36° CONGRES : Il ne peut y avoir de capital spéculatif s’il n’y a pas un capital productif par Pierre Assante
Il ne peut y avoir de capital spéculatif s’il n’y a pas un capital productif (le second crée le premier) et c’est bien le nœud gordien du capitalisme...
...D’autre part le concept communiste de « prise de pouvoir » pour rendre les moyens de production, sous quelque forme que ce soit, aux producteurs, ne peut, dans la transition mixte vers un nouveau mode de production, ni dans aucune transition, arriver à bon point si la question du taylorisme n’induit pas des luttes pour la réappropriation par la personne humaine de son activité, dans le travail. C’est peut-être une des faiblesses du communisme français, à mon sens.
L’ergologie (lire "expérience et connaissance du travail", réédition augmentée, Yves Schwartz, 2012) tente de souligner cette question et tente aussi d’introduire dans l’évolution des forces productives la lutte pour sortir du taylorisme, mais peut être ne lie pas suffisamment cette lutte à cette réalité qu’est le fait de la consanguinité du taylorisme avec la recherche du profit et les lois du capital.
La lutte doit être menée sur tous les fronts, simultanément. Par exemple, on pourrait imaginer, dans la transition mixte vers la réappropriation des moyens de production, d’utiliser de façon plus importante la productivité, la plus value relative pour à la fois abaisser le temps de travail tout en maintenant et augmentant les salaires direct, indirects et différés, pour dégager un temps démocratique de concertation des ouvriers, des salariés entre eux, sur leur temps de travail, pour améliorer le « que et comment produire » dans leur unité locale de travail et dans les lieux de coordination communaux, régionaux, nationaux, européens, mondiaux de ce « que et comment produire ». Ce serait quand même inventer un fil à couper le beurre que le mouvement ouvrier a déjà utilisé partiellement, que les conditions antécédentes n’ont pas permis de développer jusqu’au bout, mais dont la maturation actuelle des forces productives (machines et consciences) permettent de conduire à la mise en pratique, à déhiscence, ce que prouve la force de la crise systémique.
Mais s’il n’y a pas convergence ergologique, économique, politique, les efforts pour la démocratie du « que et comment produire » seront récupérés, ce qui s’est déjà produit, avec les régressions relatives ou absolues que cela implique.
Pierre Assante, 2 novembre 2012
SUITE : http://congres.pcf.fr/30863
Une analyse systémique incontournable :
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Paul Boccara
LE CAPITAL DE MARX; SON APPORT; SON DEPASSEMENT.
Suraccumulation-dévalorisation du capital, SEF, Fonds, DTS, etc.
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