survivre
et se développer.
La Révolution française de 1789-94 a débuté par une crise de la dette, successive évidemment à la crise du système féodal en fin de course.
Mais la société de 1789 était éminemment moins complexe que la nôtre.
L'économie paysanne dans la société féodale de monarchie absolue, d’évolution industrielle et bourgeoise, était relativement maitrisée par ses acteurs principaux.
De plus la bourgeoise française a eu une capacité incroyable de gestion de la crise politique, comme de la gestion économique, de prise de pouvoir dans ses intérêts stricts, éliminant l’entrave de l’action ouvrière (loi le Chapelier), dans son mépris de la classe concurrente (volonté de destruction pure et simple, de Collot d’Herbois, des canuts lyonnais par exemple, considérés par lui et cette bourgeoise (1), comme barbares et nuisibles par rapports à ses propres critère bourgeois, de civilisation bourgeoise).
Aucun acteur de la révolution bourgeoise de 1789-94 n’a dépassé cette vision idéologique, quelle qu’ait été la volonté humaniste de la part la plus liée au soutien populaire, artisan et ouvrier.
Les « Lumières » contenaient aussi ces contradictions.
L’alliance capital/travail ce n’est pas une coopération mais une domination du premier, y compris dans les compromis historiques passés qui ont vu des avancées sociales comme à la Libération de 1945, avancées parcellisées et construites sur des bases instables comme nous pouvons l’apprécier aujourd’hui dans la crise systémique.
La classe bourgeoise aujourd’hui concentrée mondialement et exploitant globalement toutes les forces de travail, a montré dès son origine les limites des compromis acceptables pour elle.
C’est à ces critères là aussi qu’il faut comprendre la Révolution française et la démocratie libérale pour comprendre leurs suites actuelles, y compris le jacobinisme populiste « de gauche » et d’extrême droite plus ou moins fascisante qui peut se re-radicaliser et se re-radicalise dans la crise, ici et partout dans le Monde.
Certes cela ne contredit en rien notre bataille pour développer la démocratie citoyenne , et la démocratie du producteur, du « que, quoi, comment produire », bien en recul dans la crise, homme producteur "actif et inactif", salariés, et qui paient en premier lieu la crise du système (2) à dépasser pour survivre et se développer.
Il faudrait éviter de se retrouver pris dans la responsabilité de la crise que nous combattons et contre laquelle l’économie néomarxiste de régulation systémique avance des solutions (SEF, révolution monétaire et du travail, processus générationnel d’abolition-dépassement des marchés, de l’achat de la force de travail alimentant les cycles locaux et global (3) sociaux-antisociaux, A-M-A’ et la crise létale de suraccumulation-dévalorisation du capital.
Bonne journée.
Pierrot. 05/12/2024 06:29:03.
(1) Ne pas oublier plus tard la position d’une Georges Sand « communiste » par exemple, et de tant d’autre intellectuels français sur les Communard de 1871.
(2) https://www.economie-et-politique.org/
(3) Global, il y en a un.
LIRE AUSSI L'ARTICLE PRECEDENT : "CRISE POLITIQUE ?"
P.S.1. Note sur la globalisation ajoutée à survivre et se développer. La Révolution française de 1789-94 a débuté par…
A partir du moment où une production entre dans le marché large, une activité de pêche clanique aux Comores par exemple, une activité productrice de subsistance peut être considérée productive de capital (suffisamment ou pas), et comme un emploi, partiel ou total, et entre dans l’achat de la force de travail.
L’avocat, par autre exemple, n’est pas producteur de plus-value mais en consomme une partie pour exister.
La partie consommée qui lui reviendrait dans une répartition devant être restituée dans un cycle de renouvellement social en santé sociale, ce qui n’est pas le cas, est détournée dans le renflouement global de la baisse tendancielle du taux de profit, loi du cycle du capital, et fait de lui un fournisseur indirect de plus-value qui le prolétarise.
La globalisation, l’entrée dans la financiarisation mondialisée, productrice de capital et de plus-value à partir de la production industrielle de base, et sa répartition capitaliste, contribue à prolétariser toutes les activités professionnelles.
L’ensemble des activités ne contribuent pas directement à la production initiale des biens matériels dont l’usage permet toute les autres productions matérielles et morales, y compris dans la production des biens matériels en « retour » matériel, et « miroir » social de rapport dialectique, en unité organique.
La production de plus-value dans l’entreprise comme dans le cycle mondial de production et cycle du capital A-M-A’ de ces de biens matériels de base, maintient le rôle propre de la classe ouvrière, « de main d’œuvre » comme de recherche productive et ITC en tant que cœur de l’exploitation (part, % du PIB) et cœur d’une réponse à l’exploitation, à l’achat de la force de travail.
La production des biens matériels est un lieu du pouvoir sur les subsistances, malade et obsolète et l’on ne peut considérer que l’exploitation de système capitaliste s’étends globalement à toutes les activités.
Cette obsolescence et tout retard au dépassement-abolition du cycle social-antisocial A-M-A’, met en danger le processus d’humanisation continu et discret (sauts, quantique).
Ai-je bien lu les « Théories sur la Plus-Value » et ai-je poursuivi sainement cette recherche sur la vie du capital ? Et sur la mort du capital ?
05/12/2024 17:43:41.
P.S. 2 à survivre et se développer. La Révolution française de 1789-94 a débuté par…
Il serait stupide de penser et d’affirmer que les nations n’ont plus de rôles à jouer en matière de résistance et de proposition et de cohérence de développement et d’existence humaine, si elles le souhaitent et le décident, collectivement, démocratiquement, dans l’autonomie relative de la personne et des nécessités.
Mais comment penser que les domaines d’une régulation progressiste et démocratique de l’immigration, du climat et du développement cohérents de l’économie mondialisée, intriquée, totalement et globalement, organiquement interdépendante, entre autres dans la révolution scientifique et technique numérique, puissent être résolus par et dans la nation.
Dans la cohérence de la personne, dans son autonomie et sa dépendance des nécessités naturelles et sociales, et des besoins d’autogestion des entités qui en découlent, réside la poursuite d’un processus d’humanisation continue et quantique (discret, sauts).
Pierre Assante. 06/12/2024 05:42:48.