I
Notre capacité à aimer
Nous la devons en première instance aux mères. La fusion mère-enfant en est l’origine et l’aboutissement. Cette aspiration est transférée, dans toute phase amoureuse, sur quelque l’objet d’amour que ce soit dont nous aspirons à la possession, à la fusion ; possession et fusion, immédiates, tempérées culturellement, différées ou manquées, mais concrètes.
La société toute entière est porteuse de cette fusion, de l’image de la fusion et de la représentation mentale de la fusion ; y compris pour l’individu privé de mère.
L’acte séparateur, attribué et le plus souvent exercé par le père dans la société patriarcale, constitue le second ou premier élément de la formation de l’expérience individuelle et collective de et des objets, dans son unité et sa simultanéité.
Mais ce rôle séparateur ne semble pas du tout indissoluble de la fonction paternelle et peut être exercé par toute autre personne ou collectif. Ce qui ne contredit pas l’amour, réciproque ou à sens unique, du père, de la fratrie, de la communauté restreinte, large ou universelle d’identification…
Une fonction « nourricielle » post-natale assurée par un père, une communauté, peut-elle se substituer à la fonction « fusionnelle » maternelle ? ......
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http://www.pierreassante.fr/dossier/DIVISION_SEXISTE_DU_TRAVAIL.pdf