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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 07:41

 

QUESTIONS AU CONFERENCIER 2 : SUR LA COMPLEXIFICATION DANS UN PROCESSUS

 

L’apparence, un approfondissement de l’apparence, la mise en contact empirique des champs des sciences, semble nous confirmer une complexification en processus de la nature, de l’organisation de la matière corpusculaire,  astronomique;  et dans cette organisation de la nature, une complexification de la vie, et de l’humain et sa société dans la vie…

 

En même temps, cette complexification ne semble, ni linéaire, ni uniforme, mais aléatoire.

 

La thermodynamique des milieux ouverts confirme une flèche du temps, ce qui ne semble pas contredire des régressions existantes dans les processus de complexification, régressions qui ne sont pas des retours.

 

Par exemple, la complexification de la société humaine contient une régression lorsqu’elle menace l’existence d'une partie importante la vie sur terre et la sienne. Mais voir d’une part complexification et d’autre part régression est une vision structuraliste puisqu’elle n’aborde pas la vision dialectique de forces contraires et leur unité dans un mouvement, dans un processus.

 

La découverte parmi l’auto création par la vie par elle-même, celle d’organismes vivants parasites dont l’organisation régresse par rapport au « niveau » atteint par des organismes comparables, n’invalide sans doute pas la vision de complexification de l’organisation de la nature, mais précise ses détours aléatoires répondant eux-mêmes à une complexification générale et particulière dans le général.

 

Enfin, que l’organisme le plus complexe connu à ce jour par lui-même, l’humain, son cortex et son organisation sociale ne représente qu’une infime partie du vivant dominé par la masse bactérienne de la vie sur terre n’invalide pas l’idée globale de complexification, mais confirme une pointe relativement avancée, ici et maintenant, dans notre milieu humain, de l’organisation de la nature en tant que conscience en mouvement sur elle-même, conscience sans doute bien primitive et en gésine, mais conscience tout de même. Une complexification générale doit sans doute commencer par une complexification particulière.

 

La contestation de l’anthropocentrisme passe par sa négation. Le dépassement de l’anthropocentrisme passe  par la négation de la négation de l’anthropocentrisme; dépassement  qui ne découle pas d'une vision narcissique de l'humanité par elle-même, bien qu'une vision narcissique existe aujourd'hui, mais d'une  conception scientifique du processus de complexification de notre univers connu.

 

La vision la plus opérationnelle dans la lutte pour la vie de l’homme et de la société, pour sa vie d’individu et d’espèce, qui nous importe c'est indéniable à tout point de vue, passe bien par une remise en santé permanente de son auto-création et sa complexification-condensation. C’est-à-dire par une complexification qui se réorganise sans cesse qualitativement, à l’image du développement cérébral biologico-culturel humain qui n’est, comme la conscience individuelle et collective humaine, ici et maintenant, qu’en création primitive et dans un sens du mouvement de la complexification de la nature connue.

 

Ceci ne nie pas l'idée de progrès (1), mais la confirme et la nuance.


 

P. 224. Ceci ne nie pas l'idée de progrès, mais la nuance (1) P.A.

Il serait absurde, pour tout un chacun, dans la défense et illustration de l’espèce, de considérer négligeable le processus de conscience de la nature sur elle-même que constitue, entre autre sans doute, l’humanité. Aller au-delà de cette simple constatation de vie et de survie et de développement auxquels nos aspirations quotidiennes élémentaires ou complexes et de devenir, nous conduisent, c’est l’autre bout, l’opposé non contradictoire, pessimiste ou cynique, sur le front de la croyance théiste, tout en s’en défendant. La négation de la négation du créationnisme, son dépassement dans le processus des connaissances humaines, les sciences et leurs hypothèses expérimentales et opérationnelles, pousse à une conception d’une complexification aléatoire mais possible s’identifiant au progrès pour l’homme

Le mur de gauche. Page 212.
Le mur de gauche Page 212

et la conscience de la nature sur elle-même qu’il constitue. Le « mur de gauche » de Gould, démontré par la biologie et la paléontologie et la courbe descendante de la complexification « vers un mur de droite » possible mais propre à un élément isolé, comme en thermodynamique isolée, n’autorise pas la dissociation de la complexification et du progrès, non inéluctable, mais autorise la pensée de sa possibilité pour l’homme dans la nature conçue comme « un système ouvert ». Il est des observations de la nature, du minéral, du vivant, de l’homme qui ont conduit à des savoirs opérationnels et dont l’usage concret a montré la justesse. Les formules de la relativité entrent bien dans la fabrication des portables comme de la bombe atomique, dans l’usage du mouvement du savoir, en tant que forces contradictoires et-ou usages contradictoires dans le processus de progrès. Le PRINCIPE ESPERANCE est une réalité concrète dans l’acquis biologico-culturel de l’humanité en tant qu’espèce, et l’indifférence ou le rejet du concept et de la catégorie philosophique de progrès est un instrument volontaire ou involontaire, objectivement et-ou subjectivement réactionnaire au processus de progrès : contradiction antagonique dans le processus de progrès que l’on veut servir ou pas, simple et limitée négation ou dépassement du débat religieux sur la liberté de l’homme ou la soumission à Dieu, à une nécessité figée, sans évolution possible de l’intervention consciente.

 

« Dixi et salvavi animam meam » (Ainsi  j’ai dit, et ainsi j’ai sauvé mon âme). C’est par ce latin de confession d’Eglise que Marx clôt humoristiquement sa Critique du Programme de Gotha (1875)

 

Pierre Assante, 30 janvier 2018

 

(1)... Nier le progrès, comme le fait, très intelligemment mais à tort je pense et dans une analyse structuraliste, le sous-titre "le mythe du progrès" et relativement le contenu  de l'ouvrage "l'éventail du vivant" de Gould. L'idée de progrès n'est pas un mythe et est au contraire un moteur dans la complexification en santé de l'humanité. MAIS Cet ouvrage très savant et documenté est à lire car très instructif dans sa transmission de connaissances nouvelles sur l'évolution de la vie et sur la vie tout court.

 

QUELQUES RECUEILS ET LIENS de ce blog:

* PHILO_ET_COMMUNISME : ici

http://pierreassante.fr/dossier/PHILO_et_COMMUNISME.pdf

*Essai sur LA PENSEE MARX : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/02/la-pensee-marx-i-ii-iii-iv.html

* 2 questions pour procéder : ici

http://pierreassante.fr/dossier/ECRITS_SUR_L_ERGOLOGIE_ET_LES_EPISTEMICITES.pdf

* Yves Schwartz, « l’activité humaine génère des réserves d’alternative »: ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/10/l-activite-humaine-genere-des-reserves-d-alternatives-par-yves-schwartz-philosophe-du-travail.html

*Boccara, Dimicoli, Durand, Mills, DOCUMENTS DES JOURNEES ECONOMIE ET POLITIQUE des 19-20-21 janvier 2018 : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2018/01/documents-des-journees-economie-et-politique-des-19-20-21-janvier-2018.html

*Site de la Revue Economie et Politique : http://www.economie-politique.org/

*Tous les articles du blog (par séries de 25). Cliquer sur le nombre de la série choisie : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20304050607080> >>

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