Et je m’arrÊte lÀ …
L’apparence c’est que l’absence d’une majorité absolue du côté macronien bloque en ce moment, la possibilité d’un gouvernement opérationnel.
Mais ce n’est qu’une apparence, car ce n’est pas la seule réalité. Elle est à la fois plus complexe et plus simple.
La réalité est que tout gouvernement se heurte à la quadrature du cercle, celle de mettre en cohérence une augmentation du taux directeur de la banque centrale, une inflation galopante, un niveau de salaire et de revenu répondant au marché et au taux de profit (ce qui dans notre système est incompatible sans aggraver la crise économique), et un rachat de dette « à la carte » pour les pays dont le spread grimpe et le taux de remboursement de la dette grimpe (l’Italie entre autre), etc…, le tout constituant un noeud dans une crise économique qui a commencé à s’aggraver dans les années 1970, s’est accélérée dans les années 2008 et tend au paroxysme aujourd’hui.
Mais… le tout dans l’impossibilité de régler la question climatique, de financer la question climatique, financement auquel s’oppose le besoin du capital d’un taux de profit élevé incompatible avec ce financement, comme il s’oppose au financement des besoins sociaux de toutes sorte, emploi, formation, recherche et développememnt, s’oppose au règlement de longue haleine des crises sanitaire, énergétique, alimentaire ….et militaire dans la lutte de concurrence liée à la guerre capitaliste des marchés et des firmes multinationales.
Le cycle de reproduction de la société qui est dans notre système mondialisé le cycle de l’accumulation A-M-A’ (Argent-Marchandise-Argent plus) basé lui-même sur l’achat de la force de travail sous toutes ses formes, est malade, et c’est en fait la cause de la crise politique, du blocage politique comme de la crise économique qui en dernière instance bloque un niveau de santé sociale suffisante pour poursuivre un processus social en régression au moment ou la croissance des forces productives demande un développement.
La crise française illustre ici et maintenant une crise générale de la société capitaliste. Le phénomène de suraccumulation-devalorisation du capital est le départ et l’aboutissement d’un blocage qui s’étend à l’ensemble de la société. Paul Boccara et les économistes du PCF l’ont parfaitement décrit mais aussi proposé des remèdes à la maladie, fonds et crédits démocratisés, sécurité d’emploi et de formation, nouveaux droits du travail développant la production et la place de l’homme dans la production, droits de tirages spéciaux du FMI contre la dictature du dollar etc…
Comprendre ce qu’est la suraccumulation-dévalorisation du capital devrait être une tache essentielle des communistes pour comprendre en quoi consiste la crise, qui in fine, regroupant les différents éléments énoncés ci-dessus, est une crise de production de quantité-qualité ne répondant plus à l’ensemble des besoins sociaux, des plus élémentaires aux plus complexes en unité.
Je vous renvoie à l’article précédent écrit dans la nuit de Dimanche 15 au Lundi 16 après les résultats électoraux : « la crise politique c'est la crise de production » (1) .
Et je m’arrête là.
Pierre Assante. 22/06/2022 05:18:17.
(1) http://pierre-assante.over-blog.com/2022/06/la-crise-politique-c-est-la-crise-de-production.html
LIRE
Le désir c'est l'appétit de l'esprit :
http://pierre-assante.over-blog.com/2022/06/le-desir-c-est-l-appetit-de-l-esprit.html
et RETOUR À LA THÉORIE. 18 articles extraits de « La critique de la critique critique. L’alternative vitale », et de nouveaux et d'anciens en rappel sur ce lien :
http://pierre-assante.over-blog.com/2022/05/retour-a-la-theorie-5.html