économique qui frappe aujourd’hui l’humanité
"...L’immense guerre économique qui frappe aujourd’hui l’humanité, son « volet » militaire avec ses douleurs extrêmes et ses morts, immense guerre économique menaçant d’un écroulement la cohérence relative des complexes et infinis rapports d’échange et échanges des hommes dans la planète en voie de mondialisation totale [progressiste possible], illustre cette préhistoire non dépassée, dépassable et à dépasser...".
Denis Durand, « Augmenter les salaires et agir sur la formation des prix »
Denis Durandanalyse les insuffisances de la politique gouvernementale contre l’inflation et dessine des pistes alternatives.
L’HUMANITE, Mercredi 31 Août 2022. Entretien réalisé par Cyprien Boganda.
Il y a encore quelques mois, certains économistes considéraient l’inflation comme un phénomène temporaire : comment expliquer la persistance de la hausse des prix ?
C’est le symptôme d’une crise structurelle profonde. Nous nous retrouvons face à une insuffisance de l’offre, qui tient à une désorganisation des chaînes de production mondiales après les confinements, mais pas seulement. L’économie est pilotée par des grands groupes dont le seul but est la maximalisation des profits, alors qu’il faudrait développer les capacités productives, en investissant dans la formation et l’emploi. Les banques centrales tentent de maintenir l’économie à flot, mais les énormes quantités de liquidités qu’elles injectent ne servent qu’à restructurer les entreprises et à spéculer sur les marchés financiers. Pendant des années, l’inflation se limitait à la sphère financière, où se concentrait cet excès de liquidités. Dorénavant, la hausse concerne également les prix à la consommation.
La première ministre, Élisabeth Borne, nous assure que le gouvernement « amortira » les hausses de prix : que pensez-vous de la politique du pouvoir ?
La seule boussole de l’exécutif est le maintien de la rentabilité des entreprises. Sa politique vise à compenser, de manière insuffisante, les atteintes au pouvoir d’achat des ménages, mais sans jamais tolérer une augmentation générale des salaires. Les capitalistes n’aiment pas l’inflation, car cela rogne la valeur de leur patrimoine, mais ils arrivent toujours à s’en accommoder. Ce qu’ils détestent, ce sont les hausses de salaires, qui réduisent l’augmentation de la part des profits dans la valeur ajoutée. La stratégie du gouvernement consiste à limiter les effets de l’inflation en incitant les entreprises à distribuer des primes, sans jamais heurter le patronat. Ces primes étant en partie défiscalisées, cela ne fait qu’aggraver les déficits publics.
Que faudrait-il faire ?
D’abord, porter le Smic à 1 900 euros brut, et imposer des hausses de salaires dans toutes les entreprises, en menaçant s’il le faut les patrons de couper le robinet des aides publiques. Ensuite, il faut agir sur la formation des prix, qui se décide au sein des entreprises. Cela implique de donner davantage de pouvoir aux salariés et de mettre sur pied les conférences régionales, locales et nationales sur l’emploi et la formation, que nous appelons de nos vœux. Y seraient convoqués tous les acteurs de l’économie – chefs d’entreprise, syndicats, élus… –, afin de fixer des objectifs précis en matière d’emploi et de formation. La question des prix serait abordée dans ce cadre. L’objectif est bien de jeter les bases d’une nouvelle forme de planification beaucoup plus souple et décentralisée que ce qui a pu se faire dans le passé. Enfin, il faut s’attaquer à l’inflation financière. Le pôle public bancaire que nous proposons décidera d’une autre orientation du crédit, fondée sur des critères sociaux et écologiques : les entreprises n’y auront accès que si elles créent des emplois, qu’elles forment et qu’elles cessent de délocaliser.
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GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
Quand on parle de coexistence pacifique, c’est qu’elle n’existe pas, et que c’est une tendance à créer à développer sur les bases des rapports de forces existants, bons et mauvais, plus mauvais que bons, pour rétablir les coopérations existantes réduites et en développer de nouvelles, de nouvelle qualité. Et on ne peut parler de coexistence pacifique sans parler de lutte des classes et de rapports de forces, quelles que soient les conditions anciennes ou nouvelles de l'état du monde et de l'organisation des classes et couches sociales, en particulier aujourd'hui la concentration capitaliste mondiale et le petit nombre de firmes et d'hommes qui disposent du pouvoir sur son usage et de son mouvement.
il y a évidemment contradiction entre la plus petite avancée de coexistence pacifique qui soit et le système et sa crise générale.
Ce n'est cependant, si l'on ne veut pas faire sauter économiquement et militairement la planète, qu’à partir de constructions de coopérations cohérentes mondialement que les conditions pour réduire la précarité des relations internationales, mondiales, se développeront ; c’est-à-dire qu’elles se développeront pour se donner des moyens locaux et mondiaux, mondiaux et locaux, de réduire de même les crises : par exemple les moyens énergétiques nouveaux, quantitativement et qualitativement, (ITER ?) et de transition, au moment ou les anciens s’effondrent, politiquement et pratiquement, donnant des moyens, moyens de moyens (1), de réduire la crise climatique et environnementale létales, ou-et les menaces de guerre nucléaire etc.; mouvement pour la coexistence pacifique favorisant les révolutions économiques en rapport réciproque, dialectique, pour sortir de la crise de suraccumulation-devalorisation du capital, issue du système A-M-A’, de sa crise du travail dans la crise d’achat d’ordre « préhistorique » de la force de travail (2), qui paralyse l’action de la personne humaine et de la société pour la survie du processus humain. C’est long cette phrase, mais tout ça va ensemble, inséparablement.
Certes il s’agit de repenser la coexistence pacifique par et dans les luttes des salariés et de la population, au-delà de ce qu’a été cet effort dans l’affrontement USA/URSS, à partir de l’état du monde actuel, du niveau actuel des forces productives et de l’état de conflit économique-financier-militaire de concurrence induit par la croissance exponentielle de la crise de suraccumulation-devalorisation du capital à tendance de fin de processus systémique et vital conjoints, au niveau de développement catastrophique actuel. Le terme "coexistence pacifique" n'est d'ailleurs pas approprié.
Le développement de la proposition, est dans le recueil « Le désir c’est l’appétit de l’esprit ».
Développer cette tendance passe par la négociation de l’arrêt provisoire puis durable, précaire et moins précaire, des conflits armés dans l’état des rapports de force, donc de volonté de négocier et de dépassement de l’engrenage matériel et mental de conflit et de guerre, de surenchère et d’illusion de victoire ou de défaite, de victoire-défaite positive.
Les sanctions économiques « décennales » de maintien d’hégémonie d’empire, sont le point en première et dernière instance à remettre en question.
Pierre Assante. 31/08/2022 05:01:22.
(1) Moyens de moyens : comme moyens de production à la base de moyens de production de consommation ; buts, recherche, formation, techniques et machines qui produisent les machines de production pour l’échange et la consommation. On échange les machines de production comme les machines de consommation, dans leur unité de production, production consommatrice et consommation productrice, dont la qualité et la santé dépendent de la conscience humaine de l’état présent de développement social et de son, ses devenirs possibles à construire.
(2) Proposition de sécurité d’emploi et de formation (SEF). Critère de gestion VA/CMF (Valeur Ajoutée/Capital Matériel et Financier, développant le cycle de production en réintroduisant dans le cycle la part de produit du travail nécessaire à son renouvellement élargi.
La section PCF du 8ème arrondissement de Marseille Organise cet automne une série de formations (Histoire et Économie) ouverte à toutes et tous.
Première session :
Comment s’est constitué le mouvement ouvrier,l’itinéraire de Marx et d’Engels, de la philo à l’économie en passant par l’ethnologie.Le parcours de Hegel à Proudhon, Lassalle et leur critique toujours actuelle, et "le Manifeste" et ses suites...
"Nous aborderons par la même occasion, les questions économiques du moment par rapport aux dernières déclarations gouvernementale sur la crise et « l'abondance » et la « sobriété ». Ceci en fonction des questions posées par les participants. Les réponses à y donner à partir d'une analyse marxiste issue de l'histoire du mouvement ouvrier et salarié".
Le vendredi 16 septembre de 18h00 à 20h30
186 avenue de la Madrague de Montredon
MARSEILLE 8°
La formation sera assurée par Pierre Assante, participant à la Commission Economique du PCF
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GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
Développement Economique et développement Anthroponomique
Orwell a écrit "1984".
En 1984, dans le réel, de gouvernement d’union de la gauche a éclaté.
Les socialistes au nom de « ce n’est pas la première fois qu’on se heurte au mur de l’argent » (F. Mitterrand), renoncent à promouvoir ni même à créer des lois aptes à s’assurer une prise de pouvoir progressive et radicale sur l’usage du capital. Ils cèdent aux hommes du système et au système lui-même. Les lois Auroux ne rencontrent pas les moyens nécessaires à leur mise en œuvre pratique. Travail et droits sont en contradiction sans qu’il soit mise en œuvre des actions pour les surmonter et les transformer. Le capital garde le pouvoir sur les grandes orientations lui assurant la continuité de l’accumulation basée sur les profits et s’écartant des besoins sociaux. Les communistes en restent à la bataille nationale sur la plus-value, sans atteindre la question de la transformation mondiale du capital, la modification fondamentale de la composition du capital, l'accroissement exponentielle du capital constant dans le capital total, de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital, ce qui les affaiblit dans la bataille de classe et la bataille pour gouverner et gérer autrement la société.
La rapidité de production, d’acquisition et de transformation des savoirs s’accélère exponentiellement.
Mais la régénération reste en grande partie de l’ordre du temps biologique humain. La maturation du cerveau, de l’enfance à l’adolescence et à l’âge adulte, puis, la maturation d’expérience de l’adulte à la mort est dépendante du niveau de développement de l’espèce. L’héritage cérébral de l’espèce et l’héritage social ne vont pas d’un même pas. S’il est possible de les accorder, c’est dans une organisation sociale où anthroponomie et économie le sont par choix de société. Ce qui n’est pas le cas d’une société d’accumulation capitaliste. Je ne reviens pas sur une analyse des bases du développement de la société capitaliste, leurs freins et leurs limites jusqu’à obsolescence.
En quelque sorte, l’évolution sociale reste prisonnière de l’horloge biologique, de son « mécanisme » temporel, géographique et social.
Cela arrange bien le capital. L’acquisition de l’expérience de classe par les salariés, dans les formes anciennes comme les formes nouvelles de la vente de leur force de travail, a peu de temps, dans les limites d’une vie, pour se placer en négation et se mettre en position de négation de la négation du système d’exploitation.
D'autant que les progrès sociaux nationaux résultant de la lutte de classe dans un rapport de force ancien contrarient les progrès sociaux nécessaires dans une mondialisation numérisée et son organisation capitaliste du travail, semblent pour les salariés des nouvelles générations, être arrivés à une limite indépassable. Le progrès est victime de ses propres avancées et les moyens entre les mains du capital sont suffisamment puissants pour maintenir et développer cette illusion en faveur de ses choix, de la poursuite d’une accumulation, pourtant en crise de suraccumulation-dévalorisation.
Le Capitalisme du XXIème siècle ( CMMnIgF, voir articles précédents) maintient sous sa coupe la conscience de la nécessite d’une transformation qualitative du système économique et social. Il est remarquable que, comme les cycles économiques décennaux d‘antan, aujourd’hui submergés par une continuité de croissance de la crise systémique, il existe des cycles de la conscience humaine, liés bien sûr aux cycles économiques, même s’il existe de multiples cycles liés aux multiples activités de l’homme et de l’humanité, le cycle économique agissant à double sens avec les autres cycles constituant ensemble le mouvement cyclique global de l’humanité, en spirale, mais en spirale « atténuée », ralentie relativement ou absolument dans cette continuité en difficulté.
Il y a comme un « renoncement de cycle » centenaire de civilisation, la guerre mondiale économique du XXIème siècle reproduisant les destructions matérielles et morales de 1914-18, à un niveau supérieur des forces productives parvenues aux possibilités de numérisation-automatisation généralisée libératrice de la vente de la force de travail sans pouvoir l’atteindre.
La Maturation des conditions objectives et subjectives de transformation qualitative rencontre un double mouvement, ses moteurs et ses freins. Les conditions subjectives rencontrent le cycle biologique de l’espèce, le cycle objectif et le cycle subjectif, avec des inégalités de développement en balancier et en accordéon se nourrissent ou se freinent l’un l’autre, constituant le mouvement général, le cycle général, dont les contradictions qui sont issues, la non-« concordance suffisante » entre développement des forces productives objectives et les des forces productives subjectives étant le danger d’arrêt du processus.
En étant optimiste et suffisamment fantaisiste pour fabriquer des plans sur la comète, tous ces cycles, dans une projection partant des rythmes centenaires, au-delà des cycles du capital, les années 2030, pourquoi pas 2034, anniversaire !, nous font entrevoir une maturation de l’ordre des années 1934 puis 1936, dans des conditions des forces productives possiblement autrement plus avancées que celle de l‘industrie mécanisée, sa classe ouvrière de main d’œuvre et ses concentrations dans les pays capitalistes dominants ayant soumis colonialement le reste du monde.
Mais la montre de l’humanité n’est dans ma main, ni pour ralentir ni pour accélérer le temps social ni pour prévoir les accidents défavorables ou favorables ni à une accélération ni une transformation-quantitative-continuité-qualitative en santé de la société et de l’espèce. Elle est dans celle de la conscience productive, c’est-à-dire celle des besoins humains, leurs développement-complexification, c’est-à-dire celle du développement-complexification de la conscience elle-même dans ses rapports avec elle-même, la société et ses rapports avec la nature dont elle fait partie.
La conscience des conditions de cohérence de l’activité de la personne avec elle-même et dans l’entité locale et globale d’activité ne se résume pas à la psychologie et à la contrainte, ce que croient les tenants du système et qu’ils font croire à la masse aliénée, s’aliénant eux-mêmes. L’analyse pluridisciplinaire des situations de travail, l’ergologie, connait ET les conditions héritées de l’organisation biologique et son mouvement lent, ET les conditions héritées de l’organisation sociale et son mouvement rapide. C’est ce qui lui permet de développer une observation en miroir de l’activité, qui contribue à la « correction » permanente, la dénormalisation-renormalisation dans la nécessite en transformation, la conscience globale synthétique la plus avancée dans le mouvement historique.
Ces "prévisions" possibles sont-elles un jeu de ma part. Non ! Plutôt un essai de vivre un futur pour moi aujourd’hui inatteignable (1), sinon à travers vous qui continuerez.
S’OUVRIR, PRÉPARER et CONSTRUIRE à court et long TERME
1)Se replier sur la Nation c’est aider le fascisme à accéder au pouvoir.
2)Dans sa « lettre de loin » Lénine explique qu’entre l’échec de la révolution de 1905 et le succès de 1917, il a fallu l’exercice de longues luttes ouvrières, petites et grandes et une analyse de la société permettant de guider ces luttes vers une issue politique.
Aucune situation n’est comparable, mais ceci est un élément de réflexion pour comprendre.
Après il a fallu gouverner, et c’est une nouvelle affaire, celle de la NEP (Nouvelle Politique Economique) par exemple, à préparer aussi pour que la « révolution » ne soit pas « complète », c’est-à-dire qu’elle ne retourne pas au point 0 de départ. Une Révolution est un cycle qui repart à un niveau supérieur. Marx utilisait l’image dela spirale.
3) Toujours pour comprendre je recommande ce texte. Il s’agit d’une analyse sur le dollar qui demande certes un effort de lecture, mais qui éclaire l’état du pouvoir de la finance sur le monde, sur la personne humaine, et sur les perceptives à long terme d’une possibilité d’une autre construction sociale suffisamment en santé pour y vivre :
4) J’ajoute ce texte personnel de février 2020, intitulé « 2034 », texte fictionmais qui peut (peut-être ?)aider à imaginer une suite et une sortie de très très longue crise, de sortie à long terme, sinon à plus court terme (Premier texte page 2 de ce recueil) :
Denis DURAND, Commission économique - les rendez-vous de la rentrée.
Résister et construire
Cher.e.s ami.e.s, cher.e.s camarades,
Après une année d'intense bataille politique, nous vous souhaitons d'avoir pu bénéficier d'un été réparateur.
Les dernières semaines n'ont cessé de procurer à nos concitoyens les signes des périls – écologiques, sanitaires, politiques, économiques, financiers – dont la concomitance produit une véritable crise de civilisation.
L’heure est à la résistance contre les menées du gouvernement macroniste et, pour que cette résistance soit victorieuse, à la construction d’une alternative de gauche plus crédible que ce que nous connaissons aujourd’hui.
Les idées communistes, celles du 38ème congrès du PCF et du programme Le défi des jours heureux, sont indispensables à cette construction, et c'est à leur propagation et à leur développement créatif que s'attachent les efforts de notre commission.
Voici donc les premiers rendez-vous d'une rentrée économique et politique qui s'annonce pleine de défis et de combats.
La commission économique à l'université du PCF, 26, 27 et 28 août à Strasbourg
Vendredi 26 à 14 heures : « Quelle politique économique pour la France ? », débat avec Aurélie Trouvé, David Cayla et Frédéric Boccara
Samedi 27 à 19 heures : « La régulation du système économique : suraccumulation et dévalorisation du capital », atelier avec Thalia Denape (animation : Denis Durand)
Dimanche 28 à 9 heures : « Suffit-il de “taxer les riches” ? Quelle révolution fiscale face au capital ? » , atelier avec Jean-Marc Durand (animation : Thalia Denape)
Dimanche 28 à 10 heures 35 : « Pour une révolution écologique réussie, quelle bataille économique ? », atelier avec Frédéric Boccara (animation : Hélène Cogez)
et bien sûr la traditionnelle rencontre entre la rédaction d'Économie&Politique et ses lecteurs, samedi 27 à 17 heures 30.
Économie&Politique à la fête de L'Humanité, les 9, 10 et 11 septembre à Brétigny
Comme chaque année, Économie&Politique accueillera les visiteurs au Village du Livre, avec la participation active des correspondants de la commission économique qui le souhaiteront (voir ci-dessous) ;
Quelles conditions économiques d'une révolution écologique réussie ? samedi 10 septembre à 14 heures, la revue animera au stand national des communistes un débat avec Frédéric Boccara, économiste, membre du comité exécutif national du PCF, Sylvestre Huet, chroniqueur scientifique et Sandrine Rousseau, députée (EELV-NUPES) de Paris
La protection sociale. Pour un nouveau type de développement économique et social, dimanche 11 septembre, Catherine Mills débattra de son nouveau livre à l'espace Débats du village du Livre
… et les animateurs et correspondants de la commission économique participeront à de nombreux autres débats et initiatives qui seront prochainement annoncés.
Bien fraternellement,
Pour le collectif d'animation de la commission économique, Denis Durand.
VOIR :
GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
ADDITIF (prémonitoire ?) en fin de page : un article du 09/02/2022 05:50:45, "LA COOPERATION OU LA MORT".
Au sujet de "MA FRANCE" :
« Connaissant par ailleurs les propositions communistes que je partage dans leurs contenu « marxistes » (1), que je fais connaitre d’autres façons, je me suis refusé ( De par moi, sans en faire une affaire publique ni échanger sur la question pour ne pas porter tort à la campagne ) d’acheter et de diffuser (Mais lu) un ouvrage de campagne intitulé « Ma France ». Mais faisant de toute façon campagne collective. En effort de pensée critique, pas de mauvaise humeur.
L’identité de la personne, l’identité concrète, pas l’identité doublement abstraite (2) que l’idéalisme forge comme un objet achevé, rigide, clivant le en-soi du pour-soi, l’identité réelle et son processus se construit dans l’échange entre la personne et son milieu ; milieu familial, milieu local, milieu du travail, milieu mondial.
Elle se construit dans le processus de construction, de mouvement, de processus de, des entités avec lesquelles elle échange, l’école, le travail, le bureau, le champ, l’atelier etc…
En ce sens, la régression décrire par Marx dans « Le Capital » sur le développement de la grande industrie (il faut absolument le lire !), sa division du travail, l’affaiblissement de la construction du « lit de Platon » de sa construction mentale à sa réalisation concrète, et la régression de l’identité de la personne et des entités sociales peuvent être en partie liées, disons sont, en partie liées. Mais il faut aussi prendre en compte ce qui dans le nouveau peut contenir « le lit de Platon » (3) sous des formes et des mouvements nouveaux.
Cependant, de l’invention de la poterie, des vêtement, des bijoux et leur contenu symbolique et des sentiments humains, etc., forte création dans et du matriarcat dans la communauté humaine générale, puis dans l’accumulation, l’invention artisanale patriarcale antique et moderne, il y a bien régression relative (ou absolue ?) dans la progression de la créativité dans la grande industrie capitaliste qui en est issue, et surtout accroissement permanent de l’aliénation (physique et mentale, matérielle et morale, unies) de la division du travail à laquelle le communisme pourrait apporter solution-résolution de la contradiction du mouvement relatif de régression.
De la richesse de la construction individuelle et collective, leurs inégalités de développement, mais leur unité sans laquelle elle n’existe pas, dépend la richesse de l’identité de la personne dans le rapport réciproque, dialectique avec-entre les personnes, les entités humaines constituées et en processus de développement ou de régression avec lesquelles elle échange. Il s’agit donc de richesse mutuelle. La richesse n'étant pas une chose abstraite mais dépendante de la production, l'abstraction, les abstraction fonctionnelles et non fonctionnelles effectives de la société et de la personne, dans le travail comme dans toute activité découlant du concret. Il s'agit dont en dernière instance, et en premier besoin, d'économie !
Ce qui demande de relier cette réflexion aux connaissances et au développement des connaissances économiques -marxistes- et leur mise en pratique dans le mouvement de la société et le mouvement révolutionnaire nécessaire à développer pour dépasser la crise du système et construire progressivement et radicalement une nouvelle société en santé suffisante pour survivre et poursuivre son processus. Cette réflexion est d'ailleurs à but final économique et économie marxiste.
Et d'économie mondiale. Mondialisée, informationnalisé et malade de la financiarisation globalisée (et de ses parasitismes complémentaires au système) issue du développement du cycle d'échange A-M-A' du mode de production capitaliste à son extrémité dans la nouvelle révolution scientifique et technique qu'il a lui-même induit, accroissant jusqu'au blocage ses propres contradictions.
L’échange répond aux besoins à satisfaire et aux désirs que ces besoins induisent, des besoins « les plus simples » aux besoins les plus complexes, dans leur unité, car le simple et le complexe c’est un mouvement commun de développement, d’évolution, de complexification et de condensification ; de naissance, de croissance et de mort, laissant la place au nouveau vivant qui se construit dans le présent, en tout cas si le collectif contient les éléments d’une vie nouvelle, et ans le cas contraire c’est la mort sans transmission universelle naturelle, directe, à l’existant universel, au sens même physique d’univers. Ceci dit, ne pas oublier que besoins, désirs, idées, sentiments, ont leur autonomie relative propre par rapport aux conditions initiales de leur existence.
L’identité française est un moment particulier d’entités particulières du mouvement d’une identité commune particulière, de l’identité de la personne dans l’identité commune. Le propre de la réaction sociale, du nationalisme, et du fascisme qui en est l’extrémité en unité, est de figer ce moment. Les intérêts égoïstes et celui particulier de l’accumulation privée, dont le capitalisme mondialisé est la résultante finale sont le support de cette volonté-tendance à l’immobilité ; volonté-tendance réelle qui en aucune façon peut se réaliser dans sa totalité ; son existence est subjective mais agit bel et bien sur le concret, mais ne peut devenir le réel dans sa totalité ; elle conduit à la mort si elle perdure, peut perdure en empêchant le mouvement nécessaire à la croissance-complexification-condensification du mouvement humain.
La langue et l’identité :
Dans le mouvement de construction des entités humaines, il y a la langue , le langage commun à cette entité. Elle résulte des échanges communs libres et contraints. En particulier et surtout à mon sens dans le travail, la production. On peut imaginer son évolution en rapport avec l’évolution du travail et de la production.
Le langage a évidemment sa propre autonomie relative dans les échanges dans l’entité et avec les autres entités. Dans la culture populaire et la culture tout court, on peut dire drastiquement que les Brassens, Ferré et Ferrat (Ma France) que nous adorons, moi le premier, sont une pointe extrême de l’identité française, de l’ethnie française dans ses multiples composantes « autochtones » et immigrées en unité temporelle et-ou spatiale provisoire et aujourd’hui en exagérant le trait, palliative. Nous ne sommes plus dans la société qui a produit cette culture. Sa pesanteur a un double effet en fonction de ce qu'elle contient de futur à développer ou de passé à ... dépasser.
Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agisse d’euthanasie culturelle physique obligatoire et incontournable, ça c’est du fascisme. Il faut relier transformation des forces productrices (les hommes, leurs techniques historiques et leurs cultures historiques etc.), transformation culturelle au sens étroit mais pertinent, et "perdurance" des strates économiques et culturelles en unité et de même en autonomie relative, présentes et passées dans la constitution du futur social. Toute trace de l'histoire, de l'activité humaine et précieuse, ineffaçable et porteuse, dans le conscient et l'inconscient de savoir critique.
Les langages existants sont les prémices de prémices d’une mondialisation entamée dans l’antiquité méditerranéenne par exemple et bien avant dans « la nuit des temps humains ». D’autres peuples peuvent citer leurs propres Brassens comme leurs propres Pasteur ou leurs propres Hugo et en faire des propres communs, c’est d’ailleurs le cas. J’ai cité les miens, comme je peux citer Gélu ou Fortuné Marion dans la culture occitane et son état de dépassement comparable dans le passé ancien et récent à celui d’aujourd’hui pour les entités nationales constituées et en fin de parcours. Lire la fin de "l'introduction de 1857 de Marx" : production, consommation, distribution, échange (circulation) sur la place des arts des situations historiques passées; texte préparatoire ou précédent la rédaction du "Capital". Marx a critiqué son propre texte au sens de l'incomplétude et de l'empirisme de sa vision du capital et même de son mouvement, ce qui ne réduit pas sa réflexion d'avant "le capital".
Le langage exprime les besoins et les désirs, les moyens de les réaliser dans l’échange et dans l’autonomie relative de chaque entité et des entités et personne dans l’entité particulière.
Le mouvement d’unité que ne contient pas la résolution à un unique, mais à une évolution-complexification-condensification, qui accroît la diversification des mouvements dans l’unité de mouvement, celui des langages compris, comme celui de la production, et vers un com-préhension commune. Qui ne s’est pas exercé à la dialectique, forme avancée de la logique millénaire et la dépassant peut trouver la chose absurde et impossible, je com-prends bien.
L’idéologie dominante et celle de l’économie dominante résume bien, sans recouvrir bien sûr toute la réalité, le sort des ethnies, des peuples, des nations, des « zones de développement », et des langages. Résumé oui et il faut développer bien sur. Ce n’est qu’un rappel pour la suite.
La mondialisation et l’identité :
« Ma France » est un contresens si elle se réduit à se préserver, au même titre que se préserve le système et ses hommes, dans l’inconscience des mouvements nécessaires à l’existence humaine, et la conscience limitée donc inféconde des besoins individuels, de leur état provisoire, apparent et réel du moment.
La mondialisation nous l’avons déjà dit et développé, est un mouvement social universel nécessaire et vital au même titre que le mouvement général de la nature, minérale, biologique, et pour l’espèce humaine, entre autres espèces pensantes de l’univers, mental. Elle consiste à mettre en commun les efforts humains d’appropriation de la nature par son travail et l’invention progressiste et radicale du travail de ses origines au présent et au futur, pour subvenir aux subsistances, leurs mouvements de complexification.
Ne pas s’insérer dans ce mouvement et y résister est suicidaire, pour un parti comme pour la société et ses entités.
De la personne à l’entreprise, à la commune, jusqu’à la nation, l’Europe et les zones mondiales de développement et le Monde. Et s’insérer c’est par contre résister véritablement et objectivement à la réaction contre ce mouvement qui est celle des forces du capital, le capital dans son cycle de reproduction de lui-même et de la société, A-M-A’. Le cycle du capital A-M-A’ est en contradiction antagonique avec la complexification-condensification du mouvement d’évolution nécessaire et vital de l’humalinié. La division capitaliste du travail est une composante de cet antagonisme, au même titre et en unité avec le critère du profit P/C et l’ensemble des éléments constitutif de l’aliénation des actes et de la pensée du travail. Les conflits engendrés par le système sont une illustration concrète de sa réalité : à la fois développement et entrave à son développement; concurrence du taux de profit et recherche du taux de profit; guerre du taux de profit et de conquête du marché détruisant le marché ...
C’est à partir de l’état réel du moment et de son état de système historique du capital, que les économistes communistes ont repensé le crédit, la monnaie internationale, commune, la stabilité relative mais effective nécessaire du travail et du revenu, pour développer une production en état de santé suffisante, dans et par la SEF, prémices d’une abolition de l’achat de la force de travail. C’est ainsi en tout cas et sauf erreur que je vois leurs propositions et les partage.
La France reste un « niveau » historique de cohérence de la production et de l’échange au même titre que la commune ou l’entreprise industrielle ou agricole etc. Mais n'a pas ou plus la puissance historique de représentation physique et mentale démocratique, dans la démocratie restreinte de classe de la cité, de la commune par exemple ou le "conseil d'atelier" élargi à venir de démocratie du "que, quoi, comment produire" et son "financement" au-delà de sa forme archaïque actuelle.
Sur ce niveau pèse la constitution et des limites des marchés capitalistes nationaux et l’aliénation qu’ils constituent ; d’aliénation, de concurrence exacerbée, de conflits économiques sans issue, financiers, militaires, idéologiques et culturels. Il contient la culture de non-coopération et de non-cohérence planétaire et à terme de destruction planétaire, écologique en urgence y compris.
Voter contre « Maastricht », ce que j’ai fait, est une juste résolution, pour s’opposer à la logique destructrice du capital. Faire de ce vote ou de celui du traité constitutionnel ( j'ai voté contre et fait campagne contre de même, entre autres nationalement dans mon syndicat national avec succés sur sa résolution) un appui au souverainisme réducteur des coopérations et des cohérences mondiales, on voit ce que ça donne ou on devrait voir ce que ça donne si on observe la réalité successive.
L’incohérence entre le souverainisme et la coopération-cohérence d’une, des activités humaines devenu inextricablement mondiale est une raison fondamentale de la confusion dans les pensées politiques individuelles et collectives.
La réponse à quelques % à la crise générale du système et les crises sanitaires, du travail, du climat etc. est la résultante de cette incohérence à laquelle on peut tenter de pallier ou pas, selon notre volonté de vivre.
Le mouvement des idées est rapide à l’échelle historique mais lent à notre échelle d’une vie humaine.
Ne pas s’insérer dans le mouvement de l’histoire c’est faire perdurer les crises et en premier lieu celle des consciences nécessaires aux réponses vitales dans l’évolution humaine et dans son rapport avec la nature et l’univers.
En 1934, Trotski publia aux Etats Unis, dans une revue universitaire, un article intitulé « Nationalisme et vie économique ». S’il n’a sans doute pas la maîtrise de la dialectique de Marx ou de Lénine (4) en matière d’économie entre autres, la réalité de l’expérience soviétique déjà suivie et ses résultats pouvaient se constater 10 ans après l’abandon de la NEP, qui n’avait d’ailleurs pas été le choix de Trotski non plus. En outre si ses choix ne sont pas des « choix modèle », pas plus que tout autre, son expérience révolutionnaire et son expérience tout court incite à penser, ce que je pense, que son apport a sa propre valeur. En matière économique de même, et cet article et la critique qu’il comporte sont intéressants.
Bien sûr, il ne va pas jusqu’à l’analyse de la crise systémique telle que nous l’analysons aujourd’hui, telle que Paul Boccara et la ComEco l’analysent et la poursuivent depuis des décennies, ce qui a eu des conséquences sur la sienne, d’analyse.
Il est cependant évident que les conclusions auxquelles Trotski aboutit sur le lien entre nationalisme et vie économique sont à considérer, dans le contexte de la montée du nazisme et les raisons des son développement, comme dans le contexte de l’isolement national de l’URSS imposé mais aussi consenti en partie non pas seulement pour des raisons nationales, mais aussi pour des raisons de choix idéologiques nationalistes du stalinisme et de ses suites.
La recherche de la coopération (cohérence et échange) nationale-internationale est un souci et un effort permanent de Lénine, y compris contre les positions de fermeture dogmatique de bolcheviques anciens et nouveaux pour « pureté idéologiques de parti révolutionnaire »
Qui est allé jusqu’à l’analyse du système au-delà d’une analyse dogmatique résumant le capital à une plus-value hors sol, hors cycle élargi et complexe des marchandises et du travail-capital-force de travail, de l’unité et de complexité du cycle production-distribution-consommation-reproduction, baisse tendancielle du taux de profit, crise de suraccumulation-devalorisation du capital, ne se suffira pas de l’article de Trotski, mais pourra constater comme lui les effets d’une politique nationaliste sur la vie économique ; dans le cadre de cette analyse du système, de la crise du système, des effets de ces lois économiques du système en tant que causes et non pas en tant qu’effets non reliés à ces lois ; lois non pas mécaniques mais rapports dialectiques entre existence et organisation de rapports sociaux de production et d’échange dans un système ; et multitude des rapports dans toutes les activités et l’activité générale qu’elles constituent et leur dépendance au système.
Le nationalisme n’est pas un choix, il est une conséquence des effets du développement du capitalisme en tant que système social historique, ses caractéristique historiques d’organisation sociale particulière dans le développement historique à très long terme de l’organisation de la société, que l’on accompagne ou que l’on combat dans la perspective d’une autre construction sociale en santé suffisante pour le processus de l’humanité et des ses entités constituées, en constitution et en mouvement.
La mondialisation capitaliste et ses effets contiennent le mouvement réel de la société et le mouvement réel de la société contient la mondialisation capitaliste et ses effets, c’est-à-dire la poussée créatrice originale productive du capitalisme et ses contradictions antagoniques qui réduisent aujourd’hui son développement à une réaction opposée qui éteint cette poussée.
Les prochains congrès du PCF, devrait selon moi, et en même temps que de la bataille pour son existence autonome, être celui d’un contenu plus conforme aux besoins de transformation du réel, du présent social en crise entre le développement mondial des forces productrices-productives dans le système A-M-A’ (rapport entre valeur d’usage et valeur marchande) et l’organisation sociale, le système social obsolète malade, en contradiction avec ces besoins.
Une démondialisation n’est pas une utopie anticipatrice, mais une robinsonnade, une idéologie rétrograde et menaçante : elle serait tout autre chose qu’une démondialisation dans un soi-disant but sauveteur, mais un recul de la civilisation, et est idéologiquement un handicap au processus humain ; et sa « réalisation » serait celle d’une destruction de vie et de richesses accompagnant et aggravant celle induite par la crise du système et aggravant socialement les évènement « naturels de la nature », sur tous les plans du développement humain.
Certes il s’agit de lier revendications et transformations, micros et macros, sans séparer construction du futur et contestation du présent. Cette séparation est caractéristique de la social démocratie devenue libéral démocratie, sous de multiples formes, faute des marges sociales d’avant la généralisation de la crsie mondiale du capital, de la crise généralisée et radicalisée du capital.
Pierre Assante. Article écrit le 21/08/2022 11:24:33.
Corrigé et complété le 21/08/2022 23:46:36
Et le 22/08/2022 08:27:37.
Et encore à corriger et compléter.
(1) C’est le meilleur qualificatif à ce jour que je connaisse, reflétant une conscience de l’existant de la société et du rapport personne humaine-société, dans leur relation contradictoire fertile, de son mouvement, de son processus.
(2) Abstraite et « en santé » parce que formée naturellement mentalement à partir du vécu concret, et doublement et/mais en maladie (c’est-à-dire de façon idéaliste au sens philosophique et en opposition antagonique avec le matérialisme) en isolant la pensée du réel à vivre, des subsistances à résoudre, et du mouvement général de l’humanité dans ces résolutions vitales. Cette double abstraction malade (La double abstraction peut etre en santé, opérationnelle, créative opérationnellement et émotionnellement) ; l’une répondant aux besoins, l’autre en faisant abstraction, constitue la résistance au besoin de mouvement de subsistance de l’humanité, bicyclette qui se casse la gueule parce ce que son conducteur entre en immobilité, sans mouvement, ne serait-ce que cet infime mouvement qui ressemble à un équilibre mais qui est encore un mouvement. Mais le mouvement nécessaire (et la santé suffisante à la vie) n’est pas n’importe quel mouvement.
(3) Platon décrit la construction mentale du menuisier qui construit le lit pour pouvoir réaliser sa construction physique. Les sociétés et les idées sont aussi des constructions. Les constructions mentales de constructions mentales constituent les systèmes de concepts en processus qui nous ont mené du galet aménagé à l’industrie informatisée et automatisée et ses limites dans le système de production et d’échange A-M-A’ ; industrialisation informatisée et informationnalisé qui aggrave l’aliénation -dans ce système- alors qu’elle peut ouvrir la porte à des systèmes de concepts mentaux dialectiques de progrès nouveaux et de nouveau progrès, à une activité et une productivité libérée de l’achat de la force de travail et de la mesure du temps de travail.
(4) Rappelons que dans le débat avec Lénine sur le syndicalisme, ce dernier après avoir été en désaccord avec Trotski, modifia à l’expérience son point de vue et lui donna raison dans ses discours et les instances soviétiques. Ce qui veut dire qu’un débat a eu lieu et dans tout débat, les analyses des uns et des autres soient à considérer, y compris celui de l’article de 1934, ne serait-ce que sur la vision des évènements historiques à court terme. Je ne prends pas ici position sur la question du syndicalisme.
Ci-après un article du 09/02/2022 05:50:45.
LA COOPERATION OU LA MORT !
Sous l’effet du handicap que fait peser l’argent (L’argent devenu capital et son système évidemment), la société s’effondre, l’ensemble de ses activités multiples et infinies (au deux sens du mot) de survie et de développement entrent en crise de production, d’incohérence des relations réciproques leur permettant jusqu’alors d’exister. Contre la coopération, la guerre économique et possiblement militaire s'intensifie. Le processus humain est en danger.
Au niveau européen, comme au niveau mondial, des nations comme des super-zones mondiales de développement, la coopération la plus intense et la plus étroite est nécessaire pour répondre à une cohérence de la production, une cohérence en fonction des besoins vitaux de l’humanité dans leur développement-transformation-complexification.
Cette cohérence passe, paradoxalement par l’affirmation des entités constituées. C’est d’une UE confédérale et non fédérale dont nous avons besoin et de sa coopération avec l’ensemble des autres grandes zones mondiales de développement. Cette Europe confédérale a besoin, paradoxalement, du renforcement des entités qui la constituent et non d’un souverainisme incompatible avec les coopérations.
Le « roussellement », la bataille collective, immédiate et urgente, ici et maintenant, contre l’argent-accumulation de capital privé dans cycle malade Argent-Marchandise-Argent'plus, c’est la priorité aux besoins sociaux, humains, dans l’usage des moyens d’échange et de production.
09/02/2022 05:50:45.
VOIR :
GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
INFO sur les affaires du monde, à savoir. (Copiée des réseaux)
SYMPOSIUM ÉCONOMIQUE DE JACKSON HOLE
Le Symposium sur la politique économique 2022, "Réévaluer les contraintes sur l'économie et la politique", se tiendra du 25 au 27 août.
La Federal Reserve Bank de Kansas City accueille des dizaines de banquiers centraux, décideurs politiques, universitaires et économistes du monde entier lors de son symposium annuel sur la politique économique à Jackson Hole, Wyo. Les participants au symposium incluent d'éminents banquiers centraux, ministres des finances, universitaires et acteurs des marchés financiers du monde entier. Les participants se réunissent pour discuter des questions économiques, des implications et des options politiques relatives au thème du symposium. Les actes du symposium comprennent des articles, des commentaires et des discussions.
VOIR aussi :
GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
Certes la Vie et les « Choses » continuent et continueront.
Ce XXIème siècle est le nouveau XVIème siècle de transformation et révolution scientifique, technique et sociale. Nous l’avons déjà souvent dit.
Mais une révolution possible et attendue de multiples et souvent étonnantes façons, au-delà de la société de classe, vers un dépassement de la mesure du temps de travail que ces techniques au service de la croissance de la conscience permettent, en santé suffisante, de la nature sur elle-même que constitue le processus humain, et constituera le processus humain à un niveau supérieur de développement-complexification-condensification.
Une révolution possible si sont reconnus les avertissements, alors vains, de Salvien de Marseille qui sont devenus et étaient déjà les nôtres.
Mais ce XXIème siècle effacera aussi ce qui a été de plus avancé de la société à travers le mouvement ouvrier original.
Nous sommes donc des « Gattopardi », femmes et hommes, encartés ou pas ou plus, anciens de ce mouvement ouvrier, et disparaissons dans cette nuit du film de Visconti de l’aristocratie sicilienne. Tordant le cou au « tout changer pour que rien ne change ». Annonçant sans paroles, ici et dans le monde, mais dans nos silhouettes, ce dos courbé de la fatigue et de l’âge, ce que vous ne voulez plus entendre et que vous réinventerez.
Nous disparaitrons avec nos douleurs, nos souffrances et celles que nous accompagnons, et un peu de savoir et de dignité comme trace.
Cependant le Prince Salina, Concetta, Angelica et le chien Bendicò du superbe roman de Lampedusa font une sale fin. Mais cela est une autre chose.
Erreip Etnassa. 15/08/2022 19:48:07.
VOIR :
GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE :
GRANDES MANŒUVRES POLITIQUES DANS LA CRISE ITALIENNE (Résumé à ce jour)
Berlusconi, personnalité historique de la droite italienne, composante de la coalition d’extrême droite en lice pour les élections législatives et sénatoriales italienne du 25 septembre 2022, dont on connaît la longue et scandaleuse histoire dans la régression politique et la crise italienne, propre au pays dans la crise mondiale déclare : « Si le présidentialisme entrait en vigueur, Mattarella devrait démissionner » (cité dans l’éditorial du 13 Août du journal « Il manifesto »). Mattarella est le président de la république italienne dans le cadre de la constitution progressiste de la Libération du Fascisme et du Nazisme de 1945.
En fait l’idée qui semble s’avancer, et s’avance ici en Italie, c’est à travers ces élections anticipées une sorte de « coup d’Etat à la De Gaule » instaurant un régime présidentiel à la française.
Jusqu’où ira cette tendance : à suivre sérieusement.
Dans ce projet aussi bien le « centre gauche » que le « centre droit » se retrouvent objectivement, le centre gauche représentant le courant de "l'agenda" Draghi, son fédéralisme européen soumis à la domination atlantique et prêt à « l’offensive sobriété » contre les besoins sociaux, le travail, pour renflouer le taux de profit, sortie illusoire de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital.
Sur ce dernier point, touchant au présidentialisme, le compromis entre « centre gauche » et « centre droit » est aussi, semble-il -discrètement mais de moins en moins discrètement-, dans les tuyaux.
Sans oublier que le centre droit est constitué en « majorité de parti » et en « majorité d’opinion » d’une extrême droite dont les origines, grandes familles, capital rural recyclé dans le capital industriel national, conserve une énorme pesanteur de son idéologie d’origine, fasciste.
Les sondages publiés par « Il corriere della sera » du 10 Août 2022, pour les élections législatives et sénatoriales italiennes anticipées du 25 septembre 2022, donnent plus de 60% des députés et sénateurs du “centre droit” (coalition extrême droite + Berlusconi dominée par "Fratelli d'Italia") élus, et donc la possibilité de transformation de la constitution par eux sans référendum. Car si 2/3 des sièges de députés et sénateurs des deux chambres sont nécessaires pour modifier la constitution sans référendum, une alliance de circonstance, proposée par certains ténors de la politique comme « solution » à la crise, entre "centre droit" et une partie du "centre gauche" favorable au présidentialisme, rendrait possible cette modification de la constitution. Une modification adaptée aux exigences du capital et à une Union Européenne fédérale déjà bien avancée appelée des vœux des partis libéraux et « socio-libéraux » en France, en Europe et dans le monde.
En cela on devrait s’alerter des effets du souverainisme en France et partout sur le recul général de la société, les solidarités en dégradation, en particulier, entre concitoyens et entre nationaux et immigrés, entre pauvres et couches moyennes, entre pauvres tout court. « Produire national » sans la coopération mondiale rejoint le capital mondial concentré si les racines de la crise systémique et les solutions à la crise systémique passent après dans les luttes.
Sans oublier non plus que le « centre gauche italien », pointe avancée d’un hyper libéralisme européen fédéraliste, financier et bancaire, subit aussi idéologiquement ce poids du passé, mélangé à la « modernité néolibérale ».
Quelle sera la réponse syndicale majoritaire et quel poids la petite gauche anticapitaliste, dont le PRC, mais sans programme de transformation sociale correspondant à la réalité et la crise systémique ? Une tentative d'Union Populaire est lancée ici en Italie à l'initiative du PRC qui récolte des signatures pour pouvoir présenter des candidats, la loi concernant les élections anticipées étant encore plus discriminante.
Question essentielle !
En réponse sociale populaire et salariés, un immobilisme relatif mais réel a tendance à dominer sur ces questions pour ne pas favoriser un mouvement que l’on sent dangereux, que l’on craint et que l’on sous-estime à la fois. Les normes du quotidien du système, et de ses « solutions », résolutions malades des besoins insatisfaits dans l’échange A-M-A’ et son parasitisme A-A’, adhérent à la peau de la personne et de la société.
Il serait important pour la suite de souligner ces tendances dans le mouvement de la société italienne.
Evidemment tout cela est à relier avec le mouvement de la société en France, en Europe , dans le monde et dans le contexte de guerre, de crise générale, du climat au sanitaire, en passant évidemment par le travail et l’emploi et la production-échange-consommation et l’homme producteur, dans toutes les activistes humaines.
La pointe progressiste avancée constituée par la ComEco dans le PCF, son analyse et ses propositions de sortie de crise et de construction nouvelle est d’une importance capitale.
Je parle de tendances, pas de réalité accomplie.
A signaler enfin, dans ce contexte de « nouveauté » de l’évènement politique, des intervention venus de l’extérieur, ente autre de France Insoumise et de Hollande dans des registres « opposés », qui n’aident pas à la clarté, ajoutent à la confusion et-ou à la résignation.
"Corriere della sera" 15.08.22. Illustration du "débat"
Le fil De la campagne :
Un pacte de coalition dite du “centre gauche”, a été signé le 2 août. Elle se déclare avant tout « européenne » et continuatrice du programme et des conditions posées par Draghi, l’Italie en tête de pont dans l’UE comme ambition. Cette coalition exclut Conte (5 Stelle) considéré comme non fiable et responsable de la chute de Draghi en s’étant opposé à la marge par des votes à des propositions de ce dernier, c’est à dire semblant ne pas accepter, à travers ses propres ambitions, la logique draghienne dans sa totalité. La signature s’est faite sous la bénédiction de Calenda (leader du petit parti social libéral « azione »,) « rassembleur symbolique » de « l’accord programmatique », et l’égide du PD de Letta, dominant. Calenda s’en est ensuite démis pour constituer une « troisième force » avec Renzi, ex leader du Partito Democratico (PD, ex PCI et ex DC). On en est là…
Dans le “centre droit” cohabitent, à couteaux tirés pour la désignation du futur premier ministre remplaçant éventuellement Draghi, “Forza italia” (Berlusconi), “La Lega” (Salvini) et "Fratelli d'Italia" (giorgia Meloni). Cette coalition est dominée par Fratelli d'Italia crédités de 23% à l'intérieur de la coalition. A l'intérieur de la coalition de "centre gauche », le PD avec Letta domine dans les sondages avec aussi 23%.
ET les sondages donnent globalement le « Centre droit », c'est-à-dire de l'extrême droite et les néofascistes qu'elle abrite, en tête, come indiqué ci-dessus.
Pierre Assante. Lundi 15 août 2022.
"Corriere della sera" du 15 août : un "léger" panorama de ce journal,
« PRISON » DU QUOTIDIEN ET DU SYSTEME, ET INVENTION DU FUTUR
« …Les normes du quotidien du système, et de ses « solutions », résolutions malades des besoins insatisfaits dans l’échange A-M-A’ et son parasitisme A-A’, adhérent à la peau de la personne et de la société… »
Cet extrait d’un des derniers articles n’est pas propre à un peuple, une entité humaine constituée historiquement. Elle est propre à notre espèce dans la situation, au « niveau de développement », donc de conscience de l’état de préhistoire de l’humanité qui est encore le notre.
Organisation sociale et forces productives agissent en unité l’une sur l’autre, non de façon mécanique, mais de façon dialectique dans la multitude d’interactions et leurs, leur résultante(s) causale(s) et aléatoire(s) (1) à infinie diversités de mouvement..
Si les forces productives, l’homme, sa conscience individuelle et collective, sociale(s) et en unité, et l’organisation sociale de subsistance et de développement entrent en contradiction, peut s’ouvrir alors une période de transformation qualitative intense et rapide, dans laquelle agit le lutte de classes dans une société de classe et l’état des forces productives par elles-mêmes.
La révolution française aurait elle eu lieu sans la convergence de la recherche de la petite et grande propriété rurales en convergence avec la recherche de la propriété bourgeoise citadine conjointement au besoin du développement des forces productives de cette propriété. De même sans l’introduction du salariat, l’achat-vente de la force de travail sous quelque forme que ce soit, la grande industrialisation pouvait-elle se développer dans un système esclavagiste ou de servage ? Evidemment pas.
Et la petite propriété actuelle ne sert-elle pas de support matériel et moral, idéologique, objectif et subjectif au maintien d’une alliance forcée, au sens d’une résonnance forcée, contradictoire et antagonique dans le système de CMMnIgF (2) avec la grande propriété et la concentration capitaliste mondiale, ses alliances antagonique mondiales et ses conflits mondiaux.
Que « les normes du quotidien du système, adhérent à la peau de la personne et de la société » ne signifie en rien qu’un blocage social d’une transformation qualitative est institué éternellement et le mouvement vers l’extinction totale, mais au contraire que la contradiction antagonique des forces contraires, leur identité et unité, « s’accroit sur elle-même », croissance et condensification « avant terme » et que cet accroissement au lieu de se résoudre progressivement, court à l’explosion à l’instar d’un barrage surchargé d’eau ou d’une masse critique.
Tout danger n’est pas obligatoirement mortel, qu’il soit climatique, sanitaire, et systémique à la fois et en dernière instance, agissant en dernière instance sur l’ensemble des activités et sur ka recherche de solutions à la fois négativement et positivement actives : contradictions.
Tout danger n’est pas fatalement mortel, mais peut l’être….
Le développement de la conscience n’est pas une plume sociale à soulever, il est question de générations et de mouvement anthroponomique multiple et profond, et de lent mouvement de croissance-complexification-condensification de la nature, lent pour nous à notre échelle de temps et rapide dans les années lumières de la nature. Mais en relativisé dépendante et non pas autonome.
L’énigmaticité fait partie de notre réalité sociale et trouver des voies de subsistance dans cette énigmaticité c’est l’invention sociale qui a promu l’espèce a travers ses temps propres.
Pierre Assante. 13/08/2022 17:57:14.
(1) Aléatoire car insaisissable dans la complexité et au niveau de conscience retardant sur le mouvement que la conscience observe. Faut-il penser que l’auto-développement de la nature serait saisissable à un niveau supérieur de conscience de l’univers sur lui-même ? La question ne répond pas à l état de recherché des subsistances par l’homme dans sa réalité historique, qui est son but et son moyen premier dans sa poursuite de processus de survie et de développement-croissance-complexification-condensification. Si l’interrogation entre dans le travail de transformation de la nature par le travail-subsistance de l’homme pour ses subsistances « matérielles et morales », elle reste sans réponse utile et sans réponse tout court.
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie