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22 janvier 2018 1 22 /01 /janvier /2018 21:10
Pierre Ivorra : "Il faut faire refluer cette financiarisation, trouver un autre mode de financement des activités humaines".

LA GRANDE ANGOISSE DE NOS LIBERAUX.

 

Il est intéressant de constater que le monde des affaires s’inquiète de plus en plus souvent du formidable emballement des principales places boursières mondiales et plus généralement des marchés financiers internationaux. L’an dernier, la capitalisation de Wall Street, c’est-à-dire la valeur cumulée des actions cotées sur la Bourse américaine, a progressé de 25,5 %, celle de Séoul de 35,7 %, le Nikkei japonais de 19,2 %, le DAX allemand de 13,1 %, le CAC 40 français de 9,8 %, l’indice majeur de la Bourse de Londres de 6,7 % et celui de Milan de 15 %, alors même que le système bancaire italien est au plus bas. La croissance économique mondiale réelle a elle été au mieux de 3,6 % en 2017.

 

On comprend dès lors que tel analyste puisse alerter sur le « danger d’un atterrissage qui risque d’être rude » en raison du décalage entre la folle hausse des actifs financiers et la croissance insuffisante et dispendieuse de l’économie mondiale, que tel autre s’inquiète du « niveau d’endettement des États, des entreprises et des ménages », qu’un troisième mette l’accent sur « la trop grande exposition des banques aux grandes entreprises endettées ». Le FMI lui-même en vient à s’alarmer du niveau atteint par la dette chinoise, qui représente 165 % du PIB du pays. Tous craignent une réédition de la crise financière de 2007-2008 en 3D, à la taille XXXL. Que préconisent-ils donc pour empêcher la catastrophe ou pour en atténuer l’impact ? Ils nous invitent à précariser encore plus le travail, à soutenir plus activement la finance et les grands groupes, à baisser la dépense publique, à privatiser tous azimuts, c’est-à-dire à renforcer encore tous les facteurs de crise. À deux pas du gouffre, à l’imitation de Macron, ils proposent d’appuyer sur l’accélérateur.

 

Les forces alternatives, celles qui n’éprouvent guère cette fascination pour le vide, à défaut d’empêcher ce plongeon attendu de l’économie mondiale, peuvent éviter que les salariés et leur famille, en France et en Europe, que tous ceux qui vivent de leur travail ne se brisent bras et jambe au fond du trou, qu’ils ne paient l’addition de la prochaine crise comme cela a été le cas lors de la précédente, celle de 2008. Elles peuvent les aider à trouver des solutions permettant de sécuriser le travail, la société, la nature, de développer les services publics. Pour cela il n’est pas de demi-mesure : il faut faire refluer cette financiarisation, trouver un autre mode de financement des activités humaines. Nombre de velléités de transformation, même les mieux intentionnées, se perdent dans les sables faute de s’y atteler.

 

PIERRE IVORRA.  MERCREDI, 17 JANVIER, 2018. L'HUMANITÉ

QUELQUES RECUEILS ET LIENS de ce blog:

* PHILO_ET_COMMUNISME

http://pierreassante.fr/dossier/PHILO_et_COMMUNISME.pdf

*Essai sur LA PENSEE MARX : ici

http://pierre.assante.over-blog.com/2017/02/la-pensee-marx-i-ii-iii-iv.html

*Site de la Revue Economie et Politique : http://www.economie-politique.org/

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