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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 23:33
A-M-A'. L'inversion de l'échange. 2007.

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Ce texte, plein de maladresses, n'est qu'un témoignage d'un moment de reflexion.

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Comment l’inversion économique des échanges

est « LA » condition matérielle de vie

DANS UN MODE DE PRODUCTION HISTORIQUEMENT DETERMINÉ

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1 Dans le phénomène de pourrissement de la démocratie représentative, n’y a-t-il pas, contradictoirement, développement des conditions du développement des éléments du pouvoir des producteurs ?
2 L'on croit faire une synthèse et l'on fait une erreur composée...
Pourquoi ne pas repartir de l'échec, ou de la dernière avancée, ce qui est la même chose,

pour trouver de nouvelles voies plutôt que de faire table rase.

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La contradiction dans laquelle nous vivons semble souvent incompréhensible. Des avancées immenses ont été faites en matière de santé, d’éducation, etc. Les techniques ont décuplé les forces humaines. Les comportements humains dans les démocraties semblent être mus majoritairement par un esprit de solidarité, de coopération, de respect des autres.

Pourtant ces efforts des personnes aspirant à cette paix, cette vie en commun, ne se concrétisent pas socialement.

Le mode de production ne le permet pas. Les échanges entre les personnes ne sont pas de nature à faciliter les rapports auxquelles elles aspirent : les échanges n’ont pas pour base les besoins de chacun et l’échange du travail que chacun peut faire pour soi et pour l’autre. La base des rapports, c’est l’accumulation monétaire, pour dire la chose simplement. On n’échange pas un travail, un objet contre un autre travail, un autre objet dont on a besoin, mais on échange à partir de l’argent, et l’individu, le groupe qui a le plus accumulé entre en rapport de domination avec les autres.

Ce n’est pas au niveau individuel que ce « mécanisme » fonctionne. Mais au niveau d’un groupe élargi et aujourd’hui de la planète. C’est la circulation du CAPITAL global qui permet de reproduire l’humanité. Dans tous les aspects de son activité, travail, loisirs, contraintes, désirs.

Il n’est pas question de développer ce que Marx a très bien développé et qui est présenté ici sous une forme un peu anecdotique, pour faciliter l’abord et la lecture de cet article. Marx explique bien comment s’est « renversé » l’échange humain basé sur l’échange des marchandises de toutes sortes nécessaires à la vie humaines (de l’utilitaire le plus immédiat au « bien culturel »). L’échange, dans son évolution est passé par la monnaie, pour simplifier la circulation des marchandises. Marx décrit l’échange par la formule simple M-A-M’, c'est-à-dire que la circulation se fait d’une marchandise M vers la production d’une autre marchandise M’ en passant par l’échange monétaire argent A. Car de même qu’on ne peut pas couper une plante en trois, racine, tronc, feuillage et la garder vivante, on ne peut pas couper en trois la vie humaine en production, distribution, consommation. Le processus de production, celui de distribution, celui de consommation est en fait un processus unique, comme toutes les fonctions de la plante sont un processus unique. Mais la comparaison s’arrête là : le processus de production chez l’humain fait appel à une activité propre à l’humain, le processus de la pensée. Ce processus est à la fois collectif et à la fois personnel, et l’autonomie de la pensée peut prendre une grande distance avec les besoins vitaux humains. La pensée de Hitler, du groupe humain qu’il concrétisait, par exemple démontre cette autonomie, sur un plan négatif. Cet exemple négatif pour la personne et l’espèce humaine est heureusement compensé par des autonomies positives qui depuis que l’espèce humaine existe lui ont permis tous les progrès que nous connaissons. Mais la mise à disposition de toute l’humanité de ces progrès dépend du mode d’échange mis à disposition de l’humain, et c’est là que nous revenons à la formule de l’échange.

L’évolution des échanges telle qu’elle s’est faite les a inversés, avons-nous dit : de moyens d’échange, l’argent (A) est devenu le but de l’échange, et le moyen de domination pour la personne et le groupe qui l’accumule. De M-A-M’, l’échange est devenu A-M-A’ : le groupe possesseur de l’argent produit des marchandises pour accroître l’accumulation de l’argent. Au bout de cette dérive, c’est le capital en tant que puissance financière et non en tant que puissance productive qui domine. Cette domination va influer sur les choix en matière de développement, sur la qualité du développement, leur correspondance ou non avec les besoins humains. Les catastrophes humaines que nous connaissons trouvent dans ce type de fonctionnement l’aliment premier, essentiel.

Mais la catastrophe ne s’arrête pas là. Dans un mode de vie où chaque personne, pour répondre à ses besoins quotidiens, doit se soumettre inconsciemment ou non au type d’échange A-M-A’ , toute son « âme », c'est-à-dire, tous ses modes de se comporter et de penser vont se soumettre au mode de production et d’échange A-M-A’.

Marx disait qu’un despote ne peut exister que si il a une fonction, c'est-à-dire, qu’il ne peut exister que par la contribution et à l’accord tacite de ceux qui y sont soumis et qui ont besoin de cette fonction. La question de fond est : comment remplacer le despotisme du CAPITAL par un mode d’administration de la société dont les besoins humains soient le centre. Comment faire pour que la définition des besoins ne soient pas déterminée arbitrairement, laisse la place à la réalisation personnelle sous toutes les formes désirées et permette une cohérence globale de l’activité humaine.

Je vous recommande la conclusion de Marx contenue dans ses manuscrits de 1844 sur le comportement humain face à l’argent, ce texte n’a pas pris une ride et il constitue une excellente introduction à l’analyse plus aride du fonctionnement du capital, contenue elle dans les trois livre du capital. Marx y tourne le capital comme un objet dans ses mains pour le voir sous tous ses angles, sous tous ses aspects, et en tant que processus qui se poursuit aujourd’hui et dont pour devons nous efforcer de comprendre le fonctionnement actuel. Je pense que les bases, les fondations marxienne restent un élément constant pour cette compréhension.

A ce stade de la réflexion, je vous soumets une série de questions liées à ce « comment », série de question qui ont comme centre ce qui permet de reproduire l’humain, son travail, non en tant que contrainte parmi les contraintes naturelles et sociales, mais en tant qu’activité libre, réalisatrice du corps-soi......

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Pierre Assante 25 juillet 2007

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Ce texte, plein de maladresses, est extrait d'un long essai :

http://www.pierreassante.fr/dossier/BLOG_LA_METAMORPHOSE_DU_TRAVAIL_5.pdf

Il témoigne d'une étape de réflexion.

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