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20 novembre 2014 4 20 /11 /novembre /2014 07:54

néolithiqueCULTIVER

Culture et barbarie

 

Qui croit être vierge de barbarie, et croit pouvoir ne jamais y sombrer, ne peut lutter efficacement contre elle.

 

Du premier outil, le galet aménagé,  à l’agri-culture (*), l’humain transforme la nature pour répondre à ses besoins, il travaille. Il dépasse la cueillette, il cultive.

Le travail n’est pas synonyme de douleur.

La douleur peut entrer dans toute activité humaine, dans le travail aussi.

Le plaisir peut entrer dans toute activité humaine, dans le travail aussi.

 

Transformer la nature en cultivant pour répondre à nos besoins en croissance et en complexification, travailler c’est ce que nous continuons à faire sous peine de stopper notre existence.

 

La part strictement contrainte du travail peut varier. C’est une question d’organisation sociale conjointe à un développement technique mis au service des besoins complexes. La privatisation des moyens nécessaires à la vie et au travail est incompatible avec une croissance en santé.

 

Rz 10Dans le « Transformer la nature en cultivant », le mot culture s’applique à toute l’activité humaine, infrastructures et superstructures en unité, modes de pensée, système complexes de concepts, y compris évidemment ce qui entre en tant que recherche nécessaire des perceptions, des sensations dans toute activité.

Dans la culture des perceptions entrent les rapports de construction, de destruction, avec les objectifs, l’horizon propre de l’individu dans les objectifs, l’horizon de l’espèce dans la nature.

 

Les rapports sociaux jouent un rôle essentiel dans ces rapports de construction, de destruction. Les dominations d’un groupe humain sur un autre groupe humain induisent des rapports de destructions violents, les douleurs d’alerte élémentaire et-ou complexes et sadomasochistes qui les accompagnent.

 

Cultiver la construction au-delà de la douleur est la tâche de notre temps de fin possible de l’exploitation capitaliste de l’échange A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus) , et cette tâche demande un effort de conscience indispensable dont chacun est comptable dans chaque entité humaine constituée, y compris les regroupements sur une base politique de transformation sociale, conjointement à l’ensemble des multiples, infinies et diverses activités humaines. S’instruire et cultiver.

 

Pour dire cela simplement, notre tâche est de cultiver des rapports humains vivables ; de cultiver la vision des humains en tant que nos semblables à respecter en étant « la base » ; de cultiver les perceptions, sensations, sentiments qui vont avec la manifestation de cette vision.

 

Certes cet effort côtoie la violence des apports de forces dans lequel il s’exerce. Les gouvernements de classe, le capital ne font pas de trêve, mais toute exigence de survie introduit cet effort dans cette violence.

 

Le besoin de coopération de survie peut prendre le dessus,  pas seulement par volonté de conscience, mais aussi par le processus conjoint de cette volonté dans le processus de croissance technique-sociale-culturelle.

 

La barbarie c’est la privation de culture. Les dominants y jouent un grand rôle où ils délèguent aux dominés le soin des basses œuvres.

 

Les dominants ne sont pas des barbares, ils possèdent la culture pour se préserver eux-mêmes et préserver leur entité de la barbarie jusqu’au point où la barbarie peut tout submerger ;  ou au contraire jusqu’au point où la contradiction dominants/dominés, celle de leur système social obsolète peut se résoudre dans la transformation sociale devenue indispensable et possible.

 

La démocratie du « que, quoi et comment produire », synonyme de cultiver, est la base du dépassement des dominations et de la poursuite du processus humain.

 

Qui croit être vierge de barbarie, et croit pouvoir ne jamais y sombrer, ne peut lutter efficacement contre elle.

 

Pierre Assante, 18 novembre 2014

 

(*) Et aujourd’hui à l’industrialisation et à l’agriculture industrielle informationnalisées, mondialisées, capital agricole, industriel et financier et leur substrat historique en « couches successives »…

 

Les premiers paysans du monde se sont développés dans le "croissant fertile", c'est à dire dans une partie du Moyen Orient aujourd'hui et depuis longtemps sous les feux de l'actualité.

 

Pour en venir aux concepts ergologiques, les cours du Professeur Yves Schwartz passent, entre autre,  par cette histoire du travail, de la préhistoire à la grande industrie (cf. Le capital) et à la réalité actuelle de l'homme producteur, l'analyse pluridisciplinaire des situations de travail.

 

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