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31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 10:53

 

PHILOSOPHIE. RELIGION. LAÏCITE. MOUVEMENT. COOPÉRATION HUMAINE.

 

"Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas"

La rose et le réséda,

Mars 1943.

Aragon, la Diane Française.

 

La confrontation des idées est la condition de la coopération entre les hommes. Il ne peut y avoir de laïcité muette. Une laïcité muette est une laïcité morte, la fermeture de tout contact, l’impossibilité de coopérer.

La confrontation des idées respectueuse de l’individu, des personnes, des groupes est la vie naturelle et fertile de la société humaine. Le droit d’exercer une pratique religieuse et laïcité en font partie.

Dans cette confrontation j’affirme quelques choses que je donne à votre réflexion, qui peut heurter vos convictions, et que je soumets à un  débat démocratique respectueux du droit à l’intégrité de la personne dans la vie qu’elle a choisie et qui n’est pas figée :

1) La pensée humaine, hic et nunc,  est faite d’idéologie. L’idéologie est un système de pensée en mouvement dans le système de concepts en mouvement qui la constitue construit en fonction des intérêts d’un groupe social. En résumé, l’idéologie correspond à l’existence de classes sociales, des intérêts propres à ces classes sociales qui se combattent. Ce combat n’a rien à voir avec le respect des idées, il est la négation du respect des idées. Une négation salutaire si elle aboutit à une négation de la négation, un dépassement en santé de l’état présent en crise, la crise de l'idéologie dominante en faisant partie, l'économie intervenant de façon déterminante, mais "en dernière instance". Une humanité sans classes antagonistes n’a plus d’idéologie mais une connaissance en mouvement et en progrès des conditions économiques, scientifiques, techniques, culturelles, institutionnelles, nécessaire à la vie de l’individu et de l’humanité dans laquelle il vit, du local au global.

2) La religion fait partie de cette idéologie. Une religion, ce n’est pas l’interrogation sur notre raison d’être dans notre lieu de naissance, nos lieux de vie, sur cette terre et plus généralement  dans cet univers, c’est l’exploitation de cette légitime interrogation au service d’une domination de classe, née avec la naissance de la société marchande et de l’accumulation privée. La domination masculine en est les prémices. La production matriarcale engendre le matriarcat dans le clan "prémices" de l'artisanat de la société marchande. Dans le mode de production chasseur-cueilleur le matriarcat précédait cette domination masculine. L'échange permis par le progrès technologique de la société agricole primitive engendre la société de classe et la domination masculine instituée. Les différences naturelles deviennent des handicaps sociaux. La cité primitive n'est pas une société de classe instituée.

3) L’illustration de cette proposition (« La religion fait partie de cette idéologie ») peut être celle fournie par l’intrusion des religions dans les conflits d’intérêts qui ont mené et mènent encore à la confrontation autoritaire et à la confrontation policière et armée. Jusqu’à présent les conflits violents n’ont pas eu, en général, de paysage philosophique comme motif apparent. Ce qui n’empêche que des exposés philosophiques ont conduit et alimenté des conflits-de-classe-religieux. Ce qui semble dire que des philosophies ont maille à partir avec l’idéologie, comme les religions.

4) La philosophie antique naît lorsque l’individu, dans une société qui lui permet de prendre le temps de l’interrogation et de l’étude stricto sensu, échappe en partie au travail contraint. Au-delà du mythe familial et de la généalogie familiale, de la famille dominante dans la cité et de l’individu dominant dans la famille, les conflits de domination qui nous conduisent aux mythes des conflits de Dieux, le Dieu unique naît de l’éloignement en masse de l’individu du pouvoir, de l’abstraction du pouvoir que cette société d’accumulation privée crée. Dieu Unique et monarchie au-dessus des clans et des pouvoirs locaux vont de pair.

5) La philosophie naît avec les sciences, et se poursuit même lorsqu’elle les trahit. Dans les sociétés de classe, de l’antiquité à nos jours, lorsque l’état des forces productives et l’organisation sociale entrent en contradiction au point que le processus social, la multiplicité et la diversité des activités humaines, ne puisse plus progresser, il y a éclaircie de la pensée, dans le cadre même de la pensée de classe. C’est le cas dans la société esclavagiste grecque quand la classe marchande et artisanale tend à prendre le dessus sur l’aristocratie rurale. Solon, Thalès et Démocrite etc. vont de pair. Il en est de même lorsque la bourgeoisie, dans le système monarchique post-féodal s’approche du pouvoir en tentant d’accoucher d’une pensée universelle, avec « Les Lumières »,  qu’elle trahira une fois ses objectifs de classe atteints. Diderot, Rousseau, Lavoisier et Lamarck etc. vont de pair.

6) La déchristianisation révolutionnaire contient de double objectif de classe de la bourgeoisie. Rompre justement l’idée d’une société éternelle avec des principes éternels, mais limiter cette rupture à la conservation de sa propriété. En même temps elle rejette une vision à long terme contenue dans le christianisme pour justifier ses objectifs immédiats : la philosophie de la bourgeoisie c'est la vente-achat de la force de travail pour l’accumulation privée immédiate dans cycle rapide d’échange capitaliste A-M-A’. Enfin, elle rejette ce contenu du christianisme d’un dieu-homme qui partage les douleurs et en cherche la guérison. Elle rejette l’idée de guérison au profit du remède qui apaise mais ne guérit pas : l’opium.

7)  Le fondement chrétien des cultures occidentales imprègne historiquement la société, même lorsqu’elle s’en défend. C'est un protestantisme avant l'heure,  dans la société marchande antique, puis dévoyé, et renaissant à des moments de luttes historiques. Les dominants et leurs alliés du moment se concentrent sur leur lutte de classe, laissent la place à toute croyance qui pouvant aller jusqu’à la destruction nihiliste pour combler une contestation en abandon des objectifs de progrès et en extinction consécutive du projet transformateur initial en santé. L’évangélisme latino et nord-américain d’extrême droite comme l’islamisme politique violent, mais aussi l'intégrisme catholique etc. anti-démocratiques ET nihilistes dont l’impérialisme use dans son action de renflouement du taux de profit face à l’accumulation-dévalorisation du capital, naissent et se développent en grande partie sur cet abandon de classe des idées universelles. Le nihilisme et la destruction non constructive se vérifient dans ces périodes historiques de crise systémique sous des formes et apparences diverses.

8) Une laïcité conflictuelle ET respectueuse de l’intégrité physique et morale de la personne est la condition de la coopération entre les hommes, entre les hommes et les femmes, dans la dignité et l’égalité de droits effectifs, moraux et concrets. Elle est aussi une ouverture vers un élargissement de la démocratie, vers une démocratie de l’homme producteur de ses objets et moyens de vie, vers une société sans classe d’abondance quantitative et qualitative. Les techniques de numérisation mondialisée, respectant l’initiatique de la personne et des groupes humains, c’est-à-dire l’activité autocréatrice du développement de la personne dans son rapport universel, seront un immense outil de la préhension saine de l’homme sur la nature dont il fait partie. Reprenant la thèse de Marx des manuscrits de 1844 : « l’homme est la conscience de la nature sur elle-même » ; une part universelle de cette conscience et une part en mouvement de progrès si l’organisation sociale qui la permet se poursuit en dépassant le mode de production et d’échange qui la handicape. Le temps libre de travail contraint de l’antiquité a permis les philosophes  et les scientifiques antiques. La possibilité d’une civilisation de tous et pour tous s’ouvre mais ne viendra pas toute seule. C’est les choix et l’action humaine, et celle de la personne dans l’humanité qui peut la permettre ou pas. Asseyons le permettre.

9) La laïcité ce n’est pas une hiérarchie entre les croyances. C’est un échange à partir des connaissances humaines qui se développent et se confronte à l’état de la société et de sa production en fonction du développement des besoins humains. Développement et complexification vont ensemble. La question est que le développement et le maintien en santé aillent de pair. La montée de l’islamophobie ressemble à celle de l’antijudaïsme passés et présents. Les musulmans et les croyants des diverses religions, qui luttent pour la laïcité, et c’est la majorité parce que la démocratie, même bourgeoise, lorsque le peuples s’en mêlent, a des ressorts de santé. L’islamophobie actuelle constitue un excellent outil de domination pour le maintien de l’usage privé de l’accumulation, pour la mainmise de l’usage et du mouvement du capital par un groupe social.

« …Pour éviter les malentendus possibles, encore un mot. Je n’ai pas peint en rose le capitaliste et le propriétaire foncier. Mais il ne s’agit pas ici des personnes, qu’autant qu’elles sont la personnification  de catégories économiques, les supports d’intérêts et de rapports de classe déterminés… » Marx, préface à la première édition allemande du Capital.

Cette remarque est d’autant plus vraie aujourd’hui que la mobilité mondiale du capital, sa rapidité, sa concentration ont pris une ampleur qui conduit à une lutte des classes, tout en conservent sa réalité locale, à se concentrer de plus en plus sur des objectifs de zone mondiales de développement. Ce qui rend son évidence invisible, jusqu’à un certain point de révélation. Comme le roi vis-à-vis du chef de clan, le pouvoir du capital devient de plus en plus abstrait. Doublement car le capital par lui-même n’est pas tangible si ce n’est sous sa forme morte, cristallisée du capital constant, ou dans le porte-monnaie ordinaire ou numérique où il semble « argent ordinaire » ET parce qu’il est de plus en plus insaisissable dans un lieu où pourtant il agit, comme partout. Au travail concret qui accomplit une tâche concrète et à la double anticipation des gestes d’activité humaine il répond, par principe et par loi du système, par une double abstraction des causes de la crise qui est la sienne et qui se concrétise par un paroxysme de son accumulation-dévalorisation bloquant de plus en plus le processus social. Il faut que quelque chose d’une religion des origines révèle cette crise comme une sorte d’épiphanie laïque, de  catharsis sociale.

Pierre Assante. 31 octobre 2019.

Ecrit rapidement, ce texte contient peut-être des fautes grossières....

 

Cliquer ci-dessus

Recueil. 90 articles choisis de l'année 2019  

et 4 articles de 2007, 2015 et 2017 

L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_FEVRIER_2019_L_HUMANITE_ENTRE_DANS_SON_ADOLESCENCE..pdf

 

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 13:21
_____CLIQUER SUR L'IMAGE CI-DESSUS. Video après la pub.

 

VIDEO de Fabien ROUSSEL, Secrétaire National du PCF à France 2.

« Les 4 vérités » de Caroline ROUX

https://youtu.be/fdWQ5ijuUZQ

 

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 09:49

 

La crise : Lister les effets sans en démontrer les causes,

ni avancer les solutions dans les luttes ouvrières et populaires,

en voilà un des résultats.

 

"Indignarsi non basta". Pietro INGRAO, 2011.

Ingrao a été un dirigeant historique critique de l'autodissolution du P.C.I. en 1991.

 

L'extrême droite raciste et fascisante gagne dangereusement et largement devant  le "rassemblement centre gauche", P.D., 5 stelle, Verts etc...

Se rassembler, oui, mais sur des analyses et des projets économiques, sociaux et culturels et des actions ouvrières et populaires, politiques, syndicales, associatives les portant.

 

Le Lien : 

https://elezioni.interno.gov.it/regionali/scrutini/20191027/scrutiniRI100000000000

 

 

 

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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 21:10

 

LE PARADIGME PHILOSOPHIQUE. PAS DE REJET CONTRE LA THÉORIE, LA PHILO OU LA MORT ! Pas une « crise Économique» MAIS….

 

Pas une « crise économique» MAIS → Une crise durable du système économique

Qui demande

Transformation qualitative du système économique.

_____

Pas une « crise écologique » MAIS → Une crise du système économique entraînant  de longue date, à travers la question du % de profit, le non financement écologique.

_____

A la vision statique de l’état  de la nature comme de l’état de la société

Une vision du mouvement. Unité des forces contraires habitant l’existant, donc le mouvement.

L’état présent → la négation de l’état présent → la négation de la négation de l’état présent,

C’est-à-dire l’autocréation naturelle et l’autocréation de la conscience de l’humanité, l’humanité conscience locale de l’univers, de la nature sur elle-même, relation dialectique local-univers, relation réciproque individu-société-nature. Dialectique et relation réciproque à double sens.

_____

Auto-création humaine

Evolution de l’espèce crée une espèce nouvelle en continu et sauts sous-corpusculaire et sauts micros et macros.

Modifications par l’activité de l’individu dans l’activité sociale globale à double sens.

Modification de la structure fine à l’infini du génome et de l’épigénétique. L’évolution ontologique dans l’évolution phylogénétique à double sens, forces contraires, unité des contraires etc.

_____

Mais avant tout comment produire, question vitale.

« Comment produire » : c’est  → comment organiser le travail « simple et complexe ». Le mental dans le physique à double sens et en unité simultanée : « le lit de Platon ».

Cela dépend à la fois de l’ergologie : du rapport direct entre activité et besoin de l’individu dans la société, ET d’un système économique le permettant. Ergologie et Economie même mouvement et mouvement distinct en unité dans le mouvement global de la société comme dans le « mouvement social ». Une visée et un processus à inventer, expérimenter, rectifier en continu et en sauts microS et macroS.

Les structures économiques et sociales en gestation depuis les débuts de l’hominisation, acquises dans les luttes de La Libération (de 1945-47) faisant suite aux prémices du Front Populaire et succédant aux débuts du mouvement ouvrier enfanté par l’industrialisation mécanique, et ses grands événements (Commune, révolution d’Octobre…) : leurs bénéficiaires et utilisateurs n’ont pas su ou pas pu, les deux ensemble, les faire évoluer et progresser à l’allure du développement des besoins conjoints de l’organisation sociale et de l’individu dans l’organisation sociale.

Leur destruction relative à ce jour, mais bien organisée par le capital, dans la production et la gestion publiques et privées, est la part majeure de la crise de civilisation. Elle coïncide, dans le mouvement de très longue durée de la société humaine avec le moment de croissance qui fait entrer des capacités de libération d’importantes nécessités physiques et de l’aliénation du produit du travail et des gestes de travail, en unité, sans parvenir à les réaliser. La numérisation mondialisée de La Production et de la Gestion sont aux portes d’une Politéïa communsite sans réussir encore à la franchir.

Une fois de plus, ne pas assurer le mouvement en santé, ne pas distinguer la lutte des contraires pour l’action, c’est être gagné encore et encore par le dogmatisme, c’est aller vers l’arrêt du mouvement, c’est-à-dire vers la mort. « La philo, c’est pas rien », disons-le nous et disons le à tous : à double sens…

Relancer le mouvement en santé, c’est la vie.

Pierre Assante. 28 octobre 2019.

 

L’HUMANITE ENTRE DANS SON ADOLESCENCE.

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 07:33

 

Article publié une première fois le 14/09/2019

 

Le double "JE" des normes antécédentes

 

L’activité de la personne constitue le JE du corps-soi, de l’être social. Ce JE apparaît particulièrement vivant, avec violence, dans les heurts créés par la mise en œuvre de technologies nouvelle par le CAPITAL.

On peut observer ce « phénomène » dans toutes les grandes périodes de révolution scientifique et techniques, de l’Antiquité à aujourd’hui en passant par la Renaissance occidentale des XV-XVIèmes siècles.

Les normes antécédentes habitent le corps-soi en même temps que l’adaptation de la personne aux nouvelles normes, adaptation qui n’est pas passive, mais elle-même  invention au même titre que l’invention savante qui institue la nouvelle technologie et qui découle de l’activité globale, micro et macro des personnes mises en relations sociales. Il n’y a pas d’invention technologique, de technologie nouvelle, pas plus que de culture nouvelle liée aux moyens de production et d’échange et au mode de production et d’échange, ses transformations, ses évolutions, sans une pratique de toute la société et une invention du novum de toute la société, à travers toutes ses composantes personnelles et collectives.

La numérisation, l’automatisation, « l’intelligence artificielle », les GAFAM européennes et asiatiques, composantes de novum de la société humaine aujourd’hui tendent à la fois à la destruction du modèle social produit par la victoire sur le nazisme : les nationalisations, la sécurité sociale relative aux impératifs d’accumulation du capital, mais réelle, et réel progrès des conditions d’existence de la personne humaine. Mais progrès évidemment contradictoire comme tout progrès à la fois nécessaire et aléatoire .

Contradictoirement, les résistances à ce novum font partie de la construction de ce novum. La résistance des normes antécédentes au novum font partie de la renormalisation construisant le novum. C’est l’histoire de toute la société humaine qui contient dénormalisation et renormalisation micro et macro et sauts qualitatifs micro et macro et les « tournants historiques » induits, constitution de Solon et Clisthène, révolution française, etc., prises de pouvoirs économiques et politiques des classes sociales nouvelles dominantes émergeantes des nouvelles techniques et organisation de production et d'échange.

Mais il y a émergence et émergence. Dans l’anti Dühring, Engels, pédagogisant la conception marxiste des transformations sociales, précise que lorsque les contradictions d’un mode de production arrivent à maturité au point de bloquer l’évolution, le développement de la société humaine, alors s’ouvrent des périodes de fièvre et d’agitation pouvant ouvrir la voie à des transformations en santé de l’organisation politique, sociale, économique et culturelle de cette société humaine.

Les contradictions issues de la vente-achat de la force de travail, du cycle élargi de la production et de l’échange basé sur le type d’échange Argent-Marchandise-Argent plus (A-M-A’) tendant, dans la masse du surproduit, résultant de la révolution scientifique et technique, au schéma A-A’, la suraccumulation-dévalorisation du capital au paroxysme, ces contradictions ne posent pas seulement la question de dénormalisation-renormalisation des procédures techniques, mais des relations dialectiques entre gestion-marché-politéïa, comme le précise Yves Schwartz dans son schéma de dispositif dynamique à trois pôles (DD3P).

La crise de croissance de l’humanité, dans son unité politique-économique-ergologique (1)-écologique ne peut que traverser ce qui fait les éléments de la croissance : l’accumulation scientifique, technique et culturelle dans leur unité. Le « lit de Platon » n’est pas une construction isolée de la personne mais une construction sociale. Et cette construction sociale est traversée par les contradictions de la croissance basée sur l’économie marchande, et aujourd’hui sur le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé, globalement financiarisé.

Ce capitalisme-là contient tous les éléments de la mise en commun des efforts humains, d’humanisation avancée continue de l’espèce humaine et pourtant il est dans l’incapacité de mettre en œuvre ces éléments. Lorsque le capital arrive à produire sans cesse plus de monnaie ex nihilo à taux bas ou négatif pour renflouer son taux de profit sans lequel la production et la circulation des biens nécessaire à la vie  humaine, dans ce système, est menacée d’arrêt, il y a signe que les contradictions du système et le système arrivent à terme. Cette production massive de monnaie à taux bas ou négatif est l’antichambre d’un système où la mesure de la valeur marchande pour l’échange social arrive à terme en tant qu’usage d’échange. C’est un signe d’un développement de valeurs sans dimension entrant en contradiction avec la valeur (marchande) et sa mesure, au détriment possible de la seconde et au profit d’une civilisation de toute l’humanité.

Un autre usage de cette production monétaire, c’est un usage répondant non à l’accumulation capitaliste, mais aux besoins sociaux, leur progression, et la complexification nécessaire à la croissance de l’humanisation.

Confondre croissance et productivisme capitaliste est dramatique pour les luttes en santé et en invention de transformation sociale. Cette confusion handicape dramatiquement les possibilités de rassemblement actif des humains pour construire un nouveau type de développement humain, une nouvelle qualité de développement humain.

L’entrée de l’humanité dans l’investigation de l’espace au-delà de l’investigation terrestre stricto sensu, investigations qui n’en font qu’une, signe les possibilités d’appropriation en santé de l’univers par l’homme, si tant est qu’il soit capable de surmonter sa crise de croissance, éviter les catastrophes annoncées, en tout cas les réduire suffisamment pour pouvoir poursuivre son processus vital.

Le double JE des normes antécédentes c’est le double jeu de la pensée, c’est la double anticipation qui permet à l’humain d’être à la fois quotidien, mimétique et poïétique : inventer en vivant, vivre en inventant, se créer lui-même, se voir lui et son activité en miroir, en aller-retour créatif, créer lui-même son processus en santé dans le cadre des nécessités mouvantes, relativement transformées, en santé, par lui-même.

Pierre Assante. 14 septembre 2019

(1) Qui touche à l’organisation locale, élargie et globale du travail, de la production, de l’activité humaine en général dans son imbrication social-culturelle.

 

L’HUMANITE ENTRE DANS SON ADOLESCENCE.

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 05:56

 

LA COMPLEXIFICATION

ET

DANS CETTE COMPLEXIFICATION,

LA NUMÉRISATION est 

L’outil premier ET NÉCESSAIRE

et à la fois

le danger premier

du dÉveloppement humain DANS LES CONDITIONS DE L'ECHANGE A-M-A' (Argent-Marchandise-Argent plus).

 

- Le numérique entre partout mais, 1/3 de l’emploi touche le numérique stricto sensu en France, dit-on ??? C’est un phénomène général, plus l’entité humaine locale et mondiale est développée.

- Production industrielle, 12 à 15 % du PIB dit-on ????

- La numérisation : Systèmes logiciels et autres systèmes numériques et construction techniques numériques. Systèmes de réseaux.

L’activité de base du  corps-société : la production industrielle.

- Se passer du corps c’est comme si nous voulions penser sans corps.

Le corps est la base des résolutions des besoins sociaux,  de son activité, l’activité c’est le corps, besoins sociaux sans lesquels l’humanité n’existe pas physiquement, donc n’existe plus.

- La numérisation, mouvement nécessaire au développement qualitatif de l’entité humaine, est en passe de transformer l’humanité morcelée en humanité globale dans son milieu universel et son rapport avec lui dont elle est part, ce qui n’est pas en contradiction avec le développement de l’individu, mais est la condition de développement de l’individu dans celui de la société.

- Entre les mains du capital cette transformation ne s’effectue pas, ne s’effectue plus en santé minimum de survie et de développement.

- La maladie est grave. Le rapport entre développement de l’humanité et son rapport aux conditions naturelles de vie, la crise écologique en témoigne.

- La crise écologique résulte de l’obsolescence programmée du système économique et de l’organisation non ergologique du travail, de la production, liée au système économique d’accumulation privée.

- L’immense complexification "naturelle" nécessaire, dont fait partie la numérisation prolongement non autonome de la pensée humaine, au mouvement  des structures matérielles et de l’organisation sociale, de toute façon, quel  que soit le moment historique, au-delà des crises de toutes sortes de tous les secteurs d’activité et de production « matérielle et morale », cette complexification est le premier de tous les dangers entre les mains de l’échange A-M-A’ et de la vente achat de la force de travail, en contradiction avec le besoin d’organisation sociale et les besoins sociaux sans lesquels la marche s’arrête.

- Dans la circulation globale du capital, ouvrir un robinet de prélèvement pour usage sans taux de profit capitaliste et au profit des besoins sociaux, devient indispensable. Et l'accroissement progressif et radical de ce prélèvement est la sortie progressive et radicale de l'échange A-M-A' et de la vente-achat de la force de travail vers une civilisation de toute l'humanité et non d'une classe privilégiée.

- Ce qui pose la question des forces sociales participantes à la production et leurs alliées capables de mener à bien cette transformation en santé.

Pierre Assante. 26 octobre 2019.

 

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Recueil. 84 articles choisis de l'année 2019  

et 4 articles de 2007, 2015 et 2017 

L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

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26 octobre 2019 6 26 /10 /octobre /2019 05:08

Frédéric Boccara

24 octobre, 16:04 · 

intervention au Conseil National du PCF sur les entreprises

https://www.facebook.com/frederic.boccara/posts/3317270485011091

1- Je me félicite que nous tenions ce CN sur les entreprises, comme cela était notre engagement collectif depuis 2 congrès… Enfin ! Et ce doit être le lancement d’un processus, comme le dit Aymeric, avec la perspective d’une conférence nationale dans un an. En ce sens, il est bon que le rapport aborde à la fois l’analyse de fond et les mesures d’organisation. Je crois qu’en termes d’organisation, il faut peut-être aussi repérer un certain nombre de grands groupes sur lesquels nous pourrions mettre les efforts, parce que nous les considérerions comme importants et décisifs, pour une raison ou une autre (filière, implantation communiste existante, etc.). On voit déjà que les 20 plus grands d’entre eux représentent 2 millions de salariés en France !
2- Sur le fond, il s’agit avant tout de prendre l’entreprise comme un enjeu politique, un enjeu de lutte et un enjeu de pouvoir, comme nous l’avons dit dans le texte adopté au congrès (dong je renouvelle ma demande qu’il soit publié, d’ailleurs…). Il s’agit donc aussi de récuser une quelconque idée « d’union sacrée » autour de l’entreprise. De grandes questions de classe se jouent, dans l’entreprise et autour de l’activité des entreprises. Il faut souligner l’importance de l’entreprise, ses pouvoirs, son rôle, en tant qu’institution qui produit, qui emploie, qui utilise un argent dont une large part est loin d’être privée. Il y a un enjeu idéologique énorme autour de la production. La production des entreprises est décisive, pour le bien comme pour le mal…. Elles produisent des biens et services qui sont au cœur de réponses à pratiquement chaque besoin humain, individuel ou social, en conjugaison parfois avec les services publics, de même que les recherches qu’elles engagent ou les investissements qu’elles décident.
3- Nous voulons prendre l’entreprise de façon forte et nouvelle :
• conjuguer le dedans et le dehors des entreprises avec la double exigence écologique et sociale portée par les travailleurs et par les mobilisations écologiques ou territoriales ;
• conjuguer toutes les catégories du monde du travail (ouvrier.e.s, cadres, ingénieur.e.s, technicien.ne.s, travailleur.e.s des services publics, indépendant.e.s et artisans, …) ;
• Prendre au sérieux la nouveauté radicale portée par la révolution informationnelle et que le système ne veut pas voir.
En effet, la révolution informationnelle pose le développement des capacités humaines comme une priorité, à l’opposé d’un système orienté pour développer le capital. C’est fondamental !
Mais le système saisit la révolution informationnelle par le triptyque capital financier mondialisé et privatisation dans les multinationales. Les informations et technologies sont ainsi englobées par capital financier le plus prédateur qui partage les coûts de R&D comme des coûts fixes sur une base mondialisée, pour renforcer les profits. Partage mais partage monopoliste au sein d’immenses multinationales et contre les êtres humains et la planète. C’est cette accumulation de capital financier qui crée les contradictions terribles préparant « la crise qui vient », nouvel effondrement catastrophique probablement plus fort et plus général que le précédent.
Le travail réalisé par Clément Roll, dont les graphiques sont présentés dans les matériaux de ce CN (« note de cadrage »), montre que la rentabilité globale de l’ensemble des entreprises est plombée par la baisse de l’efficacité du capital, malgré les efforts capitalistes pour rétablir la rentabilité en pesant sur le partage salaires/profits.
Au triptyque dominé par la rentabilité financière, nous opposons le triptyque développement des capacités humaines, services publics et partage coopératif des coûts guidés par des critères d’efficacité économique, sociale et environnementale.
Une manifestation de la révolution informationnelle : les dépenses de formation des entreprises (25 Md€) sont devenues presque équivalentes aux dépenses de R&D (33 Md€). A elles deux, elles représentent environ 20% de l’EBE (profits d’exploitation).
4- Il nous faut nous défaire d’une pente « travailliste », presque naturelle, et voir à quel point l’entreprise, ce n’est pas seulement le monde du travail, mais c’est aussi le monde du capital. Un monde où le capital et ses intérêts décident. Le capital exploite les travailleurs, en leur extorquant une plus-value sous forme de profit, alors que c’est le travail qui produit la valeur, même s’il n’est pas la seule source de la richesse matérielle, la nature y contribuant avec lui. Tandis que les moyens matériels, qui sont issus du travail, démultiplient la puissance du travail humain, de même que la technologie. L’entreprise est un lieu contradictoire : à la fois lieu de conflit et de coercition – pour extorquer un profit – et lieu de coopération car, sous décision du capital, les travailleurs entre eux et avec les machines doivent coopérer pour produire efficacement, y compris pour concevoir des biens et des services.
Le pouvoir du capital s’exerce non seulement sur l’organisation de la production, mais aussi sur les décisions d’embauches et de suppressions d’emplois, mais aussi sur les investissements, sur les décisions de production, et même sur un certain nombre de recherches qui sont engagées.
Il est donc décisif de faire la clarté sur le capital, adversaire commun, le dénoncer : ses coûts (300 Md€ d’euros, en dividendes et charges d’intérêt) prélevés sur les richesses produites, sa logique et sa domination. Par exemple, les 200 Md€ d’aides publiques (y compris exonérations et fiscalité spécifique) ne sont pas au bénéfice des « entreprises » mais pour conforter les profits, pour nourrir le capital.
On ne peut pas sérieusement augmenter les salaires ou créer massivement des emplois, comme c’est pourtant nécessaire, ou développer la protection sociale et les services publics sans faire reculer le coût du capital.
5- La question de la production et d’une tout autre production, à la fois dans sa mise en œuvre (type et quantité d’emploi) comme dans ses résultats, ou dans la technologie utilisée ou développée, est déterminante. La production est nécessaire, mais ne doit épuiser ni les êtres humains, ni la nature, tout en répondant aux besoins humains.
Il s’agit donc de prendre la production des entreprises dans un triangle de progrès : objectifs sociaux et écologiques, pouvoirs nouveaux, moyens financiers, en orientant leur activité par d’autres critères que ceux de la rentabilité. Il ne s’agit pas de nier la question des coûts auxquels peuvent être sensibles – et à juste titre -- aussi bien les couches les plus populaires et les plus ouvrières que les couches moyennes et supérieures. Il s’agit d’avoir une autre logique de la baisse des coûts. Nous voulons baisser les coûts pour ne pas épuiser les êtres humains, ni la nature, en baissant les coûts du capital pour permettre les dépenses humaines et de R&D, ou les dépenses pour les services publics. Ces dépenses sont le cœur d’une nouvelle efficacité, révolutionnaire, à laquelle le capital s’oppose radicalement par toute sa logique.
Le levier de l’argent est décisif pour changer cela : utilisation des profits des entreprises pour développer vraiment les entreprises (emploi, investissement, R&D), utilisation du crédit bancaire, fonds publics (ou aides publiques), épargne. A chaque fois avec de tout autres critères : autres critères de gestion et autres critères d’utilisation des fonds. L’économie de capital (dont l’économie de consommations de matières et de pollutions fait partie) et le développement des capacités humaines, c’est donner un autre contenu de classe à la production : efficacité du capital contre rentabilité, et valeur ajoutée disponible pour les populations et les territoires contre la masse de profit.

6- La bataille pour une nouvelle production est inséparable du combat pour une nouvelle industrialisation : reposant sur une articulation entre industrie et services non prédateurs, une industrialisation pilotée par les services publics, dont les capacités humaines sont le cœur d’efficacité. Une industrialisation visant la réponse aux besoins écologiques et sociaux – d’emploi, de revenus, de baisse du temps de travail et de consommation privée et sociale. Cela pose à la fois la question d’un autre contenu du travail, de sa maîtrise, mais aussi d’un autre rôle du travail lui-même et du temps de travail. Ce qui renvoie à la fois à notre proposition de sécurité d’emploi et de formation, à notre vision de la démocratie et à notre vision de civilisation où la vie hors travail et le développement de chacune et chacun sont aussi importants que le travail et l’emploi.
Dire cela c’est voir l’enjeu d’une solidarisation à construire entre les différentes couches de salariés, des solidarisations réelles, d’intérêt communs et des concertations entre travailleurs et habitants non actifs ou en formation, mais aussi : travailleurs des services et de l’industrie, travailleurs des banques et des entreprises, travailleurs des services publics et des entreprises, ouvriers, techniciens, ingénieurs, cadres, ou avec les privés d’emploi. Et bien sûr avec les retraités.
7- Quatre batailles me semblent devoir être pointées. La bataille écologique, celle pour une SEF (une sécurité d’emploi et de formation), celles sur les restructurations, licenciements et fusions avec la crise financière qui vient, et enfin toute la bataille sur les baisse du dit « coût du travail » avec sa phase nouvelle de « baisse des impôts à la production » et d’un renforcement des exonérations de cotisations sociales. Nous voulons au contraire, je l’ai dit baisser les coûts du capital pour permettre les dépenses de développement efficaces (embauches, salaires, qualifications, R&D, d’autres investissements matériels) et les dépenses pour les services publics (y compris la retraite et la protection sociale). C’est une bataille idéologique majeure qui doit imprégner toutes interventions. Elle doit imprégner aussi tout notre « communication ».
Je pense que nous devrions nous organiser d’une part pour avoir du matériel utilisable dans les entreprises sur ces 4 grandes sujets. D’autre part, peut-^tre pas tout de suite, mais au moins dans la perspective de la conférence nationale sur les entreprises, nous pourrions travailler à la mise en place d’une sorte de cellule de veille, d’alerte et d’appui sur la situation des entreprises, les restructurations et les luttes qui s’y déroulent, combinant notamment l’apport de plusieurs secteurs de travail du CN.
8- S’y ajoute une cinquième bataille. Celle pour une autre mondialisation, une mondialisation de partage et de coopération. C’est en particulier la bataille pour des traités de maîtrise des échanges et investissements internationaux visant le développement de l’emploi et des biens communs. C’est-à-dire un renversement complet des principes actuels des traités internationaux libre-échangistes (Ceta, Tafta, Mercosur, etc.) dont les échanges internationaux sont le but en soi, avec la protection des « revenus de l’investisseur », c’est à dire les profits du capital. Le but au contraire deviendrait de développer les biens communs (emploi, santé, environnement, ..).
Cela pose la question du rôle des multinationales, avec au cœur les institutions internationales (FMI, OMC, ONU) et une monnaie commune alternative au dollar des Etats-Unis.
C’est dans cet esprit que nous avons décidé d’organiser une rencontre internationale de deux jours en décembre ou en janvier, intitulée « Révolutionner la mondialisation ».

 

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Recueil. 84 articles choisis de l'année 2019  et 4 articles de 2007, 2015 et 2017 

L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_FEVRIER_2019_L_HUMANITE_ENTRE_DANS_SON_ADOLESCENCE..pdf

 

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24 octobre 2019 4 24 /10 /octobre /2019 07:42
Dans "Espaces Marx". Cliquer ci-dessus : voir page106

Article déjà publie une premiere fois sur ce blog le 17 janvier 2011

 

DEVELOPPEMENT INEGAL

 

Cet article publié sur le site PCF 13 en février 2008, a été repris dans "La métamorphose du travail" recueil mis en ligne sur le site de "Travail et Démocratie", le site de " Emigrazione Notizie" et sur ce blog. Il est aussi en page 106 du recueil ci-contre (couverture) en lien sur "Espace Marx".
 

Le capital ne se valorise que s’il peut jouer sur sa partie variable, c'est-à-dire sur la main d’œuvre, le travail salarié (Voir note ajoutée le 24.10.19).

Il ne peut donc réaliser l’automatisation poussée d’une production que s’il a d’autre part un appoint et un transfert d’une production faisant appel à de la main d’œuvre. Ainsi le développement inégal lui est indispensable car seul ce développement inégal géographique et social peut maintenir la production à main d’œuvre suffisante à la valorisation.

Les transferts de valeur (marchande), la multiplicité et la variété de ces transferts voilent cette réalité, pourtant évidente pour qui veut s’y pencher.

Les « pays émergents » vont, dans les décennies à venir, refuser que les pays « développés » continuent de gérer les bourses des valeurs, les techniques et le monde alors que le capital transfère la production hors des frontières des pays développés, en faisant de ces pays émergents les vrais maîtres du jeu. Ce sera la là meilleure démonstration de la question de la valorisation du capital qui devrait alors avoir recours à une guerre généralisée pour survivre, si on peut appeler survivre l’issue d’une éventuelle guerre. E.Berlinguer pointait cette question dès 1971 (1).

L’automatisation généralisée au marché mondial est en contradiction mortelle pour le marché capitaliste car elle met en cause ses lois de développement.

Le développement inégal a été DEJA analysé dans « Impérialisme, stade suprême du capitalisme », il y a près d’un siècle. Cette donnée a pris aujourd’hui une dimension généralisée et hypertrophiée et c’est la raison des difficultés et de l’impasse du capitalisme pour entrer dans une nouvelle phase d’adaptation. L’automatisation généralisée est la clef de la libération du travail (2). 

L’organisation du travail sur la base d’une automatisation généralisée est la clef de l’humain universel pour qui le temps est dégagé pour une activité libre, un développement de la personne, l’explosion de la créativité et le développement durable. Pourquoi ne pas appeler ça par son nom : le communisme.

Il faut développer les données évoquées ci-dessus,  d’un développement et d’un exposé scientifique qui réclame le passage par « la critique de l’économie politique, le Capital ».

La démocratie du travail par laquelle passe la transformation du « que produire et comment produire » (3), c'est-à-dire l’organisation micro et macro du travail, est donc bien la seule alternative au développement humain, autour de laquelle doivent s’organiser l’ensemble des activités humaines, la sauvegarde de la paix et le respect du prochain basé sur l'égalité sociale. On ne peut considérer l'humanité figée dans une situation immuable, ce qui reviendrait à la condamner à mort.

Pierre Assante, le 27 février 2008

Notes :

 (1) Le capital agit à la fois dans le cadre des nations mais aussi globalement. Cela transforme de rôle des nations dont le centre n’est plus le marché national mais la position dans et sur le marché mondial. Il n’y a pas affaiblissement des nations et de l’État, mais transformation de leur rôle et adaptation aux transformations du capital. Evidemment, cela suppose une législation conforme à ces transformations du capital. C’est bien la raison des bouleversements politiques de Reagan, Tatcher, Buch, Berlusconi, Sarkosy, et de toute politique libérale. Mais, contradiction : le capital veut et ne veut pas rayer l’histoire parce qu’elle le sert et le dessert en même temps, et cette contradiction n’est pas une autre contradiction que celle de la baisse tendancielle du taux de profit : c’est la même.

(2) Libération, pas de la production, libération du travail ! C'est-à-dire qu’on ne supprime pas le travail, on le rend libre, ce qui est différent. La distinction est une distinction de taille qui révèle les contraintes inhérentes aux rapports de classes. Le partage d’un repas par des hommes empreints par la lutte pour la solidarité transformé en hostie par l’institution contient tout ce que la dichotomie esprit/corps est induite par les rapports inégaux, que l’institution des dominants se réclame de la religion ou de la laïcité, dans ce cas la laïcité de classe qui est un retour à la domination religieuse. Il est significatif que la rencontre de la philosophie grecque avancée des commerçants antiques, de la lutte contre l’esclavage et la colonisation avec un mouvement populaire « de base », ait engendré un dieu avec un corps d’homme et les conséquences de ce corps d’homme. Les débats théologiques ont d’ailleurs immédiatement porté sur la constitution matérielle de ce dieu. Le débat a été rapidement tranché par l’institution au détriment du corps, et celui de « supprimer l’esclavage ou le rendre plus doux » par le maintient des dominations de classe, ce qui est la même chose : nier le corps. Il en est de même de la dichotomie « critique de l’économie politique/action politique d’émancipation humaine » et « critique de l’économie politique/rapports homme-femme » ou « critique de l’économie politique/rapports de subalternité décideurs-exécutants ». Trouver gonflant le travail dit théorique est de cet ordre de la dichotomie induite par les lois économiques de développement dans un système d’échange hiérarchisé. Ignorer ces lois, c’est la conséquence de l’imprégnation de cette domination sur l’ensemble de la société. Nier le corps, c’est aussi nier les techniques, évidemment.

(3) Cette expression est aussi une expression employée par Enrico Berlinguer. Créer, c’est marcher sur la corde raide. Il fut un temps on appelait ça ne tomber ni dans l’opportuniste de gauche ni dans l’opportunisme de droite. Mais on a vu comment cette formule a été utilisée pour justifier des positions dominantes contre les critiques au sens scientifique du terme (les critiques, pas les manœuvres politiciennes). Créer, c’est une situation de bel inconfort, de fidélité et d’infidélité, d’héritage des autres et de soi-même et de transformation saine de l’héritage. On mesure à quel point trancher dans cet inconfort pour stabiliser une réflexion, une situation, en réduisant les horizons à un horizon limité, est un conformisme mortel en voyant ce que les italiens du « Parti Démocratique » issu du PCI ont fait. Tenir les deux bouts consiste à ne pas opposer « l’horizon lointain » et « l’horizon immédiat », mais les rendre complémentaires en les unissant. Sombrer dans un seul aspect d’une question, d’un acte, ne pas « tenir les deux bouts de l’acte », avec tout ce qu’il y a « entre ces deux bouts » est une habitude humaine que l’on retrouve dans tous les groupes y compris ceux qui se réclament de la transformation sociale, habitude qui induit les querelles stériles, les divisions, les haines internes.

Cet article publié sur le site PCF 13 en février 2008, a été repris dans "Métamorphose du travail" recueil mis en ligne sur le site de "Travail et Démocratie" le site de " Emigrazione Notizie" et sur ce blog. Il est aussi en page 106 du recueil en haut de page (couverture) en lien sur "Espace Marx" :  http://www.espaces-marx.net/IMG/pdf/contribution_P-Assante.pdf

(1) Note ajoutée le 24 octobre 2019.  Dans le capitalisme globalement financiarisé, le capital semble se valoriser ex-nihilo dans un secteur, mais en fait en drainant le capital d'autres secteurs. Le capital global a besoin, dans l'échange A-M-A' de la plus-value de main d'oeuvre. C'est d'ailleurs un élément essentiel de sa crise de dévalorisation, la contradiction entre marché et exploitation, capital et travail;  Aujourd'hui l'effet de l'accroissement du capital constant (modification organique de la composition du capital global) sur la crise de suraccumulation-dévalorisation est un phénomène majeur. Quand au devenir de la valorisation dans un système non capitaliste le dépassant, elle n'a plus de sens dans un échange échappant à l'accumulation privée A-M-A'. Certes échapper à cette accumulation privée et  répondre au développement des besoins sociaux, en qualité et en quantité, ne peut être qu'un processus passant par des étapes, entre autre un autre usage de la création monétaire et du crédit et une sécurité d'emploi et de formation.

 

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L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 07:57
Mon livre en français aux Editions Sociales. 1964.

 

Intéressante cette réflexion de 1875 !

 

Correspondance Marx-Engels.

Engels à Lavrov 12 novembre 1875.

...La différence essentielle entre la société humaine et la société animale est que...

(Traduction automatique...)

 

Mon cher monsieur Lavrov,

Maintenant que je suis de retour d’une visite en Allemagne, j’en viens enfin à votre article, que je viens de lire avec beaucoup d’intérêt. Voici mes observations à ce sujet, écrites en allemand, car cela me permet d’être plus concis.

(1) De la théorie darwinienne, j'accepte la théorie de l'évolution, mais je ne prends que la méthode de preuve de Darwin (lutte pour la vie, sélection naturelle) comme première expression, provisoire et incomplète d'un fait nouvellement découvert. Avant Darwin, les personnes mêmes (Vogt, Buchner, Moleschott, etc.) qui ne voyaient plus que la lutte pour l’existence partout soulignaient précisément la coopération dans la nature organique - comment le règne végétal alimentait le règne animal en oxygène et en nourriture, le règne animal fournit à son tour au règne végétal de l'acide carbonique et des engrais, comme Liebig en particulier l'avait souligné. Les deux conceptions ont une certaine justification dans certaines limites, mais chacune est aussi unilatérale et étroite que l'autre. L'interaction des corps naturels - animés ou inanimés - inclut à la fois l'harmonie et la collision, la lutte et la coopération. Si, par conséquent, un soi-disant scientifique naturel se permet de subsumer toute la richesse des développements historiques sous la formule unilatérale et maigre, "lutte pour la vie", expression qui, même dans le domaine de la nature, ne peut être prise qu’un grain de sel, une telle procédure est sa propre condamnation……

……. (4) La différence essentielle entre la société humaine et la société animale est que les animaux sont tout au plus des cueilleurs tandis que les hommes sont des producteurs. Cette distinction unique mais fondamentale ne permet pas à elle seule de transférer les lois des sociétés animales aux sociétés humaines. Comme vous le remarquez à juste titre, cela permet: «L’homme a lutté non seulement pour l’existence, mais pour le plaisir et pour l’augmenter, il était prêt à renoncer aux plaisirs inférieurs pour le bien supérieur." Sans contestant vos autres déductions, les conclusions que je devrais tirer de mes locaux seraient les suivantes: - À un certain stade, la production humaine atteint donc un niveau où non seulement les nécessités essentielles, mais aussi le luxe sont produits, même si Pour le moment, ils ne sont produits que pour une minorité. De là, la lutte pour l’existence - si nous laissons cette catégorie valable pour un moment - se transforme en une lutte pour le plaisir, une lutte non plus pour le simple moyen d’ existence mais pour le moyen de développement , produit socialement développé, et à ce stade, les catégories du règne animal ne sont plus applicables. Mais si, comme il est maintenant arrivé, la production sous sa forme capitaliste produit une abondance bien plus grande de moyens d'existence et de développement que la société capitaliste ne peut en consommer, car la société capitaliste éloigne artificiellement la grande masse des véritables producteurs des moyens d'existence et développement; si cette société est obligée, par la loi de sa propre existence, d'augmenter continuellement la production déjà trop importante pour elle, et donc, périodiquement tous les dix ans (1), atteint un point où elle détruit elle-même une masse non seulement de produits mais également de forces productives , quel sens reste-t-il encore dans le discours sur la «lutte pour l’existence?». La lutte pour l’existence ne peut alors consister que dans la classe productrice qui enlève le contrôle de la production et de la distribution à la classe qui lui avait été confiée jusqu’à présent, mais qui n’est plus capable de cela. C'est pourtant la révolution socialiste.

Il est à noter que la simple prise en compte de l'histoire passée en tant que série de luttes de classe suffit à révéler toute la superficialité de la conception de cette même histoire en tant que version légèrement variée de la «lutte pour l'existence».  (voir note 1)….......

......... SUITE SUR CE LIEN (Traduction automatique) :

https://translate.google.com/translate?hl=fr&sl=en&u=https://www.marxists.org/archive/marx/works/1875/letters/75_11_12.htm&prev=search

Cette traduction est une traduction automatique. Le texte original :

http://www.hekmatist.com/Marx%20Engles/Marx%20&%20Engels%20Collected%20Works%20Volume%2045_%20Ka%20-%20Karl%20Marx.pdf  à la page 70.

 

(1) Note du blogueur : en 1875, les cycles de crise économique courts étaient connus. Les cycles de longues durée dont on avait l'intuition ont été caractérisés au XX° siècle (Kondratieff). Voir "Théories sur les crises" de Paul Boccara, Deuxième Volume, entre autre page 143... et  surtout 243 (Cycle longs, mutations technologiques  et originalité de la crise structurelle actuelle).

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 23:43

 

LA NOTION DE PLUS-VALUE EST ESSENTIELLE MAIS INSUFFISANTE POUR SURMONTER LA CRISE FINANCIÈRE ÉCONOMIQUE ET DE CIVILISATION.

 

 J’ai été agacé, mais je ne devrais pas, par cette affirmation de certains économistes dans la presse, « Il faut repolitiser l’économie » qui inverse la relation dialectique causes-effets en la mettant tête en bas et pied en l’air, position acrobatique intenable en permanence. Il s’agit d’une expression relevant de l’immédiateté et de la superficialité, dans ce moment de crise financière illustrant la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital (Paul Boccara), croissance irrégulée et malade, du développement social dans la société marchande au paroxysme et à sa fin ou sa mort. Au contraire,  il s'agit de faire entrer l'économie dans la politique, et pas l'économie politique conservatrice de l'état actuel des choses, malade de l'accumulation privée.

Si l’on s’en tient au schéma dogmatique donné dans et par la vulgate de la formation grossière à l’économie marxiste, on peut très bien être social-démocrate, ça c’est sûr, et même en ne croyant pas l’être.

Quelle est ou était cette vulgate : une partie de la valeur produite n’est pas payé au salarié (ça c’est juste comme notion), au producteur afin de permettre l’accumulation privée et la circulation en spirale du capital. Mais si l’on s’en tient seulement à ce schéma élémentaire, une lutte des classes élémentaire suffirait  pour réduire le taux de plus-value, pour augmenter la part qui reviendrait au salarié afin que « s'équilibrent » ses besoins et ceux de la société. En somme avec un peu de morale et des luttes pour la « justice » et  le système redevient sain.

Ni l’analyse économique marxiste, ni la philosophie marxiste ne se résument à ça. La seconde insiste sur le fait qu’un mode de production ne correspondant plus à un état des forces productives est destiné à mourir ou à se transformer qualitativement  en un autre système politique économique et social supérieur. Et ceci sous l’effet des luttes de ceux qui subissent cette obsolescence et la crise des besoins sociaux qui en découlent.

Et si la philosophie marxiste  parle en ces termes c’est parce que scientifiquement l’économie marxiste donne la preuve dans les faits issus de l’observation du processus social, que l’accumulation à partir de la vente-achat de la force de travail conduit à la suraccumulation et à la dévalorisation du capital et à l’austérité nécessaire pour lui de renflouer son taux de profit.

Ce n’est donc pas du seul économisme  se référant à la plus-value que peut se résoudre la crise générale du capital, critique que faisait déjà Lénine aux sociaux-démocrates de son temps. Il s’agit aussi de dépasser le type de fonctionnement de la société basé sur cette accumulation du capital, du circuit élargi du capital qui se bloque à un certain point d’accumulation où la masse de capital constant est telle qu’elle ne trouve plus à s’investir au taux de profit dont elle a besoin pour se renouveler.

Certes on peut, comme l’énonçaient Marx et Engels dans « l’idéologie allemande » réduire l’état des forces productives pour « résoudre » la crise et répondre à une « moralisation » d’une économie de « gaspillage », mais alors le cycle accumulation-suraccumulation reprend et tout est à recommencer. Et la guerre entre des hommes de même.

Une fois pour toute, sera-t-il possible que soient mis en avant, par rapport à toutes les autres propositions économiques, les nôtres, celles qui consistent  à dépasser la crise de suraccumulation-dévalorisation par un autre usage du crédit, de la production monétaire, et par une sécurité de l’emploi et de la formation, le tout sur le plan local, national, régional (BCE etc.), mondial (Un autre usage du FMI, un affranchissement du dollar  avec les Droits de Tirage Spéciaux, un autre fonctionnement des institutions internationales, FMI, banque mondiale…). Ce ne sont pas des recettes, mais une voie pour dépasser la vente achat de la force de travail et pour entre dans un développement, une civilisation de toute l’humanité. Y compris l’écologie ne trouvera financement et in fine moyens de longue durée que dans un tel processus.

Un fois encore j’insiste sur la relation économie, ergologie, écologie, l’ergologie permettant de rendre à l’initiative de l’homme producteur en cohérence entre lui-même et son milieu de production, résoudra l’aliénation de ses gestes de production physiques et mentaux,  en unité,  du local au mondial, de même qu’une autre organisation économique résoudra l’aliénation actuelle du produit concret, tangible, de son activité.

Si le débat ne va pas jusque là, il ne peut être que biaisé et trompeur, c’est-à-dire trahir ceux qu’il est sensé défendre. Certes pour arriver à « jusque là » il faut des réflexions et des erreurs sans doute. A condition de ne pas sauter par-dessus l’acquis pour prendre des voies sans issue.

Depuis la Commune et sa répression et la révolution d’Octobre dévoyée mais expérience précieuse pour les avancées de la Libération par exemple (Sécurité sociale, nouveaux droits sociaux etc.), la grande peur de la classe qui détient les capitaux a su dévoyer par tous les moyens, et ses moyens techniques, politiques et de répression sont grands, pour le lui  permettre. Des hommes de bonne foi peuvent être eux-mêmes enfumés, et ils le sont.

Pierre Assante. 21/10/2019 23:40:05.

 

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Recueil. 84 articles choisis de l'année 2019  et 4 articles de 2007, 2015 et 2017 

L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_FEVRIER_2019_L_HUMANITE_ENTRE_DANS_SON_ADOLESCENCE..pdf

 

*Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 70 80 90 100 101 102 103 104 105 106 107 108

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 18:53

 

TABLE RONDE. POURQUOI UNE NOUVELLE CRISE FINANCIÈRE SE PROFILE-T-ELLE ?

L’HUMANITÉ. Vendredi, 18 Octobre, 2019

Entretiens croisés réalisés par Pierre Chaillan

 

Indicateurs économiques et évolutions géopolitiques, comme niveau de croissance, conflits, etc. semblent conduire à une récession mondiale. Beaucoup tirent la sonnette d’alarme.
Avec la participation de
Véronique Riches-Flores, économiste, présidente de RF Research, diagnostic économique et financier international, conseils et stratégie, Dany Lang, maître de conférences au Centre d’économie de Paris Nord, membre des Économistes atterrés et Denis Durand, économiste, membre de la commission économique du PCF.

 

De nombreux économistes alertent sur l’imminence d’une nouvelle crise financière. Les politiques austéritaires et inégalitaires d’un côté et la guerre commerciale d’un autre côté ne forment-elles pas le problème plus que la solution ?

VÉRONIQUE RICHES-FLORES Les ingrédients d’une crise financière majeure, potentiellement pire que celle de 2008, pourraient effectivement être réunis. Cette menace est tellement évidente qu’elle monopolise déjà les banquiers centraux, qui, depuis le début de l’été, ont renouvelé leurs opérations d’assouplissement monétaire, sous la forme de baisses des taux d’intérêt directeurs et, en zone euro, d’un nouveau plan d’achats d’actifs par la Banque centrale européenne (BCE). De fait, les indicateurs économiques se sont considérablement détériorés ces derniers mois. Au-delà des effets délétères de la guerre commerciale que se livrent Américains et Chinois sur l’industrie mondiale, les ressorts de la croissance de la demande sont partout très distendus. En l’absence d’inflation, la croissance nominale des revenus est souvent trop faible pour faire face aux chocs, ce qui induit une extrême prudence des consommateurs, qu’illustrent des taux d’épargne élevés malgré le très bas niveau des taux d’intérêt. Dans un tel contexte, les politiques monétaires accommodantes sont assez largement inefficaces et n’ont aucun effet stimulant sur l’investissement productif.

DANY LANG Contrairement à d’autres économistes, je ne pense pas que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine aura tant d’impact que cela à moyen ou long terme : cela amènera les pays concernés à développer localement les secteurs les plus touchés par la taxation. Dans ce contexte d’urgence climatique et d’urgence industrielle, c’est plutôt une bonne nouvelle. L’austérité, elle, ne fait qu’aggraver le problème de récession qui s’annonce, en particulier en Europe, où la demande est clairement insuffisante. Pendant plusieurs années, l’économie allemande s’était reposée sur ses exportations, en particulier vers la Chine. Depuis quelque temps, les Allemands commencent à être conscients de l’urgence de changer de stratégie et de stimuler leur demande interne, car ils font face à de sérieux soucis d’infrastructures et la stratégie allemande fondée sur les exportations se heurte au ralentissement de l’économie chinoise, mais le changement de politique nécessaire tarde à venir. Le creusement des inégalités participe aussi à cette dynamique, en retirant des moyens aux ménages qui contribuent le plus à l’économie réelle (les pauvres et les classes moyennes) et en transférant ces sommes aux ménages les plus riches, qui en achetant des produits financiers contribuent au gonflement de la sphère financière. Enfin, et avant tout, il y a le niveau et l’évolution de la dette privée, qui devraient être au centre des inquiétudes mais qui ne sont pas considérés par les économistes qui ont l’oreille attentive des États, tout simplement parce que ces économistes travaillent très majoritairement avec des modèles sans banques commerciales donc sans dette privée ! Pour moi, la bonne question n’est pas de savoir si une crise majeure va éclater, mais quand. Avec Steve Keen, en mai 2018, nous annoncions une crise dans les 12 à 36 mois. Nous n’avons pas changé d’avis, d’autant que nos indicateurs, niveau et dynamique de la dette privée, qui avaient permis à Steve de prédire la crise de 2008, se sont fortement dégradés. La France a même rejoint le club des pays à risque, ce qui est d’autant plus préoccupant que notre pays compte trois banques systémiques, établissements qui peuvent entraîner tout le système financier dans leur chute (Crédit agricole, BNP Paribas et Société générale).

DENIS DURAND La crise qui vient a des racines profondes dans les antagonismes qui mettent en cause la mondialisation capitaliste entamée dans le dernier quart du XXe siècle. Les multinationales s’emparent de la révolution informationnelle en structurant les chaînes de valeurs et d’activité et en constituant de vastes réseaux d’interdépendance locaux, nationaux, interrégionaux et mondiaux mais, sous l’empire de la rentabilité capitaliste, la baisse des coûts matériels et humains déprime la demande et la tendance à la baisse de l’efficacité du capital qui avait annoncé l’entrée en crise du capitalisme monopoliste d’État social il y a cinquante ans continue de se manifester. La suraccumulation de capital matériel, qui touche désormais non seulement les métropoles impérialistes, mais aussi les pays émergents, s’accompagne d’une énorme accumulation de capitaux financiers qui circulent sans entrave et qui réclament toujours plus de rentabilité. L’effet sur les gestions d’entreprise et les politiques publiques de la prise de pouvoir par les marchés financiers a relevé temporairement les taux de profit dans les années 1990, mais cette dictature de la rentabilité devient de plus en plus incompatible avec le développement de sept milliards d’êtres humains et avec la capacité de la planète à les accueillir.

A-t-on appris des leçons de la crise de 2008 ? Avec notamment le recours au secteur bancaire et le rôle joué par les banques centrales ?.......

 

.......Suite sur ce lien : ici

https://www.humanite.fr/table-ronde-pourquoi-une-nouvelle-crise-financiere-se-profile-t-elle-678881

 

Entretiens croisés réalisés par Pierre Chaillan.

 Entretien publié dans l'Humanité du Vendredi 18 octobre.

 https://www.humanite.fr/table-ronde-pourquoi-une-nouvelle-crise-financiere-se-profile-t-elle-678881

 

 

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L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE

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19 octobre 2019 6 19 /10 /octobre /2019 10:15

 

Rodolfo

RICCI-TORRICELLI.

"Thèses Hétérodoxes pour une critique de l'offre et de la demande". Décembre 1993.

Une contribution à la compréhension du phénomène Berlusconi.

 

Cette analyse fine et lucide précédait la prise pouvoir de Sylvio Berlusconi de Mars 1994 sur les ruines des constructions politiques d'après guerre de 1939-45 qui avaient construit, comme en France, les progrès sociaux de l'Italie. Et en particulier après l'auto-dissolution d'un PCI s'éloignant de ses bases, y retournant pour finalement les abandonner et se dissoudre en Février 1991, dans le mouvement complexe de la transformation du capitalisme, et de la dispersion des analyses marxistes au profit des idées dominantes de l'air du temps : l'idéologie du capital mouvante mais solide sur ses bases objectives et subjectives, le mouvement de la mondialisation, la trilatérale, la numérisation informationnelle et son organisation du travail hors statuts ou à statut précaire, le tout dans la crise de baisse tendancielle du taux de profit, la financiarisation y répondant dans les limites des lois du système malade devenant obsolète, mais toujours présent.

Une réflexion anticipatrice qui garde toute sa valeur aujourd'hui sur "l'esthétisation" stérile de la recherche et de l'action de survie humaine. Le tout dans un style érasmien de "l'éloge de la folie" 

Ce commentaire est du blogueur et n'engage que lui-même. P.A. 16.10.19

 

SUR CE LIEN :

https://issuu.com/cambiailmondo/docs/tesi_eterodosse_rodolfo_ricci

 

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ÉCONOMIE ERGOLOGIE ECOLOGIE RECUEIL.

Notre humanité est une si petite et si faible et si courte partie de l’univers. Mais c’est la nôtre: soignons-la !

Le lien :

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/10/economie-et-ergologie.recueil.html

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18 octobre 2019 5 18 /10 /octobre /2019 08:24

 

 

DIALECTIQUE, génétique, épigénétique,

activitÉ,

corps animal et social.

 

 

 

 

 

- Epigénétique. Gènes. Continuité. Sauts. Lyssenko/généticiens des années 30.

 

- ACTIVITE

 

- Nature des sauts qualitatifs

Accumulation régulée

Sauts non explosifs issus de l’accumulation continue. Corpusculaire. Minérale. Biologique. Transmission culturelle vygotskienne.

 

- Pas de nécessité absolue de la sélection naturelle darwinienne sous la forme d’élimination mais sous la forme de transformation, d’évolution (1).

 

- Saut d’accumulation  et continuité transformatrice. Transformation qualitative sans « explosion ».

 

- Idem pour la société

Sauts d’explosion lorsque dans la continuité il y a blocage ou handicap à la transformation qualitative.

 

- Le dogmatisme stalinien de Lyssenko et ses conséquences sur l’inhumanité du pouvoir avait quand même vu le rôle de l’activité tout au long de la vie humaine et de la vie sociale dans la transformation continue de l’organisation du corps animal et du corps humain et du corps social. Conception marxienne de l’évolution et de l’activité dans l’évolution.

 

- Le saut qualitatif social ne peut aboutir à une société sans classe que par la régulation boccarienne volontaire et démocratique du mouvement  économique, ergologique, écologique.

 

- Crédit, production monétaire, sécurité d’emploi et de formation, système bancaire local, régional au sens des grandes régions mondiales de développement, et mondial : leur régulation est la condition de la transformation qualitative d’une société sans classe, dépassant le système obsolète de la vente-achat de la force de travail, l’aliénation qu’il comporte et le frein au développement harmonieux, c’est-à-dire régulé et conscient. Conscient relativement mais réellement compte tenu du retard de la conscience sur le processus inconscient, c’est-à-dire le retard de la conscience sur une réalité perçue en train de se déroulée et observée surtout après les effets ce déroulement. Relativement : présence absolue de la relativité quelle que soit le « domaine » du mouvement dans le mouvement général.

 

- Remettre la dialectique sur pied, s’appuyer sur la dialectique marxienne : des causes aux effets et non le contraire et le rapport dialectique entre causes et effet à double sens. Et pour l’activité humaine et sociale, la double anticipation schwartzienne. Causalité mais non déterminisme.

 

Pierre Assante. 25 octobre 2019

 

Note (1) « …La différence essentielle entre la société humaine et la société animale est que les animaux sont tout au plus des cueilleurs tandis que les hommes sont des producteursSi, par conséquent, un soi-disant scientifique naturel se permet de subsumer toute la richesse des développements historiques sous la formule unilatérale et maigre, "lutte pour la vie", expression qui, même dans le domaine de la nature, ne peut être prise qu’avec un grain de sel, une telle procédure est sa propre condamnationDe là, la lutte pour l’existence - si nous laissons cette catégorie valable pour un moment - se transforme en une lutte pour le plaisir, une lutte non plus pour le simple moyen d’ existence mais pour le moyen ddéveloppement , produit socialement développé, et à ce stade, les catégories du règne animal ne sont plus applicables ». Engels, lettre à Lavrov, 12 novembre 1875.

Evolution oui, mais pas de darwinisme malthusien du « bellum omnium contra omnes » d’Hobbes et « de thèse de la concurrence chère aux économistes bourgeois associée à la concurrence malthusienne de la population ».

 

 

ÉCONOMIE ERGOLOGIE ECOLOGIE

RECUEIL.

Notre humanité est une si petite et si faible et si courte partie de l’univers. Mais c’est la nôtre: soignons-la !

Le lien :

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/10/economie-et-ergologie.recueil.html

 

 

 

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 11:42
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ÉCONOMIE

ERGOLOGIE

ECOLOGIE

RECUEIL.

 

Notre humanité est une si petite et si faible et si courte partie de l’univers. Mais c’est la nôtre: soignons-la !

 

Le lien :

https://pierreassante.fr/dossier/ECONOMIE_ET_ERGOLOGIE_RECUEIL.pdf

 

Maladie économique, ergologique, écologique, de civilisation menacée par l’épuisement du système économique et social, son échange A-M-A’ obsolète, l’achat-vente de la force de travail, l’aliénation du produit et des gestes de la production et la gestion non ergologique du travail, l’incohérence personne/entité de production et d’échange, qui en découlent, la loi du taux de profit. L’écologie comme toute satisfaction des besoins sociaux passerait par le financement et le financement à bas taux de profit. La loi du taux de profit maximum  bloque l’investissement écologique comme les autres. Un autre type de financement, de crédit, d’usage de la création monétaire, une loi de sécurité d’emploi et de formation sont les éléments essentiels d’une transition possible de sortie du système dépassant (Haufhebung, abolition-dépassement) l’échange A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus), vers une démocratie de l’homme producteur des biens en quantité et qualité nécessaire à sa vie.

 

Photo de Denis FESQUET

 

Le recueil ÉCONOMIE ERGOLOGIE ECOLOGIE RECUEIL. :

https://pierreassante.fr/dossier/ECONOMIE_ET_ERGOLOGIE_RECUEIL.pdf

 

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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 08:27

 

 

Quelques précisions sur nos Journées d’octobre 2019,

du 25 au 27 au CNFPT, rue de Reuilly, Paris (métro Montgallet)

« Actualité du travail, densité(s) de l’activité et perspectives de l’ergologie »

 

A celles et ceux qui ont annoncé leur participation, à celles et ceux qui,
même s’ils ne peuvent en être cette fois, ont manifesté leur intérêt pour ces rencontres

L’objectif général des Journées, c’est la mutualisation des expériences, des questions, des réflexions que suscite l’approche ergologique dans les trois directions qu’indiquait notre première invitation : les situations de travail et de vie, la recherche, la formation. Une sorte d’état des lieux qui nous parait nécessaire pour des raisons cumulées : en elles-mêmes, nos diversités de parcours, de formations, d’âges, d’histoires, de réseaux (bref, nos corps-soi !) expliquent une méconnaissance certaine de la façon dont nous tentons en divers lieux de mobiliser la perspective ergologique, en inventant, en confrontant, en hybridant. Les renoncements existent aussi et nous posent, à tou.te.s, des questions sur les difficultés rencontrées, l’isolement dans lequel on peut se trouver, l’importance de ressources collectives. Et puis le monde - du plus près au plus lointain - renouvelle en permanence le terreau avec lequel nous construisons la démarche. Nous avons besoin d’actualiser, en nous appuyant précisément sur nos diversités, notre compréhension des évolutions ou transformations en cours, tant du côté des enjeux que des « réponses » proposées.

Trois jours, pour commencer, ne seront donc pas de trop !

La journée du vendredi : une journée de préparation pour nos débats du weekend

Vendredi matin, 9h30-12h30

Faire connaissance pour livrer nos attentes, nos convictions, les questions qui font pour chacun.e de nous actualités et qui nous paraissent à traiter au cours des Journées.

Accueil par Martine François, Directrice Générale Adjointe chargée du Développement de la Formation au CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale), qui matérialisera dans son propos d’accueil l’intérêt que porte le CNFPT à l’approche ergologique.

Vendredi après-midi, 14h-18h

Une après-midi pour poser la conception des débats.

Parmi la quarantaine de personnes qui se sont inscrites aux Journées, nous constatons, signe de vitalité s’il en est, une très grande diversité quant au degré de familiarité avec la démarche ergologique et la conceptualité qui la sous-tend. Nous proposerons à titre de fil conducteur, par la voix de Marcelle Duc, une formalisation de ce qui peut être qualifié de « démarche ergologique » Mais il ne s’agira pas d’une présentation de la démarche au sens où les anciens expliqueraient aux nouveaux de quoi il retourne. Chacun.e est attendu.e avec ses questions, là où il/elle en est. Les plus anciens (il ne s’agit pas d’âge bien sûr mais de temps de « compagnonnage » éventuel) ont un apport, fait de réussites et d’échecs… et plus souvent d’un entre-deux.

C’est pourquoi nous encourageons toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, même s’il n’est pas possible de participer aux Journées, à nous adresser des récits d’expériences, des analyses, des questionnements, des signalements de textes, à fin d’intégration aux échanges de ces trois Journées.

Les journées de samedi et dimanche  : des discussions thématiques pour échanger et faire circuler nos savoirs

Samedi matin, 9h30-12h30

L’opportunité d’accueillir le samedi matin Bernard Thibault, représentant des organisations syndicales françaises au sein de l’OIT, nous a fait choisir cette matinée pour une discussion sur les évolutions des formes du travail, échelle mondiale comprise, et la spécificité du regard ergologique dans ce domaine.

Samedi après-midi, 14h-18h et dimanche matin, 9h30-12h30 

Deux demi-journées consacrées aux discussions autour des trois thématiques, travaillées ensemble la veille, avec la possibilité de nous réunir tout ou partiellement en sous-groupes.

Dimanche après-midi, 14h-16h

Une éventuelle synthèse des échanges et une discussion indispensable sur les (probables) suites à donner à ces Journées.

Le fil directeur de nos échanges

  • Comment chacun.e d’entre nous tente, dans sa situation, d’adopter une posture de co-construction des savoirs (des plus conceptuels aux plus professionnels) dans le dialogue et le respect d’autrui ?
  • Comment les plus investis (dans le temps et/ou dans l’intensité de mise en œuvre) dans la démarche ergologique, tentent-ils de se référer aux trois pôles, propres à la démarche, pour fabriquer, diffuser et faire circuler les savoirs ? Comment trouvent-ils à faire tenir ces trois pôles ensemble ?
  • Quelles ingéniosités, savoir-faire faut-il déployer  pour enclencher cette dynamique de co-construction et un processus de transformation ? Quelles difficultés rencontre-t-on ? En somme, où chacun.e de nous en est-il/elle avec ces questions ?

Nous proposons que ces questionnements guident nos échanges autour des trois thématiques et des questions d’actualité qui vont jalonner ces Journées.

N’hésitez pas à partager ce message et à faire circuler l’invitation à des personnes qui n’auraient pas connaissance de ces Journées…

A très bientôt,

Laurent Aupied, Christine Castejon, Renato Di Ruzza, Marcelle Duc,

Xavier Lefoul, Muriel Prévot-Carpentier, Jacques Rollin, Yves Schwartz.

 

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15 octobre 2019 2 15 /10 /octobre /2019 17:58

 

 

Henri JOURDAIN. 1966.

"Les questions économiques de notre temps et le marxisme" 

Les problèmes idéologiques et culturels. 

Cahiers du Communisme

5-6 MAI-JUIN-1966.

Comité Central du PCF. Argenteuil 11,12,13 Mars 1966.

 

Le texte complet :

https://pierreassante.fr/dossier/HENRI_JOURDAIN_1966.pdf

 

 

 

Extrait. Page 79.

Pour le texte complet (14 pages) : cliquer sur cette page.

 

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14 octobre 2019 1 14 /10 /octobre /2019 19:26
___________CLIQUER SUR L'IMAGE CI-DESSUS

Frédéric Boccara, économiste, dirigeant du PCF.

Video 16 mn.

9èmes rencontres internationalistes de Vénissieux

4-5 octobre 2019

https://youtu.be/5zcX184jMO4?list=PLg6splbyiAOhkQ1W00se1PWgw3UFflBpD

 

 

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13 octobre 2019 7 13 /10 /octobre /2019 08:14

 

L’Énigme et la foi naïve.

SUR La transformation sociale concrÈte.

 

Qui vit dans la foi naïve du concret vit dans l’immédiateté et la superficie. C’est, malgré les apparences,  l’envers de la médaille de la religiosité. Une philosophie, même mauvaise, tente d’y échapper.

La conscience des énigmes aide à entrer – au moins un peu- dans la profondeur du concret.

Tenir compte de la médiation complexe et énigmatique du cerveau entre le concret, les perceptions et la représentation *, aide à résister autant que cela se peut aux dogmatismes. 

Ce qui aide, c’est la conscience des besoins élémentaires à partir desquels la vie se complexifie.

Susciter la volonté de conscience afin que la déadhérence conceptuelle (Yves Schwartz) leur réponde, aux besoins élémentaires et leur évolution, leur complexification, au lieu de s’échapper  sans retour des conditions de la survie et du développement *.

La déadhérence conceptuelle est comme la langue d’Esope, c’est la meilleure et la pire des choses.

Sans le garde-fou du contact avec les besoins humains, c’est-à-dire sans ce que ce contact, l’humanisme matérialiste,  représente,  les pires comportements individuels, et les pires pouvoirs qu’ils induisent, se réalisent, quel que soit le niveau de développement scientifique atteint jusqu’ici.

Un développement scientifique dépend d’un développement social. L’unité des deux peut être rompue par une fausse déadhérence conceptuelle dominée par l’immédiateté et la superficie du concret. C’est la question posée par l’analyse des épistémicités (Yves Schwartz).

L’unité en santé de la recherche scientifique et des besoins élémentaires en complexification n’est pas un stade encore atteint. Elle est en état de stagnation relative, en menace de devenir absolue, et de la destruction sociale faute du mouvement nécessaire, dans l’attente d’un dépassement possible de l’échange A-M-A’ *.

Etre capable de dire cela, pas en tant qu’individu, mais en tant que société humaine, c’est être en état de capacité objective et subjective de dépasser le blocage. Mais rien n’est ni écrit comme une partition de musique, ni automatique. D’ailleurs dans une partition de musique, tout n’est pas écrit. La fin et la mort « écrivent tout » parce que le mouvement de composition est achevé. Celui de l’interprétation se poursuit, à la fois transmission, résurrection, réinvention d’un réel passé et continu, et ses sauts de transformation-évolution micros et macros.

La conscience de l’énigme est celle que possède fermement le chercheur en physique, en génétique, économiste, philosophe… au sens strict de ses observations en liaison avec un comportement progressiste, une conscience sociale développée… C’est la conscience de l’existence d’une foi naïve limitée à l’immédiateté et à la superficie.

S’enfoncer dans le concret c’est rejoindre la situation lucide et créatrice de l’enfance et son « irresponsabilité » et ses moments fulgurants de libération des dogmes qui nous hantent dès la naissance, dès la transmission parentale initiale et la transmission sociale générale, à la fois indispensable et à dépasser en permanence.

Cette libération s’exprime esthétiquement dans la formule adulte, « ni Dieu, ni César, ni Tribun ». Dans l'hyper présidentialisme qu’induit l’hyper libéralisme du C.M.M.nI.gF *,  cette formule esthétique ne rejoint plus une démarche concrète de dépassement  vers une démocratie de l’homme producteur, une démocratie du « que, quoi, comment produire » en fonction des besoins élémentaires universel en mouvement, en complexification *.

Pierre Assante. 13 octobre 2019.

* « Le caractère fétiche de la marchandise et son secret » Le Capital. La Marchandise. Livre 1. Karl Marx.

* …Sans retour des conditions de la survie et du développement : ainsi va la croyance au « Tout changer pour que rien ne change » qui nous transporte d’une élection à l’autre, d’une protestation à l’autre où dominent l’immédiateté et la superficie du réel. Jusqu’à ce que la réalité et ses événements révèlent une impossibilité de poursuivre dans l’état des choses et les normes antécédente résistantes à une transformation en santé.

* A-M-A’ : Argent-Marchandise-Argent plus et la Vente-Achat-Vente de la force de travail.

* C.M.M.nI.gF : Capitalisme Monopoliste Mondialisé numériquement Informationnalisé globalement Financiarisé, antichambre d’une société communiste développée, dépassant le concept du communisme grossier dogmatique,  plaçant la société humaine dans le conflit-résolution permanent des contradictions universelles en mouvement progressif.

* J’ai été agacé, mais je ne devrais pas, par ce titre journalistique, « Il faut repolitiser l’économie » qui inverse la relation dialectique causes-effets en la mettant tête en bas et pied en l’air, position acrobatique intenable en permanence. Il s’agit d’une expression relevant de l’immédiateté et de la superficialité, dans ce moment de crise financière illustrant la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital (Paul Boccara), croissance irrégulée et malade du développement social dans la société marchande au paroxysme et à sa fin ou sa mort. Au contraire,  il s'agit de faire entrer l'économie dans la politique, et pas l'économie politique conservatrice de l'état actuel des choses, malade de l'accumulation privée.

 

L’HUMANITÉ ENTRE DANS SON ADOLESCENCE. RECUEIL 2019. SUR CE LIEN : 

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/03/l-humanite-entre-elle-dans-son-adolescence-recueil-janvier-fevrier-mars-2019-remanie.html

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12 octobre 2019 6 12 /10 /octobre /2019 00:58

Élections municipales : enjeux et propositions

 

Cher.e ami.e, cher.e. camarade,

 

Nous vous invitons à participer à la prochaine réunion plénière de la commission économique, qui aura lieu
 

lundi 14 octobre de 18 heures à 21 heures,
salle 26-27, 2, place du Colonel-Fabien
 
Elle sera consacrée à la campagne pour les élections municipales. Nous souhaitons travailler particulièrement quatre grands sujets :
 
  • le financement des services publics locaux. Les collectivités locales font partie des institutions dont nos concitoyens attendent une protection face à la montée des périls écologiques, financiers, économiques, sociaux, internationaux. Bien plus, elles peuvent être des leviers pour faire face à la crise qui vient. Il leur faut impérativement de nouvelles ressources - faisant appel au pouvoir monétaire des banques et de la BCE - pour répondre aux besoins populaires, de nouveaux pouvoirs pour conjurer les menaces de la mondialisation et la concurrence à mort que leur imposent les multinationales et l'Etat-Macron ;
 
  • le développement de l'emploi, de la formation et des productions écologiques dans les territoires.La question des entreprises et du pouvoir des élus face aux logiques de la mondialisation financière est un enjeu politique majeur des élections municipales. La campagne doit contribuer à faire monter les rapports de forces nécessaires pour libérer les élus territoriaux de la paralysie entretenue par la mise en compétition des territoires et par le chantage à l’attractivité. Là encore, une question politique majeure est celle des leviers à conquérir pour mobiliser le crédit bancaire au service de l'emploi et du développement des territoires. À ce propos, nous appelons votre attention sur le colloque « Politiques locales pour l'emploi, la création de richesses et l'écologie : quels leviers pour le financement des PME-TPE ? » organisé au Sénat le lundi 28 octobre de 14 heures à 18 heures 30 par Pascal Savoldelli, sénateur du Val-de-Marne, avec le concours de la revue Économie et politique et avec la participation d'Olivier Leberquier (Scop-TI - Fralib), Catherine Foucher (représentante de l'artisanat au CESE), Frédéric Visnovsky (médiateur du crédit), Tibor Sarcey (économiste), Frédéric Boccara (auteur de l'avis Les PME/TPE et le financement de leur développement pour l’emploi et l’efficacité au CESE), Fabienne Rouchy (secrétaire générale de la CGT Banque de France), et de nombreux élus locaux, départementaux, régionaux et nationaux. Inscription par mail à colloque.tpepme@gmail.com
 
  • les nouvelles institutions à construire pour des coopérations entre collectivités territoriales, On ne fera pas face à la mondialisation en affaiblissant le pouvoir des élus et en concentrant les pouvoirs dans des métropoles conçues pour aller au-devant des exigences des multinationales. Nous voulons au contraire de nouvelles relations institutionnelles pour mobiliser et faire délibérer tous les acteurs sur des objectifs sociaux et environnementaux avec les moyens nécessaires, politiques et financiers, de les réaliser.
 
  • une nouvelle fiscalité locale, visant à la fois à donner aux collectivités territoriales une maîtrise des ressources nécessaires au développement des services publics locaux, et à inciter les entreprises et les banques à développer les investissements économes en ressources matérielles et financières pour pouvoir fonder l'efficacité de la production sur le développement des capacités humaines.
 
Bien fraternellement,
Le collectif d'animation de la commission économique.
 
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L’HUMANITÉ ENTRE  DANS SON ADOLESCENCE.

https://pierreassante.fr/dossier/RECUEIL_FEVRIER_2019_L_HUMANITE_ENTRE_DANS_SON_ADOLESCENCE..pdf

 

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11 octobre 2019 5 11 /10 /octobre /2019 11:18

 

Pierre IVORRA. Les nouvelles conditions du combat municipal

chronique du mercredi 9 octobre 2019 :

 

Les nouvelles conditions du combat municipal

A l’approche des élections municipales, les choses et les hommes se mettent en place. Il en est qui s’imaginent que l’on va pouvoir les aborder comme précédemment. Ils ne voient pas que les communes ont perdu beaucoup de pouvoir et de moyens financiers. Les municipalités honorent deux types de dépenses. Celles de fonctionnement permettent de financer notamment les rémunérations du personnel. Celles d’investissement servent à couvrir les achats de biens et de matériels durables, la construction et l’aménagement de bâtiments, …
Pour financer ces dépenses, l’Etat leur alloue notamment une Dotation globale de fonctionnement (DGF). Au fil des années, d’un gouvernement à l’autre, au nom de la baisse des dépenses publiques, la DGF a été passée à la moulinette : elle s’élevait pour l’ensemble des collectivités territoriales à 41,392 milliards d’euros en 2011, elle ne « pèse » plus que 26,94 milliards d’euros en 2019. Il s'agit ainsi d’affaiblir le rôle des services publics afin de laisser davantage de champ aux grands groupes privés au détriment de la satisfaction des besoins sociaux, culturels, environnementaux de toute la population. La conséquence ne s’est pas faite attendre. L’emploi municipal commence à s’effriter, le nombre de fonctionnaires diminue, celui des contractuels augmente. Selon l’association des maires de France, l’investissement des communes hors remboursement de la dette est passé de 162 milliards d’euros au cours de la période 2008-2012 à 149 milliards entre 2012 et 2016, diminuant de 13 milliards et de 8 %.
La restriction des moyens est d’autant plus forte qu’il n’y a quasiment plus de fiscalité municipale autonome. Les communes n’ont pratiquement plus la possibilité de lever l’impôt en fonction des besoins et des possibilités de leur population. Les ressources réduites dont elles disposent leur sont aujourd’hui, pour une part décisive, octroyées par la tutelle. La constitution de métropoles a de plus tiré vers les grandes villes, la réalité des prérogatives. Et le pouvoir macronien entend aller plus loin après les élections. Il faut donc redonner de la marge à nos communes, notamment en recréant une fiscalité professionnelle locale incitative à la création de richesses et d’emplois dans les entreprises, à la protection de l’environnement. Les regroupements communaux doivent devenir des outils de coopération au lieu d’être conçus comme des marches-pieds aux ambitions des capitaux les plus puissants. Les combats pour la démocratie, l’égalité et l’environnement et ceux pour disposer des moyens financiers marchent à l’amble. C’est l’enjeu du scrutin.

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8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 09:28
___LE CROISSANT FERTILE, origine de l'Agriculture et de la Cité__

 

La maladie fait partie du mouvement,  jusqu'à un point de rupture…

Notre humanité est une si petite et si faible et si courte partie de l’univers. Mais c’est la nôtre : soignons-la !

 

L’échange basé sur l’accumulation privée qui a accéléré le développement des forces productives et dans le même temps les moyens humain d’investigation, de recherche, de construction sociale allant de pair, a abouti à l’échange A-M-A’ : Argent-Marchandise-Argent plus, l’échange du capital. Et à son paroxysme à la suraccumulation-dévalorisation  du capital conséquente à la modification radicale de la composition organique du capital, la part toujours croissante du capital constant,  dans son évolution productive et productrice, le capital constant prenant une place incompatible avec l’accumulation privée et le taux de profit nécessaire à l’échange A-M-A’. La régulation, in fine ne peut être du ressort du capital lui-même mais de son dépassement dans l’échange du travail et du produit du travail sans passer par cet échange A-M-A’ et la vente-achat de la force de travail.

Evidemment, il n’y aurait pu y avoir d’échange des productions s’il n’y avait pas eu à un moment de l’évolution humaine, un surproduit croissant favorisant la naissance de la société marchande millénaire évoluant vers le capitalisme et le capitalisme monopoliste mondialisé numériquement informationnalisé globalement financiarisé actuel.

L’accumulation privée arrive à un somment dans l’aristocratie, elle est transmise à la bourgeoisie puis aux couches moyennes mondiales alliées au système. La caractéristique du mode de vie qu’elle induit c’est la solution individuelle dans tous les secteurs de la vie et de l’activité humaine. La voiture, la télé en sont un exemple de la deuxième moitié du XX°. Ce qui ne veut pas dire qu'elles n'ont pas eu aussi leur utilité. C’est notre héritage que nous portons au paroxysme. Ceux qui sont plus ou moins exclus du développement, de la poursuite de l'héritage, restant une majorité mondiale silencieuse ou révoltée. Mais pas encore révolutionnaire.

Il y a incompatibilité entre solution individuelle et satisfaction des besoins humains sinon à créer les conditions et la situation qui en découle : la monstrueuse et catastrophique crise écologique. Moyens de développement sain et loi du taux de profit dans les échanges humains sont en contradiction antagonique.

L’accumulation et la mondialisation sont des phénomènes tout à fait sains dans le sens où ils permettent une croissance sans laquelle la vie, le mouvement de la société, comme tout mouvement disparaît. Mais il  a croissance quantitative et qualitative ou croissance productiviste de capital. L’accumulation et la mondialisation permet de mettre en commun les efforts humains, et la réalisation d’un niveau toujours plus élevé de la conscience de la nature sur elle-même que constitue l’humanité, et d’autre formes inconnues ou connues d’intelligence, sans doute de développements inégaux, plus ou moins développées, dans l’univers.

Les inégalités sociales, les misères sociales ne font pas partie des souffrances utiles. La douleur est un signe nécessaire d’un besoin insatisfait menaçant à terme la vie, si son intensité se poursuit. L’accumulation privée aboutit à cette intensité négative globale comme individuelle.

La société est sur des rails qui ne lui permettent pas de s’arrêter sous peine de tomber, comme en vélo, un vélo qui serait conduit par ceux qui roulent sur la société dans un mouvement commun et augmente ses douleurs stériles.

Abandonner ce qui répond même mal à la survie quotidienne n’est possible que si ce qui répond ne répond plus, si le mode de production et d’échange entre suffisamment en crise pour ne plus répondre. Ou ne serait possible que par une conscience mûrie de transformations sociales nécessaires ce qui veut dire que ce niveau de conscience serait en état prévisionnel pour anticiper suffisamment les crises  à résoudre. D’aucuns me diront sans doute à juste titre : pense d’abord aux transformations économiques de base qui créeront les conditions de vie nécessaire à une autre conscience, d’un niveau supérieur répondant à un autre développement, sain et général de chaque individu dans celui de la société… mais s’il y a rapport dialectique entre condition matérielle de vie, mentalités, conscience historique, ce rapport suppose une action non sur les deux, conditions matérielles de vie et consciences, mais sur l’unité que les deux choses que nous distinguons constituent… et sinon que nous réifions, ce qui n’aide en rien ni l’une ni l’autre.

L’état d’anticipation opérationnelle, ce n’est pas notre cas à ce jour. Certes nous anticipons les effets, mais sans les mettre suffisamment en relation avec les causes et les solutions nécessaires  en découlant. L’accumulation privée est du côté des savoirs privés et de leur aveuglement sur les besoins humains, leur complexité, leur développement. Les algorithmes sont au service de la recherche du taux de profit et d’une accumulation qui s’essouffle et ne répond plus à ses propres besoins d’accumulation. Certes il peut y avoir convergence du moment avec un besoin, mais pas avec une cohérence globale besoins individuels et collectifs et organisation sociale les résolvant.

Les grandes œuvres intellectuelles montrent que les questions et les intuitions que contiennent ces questions vont beaucoup plus loin que les réponses pratiques imaginées et les réponses partielles et provisoires appliquées. L’accumulation collective, qui n’est pas une accumulation autoritaire, une accumulation autoritaire étant du même ordre que l’accumulation privée, sa sœur jumelle, n’est pas qu’une accumulation d’objets tangibles, mais de maîtrise saine et de conscience de l’homme sur son milieu universel et sur lui-même dont il est partie intégrée.

Maîtriser la finance, les moyens d’échange, est du ressort d’un pouvoir politique assumant une transition du privée au collectif, transition radicale mais mise en œuvre démocratiquement, c’est-à-dire par les collectifs d’hommes producteurs, au sens strict comme au sens large, c’est-à-dire dans l’alliance des diversités, les femmes étant des hommes comme les autres, des producteurs comme les autres ; un peu plus sans doute car elles ont l'héritage culturel, si ce n’est éternellement biologique, de la reproduction humaine, biologique et en la plus grande partie, sur la durée, culturelle, historiquement , malgré les apparences données par l’image des « grands intellectuels » des temps récents,  qu’on peut admirer à juste titre mais : pas de savoir savant sans savoir quotidien… Les femmes du matriarcat, de par leurs situations plus sédentaires de

Çatal Höyük. Moins 9000 ans

reproduction "physique", biologique et morale en unité, dans les conditions matérielles des clans de chasseurs-cueilleurs, ont créé hégémoniquement les prémisses de l’artisanat de la société marchande patriarcale, ce que contient l'activité humaine d’invention, d’esthétique, d’art, bien avant cette société marchande elle-même. L'aliénation de la production, du produit et des gestes du produit en amont et en aval, et pendant la production individuelle et globale, ici et maintenant, est liée l'appropriation privée. Ce n'est pas seulement une privation tangible, touchable physiquement, c'est une privation relative invisible et intérieure à la fois au système et à la personne, sa pensée, qui induit la privation tangible, "matérielle".

Un mot sur l’immigration. L’immigration, la migration des humains, géographique, physique et celle des idées qui vont de pair, c’est l’échange qualitatif qui contient l’élargissement de la conscience humaine, de ses savoirs populaires et savants. L’immigration qui conduit à l’acculture est le fait d’un renforcement de l’accumulation privée, des inégalités entre groupes humains dominants et dominés qui ne se soigne pas en un instant mais par une longue réparation de la domination de l’échange A-M-A’ et ses conséquences. Les inégalités de développement, de même qu’elles ont été aggravées jusqu’aux conséquences actuelles, doivent être soignées d’une façon volontariste et à long terme, en attendant d’autres façons naturellement progressives, la maladie guérie. Certes il y a maladie et maladie, soins et soins. La maladie fait partie du mouvement. C’est toute la culture nécessaire aux soins qui les limite, les maladies, avant qu’elles ne deviennent mortelles.

Notre humanité est une si petite et si faible et si courte partie de l’univers. Mais c’est la nôtre : soignons-la

Pierre Assante. 8 octobre 2019.

 

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 18:10

 

 

 

 

5 ARTICLES DE L’HUMANITE.

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- LES VŒUX PIEUX DE LA FINANCE. DE BRETTON WOODS À JACKSON HOLE, LE CAPITAL EN CRISE.

6 sept.2019

https://www.humanite.fr/les-voeux-pieux-de-la-finance-de-bretton-woods-jackson-hole-le-capital-en-crise-676703

ou

http://pierre.assante.over-blog.com/2019/09/de-bretton-woods-a-jackson-hole.l-huma-du-6-septembre-2019.html

 

-Moins mais mieux, brève introduction à l'ergologie | L'Humanité

https://www.humanite.fr/moins-mais-mieux-breve-introduction-lergologie-598115

5 févr. 2016 - Par Pierre Assante, syndicaliste. « Un des concepts ergologiques : usage de soi par soi et usage de soi par les autres. »

-Les bureaux de paiement | L'Humanité

www.humanite.fr/node/391207

Pierre Assante Marseille (Bouches-du-Rhône). Mardi, 8 Avril, 2008. L'Humanité. Notre établissement, le lycée Marcel-Pagnol à Marseille, a été le premier dont ...

-Intellectuel collectif et producteur collectif | L'Humanité

https://www.humanite.fr/intellectuel-collectif-et-producteur-collectif-633813

24 mars 2017 - De la Renaissance à notre futur par Pierre Assante Retraité, syndicaliste. Le XVIe siècle et le XXIe siècle ont en commun deux révolutions ...

-Une reconstruction s'impose sur une autre base | L'Humanité

www.humanite.fr/une-reconstruction-simpose-sur-une-autre-base-601025

Par Pierre Assante, syndicaliste. La survie à crédit mondial du capital, dans ses monopoles, ses entreprises.

________________________________Voir aussi ____________________________________

MANIFESTE POUR UN PARTI COMMUNISTE DU XXIème SIECLE

http://pierre.assante.over-blog.com/2018/07/en-direct-sur-le-site-pour-un-manifeste-du-parti-communiste-du-21eme-siecle-avec-les-dernieres-nouvelles.html

_________________________________________________________________________

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6 octobre 2019 7 06 /10 /octobre /2019 03:40

 

JE CROIS..... (poème)

 

 

J’ai fait Ce que j’ai pu

Je crois

Et je ne peux plus

Je Croix.

 

L’Entrée Sociale de la Négation de la Négation hégélienne est devant Nous

Avec la suraccumulation du capital hennissante

Mais la porte reste fermée

 

Je vois et j’observe la Foule

La Foule : Conscience adolescente de la Nature sur elle-même

S’agiter devant cette porte

De mille façons

Confusions

Certitudes

Vivre est le but

MAIS

Lavorare stanca

 

Et je sens la Fatigue de la Vieillesse de Cassandre

Et la mienne tomber

Sur moi

Je crois

 

Je ne peux plus Vous faire d’autres Cadeaux que ceux de cette Lumière sombre.

 

Pierre Assante. 6 octobre 2019.

 

 

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 19:10

 

Limiter la catastrophe.

 

La résolution de la crise écologique menaçant la survie de l’humanité n’est possible que par son financement (1) et son financement par la production et la résolution des contradictions d’un système basé sur l’investissement lié au taux de profit.

 

Il ne peut y avoir résolution de la crise écologique sans production des biens nécessaires  et à la résolution de cette crise et à la vie humaine tout simplement.

 

Taux de profit et développement en qualité de la production sont en opposition contradictoire dans notre système de production et d’échange Argent-Marchandise-Argent plus mondialisé, numérisé, financiarisé et son corollaire, la vente-achat de la force de travail humain.

La tâche du présent n’est pas d’éviter la catastrophe humaine découlant d’une crise de croissance non maitrisée, elle est inévitable parce que la conscience des causes et des solutions à la crise n’est pas atteinte. Et parce que le type d’accumulation dans tous les domaines, financiers comme en travail mort ne sont réparables que dans un temps trop bref par rapport à l’avancée nocive de cette accumulation. Seuls les effets nous sont sensibles. Ce n’est pas l’accumulation qui est en cause, c’est son contenu nocif. Il s’agit de donner à l’accumulation des propriétés nouvelles qui permettent de perpétuer son développement qualitatif.

La tâche du présent est de limiter le plus possible la catastrophe en Développant les Luttes de Transformation sur la base de la Conscience de la Contradiction antagonique Production/Taux de Profit et les mesures à prendre sur la Finance et l’Organisation du Travail.

Mesures sur la finance, c’est l’organisation économique, mesures sur l’organisation du travail c’est l’ergologie. L’une « fonctionnant » en unité avec l’autre dans un même processus à développer en santé.

Quant aux qualités propres de l’homme liées à la contradiction entre les intérêts de l’individu/ceux de son espèce/ceux  de la nature dont il tire les ressource, leur progrès dépend de l’organisation de la société limitant la concurrence au profit de la coopération et de la compétition avec soi-même, c’est-à-dire l’opposé du type de société dans laquelle nous vivons, le capitalisme et sa forme hyperlibérale pour l’économie et hyper présidentielle pour la politique.

 

Pierre Assante. 1er octobre 2019. Jour de reprise scolaire dans l’économie rurale.

 

(1) Jusqu’à l’abolition, le dépassement (haufhebung en allemand, expression usée par Marx et Hegel) de la Mesure de la Valeur Marchande au profit des Valeurs Sans Dimension correspondant au développement des Besoins Humains, leur Complexification, et leur Régulation consciente dans une société échappant à la pénurie et dont la production sera basée, comme avant l’Aliénation par l’Appropriation du Produit et du Producteur, sur l’avancée continue des Savoirs, de leur Transmission, de leur Développement. La régulation démocratique c’est la Tâche des Générations Futures et de la nôtre dès à présent, comme la question de la régulation simple, le « droit naturel », fut au centre de la horde, dès la naissance de l’Humanisation, et le développement des techniques, du  galet aménagé, le feu, l’agriculture, pour le clan, la cité et aujourd’hui l’humanité mondialisée, numérisée, usant de l’énergie de l’atome et sa transformation, comme de la transformation génétique. L’accélération de la révolution scientifique et technique doit s’accompagner une révolution sociale, et de celle des consciences qui vont de pair. L’accélération en Santé égale Moins mais Mieux.

 

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3 octobre 2019 4 03 /10 /octobre /2019 18:46
_____ Ambroize CROIZAT ministre communiste.

 

La résolution du Parlement européen sur la

« mémoire européenne »

insulte les peuples d’Europe et d’ex-URSS

 

La résolution sur « l’importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe » reprend les poncifs ultra-conservateurs. C’est une insulte aux peuples d’Europe et de l’ex-URSS qui ont combattu et vaincu le nazisme et le fascisme et une remise en cause de la victoire de 1945. Une insulte aux mouvements de résistance et de partisans, aux brigades internationales, aux victoires de l’Armée rouge qui ont permis la libération des camps à l’Est et la fin de la politique d’extermination nazie ; alors que rien n’est dit des Accords de Munich, rien des dictatures d’extrême-droite franquiste, salazariste et de leurs crimes, rien de la coalition des conservateurs qui ont torpillé le traité franco-soviétique d’assistance mutuelle de 1935. Le renvoi dos à dos du communisme et du nazisme est du révisionnisme car cela revient à diluer l'imprescriptibilité des crimes contre l'humanité commis par le nazisme et le fascisme et condamnés à Nuremberg.

Cette résolution est aussi directement politique. La confusion entretenue entre les crimes et le cauchemar bureaucratique et policier du stalinisme d’une part et le communisme d’autre part ne vise en réalité pas à condamner le totalitarisme mais à discréditer toute perspective d’égalité, de justice, et tout combat contre l’exploitation capitaliste. Cette résolution cherche à jeter la suspicion et l’opprobre sur les mouvements de résistance, de libération et d’émancipation des peuples européens. Enfin, elle n’intervient pas à n’importe quel moment. Alors que des opportunités peuvent peut-être se rouvrir entre la Russie et l’Ukraine et que la question d’une architecture pan-européenne de sécurité collective peut revenir dans le débat public, cette résolution est utilisée par tous les néo-conservateurs pour empêcher tout ce qui pourrait ouvrir une brèche dans la logique des blocs.

Pour toutes ces raisons cette résolution est une honte pour tous les députés européens qui l’ont votée.

Parti communiste français. Paris, le 24 septembre 2019.

 

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