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L’homme-s est un animal d’abstraction. Il procède par postulats ; de là découle une logique propre au postulat. Sur cette question Henri Lefèbvre a précédé les « penseurs » communistes de la 2eme partie du XXème siècle, et précède en général compte tenu de la régression relative dans le mouvement de la société, d’une pensée dialectique elle-même encore en gésine.
L’homme est un animal d’abstraction, il pose des postulats en fonction des problèmes de survie qu’il a à résoudre individuellement et collectivement. C’est cela encore la préhistoire de l’humanité dont la sortie est un niveau supérieur qualitatif de la conscience dans un niveau supérieur d’organisation économique et sociale. Si tant est qu’un accident lent ou violent ne délègue pas cette qualité à d’autres entités universelles et dans d’autres temps universels.
Le mode de production et d’échange est déterminant dans les postulats posés, le postulat « de base » posé. Du postulat de base posé découle les postulats particuliers à chaque situation individuelle et-ou collective dans le déroulement des évènements. Il en est ainsi pour la guerre planétaire financière, économique, militaire et idéologique posée comme postulat dans un monde capitaliste, des deux ou multiples côtés des belligérants, tous étant dans un système capitaliste mondialisé, quelles que soient leurs particularités d’entité locale, nationale, internationale etc. dans leur imbrication, leur interaction collective réciproque, et leurs contradictions propres.
Qui sera apte à créer les prémices d’une régulation mondiale vers la coopération et la cohérence généralisée dans la croissance de la diversité (croissance de la diversité propre au principe de croissance, à l’instar des croissances infinies des diversités et particularités dans la nature), créera aussi les prémices d’un ordre nouveau de l’humanité en santé suffisante pour procéder.
Ces prémices sont du ressort de l’acte individuel dans l’acte collectif de l’entité humaine locale et globale à laquelle il appartient dans ses rapports réciproques en unité organique : c’est ce qu’essaie de faire la logique dialectique que je tente d’exprimer ici, et dans l’ignorance à laquelle me contraint un vocabulaire qui n’est en rien dialectique, qui n’existe pas encore et qui est à créer. L’absence de vocabulaire est un-e des raisons d’un hermétisme relatif ou absolu à dépasser, « d’un trobar clus ».
Pour un animal d'abstraction, un saut qualitatif social c’est une rupture d’avec le « postulat du moment » ; et un saut qualitatif social de mode de production et d’échange est une RUPTURE d’avec le postulat global du système, lorsque le système entre EN RUPTURE lui-même AVEC LES DEVELOPPEMENTS des forces productives-trices (Valeur marchande/Valeur d'usage), hommes, techniques, cultures en unité organique, dans le mouvement contradictoire et uni organiquement-dialectiquement du continu-logique et du discret-quantique ; développements tout autant dialectiques que la dialectique-processus de la nature ou le mouvement-processus dialectique de la pensée, processus cérébral du corps-soi social, « socialmental ».
Encore sur : croissance de la dialectique et de dialectique de la croissance.
Le système capitaliste n’assurait qu’une cohérence précaire à la société, du local au mondial et du mondial au local, dans leur rapport réciproque, dialectique. Plus le capitalisme s’est développé, plus sa cohérence a diminué, non de façon absolue mais relativement à sa croissance. Mais la crise peut aboutir à un absolu significatif de mort « locale » rapide dans les temps universels.
Sortir de l’incohérence c’est sortir de la contradiction du cycle de renouvellement de la société dans le cycle A-M-A’ et sa suraccumulation-devalorisation. La perte de cohérence clame le besoin de communisme dont elle est l’antichambre possible.
Ce besoin passe par un processus de sortie de la financiarisation et de renaissance d’une santé du travail-production passant par la SEF, processus-résolution de la contradiction Emploi/Achat de la force de travail.
Pas d’inquiétude, mais in-quiétude, c’est l’expression du secours à apporter, à nous-mêmes-personnes humaines dans celui de la société.
Le communisme c’est aussi une mondialisation progressiste, non financière au sens actuel, d’échange et de partage du travail.
La cohérence et une condition vitale de l’existence d’une société.
Cette cohérence s’effondre dans la crise généralisée du critère de gestion P/C, de baisse tendancielle de taux de profit et de suraccumulation-dévalorisation du capital.
Le sauvetage de la cohérence passe par la conscience de la nécessite de cohérence dans un autre type de système économique et social en santé suffisante.
Cette conscience passe par la reconstruction idéologique du salariat, l’homme producteur des biens nécessaires à la vie humaine, ses capacités mentales-techniques-créatrices, et de son mouvement : reconstruction idéologique répondant à sa destruction dans le processus hyperlibéral du capitalisme.
Cette reconstruction idéologique pour une reconstruction de cohérence et de conscience du besoin de cohérence passe par un redéveloppement d’une pensée dialectique contre le retour massif de la pensée aristotélicienne de non-contradiction.
C’est en ce sens qu’on peut parler de besoin de croissance de la dialectique et de dialectique de la croissance : une croissante technique et mentale « conforme », « adéquate » au mouvement d’évolution-transformation-complexification-condensification (1) qui est la condition d’une croissance non autodestructrice, dans la nature en général comme dans la société humaine pensante en particulier ; processus de la « part » de la conscience universelle de la nature sur elle-même procédant dans l’humanité, progression-régression-destruction et renaissance possible dans un processus global.
Pierre Assante.02/10/2022 06:30:01.
(1) Voir dans les articles sur la question de la « condensification » du type du développement de l’accumulation cérébrale, son histoire ontogénétique et phylogénétique, en liaison organique, dialectique, avec le développement des rapports sociaux.
VOIR LE RECUEIL / BESOIN DE REMARXISATION ! sur ce lien :
Un système économique et social basé sur le cycle d’accumulation privée du capital.
Une accumulation mettant en concurrence, en guerre les uns contre les autres, dans des alliances « féodales » variable mais sous l’égide dominante, les acteurs individuels et « collectifs » de l’accumulation.
L’impossibilité systémique de ces acteurs d’échapper à cette concurrence, non libre et faussée mais contrainte systématiquement, sous peine de disparition « du jeu » et de l’existence.
Crise systémique de la baisse tendancielle du taux de profit (P/C) dans la récolte de la plus-value (survaleur), crise d’accumulation-dévalorisation du capital dans la révolution scientifique et technique et sa croissance accélérée, l’excroissance du capital constant dans le capital total bloquant systématiquement son cycle, facteur d’aggravation des conflits d’intérêt capitalistes entre firmes, nations, zones de développement anciennes et nouvelles. Cercle taré et vicieux.
Une géopolitique avec un acteur impérialiste dominant, des nations alliées dominées et des nations « résistantes » et historiquement moins développées et dominées.
Dans la guerre économique, financière et d’influence, montées des nationalismes contre la santé possible d’une mondialisation progressiste assurant les coopérations et la cohérence nécessaire à la survie humaine.
Un stupide establishment insouciant des dangers généraux planétaires mortels poussant jusqu’au bout sa domination pour compenser les affaiblissements des entités capitalistes dominantes et du système par lui-même.
Des peuples humiliés, des nations humiliées.
Une puissance mondiale en déclin, la Russie, ayant joué un rôle majeur dans la victoire contre le nazisme et les transformations progressistes possibles du monde et son échec « programmé », lui aussi systémique, humiliée matériellement et moralement à qui on découpe le marché et l’économie, l’énergie ; des lois-ententes séparatistes de l’U.E, entre autres, anti-coopération mondiale mais liées aux alliances générales mondiales pour le taux de profit permettant et accélérant les découpages et dominations.
Le développement des oligarchies dans la guerre économique et financière et un dirigeant au centre de l’évènement mortel qu’il a créé en dernière instance, tout aussi mégalomane que ceux de l’impérialisme dominant, et plus parce qu’acculé au mur.
L’état de guerre systémique et le nationalisme qui en découle ne peuvent qu’entrainer au fascisme généralisé. Dans les petites comme dans les grandes nations dans leur dissolution de cohérence interne et externe, leur obsolescence organisationnelle « programmée » historiquement, de même.
Dans les rapports entre les personnes mises en concurrence dans le travail, la vie, le revenu, l’emploi, l’aggravation drastique de la contradiction Travail/Vente de la force de travail contenue dans l’emploi. La lutte pour le développement de la sécurité d’emploi et de formation, de recherche-transmission-production faisant appel non à une élite mais toutes les populations pour leur développement en santé nécessaire, étant l’unique moyens de dépasser cette contradiction antagonique emploi/achat de la force de travail, dans un mouvement tendant au communisme et réalisant ses prémices.
Qui résistera au nationalisme et promouvra un mouvement de développement de la coopération et de la cohérence mondiale sauvera l’humanité de sa crsie létale. Quel rôle de la relativement jusqu’alors prudente Chine et ses succès de développement, pour échapper à ce mouvement mortel et à ses propres difficultés systémiques et contradictions sociétales, en rapports mutuels, dialectiques ? Quel rôle du mouvement des salariés dans le Monde, touchés dans leurs conditions de travail et leurs revenus, au centre de la production consommatrice et consommation productrice qu’ils permettent et effectuent : de la lutte contre la plus-value à la lutte pour sortir de la crise de suraccumulation vers une construction sociale nouvelle en santé suffisante pour procéder ?
L’Italie, la suède etc… ne sont pas des exceptions. Ici en France monte le nationalisme, l’anti-coopération, la participation à la déstructuration mondiale, le fascisme qui en est l’expression, lui-même travaillé par toutes ces contradictions générales et propres.
A mon avis, il faut lire les « textes sacrés » des « grandes religions » du monde humain, tous… la Bible, Le Nouveau Testament, le Coran… entre autres, particulièrement si l’on est originaires de cette civilisation méditerranéenne d’en-deçà des deux millénaires passés ; les situer dans la transformation, le processus des forces productives, hommes, techniques, cultures, en unité organique.
Le Coran me semble une suite dans la renaissance du trafic commercial terrestre oriental, après la régression dans « le Moyen Age occidental » du trafic méditerranéen global, son lien méditerranéen.
Et puis leur suite dans le processus des civilisations.
Mais il faut les lire, toujours à mon sens, comme on lit l’Iliade et l’odyssée, c’est-à-dire comme témoignage-interprète pour connaissance, expression des processus civilisationnels, dans leurs contradictions simples et contradictions antagoniques.
Ne pas les connaitre, c’est s’exposer à un vide mental en matière d’intuition, d’un inconnu mental, l’inconnu en général, qui existe, et des trous de normes qui existent et sont formés en partie par ces « non-connus » , par l’énigmatique irrésolu et historiquement irrésoluble. C’est créer un manque dans ce qui produit la connaissance empirique et par suite, la connaissance scientifique qui procède de la connaissance empirique.
Le communisme et le marxisme « institutionnel » en ont bien été victimes, de ce manque, à mon sens.
Je le lis ou l’entends dans les échanges avec des ami-e-s qui ont rejeté cette connaissance au nom de la raison, du rationalisme au sens strict n’incluant pas une « investigation » la plus globale possible, en tenant compte aussi le plus possible de ses « trous » , raison réduite au « strict », qui a justement, pourtant, besoin de ces connaissances.
Finalement le stalinisme comme courant de pensée dont on connait des conséquences particulières, procède d’un volontarisme sans bases théoriques et culture générale associées. Ce n’est pas en soi que le volontarisme pèche, est dangereux, c’est dans sa méconnaissance des conditions de transformation en santé, par manque de culture suffisante, au sens large, de la connaissance au sens large des conditions.
La situation de catastrophe mondiale dans laquelle nous vivons, l’ignorance et le refus de connaissance des contradictions antagoniques dans le processus économique, entre autres, de la crise systémique, de la suraccumulation-devalorisation du capital en particulier, toujours entre autres, cause première des situations de conflits, ouvre le champ des remèdes-solutions du volontarisme d’ordre « millénariste » mais dépouillé des superstitions-pesanteurs religieuses, de l’obscurantisme promu et entretenu par le pouvoir de l’argent .
Je relis le MUNTZER d’Ernst Bloch et LE BANQUET DES CENDRES de Giordano Bruno. L’un rappelle avec ses formes à lui, les « trous de normes » à enjamber faute de pouvoir, les voir et les connaitre pour avancer au-delà des échecs, l’autre procède prioritairement par empirisme, le manque de dépassement les conditions historiques l’y contraignant ; les sciences élargissaient déjà la vision, mais leur alliance dialectique avait à attendre deux sicles, et plus puisque nous sommes encore en grande partie dans l’aristotélisme de la non-contradiction auquel il s’opposait formellement sans y échapper. C’était beaucoup déjà ! Plus que nous- mêmes quelquefois.
Je viens de lire un article sur l’Ukraine dans le Monde Diplomatique d’Octobre 2022. S’il ne traite hélas pas de la crise systémique, il fait un compte rendu TRES intéressant de « l’Accord d’association entre l’Ukraine et l’UE » préparé de longue date (2004, 2009 ? ) et entré en vigueur en 2017, qu’il faut connaitre et qui fait partie à mon sens, entre autres, du processus qui a entrainé l’agression, réponse folle et criminelle du capitalisme l’oligarchique russe contre les interventions de l’impérialisme dominant et ses alliés ; interventions de toutes sortes, folles et criminelles de même. L’intervention « Russe », mais cet adjectif ne convient pas, est folle et criminelle dans ses conséquences et son irréalisme « originel » conduisant aussi, possiblement à l’usage de l’arme nucléaire, dans un monde humain déjà pluri-menacé. Les affolements passés, dans la "guerre de 1914" (4 ans !), leurs prémisses et enchainement nous donne une idée de la situation d’aujourd’hui, dans les capacités techniques acquises depuis et les imbrications de déséquilibre mondial structurel excessif, fragilité terrifiante accrue de la planète humaine. Terreur qui ne doit pas handicaper l’analyse et l’action de sauvetage, mais la développer.
La paix de 1945 a été signée sous l’égide du bombardement d’Hiroshima et Nagasaki qui a engendré la course aux armements nucléaires.
Il n’est pas étonnant, sauf pour les « ignorants volontaires », qu’en renaisse le spectre menaçant.
La domination globale, finale, planétaire du pouvoir de l’argent ne peut qu’engendrer des montres qui s’enflent, s’enflent depuis des décennies.
Et ce n’est pas celui-là plutôt que celui-là, c’est un monstre global.
C’est un monstre global et nos commentateurs qui rejettent tout dialogue possible ou pas, mais salvateur possible ou pas, d’une apocalypse, sont des diables ridicules et pitoyables.
Une accalmie semble difficile et une contre-attaque populaire et idéologue de paix, de la paix, passe par une attaque (puissante ou impuissante ?) contre le système du profit financier, menée par le salariat (et ses alliés de toutes sortes) dans son rôle de producteur, qui ne peut pourtant éviter des destructions physiques, de l’argent contre les peuples, contre l’humanité.
Les grèves pour le salaire, le pouvoir de vivre, lutte contre le pouvoir de l’argent peuvent faire partie de la lutte pour la paix si un contenu de transformation sociale leur est associé. SEF, DTS, Fonds, crédits sélectifs, Droits du travail dans le droit du citoyen, détournement progressif de valeur marchande hors du circuit du capital en en faisant autre chose que du capital au sens propre, de « l’anti-capital », bataille générationnelle dont le besoin de processus est à entamer de façon imminente.
La sagesse est une arme de paix et de construction d’un nouveau, qui peine à naitre et qui est menacé d’avortement involontaire, et volontaire par les puissances financières, leur pouvoir et leur logique.
Le CAC 40 comme la Commission se soucient peu du gouvernement Meloni, malgré les déclarations de forme provisoires ; et sont prêts, d’un commun accord à 3 à déclencher, si besoin est, l’opération anti-fragmentation.
Dans le plan d’austérité et de « sobriété », et de renforcement de l’atlantisme, ils ne se soucient pas non plus de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital : ce n’est pas dans leur « logiciel » et leurs « algorithmes ».
Ils ont tort, mais ce n'est pas notre problème premier, d’autant qu’ils ne tiennent pas compte, veulent fondamentalement ignorer la nature particulière de ce gouvernement dans les rapports sociaux et sociétaux et leurs conséquences de son ignorance de la maladie sociale dans la relative autonomie qu’il constitue.
L’inconnue c’est la réponse-développement du mouvement populaire, des salariés et des syndicats et partis qui peuvent la favoriser, à la crise de suraccumulation-devalorisation du capital, ses conséquences sociales et les politiques gouvernementales réciproques du capital induites.
Ce n’est pas particulier à l’Italie et s’en préoccuper pour nous-même et pour la planète, ici et maintenant, est urgent. Mais, disant cela, je ne fais qu’enfoncer un clou commun.
Je suppose l’existence de multiples espèces pensantes dans l’univers « connu » (13 milliards d’années sans compter l’avant encore plus inimaginable, comme l’après) constituant une conscience relative en retard sur le processus de la nature sur elle-même.
Je peux me faire une idée d’une espèce pensante en me regardant et m’écoutant moi-même « de l’extérieur de moi-même », c’est-à-dire dans mes rapports à double sens avec la société humaine dans ce qu’elle m’apparait.
Quant à des espèces pensantes ayant dépassé l’état de développement de la nôtre, l’état de nos capacités, c’est à la fois un plaisir, une difficulté et une in-quiétude, puisque pour comprendre un autre état, il faut pourvoir être dans cet autre état que le nôtre, situation im-possible.
Ce que je sais, c’est l’observation du processus d’évolution-transformation-croissance-complexifiacation-condensification de la nature, physique, biologique et sociale dans son unité organique, et qu’il n’y a pas de raison apparente de refuser l’idée que nous sommes partie prenante de ce mouvement universel, dans sa progression, ses régressions, ses « succès » (ça c’est un mot qualificatif trop subjectif pour décrire le réel), ses accidents mortels collectifs et universels sans doutes plus nombreux que ses succès.
Combien de compositions de molécules de vie non viables pour produire une molécule de vie viable dont un organisme pluricellulaire pensant est issu , sur cette Terre en tout cas ? De même pour cette nouvelle sorte de « molécule », géante à notre échelle, que constitue une humanité et toute société pensante dans l’univers ?
Notre vie ici et maintenant et notre futur qui n’est pas circonscrit à notre entité individuelle et collective particulière, tient là-dedans. C’est une façon scientifique, donc nouvelle, de considérer l’existence humaine et l’existence tout court, et la résurrection sentiment autocentré sur ce que nous considérerons, dans l’état de notre conscience, comme un centre absolu (tautologie), ce qui en un sens a du sens, puisque comme toute entité dans la nature, nous sommes uniques ; d’où par exemple l’aberration qui refusait d’imaginer l’héliocentrisme et au-delà l’universalité de l’univers. Contradiction évidente et pourtant massivement oubliée au quotidien, à la fois ignorée et pratiquée. Alors, pour ce qui est de la dialectique, qui part du concept de contradiction, de forces contraires, de leur unité et de leur identité, il y a un grand pas à franchir dont dépend, à mon sens, notre survie de société pensante, dans le processus d’unité universelle de la conscience de la nature sur elle-même, unité dont la forme nous est inimaginable dans notre état.
C'est plus compliqué que de dire : la résurrection du corps, de la « personne plus », ça n'existe pas, ce qui n'est pas faux. Mais tout compliqué que ce soit, c'est plus exact et plus précis et plus scientifique, et ce n'est pas exempt de sentiments pour qui se donne la peine de le penser et de l’entendre. La transformation d’une entité est permanente, ce qui fait dire, si j’ai compris (mais il y a d’autres sens conjoints à cette déclaration de Rimbaud) : « JE est un AUTRE ».
Chacun peut mettre un concept différent sur un mot. C’est un droit naturel et incontournable et inévitable qui cependant comporte une réelle difficulté de communication sociale (contradiction naturelle), en particulier dans le mouvement d’évolution-transformation sociale vitale.
Les systèmes de concepts nous sont propres à chacun, bien qu’issus de nos rapports sociaux à double sens (tautologie).
Je vais préciser le mien en ce qui concerne le travail abstrait, partagé en partie dans une part de la société, si tant est qu’on imagine ce que peut être un partage, qui n’a rien d’absolu !
A La différence du travail concret (je suis boulanger et je fais du pain, j’use de mon savoir et de mes gestes, de mes capacités acquises à faire du pain), il y a la mesure marchande d’échange du pain avec une autre marchandise à travers « l’équivalent monétaire ».
Cette mesure, le temps de travail me donne une représentation (donc abstraction) sociale du travail, en tout cas dans la civilisation capitaliste et libérale. Cette représentation c’est celle de la mesure de la dépense physique et mentale en unité organique et dans un temps donné, utilisée pour n’importe quel travail, "indépendamment", si l'on peut dire, du type particulier de travail effectué à échanger (du boulanger, de l’ingénieur etc…).
Cette abstraction est donc une abstraction pour deux raisons qui n’en font et n’en sont qu’une, qui sont la même : ce n’est pas la représentation du travail réel, mais de sa mesure et la représentation d’échange (monétaire ici et maintenant). C’est donc en même temps, dans la « double abstraction », le salaire plus la plus value, puisque le salaire n’est qu’une partie de la valeur produite par l’homme producteur vendeur de sa force de travail.
C’est dans « Le Capital » de Marx une des bases de la succession logique du processus de pensée qui l’a amené de la « situation de la classe ouvrière en Angleterre » à la définition de la plus-value (survaleur), de ses causes et conséquences en matière d’exploitation du travail, de l’usage de soi par l’autre dans notre système, et enfin à la baisse tendancielle du taux de profit, que Paul Boccara, entre autres mais plus que d’autres, a analysée jusqu’à la suraccumulation-dévalorisation du capital, contradiction antagonique et insoluble dans le système.
D’où les propositions pour en sortir (Comprendre ET transformer), constituant à la fois la sortie de la contradiction et la construction d’un système nouveau en santé suffisante pour procéder vitalement, nous en faisant partie, en étant dedans.
Les convulsions de l’Empire « moderne » dont nous souffrons, dans lesquelles nous vivons, et dont « nous ne voyons pas la fin » sont les convulsions du système. Système historiquement obsolète, qui contient l’antichambre d’en un nouveau système économique, social, culturel, sain, mais dont la construction est d’ordre générationnelle, ce qui est bien dommage en ce qui concerne nos espoirs d’individu (Que « l’espérance est violente ! »), et-mais qui se construit dans l’acte au présent inclus dans les actes à venir.
La dialectique de la croissance et la croissance de la dialectique est au cœur de nos capacités possibles de survie-développement.
….Vous me remettez en mémoire, dit Pantagruel, ce qui est écrit dans les facétieuses et joyeuses réponses de Cicéron. A Rome, à l’époque des guerres civiles entre César et Pompée, son naturel le portait plutôt vers le parti de Pompée, bien que César recherchât son soutien et lui accordât de grandes faveurs. Un jour, apprenant que les Pompéiens avaient, au cours d’une certaine bataille, subi de lourdes pertes en hommes, il désira visiter leur camp. Dans leur camp il trouva peu de force, moins de courage, et beaucoup de désordre. Alors prévoyant que tout irait mal et tournerait au désastre, ce qui advint par la suite, il se mit à dauber et à se moquer tantôt des uns, tantôt des autres, en brocards acérés et incisifs, en ce style qu’il
maîtrisait fort bien. Quelques capitaines faisant les malins, en gens pleins de confiance et d’assurance, lui dirent : « rendez-vous compte combien il nous reste encore d’aigles ! » (C’était alors l’enseigne des Romains en temps de guerre). « Ce serait bel
et bon, répondit Cicéron, si vous étiez en guerre contre des pies. » Mais vu qu’il vous faut combattre des Andouilles, vous en conclurez que c’est une bataille culinaire, et vous voulez vous allier aux cuisiniers. Faites comme vous l’entendez. Je resterai ici à attendre l’issue de ces fanfaronnades. »….
François Rabelais. « Le quart livre ». 1547. Cette même année, Rabelais adresse une lettre pleine d’anxiété au Cardinal du Bellay.
Malgré tout le respect que je porte à tout être humain, je me permets de dire : « de Powell à Lagarde », des banques centrales aux pouvoirs économiques et financiers nationaux et internationaux, aux firmes multinationales et leur norme systémique de critère de gestion P/C (Profit/Capital), on s’occupe de nous, et on nous pousse vers le précipice au bout d’une crise non résolue… ou à une révolution.
Le profit passe avant la régulation de l’organisation sociale nécessaire à sa survie et son développement, à la survie et au développement des femmes et des hommes constituant la société.
Occupons-nous donc aussi de nous-mêmes, pour nous occuper efficacement des autres, en relation commune, sans hiérarchie, réciproque.
A. Le 38ème congrès du Pcf a permis la poursuite du processus d’existence du PCF, c'est-à-dire d’une force sociale remettant en cause, en paroles et en acte, en actes et en parole, un système arrivé au bout de ses capacités de développement en santé suffisante pour survivre, et nous avec, mettant en danger celles (les capacités) de toute la société humaine, ici et dans tout le monde humain.
Les critères du capital vont totalement à l’encontre des moyens nécessaires pour répondre à toutes les crises et à sa propre crise générale qui en dernière instance impacte toutes les activités humaines et leurs relations réciproques avec le milieu naturel qui nous « nourrit » à tous les sens objectifs et subjectifs du verbe ; le milieu naturel que nous transformons depuis la naissance de l’humanité par notre travail afin d’y puiser nos subsistances, nos ressources et que nous épuisons dans les choix d’un mode de production dont le but est l’accumulation du capital pour lui-même laissant au dernier plan les besoins sociaux et le besoin de développement et de complexification des besoins sociaux : « Cycle social élargi, besoin de besoin » auquel ne répond pas sa course au profit : antagonisme entre le système économique et social actuel et la résolution des besoins humains.
B. L’existence du PCF et son contenu, « la bouteille, le liquide et le boire », tâche du 39éme congrès : la conscience de l’état de la société, l’état du système, les besoins de transformation radicale et progressive.
Deux urgences et leur synthèse-dépassement dialectique :
1)Créer un mouvement de formation à la connaissance de l’état de la société et du système dans le, par, et au-delà du parti, et particulièrement dans et pour la jeunesse. Connaissance pour le transformer (Le Parti et le Système) en santé suffisante pour poursuivre le mouvement de la société humaine. Un mouvement de formation ample, large, développé au-delà des structures et des adhérents du parti.
Après l’échec de la révolte des peuples de 1848, Marx reprend un long travail de compréhension et d’exposé écrit (Les 4 Livres du « Capital ») du système social dans lequel nous vivons encore (malgré ses transformations quantitatives) et fait de cette recherche un besoin central pour agir au quotidien. Dans sa critique du programme de Gotha (1) il souligne de façon assez inquiète et même irritée pour et de l’avenir, le besoin inséparable de connaissance, d’apprentissage, et d’action quotidienne et à long terme de transformation sociale. Comme le fait Lénine après l’échec de la révolution de 1905 ou les difficultés de la révolution d’Octobre, après la guerre civile et pendant la mise en application difficile de 1921-22 de la Nouvelle Politique Economique. Déjà, malgré l’isolement que subit la Russie Soviétique d’alors de la part des impérialismes unis en la circonstance, la recherche de marchés extérieurs et de coopération est une de ses grandes préoccupations. Certes avant sa mort il prévient du danger des pouvoirs de Staline et de Trotski (2), et de la russification excessive du mouvement communiste international, mais il n’est pas inutile de s’instruire des considérations de ce dernier (Trotski) sur les contradictions entre développement de la nation et développement économique. Le souverainisme et le fascisme ont un rapport direct et immédiat qu’on veut ignorer en se voilant les yeux et qui les fortifient mutuellement. La démocratie du local au mondial et du mondial au local en rapports réciproques, et de la personne humaine dans ce rapport d’humanité, et son besoin de coopération et de cohérence est celle du producteur, du « que, quoi et comment produire ».
2)Comprendre le mouvement de la société humaine, c’est comprendre la mondialisation, la nouvelle et immense renaissance scientifique et technique que nous traversons, à l’image de la renaissance du XVI-XVIIème siècle (3) précurseuse du capitalisme au pouvoir, mais immensément plus puissant et rapide aujourd’hui alors que ce capitalisme arrive au bout de ses capacités de développement et du développement humain dans son cadre strict, systémique. Sortir du concept de rapport social imaginaire franco-français qui handicape le développement national lui-même est une nécessité. Comprendre le mouvement du capital par lui-même, le cycle de production et d’échange simple et complexe des marchandises dans le cycle « Argent-Marchandise-Argent plus » du système capitaliste. Ne pas réduire l’exploitation à son centre effectif, réel certes, la production de plus-value (survaleur) mais saisir le mouvement général du système, le cycle du travail et de la force de travail et son achat-vente dans le cycle A-M-A’, support malade de la vie humaine et du renouvellement d’élargissement nécessaire de la vie humaine. Aller jusqu’à l’analyse de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital et ses solutions telles que décrites par Paul Boccara et la ComEco du PCF, crise dans laquelle s’éteint la flamme de la vie sociale, de la société humaine, de la civilisation. Cette séparation réductrice de la compréhension de la plus-value d’avec celle du cycle général de la marchandise et de la suraccumulation-devalorisation du capital, se retrouve dans la présentation à mon sens (et pas qu’au mien) erronée du « capital » de Marx par Louis Althusser ; cette « dérive d’Althusser » (4) n’est en fait qu’une fidélité erronée, malgré les apparences, à la doctrine officielle du mouvement communiste d’alors, elle-même réductrice et relativement dogmatique.
RALLUMER LA FLAMME DANS UNE CIVILISATION DE TOUTE L’HUMANITE EST A L’ORDRE DU JOUR DU XXIème SIECLE.
Apprendre les principes de la dialectique "marxiste" et son évolution, pas sa supposée obsolescence, faux argument dominant, aller au-delà de la logique de non contradiction, fait partie des conditions pour saisir dans sa complexité ce qu'est un mouvement, les forces contraires qui l'animent, leur unité et leur identité, l'accumulation quantitative et les transformations qualitatives dans le mouvement général de transformation qualitative, à la fois continuité et sauts de développement, et le mouvement de la société capitaliste et des marchandises et de l’argent-capital de même, et le mouvement de transformation possible de progrès de même. Reprendre l’effort de Georges Politzer, fusillé par les nazis.
1) Faire de ces deux mouvements, apprendre et comprendre, et former, une conscience collective progressiste dans un mouvement généralisé de formation, un mouvement unique pour vaincre les obstacles du capital au développement, les guerres qu’il engendre, comme le disait Jaurès en son temps, et pour reprendre un mouvement de coopération et de cohérence nécessaire à la vie humaine dans une mondialisation démocratique incontournable, mise à mal par la pression impérialiste du capital USA en premier lieu contre tout développement mettant en difficulté son hégémonie en crise, en particulier contre la Chine.
La Chine n’est pas un modèle, pas plus que le capital et le marxisme une Bible, mais un mouvement de développement dans le développement général du monde, parti d’un sous-développement colonial et résistance, et rejoint les progrès scientifique et techniques de développement, et s’efforçant de pratiquer une régulation locale et mondiale vers un possible dépassement en santé suffisante du système, face à l’anarchie sociale mortelle du capital et de ses critères de profit-concurrence-conflit.
Seul un développement en quantité et qualité unies de la production et des échanges, recherche de coopération et de cohérence, permettront de surmonter les tensions, les conflits et d’assurer la démocratie et la paix de ce développement. La Chine ne passe pas à travers la crise mondiale du capital et les conflits mondiaux, mais ses efforts de régulation contiennent un dépassement possible systémique et une début de processus, négation de la négation du cycle d’accumulation-devalorisation du capital, convergent avec les efforts des organisations de transformation en santé sociale dans le monde ; ceci malgré ses propres contradictions générales et de pays émergent ayant atteint un niveau de développement concurrentiel, insuffisant par tête d’habitant pour un rapport de force basculant radicalement vers la coopération et la paix ; tout en offrant un possibilité de nouvelles coopération mondiales massives en santé sociale. Rien n’est acquis ni linéaire, les détours de l’histoire sont ainsi.
2) Evidemment analyse et formation ne se réduisent pas à elles-mêmes et n’ont aucune fonction concrète sur le processus social et la santé sociale sans le lien avec la situation sociale au jour le jour, les évènements qui la caractérisent ici et maintenant et les décisions actives que cela implique. Mais les luttes non alimentées par l’analyse et la formation, alimentent au contraire les forces réactionnaires. Il y a de ça dans la montée de l’extrême droite et de idées et actes fascisant dans tous les domaines de la vie sociale et particulièrement en économie et politique en dernière instance.
Pénurie et rationnement organisés appelés «modération, sobriété », ne sont pas une « juste mesure », ni une fatalité à accepter, mais une austérité permettant une meilleure récolte des profits pour le capital, leur croissance (des profits) dans la pandémie et dans la guerre économique et financière en sont l’exemple, ce qui ne le sort pas pour autant de sa crise, au contraire, ni ne nous sort de celle la société et celle du développement humain qu’il induit. C’est un développement qui donnera les moyens de surmonter les crises de subsistance et les gaspillages du coût du capital, et la préservation des ressources terrestres.
Ne pas proposer à la société et aux militants l’organisation collective et réciproque nécessaire à cette analyse et cette formation, c’est faire travailler un corps pensant sans nourriture de pensée, corps qui ne peut que s’épuiser, ce qui et en partie le cas.
Certes, on ne peut faire tout ce qu’on veut, on fait ce qu’on peut dans les possibilités quotidiennes et leurs relations avec la construction du futur. Mais pour faire, encore faut-il en avoir la conviction et la volonté correspondante de faire.
Les menaces sont immenses : économique, climatique, énergétique, alimentaire et de l’eau et des territoires ( peuples et rapports entre peuples et entités humaines constituées et en constitution), et crise fondamentale du travail et de la production (5), crise du système en dernière instance et en première urgence. Les réponses sont à la fois urgentes et générationnelles, ce qui demande un plan social immédiat dans un plan social à long terme et des plans particuliers dans chaque domaine de recherche, d’activité, de formation, de transmission dans ce plan social global. Ce qui demande expérimentations pas à pas et corrections pas à pas, et non des promesses généreuses mais trompeuses ruinant toute avancée radicale et progressive (et décourageant l’espoir d’agir pour changer), comme nous en connaissons de longue date.
Les services publics et les salaires, et les salaires diffèrés ou « sociaux » répondant aux besoins collectifs comme aux besoins des « particuliers » sont au cœur et des attaques budgétaires antisociales et des solutions de croissance des besoins humains, leur développement, leur complexification allant de pair.
Juste un petit rappel de processus possible, en antichambre d’une transformation sociale mettant en relation saine, en santé mouvement des forces productives et mouvement de l’organisation systémique de la société : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DST, Droits du travail …..(voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail, l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande.
Pierre Assante. 09/08/2022 07:42:40. Complété le 23/09/2022 21:50:28.
(1) La critique de Marx des idées et actes « populistes » de son temps (Lassalle, Proudhon) s’adresse aussi au notre (Mélenchon, sociale et libérale démocratie, despotisme libéral-financier comme modèle « achevé » de démocratie, repeints de déclarations protestataires, véhémentes et inopérationnelles, ou « vertes » de même, opportuniste de droite et de gauche).
(2) Dérive « napoléonienne » post révolutionnaire du premier, mais suffisamment « socialiste de tradition » et « prudente » pour ne pas être immédiatement de conquête territoriale, mais d’aventure dictatoriale gauchiste et opportuniste telle la rupture d’alliance d’avec la paysannerie (pour l’accumulation « initiale » de capital de voie au socialisme), pour « en finir » avec une classe ouvrière participant au processus de construction et d’alliance.
(3) Ses immenses progrès, ses conflits historiques, ses convulsions dont est issue l’explosion de la productivité capitaliste et ses contradictions économiques, politiques et culturelles dans cette extrémité actuelle où nous vivons.
(4) Reprendre les bifurcations-impasse à partir de leur naissance et développement n’est pas un luxe, mais la condition d’en sortir. Même sous un vocabulaire diffèrent du « vieux militant », de celui employé ici, ne correspondant pas ou plus au moment de qui on s’adresse aujourd’hui. Ce qui ne veut pas dire qu’il s’agit de rejeter un exposé « savant », une analyse de fond, mais les mettre à portée de tous. Ce qui demande certes des moyens.
(5) La société industrielle reste industrielle et industrieuse, les strates sociales et économiques mécaniques persistent organiquement dans les nouvelles strates numériques et « automatisme » en développement impétueux mais limité en même temps par le système qui les a suscitées. Ces strates constituent aussi celle des luttes de transformation en santé, et des entités organisationnelle et sociologiques humaines qui s’en réclament. La croissance de la formation économique, politique, ergologique, contient la croissance de la dialectique de la nature et mentale unies (nous sommes une part organique de la nature et de sa conscience), et la dialectique de la croissance, dialectiquement et réciproquement dans leurs contradictions fertiles.
Il est nécessaire de replacer cette lecture (Contribution à la critique de l’économie politique, la monnaie, Karl Marx, 1859, Editions sociale, 1968) dans le cadre où le capitalisme n’avait pas encore procédé à la suppression de la parité de la monnaie avec l’or, où les banques centrales n’avaient pas acquis le pouvoir d’interventions actuel et n’existaient pas encore moins sous la forme institutionnelle actuelle, etc.
Ceci en tête, cette lecture montre à mon avis que l’analyse de Marx, de la phase historique qu’il a vécue jusqu’à aujourd’hui reste pertinente. La situation décrite comparée à la situation que nous connaissons laissait prévoir l’évolution que l’économie a connue effectivement, et le présent éclaire le passé comme notre connaissance actuelle de l’homme éclaire la connaissance de l’homme préhistorique. Et vice versa, en retour ce passé éclaire notre présent économique.
Cela montre aussi la capacité de Marx, d’Engels et des « pères et mères du marxisme » en général à saisir le processus de la production et reproduction de la société humaine, non seulement sous l’aspect économique qui est déterminant en dernière instance, mais aussi les activités humaines multiples et diverses qui n’en sont pas séparées mais forment l’unité de l’activité. En cela, se reporter par exemple à leurs commentaires et analyses sur les arts.
Etre déterminant en dernière instance ne veut pas dire que tout est prédéterminé. C’est le débat humain millénaire qui passe par l’anankè (nécessité) et la liberté des grecs ou le libre arbitre et la volonté divine de Saint Augustin et qui se poursuit dans la philosophie moderne et l’athéisme et le dépassement (aufhebung) de l’athéisme lui-même (voir manuscrits de 1844). A ceci près que Marx inaugure l’idée que la philosophie ne doit pas se contenter de comprendre le monde mais doit aussi avoir pour but de le changer, et que le progrès philosophique est lui-même en relation dialectique avec les changements qu’il induit. Mais ce n’est pas seulement une influence des choses les unes sur les autres, c’est un processus dans les objets et l’objet global à transformer où l’on agit sur les contraires qui les habitent et les meuvent. C’est sur cette lutte des contraires que nous agissons et ainsi agissons aussi sur nous-mêmes et nous créons-nous nous-mêmes.
Mais bien sûr tout n’est pas dans Marx et le marxisme. Le marxisme est de l’ordre des grands acquis humains en mouvement. Et l’acquis essentiel du marxisme tient en cette découverte de l’humanité en tant que conscience de la nature sur elle-même, qui est passée par l’intuition primitive, la pré-conscience et qui accède à une conscience globale collective que la révolution scientifique et technique, la multiplication et l’approfondissement des relations planétaires portent progressivement à maturité, malgré des régressions qui contiennent pourtant de nouvelles accumulations de capacités humaines. Sans optimisme béat, on peut considérer que tout reste ouvert pour l’humain. Pour agir sur la réalité par sa pensée l’homme se doit de comprendre quelle est cette réalité. Pour Marx et pour nous encore la réalité c’est le mode de production capitaliste, ses contradictions et le pré-apparaître à faire éclore que cette lutte interne contient. En particulier le dépassement de la mesure quantitative de la valeur d’échange.
P.A. Mardi 10 octobre 2017, 05:05:02
(Contribution à la critique de l’économie politique, la monnaie, Karl Marx, 1859, Editions sociale, 1968). Extrait :
"...De même que la circulation intérieure, la circulation internationale exige une quantité d'or et d'argent toujours variable. Aussi une partie des trésors accumulés sert-elle chez tous les peuples de fonds de réserve de monnaie universelle, qui tantôt se vide, tantôt se remplit de nouveau suivant les oscillations de l'échange des marchandises (1). Indépendamment des mouvements particuliers qu'elle exécute dans son va-et-vient entre les sphères de circulation nationales (2) la monnaie universelle est animée d'un mouvement général dont les points de départ se trouvent aux sources de la production, d'où les courants d'or et d'argent se répandent en diverses directions sur le marché mondial. C'est en tant que marchandises que l'or et l'argent entrent ici dans la circulation mondiale et ils sont échangés comme équivalents contre des équivalents marchandises proportionnellement au temps de travail qu'ils contiennent, avant de tomber dans les sphères de circulation intérieures. Ils apparaissent donc dans ces dernières avec une grandeur de valeur donnée. Toute variation en hausse ou en baisse de leurs frais de production affecte donc uniformément sur le marché mondial leur valeur relative, qui, par contre, est totalement indépendante de la proportion dans laquelle l'or ou l'argent sont absorbés par diverses sphères de circulation nationales. La portion du courant de métal, qui est captée par chaque sphère particulière du monde des marchandises, entre en partie directement dans la circulation monétaire intérieure pour remplacer les espèces métalliques usées, est en partie endiguée dans les différents trésors servant de réservoirs de numéraire, de moyens de paiement et de monnaie universelle, et en partie transformée en articles de luxe, tandis que le reste enfin devient trésor tout court. Au stade développé de la production bourgeoise, la constitution de ces trésors est limitée au minimum que requiert le libre jeu du mécanisme des divers procès de la circulation. Seule la richesse en jachère devient ici trésor en tant que tel - à moins que ce ne soit la forme momentanée d'un excédent dans la balance des paiements, le résultat d'une interruption dans l'échange de substance et, partant, la solidification de la marchandise dans sa première métamorphose.
De même qu'en tant que monnaie l'or et l'argent sont conçus comme la marchandise générale, dans la monnaie universelle ils revêtent le mode d'existence correspondant de marchandise universelle. Dans la mesure où tous les produits s'aliènent en eux, ils deviennent la figure métamorphosée de toutes les marchandises et, partant, la marchandise universellement aliénable. Ils sont réalisés comme matérialisation du temps de travail général dans la mesure où l'échange matériel des travaux concrets embrasse toute la surface de la terre. Ils deviennent équivalent général dans la mesure où se développe la série des équivalents particuliers qui forment leur sphère d'échange. Comme, dans la circulation mondiale, les marchandises déploient universellement leur propre valeur d'échange, la forme de celle-ci, métamorphosée en or et en argent, apparaît comme la monnaie universelle. Alors donc que, par leur industrie universelle et par leur trafic mondial, les nations de possesseurs de marchandises convertissent l'or en monnaie adéquate, l'industrie et le commerce ne leur apparaissent que comme un moyen de soustraire la monnaie au marché mondial sous forme d'or et d'argent. En tant que monnaie universelle, l'or et l'argent sont donc à la fois le produit de la circulation générale des marchandises et le moyen d'en élargir les cercles. De même que les alchimistes en voulant faire de l'or firent naître à leur insu la chimie, c'est à l'insu des possesseurs de marchandises lancés à la poursuite de la marchandise sous sa forme magique que jaillissent les sources de l'industrie et du commerce mondiaux. L'or et l'argent aident à créer le marché mondial en ce que dans leur concept monétaire réside l'anticipation de son existence. Cet effet magique de l'or et de l'argent n'est nullement limité aux années d'enfance de la société bourgeoise ; il résulte nécessairement de l'image complètement inversée que les agents du monde des marchandises ont de leur propre travail social ; et la preuve en est fournie par l'influence extraordinaire qu'exerce sur le commerce mondial la découverte de nouveaux pays aurifères au milieu du XIXe siècle.
De même qu'en se développant la monnaie devient monnaie universelle, le possesseur de marchandises devient cosmopolite. A l'origine, les relations cosmopolites entre les hommes ne sont autre chose que leurs rapports en tant que possesseurs de marchandises. La marchandise en soi et pour soi est au-dessus de toute barrière religieuse, politique, nationale et linguistique. Sa langue universelle est le prix, et sa communauté, l'argent. Mais, avec le développement de la monnaie universelle par opposition à la monnaie nationale, se développe le cosmopolitisme du possesseur de marchandises sous forme de religion de la raison pratique par opposition aux préjugés héréditaires religieux, nationaux et autres, qui entravent l'échange de substance entre les hommes. Alors que le même or, qui débarque en Angleterre sous forme d'eagles américains [pièces de 10 dollars], devient souverains, circule trois jours après à Paris sous forme de napoléons, se retrouve quelques semaines plus tard à Venise sous forme de ducats, mais conserve toujours la même valeur, le possesseur de marchandises se rend bien compte que la nationalité is but the guinea's stamp [n'est que l'estampille de la guinée]. L'idée sublime dans laquelle se résout pour lui le monde entier, c'est celle du marché- du marché mondial (3)..."
(1) « L'argent accumulé vient s'ajouter à la somme qui, pour être effectivement dans la circulation et pour satisfaire aux éventualités du commerce, s'éloigne et abandonne la sphère de la circulation elle-même. » (G. R. CARLI, note à VERRI: Meditazioni sulla Economia Politica, p. 196, vol. XV, collection Custodi, ibid.)
(2) 1re édition : « internationales ». Corrigé dans l’exemplaire I, annoté à la main. (N. R.)
(3) MONTANARI : Della Moneta (1683), ibid., p. 40 : « Les relations entre tous les peuples sont si étendues sur tout le globe terrestre, que l'on peut presque dire que le monde entier est devenu une seule ville où se tient une foire permanente de toutes les marchandises et où chacun, sans sortir de chez lui, peut, au moyen de l'argent, s'approvisionner et jouir de tout ce qu'ont produit n'importe où la terre, les animaux et le labeur humain. Merveilleuse Invention. »
devant le Conseil National du PCF des 17 & 18 septembre 2022 – Denis Durand – Jean Marc Durand – Amar Bellal – Evelyne Ternant – Pascal Joly – Frédéric boccara
• Ordre du jour : La situation politique en cette rentrée, les initiatives du PCF au second semestre, les objectifs du 39e Congrès du PCF d’avril 2023 et la mise en place de plusieurs commissions du Congrès (transparence, texte et statuts).
« ….Précisément, la responsabilité des entreprises et du capitalest considérable, et donc celle de l’Etat et des institutions politiques pour agir tout autrement sur les entreprises et sur les banques. D’autant plus que la domination du capital va de nos jours à l’encontre de toute la société pas seulement des travailleurs ou du monde du travail.
3- C’est dire le grand enjeu double du travail― décisif comme apport à la société, à la production de richesses (y compris les services publics) ― et de la formation, immense exigence objective et subjective, d’émancipation humaine et d’efficacité.
C’est dans ce contexte que monte le débat sur le travail….. »
Frédéric Boccara
Je partage, évidemment, comme la suite !
Je lis ce commentaire internet à l’intervention de Frédéric Boccara :
À l'heure où les horreurs de la guerre meurtrissent le continent européen, où le monde entier est au bord du gouffre : pas un appel à la mobilisation pour la paix, pas même un début de commencement d'analyse....
La logique de parti hors sol dans toute sa splendeur.
Terrifiant !
Le mien
Ce qui est terrifiant c'est l'incompréhension et la division et l'agressivité qu'elle contient. Frédéric Boccara traite de la maladie qui conduit à la folie guerrière, l'escalade guerrière, ses conséquences sur toutes les activités humaines et sur l'aggravation de toutes les menaces, y compris climatique. Il traite de la maladie et des remèdes à la maladie en tant que propositions de sortie des menaces physiques et de crise sociale, et construire la santé sociale dans une transformation sociale en santé. Dommage de passer à coté de ce qu'il propose. En passant à côté de ce qu'il propose on passe à côté des SOLUTIONS DE PAIX. La mobilisation pour la paix, nécessaire a besoin aussi de connaitre la raison de la maladie guerrière pour la traiter efficacement.
Par contre une légitime inquiétude n’empêche pas la volonté de mobilisation, ni la mise en œuvre de la mobilisation.
L’emploi contient la contradiction Capital/Travail, et c’est en développant la Sécurité d’Emploi et-ou de Formation et de revenu (SEF)dans toute la « vie active » que l’on résoudra cette contradiction antagonique. On ne peut passer de l’état présent à un état nouveau qu’en partant de l’état présent et en le transformant radicalement et progressivement en santé sociale suffisante pour vivre et se développer.
La SEF est l’entrée en processus du dépassement de l’achat de la force de travail sur lequel repose l’accumulation dans le cycle A-M-A’ et la suraccumulation-devalorisation du capital, malacie incurable du système capitaliste.
Le sentiment de beauté découle du désir de satisfaction des besoins, à travers l'évolution-complexification de l'espèce humaine.
Des plus « élémentaires aux plus complexes » en unité.
Le désir sexuel, issu de la propriété de l’espèce d’instinct de reproduction, si fort, à plus forte raison...
Désir sexuel sublimé chez l’espèce pensant et inventant qu’est l’homme, la femme et l’homme comme êtres humains sexués de la même espèce, si tant est qu’on puisse distinguer scientifiquement, oui, une espèce dans un moment donné de l’évolution et de la transformation biologique et pour l’homme : transformation fondamentalement sociale.
C’est le sens de la poésie d’Arnaud Daniel (Chansson do-ill mot son plan e prim ! Chanson de mots simples et précieux), ou de Pétrarque dans sa quête de la femme, de la beauté et de l’émotion. Ce qu’on peut généraliser à toute l’espèce, de Sapho à la Comtesse de Die, quelles que soient leurs « orientations » (quel mot peu poétique !).
En ce sens, les Trobadors, pointe avancée d’une pré-Renaissance allant vers la démocratie élitiste ouvrant la voie à une future démocratie possible de l’homme producteur-citoyen, car la production est bien la réponse aux besoins vitaux dans leurs complexification-évolution et sublimation, de réponse aux besoins et aux désirs qu’ils engendrent.
Les Trobadors avaient découvert la psychanalyse bien avant Freud, façon de dire.
Que pensaient les paysans des XIIème XIIIème XIVème siècles de la création trobadoresca. Certainement pas exactement la même chose que les trobadors eux-mêmes. Cependant se préparait dans leurs relations réciproques autre chose que la guerre de Troie ou la guerre de cent ans ou la guerre nazi, et il se prépare toujours quelque chose si la causalité et l’aléatoire ouvrent la voie à une intervention humaine d’une civilisation nouvelle de toute la société et non pas d’une fraction dominante, ce que l’automation et la numérisation (ça c’est poétique, oui) bien employées peuvent permettre.
Il y a une vraie, forte et immense poésie dans la science (demandez à Héraclite ou Diderot), pas seulement dans la « connaissance des étoiles ou de la mirocristalographie », mais tant aussi dans toute connaissance et conquête de la connaissance et de son usage dans la libération des contraintes et la satisfaction des besoins les plus subtils, si possible pour tous et autant que possible…
Je vous propose de faire connaissance justement avec la forme poétique de la sixtine, entre autres, du Trobar Ric d’Arnaud Daniel et de Pétrarque (Anzi tre dí creata era alma in parte. 214) en les lisant ; Pétrarque dans sa quête de Laure, certes très aristocratique même s’il n’est pas un aristocrate mais servi par des subalternes, et si humaine en tant qu’humain ; au-delà du Purgatoire, de l’Enfer et du Paradis de son compatriote issu dans le développement des Etats avancés d’Italie, de l’héritage, marque et trace des trobadors jusqu’à aujourd’hui comme toute trace de l’existant passé dans l’existant présent et futur, quoiqu’il arrive.
L’héritage des trobadors est celui d’un rapport de force social et culturel provisoire avancé, loin des contraintes papales et loin d’un féodalisme centralisé (Merci Guy Martin et Robert Lafont, fontaines de savoirs d'Òc!)
Voici un extrait de texte de Pétrarque qui n’est pas … mais…
…..
I’ segui’ tanto avanti il mio desire
ch’un dí cacciando sí com’io solea
mi mossi ; e quella fera bella e cruda
in un fonte ignuda
si stava, quando ’l sol più forte ardea.
Io perchè l’altra vista non m’appago,
stetti a mirarla : ond’ella ebbe vergogna ;
et per farme vendetta, o per celarse,
l’acqua nel viso con le man mi sparse.
Vero dirò (forse e’ parrà mensogna)
ch’i’ senti’ trarmi de la propria imago,
et in un cervo solitario et vago
di selva in selva ratto mi trasformo :
et ancor de’ miei can’ fuggo lo stromo
……
Pétrarque. Canzoniere. 23. Vers 147-150.
Le sentiment de beauté, autonome des conditions qui l’on fait naître, dans les temps « immémoriaux », long et courts, relativement. ( Lire « Epitre aux citoyens », 2001 et « Division existe du travail», 2006 ).
Les causes en sont, en dernière instance, systémiques.
Développer la conscience des causes et des solutions à l’état de guerre, conscience qui passe par l’échange et la formation économique et politique (et ergologique, la crise du travail, liée) permanente, sans la séparer des autres échanges, est la seule issue, à court et long terme.
Sortir de la crise, sortir vifs de la tempête, passe par l’échange, l’information et la formation.
L’optimisme de la raison, la nécessaire volonté de bien vivre ne peut cacher l’état du monde et l’alerte tout aussi nécessaire, calme, sans précipitation, sans affolement.
Etat de guerre, état d’urgence, crise climatique et sociale s’ajoutant aux transformations naturelles que l’espèce humaine a à surmonter, leur aggravation est liée en dernière instance, c’est-à-dire en mise en œuvre finale des tâches multiples et diverses que l’humain accomplit, insistons sur cela, au système économique et social, sa crise et son obsolescence.
Dans la tempête, il faut renvoyer sans cesse aux propositions d’action et de processus de transformation pour sortir du cycle A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus), de la suraccumulation-devalorisation du capital qui en découle, de l’achat de la force de travail comme mode d’accumulation des richesses et l’inadéquation flagrante entre l’achat de la force de travail d’avec la transformation et la puissance nouvelle des forces productives confisquées par l’ultra minorité dominante du système, à mettre au service des besoins sociaux, du développement humain.
La revue « économie et Politique » est au centre des efforts de sauvetage et de construction nouvelle en santé sociale suffisante pour vivre.
malgre la guerre LONGUE ET MENACANTE pour LA SURVIE HUMaINE, LES GUERRES … la cooperation se poursuit
Un exemple : ITER
…la coopération humaine mise a mal SE POuRSUIT ET SE REORGANISE DANS LE MONDE, DANS TOUS LES DOMAINES.
L’expérience d’ITER solution possible à une énergie nouvelle, dans la transition énergétique, parmi d’autres déjà existantes ou pas, nécessaire au développement humain, fait partie de cette coopération ININTERROMPUE.
Les conflits de partage du marché mondial, économiques, financiers et guerriers, la guerre du capital, à l’origine des déchainements et engrenages matériels et moraux guerriers, sont un témoignage de l’antichambre à une transformation sociale en santé, passage charnière progressif et radical d’un monde à un autre correspondant à la transformation inouïe des forces productives, tempêtes dans laquelle nous traversons cette transition.
Je me permets de citer ces infOrmations ci-dessous, espérant ne choquer personne par rapport aux liens avec mes propres préoccupations et choix intellectuels, reçues par internet, illustrant selon moi les coopérations et les révolutions techniques que nous accomplissons, tous ensemble dans le monde.
Pierre Assante. 20/09/2022 08:44:30.
LIGNE DINFORMATION ITER
19 SEPT. 2022
Fabrication
LA RUSSIE EXPÉDIE QUATRE ENSEMBLES DE GYROTRON
ITER Russie
FABRICATION. LA RUSSIE EXPÉDIE QUATRE ENSEMBLES DE GYROTRON
Vingt-quatre générateurs d' ondes électromagnétiques appelés gyrotrons sont au cœur du chauffage par résonance cyclotronique électronique - le système d'ITER qui initie chaque tir de plasma, contribue à la puissance de chauffage du plasma et supprime certains types d'instabilités du plasma. Sur les huit gyrotrons attendus au total d'ITER Russie, quatre sont en route vers le site d'ITER.
24 de ces générateurs d'ondes minces fourniront de l'énergie à des fréquences qui correspondent aux oscillations des particules à l'intérieur du plasma - une correspondance appelée «résonance» qui sert à augmenter le mouvement chaotique des particules (et en même temps leur température). La Russie fournit 8 ensembles de gyrotrons au projet ITER, dont 4 ensembles nécessaires au premier plasma.
Après les 14 camions d'équipements électrotechniques arrivés le mois dernier , un nouveau convoi de contributions en nature se rend à ITER depuis la Russie.
La semaine dernière, les camions ont quitté l'entreprise GYCOM à Nizhny Novgorod (région de Moscou) transportant quatre ensembles de gyrotrons - des dispositifs de haute technologie pour le chauffage auxiliaire du plasma et la commande de courant conçus pour des exigences de puissance et de fréquence exceptionnellement difficiles (1 MW à 170 GHz). Vingt-quatre ensembles de gyrotrons feront partie du système de chauffage par résonance cyclotron électronique d'ITER, chacun générant un faisceau micro-ondes plus de mille fois plus puissant qu'un four à micro-ondes traditionnel. Ces faisceaux micro-ondes parcourront 160 mètres de guide d'ondes, puis seront lancés dans le tokamak ITER pour ioniser le gaz neutre et générer le tout premier plasma ITER, à peu près de la même manière qu'une bougie d'allumage allume un moteur de voiture. Huit gyrotrons doivent être en place pour le premier plasma d'ITER (quatre russes et quatre japonais).
La Russie a développé le premier gyrotron en 1964, générant 6 W à 10 GHz pour un fonctionnement continu. Depuis lors, les scientifiques du monde entier ont régulièrement augmenté la puissance de sortie des gyrotrons. L'Institut de physique appliquée de l'Académie des sciences de Russie est engagé dans le développement et l'orientation scientifique pour la création de ces dispositifs uniques, tandis que leur fabrication est réalisée au GYCOM.
Anatoly Krasilnikov, directeur d'ITER Russie, a célébré cet exploit. "Il est difficile de surestimer l'importance de la fourniture des ensembles gyrotron russes, car sans ces systèmes hautement sophistiqués, il est impossible d'obtenir le premier plasma dans le réacteur. [...] Cette [étape] est le résultat de nombreuses années de travail assidu travail de nos scientifiques et ingénieurs qui ont une expérience et un travail de base considérables dans la fabrication de tels dispositifs."
Autour de l'unité centrale de gyrotron se trouvent des systèmes auxiliaires tels que des équipements de refroidissement par eau, des refroidisseurs cryogéniques et des systèmes de formation de faisceaux micro-ondes.
Sur huit ensembles de gyrotron sous la responsabilité de la Fédération de Russie, six ont déjà réussi les tests d'acceptation en usine et le septième ensemble est en cours de fabrication. À la fin de l'année dernière, ITER Russie a livré un lot de systèmes auxiliaires de gyrotron comprenant des équipements de refroidissement par eau, des refroidisseurs cryogéniques, des systèmes de formation de faisceaux micro-ondes et d'autres éléments de haute technologie.
Lien sur le site d’ITER, sa coopération internationale, les pays et régions mondiales y participant ; possible traduction en français sur ordinateur :
Pour reprendre la main dans les dernières batailles médiatiques, Fabien a tout de suite été amené à mettre en avant l’originalité de notre projet de société : non pas le « plein emploi » dont se réclament aussi bien Emmanuel Macron que Jean-Luc Mélenchon, et qui suppose le maintien prétendu inévitable d’une armée de réserve de chômeurs, mais un fonctionnement radicalement nouveau de toute la société pour rendre possible l’éradication du chômage, c’est-à-dire l’abolition du salariat puisque l’un ne va pas sans l’autre. Plus précisément, pour engager le dépassement du marché du travail capitaliste – ce marché qui fonctionne de plus en plus mal, comme le montre la coexistence du chômage de masse et d’un nombre record de postes à pouvoir.
Cela suppose une bataille persévérante pour prendre le pouvoir au capital partout où il s’exerce, jusque dans les entreprises et dans le système bancaire. Pour que l’utilisation de l’argent, les choix d’investissement, d’embauche, de formation, de recherche visent le développement des êtres humains et non le taux de profit maximum pour les actionnaires et les financiers. Pour une autre utilisation de l’argent public, mais comme levier pour imposer une autre utilisation de l’argent privé, des profits des entreprises et des crédits bancaires.
C’est précisément parce qu’il avait pour premier impératif de créer 5 millions d’emplois et d’ouvrir à toutes et tous un accès massif à des formations – rien à voir avec le CPF, il s’agit de passer beaucoup de temps à apprendre, à développer ses capacités dans des domaines librement choisis – que notre programme pour l’élection présidentielle donnait au pays les moyens de créer beaucoup plus de richesses, et donc d’augmenter les salaires, de financer la retraite à 60 ans, y compris pour ceux qui ont fait des études au-delà de 20 ans, de réparer et de développer sur de nouvelles bases nos services publics.
Cet impératif de sécurisation de l’emploi et de la formation va nous sauter à la figure avec la récession qui arrive. L’inflation aura fait baisser le niveau de vie en France en 2022 et elle flambe encore plus dans le reste du monde. Donc les deux moteurs de l’activité – la consommation et le commerce extérieur – sont en train de s’arrêter. C’est le moment que les banques centrales choisissent délibérément pour donner un coup de massue supplémentaire en durcissant leur politique monétaire dans le but de protéger les patrimoines financiers de l’inflation. Elles entraînent le monde dans des voies dont elles ne savent même pas elles-mêmes si elles déboucheront ou non sur une catastrophe.
Faisons face : nous pourrions décider aujourd’hui d’engager sans attendre le travail, la formation collective pour faire de la sécurisation de l’emploi et de la formation l’objet d’une campagne politique organisée.
Nous défendons le travail, et nous avons raison, mais soyons précis : le contraire du chômage ce n’est pas le travail, c’est l’emploi, et la formation. Mais émanciper les êtres humains d’un système qui les considère comme des forces de travail transformées en marchandises, ce n’est pas seulement de l’économie : c’est donner un nouveau sens au travail. C’est donner du temps et des moyens à chacune et à chacun de participer activement à la vie de la cité, à la vie syndicale et associative. C’est libérer la jeunesse aujourd’hui écrasée par la précarité et par la crise du système éducatif. Cela va de pair avec l’élimination complète du patriarcat. C’est aussi la condition d’une révolution écologique réussie.
Si on nous objecte : « mais c’est la révolution que vous voulez ! », nous pouvons répondre tranquillement : oui, nous sommes communistes.
D’autant plus tranquillement que les chocs qui vont assaillir nos concitoyens dans les mois qui viennent vont rendre encore plus nécessaire la mise en avant du projet communiste dans toutes ses dimensions, à la fois but et chemin pour y parvenir.
Faire entrer cette perspective dans le logiciel de la gauche, en dialogue et en confrontation avec les projets réformistes portés par les autres forces qui la composent, sera déterminant pour la réussite des mobilisations sociales des prochaines semaines.
Ce sera tout aussi déterminant sur le terrain parlementaire et sur le terrain électoral. De ce point de vue, les élections européennes de 2024 seront d’une importance capitale. Les élections européennes ne sont pas seulement le moment, une fois tous les cinq ans, où on parle d’Europe – l’Europe est en permanence dans l’actualité. Élections à la proportionnelle intégrale, où l’attention est moins focalisée sur la personnalité des candidats que dans l’élection présidentielle ou dans les élections locales, c’est aussi un moment privilégié de confrontation des projets de société. Ne pas présenter une liste qui serait porteuse de notre projet de société serait donc suicidaire pour le PCF et pour la gauche tout entière. Face à un Rassemblement national conquérant, elle se trouverait en effet aussi démunie qu’au printemps dernier pour mobiliser ces millions de chômeurs, de salariés, de jeunes et d’étudiants qui se sont massivement abstenus aux dernières législatives. C’est donc dès maintenant qu’il faut préparer ces élections, mettre en avant le projet, mettre en scène notre positionnement de campagne, préparer les candidatures.
AUTRES INTERVENTIONS. Interventions devant le Conseil National du PCF des 17 & 18 septembre 2022 – Denis Durand – Jean Marc Durand – Amar Bellal – Evelyne Ternant – Pascal Joly – Frédéric boccara :
DIALECTIQUE DE LA CROISSANCE ET CROISSANCE DE LA DIALECTIQUE
OU RESUME DU RESUME
1.MOUVEMENT, 2.CROISSANCE, 3.LE PARTI, 4.L’ECONOMIE, 5.L’APST-L’ERGOLOGIE-LA PRODUCTION-LE TRAVAIL, 6.LA CONSTRUCTION SOCIALE, 7.DIALECTIQUE DE LA CROISSANCE ET CROISSANCE DE LA DIALECTIQUE DANS LE PARTI AUSSI.
1.MOUVEMENT
Accumulation quantitative
Transformation qualitative
Unité du continu et du discret, continu et quanta.
Mouvement
Contraires et forces contraires
Unité
Identité
Unité et identité des contraires et des forces contraires
L’état du réel, la Négation du réel, la résolution de la contradiction = négation de la négation.
Vision abstraite, figée des objets « physiques » et « idéels », comme des idées, sentiment, des « vertus », des « Qualités » des objets « physiques » et-ou « mentaux », du « matériel » et de l’ « idéel », des catégories, l’autonomie des objets en tant que mouvement, relative par rapport aux conditions de leur naissance.
L’antagonisme et la dissymétrie temporelle de naissance, l’antagonisme et les sauts de qualité induits.
Causalité et aléatoire, leur unité.
Question de vocabulaire idéaliste, sa pesanteur ; et du vocabulaire matérialiste, son insuffisance.
Ce qu’un idéalisme intelligent peut contenir de matérialisme et de dialectique matérialiste permettant un accès partiel commun au concepts de réalité et à la réalité physique et conceptuelle en unité de l’homme et l’espèce pensante, accès relatif continu et discret, accumulation et transformation.
Conscience, son mouvement, son accumulation, ses transformations, l’homme conscience de la nature sur elle-même.
Métaphore de la croissance en informatique et en matériel informatique
Métaphore de la croissance cérébrale, accumulation mentale de la naissance à la mort, sa naissance, son enfance, son adolescence, sa maturité, sa disparition-transmission sociale continue et discrète dans le temps long et le temps court, en unité.
Evolution
Transformation
Croissance-condensification
Condensification (reprise de la métaphore cérébrale dans la croissance-complexification universelle.
Conscience relative avancée en mouvement de la nature sur elle-même
Et processus de la conscience relative et historique du mouvement inconscient de la société, de Lhomme individu autonome et non indépendant de la société. Interprète de la conscience.
Connaissance du monde humain et transformation du monde, réponse aux contradictions et antagonismes du moment- mouvement social et universel.
Recherche continue de construction du mouvement, de sa santé suffisante pour exister et procéder.
L’homme-social, tautologie
4.L’ECONOMIE
Du galet aménagé à l’informatique et l’automatisation diversifiée et généralisée.
Le clan, la cité, la nation, la mondialisation
Les modes de production
La société marchande de moins 5000 à nos jours, le Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé.
La révolution numérique, forme « achevée » de l’industrialisation dans le processus infini de production des biens "matériels et moraux" répondant aux besoins de l'évolution-transformation-croissance-condensification et son unité. Et aux besoins, et le désir de satisfaction induits, et de complexification-condensification induite. Infini dans l’espèce humaine et sa transmission universelle sous toute forme universelle de pensée-conscience en mouvement dans la complexification-condensification.
Capital/Travail, lutte des contraires, social-démocratie. Salaire/Plus Value (survaleur)
Baisse tendancielle du taux de profit, accumulation A-M-A’, suraccumulation-dévalorisation du capital, contradiction systémique irrésoluble dans le système réclamant un processus de transformation qualitative, un autre système de production et d’échange.
Propositions dans le processus, initiation d’un processus : Critère de gestion et de transition VA/CMF, SEF, Crédits, Fonds, DST, Droits du travail (voir Revue « Economie & Politique), de l’homme producteur-citoyen en unité com-répondant au processus de dépassement de l’achat de la force de travail, l’activité libre, le dépassement de l’aliénation du travail productif et producteur, de la contradiction valeur d’usage/Valeur marchande.
La construction mentale précédant la construction physique, de l’objet circonscrit comme de l’objet global en relations réciproques, en unité.
La connaissance de la société et la transformation de la société, l’homme producteur dans la société et leur unité contradictoire et fertile, comme dans toute espèce, et au niveau « pensant ».
Le « lit de Platon », son « extension » à la construction sociale consciente et inconsciente.
La double anticipation
La double anticipation industrieuse et la double anticipation sociale, leur unité contradictoire et fertile
Le jugement de valeur
Normes antécédentes et trous de normes dans les situations charnières de mouvement, micros, macro et globale.
L’unité des conditions économiques de développement et des conditions ergologiques d’activité de la personne dans l’activité économique, productrice, industrieuse, de recherche-invention--formation-production-consommation-transmission.
La contradiction Valeur marchande/Valeur d’usage et leur unité antagonique
La contradiction productivité capitaliste/Productricité générale, valeurs marchande et valeurs sans dimension
La croissance des valeurs sans dimension dans une productricité libérée du taux de profit et de l’achat de la force de travail, dans une société où cette productricité augmente suffisamment en santé suffisante le temps humain de créativité libre, donc d’abondance suffisante en quantité et en qualité en unité en santé suffisante en quantité et qualité dans le mouvement d’Unité d’évolution-transformation-croissance-condensification.
7.DIALECTIQUE DE LA CROISSANCE ET CROISSANCE DE LA DIALECTIQUE
Dans le développement aléatoire et causal de l’espèce humaine, son devenir possible d’évolution-transformation-croissance-condensification, l’unité des consciences et des techniques qui forment la culture dans son immensité et sa diversification-globalisation en unité contradictoire de développement inégal et « rattrapages », il y a le mouvement en processus de pensée dialectique dans la croissance quantitative et qualitative sociale.
La révolution des forces productives, des forces productives du XXIème siècle est comparable, mais à un niveau extrêmement plus puissant à celle des forces productives du néolithique de la révolution-évolution agricole.
La révolution numérique-automatisation contient tous les éléments de la libération de l’achat de la force de travail.
Elle les contient si elle contient la guérison en santé suffisante (sanitaire, écologique, ergologique, économique…) de la maladie de suraccumulation-dévalorisation du capital, guérison-construction qui peut s’appeler communisme, son processus de construction progressive et radicale, conscience en processus de la nature sur elle-même, générationnel dans les solutions du moment en unité avec la construction qualitative à long terme.
L’unité du moment d’action et de décision et du mouvement global, dans sa multiplicité-diversité est la tâche de toute action révolutionnaire, non de circuit revenant à son point de départ, mais de cercle-spirale de croissance universelle.
L’existence d’un parti communiste est un élément essentiel de la conscience du besoin de d’évolution-transformation-croissance-condensification.
En cela l’existence en soi n’est effective qui si le contenu d’évolution-transformation-croissance-condensification se développe en lui-même.
C’est la tache évidente du prochain congrès et de toute action et réflexion dans le parti en relation réciproque avec et dans la société, pour l’action.
Le sauvetage de l’existence autonome contre la fusion lassallienne du dernier congrès du PCF n’est qu’une étape pour un contenu transformateur au niveau des exigences du moment dans une possible transformation en santé suffisante de forces productives.
La libération, le CNR, le compromis historique du moment, du rapport de forces du moment, ses limites dans la crise systémique avancée généralisée, le « populisme », la social démocratie (socialiste et écologique), le parti communiste et la société communiste en gésine, en antichambre, dans la société capitaliste, la pomme, la graine et l’arbre social nouveau.
Manifester contre la guerre sans s’attaquer aux causes de la guerre ne suffit pas, mais est nécessaire.
Développer un mouvement pour la paix, faire en sorte que s’exprime la volonté de paix est aussi un chemin pour se diriger vers la conscience des causes de la guerre qui ne tiennent pas à la seule « psychologie », même si elle intervient, qui ne tiennent pas qu’au « bien et au mal », même s’ils existent en tant que mouvement des personnes et des entités humaines constituées, dans la société.
Une conception du « bien et du mal », résumée, limitée à des abstractions mentales figées, vertueuse ou pas, ne résout aucun conflit, ce qui ne veut pas dire de faire abstraction aussi des responsabilités réelles dans les agressions.
Les convulsions du monde humain, la crise du système économique et social qui les déclenche et dont elles font partie unie, nous touchent physiquement dans nos vies au quotidien et dans notre avenir, un avenir suffisamment en santé pour vivre, à construire.
Manifester pour la paix doit contenir les solutions à cette crise et appeler à la paix doit aller vers ces solutions, sinon c’est s’enfermer dans la guerre, son cercle vicieux et son affolement croissant lui-même.
Donnons à la protestation une direction de sortie de crise et de conflits induits par la crise, faisant partie de la crise.
Dire que la suraccumulation-devalorisation du capital, dans le cycle « Argent-Marchandise-Argent plus » (A-M-A’) et l’achat de la force de travail par le capital sont au cœur des conflits d’intérêt semble fou, « hors sujet, vision éthérée d’intello et à côté de la plaque », inaudible en tout cas.
C’est pourtant réel : ce discours correspond bien à une réalité concrète, ses douleurs et horreurs, et appelle à l’action et aux solutions économiques de dépassement du système, et à la culture et à la conscience communes nécessaires à ce dépassement, leur évolution unie dans le mouvement de dépassement.
C’est un processus humain générationnel, long à l’échelle d’une vie, et qui réclame des réponses du moment, rapides et construites, faisant appel aux sentiments certes, mais à la raison indissolublement, puisque nous sommes une espèce pensante.
La crise de la répartition, c'est la crise de la production et de son mode
Je reprends ci-dessous une contribution personnelle publiée par le PCF dans la préparation du congrès de 2008, dont le sujet, pour moi, est la base d’une réflexion-transformation en santé suffisante du processus humain dans ses difficultés actuelles de dépassement de l’existant malade. Ce texte n’est plus accessible dans les archives numériques publiques du PCF.
La dichotomie homme producteur/homme consommateur, au détriment du premier est un effet de la démarxisation elle-même liée au maintien, par et dans la démocratie libérale et son despotisme financier, du système malade de façon irréversible, et à sa crise générale du capital.
L’achat de la force de travail, base de l’accumulation A-M-A’, sous ses formes anciennes et nouvelles est en crise, dans tous les évènements sociaux de la crise comme dans tout événement universel en général ; impactant la vie humaine et menaçant les conditions mêmes de la production des biens nécessaires à la vie humaine et son évolution-développement-complexification; et empêchant la condensification vitale de la croissance nécessaire.
Je crois qu'on recommence à le comprendre mieux aujourd'hui, mais ça ne suffit pas.
Les répétitions sont volontaires. 10/09/2022 18:00:19.
CRISE DE LA PRODUCTION ! ET RIEN D'AUTRE.
La crise de la répartition, c'est la crise de la production et de son mode
L'apparence des choses est trompeuse.
Et nous sommes trompés par nos sens.
Pour deux raisons.
Une raison naturelle : les conséquences, dans le mouvement qui se présente à notre observation, sont plus évidentes que les causes.
Les causes sont « lointaines », ce sont les conséquences qui sont immédiatement apparentes à notre vue, à nos sens, à nos sentiments ;
Une raison sociale : résoudre nos besoins quotidiens passe par l'échange. Cet échange est déterminé par la marchandise. Et la marchandise par l'argent.
La substitution du besoin et du désir par la quantité de valeur inverse les rapports sociaux et l'inversion des rapports sociaux entraîne l'inversion de la représentation que nous nous faisons de la réalité.
Pour le militant, c'est à dire celui qui recherche les solutions à la question sociale, cela fait des partis une pépinière de petits Proudhon et de petits Lassalle, non de synthèse mais « d'erreur composée ».
Un exemple « mécaniste », une métaphore, pour donner une idée de l'inversion des causes et des effets : un moteur est « mort ». Il est usé.
La cause est l'USURE. NON ! La cause est le mouvement de chaque instant qui a entraîné l'usure. L'usure qui est une réalité apparaît comme une cause alors qu'elle est un effet, une conséquence du mouvement. C'est dans le mouvement, son observation, son étude, que l'on peut dominer la question de l'usure et à quel moment on peut encore « réparer » et à quel moment « remplacer ».
Mais une société ne se répare ni se remplace comme un moteur. Elle est une construction continue parce qu'elle est une « construction BIOLOGIQUE » et une « construction pensante ». C'est-à-dire que l'humain s'auto-crée et s'auto-transforme.
La crise n'est pas « financière ». C'est une crise de la PRODUCTION. Nous inversons causes et effets en croyant le contraire. Les « lois d'usure du capital » sont contenues dans « Le Capital » de Marx qui a pu observer dans des conditions meilleures que nous ces lois. Conditions meilleures pour plusieurs raisons : proximité de leur formation, « virginité » de l'observation. « L'état de besoin » des théoriciens dominants les rend soumis au capital. Ils sont de plus au même titre que chaque humain soumis à cette « inversion des sens ».
La représentation de la société à partir du mouvement de consommation coupé de la production est significative. Cette inversion s'étend à tous les domaines. La représentation des institutions prend le pas sur celui de la production. Dans les esprits, ce n'est plus la production qui détermine les institutions mais le contraire. Tout est imaginé comme si toutes les activités humaines étaient indépendantes de la production, comme si elles étaient des fonctions indépendantes de la fonction générale de production. Comme si production de symbole était indépendante de production dite « matérielle », comme si la production de symboles n'était pas une fonction de la fonction générale de production. Et le dogmatisme de la production qui a marqué le mouvement ouvrier n'est que le reflet inversé de cette même dichotomie.
La « métamorphose » du parti, sa « mutation » est du même ordre. Elle tente de répondre au dogmatisme par un retour à l'inversion commune, dominante.
Je ne vais pas ré-écrire ici « l'introduction à la critique de l'économie politique » de 1857 et encore moins « Le Capital ». Je veux simplement décrire l'état de confusion du mouvement du salariat, du mouvement des producteurs stricto sensu et du mouvement populaire en général. Tout peut naître de cet état de confusion. Mais cet état de confusion n'est pas sans danger évidemment, d'autant plus que les moyens d'auto-destruction de l'humanité sont devenus terrifiants tant sur le plan de l'organisation sociale que sur ses capacités de destruction physique.
Evidemment, il y a un rapport dialectique entre toutes les fonctions de la société, toutes les activités. Mais la reproduction élargie de l'humanité ne peut se faire que par la fonction globale de production, la production dite « matérielle » étant à la fois « au centre » et « à la périphérie », le « témoin » et le « moteur ». La « fonction symbolique » est dans la « fonction de production d'objets ».
La hiérarchie entre « le symbolisme » et le « matériel » est une fonction elle-même. Elle découle de la division sociale du travail elle-même sous-tendue par l'accumulation privée des richesses, par la propriété privée des moyens de production.
Le mode de production et d'échange est un mouvement. Il est l'existence même de la société humaine. Il ne peut subir ni de métamorphose ni de mutation génétique. Pas plus que les éléments qui le composent, partis compris.
Chaque élément est en rapport dialectique avec les autres, chaque « fonction » avec les autres, entre elles, et toutes avec la « fonction » globale. Cette présentation des fonctions elles-mêmes est une abstraction nécessaire à la pédagogie mais en tant qu'abstraction, une simple vue de l'esprit ne représentant pas une réalité autre que cette représentation. Elle est utile et fait partie de la « production symbolique » indispensable à la « production matérielle ».
Il y a quelque chose non d'inhumain (l'inhumain étant dans l'humain) mais d'indécent chez les nantis de la production symbolique.
Résoudre la question de la répartition des richesses, c'est d'abord résoudre la crise de la production. J'ai tenté d'expliquer, avec et après d'autres, en quoi consiste cette crise dans « Métamorphose du travail 3 ». Il y a dans le « cri » lancé sur la répartition des richesses, l'ignorance de la création des richesses, des lois qui de moteur du développement des forces productives ont fait du capitalisme un frein au développement des forces productives, tant en quantité qu'en qualité.
La confusion entretenue soit dans la sous-estimation de la classe ouvrière dans le salariat soit dans sa sur-estimation est du même ordre. Il n'y a pas uniformité dans le salariat, pas plus que dans toute chose, et toute chose de la vie humaine. Il y a une fonction globale et des fonctions sans existence indépendante. Toutes dépendent l'une de l'autre, sont l'une dans l'autre. Mais une chose est tangible si on veut bien la toucher, c'est le rôle de la marchandise en tant qu'objet fabriqué, en tant que valeur d'échange marchande en système capitaliste.
Contourner cette réalité, c'est s'allier objectivement au capital, renoncer au mouvement qui abolit l'état actuel des choses du système capitaliste. C'est reconstituer sans cesse le programme de Gotha qui a paralysé le mouvement du prolétariat, même si le prolétariat a trouvé des chemins indépendamment de ce programme. C'est être des Lassalle et des Proudhon, faire des erreurs composées impuissantes et non des synthèses opérationnelles.
Libérer le travail. Rendre une cohérence à l'activité de la personne en la libérant non des nécessités mais des contraintes sociales de classe par une cohérence globale de l'activité humaine, dans sa multiplicité et sa diversité -diversité multiple-. Abolir le salariat et la domination sexiste, les divisions sociales du travail. Abolir la mesure quantitative de l'échange au profit du besoin. Repérer les « finalités en mouvement ». Humaniser la nature, naturaliser l'humain. Libérer le mouvement de prise de conscience de la nature sur elle-même qu'est l'humanité.
Les droits de l'homme, ce n'est pas seulement le type de rapports qu’on a avec les autres ou que l’on aimerait que les autres aient avec soi. Les droits de l'homme c'est la capacité d'agir librement ensemble, de contribuer librement à l'activité humaine. Avoir ce droit c'est avoir tous les autres, droit un et indivisible. Idéal démocratique d'une révolution bourgeoise qui s'est brisé sur la propriété en niant l'usage. L'usage élargi à la richesse pour tous. Le mouvement ouvrier a élargi relativement cette possibilité en rétablissant partiellement des droits indépendamment des inégalités naturelles comme la maladie, avec la sécurité sociale, par exemple.
Dans d'autres domaines aussi. Mais aucune de ces avancées n'est allée jusqu'à la démocratie du travail, celle qui rejette la domination du « que produire et comment produire », domination liée à la propriété privée et au salariat.
La démocratie est liée non seulement aux institutions, mais au travail et à la production, et le mode de production détermine le type d'institution. Si le domaine d'activité est privé, aux mains d'intérêts privés, la démocratie ne peut être que tronquée, limitée, sujette à reculs à tout instant. Dans chaque recul il y a aggravation de la crise de la production.
La démocratie est née de la Cité, la mondialisation méditerranéenne, l'artisanat. L'artisanat est une forme supérieure d'alliance du cerveau et de la main. Le mode de production athénien antique a porté une classe marchande dominante avec des alliés historiques. La révolution française de même. Dans les deux, les travailleurs des techniques artisanales jouent un rôle-clef. Dans les deux le lien entre le travail, la démocratie, les techniques de production est évident. Dans la révolution française, la fédération nationale des cités va donner à la prise de pouvoir révolutionnaire un marché national.
Le rôle des techniques informationnelles, qui n'élimine pas les autres mais les domine, la dissolution relative des marchés nationaux au profit d'une féodalité industrialo-financière mondialisée, la transformation du salariat qui en découle, doivent donner des formes nouvelles aux droits de l'homme, les rapprochant de droits véritablement universels, celui de la démocratie de la production, le communisme qui ne sera toutefois qu'une finitude en mouvement illimité.
Une réflexion pour une nouvelle organisation du travail, une cohérence entre la personne et l'activité globale de production, et l'activité globale de production doit passer par une réflexion sur l'artisanat. Il ne s'agit pas de nier l'industrialisation et sa forme informatisée mais de lui donner une qualité nouvelle dans ce rapport entre l'homme et la nature, l'artisanat étant un « modèle » instructif.
Débat: Que faire avec la NUPES ? Vous trouverez a la suite de ce texte d’Evelyne Ternant une série de documents illustrant la situation.
Évelyne TERNANT. Sep 15.
Il est urgent de clarifier le cadre stratégique de la NUPES, en premier lieu dans un débat interne, mais large, au sein du PCF, ensuite avec les partenaires, car à l'évidence, au travers des actes politiques régulièrement produits par Jean-Luc Mélenchon (JLM) ou par les premiers dirigeants de LFI , il y a un projet politique de faire de la NUPES un cadre d'intégration des forces de gauche, sous domination des Insoumis et leur chef. Disons le clairement. Ce n'est pas la conception du rassemblement que porte le PCF et nous ne devons pas mettre le doigt dans l'engrenage. Pour autant, faudrait-il, sous la crainte de ce projet qui n'est pas le nôtre, tourner le dos à une amorce de rassemblement à gauche qui a déjà changé la donne, redonné de l'espoir à une partie de l'électorat et serait mortifère pour qui serait considéré comme responsable de son effondrement ? Entre les deux écueils, la navigation est certes serrée, pour nous, comme pour les autres organisations «partenaires minoritaires» de la NUPES, mais de mon point de vue, elle s'impose à nous.......
JUGEMENT DE VALEUR. Extrait de "Critique de la critique critique", pages 48-50, Mars 2022. (Lien en fin de page)
JUGEMENT DE VALEUR
Un jugement de valeur ne tient pas uniquement à la vision immédiate, à très court terme d’un mouvement présent de l’individu, d’une entité humaine, de l’espèce humaine ici et maintenant.
Il peut tenir d’un élargissement de cette vision sur le mouvement lent et long d’un mouvement particulier dans le mouvement général de l’humanité. Ce début avancé du XXIème siècle, dans le mouvement millionnaire en années de l’humanité et le mouvement multimilliardaire de l’univers, est un mouvement, comme tous les mouvements, constitué de forces contradictoires qui s’affrontent dans une contradiction globale simple non antagonique ; et dans lequel se meuvent des antagonismes liés à des décalages dans le temps de développements contradictoires. C’est le cas de la contradiction antagonique Capital/Travail, contradiction antagonique dont le processus est décrit par ailleurs.
Ce début avancé du XXIème siècle par rapport au calendrier occidental, dans le déroulement d’histoire humaine est constitué :
- d’un mouvement de construction de milliards d’individus, construction de forces productives nouvelles reposant sur une révolution scientifique et technique développée par le capitalisme. La révolution scientifique et technique de La Renaissance en étant les prémices avancées.
Mondialisation, numérisation-informatisation de la production industrieuse, automatisation en cours freinée par la crsie systémique du capital, aspiration montante de l'homme à l’autonomie de l’homme dans la nécessité en mouvement et de l’autogestion des entités brimée par la loi du profit et le critère P/C et sa contradiction contre les besoins sociaux. Le tout dans une manifestation anarchisante des éléments constitutifs de cette construction, mouvement naturellement hésitant de toute nouvelle construction globale dont les éléments se mettent petit à petit en place, d’une façon non linéaire, aléatoire et pleine de danger de chute sur le chemin à parcourir.
Cette résistance est constituée par les contradictions simples du capital lui-même dans sa phase ultime régressive.
La tentative de sortie du cycle A-M-A’, héroïque de La Commune ou de 1917, puis de la NEP, puis grossière erronée et criminelle de la suite, criminelle dans le processus criminel global de l’ensemble de l’humanité contre elle-même, est un échec du moment du processus de d’évolution-transformation-complexification d’humanisation. Dire cela ce n’est pas se priver des sentiments humains qui animent toute histoire individuelle et toute histoire collective, c’est comprendre le contenu du moment d’un mouvement, non seulement pour comprendre mais pour transformer sa maladie en santé relative, car tout mouvement est à la fois sain et malade, dans son processus continu-discret, continue et quantique, continu et sauts micro et macroS de qualité, vie et mort infinies de tout mouvement, en guérison infinie du mouvement des maladies de la nature.
Dans les résidus de l’expérience de 1917 de sortie du cycle A-M-A', y compris dans le régime criminel de l’oligarchie russe constituant cet immense résidu, son erreur criminelle d’invasion de l’Ukraine constitue, paradoxalement une résistance, mais résistance criminelle et erronée, au mouvement majeur de destruction constitué par la fin du capitalisme, sa crise systémique finale globale de suraccumulation dévalorisation du capital, fin de système économique et social qui comporte un danger de fin du processus de la pensée, en attendant une résurrection ici ou ailleurs dans l’univers et la relation générale, de génération et-ou d’espèce, de l’univers avec lui-même.
De même si la Chine ne constitue pas un « modèle achevé » de développement et de démocratie, d'autonomie-autogestion de la personne et des entités, elle est une continuation réussie de la NEP, et un élément « local » contradictoire dans la crsie du capital que la NEP a développé dans le capital mondial concentré, globalisé ; contradictoire parce que construisant et subissant à la fois, positivement des éléments de régulation, contrariés par le mouvement de destruction que constitue le mouvement du capital global, en relations réciproques.
La sortie de cette gigantesque NEP ne peut être qu’une sortie globale du mouvement du capital, de son cycle A-M-A’, dans un mouvement à la fois anarchique et coordonné des mouvements particuliers des entités locales, régionales, nationales et mondialement zonale de l’activité des individus de l’espèce humaine dans l’activité globale de la nature : la relation réciproque homme-nature, l’homme en en étant. Dans tout progrès, le mort saisit le vif et le tire en arrière tout en lui transmettant des éléments transformateurs. En Chine comme ailleurs, quel que soit la lunette astronomique ou le microscope de nos observations locales. Vous en trouverez tant dans ce qui vous pose question, dans la complexité de la réalité et dans vos propres sentiments, dans la relation « du bien et du mal », leur fonction unique et leurs fonctions unies et conjointe : contradiction, vous avez dit contradiction ? Evidemment cette « vision générale » ne développe pas le particulier dans qu’il a de progressif ou de régressif en unité, de généreux ou de criminel : voir le particulier désespérant n’est pas sans lien avec voir le global synthétique et ses possibles progressifs, c’est une contradiction fertile. Ne pas le faire ferme toute issue de progrès . Certes le particulier est du réel et le global de l’abstraction, de l’abstraction du réel donc du réel : observation relative du réel.
Manifester contre l’invasion de l’Ukraine est légitime et juste. Ne pas manifester conjointement, en lien et réciproquement contre le mouvement majeur de notre époque, la destruction sociale organisée par le capital dominant et le capital "périphérique" du capital dominant, destruction qui habite le processus général dans l’évènement particulier, est une erreur-contradiction antagonique dans le mouvement de transformation en santé des forces productrices dont le développement-complexification est la condition de la survie humaine. Dans ce mouvement la Chine constitue, en rapport réciproque avec tous les mouvements de la planète humaine, un mouvement à la fois de résistance à la destruction capitaliste finale et de construction-tentative nouvelle, rationnelle, précaire, en maladie-guérison aléatoire d’un nouveau vital. C’est justement la vitalité de ses peuples et de ses hommes-femmes qui démontre la possibilité de recours de l’instinct de conservation de l’espèce et de l’individu de l’espèce. Mais cette vitalité n’est pas l’apanage que d’un seul peuple, même si les émergences se font dans les inégalités de développement du développement général.
Toute tentative de régulation en santé du cycle de reproduction des forces productive fait partie de la santé relative et globale de l’espèce humaine. Résistance au processus du cycle A-M-A’ et sa crise finale, antichambre possible d’un système basé sur la satisfaction des besoins humains, leur évolution-transformation-complexification aléatoire et non-linéaire mais en santé, en relation réciproque avec celle de la nature, construction d’un autre cycle de renouvellement élargi des forces productrices.
Résistance à l’ancien progressif devenu obsolète et construction nouvelle du mouvement politique, économique, écologique, ergologique, culturel vont de pair. Et il serait bien illusoire de penser qu’un tel mouvement soit linéaire, non-aléatoire, totalement progressif et progresseur en santé.
Tout jugement de valeur est un moment du processus de jugement de valeur et du mouvement des sentiments humains. Mes argumentations sont toujours un peu caricaturales. Mais elles tentent de condenser ce que je crois une représentation la plus exacte possible d’une réalité dans le but d’une connaissance utile à l’évolution en santé, l’action humaine sur l’évolution en santé.
16/03/2022 07:04:30.
À mes amis et à tout le monde possible
Un mot actuel : vraiment cette guerre et ses dangers et douleurs, encore plus que la pandémie, cache à l'opinion, au-delà des luttes revendicatives qui vont s'amplifier, les raisons réelles de la crise, de la crise économique et la crise générale. Raisons Simples à expliquer, la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital en dernière instance, mais pas entendues, faute de moyens.
Cette guerre, ce piège tendu à l'oligarchie russe, et sa réponse "occidentale" préméditée, de nouvelle forme est à faire écrouler l'ordre précaire du monde, l'ordre précaire de la production-consommation qui lui permet de vivre, qui permet à l'humanité de vivre
17 Mars 08:07:00
RÉPÉTONS RÉPÉTONS RÉPÉTONS…….
Répétons qu’on ne peut mettre sur le même plan impérialisme dominant et impérialisme dominé : un nationalisme du dominant est au moins aussi dangereux que celui du dominé.
La différence c’est que l’impérialisme dominant, son impérialisme est entré dans les esprits, il apparait « normal » par rapport à l’autre, du moins pour ceux, pauvres ou riches, qui appartiennent au « cercle culturel-mental » à l’intérieur de l’impérialisme dominant, qu’ils y soient au centre ou à la périphérie.
Les valets sont en général pire que les maîtres et les dominés dans les systèmes dominants, en général sont soit soumis, soit révoltés, ce qui produit à peu près le même effet, c’est-à-dire qu’ils sont prisonniers du système ; jusqu’à ce que la révolte devienne organisation raisonnée, que le système éclate en morceaux et que ces morceaux se rassemblent sur une autre base.
La base du XXIème siècle peut être une transformation qualitative de l’ultime mode de production et d’échange marchand, celui basé sur le cycle de renouvellement de la société par l’intermédiaire du cycle du capital mondialisé, numérisé, financiarisé et de la vente-achat de la force de travail, et l’aliénation humain individuelle et collective qu’elle contient.
C’est cela que nous appelons la sortie de la préhistoire de l’humanité.
1969 a été une grande année électorale du PCF. Dans les suites du mouvement de 68, « ouvrier et étudiant », social et sociétal, Jacques Duclos, dirigeant historique du parti et de la résistance communiste nationale, a frôlé à quelques milliers de voix, dans une forte participation, l’accession au deuxième tour des présidentielles.
Mais 1968 a été aussi la première et tardive grande critique, envers le PCUS à travers celle de son intervention en Tchécoslovaquie.
Ceci dans le contexte global et celui particulier du secrétariat général de Waldeck Rochet, grand continuateur dans les années 1960, (à la suite de Maurice Thorez en 1939-45 et particulièrement en 1944 et 1961), de la politique d’union de la gauche sans opportunisme du moment et avec rigueur, et rénovateur de la réflexion théorique (Rencontres internationales d’économie, CC sur la culture et les intellectuel, instituts de recherche à partir du marxisme etc.) pour battre la droite gaulliste représentante du grand virage du CME (Capitalisme monopoliste d’Etat social ) au niveau gouvernemental :
- c’est-à-dire de la marée montante de l’emprise du capital international dominant des USA, dans le mouvement de transformation du monde, de la mise en place de la nouvelle organisation mondiale de la production, des transformations dans l’aggravation de l’exploitation du travail (très forte croissance de la plus-value relative dans la plus value totale, remède du moment dans le contexte du moment des forces productives ), ET dans la montée en puissance des nations décolonisées, ce qui va de pair ;
- et d’une crise de croissance « naturelle » dans le système de suraccumulation-dévalorisation du capital, boostée par l’accélération de la révolution scientifique et technique en particulier l’informatisation et l’automatisation dans les limites du système, l’affaiblissement relatif et progressif du système et du capital, et son agressivité conséquente, dont nous arrivons à l’aboutissement, létal sans réponse révolutionnaire, radicale et progressive à venir possible et nécessaire.
Tout ça c’est déjà dans « le Manifeste » de 1848 à l’état d’esquisses certes, et à l’état du capital du moment qui le faisait pressentir et comprendre et à l’état déjà effectif mais moins développé, particulièrement en ce qui concerne la baisse tendancielle du taux de profit et les lois qui la contrecarrent.
La « découverte » des membres et sympathisants et électeurs du PCF de l’Etat policier du système soviétique va de pair, d’une part avec la montée de la revendication de la prise en compte de la personne humaine dans le mouvement de la société ET d’autre part et en unité avec la contre-offensive du capital, idéologique et pratique, objective et subjective, que les transformations des moyens (des moyens, pas du mode) de production mondiaux ont permis au capital, conjointement. Ce qui n’enlève en rien à la réalité d’une tentative de reconstruction ( limitée, viciée et ratée in fine repoussant temporellement le processus initié) d’une société éradiquant l’échange aliénant entre humains par et dans l’achat-vente de la force de travail et dépassant le cycle A-M-A’ de renouvellement de la société.
A 30 ans de l’échec achevé de cette tentative, et 90 ans de sa dérive staliniste tant sur le plan économique que philosophique, historique et théorique en général (plus facile à dénoncer après qu’avant !), on peut constater les dégâts du système basé dur ce cycle A-M-A’ prétendant à « la fin de l’histoire » et le précipice vers lequel il nous mène.
La révolution d’Octobre a été un grand moment de l’histoire de l’humanité comme les « 100 jours » de la Commune de Paris ou les révolutions marchande d’Athènes d’il y a 2500 ans et bourgeoise de Londres et de Paris (entre autres) il y a plus de deux et trois siècles.
La critique justifié et les pressions extérieures de la réaction ont conduit de nombreux PC du monde à abandonner la référence au marxisme léninisme, ce qui n’était pas une question sans logique, puisque Lénine lui-même a procédé à une autocritique écrite reconnaissant une trop grande russification du mouvement communiste sous l’impulsion des bolchevicks. Mais pas un remord des progrès accomplis !
Quant à l’abandon du Marxisme, marxisme qui était aussi la référence de Lénine, il a laissé le mouvement ouvrier, le mouvement salarié, le mouvement populaire mondial quasiment sans outils avancés d’analyse avancée et globale, du local au mondial, dans les deux sens, du mouvement de la société autre que celle de la classe dominante, des firmes multinationales et des institutions du capital, monétaires, militaires, économiques, idéologiques unies.
De la prise de conscience de l’état de la classe ouvrière en passant par l’organisation de partis et syndicats le mouvement ouvrier s’est construit au même rythme que la concentration industrielle et le mouvement de pensée critique y correspondant auxquels présidaient non institutionnellement Marx et Engels et d’autres, a connu une progression fulgurante comme une contre attaque du capital tout aussi fulgurante qu’on peut qualifier de Démarxisation progressive et radicale, si ce n’est qu’on ne « dé » jamais un processus passé dans le processus présent, même s’il est faible et différent.
Certes, le minimalisme de gauche d’hier et d’aujourd’hui a aussi répondu évidemment à l’état qu’a laissé la répression par le capital contre les ouvriers et salariés, et contre leurs conditions autonomes d’existence, après les grandes répressions (1830, 1848, 1851, 1871, Guerres mondiales etc.). Dans la critique du programme de Gotha, tout en continuant son étude du mouvement de la société capitaliste pour servir au mouvement ouvrier, Marx tentait sans y réussir de « redresser » ces dérives minimalistes et de collaboration de classe, tant sur le plan économique et théorique que politique et revendicatif.
Nous avons dit ce que nous pensions et pensons encore des Proudhon et Lassalle d’hier et d’aujourd’hui.
Cet abandon par le PCF date du congrès de 1979. Il n’a répondu ni à un élargissement électoral, ni à un renforcement d’influence, c’est à dire qu’il n’a permis qu’une entrée des idées adverses au lieu de favoriser un débat populaire et savant et critique de gestion du présent et de construction du futur, choses qui sont dans une même pensée et une même action.
Toutes les évolutions, dans le développement du CMMnIgF (voir dans les articles précédents) tendent à recréer sans cesse les conditions processuelles objectives et subjectives de son dépassement et de communisme en gésine puis en « antichambre » dans le présent. Si le mort saisit le vivant, le vivant qui n’y réagit pas est en danger de mort. Il est dit ici les processus possibles de dépassement-abolition (voir Economie & Politique et ComEco du PCF) du système malade et obsolète, obsolète et malade, et ces processus possibles jaillissent des perceptions ressenties et de leur mise en relation avec l’analyse synthétique de la réalité et les actions de vie et d’instinct de vie qu’elles induisent. Si vous vous voulez user l’un autre qualificatif que marxisme et dialectique en tant qu’outil conceptuel et relatif d’action transformatrice, ce n’est pas un problème, mais ce faisant vous perdrez un peu de temps de « reconstruction », comme un ingénieur qui voudrait refuser et réinventer tous l’acquis scientifique ou lieu de s’y appuyer de façon critique, certes, pour accumuler du nouveau de conception d’invention mentale avec lequel on construit une société, comme on construit le « lit de Platon » qui n’est pas que la construction du menuisier, mais de tout l’acquis social qui le précède et dont il hérite, et qu’il transmet, à double sens, en unité de « fonction » et de mouvement de la société vers lui et de lui vers la société.
Comme le fascisme, et avec lui comme moyen usé par le capital, la démarxification a « fonctionné », comme la remarxification fonctionne et fonctionnera exponentiellement et démocratiquement si la société met les moyens pour vivre, se développer, évoluer, se complexifier et se condensifier, toute choses nécessaires, indispensables à sa croissance « matérielle et morale » dans son appropriation en santé suffisante et mutuelle, réciproque, dialectique, entre elle et la nature, dont elle est une « part » de la conscience en processus universel.
Le cycle d’accumulation A-M-A’ ne peut assurer la cohérence de la production de la société nécessaire à la vie humaine.
Il existe une dépendance des activité humaines entre elles, à commencer par la dépendance des activités de production des « biens matériels » dont dépendent à leur tour tous les biens « matériels et moraux » nécessaires au maintien et au développement de la vie humaine.
A commencer par la dépendance de l’activité humaine aux conditions naturelles qui les permettent, dans leurs interactions mutuelles, leur transformation mutuelle qui demande un état de santé suffisant pour se poursuivre, pour procéder ; le mot processus est la qualité du mouvement, l’immobilité et la mort étant synonymes dans la réalité.
Voilà des choses bien élémentaires mais si éloignées de la pratique quotidienne et à long terme de notre système économique et social et culturel, dans leur unité, et dans lequel nous vivons et subissons, à notre corps défendant ou pas, l’idéologie ; unité bien menacée dans la dissociation qu’entraine la double propriété antagonique entre valeur d’usage et valeur marchande.
Valeur d’usage et valeur marchande, c’est le B-A-BA initial de « Le Capital » de Marx dans lequel il propose de com-prendre le « fonctionnement de notre système », et encore aujourd’hui dans ses transformations quantitatives, mais dans les mêmes lois-tendance d’alors inductrices d’incohérence sociale, jusqu’aux pénuries actuelles en développement dans un monde humain ayant pourtant acquis des possibilités productrices et créatrices immenses…
La démocratie est à juste titre une aspiration universelle de la personne humaine dans la société humaine. La démocratie libérale a tendance despotique dans sa dictature financière est pourtant indissoluble des lois qui régissent le capital. En cela un processus de transition entre notre démocratie libérale, propre aux société dominantes initialement développées et industrialisées dans l’histoire du capitalisme, ET une démocratie de l’homme producteur-consommateur et de l’homme citoyen dans leur unité sociale assurant un développement cohérent, c’est-à-dire des relations en santé suffisante, est un processus très complexe qui demande recherches, formations, transmissions et implications de toutes les populations et non pas d’une élite dirigeante ; même si « les plus formés » ont un rôle éminent à jouer, comme dans toute révolution passée ; dans toute révolution passée de transformation d’une domination de classe vers une autre domination de classe, qui a constitué l’histoire de l’humanité après les « 1 million et demi » d’humanisation initiale et depuis les « 5 millénaires » de société marchande en constitution et en développement qui ont abouti au CMMnIgF (Capitalisme Monopoliste Mondialisé, numériquement Informationnalisé, globalement Financiarisé) qui est le notre.
Des peuples en développement ne sont pas passé « tels quels » par la formation de l’impérialisme mondial car ils se sont développés sous les conditions économiques, militaires et culturelle (objectives et subjectives) de cet impérialisme et son accumulation, pour procéder à leur accumulation propre (c’est là le génie de Deng Xiaoping, -après celui de la NEP abandonnée de Lénine-, dans celui des peuples chinois), ce qui donne à la fois une tendance à la libération de cet impérialisme et la tendance à un nouvel impérialisme constitué à partir des rapports de forces mondiaux. En même temps la capacité issue de la résistance à l’impérialisme contient aussi la tendance à la régulation de la société capitaliste, régulation qui est aussi un anti-impérialisme, parce que ce nouveau développement à besoin de cohérence, contre l’incohérence capitaliste dépendante de la « cohérence » du profit. C’est le cas de la Chine et de sa dictature populaire, qu’il est inconcevable de vilipender de façon simpliste, qui a hérité de la formation marxiste sur les lois de la Marchandise et du cycle de reproduction du capital. C’est un élément pour à la fois développer progressivement et radicalement une démocratie de la production et de la citoyenneté unies, et sortir du besoin de dictature issue de la guerre du capital dominant contre les développements concurrentiels, et le développement mondial de rapports sociaux différents, nouveaux et en santé suffisante qui sont en gésine dans le mouvement présent de la société capitaliste.
Le nouveau nait de et dans l’ancien, c’est l’histoire de l’image dialectique de la pomme issue de l’arbre ancien qui pourrit et produit un arbre nouveau, pas tout à fait génétiquement le même…. Mais l’évolution de la société humaine n’est pas une question d’ordre biologique et génétique, même si elle en dépend, mais social, ce que Lapalisse aurait dit lui-même ! : Relations entre évolution conjointe mais en développements inégaux et « décalés » temporellement à la fois en avant et en arrière, des consciences et des techniques ; et esthétiques et étiques, dans la production des biens matériels et l’implication organique des propriété pensantes de notre espèce.
Sachant aussi qu’une transformation sociale qualitative n’est pas l’histoire d’une vie mais l’histoire de générations, même si des transformations radicales peuvent naître dans l’affaire d’une génération, ce qui incite à la dois à la patience révolutionnaire et la motivation à l’action, le « Principe Espérance » disait Ernst Bloch, toutes choses opposées à la limite contenue dans l’insuffisance de vision scientifique synthétique des Insoumis et de leur générosité mal employée ; vision scientifique synthétique qui n’exclue pas, à l’encontre de déclarations intempestives et mal intentionnées, la réalité de l’unité de l’homme de raison et de sentiment.
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Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie