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6 septembre 2018 4 06 /09 /septembre /2018 20:26

La régulation ou la mort !

Ceci n’est qu’une pâle explication qui se veut pédagogique pour les militants

de la transformation sociale en santé.

 

…à partir de quelques éléments recueillis ici sans les développer, dans les 2 volumes sur les théories sur les crises de la suraccumulation et la dévalorisation du capital, de Paul Boccara (1). Dans le meilleur des cas, peut-être cela peut constituer une incitation à l’étude partielle ou entière, meilleure que la mienne, de ces ouvrages pour apprendre, comprendre, agir en santé dans le mouvement de la société :

 

Certes nous combattons le capitalisme à partir de ses effets dans notre vie quotidienne, et dans  ce qui apparait des difficultés de vivre à venir.

Aucun pouvoir n’a apporté jusqu’à présent solution à la crise systémique actuelle en cours d’aggravation exponentielle si ce n’est sous forme d’illusions gratifiantes provisoires, rapidement dissipées, qui font passer les gouvernements et leurs hommes du moment à la retraite dorée ou en réserve au profit d’autres hommes qui apparaissent à nouveau changer les choses dans un premier temps, mais ne changent rien à l’avancée de la crise et de ses effets. Illusion, déception. Désengagement ou régénération de l’action humaine, des peuples et des personnes ?

Oui, le capitalisme a « fait tourner » et « fait tourner » encore la société humaine, mais de plus en plus mal : production, consommation, multitude des activités humaines et leur diversité, malgré les douleurs sociales subies par les personnes et les entités humaines dans ses crises et ses convulsions.

Alors que dénoncent les communistes ? Quelle société parfaite prétendent-ils construire ?

La société que les communistes souhaitent construire n’est pas "leur société parfaite", ce n’est pas leur prétention, mais une société de toute l’humanité coopérant progressivement à la construction sur un pied d’égalité dans les responsabilités et les fruits en découlant pour tout un chacun et dans ses choix.

Cette société proposée à une caractéristique : une capacité de régulation assurant la continuité des processus vitaux de l’humanité, de la personne humaine dans le processus général de l’humanité, et dans ses rapports d’usage des richesses naturelles qui sont à la base de la vie sur cette terre.

Les capacités de destruction de la planète sont liées à l’incapacité de régulation du système économique actuel et à travers lui des activités humaines. Le système du profit maximun dans la guerre du capital est incompatible avec un usage mesuré des richesses, de toute les richesses de la planète, humaines comprises évidemment.

Coopération et cohérence démocratique ne peuvent se déployer sans régulation permanente au fur et à mesure du mouvement de la société et de la nature, de la création de l’homme par lui-même. Le déséquilibre est la base du mouvement, de la société comme de la nature en général, à condition qu’il ne soit pas trop grand, qu’il ne devienne pas mortel. C’est là le rôle de la régulation.

La régulation économique est complexe. La révolution c’est n’est pas une prise de pouvoir un point c’est tout, c’est la capacité de gérer en santé la société dans ses besoins matériels et ses aspirations, dans son processus de complexification de l’humanisation, de ses prémisses lointaines à aujourd’hui et à son futur.

Pour donner des exemples de régulation, comment harmoniser la production de moyens de production (machines qui produisent les machines de consommation) et la production des moyens de consommation (machines qui produisent les biens de consommation) ? Comment réguler l’accumulation dans et entre les deux sous-systèmes de production et d’échange ? Comment assurer la qualité de la production nécessaire à la vie et son développement tout en condensant sa croissance, à l’image du développement biologico-culturel cérébral, pour qu’elle soit non seulement soutenable mais aussi  correspondante aux besoins quantitatifs et qualitatifs?

Comment faire en sorte que la suraccumulation ou la sous-accumulation dans un sous-système ne provoque pas un défaut ou un excès d’accumulation dans l’autre sous-système bloquant l’ensemble du système relativement ou d’une façon absolue ? Et donc bloquant les moyens de satisfaction des besoins historiques humains, du mouvement présent et des moments à venir ?

L’origine de la contradiction antagonique de notre système est dans la transformation de la société marchande primitive en société capitaliste qui pour se reproduire à besoin d’accumuler dans l’échange Argent-Marchandise-Argent plus, et de la suraccumulation-dévalorisation qu’elle induit. C’est-à-dire de produire de la plus-value, de soustraire dans la production une partie de la valeur produite pour accumuler et se renouveler en spirale de développement, de crise en sortie de crise.....

Car il ne suffit pas au capital de produire de la plus-value, il faut aussi qu’il la réalise en monnaie-capital pour pouvoir poursuivre le cycle d’accumulation dans la guerre au profit de subsistance du système et de ses composantes. Il ne peut la réaliser parce qu’il ne peut trouver régulation, c'est-à-dire équilibre-déséquilibre en santé entre le producteur vendeur de sa force de travail et le producteur-acheteur de son propre produit, le même.

Il y a suraccumulation lorsque le capital constant accumulé oblige la destruction ou le gel d’une part de capital, c’est à dire une part de la production humaine des richesses, produisant plus que ce qui peut être consommé. Pas qui pourrait être consommé. Pour pallier à la baisse tendancielle du taux de profit avec l'accroissement du capital constant dans la composition générale du capital, et à cette suraccumulation qui sont liées, cette destruction ou ce gel relance le taux de profit. La même productivité est appliquée à une part  du capital et une productivité supérieure à une autre part, dont les taux de profit s’ajoutent globalement dans le capital globalisé.

A condition que la suraccumulation ne soit qu'une crise cyclique et ne devienne pas systémique, permanente, ce qui est le cas dans le cadre de la globalisation, de la mondialisation, de la révolution scientifique et technique numérique, qui démultiplie la production et la suraccumulation jusqu’à rendre le réinvestissement improductif, le capital improductif de profit, de valeur ajoutée, même en produisant des marchandises. Relativement ou globalement.

Ceci explique la financiarisation et la spéculation elle aussi multipliée. La crise systémique de la reproduction capitaliste élargie est la mère de la financiarisation et de la spéculation amplifiée, généralisée et non le contraire.

C’est en quoi la protestation contre la financiarisation, les privatisations qui s’en suivent et le détachement  croissant et l’indifférence du capital à l’égard du type de travail concret, et des besoins humains immédiats et à long terme, sont stériles si elle ne s’accompagnent pas de mesures concrètes de régulations, par les fonds démocratiques publics de financements, la sécurité de l’emploi et de la formation, la régulation des échanges et des coopérations mondiales dans une réforme démocratique du FMI, de la création monétaire au service de ces fonds et des besoins de développement en quantité et en qualité. En prélude d'un mode de production et d'échange où le moteur soit les besoins et non le profit capitaliste : le communisme.

 

Pierre Assante, 6 septembre 2018

 

__Cliquer sur la photo__

(1) Déjà présentés sur ce blog par une conférence (vidéo et texte en cliquant sur la photo ci-contre) de Catherine Mills. Editions Delga. Peut-être pourrait être rédigé dans un but pédagogique, par un, ou des économistes communistes un court ouvrage reprenant possiblement, du premier volume, en attendant d’autres :

« De la réfutation du point de vue sous-consommationniste à l’affirmation du caractère dualiste de la théorie de suraccumulation ou des crises par Vladimir Illitch Lénine » et « les linéament d’un schéma dialectique marxien et néomarxiste de suraccumulation »

 

_______________________Voir aussi sur ce blog ____________________________

MANIFESTE POUR UN PARTI COMMUNISTE DU XXIème SIECLE

http://pierre.assante.over-blog.com/2018/07/en-direct-sur-le-site-pour-un-manifeste-du-parti-communiste-du-21eme-siecle-avec-les-dernieres-nouvelles.html

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commentaires

B
Pour nous le communisme ,n'est pas un état de chose figé , c'est le mouvement ,le processus qui dépasse les contradictions de la société actuelle . Contradictions qui empèchent le libre développement de chacun ,condition du libre développement de tous et qui détruit la planète . A mon avis c'est un mouvement infini car il y aura toujours des contradictions a dépasser .( c'est la vie ) .Un bon révolutionnaire doit etre capable d'entendre l'herbe pousser disait K Marx .
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P
Oui, tout à fait !<br /> Pierre

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