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CCCP. URSS. UNION SOVIETIQUE. Rostropovith. REVOLUTIONS TECHNIQUE-S ET SOCIALE-S.
Le divorce entre mode de production et moyens de production,
les phases historiques de ces divorces se sont produites plusieurs fois
dans l’histoire de l’humanité.
Mourant, la mort de l’organisation politique ouvrière au sens large
serait celle du processus d’humanisation.
L’union Soviétique n’est pas que le stalinisme.
Mais c’est aussi le stalinisme.
Ce n’est pas qu’un échec russe et « de l’Est », c’est un échec de la communauté humaine intriquée dans sa totalité. Un échec avec ses enseignements, des enseignements pour une poursuite du processus de l’humanisation en santé sociale possible.
C’est avant tout une tentative dramatique, tragique, plus selon la période, moins selon d’autres périodes. C’est aussi un immense moment de lutte humaine pour triompher par tous les moyens de cette forme, la plus odieuse du capitalisme, le nazisme issu de la répression anti ouvrière, nazisme soutenu un temps par le capitalisme mondial historique, en lutte interne ordinaire, puis combattue par lui-même, parce qu’elle ne correspondait plus à ses intérêts du moment dans son état systémique du moment.
L’état systémique du moment actuel, c’est la baisse tendancielle abyssale du taux de profit dans une accumulation capitaliste en croissance inouïe, et sa crise de suraccumulation-dévalorisation et ses conséquences humaines tout aussi inouïes qui menacent le processus de révolution scientifique et technique naturel du processus d’humanisation, en particulier dans la crise climatique et chimique d’origine humaine et attachée à une production sur la base de ce taux de profit.
L’union Soviétique c’est aussi et surtout la tentative de sortir de l’accumulation capitaliste comme mode de production des richesses répondant aux solutions des besoins sociaux, et répétons-le, un échec avec ses enseignements, des enseignements pour une poursuite du processus de l’humanisation en santé sociale suffisante. Dernier enseignement : l’économie néomarxiste de régulation systémique et l’ergologie et son système de concepts dans ses utopies anticipatrices de révolution du travail et non dans son enlisement possible d’un management en l’état, aveugle à la crise du mode de production et d’échange.
Rostropovitch, ami légitime et de juste affection d’Aragon, jouant devant un mur de Berlin qui s’écroule sous les coups d’un peuple, est une ode à la liberté, bien sûr.
C’est aussi l’ignorance naïve, suscitée et soutenue discrètement ou pas discrètement du tout, par le « personnel » concentré des establishments économico-financiers (et leur « luxe personnel »), la Trilatérale, la CIA, le FMI en l’état, etc. ; « Personnel d’active » de la concentration capitaliste et sa crise relativement débutante et croissante des années 70-80 de paroxysme rapide d’accumulation-dévalorisation du capital dont le musko-trumpisme est l’un des enfants meurtriers bibliques du moment actuel.
La révolution scientifique et technique, celle de la numérisation de la production et de l’échange, de la production consommatrice-consommation productrice, qui est bien une révolution technique et pas une révolution sociale ET la révolution sociale, vont de pair ou ne vont pas, ne vont plus :
Le divorce entre mode de production et moyens de production, les phases historiques de ces divorces se sont produites plusieurs fois dans l’histoire de l’humanité. Elles sont l’aboutissement d’une infinité de dénormalisation-renormalisation techniques et psychiques aboutissant à une masse critique qui se conclut par une nouvelle organisation de la société, ce qui est la révolution, et non seulement ni essentiellement les convulsions qui l’accompagnent.
Les révolutions scientifiques et techniques et les révolutions sociales ont été, en commun et en unité organique dialectique en développement-rattrapage inégal, des transformations-succession de domination de classes tout au long de la société marchande multimillénaire.
Se pose aussi, pour la poursuite en vie et en développement du processus d’humanisation, ici et maintenant dans le Monde Humain, une transformation sociale inouïe, dépassant celle du néolithique, de Sumer et de la Grèce antique athénienne, des Empires esclavagistes, de sa transition féodale, de la Renaissance et de la révolution bourgeoise parisienne et autres : se pose le besoin d'une mondialisation excluant l’usage inégal, unilatéral, de l’usage de soi par l’autre, sexiste et de classe économique et sociale. C’est la condition de mise en commun, en coopération, en cohérence relative suffisante, mondialement, de façon autogestionnaire, et partant de l’autonomie relative de la personne humaine dans la nécessité naturelle et sociale, la mise en commun de l’accumulation matérielle, psychique et morale en unité, quantité et qualité, des biens issus de la production millénaire et plus, de l'origine du galet aménagé de l’homo habilis jusqu’à la chaîne industrielle numérique automatisée et l’organisation sociale horizontale et verticale qui la permet ; sans oublier la production « artisanale » développée et incontournable qu’elle contient.
L’échec de la Revolution d’Octobre russe, fille de la Commune de Paris entre autres, n’élimine ni le besoin d’une autre organisation sociale en santé sociale suffisante, d’une nouvelle esthétique et d’une nouvelle éthique, correspondantes à la nouvelle phase du processus de conscience de la nature sur elle-même qu’est l’homme et le processus cosmique d’humanisation et ses suites cosmiques inimaginables ! Inimaginables mais pas tout à fait, pas complètement, et c’est ce qui constitue l’invention humaine, le processus humain passé et à venir.
La domination masculine, forme d’usage inégal et unilatéral de soi par l’autre, vestige vivant anachronique d’un type de division sociale du travail, résiste dans le mode de production capitaliste et sa forme particulière d’usage de soi par l’autre : l’achat de la force de travail, le salariat anachronique lui aussi, sous toutes ses formes codifiées ou pas, locales et concentrées, par le capital et son accumulation mondialisée concentrée.
L’organisation politique ouvrière au sens large et différencié de classe, construite sur la construction historique et héroïque des marchés nationaux en dissolution relative mais réelle actuelle, pourrait mourir du retard de réponse à la mondialisation numérique réduite progressivement malgré ses avancées, elle-même par le processus d’accumulation capitaliste lui-même et ses contradictions létales. Mourant, la mort de l’organisation politique ouvrière serait celle du processus d’humanisation.
Le stalinisme est une violence mécaniste issue d’une conception figée, parmi d'autres, du processus social, du processus d’humanisation large de courte durée dans la longue durée.
Pierrot. 13/02/2025 07:42:23.