Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 janvier 2022 7 30 /01 /janvier /2022 06:33

 

EFFET DE LA PENSÉE SUR LA PENSÉE.

 

Dans « Mode de production et mode de pensée » nous avons essayé de nous approcher de l’effet de la pensée sur l’état de  société, de ses forces productives et les cultures et mentalités qui qui sont attachées de façon causale mais ni automatique ni mécanique, en rapports réciproques.

Dans ce « rapport réciproque » il y a l’effet de la pensée sur la pensée.

Ce qui induit cette brève remarque : l’effet de la pensée sur la pensée est l’effet de la pensée sur le corps, le corps-soi et le corps social.

Les transformations que la pensée induit sur l’état « physique et mental, chimique et psychique » de l’homme et de sa société, en unité de fonctions dépendantes, interdépendantes et autonomes à la fois, se manifestent dans l’évolution-complexification des techniques, de l’organisation sociale, des organisations sociales de la production, la consommation et le travail qui les permet et la conscience qui en découle de leurs observations syncrétiques puis synthétiques et scientifiques.

Il peut y avoir une distance infime entre une interprétation matérialiste et une interprétation mystique, « idéaliste », au sens que l’idée agit avec et par une médiation matérielle ou pas.

Si les deux attitudes mentales peuvent permettre une observation de la relation entre la pensée et le mouvement de l’homme, de l’humanité et des choix qui y contribuent, l’interprétation idéaliste constitue une déadhérence conceptuelle particulière qui tend à nier les causalités au détriment d’une avancée rationnelle, non dogmatique, pas a pas, de l’investigation de l ‘homme sur l’univers dans lequel il subsiste et se développe.

Une des conséquences de cette désadhérence conceptuelle particulière est, à la suite de la coupure entre production et besoins, une coupure entre solidarité et coopération à leur détriment dans un détachement et un isolement égoïste à usage, désir et satisfaction personnelle ignorant notre dépendance et ses nécessités vitales.

Certes les chemins humains sont d’une diversité infinie et des chemins différents peuvent porter à un même point. La désadhérence conceptuelle fonctionnant sur le « principes » matérialiste peut aussi bien se détacher du réel et des besoins vitaux qu’une désadhérence conceptuelle fonctionnant sur des principes idéalistes

Lénine avait coutume de dire qu’il vaut mieux un idéalisme intelligent qu’un matérialisme stupide.

Sa capacité de saisir le réel en fonction des besoins matériels vitaux lui permettaient d’adapter les choix au mouvement et à l’expérience du mouvement et de son déroulement.

C’est sans doute de cette capacité, de son usage collectif, intergénérationnel et généralisé que se construira une alternative sociale du XXIème siècle à un mode de production basé sur une accumulation du capital en tant que circulation des biens de la production, circulation basée sur l’aliénation de l’activité humaine, son écart croissant entre besoins « matériels et moraux » et production, entre organisation et éthique de la production.

Penser effet de la pensée sur la pensée sans penser le corps humain, son rapport avec lui-même dans son rapport avec la société qu’il constitue collectivement, c’est perpétuer les bases mentales de l’aliénation de la personne dans l’aliénation des produits et gestes de sa production dans la production collective et les hiérarchies liées à l’aliénation, en rapport réciproque, dialectique.

Le développement des connaissances de la génétique, de l’épigénétique nous apprend dans cette dernière période de l’humanité l’infini dépendance de l’homme avec les hommes et de l’homme avec lui-même. La conception infernale de l’extrême droite, liée consciemment ou pas à l’acceptation des inégalités sociales et de leur causes dans un mode de production qui les produit et entretien et développe, est une tragédie de longue date, anachronique dans une société développant mondialement ses forces, ses savoirs, ses capacités.

L’homme de l’extrême droite (Il ne s’agit pas là de stigmatiser un errements provisoire d’un individu, d’un homme producteur, dans un moment social de confusion, mais de la représentation affirmée de cette idéologie), paroxysme de l’individualisme de la bourgeoise et de son système, est l’incarnation d’une vision figée, automatique de l’espèce humaine. Ses jugements de valeur exprimant un désir de perpétuer un moment de la vie est l'équivalent de résumer la vie à la mort. La « résurrection » contenue dans la croyance religieuse nie la résurrection sociale dans le mouvement de l’ensemble de la société, ses techniques, son organisation, sa pensée, leur évolution-complexification.

Le refus de l’immigration pourtant constitutive de la construction de l’humanité, de son évolution-complexification en fonction de celle des besoins humains, en rapport réciproques, est bel et bien une pulsion de mort-néantisation l’instinct de survie dont cette extrême droite prétend se réclamer.

L’humanisation n’est pas seulement le développement et jugement moral, figé et « éternel » de l’humanité vis-à-vis d’elle-même. C’est un processus de développement d’une organisation particulière de la matière dans l’univers, et dans son unité, développant la conscience d’elle-même sur elle-même, en fonction de ses besoins et de leurs développements, c’est à dire de la nature sur elle-même.

 

Pierre Assante. 30/01/2022 06:04:00.

 

REMARQUE ANNEXE : TCHERNOBYL FUKUSHIMA...

 

Ces très graves accidents ont montré la dangerosité de la filière énergétique nucléaire « primitive », la nôtre encore à présent, par elle-même et du manque de sécurité qui pèse sur elle de par la loi de l’argent, du capital ; ceci en ce qui concerne les effets que nous connaissons et sans doute ceux que nous ne connaissons pas.

J’affirme cependant qu’y renoncer dans l’état actuel de notre production d’énergie, et sans procéder à une révolution énergétique qui dépend elle-même d'une révolution sociale, c’est laisser la place à moyen terme à la crise climatique, danger bien plus grand et au danger  de crise de pénurie énergique à court terme encore encore bien plus grand, toute deux de l’ordre d’un énorme cataclysme naturel, qui pourra anéantir rapidement une grande partie de l’humanité par faute de subsistance qu’une telle crise recèle. C’est dire que le dépassement de la crise de suraccumulation-dévalorisation du capital est d’une extrême urgence… !

Nous n’en sommes plus à la révolution paléolithique du feu pas plus qu’à celle de la mécanique et de l’électricité, mais à celle de la numérisation mondialisée de la production et de l'échange, et à l’extraction de l’énergie de l’atome lui-même, maitrisée, développée, révolutionnée. Les essais d’ITER sur la fusion nous donne une idée de vers quoi nous pouvons aller, si l’effort de recherche pluraliste, multi directionnel, et international, ou plutôt mondial se développe.

 

Loin de menacer l'humanité et "notre culture", l'apport de l'ensemble des hommes qui se pressent vers les centres de développement actuels pour vivre est d'une nécessite incontournable, comme le développement de l’ensemble des entités humaines.

Une révolution mondiale, c’est aussi l’abolition de l’impérialisme USA (Pas des peuples des USA ni de l’entité qu’ils constituent évidemment) qui pèse sur ce développement. Et ne pas mettre sur le même plan impérialisme dominant et impérialisme dominé, nous disait Oulianov….

 

Pierre Assante. 30/01/2022 07:19:56

 

http://pierre-assante.over-blog.com/2022/01/ecrits-mai-2021-janvier-2022.html

Partager cet article

commentaires

Présentation

  • : Le blog de pierre.assante.over-blog.com
  • : Ce blog contient, sous la forme d'essais,de nouvelles, de poésies, une analyse des contradictions du mode de production, des devenirs possibles, en particulier en rapport avec l'activité humaine, le travail, l'ergologie
  • Contact

pierre.assante.over-blog.com

Recherche