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La prise du marché ukrainien et son bilan (provisoire) : Sans un autre usage de la création monétaire ni une sécurité d’emploi et de formation, pas d’issue pacifique et de développement de longue durée.
La prise du marché ukrainien avait des conséquences bien au-delà de l’immédiat géographique, économique, énergétique, locaux.
C’était une réorganisation capitaliste mondiale, et la base de cette prise de marché était l’accord « UKRAINE-Commission Européenne et son soutien parlementaire majoritaire de l’UE» ; et la demande d’entrée puis l’entrée éventuelle de l’Ukraine dans l’U.E., l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN comme corollaire. Face au « dernier bastion », crut-on, de résistance de l’oligarchie Russe aux prises de marché, dans l’affrontement impérialiste mondial, le plan ne pouvait pas ne pas créer une tension maximum poussant au déclenchement du conflit armé.
La Fédération de Russie n’est pas l’Irak, la Syrie ou la Lybie. Malgré ses reculs, elle reste une immense puissance économique, militaire, nucléaire. Elle est résistante aux sanctions économiques : le monde est grand et en transformation. Les résistances des nationalismes des nations émergentes et émergées, leur volonté d’indépendance, ou du moins d’autonomie des BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte … en témoigne, même dans les réorganisations, oppositions, conflits, convulsions, mondiaux.
L’indépendance est une utopie totale dans une intrication incontournable, il s’agit « d’accorder » les intérêts des peuples, des personnes dans les entités humaines constituées et en constitution mouvante. « Accorder » n’est pas éliminer des contradictions inéliminables, mais d’en dépasser l’antagonisme.
On peut mesurer dans cet affrontement la mesure de la Chine dans son appréciation du rapport de force et de ce qu’elle pense pouvoir être gagné par rapport a ce qui peut être perdu dans ce conflit. Un autre mode de penser y est né et se développera plus peut-être, ce qui n’élimine pas là non plus les contradictions internes et externes réciproques.
C’est sans doute le bilan qu’a tiré la nouvelle administration fascisante US, qui la pousse à rechercher ses intérêts capitalistes non dans la victoire finale mais dans ce qu’elle peut tirer du moment présent, ce qui cependant n’augure pas un « assagissement » de la recherche du taux de profit du capital mondialisé et financiarisé, concentré de même que ses "administrations" locales-mondiales. La recherche du taux de profit ne connait pas de limites, elle est vitale pour le renouvèlement et la survie du cycle A-M-A’ des firmes comme des Etats liés.
La décision de l‘oligarchie « Russe » de répondre militairement à la domination dominante, on en fera sans doute le bilan, aura été un remède pire que le mal, pour toute sorte de développement vitaux : environnement, énergie, recherche même si la guerre la suscite, coopération et cohérence globales mondiales vitales.
Le capitalisme dominant, sauf erreur d’appréciation, ne prend de décision que sur la base d’une appréciation du rapport de force. Il l’a fait avec Hiroshima et l’a gardé, mais il n’est pas éternel. Son éternité ne peut pas résider que dans la force physique. L’intelligence quand elle habite la force physique est avant tout celle d’un peuple producteur, répondant à ses besoins, ET dépend de la formation entre autres dans l’usage en santé sociale de la révolution numérique.
C’est là qu’entre dramatiquement en jeu la commission de l’U.E. qui va au delà des objectifs immédiats du marché, et est incapable de réviser, au fur à mesure que se dessine le rapport de force réel et devient un vassal incontrôlable du suzerain US : l’imprudence et le non-discernement deviennent mortels.
Non, pas de loi de programmation militaire d’escalade et de restrictions sociales ! Pas de Topaze local impuissant !
Le vieil homme mondial n’a pas mesuré en temps voulu, et comme la non-mesure de 1914-18, qui s’est transformée en traité de Versailles et en guerre fasciste de 1939-45, le moment réclame mobilisation de paix et de développement social.
La prise du marché ukrainien se soldera par près de 4 ans de guerre, de souffrances, morts par dizaines de milliers, et une U.E. et les nations alliées qui la composent, perdantes ignorantes des conséquences de ses propres lois de marché libre et non faussé.
Le marché de l’armement et le marché de la « reconstruction » s’interpénètrent dans la durée du conflit, ce qui est « valable » aussi pour Gaza, etc.
En rester là est une utopie non opérationnelle. La paix ne peut dépendre que de la lutte sociale européenne, dans la lutte sociale internationale, mondiale, pour un autre usage de la création monétaire par les banques centrales, en tant qu’avance pour le développement des services publics et le développement des forces productives, leur productivité au service des besoins sociaux.
La sécurité d’emploi et de formation dont le projet de loi a été déposé à l’Assemblée nationale et au Senat constitue un outil majeur de sortie de crise, outil « ignoré » et combattu par les défenseurs du taux de profit.
Ne pas prendre conscience de cette autre orientation possible locale, européenne et mondiale est de l’ordre du suicide de la personne dans celui de l’humain en général.
Ni le souverainisme français ni le souverainisme européen, ne répondra aux besoins vitaux de coopération et de cohérence locale-mondiale.
L’alliance oligarchique « opportune » de Trump, du moment, ne virera pas à l’attaque victorieuse de son « ennemi principal », la Chine, selon ses conceptions de monde passé dangereux. Le monde a changé et ce qui se prépare à naître est du ressort principalement de la libération du salariat de son état de dépendance de l’achat mondialisé, centralisé de sa force de travail par le capital mondialisé, centralisé.
Il n’y a rien de transcendant dans ce qui est dit dans cet article, mais une parole à partager avec les autres paroles.
Se rappeler cependant d'une chose : on ne peut expliquer ce qu'on ne comprend pas soi-même, ce dont on ne s'est pas instruit, instruit ..............................
Et les mauvais conseils des vassaux aux suzerains peuvent être terriblement contreproductifs.
Il n'y a pas non plus de "réponse Dollfus" qui tienne. On sait comme elle s'est terminée.
Pour Salvien de Marseille.10/03/2025 19:21:13.
Une réflexion, des propositions démocratiques, autonomes, autogestionnaires, individuelles-collectives :
https://pierre-assante.over-blog.com/2024/06/heresie-et-esperance-quand-meme.html