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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 11:15

DEMOCRATIE restreinte PARTISANE ET DEMOCRATIE ELARGIE.

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La douleur est un signal du corps qui alerte sur son affrontement entre lui et l’environnement dont il fait partie. La douleur peut être et est aussi collective. Empathie, com-passion en témoignent.

Souffrance humaine, douleur, disent au corps que dans son mouvement il entre en contradiction avec un objet à la fois objectif et subjectif qui pose obstacle à la satisfaction d’un besoin.

Cela peut être le besoin du desserrement physique animal qui compresse une partie du corps comme celui qui lui interdit mentalement un amour, un mouvement nécessaire et le besoin de le développer, physique et mental en unité humaine. Cette diversité n’est pas absurde, elle représente l’éventail infini des situations de la vie humaine, de ses contraintes en mouvement, de ses possibles en développement.

Pour comprendre d’une façon approfondie, c’est-à-dire d’une façon qui permettrait le plus possible de résoudre cette contradiction du moment et-ou à long terme, en tout cas en renouvellement en spirale, il faut que la conscience de l’ontologie des besoins sociaux, son processus de formation et de développement constant, soit mise à contribution.

Si le développement n’est pas constant, malgré les variations d’allure, les régressions relatives, cela veut dire que le processus est menacé gravement de mort.

C’est à cette aune qu’il faut réfléchir sur la démocratie, non comme mot abstrait et figé, mais comme mouvement de la gestion de la société par l’individu dans les groupes humains du plus restreint au plus large, l’humanité, et leur cohérence. Dépasser la seule notion de bien et de mal sans la détruire ni l’effacer des consciences.

Dans le mouvement communiste, la gestion de la société a mis en avant le concept de centralisme démocratique pour un parti et de dictature du prolétariat pour la société. Deux concepts qui ont été rejetés dans les statuts du PCF lors des congrès des années 1970-1980.

La question est de savoir à quels niveaux réels et divers de compréhension. Celui de la douleur éprouvée ou celui de la fonction sociale. Certes les deux vont de pair.

Mais il y a, pour caricaturer, naïveté hypocrite à la chose s’il n’y a pas reconnaissante d’un niveau de développement social et sa concordance avec les modes d’organisation de la société et de ses institutions.

Du chef de clan au roi et au président, il y a un processus de concentration et complexification des pouvoirs et de leur fonction dans la régionalisation puis la mondialisation de l’organisation de la production et des échanges humains. Il s’agit d’un effet global, concernant toute les zones terrestres de développement humain.

Pour ce qui est de l’ex-système soviétique : dans le rejet de ces deux concepts cités, il y d’abord celui de la militarisation interne, non tournée vers l’extérieur, et de la policisation (de police) permanentes de la société soviétique suite à la prise de pouvoir par l’idéologie stalinienne et l’abandon de la NEP, d’une accumulation capitaliste primitive, lente, graduelle puis accélérée sans volontarisme stérilisant, à partir de la paysannerie russe en l’état du moment, en respectant son processus propre productif et culturel, c’est-à-dire une satisfaction progressive des besoins sociaux pour elle aussi.

La militarisation et de la policisation  accélèrent artificiellement le processus mais ne créent pas les conditions de la longévité si elles ne se dépassent pas elles-mêmes. La dictature du prolétariat était pour Marx l’exemple de la Commune de Paris, c’est-à-dire une transition entre celle de la bourgeoisie et son niveau de violence inouïe et généralisée et une société de la mise en commun de la production et du processus des savoirs de la production. Le centralisme démocratique de même pour ce qui est du rassemblement de plus en plus larges des humains dans ce but, jusqu’à l’humanité toute entière.

Le processus d’organisation de partis de transformation sociale en santé et celui de la société vont de pair. Croissance de la quantité et de la qualité en unité du processus de production des biens matériels et moraux en unité aussi, nécessaires à la vie humaine, et complexification en santé de l’organisation de la société et de l’humanité vont de pair. Croissance en santé veut bien dire processus continu et non passage miraculeux d’un état à un autre.

L’organisation horizontale totale j’en ai rêvé dans les années 1990 suite à des déboires politiques et syndicaux personnels. Je suis conscient de la nécessite de cette réflexion-aspiration. Je suis conscient aussi de la relation entre crise systémique du mode de production et d’échange actuel, de son aggravation exponentielle concomitante avec la baisse aussi systémique et relative de satisfaction des besoins humains dans toute leur étendue, et crise de l’organisation politique de la société et des partis sensés rassembler une cohérence humaine.

Mais c’est la conscience, la com-préhension  insuffisante mais en mouvement du processus politique et social qui manque comme celle du processus producteur qu’il faut développer. Nous en revenons toujours au rassemblement nécessaire et évité entre démocratie citoyenne et démocratie du producteur qui sont dichotomisées par un pouvoir de classe qu’il faudra bien dépasser par un ni dieu ni césar ni tribun, certes. Ce dépassement exige un lien entre représentativité d’animation politique et niveau de conscience de cette représentation, elle-même en corrélation avec le niveau de conscience social global. Sinon c’est détruire la cohérence minimale du processus qu’il faut développer au contraire. En ce sens les luttes légitimes de pouvoir doivent avoir pour tâche de lier transformation organisationnelle de la société comme de ses composantes, parti compris, à la conscience de leur état, du capitalisme mondialisé numérisé, financiarisé, de son emprise sur les activités humaines, et des solutions économiques systémiques en entreprendre, en dernière instance. Conscience, ce à quoi Lénine exhortait son entourage vers la société toute entière : apprendre, apprendre, apprendre. Prendre en commun savoirs humains et richesses de la nature, en saine cohérence.

Un ingénieur ne construit pas un pont sans l’accumulation des savoirs antérieurs ni sans connaitre l’usage possible et le besoin du pont, c’est-à-dire du lien entre le pont et les hommes.

Pierre Assante, dimanche 21 octobre 2018

 

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