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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 06:13

20mai10 037Pour une recherche économique « globale » à l’instar de…Toute transaction, les milliards d’échanges monétaires « traditionnels », numériques, etc. …SONT BIEN DE LA MONNAIE en mouvement....Variations en fonction du TTMSN de la fabrication des biens, en établissant cette moyenne « M »  sur un plan mondial...

 

1) « L’illusion de pouvoir passer sans transition mixte à un tout autre système… »

 « …Cependant, la nouveauté si originale de la crise systémique actuelle, en relation avec de véritables révolutions des opérations techniques de production et de circulation, ainsi que les défis de son tournant récent d’aggravation, demanderaient de poser autrement les questions des transformations pour en sortir. Cela demande des rapprochements et des développements partagés des analyses critiques. Cela s’oppose à la fois, au renforcement du caractère conservateur d’un keynésisme amputé de ses avancées les plus audacieuses et à la vulgate dogmatique marxiste, elle aussi amputée, en maintenant notamment l’illusion  de pouvoir passer, sans transition mixte, à un tout autre système. Cela concernerait des réformes radicales très profondes, visant à la fois à conserver en les modifiant les éléments du système existant et à introduire des éléments radicalement nouveaux, en pouvant aboutir, à travers une très longue phase de transition, au passage ultérieur éventuel à un autre système économique et à une autre civilisation… »

« Le capital de Marx, son apport, son dépassement », Paul Boccara 2012, pages 101 et 102

 

Il s’agit donc de concevoir une transformation qualitative à l’image de celle de l’eau qui s’évapore en vapeur (lente) ou bout rapidement (rapide), l’une n’excluant pas l’autre tout au long d’un processus connaissant diverses « phases », notant aussi qu’un phénomène social incluant la conscience et son action sur la continuité et le saut qualitatif contient un phénomène « physique pur » dans un « phénomène mental » collectif et de la personne humaine, et dans l’unité du mouvement qu’on peut considérer donc aussi comme physique dans son ensemble, c'est-à-dire un phénomène de la nature particulier dans le mouvement général de la nature.

Les terminologies pour décrire la réalité concrète, et ici ma terminologie choisie, montrent à quel point nous sommes encore éloignés d’une conscience « globale », de « l’interprétation consciente d’un processus inconscient », selon l’expression d’Engels.

 

2) Le TTMSN (Temps de Travail Social Moyen Nécessaire à la fabrication d’une marchandise déterminant sa valeur), valeur et prix, apparences et confusion, mondialisation.

La validité de la formation de la valeur (marchande) déterminée par le TTMSN. L’écart et variations grandissant entre prix et valeur marchande, loin d’infirmer cette analyse marxiste, la confirme.

Pour être trivial, et il faut l’être, en fonction du TTMSN, on ne vendra jamais (enfin tout est possible), un Kg de sucre au même prix qu’une Ferrari de luxe, ni même une C1.

Pour être rationnel : la tendance du rapport entre le temps de travail moyen, géographiquement et historiquement, cette tendance est toujours présente.

Mais elle est entrée, avec l’explosion des contradictions du capital elle-même dans une contradiction paroxysmale, extrême : du fait des capacités productives développées, en explosion quantitatives et qualitatives dans la mondialisation-informationelle-capitaliste elle-même ; du fait de la déconnexion de la monnaie d’une marchandise de référence (l’or par exemple), déconnexion entrant dans la résolution à court terme, provisoire des besoins et contradictions du capital ; du fait de la division capitaliste du travail, géographique et-ou féodalo-monopoliste ; du fait que l’état des forces productives permet à la circulation de la monétaire, en quantité comme en rapidité, les masses monétaires spéculatives….

Le tout lié, dans l’unité du processus du capital et des forces productives qui, étant les siennes, humains, machines, techniques, cultures qui sont tous humains de toute façon, « fonctionnent » dans un mouvement unique contradictoire.

Une chose m’amuse et j’en ris (un peu jaune), c’est le discours sur « la société de consommation ». Le terme est bien celui choisi par  cette société marchande hypocrite, à son paroxysme, qui refuse son nom adéquat : société de VENTE (de la marchandise) et non de consommation car il faut bien commencer le processus par son commencement.

 

Pour en revenir au TTMSN, sa déconnexion apparente de la valeur, sa connexion réelle entre valeur et prix, la distance et les variations énormes entre les 2, c’est bien l’effet et cause de la crise de l’échange dans le capital.

Autant il était relativement aisé, avec du travail et de l’honnêteté scientifiques, de mesurer la quantité de monnaie correspondant aux échanges dans un marché national, sa circulation en quantité et en rapidité et son rapport à la valeur marchande des marchandises produites, autant il est plus difficile de rassembler et de synthétiser les données mondiales des échanges par rapport à cette études particulière, dans leurs particularités et leurs « inégalités » apparentes ou réelles.

 

Toute transaction, les milliards d’échanges monétaires « traditionnels », numériques, etc. …SONT BIEN DE LA MONNAIE en mouvement, sous une qualité nouvelle, mais toujours en tant que capital et non en tant qu’équivalent  « travail particulier ». L’indifférence du capital vis-à-vis de la valeur d’usage éclate, la civilisation (et son processus) en est poignardée.

 

Si l’on était capable de rassembler toutes les données de cette masse d’échanges, productifs, improductifs et spéculatifs, on aboutirait sans doute à une connaissance de la réalité du rapport exact de la production et de ses variations en fonction du TTMSN de la fabrication des biens, en établissant cette moyenne « M »  sur un plan mondial, c'est-à-dire de la réalité. Nos méthodes et nos habitudes d’étude nationales, partant des luttes nationales qui ont permis les avancées sociales, pendant de longues périodes, nous ont handicapés dans la situation nouvelle de mondialisation et informationnalisation généralisées. Il s’agit d’atteindre une vision de la production considérant cette moyenne « M » par rapport au déplacement mondial des capitaux, déplacements « immédiats », et à courts et moyens termes, de leurs fixations relatives en fonction du taux de profit et de la nécessité d’une production de biens réelle pour permettre de larges, énormes marges à la spéculation.

 

On verrait dans les variations entre valeurs et prix l’état précis de la crise et les possibilités d’issue par transformation qualitative du mode de production, ou au contraire, le rapprochement dans le temps, plus ou moins grand, d’un effondrement à combattre et écarter ; et on y verrait bien sûr l’état de la suraccumulation-dévalorisation des capitaux et l’état de la baisse tendancielle du profit, comme de son « rattrapage » ou de sa dé-adhérence relative ou absolue d’avec la masse de profit en rapport avec la masse de la production.

 

3) Le moment historique et la « transition ».

Il me semble que la vie, la crise, les luttes, ce qu’elles produisent « matériellement et moralement », leurs mouvements, nous renseigneront « au fur et à mesure ». Cependant une recherche économique « globale » à l’instar d’une recherche « moins politique » qu’est l’astronomie ou la biologie relativement moins soumises à la censure par le capital, nous donnerait une vision plus claire du processus historique actuel.

La volonté politique, l’organisation du travail et sa division par le capital n’aide évidemment pas à la coopération des champs scientifiques et encore moins à une vision unitaire des champs scientifiques nécessaire et à construire.

C’est pourtant par là que peut naître une conscience collective opérationnelle du processus historique dans notre moment historique. Autant dire que la division du travail doit être, paradoxalement, mis au service de l’idéologie ouvrière, que c’est possible, et que donc, le rassemblement des salariés dans leurs diversités et leurs spécificités –ouvriers, paysans, employés, intellectuels…-est à notre portée.

Il y a aussi à tenir compte du poids d’un matérialiste dialectique déformé et la tendance de cette déformation à nier dans la pratique militante une vision du mouvement de l’univers, contenue pourtant dans une vision millénaire de l’humanité, et dans "l’idéalisme intelligent" lui-même, selon la formule de Lénine, qui a parfois des leçons à nous donner.

 

Pierre Assante, 5 octobre 2012 

 

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